Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

dossier-philotherapie-bandeau-750

Article # 34

« Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ?

  • Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose.
  • Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin.

Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Définitions

révélation – nom féminin

3. Ce qui apparaît brusquement comme une connaissance nouvelle, un principe d’explication ; la prise de conscience elle-même. Cela a été pour moi une véritable révélation.

Les dictionnaires Le Robert

Aussi, une révélation n’est jamais sans conséquences. Elle sera parfois heureuse parce qu’elle change tout pour le mieux. Elle sera parfois malheureuse parce qu’elle entraîne un certain traumatisme.

Ce dernier peut être le fait de plusieurs prises de conscience en cascade concernant nos valeurs, nos convictions, notre identité, nos actions passées et les expériences que nous en avons tirées. Par exemple, on peut être traumatisé à la suite d’une prise de conscience soudaine de tout le mal que l’on a fait à une personne sans nous en rendre compte. Autre exemple, on peut être traumatisé à la suite d’une prise de conscience d’une erreur que l’on a répétée tout au long de sa vie sans nous en rendre compte et qui change drastiquement la perception de notre situation.

La révélation et le traumatisme, qu’il soit vécus en notre esprit ou par expérience sur le terrain, débouchent inévitablement sur un changement de comportement. Autrement dit, tout changement de comportement implique une révélation ou un traumatisme. Par exemple, un traumatisme à la suite d’excès de vitesse ayant causé un accident de la route mortel pour mon passager fera de moi un automobiliste prudent plutôt qu’insouciant. Ce changement de comportement se fera sans effort particulier de ma part. On peut aussi donner en exemple le changement de comportement dans les relations d’une personne avec ses collègues de travail à la suite d’une prise de conscience aigüe du mal qu’elle leur fait subir, toujours sans efforts particuliers de la part de cette personne.

En l’absence d’un changement de comportement, on ne peut pas affirmer que la personne a réellement assimilé en son esprit la prise de conscience provoquée par l’expérience mentale de la révélation ou du traumatisme en cause. On peut même se questionner à savoir s’il y a eu ou non une telle expérience mentale.

Certaines personnes préfèrent nier l’évidence ou feindre la compréhension par peur du changement. Cependant, on ne peut pas les en blâmer puisque cette peur du changement peut être acquise à la fois consciemment et inconsciemment. Parfois, cet acquis est involontaire, instinctif, et relève des mécanismes de défense de la personne. La révélation et le traumatisme perdent alors leurs effets sur le comportement.

Le changement de comportement engendré par une révélation ou un traumatisme s’effectue quasi automatiquement, sans décision consciente. La personne ne pourra le justifier et en témoigner qu’après coup. Seul un « Ah ! Là je comprends » nous informera du changement en cours.

Un changement d’attitude précédera le changement de comportement. L’attitude intervient comme la toute dernière étape avant tout comportement. Le changement d’attitude s’effectue toujours par une nouvelle attitude qui vient détrôner l’ancienne. On ne demeure jamais sans attitude. Et même si nous avons de cesse de nous répéter « Il faut que je change d’attitude », nous éprouverons une grande difficulté à y parvenir sans provoquer une révélation ou sans saisir l’opportunité offerte par un traumatisme.

Effectivement, nous pouvons provoquer une révélation, du moins nous y disposer, en cherchant de nouvelles connaissances sur le sujet de notre attitude, c’est-à-dire au sujet de ce face à quoi nous avons l’attitude que nous remettons en question. Il n’en demeure pas moins que la révélation ne s’annonce pas; elle peut provenir de n’importe où, n’importe quand, et sous n’importe la forme.

Si changer d’attitude s’avère tout à fait possible volontairement, par une conscience de tous les instants du comportement en cause, le processus demandera du temps, de la patience et de la pratique, contrairement à l’effet quasi instantané de la révélation ou du traumatisme.

