Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale


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Penser par soi-même

Initiation à la philosophie

Michel Tozzi

Chronique sociale

Dans le cadre de notre dossier

« Consulter un philosopher – Quand la philosophie nous aide »


DONNÉES AU CATALOGUE

Penser par soi-même
Initiation à la philosophie
Auteur(s) : Tozzi Michel
Nombre de pages : 228 p.
Poids : 315 g
Format : 15 x 22 cm
ISBN : 978-2-36717-683-3
Thèmatique : Philosophie
Prix unitaire TTC : 16,80 €
Mots-clés : Sciences de l’éducation
8ème Édition
Préface Philippe Meirieu
Postface de François Huguet

PRÉSENTATION PAR L’ÉDITEUR

Objectif : Ce livre est écrit pour celui qui veut apprendre à penser par lui-même. Il veut aider à prendre du recul par rapport aux préjugés ambiants, à accéder à l’autonomie intellectuelle, à devenir un adulte de la réflexion.

Public visé : Il s’adresse aux lycéens, étudiants qui vont se confronter à cette expérience ou commencent à la vivre, et à tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de rencontrer la philosophie dans leurs études.

Contenu : S’interroger sur le sens et la valeur de son existence, dans le monde et la société, sur les problèmes que posent la vie personnelle et professionnelle, les engagements individuels et collectifs auxquels on est confronté, c’est se mettre en situation philosophique. Il n’y a pas de » petite philosophie « , opposée aux grands philosophes, ces monuments de la pensée : tout questionnement essentiel aiguise en l’homme et en tout homme la passion de comprendre.

Mais les certitudes ou au contraire le relativisme nous détournent de la recherche de la vérité. Il faut donc d’abord une volonté et du courage. Puis de la méthode, pour apprendre à poser correctement ces questions, en saisir le sens profond, se donner intellectuellement les moyens de cheminer vers des réponses. C’est cet apprentissage méthodique de la pensée sur son rapport au monde, à autrui, à soi-même, qui est ici proposé.

Démarche : L’ouvrage a été conçu pour être abordé de façon personnalisée : il peut être lu chapitre après chapitre, il peut aussi être commencé par tel ou tel chapitre ou encore être consulté à partir d’une notion, d’une question, d’un auteur que l’on trouvera en index, ou même au fil des pages, si l’on veut aborder un contenu précis.

Source : Chronique sociale.

AU SUJET DE L’AUTEUR PAR L’ÉDITEUR

Michel Tozzi est professeur de philosophie, formateur et chercheur en didactique de cette discipline.

Docteur ès Sciences de l’Éducation, il a écrit plusieurs ouvrages et de nombreux articles. Il est le coordinateur du livre Apprendre à philosopher dans les lycées d’aujourd’hui (CNDP – Hachette).

Source : Chronique sociale.

SOMMAIRE

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Source : Chronique sociale.

EXTRAIT

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Source : Chronique sociale.

EXTRAITS EN LIGNE

Extrait en ligne sur le site web Philo5

Notes de lecture sur le site web de Ressources pédagogiques de la DSDEN du Nord (PDF)

REVUE DE PRESSE

Tozzi : Expliciter la démarche philosophique

SITE WEB DE L’AUTEUR MICHEL TOZZY

http://www.philotozzi.com/

PRÉSENTATION DE L’AUTEUR SUR SON SITE WEB

Professeur émérite des Universités en sciences de l’éducation à l’université Montpellier 3

Né le 23 février 1945 à Nîmes (Gard-FRANCE).

