DOSSIER
Philothérapie
Consulter un philosophe
Quand la philosophie nous aide
Article # 48
Rapport de lecture du livre
Penser sa vie
Une introduction à la philosophie
Fernando Savater
Traduit par : François Maspero
Sciences humaines
Histoire
Essais
Date de parution 12/02/2009
320 pages
EAN 9782757812211
Penser sa vie
À quoi sert la philosophie ? La science nous permet aujourd’hui de lever le voile sur ce qui longtemps nous a semblé auréolé de mystère. Mais certaines questions demeurent ouvertes, parce qu’elles n’admettent aucune réponse définitive. Intemporelles, elles sont au cœur de maintes situations auxquelles nous sommes chaque jour confrontés : la mort, la vérité, l’univers, la liberté, la justice, la beauté, le temps…
La philosophie ne prétend pas y répondre une fois pour toutes, mais elle nous apprend à les poser et à réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons et sur le sens qu’il a pour nous.
Ce livre est une initiation à la philosophie à l’usage de tous : des lycéens, qui doivent en aborder l’étude, et de ceux qui aspirent à en connaître les fondements.
Fernando Savater
Figure clé de la philosophie en Espagne, il est l’auteur de nombreux livres à destination du grand public, dont Éthique à l’usage de mon fils, best-seller international.
Traduit de l’espagnol par François Maspero
Source : Éditions du Seuil.
Fernando Savater
Fernando Savater, né le 21 juin 1947 à Saint-Sébastien, est un philosophe, activiste, essayiste, romancier, dramaturge, traducteur, journaliste et professeur espagnol.
Auteur très prolifique, il met un point d’honneur à rapprocher la philosophie aux jeunes et à étudier l’éducation et la pédagogie. Il s’engage également beaucoup contre le terrorisme dans le pays basque : à ce titre, l’association ¡Basta Ya!, dont il est porte-parole, reçoit en 2000 le prix Sakharov.
Il a reçu de nombreux prix littéraires, dont le prix national de l’essai et 1982.
Source : Fernando Savater, Wikipédia.

Mon rapport de lecture
Penser sa vie
Une introduction à la philosophie
Fernando Savater
Chapitre 1 – La mort pour commencer
Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire.
(…) Nous sommes, nous les mortels, les seuls vivants authentiques, parce que nous savons que nous cesserons de vivre et que c’est précisément en cela que consiste la vie. (…)
SAVATER Fernando, Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Chapitre 1 – La mort pour commencer, Éditions du Seuil, (traduction française) 2000, Paris, p. 32.
(…) On commence à penser à la vie quand on se voit mort. Parlant de la bouche de Socrate dans Phédon, Platon dit que philosopher est « se préparer à la mort ». Mais que signifie « se préparer à la mort », sinon réfléchir sur la vie humaine (mortelle) telle que nous la visons. C’est précisément la certitude de la mort que fait de la vie — ma vie, qui est unique et ne reviendra jamais — quelque chose de mortellement important pour moi. Tous les actes, tous les gestes de notre vie sont des formes de résistance devant la mort, que nous savons inéluctable. C’est la conscience de la mort qui fait de la vie une affaire sérieuse à laquelle chacun doit penser. (…)
SAVATER, Fernando, Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Chapitre 1 – La mort pour commencer, Éditions du Seuil, (traduction française) 2000, Paris, p. 33.
Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.
La mort n’est pas un sujet qui me rend malheureux ou qui m’attriste (à mourir), d’où mon aisance et mon habitude d’en parler librement. Si « parler de mort appelle la mort » soutiennent certaines personnes pour éviter d’en parler, je n’ai pas observé personnellement d’occurrence entre le fait de parler de la mort et la provocation de la mort.
Ma première de prise de conscience de la mort a été celle de mon grand-père paternel. Alors âgé de 10 ans, je fus avant tout impressionné de voir de mes propres yeux un vrai mort, un corps mort d’une personne que je connaissais personnellement, mon grand-père, dans une tombe. La mort elle-même ne me causait pas de problème mais ce qui restait après la mort, ce corps mort m’a fait peur, sans doute en référence à ceux qui reprennent vie dans les films d’horreur. Tout au long de ma vie, je n’ai jamais perdu cette peur des morts exposée dans leur tombe.