L’exclamation « Ah ! Là je comprends » reflète l’ouverture d’esprit de la personne, sa volonté et son désir de comprendre, peu importe le sujet. Depuis ma jeunesse, je répète à qui veut bien l’entendre « Si tu as une meilleure idée que la mienne, donne-la moi car je n’ai pas de temps à perdre ». Il ne s’agit pas de changer d’idée pour changer d’idée mais plutôt d’accepter que je n’ai pas nécessairement la meilleure idée ou, si vous préférez, de mettre dans la balance toutes mes idées et mes connaissances. En pratique, j’accepte de faire mienne une idée jusqu’à qu’un doute s’installe au contact d’une meilleure idée. Bref, mon idée est la meilleure que le temps qu’une autre idée la détrône.

Je ne tiens pas plus qu’il le faut à mes idées. Je garde ma liberté de changer d’idée. Je ne fais pas de mes idées des croyances fondamentales et encore moins des dogmes ou des idéologies. Je ne développe pas de relations sentimentales avec mes idées pour éviter l’aveuglement de la raison.

Je ne prends pas vrai ce que je pense uniquement parce que je le pense. Je ne crois pas dans mes idées. Elles ne sont que des outils, des sujets de réflexions. Par conséquent, je ne cherche pas à avoir raison. Je répète à qui mieux mieux : « Le but dans la vie n’est pas d’avoir raison », même si bon nombre de personne en donne l’impression ou si consacre entièrement.

Je préfère me concentrer sur le comment je pense et chacune de mes idées me donne un indice du fonctionnement de mon système de penser. Je m’attarde à mes erreurs de pensée et leurs causes. Souvent, il est question d’erreurs de logique, de biais cognitifs, d’interférences émotives ou de fausses perceptions. Mon but : penser juste, le plus juste possible.

Ainsi et puisque la lumière entre par les failles, je ne me précipite pas pour colmater une faille lorsqu’elle fissure ma pensée. Je laisse la lumière entrer et m’éclairer sur mes idées et ma situation. Éventuellement, une faille plus grande qu’à l’habitude ou une lumière plus forte que jamais m’aveuglera. En pareilles circonstances, je me dois de conclure que je suis dans le noir depuis trop longtemps.

Malheureusement, bon nombre de personnes vivent dans un système sans faille à toutes épreuves. Pour y parvenir, elles prennent pour vrai ce qu’elles pensent uniquement parce qu’elles le pensent. Elles se donnent raison. Et elle sont malheureuses si jamais elles sont forcées d’admettre qu’elle n’ont pas raison.

Ces personnes croient en ce qu’elles pensent. Elles expriment, non pas des idées ou même des connaissances, mais des croyances.

définitions

croyance ​​​  –  nom féminin

Action, fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible. ➙ certitude, conviction, foi. La croyance à, en qqch.

Les dictionnaires Le Robert

Pour plusieurs, toute pensée est une croyance. Aussi, une idée est une croyance et une connaissance est également une croyance. Du moment que l’on croit en ce que l’on pense et dit, il n’est pas besoin de preuve. En bout de ligne, ces personnes soutiennent que le système de pensée n’est rien de plus qu’un système de croyances, l’un et l’autre veulent dire la même chose, croient-elles. Elles ne différencient pas « Je pense » et « Je crois ». Elles croient en ce qu’elles pensent. Poussée à la limite, exaspérée par mes demandes de preuves, une personne m’a déjà répondu : « C’est moi la preuve ».

Demander des preuves à une personne au sujet de ses propos revient à soulever un doute. Or, le doute irrite de telles personnes.

Le sémiologue et philosophe américain Charles Sanders Peirce signe un texte publié en 1878  dans la Revue philosophique de la France et de l’étranger sous le titre « Comment se fixe la croyance ». Il écrit :

Le doute est un état de malaise et de mécontentement dont on s’efforce de sortir pour atteindre l’état de croyance. Celui-ci est un état de calme et de satisfaction qu’on ne veut pas abandonner ni changer pour adopter une autre croyance(4). Au contraire, on [559] s’attache avec ténacité non-seulement à croire, mais à croire précisément ce qu’on croit.

