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Philothérapie
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Article # 45
Sentir et savoir
Une nouvelle théorie de la conscience
Antonio Damasio
Éditions Odile Jacob
EAN13 : 9782738154606
240 pages, 2021
Présentation par l’éditeur
Ce livre, écrit par l’un des plus grands neuroscientifiques, propose une analyse tout à fait nouvelle et passionnante du phénomène de la conscience et de son rôle dans le vivant. Jusqu’à tout récemment, beaucoup de philosophes et de neuroscientifiques s’accordaient pour penser que la question de la conscience était insoluble. Antonio Damasio, au contraire, est convaincu qu’avec la neurobiologie, la psychologie et l’intelligence artificielle nous disposons des outils nécessaires pour résoudre le mystère de la conscience.
Dans ce livre, il éclaire toutes les facettes de la conscience. Les perspectives nouvelles qu’il explore en dévoilent les mécanismes, restant proches de l’expérience intime que nous en avons. Il explique les relations entre conscience et esprit, la différence entre être conscient, être éveillé et sentir, le rôle clé des sentiments et la manière dont le cerveau détermine le développement de la conscience.
Dans cette synthèse magistrale, Antonio Damasio réconcilie les découvertes scientifiques récentes et les éléments d’une philosophie de la conscience. Surtout, il présente de façon lumineuse l’essentiel de ses propres recherches qui ont transformé notre compréhension du cerveau et du comportement humain.
Antonio Damasio, mondialement connu, est professeur de neurosciences, de neurologie, de psychologie et de philosophie à l’Université de Californie du Sud à Los Angeles, où il dirige le Brain and Creativity Institute. Il est membre de la National Academy of Medicine et de l’American Academy of Arts and Sciences. Ses ouvrages sont traduits dans une trentaine de langues. Il est notamment l’auteur de L’Erreur de Descartes, de Spinoza avait raison et, dernièrement, de L’Ordre étrange des choses, qui ont connu un immense succès.
Source : Éditions Odile Jacob.
Table des matières
AVANT TOUTE CHOSE
PARTIE I – DE L’ÊTRE
- Au commencement n’était pas le verbe
- Le but de l’existence
- Les virus, ces casse-tête
- Les cerveaux et les corps
- Les systèmes nerveux, créations après coup de la nature ?
- Être, ressentir et connaître
- Chronologie du vivant
PARTIE II – DE L’ESPRIT ET DE L’ART NOUVEAU DE LA REPRÉSENTATION
- L’intelligence, l’esprit et la conscience
- Sentir n’est pas la même chose qu’être conscient et ne requiert pas d’esprit
- Les contenus de l’esprit
- L’intelligence sans esprit
- La fabrication des images mentales
- Transformer l’activité neurologique en mouvement et en esprit
- La fabrique de l’esprit
- L’esprit des plantes et la sagesse du prince Charles
- Des algorithmes dans la cuisine
PARTIE III – DES SENTIMENTS
- À l’origine des sentiments : planter le décor
- L’affect
- Efficacité biologique et origine des sentiments
- Le fondement des sentiments I
- Le fondement des sentiments II
- Le fondement des sentiments III
- Le fondement des sentiments IV
- Le fondement des sentiments V
- Le fondement des sentiments VI
- Le fondement des sentiments VII
- Sentiments homéostatiques dans un cadre socioculturel
- Mais ce sentiment n’est pas purement mental
PARTIE IV – CONSCIENCE ET CONNAISSANCE
- Pourquoi la conscience ? Pourquoi maintenant ?
- La conscience naturelle
- Le problème de la conscience
- À quoi sert la conscience ?
- Esprit et conscience ne sont pas synonymes
- La conscience n’est pas l’éveil
- La (dé)construction de la conscience
- La conscience étendue
- Sans problème, et vous en plus
- Le miracle des sentiments
- La priorité du monde intérieur
- Un rassemblement de connaissances
- L’intégration n’est pas la source de la conscience
- La conscience et l’attention
- De l’importance du substrat
- Perte de conscience
- Le rôle des cortex cérébraux et du tronc cérébral dans la fabrique de la conscience
- Machines sensibles et machines conscientes
PARTIE V
En toute honnêteté : un épilogue
Notes et références
Remerciements
Du même auteur chez Odile Jacob
Source : Éditions Odile Jacob.