Au cours de mon adolescence, j’ai perdu un être très cher, dont l’amitié m’honorais et me rendait très fier, aussi très apprécié par tous les étudiants du collège, par tous ceux et celles qui avaient connu ce gentlemen et leader qui, de plus, avait toujours une blague à raconter. J’ai été mandaté par la famille pour vider son casier au collège et rapporter le tout à ses parents. Mais cela devait se faire lorsque le collège serait fermé, un soir ou un jour de fin de semaine, pour ne pas que l’on me voit, question de ne pas amplifier le choc de mes confrères de classe.
Puis, ce fut l’exposition du corps au salon funéraire pendant trois jours, un salon funéraire bondé du matin au soir. Chaque jour, à la fermeture du salon funéraire, une personne, je ne sais plus qui, vérifiait la coiffure de mon ami dans sa tombe. Je m’approchais mais je gardais tout de même une distance de ce corps. Puis nous quittions pour revenir le lendemain. Ce fut trois journées très intenses, tantôt je me tenais près de la tombe en compagnie des parents et des autres enfants de la famille pour leur présenté les personnes venues offrir leurs condoléances, autrement je me tenais à côté de l’amoureuse de mon ami pour lui apporter mon soutient en cette période très difficile.
Trois écoles ont fermé leur portent pour permettre à leurs élèves et leurs étudiants, tout comme à leurs personnels, d’assister à ses funérailles. Une foule de plusieurs centaines de personnes s’entassait dans une grande église. Assis dans le Chœur avec d’autres collègues de classe, j’ai du prendre la relève du copain désigné pour la lecture de l’hommage. Il s’est effondré en larmes le moment venu de se lever pour se rendre en chaire et livré son discours. À la fin des funérailles, ce fut la marche de l’église au cimetière avec toute la foule. La descente du tombeau dans la fosse fut le coup de grâce : je n’allais plus jamais voir mon ami. Ce fut un choc difficile après ces trois jours au salon funéraire où je me perdais jamais de vue son corps, comme si cela repoussait les effets de sa mort sur moi. Après l’enterrement, son absence devenait définitive.
Solitaire de nature, j’ai quitté les lieux seul pour rapidement rentrer chez-moi. Je me suis enfermé seul dans le grand salon de la maison et j’ai fondu en larmes, pour la première fois depuis la mort de mon ami. Mes pleurs soutenus pendant plus d’une heure inquiétèrent ma mère demeurée à l’écart dans la cuisine. Au retour à la maison de l’une de mes sœurs accompagnée par une amie, toutes deux infirmières, ma mère témoigna de ma situation. Incapables de mettre fin à mes pleurs, ma sœur et son amie m’amenèrent à l’urgence de l’hôpital pour qu’on trouve un moyen de me calmer. Je ne me souviens pas du reste de ce passage à l’urgence.
Cependant, j’ai été incapable de sortir de ma chambre pendant trois semaines. J’étais dépressif et en colère : « Pourquoi lui ? » me demandais-je sans jamais me lasser. Je ne remettais pas la mort elle-même en question mais plutôt le fait qu’elle soit venue chercher mon ami. Je ne comprenais pas. Par on éducation chrétienne, je questionnais Dieu pour savoir pourquoi il avait ramené mon ami à lui. Il n’avait que 15 ans. C’était cruel. Je voulais comprendre. J’ai même dit à ma mère que je voulais devenir prêtre et que, ce statut, me donnerait les moyens de questionner directement Dieu au sujet de la mort de mon ami. Une idée vite abandonnée.
Finalement, au bout de trois semaines d’isolement dans ma chambre, J’ai demandé à ma mère de communiquer avec la psychologue du collège afin de me prendre un rendez-vous. J’étais prêt à discuter pour alléger et comprendre ma peine, à être conseillé pour m’en sortir et revenir en classe. L’échange avec la psychologue dura plusieurs heures. Il n’y avait rien d’exceptionnel à comprendre dans la mort de mon ami : il était subitement tombé malade un jour de classe, il fut renvoyé à la maison, ses parents, inquiets de son état, le conduisirent à l’urgence le soir même, le lendemain on se rendit compte qu’il n’avait pas une grippe sévère mais une tumeur sur le nerf optique. Il fut transféré dans un autre hôpital pour être opéré. L’opération a eu lieu et il fut conduit en salle de réveil où la vie l’a quitté. Son existence a pris fin. Ma conclusion : Dieu écarté de l’équation, il n’y a rien à comprendre de la mort si ce n’est que le corps perd la vie et, par conséquent, que l’esprit meurt avec lui.
C’est à la suite de la mort de mon ami que la mort elle-même est devenue un de mes sujets de prédilection.