__________

4. Je ne parle point des effets secondaires produits dans certaines circonstances par l’intervention d’autres mobiles. [Note de Peirce]

[559] Numéro de la page de la revue.

PEIRCE, Charles-Sanders, LA LOGIQUE DE LA SCIENCE – PREMIÈRE PARTIE : Comment se fixe la croyance, chapitre IV, troisième année, tome VI, décembre 1878, pages 553-569. D’après un texte numérisé par Alain Blachair, ca 2002, et avec quelques retouches et quelques notes en bas de page par James Crombie, 2005-2008. trad. de « Illustration of Logic of Science. The Fixation of Belief », Popular Scientific Monthly
12 (Nov 1877 ; p. 1-15).

Source URL : https://docplayer.fr/76404-Comment-se-fixe-la-croyance-troisieme-annee-tome-vi-decembre-1878-pages-553-569.html

Certaines personnes ne peuvent pas vivre dans le doute. Le philosophe Charles Sanders Peirce parle d’un « état de croyance » et le décrit comme « un état de calme et de satisfaction ». Personnellement, lorsque je crois, je doute davantage. Et c’est le doute et non pas la croyance qui me procure « un état de calme et de satisfaction ». Je ne subis pas le doute, je le soulève et il me met au défi.

Le philosophe Charles Sanders Peirce ajoute :

L’irritation produite par le doute nous pousse à faire des efforts pour atteindre l’état de croyance. Je nommerai cette série d’efforts recherche, tout en reconnaissant que parfois ce nom n’est pas absolument convenable pour ce qu’il veut désigner. L’irritation du doute est le seul mobile qui nous fasse lutter pour arriver à la croyance. Il vaut certainement mieux pour nous que nos croyances soient telles, qu’elles puissent vraiment diriger nos actions de façon à satisfaire nos désirs. Cette réflexion nous fera rejeter toute croyance qui ne nous semblera pas de nature à assurer ce résultat. La lutte commence avec le doute et finit avec lui. Donc, le seul but de la recherche est d’établir une opinion. On peut croire que ce n’est pas assez pour nous, et que nous cherchons non pas seulement une opinion, mais une opinion vraie. Qu’on soumette cette illusion à l’examen, on verra qu’elle est sans fondement. Sitôt qu’on atteint une ferme croyance, qu’elle soit vraie ou fausse, on est entièrement satisfait. Il est clair que rien hors de la sphère de nos connaissances ne peut être l’objet de nos investigations, car ce que n’atteint pas notre esprit ne peut être un motif d’effort intellectuel. Ce qu’on peut tout au plus soutenir, c’est que nous cherchons une croyance que nous pensons vraie. Mais nous pensons que chacune de nos croyances est vraie, et le dire est réellement une pure tautologie.

PEIRCE, Charles-Sanders, LA LOGIQUE DE LA SCIENCE – PREMIÈRE PARTIE : Comment se fixe la croyance, chapitre IV, troisième année, tome VI, décembre 1878, pages 553-569. D’après un texte numérisé par Alain Blachair, ca 2002, et avec quelques retouches et quelques notes en bas de page par James Crombie, 2005-2008. trad. de « Illustration of Logic of Science. The Fixation of Belief », Popular Scientific Monthly
12 (Nov 1877 ; p. 1-15).

Source URL : https://docplayer.fr/76404-Comment-se-fixe-la-croyance-troisieme-annee-tome-vi-decembre-1878-pages-553-569.html

Croire n’implique pas de connaître et de savoir mais la foi en ce que je crois. En pareil cas, la personne vit dans un système sans faille, un système fermé sur lui-même.

On parle ici d’une foi apparentée à la foi religieuse et ses mystères. On parle aussi de révélation dans le cadre d’une telle foi :

Définitions

révélation – nom féminin

2. Phénomène par lequel des vérités cachées sont révélées aux hommes, d’une manière surnaturelle ; ces vérités. ➙ mystère.