  • Professeur de philosophie en 1967/1968 et de 1969 à 1995 au lycée technique de Narbonne (aujourd’hui lycée Diderot).
  • Activités d’enseignements croisés en classe terminale :
  • De 1976 à 1993, avec des responsabilités syndicales professionnelles (SGEN) et interprofessionnelles (CFDT)
  • De 1984 à 1995, avec des formations disciplinaires (philosophie) et transversales (pédagogie différenciée, travail d’équipe, apprentissage etc.) à la MAFPEN (Mission Académique à la Formation des Personnels de l’Education Nationale) de Montpellier.
  • DEA en Sciences de l’Education à Lyon II en 1989 : « Enseigner la philosophie aujourd’hui. Vers une didactique de la philosophie. »
  • Doctorat nouveau régime en 1992 à Lyon II (Direction Philippe Meirieu) : « Vers une didactique de l’apprentissage du philosopher. »
  • Maître de Conférences au département des Sciences de l’Education de l’Université Paul Valéry – Montpellier 3 à la rentrée 1995.
  • Habilitation à diriger des recherches en 1998 à Lyon II :  « Eléments pour une didactique de l’apprentissage du philosopher. 1988-1998 : Bilan et perspectives ».
  • Directeur du département des Sciences de l’Education de Montpellier 3 de 1999 à 2002.
  • Nommé Professeur des Universités à Montpellier 3 en 2001.
  • Directeur du CERFEE (Centre d’Etudes et de Recherche sur la Formation, l’Education et l’Enseignement), Centre de Recherche de Montpellier 3, jusqu’en Janvier 2008.
  • Rédacteur en chef de Diotime l’Agora, revue internationale de didactique de la philosophie, publiée depuis mars 1999 à raison de quatre numéros par an par le CRDP de Montpellier. (Edition papier jusqu’au numéro 18).
  • Tous les numéros depuis le numéro 10  sont consultables et téléchargeables gratuitement trois ans avant le dernier numéro publié sur le portail des revues du SCEREN :    www.educ-revues.fr/diotime/   Pour les numéros des trois dernières années, abonnement de 14 euros (et un euro l’article).
  • Membre depuis 1985 du Comité de rédaction des Cahiers Pédagogiques (revue du CRAP, Cercle de Recherche et d’Action Pédagogique). Cahiers Pédagogiques : 10 rue Chevreul – 75011 Paris Tél : 01.43.48.22.30

Site http://www.cahiers-pedagogiques.com

  • Membre du Conseil d’administration de l’ACIREPH (Association pour la Création d’Instituts de Recherche pour l’Enseignement de la Philosophie). ACIREPH:                                                                                       http://www.acireph.org/accueil_027.htm

Revue : http://www.acireph.org/cote_philo_030.htm

  • Responsable du comité d’organisation des colloques 2008, 2009, 2010 et 2011 à l’Unesco sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques.
  • Expert auprès de l’Unesco pour la philosophie à l’école primaire. Voir la première partie de l’ouvrage « La philosophie, une école de liberté », gratuitement téléchargeable sur  http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001536/153601F.pdf
  • Fondateur et animateur du café philo de Narbonne depuis 1996 :  http://cafephilo.unblog.fr/
  • Cofondateur de l’Université populaire de Narbonne en 2003-2004  et animateur de ses ateliers de philo pour adultes et pour enfants

Site: http://leolagrangenarbonne.unblog.fr/

  • Cofondateur de l’Université populaire de Perpignan en 2006
  • Praticien, formateur et chercheur en philosophie avec les enfants et les adolescents

MICHEL TOZZY SUR WIKIPÉDIA

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Michel Tozzi, philosophe et didacticien de la philosophie, professeur des universités. Crédit : Romain Jalabert (Wikipédia). 4 March 2011. This file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.

Michel Tozzi, né le à Nîmes, est un didacticien de la philosophie français, professeur émérite à l’université Paul-Valéry de Montpellier.

Ses travaux portent notamment sur la didactique de l’apprentissage du philosopher (DAP), et en particulier sur l’apprentissage de la philosophie avec les enfants. Il est aussi le créateur du café philosophique de Narbonne, et le coinitiateur de l’Université Populaire de la Narbonnaise, dont il est le Président.

Lire la suite sur le site web Wikipédia.


Sur le site web de l’éditeur

Penser par soi-même : initiation à la philosophie 8e éd. , TOZZI, MICHEL © CHRONIQUE SOCIALE 2020


Mon rapport de lecture

Article # 20 (1/2)

Première partie

Voir aussi la deuxième partie


par

Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
Auteur, J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où un chacun se donne raison, témoignage et essai de gouvernance personnelle


Un livre 5 étoiles à lire absolument

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

CHAPITRE 1

Quelles sont mes opinions?

D’où viennent-elle?

Penser par soi-même, c’est examiner le bien-fondé de ses idées. C’est prendre un recul critique par rapport aux opinions enracinées dans sa personnalité. Il peut donc être utile de constituer « l’état des lieux » de ses pensées, pour en faire le matériau d’une réflexion, d’un retour su soi, afin de savoir vraiment « de quoi on parle et si ce que l’on dit est vrai ».