Je me permets un tel témoignage de la mort de mon ami parce que le philosophie Fernando Savater se permet lui-même un témoignage personnel de son premier contact avec la mort dans son livre :
(…) Cela peut paraître bizarre d’ouvrir un livre qui veut être une initiation aux question philosophiques par un chapitre consacré à la mort. Un sujet aussi lugubre ne va-t-il pas décourager les néophytes ? Ne serait-ce pas préférable de commencer par parler de la liberté et de l’amour ? Mais j’ai déjà indiqué que j’avais l’intention d’inviter la philosophie à partir de ma propre expérience intellectuelle, et dans mon cas c’est la révélation de la mort – de ma mort – comme certitude qui m’a obligé à penser. Car l’évidence de la mort ne se borne pas à rendre un homme pensif, elle le transforme en penseur. (…)
SAVATER, Fernando, Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Chapitre 1 – La mort pour commencer, Éditions du Seuil, (traduction française) 2000, Paris, pp. 31-32.
En réponse à un témoignage sur un sujet donné, on peut toujours proposer le nôtre sur le même sujet. Mais j’accepte difficilement que l’on puisse en tirer des généralités universelles, tant de ma part que de la part des autres. Si je comprends alors qu’il s’agit de propositions à réfléchir pour soi-même, toute affirmation exprimée comme une vérité ne me plaît guère. En pareil cas, je concède que « la » vérité est en fait « ma » ou « ta » vérité, pour autant qu’on l’identifie clairement.
Mais c’est rarement le cas en philosophie. Chaque philosophe avance « sa » philosophie et l’exprime souvent comme une vérité applicable à tous les êtres humains. De l’exercice, le philosophe espère contribuer ainsi à l’avancement de LA philosophie.
Philosopher ne devrait pas être sortit du doute, mais u entrer. Naturellement, beaucoup de philosophes — y compris les plus grands — se laissent parfois aller à des formulations péremptoires qui donnent l’impression d’avoir trouvé des réponses définitives aux questions qui ne peuvent ni ne doivent jamais être « closes » intellectuellement (voir l’introduction de ce livre ). Soyons-leur reconnaissants de leurs contributions, mais ne les suivons pas dans leurs dogmatismes. Il y a quatre choses qu’aucun professeur de philosophie ne devrait cacher à ses élèves ;
– la première est que « la » philosophie n’existe pas : seules existent « les » philosophies. « La philosophie n’est pas un long fleuve tranquille, où chacun viendrait pêcher sa vérité. C’est une mer où mille vagues s’affrontent, où mile courants s’opposent, se rencontrent, se mêlent parfois, se séparent, se retrouvent, s’opposent à nouveau… Chacun y navigue comme il peut, et c’est ce qu’on appelle philosopher »¹ Il y a une perspective philosophique (face à la perspective scientifique ou artistique), mais elle a heureusement une infinité de facettes ;
¹ Andr. Comte-Sponville et L. Ferry, La sagesse des modernes : dix questions sur notre temps, Laffont.
SAVATER, Fernando, Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Épilogue – La vie sans pourquoi, Éditions du Seuil, (traduction française) 2000, Paris, pp. 296-297.
Je ne soutiens pas l’idée que « la » philosophie n’existe pas : seules existent « les » philosophies. Ce n’est vrai que pour ceux et celles qui expriment leurs philosophies, leurs réflexions, leurs perceptions voire leurs vérités. Mais pour ce faire, il est nécessaire avant tout d’apprendre à philosopher, c’est-à-dire comprendre et maîtriser le comment de la philosophie. Un philosophe peut exprimer sa philosophie mais comment sait-il que ce qu’il avance est en soi une philosophie ? Sur quoi s’appuie-t-il pour dire qu’il philosophe ? Et comment explique-t-il que le fruit de sa réflexion est digne d’être reconnue comme une connaissance (subjective ou objective ) ?
« LA » philosophie existe. Elle est la base « des » philosophies, pour autant qu’on puisse prendre le recul nécessaire à la prise de conscience du philosopher. On peut philosopher sans aucune base en se fiant uniquement aux différentes philosophies dont nous espérons de la lecture une formation suffisante. Or, les philosophies s’apparentent à des opinions et/ou des croyances personnelles, peu importe les multiples références aux grands philosophes. Ce n’est pas parce que les philosophies se conforment à certaines règles de la logique qu’elles acquièrent la statut de savoir. Elles demeurent une connaissance, c’est-à-dire une expérience personnelle du savoir.