Les dictionnaires Le Robert

Nous nous éloignons de la définition donnée au commencement de cet article. En cet ère de post-vérité, la justification des croyances n’a rien à voir avec les faits mais plutôt avec des interprétations reposant sur de fausses perceptions macérées dans un bouillon de biais cognitifs. Il n’est pas question de « connaissance nouvelle », d’un « principe d’explication » ou encore de la « prise de conscience elle-même ».

Définitions

révélation – nom féminin

3. Ce qui apparaît brusquement comme une connaissance nouvelle, un principe d’explication ; la prise de conscience elle-même. Cela a été pour moi une véritable révélation.

Les dictionnaires Le Robert


À LIRE DANS CE DOSSIER

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Le terme de « post-vérité » me place dans une situation très inconfortable parce qu’il suppose que la vérité à titre de référence commune est passée date de nous jours. Il y a déjà quelques décennies que nous entendons l’expression « À chacun sa vérité » qui vient trop souvent mettre fin au débat. Je suis inquiet et j’hésite à me rendre à l’évidence que notre ère est désormais celle de la post-vérité. J’ai acheté et lu le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes puisque le titre me laisse croire qu’il est peut-être possible de renverser la situation en corrigeant les faiblesses du vrai.

Lire la suite


La foi en une croyance ne débouche jamais sur « Ah ! Là je comprends », sur une révélation fondée sur une nouvelle connaissance, un principe d’explication ou la prise de conscience elle-même.

La psychologie a récupéré cette idée d’un système de croyances pour en faire « l’un des constituant de l’être humain », soutenant qu’une croyance va conditionner nos comportements. Les croyances permettraient d’obtenir ce que l’on veut dans la vie, d’être ou de ne pas être ce que l’on souhaite être dans notre vie :

Le Système de Croyances

Par Betty-c dans Croyances le 19 Septembre 2020 à 16:32

L’un des constituants de l’être humain c’est son système de croyances.

Une croyance va conditionner nos comportements et leurs conséquences ou leurs résultats.

Notre système de croyances va nous permettre d’obtenir ou de ne pas obtenir ce que l’on veut dans la vie.

Notre système de croyances va nous permettre d’être ou de ne pas être ce que l’on souhaite être dans notre vie (ex. : je n’y arriverai pas, ce n’est pas à mon âge que l’on peut changer, etc.).

Ce que l’on va devenir dépend de notre système de croyances

Croyance = pensée (représentation mentale) que je considère comme étant la vérité

Source : Betty-c, Mieux comprendre – La psychologie au travail

La question se pose : « Agissons-nous selon nos croyances ? » Questions plus terre-à-terre : « Est-ce que je vais devenir un grand personnage de l’Histoire parce que j’y crois ? », « Est-ce que je vais devenir riche parce que j’y crois ? », « Est-ce que je vais devenir une meilleur père parce que j’y crois ? ». On dira qu’il faut que je crois pour devenir ce que je crois.

Le système de croyances.

Le système de croyances chez l’humain, c’est la somme de tout ce qu’il a appris et expérimenté d’une façon ou d’une autre selon son caractère. Il en a discuté tout au long de la vie et à certains moments il se dit : Voilà, moi je crois que la vie c’est ceci et cela et c’est comme ça. (c’est valable pour les « grandes » choses de la vie ainsi que pour les petits détails)

Une fois qu’il a un système de croyances qui lui est propre, et qui lui convient, il a tendance à le défendre avec vigueur et d’essayer de l’imposer aux autres qui n’ont pas spécialement vécu les mêmes choses que lui.

Ce système est à la base de tous nos agissements, décisions, actions, conversations car c’est avec ce système que l’on va fonctionner que ce soit pour faire du bien autour de nous ou que ce soit en semant la terreur…et tout cela en étant persuadé de bien faire.

Inutile de dire que c’est le système de croyances qui fait que les hommes peuvent, ou ne peuvent pas vivre ensemble dans un espace donné, que ce soit une maison, une communauté, un pays ou sur une planète.