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 1, p. 19.

Michel Tozzi me rejoint sans détour au cœur même de la réflexion qui m’anime depuis l’adolescence, période de rébellion contre tout ce qui donne raison, contre ceux et celles qui prennent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’ils le pensent, contre ceux et celles qui laissent croire aux jeunes qu’être adulte est un permis pour avoir toujours raison. Bref, je suis debout et en lutte depuis plus de cinquante ans contre tout système de pensée sans faille car c’est par les failles que la lumière entre et nous éclaire.

Il nous faut tous accepter de douter de nos opinions. Le doute, c’est cette faille par laquelle la lumière peut entrer. Évidemment, si on vit dans un système sans faille depuis des lustres, la lumière aura pour effet de nous aveugler, de nous inciter à fermer les yeux voire à les protéger avec nos mains… Plusieurs s’empresseront de colmater la faille qui laisse entrer la lumière pour se retrouver dans le noir. Ils ne veulent pas douter.

Au moindre doute, ils sont déstabilisés, inconfortable. Ils préfèrent avoir raison ou se donner raison, question de s’assurer d’un maximum de confort. Ils n’ont pas besoin de la lumière du doute. Ils s’auto-éclaire de l’intérieur à la faible lueur de chandelles. Ils classent leurs opinions parmi leurs croyances, leurs dogmes.

Ils n’ont pour valeur que la valeur démesurée qu’ils accordent à leurs opinions. Ils perçoivent toute remise en question de leurs opinions, toute lumière, tout doute, comme une attaque de la valeur qu’ils se reconnaissent sur le fondement de ces mêmes opinions.

Bref, ils ne connaissent rien du bénéfice du doute. Ils ont déjà raison. Pourquoi se questionneraient-ils ? Et si jamais l’une de leurs opinions est victime d’un accident, ils perdent la raison et un grand malheur les afflige. Ils ne sont pas heureux quand ils n’ont pas raison. Ils pensent constamment à se redonner raison.

CHAPITRE 2

Apprendre à mettre en question mes opinions

Nous avons des opinions, par exemple sur la religion, la politique, la sexualité… Mais d’autres, qui ont pourtant beaucoup réfléchi, pensent différemment de nous. Voilà de quoi nous interroger : qui a raison? Il faut donc mettre nos certitudes à la question, pour examiner leur fondement.

Mais comment s’y prendre?

Nous pouvons d’abord nous demander pourquoi douter de ce que nous croyons, puisque précisément nous y croyons! Pourquoi remettrions-nous en question ce dont nous sommes certains? N’est-ce pas « se compliquer la vie », « se tracasser inutilement », et perdre un temps précieux qui pourrait être mieux employé?

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 2, p. 33.

J’aime bien la référence faite par Michel Tozzi au livre «La formation de l’esprit scientifique» de Gaston Bachelard. Concernant la connaissance scientifique de la réalité, Michel Tozzi rapporte ce propos de Gaston Bachelard écrit : «On ne peut rien fonder sur l’opinion; il faut d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en maintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement.»


On ne peut rien fonder sur l’opinion; il faut d’abord la détruire.

BACHELARD, Gaston, La formation de l’esprit scientifique.

En science, la connaissance se bâtit sur la destruction du déjà su. En science, le doute – la remise en question – se déploie comme l’arme ultime de la connaissance. En science, le bénéfice du doute est la certitude tant recherchée pour admettre une connaissance jusqu’à ce qu’elle soit elle-même mise à l’épreuve du doute. N’est certain que ce dont on a douté. En science, la certitude ne vit que le temps d’un nouveau doute. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre vie personnelle et professionnelle? Pourquoi être certain, certain d’avoir raison, certain de connaître? Pourquoi ce besoin d’être certain?

Plus encore, pourquoi ce besoin de détenir la vérité? La vérité n’a d’utilité que si elle est conforme à la réalité et, dans ce cas, pour en comprendre la nature et le fonctionnement.

