Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018

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Article # 67

J’AI LU POUR VOUS

Savoirs, opinions, croyances

Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe

Guillaume Lecointre

Édition Belin / Humensis

2018

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Savoirs, opinions, croyances

Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe

Guillaume Lecointre

Guide de l’enseignant

Édition Belin / Humensis

2018

Éditeur ‏ : ‎ Belin Education (30 janvier 2019)

Langue ‏ : ‎ Français

Livre broché ‏ : ‎ 125 pages

ISBN-10 ‏ : ‎ 2701197708

ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2701197708

Poids de l’article ‏ : ‎ 120 g

Dimensions ‏ : ‎ 15 x 0.8 x 21.4 cm


Table des matières

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Texte à l’endos du livre

Savoirs, opinions, croyances . Aujourd’hui, en classe de SVT, de science physique ou même d’histoire, les enseignants peuvent se trouver confrontés à une contestation du savoir scientifique. L’objet de ce livre est de leur donner les moyens d’y répondre clairement, sans polémique, et de manière laïque.

Pour cela, il détaille les différences entre savoirs, opinions, et croyances (religieuses ou non). Il explique comment la science produit des connaissances. Il rappelle que le cours de sciences est un espace collectif dédié au savoir, sans que cela soit incompatible avec la liberté individuelle de croire ou la liberté d’opinion. Il détaille l’articulation de ces notions dans notre démocratie républicaine.

Cet ouvrage facile et rapide à lire sera utile aux professeurs de sciences au collège et au lycée, aux professeurs des écoles, et à tout public intéressé par la question des rapports savoirs/religion.

Guillaume Lecointre est l’auteur de plusieurs livres à succès aux éditions Belin, notamment la Classification phylogénétique du vivant et le Guide critique de l’évolution. Il intervient fréquemment dans les écoles, collèges et lycées.


Fiche de lecture

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Événement

Dans plusieurs pays anglo-saxons, le créationnisme politiquement organisé tente de faire passer une croyance religieuse pour un savoir scientifique afin de la faire entrer dans les écoles publiques. En France, le spiritualisme organisé tente d’accréditer un continuum entre savoir et croyance religieuse, et affirme même que le premier soutient la seconde, à grands renforts de publicité. En parallèle, nos enseignants font face à des contestations des savoirs scientifiques dans l’espace de la classe au motif qu’ils ne sont pas compatibles avec certaines croyances religieuses ou avec l’opinion d’un seul. Pour outiller notre réflexion, nous examinerons ensemble les différences fondamentales entre savoirs, croyances, croyances religieuses, opinions et idéologies. De ce discernement dépend l’effectivité de notre citoyenneté.

Guillaume Lecointre est professeur du Muséum National d’Histoire Naturelle où il occupe les fonctions de conseiller scientifique du président du Muséum. Zoologiste, systématicien, ses recherches portent sur la phylogénie et la systématique des poissons téléostéens, tant à partir de données moléculaires qu’anatomiques. Ses activités relatives à l’amélioration de l’enseignement des sciences et de diffusion des connaissances sont très significatives : la rubrique scientifique de Charlie Hebdo pendant dix ans est un exemple. Double Lauréat de la Société Zoologique de France (1996, 2006), Prix national 2009 du Comité

Laïcité République, Prix 2012 de l’Union Rationaliste, il a été fait chevalier de la légion d’honneur en 2016.

Mardi 23 janvier 2024 – Savoirs, croyances, croyances religieuses, opinions | Guillaume Lecointre


Conférence

Résumé conférence « Sciences et jugement critique », Guillaume Lecointre (professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle), Le 8 novembre 2017 à l’Ecole Nationale des ponts et Chaussées – Champs sur Marne

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Screenshot 2023-11-24 at 12-12-35 ESPE savoirs croyances opinions l'approche didactique et laïque


Documents

Face aux créationnismes, comment apprendre aux élèves à distinguer croyances, savoirs et opinions ?

Sciences, croyances, et le contour des sciences

Guillaume LECOINTRE – LES SCIENCES FACE AUX CREATIONNISMES – RE-EXPLICITER LE CONTRAT METHODOLOGIQUE DES CHERCHEURS – Edition QUAE, Versailles, 2018


Au sujet de l’auteur

Guillaume_Lecointre_-_Utopiales_2015_-_E96A0664
Photographie prise durant l’édition 2015 des Utopiales de Nantes par Yves Tennevin (Wikipédia).