Mots clés
- cerveau
- conscience
- conscience de soi
- inconscient psychologique
- mécanisme psychologique
- neurobiologie
- neurophysiologie
- neuropsychologie
- neuroscience
- psyché
Source : Éditions Odile Jacob.
Revue de presse
Sentir et Savoir, Une recension de Pierre Terraz, publié le 01 juin 202, Philosophie magazine
Sentir et savoir de Antonio Damasio, La revue Études
Emission : L’invité – Antonio Damasio, TV5 Monde
Pourquoi la conscience émerge aussi de nos sens?, Radio France Internationale (RFI)
The quest to understand consciousness, Antonio Damasio, TED conference
Au sujet de l’auteur – ANTONIO DAMASIO, M.D., Ph.D.

António Rosa Damásio, plus connu comme Antonio Damasio, né le 25 février 1944 à Lisbonne (Portugal), est un médecin, professeur de neurologie, neurosciences et psychologie luso-américain.
Fonctions
Après avoir obtenu son doctorat en neurobiologie à la faculté de médecine de l’Université de Lisbonne, Antonio Damasio fonde en janvier 1971 avec sa femme Hanna (pt) le « Centro de Estudos de Linguagem Egas Moniz »1. En 1975, le couple quitte le Portugal pour rejoindre Norman Geschwind à Harvard et y mener ses premières recherches en neurosciences1. Antonio Damasio devient enseignant-chercheur au Centre de recherche sur l’aphasie à Boston puis rejoint le Département de neurologie de l’Université de l’Iowa qu’il dirige de 1976 à 19952.
Il est le directeur de l’Institut pour l’étude neurologique de l’émotion et de la créativité de l’université de la Californie méridionale (University of Southern California) depuis 20053,4.
Il est également professeur adjoint au Salk Institute d’études de La Jolla5 et écrivain.
Source : António Damásio, Wikipédia.
Profil de l’auteur sur le site web de l’University of Southern California
Site de la Brain and Creativity Institute (BCI) de l’University of Southern California
Mon rapport de lecture du livre
Sentir et savoir
Une nouvelle théorie de la conscience
Antonio Damasio
Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.
(…) Par « sentir », j’entends détecter une « présence » – d’un autre organisme à part entière, d’une molécule située sur la surface d’un autre organisme, ou d’une molécule sécrétée par un autre organisme. Sentir n’est pas percevoir ; sentir ne revient pas à construire un « modèle » (pattern ) sur la base de quelque autre réalité pour en produire une « représentation » et en créer une « image » dans l’esprit. Pourtant, sentir est la forme la plus élémentaire de la cognition.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, p. 23.
Selon Antonio Damasio en référence à l’évolution de la vie, l’esprit sensible et conscient naissent à la suite de l’apparition du système nerveux. Mais ce dernier ne suffit pas à éclaircir le mystère de la conscience :
S’il est vrai que la conscience telle que nous la connaissons ne peut émerger complètement qu’au sein d’organismes dotés de systèmes nerveux, il faut également souligner qu’elle requiert de nombreuses interactions entre la partie centrale de ces systèmes, le cerveau proprement dit, et plusieurs régions du corps ne relevant pas du système nerveux.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, p. 33.
Antonio Damasio parle d’«un esprit éclairé par la conscience». Il lie l’esprit et l’importance des sentiments : « Les sentiments permettent à une créature de représenter dans l’esprit son propre corps (…) ».
