Notes importante
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
« Dans ses recherches sur des processus de communication efficaces, l’auteur américain Larry Wilson a identifié quatre styles interpersonnels lesquels correspondent à des modes de fonctionnement chez les individus. Ce sont :
- L’Analytique
- Le Fonceur
- L’Aimable
- L’Expressif
Sous tension, nous utilisons pour convaincre un style dominant qui nous est particulier lequel peut être nuancé par un autre style sous-dominant.
Pour trouver le style d’un interlocuteur, il s’agit d’identifier, dans un premier temps, le débit de son élocution sur une échelle de 4 niveaux :
Débit lent (1, 2) : Styles « Aimable » et « Analytique »,
Débit rapide (3, 4) : Styles « Expressif » et « Fonceur ».
Dans un deuxième temps, on observe le mode de fonctionnement spontané de l’individu qui consiste à prioriser soit la « tâche » ou la « personne ».
Les styles « Aimable » et « Expressif » priorisent la PERSONNE.
Les styles « Analytique » et « Fonceur » priorisent la TÂCHE.
Par ailleurs, d’autres observations sont utiles pour cerner le style de notre interlocuteur. Les gens orientés prioritairement sur la « personne » révèlent, entre autres, rapidement leurs émotions présentes dans une discussion. Ils utilisent naturellement le « Je ». Ils parlent d’abord des choses personnelles pour établir un contact avec l’autre et, par la suite, ils traitent de l’objet de la rencontre. Pour ce qui est des personnes orientées prioritairement sur la « tâche », le niveau d’émotivité est peu présent dans leurs propos. Elles abordent directement le sujet de la rencontre et sont préoccupées par la rentabilité de l’échange. La relation avec l’autre s’établit par le biais de la tâche et de la personne.
Par exemple, à la sortie d’une salle de cinéma, l’aimable et l’expressif diront «J’ai trouvé le film très bon» tandis que l’analytique et le fonceur diront «Le film était très bon».
Voici les caractéristiques de chacun de ces styles « purs », leurs forces et limites respectives.
STYLE AIMABLE
Caractéristiques
- Vitesse d’élocution : lente.
- Non-verbal : air doux, sourire (même fâché), semble bonasse.
- Tendance à l’acquiescement (oui facile).
Forces
- Très bonne capacité d’écoute;
- S’exprime avec douceur;
- Favorise des relations chaleureuses;
- Sensible aux sentiments des autres;
- S’efforce d’établir de bonnes relations et s’assure de l’existence d’un climat positif avant d’entreprendre une tâche;
- Favorise un rythme de travail très pondéré;
- Se préoccupe de répondre aux besoins des autres et leur accorde une attention personnelle;
- Réagit bien au leadership des autres;
- À l’aise avec des personnes qui s’expriment clairement.
Limites
- Action lente;
- Manque d’affirmation et d’assurance;
- Évite les conflits;
- Peur de prendre des risques;
- Personne très émotive.
Style Analytique
Caractéristiques
- Vitesse d’élocution : lente.
- Non-verbal : air suspicieux, œil sceptique, semble juger les autres.
- Tendance à l’évitement (fuite).
Forces
- Très bonne capacité de réflexion;
- Approche orientée sur l’étude des faits, rassemble des données;
- Fonctionnement prudent, actions non précipitées;
- Personne calme et possédant des réponses aux situations ennuyeuses;
- Objectivité et précision dans ses interventions;
- Exige des réponses logiques et claires;
- Aptitudes pour régler des problèmes;
- N’impose pas ses idées sans certitude;
- Aime aider les autres à prendre des décisions.
Limites
- Prise de décision personnelle très difficile;
- Personne ne pouvant être stimulée pour agir rapidement;
- Comportement peu affirmatif et peu émotif;
- Recueille des informations nécessaires et n’écoute plus par la suite.
Style Expressif
Caractéristiques
- Vitesse d’élocution : rapide.
- Non-verbal : air énervé, gestes en rond, semble sans mesure.
- Tendance à l’attaque (explosion).
Forces
- Très bonne capacité de décision;
- Amène l’humour et l’enthousiasme dans les situations;
- S’engage rapidement;
- A besoin de peu d’indications précises; Personne stimulante et persuasive;
- Capacité de prendre des décisions sans encadrement;
- Pense à ce qui plaît aux autres;
- Habile dans les techniques orientées vers les gens;
- Compréhension intuitive des situations.
Limites
- Réflexion très difficile;
- Change fréquemment d’idées;
- Néglige de vérifier sa compréhension avant d’agir;
- Personne susceptible et impulsive;
- Besoin constant d’activités stimulantes et de rétroaction.