Site web officiel de Guillaume Lecointre

Page de Guillaume Lecointre sur Wikipédia

Page web de Guillaume Lecointre sur Benaki Museum

Page web des textes et actualités au sujet de Gullaume Lecrointre sur le site du Muséum National d’Histoire Naturelle


Revue de presse

Savoir, croyance, opinion et idéologie : comment les distinguer ? Daily Science


VIDÉO

Opinions et connaissances – Episode 2 (Fondation La main à la pâte)

Notre second intervenant est Guillaume Lecointre. Guillaume est directeur du département “Systématique et évolution” du Muséum National d’Histoire Naturelle. Il s’implique beaucoup dans la réflexion sur l’enseignement des sciences et sur les caractéristiques de la démarche scientifique.

Dans cette vidéo, Guillaume aborde différentes idées. Il rappelle les caractéristiques du savoir scientifique et notamment sa dimension collective. Il nous aide à penser la distinction entre savoir, croyance, croyance religieuse et opinion à l’aide de critères simples. Il évoque avec nous la place du doute et de la confiance dans la pensée critique. Tout ce discours s’accompagne d’une réflexion sur les conséquences éducatives de ces concepts.


Croire ou savoir : pour une épistémologie exigeante en classe

« À l’école, il n’est pas légitime de contester les savoirs au motif qu’ils s’opposent à la religion », Charlie Hebdo

« je ne crois pas à la science » …que faire en classe !? Une formation avec Lecointre


PRIX ET SOCIETES SCIENTIFIQUES

  • 2016 : Chevalier de la Légion d’Honneur
  • 2012 Lauréat de l’Union Rationaliste (Prix 2012)
  • 2009 Lauréat du Comité Laïcité-République (Prix National 2009)
  • 2006 Lauréat de la Société Zoologique de France (Prix Charles Bocquet)
  • 2002-2012 Membre du bureau du CNFRA (comité national français pour la recherche antarctique)
  • 1998-2012 Membre de la commission nationale « Sciences » de la Libre Pensée
  • 1996 Lauréat de la Société Zoologique de France (Prix Gadeau de Kerville)
  • 1996 Membre de la Société Zoologique de France
  • 1995 Membre de la Willi Hennig Society
  • 1989 Membre de la Société française de Systématique (trésorier entre 1999 et 2004)
  • 1988 Membre de la Société française d’Ichtyologie

Du même auteur

LIVRES

LECOINTRE G. et LE GUYADER G. Classification Phylogénétique du Vivant. 544 p., BELIN, 2001. Traduction italienne parue (ZANICHELLI, 2003), traduction allemande parue (SRINGER VERLAG, 2005), traduction américaine parue (BELKNAP HARVARD UNIVERSITY PRESS, 2006). Troisième édition française : 2006.

DUBESSY J. et LECOINTRE G. (Dir.). Intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles en sciences. 400 p., SYLLEPSE, 2001. Seconde édition : 2003.

LECOINTRE, G. (Dir.). Comprendre et enseigner la classification du Vivant. 312 p., Guides pédagogiques BELIN, 2004. Seconde édition 351p., 2008.

DUBESSY J., LECOINTRE G. et SILBERSTEIN, M. (Dir.). Les matérialismes et leurs détracteurs. 792 p., SYLLEPSE, 2004.

FISCHETTI A. et LECOINTRE, G. Charlie ramène sa science. 350 p., Vuibert-Charlie Hebdo, 2005. Seconde édition : 2006.

Les créationnismes philosophiques, coordonné par G. LECOINTRE, L’idée Libre, Décembre 2007.

Modèles, simulations, systèmes, coordonné par KUPIEC J.J., LECOINTRE, G., SILBERSTEIN M., VARENNE F. Matière Première n°3, 336 p., SYLLEPSE, 2008.

HEAMS, T., HUNEMAN, P., LECOINTRE, G. & SILBERSTEIN, M. (Dir). Les Mondes Darwiniens. 1103 p. Syllepse. 2009. Seconde édition, 2011, 1576 pages, à : http://www.materiologiques.com/Les-mondes-darwiniens-L-evolution

LECOINTRE, G. (Dir). Guide critique de l’évolution. 573 p. Belin, 2009 (Co-auteurs : Corinne FORTIN, Gérard GUILLOT et Marie-Laure LE LOUARN-BONNET).

LECOINTRE, G. Les sciences face aux créationnismes. Réexpliciter le contrat méthodologique des chercheurs. Coll. Sciences en questions. Quae, 2012.

LECOINTRE, G. et LE GUYADER, H. Classification phylogénétique du Vivant. Tome II. (angiospermes, cnidaires, hexapodes, squamates, oiseaux, téléostéens). Belin, 2013.