La différence entre savoir et connaissance
23 janvier 2020
(…)
Par conséquent, la différence entre savoir et connaissance peut s’exprimer ainsi :
- le savoir est un acquis tandis que la connaissance est un chemin,
- le savoir est récitation, la connaissance est compréhension et appropriation,
- le savoir est affirmation alors que la connaissance est questionnement,
- le savoir est certitude, la connaissance est doute,
- le savoir est accumulation, la connaissance est dépouillement : Il faut apprendre à désapprendre.
(…)
Source : CHŒUR,Adrien, Je pensez.org, consulté le 10 janvier 2023.
À la lecture des philosophies, je constate une grande confusion entre le savoir comme affirmation et la connaissance comme questionnement. En fait, c’est souvent l’inverse : la connaissance affirme et le savoir questionne.
Nous entrons ici dans l’épistémologie, une partie de la philosophie, à définir en son sens le plus large comme étant la connaissance de la connaissance.
Épistémologie
L’épistémologie (aussi appelée théorie de la connaissance) est l’étude de la nature de la preuve et des conditions de la croyance rationnelle. Des questions d’épistémologie surviennent en permanence : Comment pouvons-nous savoir quelque chose? Pouvons-nous justifier les croyances esthétiques, éthiques ou religieuses? Les croyances scientifiques, qui sont les plus complexes et les plus sophistiquées, sont peut-être les plus difficiles philosophiquement parlant, ce qui soulève un débat continuel : les sciences sont-elles la seule source de connaissance? On peut répondre que si les sciences coïncident avec le bon sens, ou la théologie, ou autre chose, il n’y a pas de problème. Par contre, en cas de désaccord, la croyance scientifique est celle qui comporte le plus de preuves. La rationalité exige que le bon sens ou la théologie cèdent le pas aux sciences. Cela va sans dire, c’est discutable, mais l’histoire des quatre derniers siècles a vu les sciences triompher de toutes les autres formes de connaissance rivales.
L’épistémologie se penche avant tout la connaissance scientifique, le processus de la connaissance scientifique, ce qui nous conduit à l’esprit critique.
Les sept obstacles à surmonter pour acquérir un esprit scientifique selon Gaston Bachelard
- L’expérience immédiate : cet obstacle consiste à s’attacher aux aspects pittoresques et spectaculaires d’un phénomène, ce qui empêche d’en voir les aspects importants. (…)
- La connaissance générale : elle consiste à généraliser trop vite un concept, à tel point qu’il en cache d’autres. (…)
- L’obstacle verbal : il consiste à mettre un mot à la place d’une explication. On croit avoir expliqué un phénomène alors qu’on n’a fait que cacher son ignorance par un mot généralement à la mode. Molière déjà se moquait des médecins qui, par des mots latins ou des termes compliqués, laissaient croire qu’ils étaient savants alors qu’ils ne comprenaient rien aux maladies. Par exemple, la vertu dormitive de l’opium expliquerait pourquoi l’opium fait dormir ! (…)
- La connaissance pragmatique : elle consiste à vouloir expliquer un phénomène par son utilité, comme si le monde était organisé comme une gigantesque et merveilleuse machine, dans laquelle chaque pièce a une place et joue un rôle en vue du tout. Les explications les plus mythiques, mais aussi les plus bêtes, ont été données suivant ce procédé : le tonnerre serait le bruit fait par Jupiter fécondant la Terre ; les raies du potiron seraient tracées afin qu’on le découpe en parts égales en f-mille. (…)
- L’obstacle substantialiste : c’est l’obstacle le plus difficile à éliminer, celui qui revient sans cesse dans les esprits et qui a peut-être constitué le frein le plus important au progrès scientifique. Il consiste à chercher un support matériel, une substance, derrière tout phénomène ou qualité d’un phénomène. En effet, la recherche d’une explication commence souvent par l’hypothèse d’une cause matérielle, d’un substrat solide dont le phénomène ne serait qu’un effet. Par exemple, on croit généralement que les sensations comme la saveur reposent sur des substances (substans, ce qui se tient et se maintient dessous). Les alchimistes croyaient que la couleur dorée de l’or était due à un certain composant chimique qu’il suffirait de lier à un autre métal, comme par exemple le plomb, pour le transformer en or. (…)
- L’obstacle animiste : il consiste à attribuer à des objets inertes des propriétés des organismes vivants. (…)
- La libido : cet obstacle consiste à attribuer des caractères sexuels à des phénomènes qui ne relèvent pas de la reproduction. » (…)
Source : BACHELARD, Gaston, La formation de l’esprit scientifique, Librairie Philosophique J. Vrin, Paris, 1938, Seizième édition, 1999.