Style Fonceur
Caractéristiques
- Vitesse d’élocution : rapide.
- Non-verbal : air sévère, gestes saccadés, semble rigide.
- Tendance à l’autocratie (ordre).
Forces
- Très bonne capacité d’action;
- Rythme rapide, efficacité et orientation vers des buts précis;
- Disposition à prendre des responsabilités pour aller de l’avant et prendre des décisions;
- Personne habile à traiter des situations difficiles sans être contrariée par la critique et le rejet;
- Capacité à déterminer les faits et ensuite passer à l’action;
- Aptitude pour présenter un point de vue d’une façon confiante et énergique.
Limites
- Écoute très difficile;
- Tendance à l’impatience;
- Peu susceptible de demander des informations supplémentaires pour clarifier un sujet;
- S’arrête peu à la compréhension des attitudes et des émotions des autres.
Les stratégies de communication avec les différents styles interpersonnels
Tel que mentionné précédemment, tous les styles ont des aspects positifs et négatifs. Il n’y a donc pas de style « idéal ». Ce qui est essentiel lorsqu’on transige avec une autre personne, c’est d’adopter une attitude respectueuse et de s’adapter à son style de fonctionnement (rythme d’élocution, priorité « tâche » ou « personne »). De plus, voici quelques éléments stratégiques à utiliser selon les caractéristiques des différents styles :
Les stratégies de communications avec un style Aimable
- Favoriser un climat chaleureux de discussion;
- S’intéresser à des aspects importants dans sa vie tels que famille, profession, etc.;
- Vérifier la validité de son acquiescement (la personne peut donner son accord pour être gentille);
- Adopter une approche de compréhension plutôt que de confrontation (peur des conflits) ;
- Apporter des garanties et des assurances ;
- Fournir des détails et des explications claires.
Les stratégies de communications avec un style Analytique
- Présenter des demandes par écrit : fournir des données précises et des faits dans un ordre logique;
- Énumérer les avantages et les inconvénients d’une approche ou d’un projet et apporter des preuves d’utilité;
- Laisser du temps de réflexion pour prendre une décision (peur de se tromper).
Les stratégies de communications avec un style Expressif
- Suggérer des idées ou des projets stimulants et apporter des exemples de résultats positifs vécus par d’autres;
- Adopter un comportement enthousiaste;
- Démontrer de quelle façon vos idées vont appuyer ses objectifs, rêves et intuitions;
- Laisser la personne s’exprimer (pratiquer la patience);
Les stratégies de communications avec un style Fonceur
- Démontrer en quoi vos idées peuvent l’aider à atteindre ses objectifs (résultats, efficacité);
- Aller droit à l’essentiel du sujet : éviter les détails;
- S’en tenir à une documentation factuelle et à une approche logique;
- Proposer des options, laisser une alternative pour que la personne puisse faire un choix (besoin de liberté). »
Mon expérience des styles interpersonnels
J’ai pris connaissance de ces styles interpersonnels en 1993 lors d’une session de formation aux affaires. Il s’agissait alors du tout premier cours de la session : Connaissance de soi. J’étais plutôt étonné d’un tel cours en introduction aux affaires. Mais il m’est vite apparu tout à fait logique et pertinent, tant dans ma vie personnelle que professionnelle.
Certes, catégoriser ainsi les gens ne fait pas l’unanimité. Les chances de distorsion cognitive sont élevées.
Je demeure tout de même très étonné de la validité de ces informations dans le cadre de mes expériences personnelles et professionnelles.
À l’époque, je me lançais en affaires en fondant ma propre firme de recherche marketing. J’étais travailleur autonome en communication et en marketing depuis plus de vingt-cinq ans et le temps était venu de me mettre sur le même que mes compétiteurs regroupés en différentes compagnies. J’avais l’habitude de servir un seul client à la fois et de m’y consacrer à plein temps pendant plusieurs mois voire quelques années. Pour survivre, il me fallait surspécialiser mes services et m’organiser pour répondre à plusieurs clients à la fois.
J’avais un sérieux handicape : j’avais toujours approché le monde des affaires comme un fonceur pur mais ce style interpersonnel me répugnait désormais; j’avais rencontré plus fonceur que moi et perdu à son profit mon client. Mes erreurs et celles des autres fonceurs me sautaient désormais au visage. J’étais devenu analytique et je voulais approcher le milieu des affaires autrement. L’application de mes connaissances des styles personnelles m’y a aidé beaucoup plus que je m’y attendais.