LECOINTRE, G. 2014. L’évolution : question d’actualité ? Quae-MNHN, 105 pp.

CHARBONNAT P., BEN HAMED M. et G. LECOINTRE. 2014. Apparenter la pensée ? Vers une phylogénie des concepts savants. Editions Matériologiques. 274 pp.

TRADUCTIONS

La Sistematica della Vita, Zanichelli. 2003.

Biosystematik. Springer Verlag. 2005.

The tree of Life. Belknap Harvard University Press. 2006.

Handbook of Evolutionary Thinking in the Sciences. Springer. 2014.

CONTRIBUTION A DES LIVRES

Pour Darwin, sous la direction de Partrick Tort, Presses universitaires de France (1997). Evolution et molécules : Denton en crise. pp. 693-729.

Rapport sur les sciences et les techniques de l’Académie des Sciences n°11 sur l’état de la Systématique en France, sous la direction de Simon Tillier, éditions Tech & Doc, (2000). G. Lecointre et A. Adoutte : Diversification et classification du vivant : nouvelle vision et bouleversement des connaissances. pp. 62-72.

L’Encyclopédie des Arts et des Sciences. Musée d’Art et d’Histoire de Langres (2001). L’évolution et la systématique., pp. 195-203.

Graines de sciences 4, Sous la direction de Pierre Léna, Jean-Marie Bouchard et David Wilgenbus , Le Pommier, (2002). La classification du vivant. pp. 173-218.

Encyclopédie Clartés. La classification du vivant. (2006).

Histoire des philosophies matérialistes, de Pascal Charbonnat, Syllepse (2007), pp. 13-33.

Dessine-moi un scientifique, sous la direction de Marie-Odile Lafosse-Marin et Michel Lagues, Belin, (2007).

Les dix ans du Pommier, Le Pommier (2009). La règle du jeu, p. 165.

Sciences et science fiction. La Martinière-Universcience éditions (2010). Y a-t-il des extraterrestres dans mon assiette ? pp. 130-133.

L’évolution en marche. Doc-Sciences n°12, septembre 2010. CRDP de l’académie de Versailles-MNHN. La classification du monde vivant. pp. 22-29.

Les histoires naturelles de Charles Darwin, de PiTer et Michnik. Le stylobulle (2010). Postface, p. 95.

Les cahiers du musée des Confluences. Volume 7 : Innovation. Revue thématique Sciences et Sociétés du Musée des Confluences, Lyon (2011). L’innovation dans l’évolution, pp. 87-94.

Adaptation and Evolution in Marine Environments, vol. 1. The impacts of Global Change on Biodiversity, Guido di Prisco and Cinzia Verde (Eds). From Pole to Pole Series, Springer (2011). Phylogeny and Systematics of Antarctic Teleosts: Methodological and Evolutionary Issues, pp. 97-117.

Encyclopedia of Astrobiology, M. Gargaud (Ed.). Springer Reference (2011). Tome I. 1863 pp. S. Tillier and G. Lecointre, Biodiversity, pp. 160-165.

Encyclopedia of Astrobiology, M. Gargaud (Ed.). Springer Reference (2011). Tome I. 1863 pp. G. Lecointre and P.H. Gouyon, Evolution (Biological), pp. 516-524.

Les Poissons d’eau douce de France, Philippe Keith, Henri Persat, Eric Feunteun et Jean Allardi (eds.). Biotope Editions-Publications scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle (2011). Mais où sont passés les poissons ? pp. 20-33.

A propos de la science : science et société, Nabil El-Haggar et Rudolf Bkouche (Eds.), éditions de l’Université de Lille I – L’Harmattan (2011). Le créationnisme et le contour des sciences, pp. 161-173.

Sciences et Croyances : quelle place pour la démarche scientifique en Europe ? Michel Vanden Abeele (éd.), éditions du centre d’action laïque, Bruxelles (2011). Enseigner le périmètre des sciences : un enjeu laïque et démocratique, pp. 87-106.

Le guide pratique de la laïcité : une clarification par le concret. Sous la direction de Jean Glavany. Editions de la Fondation Jean Jaurès (2011). Azouvi, Alain, Bouzar Dounia, Geoffroy Jean, Georges Guy, Glavany Jean, Lecointre Guillaume, Loisy Jean-François.

Dossier « Systématique : réorganiser le vivant ». Biofutur n° 328, Janvier 2012, pp. 25-53.