Source URL : Internet Archive

Autre source URL : https://www.yumpu.com/fr/document/view/16788664/site-complet-avec-annexes-pdf-le-systeme-de-croyances

À mon avis, la psychologie et le coaching de vie accordent des crédits disproportionnés au rôle des croyances dans nos vies. Si je ne peux pas nier l’impact des croyances religieuses de toutes sortes dans l’Histoire de l’humanité, notamment les guerres de religion, je n’accepte pas d’emblée que toutes les autres croyances fondent nos comportements.

NOS CROYANCES ONT SUR NOTRE COMPORTEMENT un impact très puissant. La sagesse populaire affirme que si quelqu’un est vraiment convaincu de pouvoir faire quelque chose il le fera, et si en revanche il croit que quelque chose est impossible, c’est en vain que l’on s’efforcera de le convaincre. Des croyances telles que « il est trop tard, maintenant » ; « de toute manière, je ne peux rien y faire » ; « je suis une victime… mon heure est venue » peuvent bien souvent empêcher les gens de profiter pleinement de leurs ressources naturelles et de leurs compétences inconscientes. Nos croyances à propos de nous-mêmes et de ce qui est possible dans le monde qui nous entoure affectent largement notre efficience quotidienne. Nous avons tous des croyances qui nous servent de ressources et des croyances qui nous limitent.

DILTS, Robert, Changer les systèmes de croyances avec la PNL, Introduction – CROYANCES ET COMPORTEMENTS, Traduit de l’américain par Nathalie Koralnik, InterEdition (InterEditions est une marque de Dunod Editeur), 2006, p. 1.

Nous plongeons dans la pensée positive et l’autosuggestion dont l’efficacité sur le bien-être ne m’apparaît pas démontré hors de tout doute raisonnable. Il ne suffit jamais de croire pour faire advenir.


À LIRE DANS CE DOSSIER

Article # 10 – Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Lire la suite


Dans le domaine des croyances, il n’y a jamais de « Ah ! Là je comprends » parce qu’elles n’expliquent rien de révélateur à notre conscience. Si on peut tout de même parler de révélation dans le domaine des croyances, c’est uniquement dans le domaine spirituel, notamment celui de la religion. Ce type de révélation ne tient à aucune preuve logique formelle ou démontrable scientifiquement.

Sur le site web ABC de la langue française (https://www.languefrancaise.net/), j’ai trouvé une discussion dans le forum au sujet des différences entre « je pense/crois/trouve/suppose que… » :

Je pense = vous signalez le contenu de votre pensée, terme neutre, qui n’affirme pas et se contente vraiment de transmettre votre raisonnement.

Je crois= plus affirmatif, puisque croyance implique conviction, et malgré ce, un verbe qui exprime une certaine prudence, puisque croire implique un jugement subjectif. On sait que d’autres ne croiront pas ou croiront autre chose.

Je trouve= verbe encore plus prudent , indique comme croire une démarche subjective et uniquement personnelle.

Je suppose= le locuteur émet une hypothèse, n’affirme rien et se montre d’emblée prêt à accepter que sa supposition ne soit pas exacte.

Je me dois de conclure ce long détour au sujet des croyances en rappelant qu’elles sont rarement remise en question ou l’objet d’un doute par la personne. Ainsi, elle s’enferme dans un système sans faille où aucune lumière ne peut pénétrer pour éclairer ce qu’elle croit.

Au fil des ans, j’ai observé plusieurs personnes prenant pour vrai ce qu’elles pensent uniquement parce qu’elles le pensent et font ainsi de leurs pensées des croyances. L’une des caractéristiques relevées de ces observations et partagées par plusieurs de ces personnes est le fait qu’elles ne savent pas (ou plus) se dirent NON. Leurs croyances deviennent des dogmes (Point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable  »dans une religion, une école philosophique ». Les dictionnaires Le Robert). Et dans ce contexte où tout est établi, elles ne se retrouvent plus dans des situations où elles doivent si dire NON et, le cas échéant, elles en perdent l’habitude.

Le seul moyen à ma porté en présence d’une telle personne consiste donc à lui ré-apprendre à dire NON. Dire NON est une étape préliminaire à SE dire NON. L’opération en mon esprit se tient à l’aide d’une explication et d’un témoignage qui a le pouvoir de créer une faille dans son système de pensées et son système de croyances, bref, à l’aide d’une révélation.

Dans la majorité des cas, il s’agit d’un ami. Je lui offre alors comme visé de son NON, une connaissance logique et nouvelle pour lui. La coquille ne se brise pas comme celle d’un œuf. J’ai affaire à un abri nucléaire. Il ne me servira à rien de lancer un simple grenade. Il me faudra un missile nucléaire. De fait, je dois à tout le moins créer une faille avec le risque de dommage collatéraux importants. C’est à moi que mon ami dira NON, comme on jette le bébé avec l’eau du bain. Je cours le risque de perdre mon ami. Mais j’aime suffisant mon ami pour sacrifier notre relation au profit d’un apprentissage essentiel pour son bien-être, dire NON. Et on ne lance pas un missile nucléaire sans être pointé du doigt.

Un jour, un des mes amis, cherchait à mettre de l’ordre dans ses pensées et ses croyances sans y parvenir. Il perdait le fil de ses pensées. Normal, puisqu’il n’avait aucune structure, aucun classement, aucun historique. Il ne pouvait donc ni remonter à la source, ni suivre l’évolution de ses pensées. Il pensait avec une certaine logique et profondeur, ça c’était acquis. Mes ses pensées allaient dans toutes les directions selon le jugement du moment. Il se jugeait aussi, avec sévérité et peu de recul. Il affichait une attitude sentimentale face à lui-même et ses capacités. Il cherchait sans savoir ce qu’il cherchait. Il écoutait sans écouter. Il lisait récupérant ici et là des idées philosophiques dont il ne pouvait pas évaluer la crédibilité. Il s’écoutait parler. Il vivait en lui-même dans un système presque sans faille. Il ne SE disait jamais NON.

J’ai décidé de lui faire une démonstration fleuve d’un système de pensées organisé revenant sur lui même en lui racontant ma vie à travers l’évolution de mes pensées et de mes expériences, année après année. Isolé dans un chalet, en plein hiver, j’ai tenu le haut du pavé pendant huit heures d’affilées sans aucune interruption. Je venais de violer son esprit. Il fut estomaqué et déstabiliser par cet exercice qui le révélait à lui-même. Il ne s’est pas exclamé « Ah ! Là je comprends » parce qu’il n’en avait pas la force. Ma supériorité l’exaspérait parce qu’il savait ne pas pouvoir faire de même. Ma présence lui devint inconfortable. Il s’est dévalorisé en regard à ma performance. Il m’a associé à sa dévalorisation et il m’a dit NON.  Il venait d’apprendre à dire NON, notamment, à notre amitié. Je sais qu’il a tenu un journal par la suite, question de mettre de l’ordre dans ses idées et de dire NON à certaines idées éloignées de ses valeurs. Bref, il s’est structuré.

Aurais-je pu procéder autrement pour percer son système sans faille et éviter de le perdre comme ami ? Certainement mais je n’en n’avais pas la patience face à un tel fouillis. Le deuil de cette amitié fut allégé par le bénéfice de l’opération pour mon ex-ami. Le sacrifice en valait la peine.

Lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends », c’est qu’un doute ou une faille dans notre système de pensée a laissé entrer la lumière. Nous ne sommes plus attachés à nos pensées comme avant. Nous sommes ouverts et en quête de nouvelles connaissances, de nouveaux principes d’explications et de nouvelles prises de conscience…. en toute conscience de cause.

« Ah ! Là je comprends » pourra faire place à « Si on n’avait dit ça auparavant ».

dossier-philotherapie-bandeau-750

Liste des articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir – Le voyage – Il n’y a de repos que pour celui qui cherche – Il n’y a de repos que pour celui qui trouve – Tout est toujours à recommencer – Mais dites-moi encore où trouver le chemin – Que je ne cherche plus et que j’aille plus loin – …

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s