À la limite, on peut même parler de manipulation, tellement il est aisé d’amener un analytique, un aimable, un expressif voire un fonceur à prendre la décision qui convient le mieux à son entreprise (tout comme à sa vie personnelle). Il suffit de suivre aveuglément les « Les stratégies de communication avec les différents styles » pour y parvenir avec aisance.
Bien entendu, le mot « manipulation » m’agace autant que vous. Mais les gens manquent tellement de recul face à eux-mêmes, y compris face à leur style interpersonnel, qu’ils deviennent inévitablement manipulables.
Je suis d’avis qu’il vaut mieux aider les gens à prendre du recul que les manipuler. En revanche, dans le contexte très strict des affaires, c’est souvent peine perdue. Le style fonceur y est trop répandu. Les fonceurs écoutent peu. Difficile alors de les aider à prendre du recul.
Il y a tout de même de l’espoir. Le style fonceur est souvent adopté contre nature. En effet, plusieurs personnes croyant que seuls les fonceurs réussissent en affaires, ils en adoptent le style. On retrouve ainsi au bord du gouffre des analytiques, des aimables et des expressifs déguisés en fonceurs, trahis par leurs caractéristiques, leurs forces et leurs limites, parce que le succès se fait attendre. Rien de plus normal lorsqu’on agit contre sa propre nature. Le phénomène n’est pas étranger au fait qu’à peine 10 % des entreprises atteignent la maturité nécessaire à leur pérennité au-delà de leurs cinq premières années d’existence. Et que penser du fait que plus de 80 % des diagnostics d’entreprise cerne l’entrepreneur comme étant le principal problème au sein de sa propre entreprise. Un comportement contre nature explique sans aucun doute une part importante de ce problème. Le défi est d’amener l’entrepreneur à abaisser son masque et l’aider à comprendre son véritable style interpersonnel. Ainsi, il pourra saisir ses propres forces et faiblesses et ainsi apprendre à choisir les partenaires qui le complètent le mieux.
Préférer son semblable à son complément
Le dicton « Qui se ressemble s’assemble » est bien connu. Malheureusement, je ne crois pas au succès à long terme d’une équipe de travail ou d’un couple d’amoureux de même style interpersonnel. Un fonceur peut se sentir attiré par un autre fonceur mais leur faible capacité d’écoute finira dans la confrontation. Un analytique peut se montrer intéressé par un autre analytique mais ils peineront à passer à l’action, à réaliser leurs projets et leur relation sera alors sans issu. L’association de deux aimables ou des deux expressifs ne connaîtra pas non plus le succès espéré à long terme. Quand les forces et les faiblesses des personnes en présence sont les mêmes, il n’y a aucune possibilité de compensation.
Au départ, on peut être fortement attiré par les personnes qui partagent les mêmes forces que soi. Dans l’enthousiasme, on oublie que notre coéquipier ou notre âme sœur partagera également les mêmes faiblesses que soi. À force de commettre les mêmes erreurs, l’équipe ou le couple finira par frapper à un mur. Il y aura aussi l’impression d’avoir fait le tour de la relation, la découverte se limitant à ses propres forces et faiblesses chez l’autre. Rechercher à tout prix une personne qui nous ressemble n’est pas une bonne stratégie pour un projet à long terme.
Les contraires s’attirent
Heureusement, un autre dicton soutient que «Les contraires s’attirent» et « réussissent mieux » devrait-on ajouter. Analysez les styles interpersonnels des couples avec quelques dizaines d’années de vie commune et vous comprendrez rapidement la force de la complémentarité.
Le changement de style interpersonnel
Un événement marquant peut entraîner un changement drastique de style interpersonnel à l’instar de mon passage du style « fonceur » au style « analytique ». Lors de la première séance du cours d’entrepreneurshiph « Connaissance de soi » dont je parlais ci-dessus, j’ai décrit l’impact de l’événement déclencheur sur ma vie en ces mots : « Je viens de passer sous un train ». C’était et c’est encore aujourd’hui la meilleure image de l’arnaque au cours de laquelle un compétiteur, déguisé en futur associé, m’a soutiré mon unique client, une première en 20 ans de métier. À la suite de cet événement, mon style interpersonnel est passé de « fonceur » à « analytique». En fait, les changements de styles interpersonnels, tout comme de comportements, se produisent généralement à la suite d’un traumatisme. On ne change pas de style interpersonnel uniquement par sa propre volonté, ce dernier étant profondément ancré dans l’inconscient et dans sa personnalité.
Le changement de style interpersonnel bouleversera, à l’instar du traumatisme, l’équipe de travail ou le couple dont on fait partie.
Liste de tous les articles du dossier
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
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