Mondes polaires, Mireille Raccurt et Robert Chernokian, CNRS-Cherche Midi (2012).

Laïcité : les deux points sur le i. Sous la direction de Jean Glavany. Editions de la Fondation Jean Jaurès (2012). Azouvi, Alain, Bouzar Dounia, Geoffroy Jean, Georges Guy, Glavany Jean, Lecointre Guillaume, Loisy Jean-François.

Anatomie et Biologie des Rhinogrades, de Harald Stümpke, Dunod, (Réédition 2012). Les Rhinogrades aujourd’hui, pp. 113-134.

Singeries, de Denis Petit et Humphrey Vidal, Casterman-MNHN (2012). Préface.

Systematics, Biology, and Distribution of the Species of the Oceanic Oarfish Genus Regalecus, Tyson Roberts, Publications scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle (2012). Préface, pp. 13-16.

L’Homme peut-il s’adapter à lui-même ? Jean- François Toussaint, Bernard Swynghedaw et Gilles Bœuf (Coord.), Quae (2012). L’adaptation et ses alternatives. pp. 60-65.

Prospective « Recherches Polaires », Mireille Raccurt et Robert Chernokian, Les cahiers Prospectives, CNRS Editions (2012).

L’empire des sciences… naturelles, Francis Gires (Dir.), Aseiste (2013). La classification en sciences naturelles et ses bouleversements, pp. 45-54.

Antarctique, une explosion de vie. Editions du Muséum d’histoire naturelle du Havre (2013).

Prospective « Mer », Bruno David et Marc Trousselier, Les cahiers Prospectives n°4, CNRS Editions (2013).

Enquête sur les créationnismes. Réseaux, stratégies et objectifs politiques, Cyrille Baudouin et Olivier Brosseau, Belin (2013). Préface, pp. 13-18.

La Vie, et alors ? Jean-Jacques Kupiec (Dir.), Belin (2013). Classer les espèces : une question cruciale de la Biologie, pp. 283-317.

Mécanhumanimal, Enki Bilal, Casterman (2013), pp. 64-65.

La Biodiversité ? Comprendre vite et mieux. Lise Barnéoud, Belin (2013). Crise de la biodiversité ou crise de responsabilité ? p. 41.

Carnet de curiosités d’un géologue (et autres brèves de laboratoire), Patrick De Wever, Ellipses (2013). Préface, pp. 7-8.

De l’histoire naturelle aux sciences de la vie et de la terre, Claudine Meunier, Jeanne-Marie Raynaud & François Meunier, Adapt-SNES (2014). Préface, pp. 5-9.

L’écologie kidnappée, Georges Guille-Escuret, Presses Universitaires de France (2014). Préface, pp. 1-12.

Les enjeux de la laïcité (sous la direction de Jacques Cortès), Gerflint (2014). Le Ru, V. et Lecointre, G. La laïcité dans les sciences : que peuvent faire les scientifiques face aux créationnismes ? pp. 181-213.

La laïcité, c’est par où ? Charlie Hebdo Hors-Série n°11, septembre 2013.

Mondes marins, voyage insolite au coeur des océans. Sous la direction de Bruno David, Catherine Ozouf-Costaz et Marc Trousselier. Cherche-midi-CNRS (2013).

Le quotidien du chercheur, une chasse aux fantômes ? Cédric Gaucherel, Quae (2013). Préface,  pp. 5-8.

Les voies de l’émergence, Chomin Cunchillos, Belin (2014). Postface pp. 295-300.

Voir aussi sur le site web officiel de Guillaume Lecointre

PUBLICATIONS PROFESSIONNELLES


Mon rapport de lecture du livre

Savoirs, opinions, croyances

Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe

Guillaume Lecointre

Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie :


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Définition de épistémologie ​​​- nom féminin

didactique

  1. Étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance).
  2. Théorie de la connaissance ; « étude de la constitution des connaissances valables » (Piaget). Épistémologie génétique.

Le cours Science, éthique et société d’Olivier Clain, Professeur de sociologie à l’Université de Laval, Québec, m’introduit à l’histoire de la pensée scientifique. Puis, je creuse le sujet avec :

  • MEYNARD, L. La connaissance, Librairie Classique Eugène Belin, Paris, 1963.
  • hUISMAN, Denis et VERGEZ, André, Court traité de la connaissance, Classes terminales A-B, Édition Fernard Nathan, 1969.
  • BACHELARD, Gaston, La formation de l’esprit scientifique, Librairie Philosophique J. Vrin, Paris, 1938, Seizième édition, 1999.
  • NPCOLLE, Jean-Marie, Histoire des méthodes scientifiques – Du théorème de Thalès à la fécondation in vitro, Bréal, 1994.
  • MATALON, Benjamin, La construction de la science – De l’épistémologie à la sociologie de la connaissance scientifique, Delachaux et Niestlé S.A., Lausane (Switzerland) – Paris, 1996.