Sans système nerveux, pas de gestes moteurs complexes. Il est le point de départ d’une véritable nouveauté : l’esprit. Les sentiments comptent parmi les premiers phénomènes mentaux et l’on ne soulignera jamais assez leur importance. Les sentiments permettent à une créature de représenter dans l’esprit son propre corps, soucieux de réguler les fonctions de ses organes internes selon les nécessités de la vie : se nourrir, boire, excréter ; se mettre sur la défensive comme on le fait dans le cas de la peur ou de la colère, du dégoût ou du mépris ; adopter des comportements de coordination sociale tels que la coopération ou le conflit ; afficher l’épanouissement, la joie, l’exaltation, et même les comportements liés à la procréation.
Les sentiments permettent à l’organisme d’éprouver sa propre vie. Plus précisément, ils fournissent à l’organisme une évaluation graduée du succès relatif de son aptitude à vivre : un examen naturel dont le résultat est perçu sous la forme d’une qualité – plaisante ou déplaisante, légère ou intense. Ces informations sont précieuses et tout à fait neuves : le type d’informations que les organismes cantonnés au stade de « l’être 4 » ne peuvent obtenir. Sans surprise, les sentiments jouent un rôle important dans la création d’un « soi », processus mental animé par l’état de l’organisme. Ils sont ancrés dans sa charpente corporelle – la charpente constituée des structures musculaires et osseuses –, et orientés selon la perspective que nous offrent les canaux sensoriels tels que la vue et l’ouïe.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, pp. 40-41
Bref, « Les sentiments nous donnent la connaissance de la vie dans le corps et rendent cette connaissance consciente, sans en perdre la moindre pulsation (…). » écrit Antonio Damasio.
Abordant la question de l’intelligence, il en distingue deux : non explicite et explicite. La première s’occupe de maintenir et réguler notre corps, de nous maintenir en vie. Il s’agit de l’homéostasie :
L’homéostasie ? On pourrait décrire l’homéostasie comme un ensemble de règles de savoir-faire, implacablement suivies selon les directives d’un manuel un peu particulier, sans aucun mot, sans aucune illustration. Ces directives garantissent que les paramètres dont dépend la vie, par exemple la présence de nutriments, certains niveaux de température ou de pH, sont maintenus dans un intervalle optimal.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, pp. 24-25
Quant au second type d’intelligence, explicite, il la présente en ces mots :
(…) L’intelligence humaine explicite n’est ni simple, ni modeste.
Elle requiert un esprit, et l’assistance des sentiments et de la conscience, qui sont des développements liés à l’esprit. Elle requiert la perception, la mémoire, et le raisonnement. Les contenus de l’esprit se fondent sur des schémas (patterns) cartographiés dans l’espace, qui représentent des objets et des actions. Ces contenus correspondent aux objets et aux actions que nous percevons à la fois à l’intérieur de notre organisme et dans le monde qui nous entoure. Les schémas cartographiés dans l’espace, que nous élaborons, peuvent faire l’objet d’une inspection mentale. Nous, propriétaires de l’esprit, nous pouvons étudier les « paramètres » et « l’extension » d’un schéma particulier. Propriétaires de ces schémas, nous pouvons en outre inspecter mentalement leur structure correspondant à un objet bien précis, et réfléchir, par exemple, au degré de « ressemblance » qu’ils entretiennent avec cet objet original.
En fin de compte, les contenus de l’esprit sont manipulables : nous, propriétaires des schémas, nous pouvons les découper en morceaux, et réarranger ces morceaux de mille et une façons pour former de nouveaux schémas. C’est précisément ce que nous faisons lorsque nous essayons de résoudre un problème : nous découpons les schémas pour les réorganiser à notre manière. C’est ce que nous appelons le raisonnement.
Lorsqu’on fait référence aux schémas (patterns) mentaux qui constituent l’esprit, il est commode de parler d’images. Je ne parle pas seulement d’images « visuelles », mais de schémas de tous types, produits par les canaux sensoriels dominants : des schémas visuels, bien sûr, mais aussi auditifs, tactiles, viscéraux. Après tout, lorsque nous jouons avec notre propre esprit de manière créative, nous utilisons bien notre imagination ?