LE VOYAGE

Vouloir savoir
Être au pouvoir de soi
Est l’ultime avoir
Le Vôyage
Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Tout est toujours à recommencer

Mais dites-moi encore où trouver le chemin
Que je ne cherche plus et que j’aille plus loin

La vérité la vérité la vérité est une poignée de sable fin
La vérité la vérité la vérité qui glisse entre mes doigts

Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Tout est toujours à recommencer

Tu marches au fond de toi et derrière tes pas
Et tu ne bouges pas seul ton regard avance

La vérité la vérité la vérité est une poignée d’eau de la source
La vérité la vérité la vérité qui coule entre mes mains

Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Tout est toujours à recommencer

Il marche sur ses pieds et parfois sur sa tête
Il traîne un gros boulet qui est comme lui-même

La vérité la vérité la vérité est une petite poignée d’air pur
La vérité la vérité la vérité qui siffle entre ses dents

Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Il n’y a de repas que pour celui qui mange
Tout est toujours à recommencer

Nous marchons sur nous-mêmes comme un bétail perdu
Le mensonge est collé aux semelles de nos souliers

La vérité la vérité la vérité est comme la fumée
La vérité la vérité la vérité qui monte dans nos mots

Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Il n’y a d’oasis que pour celui qui boit
Tout est toujours à recommencer
Vous est-il arrivé de voir dedans vos yeux
Le chemin du retour qui coule avec amour

La vérité la vérité la vérité est comme le soulier
La vérité la vérité la vérité que l’on a délacé

Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Il n’y a de retour que pour celui qui part
Tout est toujours à recommencer

Ils ont mis des cailloux dans le bout des souliers

Et puis ils sont montés sur leurs épaules

La vérité la vérité la vérité est comme une lumière
La vérité la vérité la vérité qui point à l’horizon
Il n’y a de repos que pour celui marche
Il n’y a de repos que pour celui qui va

Mais dites-moi encore où est-il ce lui qui ne passe pas

Source : DUGUAY, Raôul, Le voyage, album Alllô tôulmônd, 1975.

CHAPITRE 3

M’interroger sur les problèmes fondamentaux

Nos opinions sont souvent des réponses à des questions fondamentales pour comprendre le monde et y agir. Notre capacité à résoudre ces problèmes essentiels pour l’homme dépend d’abord de notre compétence à les formuler, à les formuler clairement. Car est-ce raisonnable de répondre à une question qui n’a pas été explicitement posée, et comment résoudre un problème mal énoncé? Il s’agit donc d’apprendre à élaborer un questionnement philosophique.

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 3, p. 53.

Pour ceux et celles qui croient dur comme fer à leurs opinions au point de leurs donner le statut de connaissance objective, la recherche de la question à laquelle répondent leurs opinions représentera une grande difficulté. Le livre de Michel Tozzi propose des exercices pour la surmonter. De telles exercices accompagne chaque chapitre.

L’importance de la formulation

Les réflexion philosophique est critique : elle doute de nos opinion, elle les rend problématiques; elle les met en question, à la question, sous forme de questions (chap.2). Elle passe de l’affirmation d’une vérité à l’interrogation qui est en amont d’une réponse. Son expression privilégiée, c’est la forme interrogative. Penser par soi-même, c’est d’abord se poser des questions. Prenons donc l’habitude de mettre des points d’interrogation à la fin de nos phrases, pour laisser toujours ouverte la médiation et lui permettre de rebondir…

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 3, p. 62.

Le chapitre quatre, « Apprendre à conceptualiser philosophiquement des notions » nous invite à nous soucier de la définition des mots que nous utilisons « … pour savoir de quoi on parle ».

Le chapitre cinq, « Tenter de répondre à un problème philosophique », nous met en garde contre « Le piège de la spontanéité et de l’évidence ». Michel Tozzi écrit :

Questionner la question, et non y répondre spontanément

(…) On ne commence jamais par répondre en philosophie. On diffère la réponse, pour se donner le temps de réflexion. Le « réflexe philosophique », c’est la réflexion, la suspension immédiate d’un jugement, l’auto-interdiction d’affirmer : tenir sa langue, faire silence et se mettre devant la question, s’installer pour l’habiter. Je ne réponds pas à la question mais c’est elle qui m’interroge. Et c’est parce qu’elle m’interroge que je vais l’interroger. Je ne peux pas répondre à une question que je n’ai pas interrogée, parce que le sens philosophique d’une question n’est jamais donné, il est à construire. Et pour comprendre le sens d’une question, il faut d’abord questionner la question, élaborer une problématique. Car comment pourrais-je répondre à une question que je n’ai pas philosophiquement posée ?

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 5, p. 92.

Ça, c’est un peu plus compliqué. Si je comprends aisément le « réflexe philosophique », formuler philosophiquement une question m’apparaît plus difficile. S’efforcer d’abandonner le caractère personnel, souvent subjectif, au profit du caractère universel du sujet de la question et de la question elle-même, exige d’être objectif, ce qui implique un recul face à soi et à ses pensée. Personnellement, je trouve ma motivation pour réaliser cet exercice dans l’espoir de rejoindre l’esprit de tous les hommes par un sujet (une notion) qui nous concerne tous. Il me faut aussi admettre qu’il n’y aura pas une seule et unique réponse mais une multitude de réponses à la question posée.

Cette quête de l’universel exige d’aller en profondeur et, ça tombe à point, car à mes yeux la philosophie est la science des profondeurs. Seul au milieu de l’océan, je peux toujours tenter de calmer les vagues en tapant dessus et ainsi rester à la surface dans le but d’éviter la noyade. Avec la philosophie, je dispose d’un sous-marin pour plonger en profondeur à l’abri de la pression de plus en forte.

CHAPITRE 6

Fonder mes positions

Répondre aux objections

La réflexion philosophique, dans toute la tradition occidentale, est l’usage méthodique de la raison pour tenter de répondre aux problèmes fondamentaux de l’homme. Cette exigence critique implique que toute position qui se veut philosophique soit justifiées, légitimée par une argumentation solide. Celle-ci est d’autant plus crédible qu’elle s’appuie sur des principes, développe une cohérence, résiste aux réfutations. Il faut donc apprendre à argumenter ses thèses, et à repousser leurs objections.

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 6, p. 123.

À ce stade de l’argumentation qui résiste aux réfutations, je me garde de chercher à avoir raison. Personnellement, je demeure très ouvert aux réfutations puisque je dis depuis mon adolescence que si une personne a une meilleure idée que la mienne, je la veux, question de sauver du temps. Tout ce que ma raison peut comprendre ne s’encombre pas de mon ego pour s’assurer d’évoluer, quitte à devoir reculer plus tard à la lumière de l’expérience.

CHAPITRE 7

Apprendre à philosopher c’est quoi? Et comment?

(…)
Philosopher, c’est réfléchir sur son rapport au monde, à autrui, à soi-même, habiter intellectuellement les questions essentielles. C’est, indissolublement, apprendre à :
• conceptualiser des notions (définir l’amour, la mort);
• problématiser des affirmations (Ce que je pense est-il bien vrai!) et formuler des interrogations pertinentes (Peut-on dire que l’homme reste un animal!);
• argumenter, se donner des raisons convaincantes de douter ou d’affirmer.
(…)

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 7, p. 145.
De la conceptualisation des notions je comprend l’importance de m’en remettre aux définitions objectives du sujet auquel je pense, et ce, dans chacun de ses éléments et dans sont tout. Trop souvent, notre société invente des définitions suivant telle ou telle perception. Trop souvent elle se distance des définitions établies d’autorité et reconnue comme telle.

J’ai lutté de toutes mes forces lors de mon passage dans le domaine de la recherche marketing au cours des années 1990 afin que l’on ne confondent plus « opinions » et « perceptions ». À cette époque, certaines personnes soutenaient que les sondages d’opinion révélaient les perceptions des répondants, ce qui, du point de vue scientifique, est aussi impossible que de relever la pression des pneus d’une automobile avec un ruban à mesurer. Les sondages posent des questions directes et recueillent les opinions des répondants, non pas leurs perceptions. Voici le communiqué de presse émis par mon entreprise :

COMMUNIQUÉ # 1

Les sondages ne mesurent pas les perceptions

Les sondages sont de plus en plus associés aux perceptions des répondants en place et lieu de leurs opinions. Or, les sondages ne mesurent pas les perceptions mais les opinions. L’erreur est à la fois scientifique et technique. D’une part, les perceptions répondent de facultés fondamentalement différentes de celles des opinions dans leurs activités et leurs fonctions respectives. D’autre part, les questions directes utilisées par les sondeurs limitent la cueillette de données aux seules opinions.

Du point de vue scientifique, la perception implique les facultés sensorielles dont l’activité résulte en une représentation mentale instantanée par associations indépendantes de toute réflexion. Au départ, la perception se bâtit sur la base des réactions sensoriel-les purement physiologiques ou physiques et involontaires ; les sens obéissent à la mécanique biologique du corps et réagissent indépendamment de la volonté.

Par la suite, la perception devient psychologique lorsque la réaction des sens est acheminée au cerveau pour prendre la forme d’une sensation. Sensorielle et mentale, la sensation est un phénomène dit «psychophysiologique». La sensation sera «représentative», le stimulus original sera identifié, puis «affective», des émotions (ex.: plaisir, douleur) seront associés en réaction à l’identification du stimulus. Ces associations sont faites en référence à la mémoire affective de l’individu et les récentes découvertes en neurobiologie indiquent que le processus et les émotions s’opèrent hors du champ de la conscience.

C’est tout à fait le contraire dans le cas de l’opinion ; elle s’opère dans les limites de la conscience soit de la faculté de connaître et de comprendre dont l’activité résulte en un jugement par raisonnement. Que ce raisonnement soit juste ou non, objectif ou subjectif, l’individu est libre de prendre pour vrai le jugement produit en sa conscience. Une considération plus approfondie de sa connaissance peut lui procurer une autre compréhension et un jugement différent de ce qu’il avait cru au départ de sa réflexion.

Dans le cas de la perception, l’individu ne jouit pas d’une telle liberté de conscience. Les recherches indiquent que le cerveau pensant est la plupart du temps pris de vitesse par le cerveau émotionnel en raison des circuits neuronaux. L’amygdale, siège des émotions, reçoit les signaux sensoriels codés par le thalamus bien avant le cerveau pensant.

De là, la perception fait sentir son influence sur les attitudes à la base du comportement de l’individu bien avant l’opinion. Autrement dit, l’individu a déjà adopté l’attitude recommandée par son cerveau émotionnel dans le cadre de sa perception avant même d’avoir eu le temps de se faire une opinion. Le fait est que cette dernière vient souvent justifier les attitudes adoptées plus qu’elle ne les engendre. Le fait est aussi que l’opinion diverge souvent des attitudes dont témoigne le comportement de l’individu. Plus encore, le fait est que l’opinion, malgré les efforts de conscience, explique rarement les attitudes adoptées sous l’influence des émotions, ces dernières étant hors de portée du champ de la conscience où est confinée l’opinion.

Bref, la perception se distingue de l’opinion pour des raisons à la fois physiologiques et psychologiques. La perception est instantanée et affective. L’opinion est réfléchie et raisonnée. La perception s’opère indépendamment de l’esprit pensant. L’opinion est le fruit de l’esprit pensant.
Du point de vue technique, les sondeurs doivent appeler le sujet de leurs questions à la conscience des répondants et, ce faisant, ils mesurent bel et bien l’opinion, non pas la perception.

La méprise entre « perception » et « opinion » induit en erreur les intéressés, plus particulièrement, les décideurs du marketing, y compris de la publicité, des biens et des services, et ce, tant dans le secteur privé que public. En effet, il est convenu que le marketing soit une guerre de perceptions, ces dernières étant à la base du positionnement nécessaire pour devancer la concurrence dans l’esprit des prospects. En se référant aux résultats des sondages comme s’ils témoignaient des perceptions, les décideurs augmentent les risques d’imprécision et d’inexactitude de leurs prédictions d’un éventuel succès. Les sondages rapportent ce que les gens pensent, non pas leurs perceptions sur lesquelles fonder le positionnement du bien, du service, de la politique, … à l’étude. Les sondages ne constituent donc pas une base fiable pour sortir vainqueur de cette guerre où les perceptions guident les gestes d’achat ou les changements de comportement familiaux, sociaux, culturels, économiques, politiques ou autres visés.

-30-


Respecter les définitions, surtout lorsque la science est impliquée, se pose comme l’étape préliminaire de l’analyse critique de nos pensées.

Ma lecture du livre « Penser par soi-même » de Michel Tozzi m’a comblé et je vous en recommande la lecture. Il est essentiel à la compréhension du monde, des autres et de soi.

Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
Auteur, J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où un chacun se donne raison, témoignage et essai de gouvernance personnelle


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

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