Ces auteurs et ces oeuvres s’inscriront dans le chapitre LA PENSÉE PROFONDE de mon essai J’AIME PENSER  ou « Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison » (2003).

Depuis, je convaincu de l’importance de l’intégration de l’esprit scientifique au sein même de la vie de tous les jours afin de « penser juste » pour dépasser le stade de l’opinion qui, selon moi, règne déjà en roi et maître au sein de la société. Si notre faculté de pensée se soumettait, ne serait-ce que partiellement, à l’esprit scientifique, nous gagnerions en capacité d’acquérir des connaissances et de les mettres en pratique dans nos vie personnelle et professionnelle, et ce, sans interférence des nos jugements.

Tout cela pour vous dire que j’ai sauté à pieds joints sur le livre SAVOIRS, OPINIONS CROYANCES – UNE RÉPONSE LAÏQUE ET DIDACTIQUE AUX CONSTESTATIONS DE LA SCIENCE EN CLASSE (Guide de l’enseignement) par Guillaume Lecointre chez l’éditeur Berlin Éducation paru en 2018.

Je savais déjà que la science et plus spécifiquement la théorie de l’évolution fait débat dans les programme d’enseignement aux États-Unis d’Amérique mais j’igorais que les élèves contestaient de plus en plus ouvertement les enseignements des connaissances scientifiques par les professeurs dans les écoles. Dans mon jeune temps, les professeurs faisaient figure d’autorité en la matière, en toutes les matières, et il ne nous serait pas venu à l’idée de contester ses connaissances.

Aujourd’hui, nous apprend Guillaume Lecointre, des élèves affirment « Chacun croit en ce qu’il veut… on est en démocratie » pour éviter voire refuser l’évolution biologique parce qu’elle contredit leurs croyances religieuses. Que cette attitude soit rendue en classe me dépasse.

(…) Le refus, explicite ou non, s’accompagne fréquemment d’une confusion assez répandue entre croire et savoir. Plus précisément entre croyance, croyance religieuse, savoir et opinion. (…)

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Introduction, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 5.


Même si notre démocratie garantit la liberté d’opinion et de conscience, cette même démocratie, parce que républicaine, ne peut tenir que si chacun ne croit pas m’importe quoi (Bronner, 2013). La liberté de conscience ne peut être bénéfique au projet collectif de démocratie républicaine que si l’on dispose d’un socle minimal de connaissances partagées. Après tout, rien de nouveau sous le soleil : toute liberté ne s’éprouve que dans un systéeme de contraintes.

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Introduction, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 9.

À mon humble avis, ce socle minimal de connaissance doit s’appliquer à toutes les démocraties pour ne pas dire à toutes les sociétés. Après tout, la connaissance dont nous parlons est universelle. La Terre est ronde, c’est un fait scientifiquement démontré. Il est vrai que nous entendons tout de même dire que la Terre est plate. Pour soutenur un terre plate, il faut se former au métier d’astronaute, se payer une fusée et toute l’équipe utile au décollage, et aller vérifier par soi-même. Vient toujours un temps où il nous faut admettre les preuves scientifiques présentées pour justifier une connaissance… scientifique.

Sans la confiance, nous ne pourrions pas vivre en société. Si je n’ai confiance en rien, même pas dans les services publics, alors je ne mets pas ma lettre à la poste et je porte mon courrier moi-même (Bronner, 2013), je fais l’école à mes enfants et je les opère mois-même de l’appendicite. La confiance fonde la vie sociale. Celle-ci implique de croire en ce que nous disent les adultes qui s’occupent de nous éduquer et de nous instruire (nos parents, nos professeurs), parce qu’on ne peut pas passer son temps à tout vérifier.

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 1 – Distinguer, savoirs, croyances, opinions, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 11.

Guillaume Lecointre insiste dans son livre sur la réfutablité de la connaissance scientifique. Cette dernière ne tient pas du dogme, comme c’est le cas dans les religions et les idéologies. « La connaissance scientifique se bâtit sur la destruction du déjà-su » ai-je souvent insisté dans mes précédents Rapports de lecture. Une connaissance scientifique n’est vrai que le temps qu’un doute viennent la remettre en question. Or, doute et croyance ne font pas bon ménage.

D’autres part, les savoirs sont des productions collectives. S’agissant des savoirs scientifiques, aucun résultat n’acquiert le statut de savoir s’il n’est pas corroboré par des équipes indépendantes, à plus ou moins long terme. Un résultat publié une seule fois sera oublié. Les scientifiques ne sont jamais seules ou sels : ils montent sur les épaules de leurs prédécesseurs, travaillent souvent en équipe et, surtout, on besoin de leur communauté professionnelle afin de tester et valider (ou réfuter) ce qu’ils disent. Ce n’est que s’il y a corroboration entre équipes indépendantes qu’un résultat finit par faire partie des connaissances consolidées et finalement enseignables.

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 1 – Distinguer, savoirs, croyances, opinions, Berlin Éducation, Paris, 2018, pp. 14-15.

Croire seul dans son coin ne peut pas rivaliser avec la corrobation d’une équipe de scientifiques. Croire est d’abord et avant tout une affaire personnelle, un question de consentement personnel, de confiance personnel. Aucune justification rationnelle (scientifique) n’est exigée pour croire. On peut croire que l’on croit par soi-même mais nous sommes alors inconscients des influences indues de notre famille, de notre cercle d’ami(e)s, de notre religion, des fausses nouvelles…On croit involontairement.

L’avantage indéniable des savoirs scientifiques, c’est qu’ils « sont des productions collectives » écrit Guillaume Lecointre. Ils sont vérifiables et, de ce fait, transparents. La mise à l’épreuve des savoirs implique que tous les secrets sur la théorie, l’expérimentaion et les résultats soient disponibles à des équipes de scientifiques indépendants qui vérifieront si, en suivant la même expérimentation avec le même objet réalisée dans les mêmes conditions, donnera les mêmes résultats. J’ai souvent écrit, qu’en science, un seul homme peut changer le monde mais c’était en oubliant tout le travail des équipes indépendantes impliquer dans la corrobation du nouveau savoir proposé. Les Prix Nobel sont attribué à des individus mais en fait ils concerne toute la communauté des chercheurs de la discipline.

(…) En somme, si la légitimité du savoir réside dans son ouverture à la réfutation, si la légitimité de la croyance est indifférente à sa potentielle réfutation, la légitimité des croyances religieuses réside dans sa fermeture à la réfutation.

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 1 – Distinguer, savoirs, croyances, opinions, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 19.

La réfutation dont nous entretient Guillaume Lecointre implique l’admission systématique du doute dans la reconnaissance du savoir. Un savoir scientifique dont on ne peut douter perd son statut scientifique.

Guillaume Lecointre consacre un chapitre de son ouvrage aux « Six attendus cognitifs du savoir scientifique » dont voici la liste :

  1. Le septicisme initial;
  2. Le réalisme;
  3. La rationalité;
  4. Le matérialisme méthodologique;
  5. La tranparence des procédures;
  6. La prise en compte de toutes les données disponibles pertinentes au regard de la question posée.

Nous l’avons dit, les six attendus cognitifs présentés ci-dessus conditionnent la reproductibilité des expériences, caractérisent les sciences expériementales et, en même temps, définissent la science par ses méthodes. (…)

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 2 – Les six attendus cognitifs du savoir scientifique, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 19.

Guillaume Lecointre souligne la « regrettable division entre  »sciences dures » et  »sciences molles » » et revient sur le sujet tout londg de son livre.


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Quelle est l’origine des termes « sciences dures » et « sciences molles » pour distinguer les sciences exactes des sciences humaines ?

Interroge a répondu à la question « Quelle est l’origine des termes « sciences dures » et « sciences molles » pour distinguer les sciences exactes des sciences humaines ? »
La réponse a été mise à jour le 6 mars 2023

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Existe-t-il une distinction entre sciences dures et sciences molles ?

Thomas Allard – 29 septembre 2023

Les sciences humaines et sociales sont parfois qualifiées de « sciences molles » et opposées aux mathématiques, à la physique et à la biologie, qui formeraient un cercle restreint de sciences « naturelles » ou « dures ». Mais cette distinction est-elle réellement fondée ? On fait le point avec Philippe Huneman, philosophe des sciences à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques.

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DURCIR LES « SCIENCES MOLLES », MOLLIR LES « SCIENCES DURES ».(Thierry Rogel)

18 novembre 2007 (Thierry Rogel – Professeur de sciences économiques et sociales au lycée Descartes de Tours)

– Régulièrement, les Sciences Humaines et Sociales voient leur légitimité scientifique remise en cause. En général, c’est au nom de « canons » de la science qu’atteindraient les « sciences dures » mais qui seraient inaccessibles aux « sciences molles ». – Le débat sur l’unicité de la science ou sur la querelle des deux sciences a été inlassablement repris depuis un siècle dans le cadre de discussions épistémologiques. Nous chercherons ici à nous situer dans un champ quelque peu différent qui est à la jonction entre le discours savant et le discours de « sens commun ». (…)


(…) Aucun sociologue, historien ou psychologue n’a besoin de postuler que des entités immatérielles sont à l’oeuvre dans le monde qu’ils décrivent. Sociologues, historiens et psychologue souscrivent donc aux critères du matérialisme méthodologique.

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 3 – La science ou les sciences, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 46.

Guillaume Lecointre va plus loin en consacrant le quatrième chapitre de son ouvrage titré « La preuve historique vaut tout autant que la preuve expérimentale ».

Personnellement, si toute science se conforme aux six attendus cognitifs du savoir scientifique, la « division entre  »sciences dures » et  »sciences molles » » ne m’apparaît pas « regrettable », bien au contraire. Dans cette distinction, il n’est pas question de questionner le statut scientifique à savoir laquelle est ou non une science. Le statut de « science » est accordé à chacune des deux familles. Guillaume Lecointre nous rappelle cependant le débat à savoir si l’histoire est une science.

(…) Aujourd’hui encore, les collègues chercheurs, nos programmes scolaires et nos décideurs ont parfois du mal à admettre l’idée que l’histoire est une science. Une science qui mobilise des raisonnements et des types de preuves spécifiques.

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 4 – La preuve historique vaut autant que la preuve expérimentale, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 51.

Que l’histoire se conforme aux « six attendus cognitifs du savoir scientifique » ne me pose pas de problème.  Que « des raisonnements et des types de preuves spécifiques » lui soient reconnus et que cela n’affecte en aucun cas sa scientificité ne me pose pas de problème.

Mais les objets à l’étude dans chacune des deux familles de sciences diffèrent et influencent le type de résultats. Je préfère parler des « sciences exactes » et des « sciences inexactes » en raison des objets à l’étude et des types de résultats.


Permettez-moi de vous situer par rapport au classement scientifique du marketing. Pour les uns ou la très grande majorité des chercheurs, l’objet d’étude est le consommateur, ce qui implique d’emblée un classement parmi les sciences humaines, dites sciences inexactes parce que c’est l’Homme comportant à la fois des caractéristiques physiques et métaphysiques. Le comportement du consommateur demeure imprévisible. Pour les autres, l’objet de la recherche en marketing est le produit et elle rejoint ainsi la famille des sciences exactes. L’objet est physique et n’a pas de composantes métaphysiques et se classe parmi les sciences exactes. Dans ce cas, le consommateur n’est plus que le révélateur du potentiel des caractéristiques et du pouvoir du produit sur le consommateur, à savoir son pouvoir de motivation ou non à l’achat. Rares, très rares, sont les chercheurs en marketing qui reconnaissent le produit comme objet de leur science. Le marketing ayant pour objet d’étude le consommateur prédomine depuis les années 1930 jusqu’à nos jours.


(…) C’est à partir du processus collectif de validation des savoirs par les observateur indépendants que ceux-ci deviennent des biens publics, et des connaissances objectives. (…)

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 5 – La science garantit les connaissances et met les savoirs à disposition, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 51.

Guillaume Lecointre affirme que l’objectivité est « une qualité collectivement acquise ». Et s’il admet que certaines étapes entre inspiration, exploration, imagination et investigation « peuvent souffrir un certain degré de subjectivité, c’est l’étape centrale (l’épreuve collective – la validation ou la réfutation collective) qui, à partir de multiples subjectivités d’observateurs indépendants confrontés, produiront une qualité collectivement acquise qu’on appelle l’objectivité ». (Se référant à un tableau, Guillaume Lecointre parle de « l’étape centrale (en gris) ». Je donne le nom de l’étape et non la couleur pour permettre la compréhension de mes lecteurs en l’absence d’une reproduction du tableau dans mon texte.)

(…) L’espace des sciences, à l’échelle internationale, est un espace laïque. (…)

(…) L’espace des sciences n’est pas une négation ni des religions ni de l’idée de Dieu, mais un espace neutre, indifférent et autonome. (…)

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 6 – Parce qu’il est collectif, l’espace des sciences est tacitement laïque, Berlin Éducation, Paris, 2018, p. 86.

La science, pour être science, doit être collective et ainsi se développer dans un espace laïque.

(…) Un enseignement laïque des sciences prépare la laïcité professionnelle des futurs scientifiques et donc leur indépendance quant à ce qu’il y a à dire de rationnel sur le monde réel. (…)

LECOINTRE Guillaume, « La laïcité des sciences et de l’école face aux créationnismes », Cités, 2012/4 (n° 52), p. 69-84. DOI : 10.3917/cite.052.0069. URL : https://www.cairn.info/revue-cites-2012-4-page-69.htm.

Notez bien que l’enseignement doit lui-même être laïque.

« Plus généralement, qu’il s’agisse de raisonnements plausibles dans la forme mais inexacts, de raisonnements bloqués par un manque avéré de connaissances, ou de raisonnements noyés au contraire par la pléthore, nous sommes le plus souvent réduits à conduire une bonne part de notre vie sur des impressions, des intuitions, des sentiments, ou sur des arguments mal assurés, que nous utilisons, faute de mieux, pour tenter d’approcher la vérité. (…)

LECOINTRE, Guillaume, Savoirs, opinions, croyances – Chapitre 7 – Les raisons que nous avons de croire, Berlin Éducation, Paris, 2018, pp. 93-94.

Je distingue nettement l’idée « d’approcher la vérité », qui me cause problème, d’avec l’idée « de se donner raison ». Il ne me vient pas à l’esprit de penser que la connaissance est vraie, qu’il s’agit de la vérité. Le qualificatif « vraie » me semble un jugement inutile. Le concept de vérité, quoique très bien définit dans les dictionnaires mais il demeure tellement galvaudé que j’hésite à l’utiliser.

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Définition de vérité ​​​- nom féminin

  1. Ce à quoi l’esprit peut et doit donner son assentiment (par suite d’un rapport de conformité avec l’objet de pensée, d’une cohérence interne de la pensée) [opposé à erreur, illusion].
  2. Connaissance conforme au réel ; son expression (opposé à erreur, ignorance ou à mensonge). Le Robert – Dico en ligne)

Voir l’article # 53 de ce dossier – J’ai un problème avec la vérité


Toute vérité me semble utilisée pour se donner raison. Or, avoir ou non raison n’apporte rien à l’esprit critique. Comme je le dis souvent : « Le but dans la vie n’est pas d’avoir raison ». On ne développe pas son esprit critique pour se donner ou avoir raison.

Je préfère et de loin pour tenter d’approcher la vérité sagesse. Les savoirs et les connaissances n’ont d’utilité à mes yeux que dans la quête de la sagesse, d’une vie sage.

Screenshot 2023-12-01 at 19-41-39 Qu’est-ce que la Sagesse – La-Philosophie.com Cours Résumés & Citations de Philosophie

Définitions de Philosophes sur la sagesse :

– Descartes :

« Par la sagesse, on n’entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir, tant par la conduite de sa vie que par la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts.»

– Aristote :

« Le sage possède la connaissance de toutes les choses, dans la mesure où cela est possible »

Source : Qu’est-ce que la Sagesse ? La-Philo, – La-Philosophie.com.

Admettre les savoirs et les connaissances scientifiques est une chose, les utiliser pour se donner raison en est une autre.

Pour être sage, il ne faut pas faire des savoirs et des connaissances scientifiques un objet de débat de la vérité pour savoir qui a raison ou tort.

Adolescent, je croyais qu’être adulte, c’était acquérir le pouvoir de se donner raison. Adulte, j’ai compris qu’il ne me servait à rien de me donner raison. Évidemment, si on dit que la raison est « La faculté qui permet à l’être humain de connaître, juger et agir conformément à des principes (compréhension, entendement, esprit, intelligence), et spécialement de bien juger et d’appliquer ce jugement à l’action (discernement, jugement, bon sens) » (Le Robert – Dico en ligne), je veux bien que la raison soit active en mon esprit. Mais je ne la tromperai pas en me donnant moi-même raison. Enfin, le sentiment d’avoir raison ne me donne pas confiance en moi-même. J’accorde directement ma confiance aux savoirs et aux connaissances scientifiques avec le doute qui s’impose.

* * * *

Je vous recommande la lecture du livre SAVOIRS, OPINIONS, CROYANCES de GUILLAUNE LECOINTRE chez Belin Éditeur / Humensis paru en 2018. J’accorde à ce livre quatre étoiles sur cinq.


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

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