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, pp. 50-51
Tout au long de ma lecture du livre « Sentir et savoir », j’ai éprouvé des difficultés à comprendre à ma satisfaction le terme « schémas (patterns) cartographiés dans l’espace », la référence aux « images » et celle aux « connaissances représentées dans les images ». Le défaut de ce livre se rapporte à l’absence d’un lexique clair et précis dès le départ. Il faut patienter jusqu’à la page 93 pour obtenir un lexique de trois mots :
Les définitions suivantes devraient expliciter ces descriptions :
Homéostasie : le processus qui maintient les paramètres physiologiques d’un organisme vivant (température, pH, niveaux de nutriments, fonctionnement des viscères, etc.) dans la fourchette la plus propice à son fonctionnement optimal et à sa survie. (Le terme « allostasie » est proche, mais bien distinct : il fait référence aux mécanismes que l’organisme utilise lorsqu’il cherche à rétablir l’homéostasie ³ .)
Émotions : ensembles d’actions internes involontaires et concomitantes (contractions des muscles lisses, changements du rythme cardiaque, de la respiration, des sécrétions hormonales, des expressions faciales, de la posture, etc.) déclenchées par des événements perceptifs. Les actions émotionnelles visent en général à soutenir l’homéostasie, pour faire face à une menace (par la peur ou la colère), signaler une réussite (via la joie), etc. Nous pouvons également produire des émotions lorsque nous nous remémorons des souvenirs.
Sentiments : les expériences mentales qui suivent et accompagnent divers états de l’homéostasie au sein de l’organisme. Ils peuvent être primaires (sentiments homéostatiques : la faim et la soif, la douleur et le plaisir) ou provoqués par des émotions (sentiments émotionnels : la peur, la colère, la joie, etc.)4 .
_________________
3. Pour une distinction raisonnable entre homéostasie et allostasie, voir : Bruce S. McEwen, « Stress, adaptation, and disease : Allostasis and allostatic load », Annals of the New York Academy of Sciences , 1998, 840 (1), p. 33-44.
4 . Les références suivantes couvrent extensivement le sujet de l’affect, de sa conception générale à son implémentation biologique et neuronale. Ralph Adolphs et David J. Anderson, The Neuroscience of Emotion : A New Synthesis , Princeton, Princeton University Press, 2018 ; Ralph Adolphs, Hanna Damasio, Daniel Tranel, Greg Cooper et Antonio Damasio, « A role for somatosensory cortices in the visual recognition of emotion as revealed by three-dimensional lesion mapping », Journal of Neuroscience , 2000, 20 (7), p. 2683-2690 ; Antonio Damasio, Le Sentiment même de soi. Corps, émotions, conscience , Paris, Odile Jacob, 1999 ; Antonio Damasio, Hanna Damasio et Daniel Tranel, « Persistence of feelings and sentience after bilateral damage of the insula », Cerebral Cortex, 2012, 23, p. 833-846 ; Antonio Damasio, Thomas J. Grabowski, Antoine Bechara, Hanna Damasio, Laura L. B. Ponto, Josef Parvizi et Richard Hichwa, « Subcortical and cortical brain activity during the feeling of self-generated emotions », Nature Neuroscience , 2000, 3 (10), p. 1049-1056 ; Antonio Damasio et Joseph LeDoux, « Emotion », in Erik R. Kandel, Principles of Neural Science , op. cit. ; Richard Davidson et Brianna S. Shuyler, « Neuroscience of happiness », in John F. Helliwell, Richard Layard et Jeffrey Sachs (éd.), World Happiness Report 2015 , New York, Sustainable Development Solutions Network, 2015 ; Mary Helen Immordino-Yang, Emotions, Learning, and the Brain : Exploring the Educational Implications of Affective Neuroscience , New York, W. W. Norton & Company, 2015 ; Kenneth H. Nealson et J. Woodlet Hastings, « Quorum sensing on a global scale : Massive numbers of bioluminescent bacteria make milky seas », art. cit. ; Anil K. Seth, « Interoceptive inference, emotion and the embodied self », Trends in Cognitive Sciences , 2013, 17 (11), p. 565-573 ; Mark Solms, The Feeling Brain : Selected Papers on Neuropsychoanalysis , Londres, Karnac Books, 2015 ; Anthony G. Vaccaro, Jonas T. Kaplan et Antonio Damasio, « Bittersweet : The neuroscience of ambivalent affect », Perspectives on Psychological Science , 2020, 15, p. 1187-1199.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, pp. 93-94
Sans système nerveux, pas d’esprit et sans esprit, pas de conscience :
(…) la conscience est une sorte particulière d’état… d’esprit ² : sans esprit, pas de conscience.
Une fois capables de conscience, ce dont nous devenons conscients, c’est du contenu de notre esprit. Les êtres possédant un esprit doué de sentiment et capable d’avoir quelques perspectives sur le monde environnant sont conscients. Ce n’est pas l’apanage des humains : c’est un trait largement répandu dans le règne animal.
___________
² Colin Klein et Andrew B. Barron, « How experimental neuroscientists can fix the hard
problem of consciousness », Neuroscience of Consciousness , 2020 (1), niaa009.DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, p. 59
Et sans la conscience, par d’expérience mentale :
Sans la conscience, pas d’expérience mentale : pas de plaisir, pas de douleur, rien de ce que nous percevons, mémorisons, rappelons à la mémoire et manipulons pour décrire le monde extérieur et le monde intérieur par l’observation, la pensée, le raisonnement.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, pp. 131-132
Mais qu’est-ce que la conscience ?
Parmi les divers sens associés à la conscience, certains sont liés à la perspective de l’observateur ou de l’utilisateur du concept. Les philosophes, les psychologues, les biologistes et les sociologues ne voient pas la conscience de la même manière. Il en va de même pour les non-spécialistes, à qui l’on répète jour et nuit que leur problème se trouve « dans leur conscience » – ou ne s’y trouve pas –, et qui doivent se demander ce qu’être « conscient » signifie réellement dans la bouche des savants : être éveillé, être attentif, ou simplement posséder un esprit ? Pourtant, sous le bagage culturel se cache une signification essentielle du mot « conscience », signification reconnaissable par les neuroscientifiques, biologistes, psychologues et autres philosophes contemporains, malgré leurs différences de méthodes et la diversité de leurs explications. Pour chacun d’eux, le plus souvent, « conscience » (consciousness ) est synonyme d’expérience mentale . Qu’est-ce qu’une expérience mentale ? C’est un état d’esprit imprégné de deux caractéristiques remarquables et reliées entre elles : les contenus mentaux qu’il présente sont ressentis , et ces contenus mentaux adoptent une perspective singulière. Une analyse plus approfondie révèle que cette perspective singulière est celle de l’organisme particulier auquel l’esprit est inhérent. Certains lecteurs se diront peut-être que les notions de « perspective de l’organisme », de « moi » et de « sujet » sont apparentées, et ils auront raison. Ils auraient également raison de penser que ce « moi », ce « sujet » et cette « perspective de l’organisme » correspondent à une chose tout à fait tangible : la réalité du caractère de « propriété ». L’organisme possède son esprit particulier ; l’esprit appartient à son organisme particulier. Nous – vous, moi, quelle que soit l’entité consciente – possédons un organisme animé par un esprit conscient.
DAMASIO, Antonio, Savoir et sentir, Éditions Odile Jacob, 2021, pp. 138-139
Finalement, le livre « Savoir et sentir » d’Antonio Damasio, même avec ses chapitres courts, n’offre pas une vulgarisation simple à suivre. Et, personnellement, je déteste qu’un auteur inclut dans son texte de nombreux reports («comme nous le verrrons»). J’accorde à ce livre 3 étoiles sur 5. J’en recommande la lecture.
* * *
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Liste des articles par ordre de publication
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.
Article # 32 – Les émotions en philothérapie
J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.
Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois
Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer
Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation
Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.
Article # 35 – La lumière entre par les failles
Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».
Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie
Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.
Article # 37 – L’impossible pleine conscience
Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.
Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»
Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».
Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société
Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.
Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale
Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.
Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie
Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.
Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.
Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.
Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?
Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client.
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