Je suis un partisan de l’intégration du modèle de l’esprit scientifique dans notre vie de tous les jours. Je pense que « LA » philosophie se fonde sur l’acquisition et le développement de l’esprit critique qui permettra une conscience de la conscience, le recul utile pour savoir comment je connais et déceler les erreurs de mon système de pensée.
Prenons en exemple un passage du livre PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE de FERNANDO SAVETER :
Si les mort est ne pas être, nous l’avons déjà vaincue une fois : le jour où nous sommes nés.
SAVATER, Fernando, Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Chapitre 1 – La mort pour commencer, Éditions du Seuil, (traduction française) 2000, Paris, p. 43.
Si nous pouvons soutenir que nous n’existons pas avant de naître, que l’existence commence à la naissance, puis-je soutenir que j’étais mort avant de naître et, par conséquent que ma naissance est une victoire sur la mort ? Je ne pense pas ainsi. Je ne peux pas soutenir que l’ovule avant d’être fécondée est mort. Tout ce qui n’existe pas n’est pas mort, mort en attente de la vie. L’existence ne provient pas de la mort.
D’ailleurs, je pense que la mort ne peut pas ÊTRE parce qu’il n’y a aucune existence dans la mort. Je ne peux pas dire : « Il EST mort ». Il n’y a pas d’ÊTRE dans la mort.
Le corps meurt et rien l’existence, pas même de l’esprit ou de l’âme, peuvent survivre. L’Être, l’esprit et l’âme doivent leur vie au corps.
Et si la mort donne lieu à un passage, tel que plusieurs religions le soutiennent, c’est le passage de quoi, de l’existence, de l’esprit ou de l’âme ? Ils meurent avec le corps à l’instar de la conscience, de l’inconscient et toute le reste qui permet de vivre. Rien ne passe dans la mort, par la mort.
Le philosophe Fernando Savater donne à penser que l’on peut définir la vie par la mort. Définir la vie par l’absence de la vie ne m’apparaît pas logique, pas plus que de définir les animaux par l’absence d’animaux.
Je ne pense pas non plus que c’est la mort qui doit nous pousser à prendre conscience du sérieux de la vie.
Fernando Savater, même s’il prétend que son livre Penser va vie est Une introduction à la philosophie, il n’en est rien. Ce livre est la philosophie de son auteur sur différents sujets. Fernando Savater y témoigne de sa philosophie, une de plus parmi les philosophies. Mais ce procédé permet-il d’acquérir et de développer un esprit critique ? À la lecture de ce livre, j’ai réagi aux propos de l’auteur, j’ai décidé sur je pensais ou non la même chose que lui sur tel et tel sujet. Je me suis fait une opinion de son opinion. Je ne peux pas conclure que je fus introduit à LA philosophie. J’accorde donc deux étoiles sur cinq à Penser sa vie – Une introduction à la philosophie de Fernando Savater.
* * / * * *
Liste des articles par ordre de publication
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.
Article # 32 – Les émotions en philothérapie
J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.
Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois
Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer
Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation
Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.
Article # 35 – La lumière entre par les failles
Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».
Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie
Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.
Article # 37 – L’impossible pleine conscience
Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.
Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»
Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».
Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société
Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.
Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale
Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.
Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie
Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.
Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.
Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.
Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?
Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».
Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob
Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.
Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007.
Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE. L’auteur prend le temps de situer son sujet dans son contexte historique soulignant la reconnaissance plutôt récente de la dépression comme une maladie. Auparavant, on parlait d’acédie et d’ennui.
Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017
Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole» – Avec cet article, nous sortons de du cadre de la philosophie pour entrer de plein pied dans celui de la psychologie. Le livre Savoir se taire, savoir parler a attiré mon attention à la suite de ma lecture de l’article « Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole » paru dans le Figaro.fr. J’accepte cette intrusion de la psychologie dans ce dossier sur la philosophie parce que cette « hystérie de la parole » observable à notre époque, notamment sur les réseaux sociaux, entre directement en conflit avec le silence nécessaire et incontournable à la réflexion philosophique. Bref, il faut savoir se taire, savoir parler pour philosopher. J’ai donc acheté ce livre et voici mon rapport de lecture.
Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000
Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.
Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?
À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques :
D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR