Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

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Article # 31

La confiance en soi

UNE PHILOSOPHIE

Charles Pépin

Allary Éditions, 2018

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La confiance en soi

Une philosophie

Charles Pépin

Alary Éditions

Date de parution: 29 mars 2018

ISBN: 9782370731661

240 pages


Ce livre est en vente au Québec chez votre libraire, sur le site web leslibraires.ca et chez Renaud-Bray


Résumé de l’éditeur

Cultivez les bons liens
Entraînez-vous
Écoutez-vous
Émerveillez-vous
Décidez
Mettez la main à la pâte
Passez à l’acte
Admirez
Restez fidèle à votre désir
Faites confiance au mystère

En puisant dans les textes des philosophes et des sages, dans les travaux des psychanalystes et des psychologues, mais aussi dans l’expérience de grands sportifs, d’artistes ou d’anonymes, ce livre éclaire le mystère de la confiance en soi. Et nous montre le chemin pour avoir davantage confiance en nous.

Date de parution: 29 mars 2018 – ISBN: 9782370731661 – 240 pages

Source : Allary Éditions.


Extraits

Lire la premier chapitre


Table des matières

Introduction

Cultivez les bons liens : la confiance relationnelle

Entraînez-vous : pratique de la confiance

Écoutez-vous : faire confiance à son intuition

Émerveillez-vous : quand la beauté nous donne confiance

Décidez : la confiance dans le doute

Mettez la main à la pâte : faire pour se faire confiance

Passez à l’acte : agir pour prendre confiance

Admirez : confiance et exemplarité


Entrevue avec Charles Pépin à France Télévision au sujet de son livre La confiance en soi

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Au sujet de l’auteur

CHARLES PÉPIN

Une philosophie pratique:

Charles Pépin est écrivain et philosophe.

Il est l’un des auteurs français de sciences humaines les plus traduits dans le monde.

Il a notamment publié chez Allary Éditions un roman, La Joie et une trilogie d’essais philosophiques: Les Vertus de l’échec, La Confiance en soi, La Rencontre.

Il est également l’auteur, avec Jul, des bandes dessinées La Planète des sages et Cinquante Nuances de Grecs (Dargaud).

BIOGRAPHIE

Charles Pépin est philosophe et romancier.

Né en 1973, il est diplômé de Sciences-Po Paris, d’HEC et agrégé de philosophie.

Il a enseigné la philosophie à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur (Saint Denis) et à Sciences-Po Paris.

Il a publié plusieurs essais philosophiques dont Ceci n’est pas un manuel de philosophie (Flammarion, 2010), Quand la beauté nous sauve (Robert Laffont, 2013) et: Les Vertus de l’échec (Allary Éditions, 2016) La Confiance en soi (Allary Éditions, 2018) et La Rencontre (Allary Éditions, 2021).

Il publie également des romans. Son dernier, La Joie (Allary Éditions, 2015) est une variation inspirée de L’Étranger de Camus.

Avec Jul, il écrit des bandes dessinées autour de la philosophie et des philosophes. La Planète des sages (Dargaud, deux tomes, 2011 et 2015), Platon La Gaffe (Dargaud, 2013) ou encore 50 nuances de Grecs (Dargaud, deux tomes, 2017 et 2019) qui ont tous été des succès de librairie.

Il donne régulièrement des conférences et tient une chronique dans Philosophie Magazine où il répond chaque mois à une interrogation philosophique formulée par un lecteur. Il anime depuis dix ans un séminaire de philosophie ouvert à tous : « Les lundis philos de Charles Pépin » avec l’institut MK2 à Paris.

En 2020, il lance un podcast sur Spotify « Charles Pépin : une philosophie pratique ». Chaque semaine, Charles Pépin propose un podcast de 30 minutes sur une question philosophique.

Charles Pépin est l’un des essayistes français les plus traduits à l’étranger.

Source : Site internet officiel de l’auteur Charles Pépin.


Du même auteur

LA RENCONTRE, UNE PHILOSOPHIE

Pourquoi certaines rencontres nous donnent-elles l’impression de renaître ?

Comment se rendre disponibles à celles qui vont intensifier nos vies, nous révéler à nous-mêmes ?

La rencontre – amoureuse, amicale, professionnelle – n’est pas un « plus » dans nos vies. Au cœur de notre existence, dont l’étymologie latine ex-sistere signifie « sortir de soi », il y a ce mouvement vers l’extérieur, ce besoin d’aller vers les autres. Cette aventure de la rencontre n’est pas sans risque, mais elle a le goût de la « vraie vie ».

De Platon à Christian Bobin en passant par Belle du Seigneur d’Albert Cohen ou Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Charles Pépin convoque philosophes, romanciers et cinéastes pour nous révéler la puissance, la grâce de la rencontre. En analysant quelques amours ou amitiés fertiles – Picasso et Éluard, David Bowie et Lou Reed, Voltaire et Émilie du Châtelet… –, il montre que toute vraie rencontre est en même temps une découverte de soi et une redécouverte du monde.

Une philosophie salutaire en ces temps de repli sur soi.

LA CONFIANCE EN SOI, UNE PHILOSOPHIE

Cultivez les bons liens
Entraînez-vous
Écoutez-vous
Émerveillez-vous
Décidez
Mettez la main à la pâte
Passez à l’acte
Admirez
Restez fidèle à votre désir
Faites confiance au mystère

En puisant dans les textes des philosophes et des sages, dans les travaux des psychanalystes et des psychologues, mais aussi dans l’expérience de grands sportifs, d’artistes ou d’anonymes, ce livre éclaire le mystère de la confiance en soi.

Et nous montre le chemin pour avoir davantage confiance en nous.

LES VERTUS DE L’ÉCHEC

Et si nous changions de regard sur l’échec ?

En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d’audace et d’expérience.

Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s’accomplir.

Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc Aurèle, Saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu’elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.

Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.

LA JOIE

« Je lui dis que ma sortie je n’y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j’ai cette vie là à aimer et que c’est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l’espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d’aimer ce qui est là. »

Solaro traverse les épreuves de l’existence avec une force que les autres n’ont pas : il sait jouir du moment présent.

Ce livre est son histoire, le roman d’un homme joyeux.

C’est aussi une invitation à la réflexion, à comprendre ce qu’est la « joie », cette force mystérieuse qui, à tout instant, peut rendre notre vie exaltante.

QUAND LA BEAUTÉ NOUS SAUVE

Pourquoi la beauté nous fascine-t-elle ? Pourquoi avons-nous tant besoin du plaisir particulier qu’elle nous donne ?

Un paysage naturel vous offre l’apaisement, une mélodie vous redonne soudain foi en vous-même, un tableau vous emporte dans quelque chose de plus grand que vous, un visage contemplé vous invite à voir le monde autrement…

Chaque fois que la beauté nous touche, elle nous réapprend à nous faire confiance, à nous écouter, à ne pas nous laisser enfermer dans notre quotidien, à nous ouvrir à la promesse d’un Absolu. Dans le plaisir esthétique, nous réussissons même à nous confronter à ce qui d’habitude nous effraie : le mystère des choses, notre propre obscurité… C’est le pouvoir de la beauté : elle nous donne la force d’aimer ce qui est, en même temps que celle d’espérer ce qui pourrait être.

Croisant la pensée des grands philosophes, l’oeuvre des artistes d’hier et d’aujourd’hui, puisant aussi dans son expérience personnelle, Charles Pépin éclaire l’énigme de la beauté et montre en quoi sa fréquentation peut nous aider à vivre.

CECI N’EST PAS UN MANUEL DE PHILOSOPHIE

Comment connaître nos vrais désirs ?

Comment Descartes a-t-il pu comparer les animaux à des machines ?

Pourquoi sommes-nous fascinés par le pouvoir ?

Pourquoi les philosophes sont-ils si souvent incapables d’appliquer leurs idées ?

Peut-on vraiment se préparer à mourir ?

Est-il absurde de désirer l’impossible ?

Qu’est-ce qu’un authentique ami ?

Voici quelques-unes des questions abordées dans ce manuel pas comme les autres … où le programme de terminale est traité intégralement, mais au travers de «problématiques tout-terrain» permettant d’appréhender tous les sujets, où les extraits d’œuvres sont plus courts et accessibles que dans les manuels scolaires, où les conseils de méthodes abstraits laissent la place à des «copies de rêve» entièrement rédigées.

Un manuel de philosophie ? Oui, mais comme vous n’en avez jamais lu. Aussi utile pour un bachelier que pour tous ceux qui ne veulent plus entendre parler du bac, mais aimeraient bien entendre Platon leur parler d’amour ou Hegel leur parler du bonheur.

50 NUANCES DE GRECS – TOME 2

Le tome 2 de la plongée savante et subversive dans les classiques de la mythologie gréco-latine, la rencontre hilarante entre les mythes fondateurs et notre société contemporaine est toujours aussi passionnante !

Avec le mouvement des « toisons jaunes » les Argonautes bloquent les ronds-points à la sortie de Corinthe; le cheval de Troie est remplacé par un Uber, et les déesses excédées par le harcèlement sexuel des Dieux de l’Olympe lancent le hashtag «#MythToo »…

Dieux, déesses, héros et monstres : retrouvez tous les mythes au chevet de notre époque troublée, pour une indispensable leçon de sagesse éternelle.

50 NUANCES DE GRECS – TOME 1

Le tome 2 de la plongée savante et subversive dans les classiques de la mythologie gréco-latine, la rencontre hilarante entre les mythes fondateurs et notre société contemporaine est toujours aussi passionnante !

Avec le mouvement des « toisons jaunes » les Argonautes bloquent les ronds-points à la sortie de Corinthe; le cheval de Troie est remplacé par un Uber, et les déesses excédées par le harcèlement sexuel des Dieux de l’Olympe lancent le hashtag «#MythToo »…

Dieux, déesses, héros et monstres : retrouvez tous les mythes au chevet de notre époque troublée, pour une indispensable leçon de sagesse éternelle.

LA PLANÈTE DES SAGES – TOME 2

La (Nouvelle) Planète des sages est entièrement inédite. Avec 44 nouveaux philosophes, cet album poursuit le voyage avec les penseurs indispensables pour apprendre à naviguer dans notre époque troublée.

Ce tome 2 met en scène les grands penseurs vivants, ceux qui, aujourd’hui, alimentent les débats majeurs de notre société. Au programme, la théorie du genre, avec Judith Butler ; la conscience animale, avec Peter Singer ; et, dans un autre genre, « les bronzés qui font du Chomsky »…

LA PLANÈTE DES SAGES – TOME 1

Jul, l’auteur de Silex and the City, s’attaque à la philosophie avec la complicité de Charles Pépin, journaliste et universitaire, dans une encyclopédie savante et atypique.

Actuelle, décalée , elle propose deux approches : celle, humoristique et irrésistible, de Jul et celle, analytique et pédagogique, de Charles Pépin.

Ensemble, les deux auteurs ressuscitent et rendent accessibles les découvertes et les parcours de presque tous les penseurs qui ont fait la philosophie depuis trois mille ans. Jul illustre la pensée de chaque philosophe à travers des situations surréalistes et comiques, Charles Pépin rédige des « fiches » encyclopédiques limpides et malicieuses qui éclairent la réflexion de manière rigoureuse.

Source : Site internet officiel de l’auteur Charles Pépin.


Charles Pépin sur le web

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Autres liens web

Wikipédia – Charles Pépin

Référence de page Charles Pépin sur Wikipédia

Charles Pépin Biographie [archive], sur FranceInter.fr

Charles Pépin Biographie [archive] sur iPhilo.fr

Charles Pépin Se faire jeter avec philosophie [archive] , Le Figaro, du 31 novembre 2010.]

« Le palmarès des prêts 2019 en bibliothèques » [archive], sur LivresHebdo.fr (consulté le )

Alumni Sciences Po, « l’Association des Sciences-Po – Fiche profil » [archive], sur sciences-po.asso.fr (consulté le )

« HEC Alumni » [archive], sur hecalumni.fr (consulté le )

Jean-René Van der Plaetsen, « Charles Pépin, le choix de la confiance en soi », Le Figaro Magazine, semaine du 22 juin 2018, p. 36.

Raphaël Enthoven reçoit Charles Pépin sur [archive] Arte.tv

« Charles Pépin » [archive], sur psychologies.com (consulté le )

« Charles Pépin » [archive], Philosophie Magazine (consulté le )

« Réussir : une simple histoire de volonté ? » [archive], sur franceinter.fr (consulté le )

« On a testé : les lundis de la philo de Charles Pépin au cinéma MK2 » [archive], sur ANousParis.fr, (consulté le )

« Charles Pépin : une philosophie pratique – Charles Pépin » [archive], sur Spotify.com (consulté le )

Charles Pépin, « Descente de Charles Pépin – Editions Flammarion » [archive], sur editions.flammarion.com (consulté le )

Charles Pépin, « Les Infidèles de Charles Pépin – Editions Flammarion » [archive], sur editions.flammarion.com (consulté le )

Odile Morain, « Charles Pépin : « La joie est un jaillissement naturel assez fou et imprévu » » [archive], sur francetvinfo.fr, (consulté le ).

« Charles Pépin : « La joie, c’est apprécier le réel tel qu’il est » » [archive], sur leparisien.fr, (consulté le )

« Charles Pépin: « La joie est une émotion folle et éphémère » », L’Express [archive], du 21 février 2015.

« La joie et autres plaisirs minuscules », Le Figaro, du 12 février 2015.

Charles Pépin, « Les Vertus de l’échec » [archive], sur Allary-Editions.fr (consulté le )

« Savoir accepter ses échecs – C à vous » [archive] [vidéo], (consulté le )

« Comment changer de regard sur l’échec avec Charles Pépin » [archive], sur Francetvinfo.fr, (consulté le )

Charles Pépin, « La Confiance en soi » [archive], sur Allary-Editions.fr (consulté le )

« Comment avoir confiance en soi ? – C à Vous » [archive], (consulté le )

Barbara Krief et Natacha Tatu, « Les clés de la confiance en soi » [archive], sur NouvelObs.com,

Louis Morice, « Comment avoir confiance en soi ? La réponse du philosophe Charles Pépin » [archive], sur NouvelObs.com,

« Jul & Charles Pépin – On n’est pas couché 22 octobre 2011 #ONPC » [archive] (consulté le )

« La Planète des sages » [archive], sur dargaud.com (consulté le )

« Platon La Gaffe » [archive], sur dargaud.com (consulté le )

Quentin Périnel et Quentin Périnel, « Charles Pépin, philosophe bienveillant » [archive], sur LeFigaro.fr, (consulté le )

« 50 nuances de Grecs – Tome 1 50 nuances de Grecs » [archive], sur dargaud.com (consulté le )

« 50 nuances de Grecs – Tome 2 50 nuances de Grecs » [archive], sur dargaud.com (consulté le )

Pierre Georges, « Livre Paris : nos auteurs européens » [archive], sur livreshebdo.fr,

Guillaume Chérel, « La philo pour les (pas) nuls, de Charles Pépin » [archive], sur Le Point, (consulté le )


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Mon rapport de lecture du livre

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La confiance en soi

UNE PHILOSOPHIE

Charles Pépin

Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Nous retrouvons toujours, à des degrés divers et sous des formes variées, ces trois ressorts de la confiance en soi : la confiance en l’autre, la confiance en ses capacité et la confiance en la vie. Tout part peut-être de là, d’ailleurs : il faut y aller avec la fraîcheur d’un enfant, faire confiance sans savoir à quoi.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Introduction, pp. 11-12.

Charles Pépin consacre le premier chapitre de son livre à « La confiance relationnelle » en nous conseillant en titre de « Cultivez de bons liens ». Dès la première phrase, il nous dit que « La confiance en soi vient d’abord des autres ». Il insiste à plusieurs reprises qu’il revient aux proches de l’enfant de lui donner confiance. Tout au long de notre vie, nous pouvons faire de même en adressant un « J’ai confiance en toi » bien senti à nos connaissances, ami(e)s, conjoint(e)s, collègues de classe ou de travail…

La confiance en soi contribue à la sécurité intérieure dont nous avons tous besoin.

À la différence de l’estime de soi, qui renvoie au jugement que nous portons sur notre valeur, la confiance en soi engage notre rapport à l’action, notre capacité à « y allez » malgré les doutes, à nous risquer dans un monde complexe. Pour trouver ce courage de s’aventurer au dehors, il faut une « sécurité intérieure ».

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 1 – Cultivez de bons liens, p. 17.

Si personne ne nous témoigne de leur confiance en nous lors de notre enfance, nous souffrirons d’une manque de confiance en soi à l’adolescence et si la situation perdure à l’adolescence, nous entrerons dans la vie adulte avec un manque de confiance en soi. Le doute pourra nous paralyser au lieu de nous servir.

Tout parents, tout maître, tout professeur, tout ami au sens d’Aristote, devrait avoir sans cesse à l’esprit cette double manière de donner confiance : d’abord mettre en confiance, ensuite faire confiance. D’abord sécuriser, ensuite « insécuriser » un peu. Nous avons besoin des deux pour oser nous aventurer dans le monde. Et souvent, ces deux dimensions se mêlent dans le regard que les autres portent sur nous : découvrant la confiance dans leurs yeux, nous nous sentons plus fort.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 1 – Cultivez de bons liens, pp. 28-29.

À quelques reprises, le philosophe Charles Pépin relie le manque de confiance en soi à l’anxiété.

On entend parfois dire de certains individus, dans les entreprises, dans les familles, qu’ils manquent de confiance en eux, comme si leur confiance était simplement une affaire entre eux et eux-même… Mais s’ils n’ont pas été mis en confiance par personne, si personne ne leur a jamais fait confiance, il n’est pas surprenant qu’ils souffrent d’anxiété.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 1 – Cultivez de bons liens, p. 30.

À mon avis, il ne s’agit pas d’attribuer notre anxiété à l’autre mais plutôt à notre choix des personnes que nous laissons entrer dans notre entourage.

Dans le deuxième chapitre de son ouvrage, « Entraînez-vous – Pratique de la confiance », le philosophe Charles Pépin soutient que la « confiance vient de la compétence, qui elle-même vient d’un entraînement intensif ». Il précise : « Chez les grands artistes, la confiance provient donc d’abord, ou disons plus exactement surtout, d’une pratique assidue et même obsessionnelle ».

(…) Bien souvent, lorsque nous avons du mal à trouver la confiance, nous pensons plus ou moins implicitement que nous ne sommes pas doués, que nous n’avons pas suffisamment de talent, alors que nous sommes simplement pas assez entraînés.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 2 – Entraînez-vous – Pratique de la confiance, p. 40.

Le philosophe Charles Pépin nous parle du « saut de la confiance en soi ». Ce saut se produit à la suite de succès, petits et grands, nous ayant donné confiance en soi :

Nous avons eu confiance en notre capacité à mettre un pied devant l’autre, à écrire « en attaché », à faire du vélo… Nous avons confiance en notre capacité à déchiffrer une partition, à nous repérer dans une ville étrangère, à engager la conversation, à exprimer notre désaccord, à formuler nos désirs, à prendre la parole en public…

Et puis un jour, nous avons confiance en nous.

C’est ce que j’appellerais le saut de la confiance en soi. Toutes ces pratiques sont autant de chemins qui conduisent à ce saut, le rendent possible, autant d’occasions de vivre cette métamorphose. Inutile, d’ailleurs, de vouloir la précipiter : ce n’est pas en cherchant avec insistance plus de confiance en soi que nous l’obtiendrons. Il faut faire ses gammes avec patience, avec curiosité aussi. Et puis un jour, sans même parfois s’en rendre compte, commencer à improviser.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 2 – Entraînez-vous – Pratique de la confiance, p. 44.

Bref, la confiance en soi vient à force de s’entraîner pour ainsi renforcer nos compétences.

Le philosophe Charles Pépin pose et répond à la question « Comment favoriser cette mutation de la compétence en confiance ? » « Tout d’abord en prenant du plaisir au développement de la compétence en question. » Il ajoute :

La compétence se mue donc plus facilement en confiance lorsqu’elle nous permet de progresser dans la connaissance que nous avons de nous même, de nos ressources et de nos qualités, de nos goût et de nos dégoûts… Aucune confiance en soi durable n’est possible sans connaissance de soi, sans creuser un sillon qui nous correspond. (…)

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 2 – Entraînez-vous – Pratique de la confiance, p. 46.

Lorsqu’un imprévu met à l’épreuve la confiancer en soi, c’est souvent un indique que nous faisons trop confiance en nos compétences plutôt qu’en nous-mêmes, nous dit Charles Pépin.

Du troisième chapitre, « Écoutez-vous – Faire confiance à son intuition », je retiens cette phrase : « Savoir s’écouter, c’est intégrer le savoir et ne pas oublier de le questionner ». Il nous parle des vérités établie par la science et nous incite à « comprendre comment ces vérités se sont forgées ». Partisan de la pensée scientifique et du doute sur lequel repose sa méthode, la « faille » dont je parle dans mon mantra « La lumière entre par les failles », c’est ce doute qui nous empêchera de prendre pour vrai ce que nous pensons uniquement parce que nous le pensons. On ne peut conseiller à une personne d’être à l’écoute de soi si elle se conte des mensonges.

Dans ce chapitre, j’ai découvert les philosophe Ralph Waldo Emerson :

Le seul philosophe à avoir pris au sérieux la question de la confiance en soi est Ralph Waldo Emerson, un auteur américain né au début du XIXe siècle. Dans la Confiance en soi, court texte publié en 1841 et figurant parmi ses Essais, il semble dresser un portrait de ce « médecin de l’avant » :

« Il est facile, étant dans le monde, de vivre selon l’opinion du monde; il est facile, dans la solitude, de vivre selon la nôtre, mais il y a de la grandeur, celui qui au milieu de la foule garde avec une suavité parfaite l’indépendance de la solitude »

Même au milieu de la foule, celui qui a confiance en lui sait encore s’écouter comme s’il était au calme, seul avec lui-même.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 3 – Écoutez-vous – Faire confiance à son intuition, pp. 65-66.

Je chérie la solitude depuis mon adolescence, période au cours de laquelle j’ai écrit de nombreux poèmes. Tout au long de ma vie, la solitude fut pour moi le creuset de ma créativité. Mon choix pour le travail autonome à la maison témoigne de mon attachement à la solitude. Avant tout, je suis seul. Après tout, je suis avec le monde. J’ai l’impression d’avoir développer un profond lien avec l’universel et l’Homme à chaque fois que ma solitude prenait de la profondeur.

Au quatrième chapitre, « Émerveillez-vous – Quand la beauté nous donne confiance », le philosophe Charles Pépin écrit : « Fréquenter la beauté, c’est se rapprocher de soi. Non pas simplement  »s’évader », mais plonger au fond de soi pour y trouver la possibilité de la confiance ». Ce lien entre la beauté et la confiance en soi m’étonne.

Dès lors que nous savons accueillir librement la beauté, elle peut nous délivrer de nos inhibitions. Juger que  »c’est beau » sans critère, c’est chaque fois gagner confiance en soi »

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 4 – Émerveillez-vous – Quand la beauté nous donne confiance, pp. 65-66.

Est-ce que nous affirmons un simple jugement lorsque nous nous exclamons « Ah ! Que c’est beau » ? Ou est-ce que je suis en train d’accorder ma confiance à l’objet de cette beauté ? Personnellement, si c’est beau, je tombe en admiration et dans un état d’étonnement heureux.

Dans le cinquième chapitre, « Décidez – La confiance dans le doute », le philosophe Charles Pépin nous invite à agir « malgré le doute ».

Décider, c’est trouver la force de s’engager dans l’incertitude, réussir à y aller dans le doute, malgré le doute. C’est pallier le manque d’arguments définitifs par la capacité à s’écouter, ou simplement à trancher pour se remettre en mouvement. Dans les deux cas, c’est une question de confiance en soi. (…)

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 5 – Décidez – La confiance dans le doute, pp. 90-91.

Ce conseil s’avèrera utile à ceux et celles qui se trouvent paralysés par le doute ou prix au piège de leurs analyses. Je ne crois pas qu’il faille décider malgré le doute. Il faut plutôt apprendre à tirer le bénéfice du doute puisque ce dernier n’est rien d’autre que la certitude (jusqu’au prochain doute). Il faut apprendre à tirer le bénéfice du doute. À mon avis, considérer le doute comme un frein  à l’action, comme un obstacle à escamoter, est une erreur. Je ne recommande pas de s’en tenir au proverbe « Dans le doute, abstiens-toi » mais d’en tirer toute la lumière qu’il laisse entrer pour nous éclairer.

Le chapitre 6, « Mettez la main à la pâte – Faire pour se faire confiance » est une ode aux artisans et aux gens de métier qui mettent la main à pâte, par opposition à ceux et celles qui n’effectuent qu’un travail intellectuel et suivent des processus dictés par la direction. Est-ce que la confiance en soi grandit par la réalisation de ses propres mains de projets concrets et matériels sur le terrain, comme planter des fleurs dans une platebande ? « Fais quelque chose de tes deux mains » disaient les vieux dans ma jeunesse. Et c’est ce que j’ai fait, avec mon père, avec le responsable du laboratoire de photographies au collège, avec mes cartes à collectionner de la mission Apollo….  et ainsi de suite tout au long de ma vie. Est-ce cela m’a permis de développer ma confiance en moi-même ? Je n’ai jamais travailler de mes deux mains dans le but avoué de prendre confiance en moi-même. C’est une question pratico-pratique : faire soi-même plutôt que faire faire. Il n’en demeure pas moins que le travail manuel me procure une grande satisfaction.

Le chapitre 7, « Passez à l’acte – Agir pour prendre confiance », est dédié à ceux et celles qui hésitent à passer à l’acte par manque de confiance en eux. Le philosophe Charles Pépin souligne qu’agir, c’est avoir « confiance en la rencontre entre soi et monde ». Il ajoute :

(…) Ce n’est donc pas seulement en  »soi » qu’il s’agit d’avoir confiance, mais bien en la rencontre avec les autres et soi, entre le monde et soi – que seule l’action rend possible ».

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 7 – Passez à l’acte – Agir pour prendre confiance, p. 121.

C’est vrai, certaines personnes se coupent du monde par manque de confiance en soi. Elles passent à l’acte que dans la solitude, cachées des autres.

Il me faut aborder la peur du jugement, ce de jugement qui nous transperce comme un poignard et nous inflige de profondes blessures. Un tel jugement pousse à la fuite, au repli sur soi, question de panser ses blessures, comme un animal sauvage au fond de son terrier. En pareil cas, le plus grand des respects de cette retraite s’impose. On ne force pas l’animal à sortir de son terrier avec un grand bâton. Passer à l’acte ou la rencontre avec les autres comporte des risques. La confiance en soi ne doit jamais être aveugle ou, pis encore, naïve.

Dans le chapitre 8 « Admirez – confiance et exemplarité », le philosophe Charles Pépin conseille à ses lecteurs de prendre exemple sur ceux et celles qui réussissent.

Admirez, ce n’est pas vénérer; ce n’est pas s’oublier dans la contemplation du talent de l’autre. C’est se nourrir. Prendre exemple sur ceux qui ont osé suivre leur étoile pour entreprendre de cherche la sienne. Que nous dit leurs exemple ? Qu’il possible de devenir soi.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 8 – Admirez – confiance et exemplarité, p. 140.

Le philosophe Charles Pépin nous dit de ne pas craindre de sortir du rang, de faire des vagues, pour oser. Je ne crois pas qu’il soit obligé de sortir du rang pour oser, pour devenir soi. Il y a ici un choix de vie important. Sortir du rang implique parfois de vivre en marge, avec un minimum de rencontres avec les autres. Notre admiration se tourne souvent vers des personnes qui réussissent tout en demeurant dans le rang. Peut-on réussir indépendamment du rang que nous occupons ? Il y a toujours un lien direct entre la réussite et les ressources disponibles au sein même du système de rangs. Et finalement, c’est tout le système qui porte au nue les personnes que nous admirons.

Dans le chapitre 9, « Restez fidèle à votre désir – L’antidote à la crise de confiance », le philosophe Charles Pépin introduit son sujet en ces mots :

« Nous avons aujourd’hui des possibilités infinies de nous comparer aux autres. C’est le pire des poison pour la confiance en soi. »

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 9 – Restez fidèle à votre désir – L’antidote à la crise de confiance, p. 147.

Le philosophe tombe à bras raccourcis sur les réseaux sociaux où l’on se compare et trouve toujours mieux que soi.

« Le seul fait de se comparer nous détourne de la vérité de notre existence : nous sommes tous singuliers. Notre valeur est absolue, non relative à celle des autres. (…) »

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 9 – Restez fidèle à votre désir – L’antidote à la crise de confiance, p. 150.

Se connaître implique de connaître son désir et d’y demeurer fidèle plutôt que de désirer les désirs des autres ou de mettre son désir en compétition avec ceux des autres. Autrement, nous serons en proie à l’envie et à la jalousie et nous perdrons notre propre désir de vue pour vivre ceux des autres.

Dans le chapitre 10, « Faites confiance au mystère – La confiance en la vie », je comprends l’importance de la confiance à accorder à tout ce qui est plus grand que nous, objet de mystères qui échappe à notre contrôle, tel que la vie, dieu, le cosmos…

Voilà la leçon paradoxale de ce voyage dans l’histoire des philosophies de la vue : prendre confiance en soi, c’est apprendre à se tenir tout contre le mystère de la vie, c’est savoir l’accueillir au point de se réchauffer à son contact.

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 10 – Faites confiance au mystère – La confiance en la vie, p. 167.

Le philosophe Charles Pépin s’en prend au« « coachs les moins inspirés » pour qui « il s’agit toujours de se  »reprogrammer », de  »trouver son mode d’emploi », son  »logiciel », quand ce n’est pas carrément la  »combinaison du coffre-fort » ». « Chez eux, écrit-il, la métaphore dominante est informatique ou mécanique. »

(…) Quiconque entreprend une recherche internet sur la confiance en soi tombe immédiatement sur de telles métaphores, entre les  »sept techniques pour prendre confiance en soi » et  »les trois clés de la confiance ». Au milieu de ces métaphores sont présentées des méthodes de pure autosuggestion, dans la ligne de la méthode Coué :  »Levez-vous chaque matin en vous disant que ça va mieux qu’hier »,  »Regardez-vous dans la glace au réveil en vous répétant que vous êtes génial »,  »Formulez à haute et distincte vois vos objectifs », etc.

Ces injonctions sont aussi bêtes que méchantes. Bêtes : elles constituent autant d’insultes à la complexité de l’esprit humain. Méchantes surtout : elle risquent de nous culpabiliser davantage lorsque nous souffrons d’anxiété. Si je manque de confiance en moi et que l’on me répète qu’il est très simple de la regagner, qu’il suffit pour cela de me  »reprogrammer » en sept jours et de me motiver chaque matin devant mon miroir, que vais-je éprouver en cas d’échec. Ne vais-je pas me sentir encore plus responsable, encore plus fautif ? Je suis frappé d’observer la violence de toutes ces injonctions, de voir combien elles manquent de tendresse. »

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Chapitre 10 – Faites confiance au mystère – La confiance en la vie, p. 168.

Ah ! Toutes ces histoires d’autosuggestion impliquant la pensée positive, je les redoute comme la peste depuis toujours. Dès mon adolescence, je les ai trouvées insignifiantes, inutiles, trompeuses, etc. Puis a surgi de nulle part la fameuse expression « Je t’envoie des énergies positives » ou « des ondes positives » et dans laquelle je ne perçois que de la crédulité et de la naïveté. Avez-vous déjà répondu à celui ou celle qui prétend vous envoyer des énergies positives que vous ne les avez pas reçues ? La réponse est : « Je te les envoie de nouveau ». Comment peut-on croire en une chose pareille, en une telle magie ? Il faut souligner que c’est beaucoup plus facile de se dédouaner de tout acte concret d’entraide avec un « Je t’envoie des ondes positives ». Ainsi, il n’est plus nécessaire de « mettre la main à la pâte ».

En conclusion de « La confiance en soi – Une philosophie », le philosophe Charles Pépin termine son œuvre avec ces mots :

Avoir confiance en soi, ce n’est pas être sûr de soi. C’est trouver le courage d’affronter l’incertain au lieu de le fuir. Trouver dans le doute, tout contre lui, la force de s’élancer ».

PÉPIN, Charles, La confiance en soi – Une philosophie, Conclusion, p. 184.


Je vous recommande chaudement la lecture de ce livre si vous manquez de confiance en soi. Le philosophe Charles Pépin en cerne tous les aspects. C’est un livre pratique unique.


J’accorde cinq étoiles sur cinq

*****

au livre

LA CONFIANCE EN SOI

UNE PHILOSOPHIE

du philosophe Charles Pépin


Ce livre est en vente au Québec chez votre libraire

sur le site web leslibraires.ca

et chez Renaud-Bray


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 28

La pratique philosophique

Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être

Eyrolles, 2014

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Titre : La pratique philosophique
Sous-titre : Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être.
Auteur(s) : Jérôme Lecoq
Editeur(s) : Eyrolles
Collection : Eyrolles Pratique
Parution : 6 nov. 2014
Edition : 1ère édition
Support : aucun
Nb de pages : 184 pages
Format : 15.2 x 21
Couverture : Broché
Poids : 285 g
Intérieur : Noir et Blanc
Diffusion : Geodif
ISBN13 : 978-2-212-56028-2
EAN13 : 9782212560282
ISBN10 : 2-212-56028-1
Type produit : Ouvrage


Résumé de l’éditeur

Héritée de la tradition antique, fondée par Socrate, la pratique philosophique est une méthode émergeante de développement personnel, pratiquée tant en entreprise qu’auprès de particuliers.

Conçu et rédigé par un jeune praticien, ce guide présente l’histoire, les fondements et les usages de cette discipline, en s’appuyant sur de nombreux exemples et en proposant des exercices à faire soi-même.

Source : Editions Eyrolles.


SOMMAIRE

LES FONDEMENTS

La philosophie au quotidien
Socrate, le précurseur
Comment la philosophie a oublié le sujet

LA METHODE

Penser, une activité qui s’apprend
Les compétences transversales
Différences avec la psychologie

APPLICATIONS

L’atelier de questionnement mutuel
La consultation individuelle
A votre tour !


Au sujet de l’auteur

Qui suis-je ?

Jérôme Lecoq

Paris, Île-de-France, France

Initialement diplômé d’une école de commerce, d’un DESS d’affaires internationales et Doctorant en philosophie (thèse sur la pratique philosophique) Jérôme a travaillé pendant 12 ans chez des éditeurs de logiciels français et allemands comme responsable du développement des produits et du marketing.

Passionné de philosophie et notamment des problèmes liés à la pensée, il s’est formé à la pratique philosophique depuis 2008 dans divers contextes et il a eu l’idée d’appliquer cette approche dans le monde de l’entreprise pour améliorer l’efficience des équipes et développer les compétences des salariés. Il forme aussi des coachs et des professionnels à cette pratique et continue à donner des consultations philosophiques à des particuliers.Jérôme est bilingue (Anglais) et peut conduire les ateliers en Anglais. Jérôme a 50 ans et vit à Paris.

Il est entre autres l’auteur d’un ouvrage de référence sur la Pratique Philosophique : La Pratique Philosophique (Eyrolles, 2014) ainsi que de très nombreux articles : Articles autour de la Pratique Philosophique.

Copyright © 2021 DIALOGON

SOURCE : http://www.dialogon.fr/qui-suis-je-


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Extrait du site web de Jérôme Lecoq

Présentation de la pratique philosophique pour les particuliers

La consultation existentielle ou philosophique

Qu’est-ce que c’est ?

La consultation philosophique est un exercice exigeant car il demande à la fois rigueur et authenticité mais les résultats sont souvent surprenants et éclairants car le processus révèle votre mode de fonctionnement (vos ancrages) intellectuel et relationnel. Nous pourrions également l’appeler consultation existentielle.

Cet exercice rigoureux consiste à :

  • identifier, au travers de vos opinions, les présupposés non avoués à partir desquels vous fonctionnez, ce qui permet de définir et de creuser le ou les points de départ.
  • prendre le contre-pied de ces présupposés, afin de transformer d’indiscutables postulats en simples hypothèses.
  • articuler les problématiques ainsi générées au travers de concepts identifiés et formulés afin d’identifier vos ancrages, votre vision du monde, ce qui fait que vous pensez de telle manière et pas de telle autre

Concrètement vous apportez une question, quelle qu’elle soit et vous repartez avec une ou plusieurs réponses et généralement quelques révélations sur vous-même au passage. Aucune connaissance philosophique préalable n’est exigée.

Copyright © 2021 DIALOGON

Source : http://www.dialogon.fr/la-consultation-philosophique


Lire un extrait du livre La pratique philosophique

https://www.google.ca/books/edition/La_pratique_philosophique/AfnNBQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover


Ma lecture

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier.


Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

Article # 12 – Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien


Toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique » :

Je tiens tout particulièrement à remercier mon ami et mentor Oscar Brenifier, le plus fidèle héritier moderne de Socrate et l’initiateur de cette méthode. Oscar, n’oublie pas de m’inviter pour que je fasse ton apologie quand on te fera boire la cigüe.

(…)

Source : LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Remerciements, Eyrolles, 2014.

Tous les livres au sujet de la pratique philosophique relèvent à la fois de la théorie et de son expérimentation sur le terrain. En fait, il s’agit plus souvent qu’autrement d’une théorisation, c’est-à-dire d’une « Mise en théorie d’opinions, de jugements, de faits observés » (Centre National des Ressources Lexicales – France). Oscar Brenifier et Jérôme Lecoq excellent dans l’exposé écrit de leurs théories. Ils séduisent la part rationnelle de mon esprit avec leurs écrits. Les efforts déployés pour expliquer dans les moindres détails chacun des éléments complexes de leur pratique philosophique est plus que louable.

Parfois, la machine s’enraye et je perds le fil tant les concepts abstraits semblent interchangeables. J’ai noté plusieurs jugements à l’emporte pièce dans le livre de Jérôme Lecoq, à un point tel que je me suis demandé si ce philosophe praticien ne souffrait pas de préjugés.

Il écrit « (…) nous, pauvres petits êtres pleins de sentiments et d’émotions ». Je n’aime pas ce jugement. Il entretient le lecteur de l’altérité (Caractère de ce qui est autre, dictionnaire Le Robert) :

(…) Et cette altérité se fait matérialise, aussi curieuse que cette expression puisse paraître, par la pensée. La pensée se fait matière (rappelant le verbe biblique qui se fait chair), et de cette matière nous devons nous faire les serviteurs, nous, pauvres petits êtres pleins de sentiments et d’émotions. (…)

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, Se libérer de l’intérêt immédiat, Considérer autrui, p. 66.

Nous ne sommes pas de « pauvres petits êtres ». Nous ne sommes pas, dans notre chair, les « serviteurs » de nos sentiments et de nos émotions. Sans les émotions, dois-je encore et encore le répéter, la raison n’est rien (voir : Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur). Notre Être sensible mérite tout le respect du monde pour sa contribution quotidienne à notre vie et à  notre évolution, y compris la philosophie.

Jérôme Lecoq me fait sursauter avec son idée de confrontation : confrontation à soi-même, confrontation aux autres et encore confrontation à la méthode et ses règles en consultation philosophique. Selon Jérôme Lecoq la confrontation implique un risque.

La confrontation : un risque

Force est toutefois de constater que nous ne savons plus nous confronter : soit nous nous évitons soigneusement et masquons nos critiques sous des allures d’assentiment et de politesse convenues, soit nous nous querellons, nous nous insultons, nous nous invectivons. Et cet abandon de la confrontation, donc de la pensée, est aussi valable en nous, pour nous, dans notre propre conscience : nous ne faisons plus notre examen de conscience, préférant aller voir un psychologue ou nous distraire dans le travail, les loisirs ou avec autrui.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, La confrontation, La confrontation : un risque, p. 72.

Dans le cas de la pratique philosophique pieds et mains liés au dialogue socratique, le risque d’une confrontation mortelle pour l’âme et l’esprit est très élevé. Ce risque grandit d’autant plus que le philosophe praticien socratique sera dogmatique. Enfin, ce risque met en péril l’amour de la sagesse, c’est-à-dire, la philosophie elle-même.

Le choix du verbe « confronter » n’est pas anodin chez les philosophes praticiens socratiques. Ils ne savent pas faire autrement. La confrontation, croient-ils, va donner lieu à des prises de conscience. Or, ils se butent souvent aux mécanismes de défense de leurs interlocuteurs qu’ils ont eux-mêmes déclenchés par confrontation. Puis, ils font de ces mécanismes de défense le sujet central de leur consultation. Ils les dénoncent en se confrontant toujours davantage avec leurs interlocuteurs. Ils espèrent un résultat positif de cette approche négative. Ils accouchent les esprits avec des forceps, comme le dit si bien le philosophe Patrick Sorrel (voir : Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel).

Au cours d’une consultation, le sujet est invité à s’objectiver et à passer sa pensée au tamis que constitue le questionnement d’autrui. Cela signifie que la pensée doit être épurée, clarifiée, simplifiée et vectorisée*, en dépit des protestations fréquentes du sujet qui y voit une réduction arbitraire le dépossédant d’une partie de la « richesse » — richesse qu’autrui perçoit plutôt comme un « sacs de nœuds ».

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, Démêler les nœuds du sujet, La consultation, p. 74.

« (…) en dépit des protestations fréquentes du sujet (…) », et c’est là tout le problème. « Dépit » signifie que l’on procède sans tenir compte des protestations du sujet. Les règles de la consultation philosophique socratique ne permettent pas à l’interlocuteur de protester; on ne l’écoutera même pas si ce n’est pour le rappeler à l’ordre. Il n’en demeure pas moins qu’une protestation dans le cadre d’une consultation philosophique nous en apprend davantage sur l’Être en présence que ses réponses au défilé de questions.

Et dire que les autres participants perçoivent la richesse de l’interlocuteur comme un « sacs de nœuds » tient du préjugé.

(…) Le problème du savoir, en effet, est que nous voulons souvent l’imposer, nous voulons même en inonder l’interlocuteur : en le distribuant, c’est nous-même que nous pensons valoriser. (…)

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, L’ignorance feinte, Faire taire son savoir, p. 80.

Encore un préjugé : nous voulons imposer et non pas partager notre savoir. L’auteur nous prête  une mauvaise intention.

(…) En effet, nous sommes tellement empêtrés dans notre connaissance que nous finissons par ne plus rien voir du monde, d’autrui ou de nous-même.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, L’ignorance feinte, Faire taire son savoir, p. 81.

Et une fois de plus un préjugé : nous nous empêtrons dans notre connaissance et nous devenons ainsi aveugle. À mon avis, c’est faux. Il s’agit d’un généralisation à outrance, un biais cognitif bien connu.

Plus l’individu se révolte contre le procédé et plus apparaissent les conditionnement qui le structure ; évidemment, moins il sera alors apte à les voir. Plus il veut nous imposer sa savoir et plus nous lui demandons de se voir. C’est le contenant qui nous occupe, non le contenu, du moins dans un un premier temps.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, L’ignorance feinte, L’ignorance acquise, p. 82.

Ça, c’est vrai ! Dans son livre « La pratique philosophique », l’auteur et philosophe Jérôme Lecoq accorde une grande importance au comportement de son interlocuteur. Malheureusement, il ne se limite à des simples observation. Il interprète et généralise ses jugements face au comportement de ses interlocuteur. Nous sommes ici de plein pied dans le béhaviorisme (Théorie qui limite la psychologie à l’étude du comportement, dictionnaires Le Robert).

Béhaviorisme

Le béhaviorisme, behaviorisme, béhaviourisme ou comportementalisme est un paradigme de la psychologie scientifique selon lequel le comportement observable1 est essentiellement conditionné soit par les mécanismes de réponse réflexe à un stimulus donné, soit par l’histoire des interactions de l’individu avec son environnement2, notamment les punitions et renforcements par le passé. L’approche béhavioriste vise à mettre au jour des relations statistiquement significatives entre les variables de l’environnement et les mesures du comportement étudié sans faire appel au psychisme comme mécanisme explicatif. Le béhaviorisme émerge à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en réaction à la difficulté des courants mentalistes, subjectivistes et introspectifs à produire des énoncés scientifiques empiriquement testables. Après avoir exercé une influence très forte sur la recherche en psychologie en Amérique du Nord et en Europe, le béhaviorisme, en particulier dans sa forme radicale défendue par des chercheurs comme B. F. Skinner qui cherche à rendre compte aussi des processus mentaux selon les mêmes lois, régresse au profit d’approches cognitivistes.

Source : Béhaviorisme, Wikipédia.

Dans son livre « La pratique philosophique », Jérôme Lecoq juge le comportement de son interlocuteur sans les références objectives nécessaires. Ses observations sont maladroites parce qu’elles manquent de recul, d’où des interprétations qui ne sont que préjugés.

Certains psychologues nous accusent d’être trop violents avec les sujets, arguant que cette supposée violence puisse avoir des effets dévastateurs sur la psyché des sujets.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 5 – Différence avec la psychologie, La vérité, pas le bien-être, pas le lieu de l’intime, p.104.

Je fut victime de cette violence avec le philosophe praticien Oscar Brenifier et cela a laissé des traces dans ma psyché.


Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020.

Article # 12 – Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien.


Mais, le plus important dans le propos de Jérôme Lecoq dans son livre « La pratique philosophique », c’est la réponse en quatre points qu’il donne aux psychologues. Voici le premier point au sujet des effets dévastateurs sur la psyché des sujets :

  • cela ne nous est jamais arrivé en vingt ans d’expérience ;

Pas même une seule fois ? Non ! Il dit « jamais ». Est-ce que Jérôme Lecoq fonde son affirmation sur une étude scientifique indépendante au sujet l’effet de sa pratique philosophique sur la psyché de ses client ? Aussi, il ne dit pas « je » mais « nous ». Qui sont ces « nous » ?

Puis, en deuxième point, il soutient que le sujet est libre de mettre fin au questionnement « s’il le juge insupportable ». Au troisième point, il affirme ne pas s’intéresser « aux événements intimes du sujet mais allons vite à l’universel derrière le particulier ». Et au quatrième et dernier point, il écrit :

  • enfin, tout questionnement est potentiellement violent par nature, dans la mesure où il contraint le sujet à interrompre son flux mental, cette musique réconfortante qu’il se joue souvent à lui-même (…).

Tout questionnement est potentiellement violent par nature, écrit-il. Quelle arrogance ! Et s’agit que d’un potentiel, il faut souligner qu’il l’exploite à tout vent compte tenu des réactions négatives de ses interlocuteurs qu’il rapporte tout au long de son livre.

Et que dire du jugement porté sur le flux mental de son interlocuteur. Il le compare à une musique réconfortante qu’il se joue à lui-même. Cette affirmation trahit une perception négative du flux mental de ses interlocuteurs et même de tout un chacun dans le monde. C’est le flux mental des personnes qui les poussent à le consulter.

Et voici une dernière citation :

Dans la pratique, nous essayons de faire le lien entre les raisons de nos attitudes et le contenu du sujet, (…)

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 7 – L’atelier de questionnement mutuel, Exemple commenté : un atelier à Oslo, Contradiction, p.133.

Les attitudes ne répondent pas de la raison mais de la sensation devenue une émotion mis en lien avec notre schéma de références inconscient, ce dernier dictant l’attitude à adopter, favorable ou défavorable, sans même que nous ayons besoin d’y réfléchir. C’est une question de survie. Dans le cas où nos mécanismes de défense se mettent en branle, on peut parler d’une réaction involontaire. C’est aussi une question de survie.

La pratique philosophique socratique du questionnement serré visant à amener son interlocuteur à saisir ses contradictions et lui donner conscience qu’il ne sait rien tout en soutenant que la vérité est déjà lui, ne tient pas la route. Il n’est donc pas étonnant que cette pratique philosophique donne lieu à des confrontations.

La connaissance de soi se construit sur la destruction du déjà-su, comme c’est le cas pour la science. Or, il n’est certes pas pertinent de recourir à une méthode que je compare à l’usage d’une bombe atomique pour questionner un individu en quête de sens. Ce n’est certainement pas par Amour de la sagesse que le philosophe praticien confronte ainsi son interlocuteur.

Se confronter, c’est « Se mettre face à soi-même en cherchant à se situer, à s’évaluer, à prendre sa propre mesure » (Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales). Pour y parvenir, nous avons besoin d’une lumière qui pénètre en soi-même et nous éclaire, sans nous aveugler dès le départ. Et cette lumière fera son chemin à travers une simple faille, d’abord toute petite, dans un système de penser qui n’en comptait pas jusque-là. Nous avons l’habitude de prendre pour vrai ce que nous pensons simplement parce que nous le pensons. Notre système est sans faille. Le simple fait de nous donner raison nous protège et nous procure un certain confort. Entrer dans le système de penser d’un individu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ne causera que des dégâts. À cet éléphant, on fera boire la cigüe.


J’accorde une seule étoile sur cinq

*

au livre

La pratique philosophique

de Jérôme Lecoq


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Page d’accueil du dossier

Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Conférence # 3 – La lumière entre par les failles

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Image par Darren Lawrence de Pixabay

Proposition de conférence # 3

Télécharger l’offre de conférence (PDF)

Titre de la conférence

La lumière entre par les failles

Sous-titre de la conférence

Si tu te donnes raison en tout temps et en tout lieu ou si tu n’es pas heureux lorsque tu n’a pas raison, tu vis dans un système de pensée sans faille… sans lumière !

Source bibliographique

J’AIME PENSER
Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison
SERGE-ANDRÉ GUAY
Essai et témoignage de gouvernance personnelle,
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, Canada. 2020, 370 pages.
ISBN 2-89612-016-5 / 978-2-89612-016-1
Couverture souple couleur
Format 7 X 10 pouces
Reliure allemande

Exemplaire numérique GRATUIT (PDF)

Exemplaire numérique gratuit : Lire en ligne sur le site web dédié

PROGRAMME

Introduction

Bref témoignage de ma jeunesse

Développement

  • La lumière entre par les failles
  • Je pense donc je suis
  • Le doute pour un esprit libre
  • Discussion ou débat d’opinion ?
  • La pensée responsable
  • La conscience de la conscience
  • Nos sens peuvent nous tromper
  • Les moments de la connaissance
  • Les styles interpersonnel
  • La raison et les émotions

Conclusion

    • Avoir une bonne opinion de soi ou Avoir une bonne connaissance de soi ?

Période de questions

Conférencier : Serge-André Guay

Auteur de J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison.
Curriculum vitae en ligne : https://philotherapie.ca/2022/03/01/a-propos/

Coordonnées du conférencier

31, rue St-Joseph, Lévis, Québec, Canada. G6V 1A8
Téléphone : 581-988-7146
Courriel : info@philotherapie.ca
Site web : https://philotherapie.ca/
Dossier philo en ligne : https://philotherapie.ca/2020/10/06/dossier-philotherapie-quand-la-philosophie-nous-aide/

Durée (trois choix)

45 minutes (conférence : 30 minutes. Période de questions : 15 minutes)
90 minutes (conférence : 60 minutes. Période de questions : 30 minutes)
120 minutes (conférence : 60 minutes. Période de questions : 60 minutes)

P.S.: La durée de la conférence varie selon le nombre d’extraits de chaque livre présentés à l’auditoire (le tout dans le respect des droits d’auteur).

Matériel électronique nécessaire

Projecteur compatible PC
Entrée USB et/ou clé USB
Écran de projection

Coût d’achat de la conférence

350.00$ + frais de déplacement et, s’il y a lieu, d’hébergement.


Un exemple de conférence

VIDÉO ET NOTES DE LA  CONFÉRENCE

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LA NUIT DE LA PHILOSOPHIE DE MONTRÉAL

18 novembre 2021

CONFÉRENCE

La philothérapie ─ Quand la philosophie nous aide

Dans le cadre de l’édition 2021 de la NUIT DE LA PHILOSOPHIE DE MONTRÉAL, Serge-André Guay, président éditeur de la Fondation littéraire Fleur de Lys prononcera une conférence sous le thème de la philothérapie en passant en revue seize livres consacrés au sujet.

Révélée au grand jour par la publication en l’an 2000 du livre «Platon, pas Prozac ! La philosophie comme remède» signé par le philosophe montréalais Lou Marinoff, la philothérapie connaît un essor remarquable.

L’idée de consulter un philosophe intéresse de plus en plus de gens en quête de nouvelles réponses à leurs problèmes. Des cabinets de consultation philosophique ouvrent leurs portes un peu partout dans le monde, notamment en Europe et aux États-unis.

La démarche du philosophe consultant ou praticien auprès de la population commence très souvent par la publication d’un livre. Captivé par le sujet, Serge-André Guay a inscrit à son programme de lecture seize de ces ouvrages. Il livrera autant de comptes-rendus lors de sa conférence.

Lieu : Le Cornélien, 6692 rue St-Denis, Montréal QC. H2S 2R9
Début : 19h30
Durée : 60 minutes
Entrée : Gratuit
Audience : Tout public
Réservation : https://www.eventbrite.ca/e/billets-la-philotherapie-ou-quand-la-philosophie-nous-aide-188010774287

Programme de la conférence : cliquez ici


Vidéo de la conférence


philotherapie-notes-conference

Télécharger gratuitement les Notes de la conférence

« La philothérapie ou quand la philosophie nous aide »

Voici le lien de téléchargement du fichier PDF des Notes de la conférence « La philothérapie ou quand la philosophie nous aide » – PDF

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond/Seuil

dossier-consulter-un-philosophe.01

DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 24

Comment nous pensons

Comment faire de la philosophie ?

John Dewey

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly

Éditions Les empêcheurs de penser en rond – Seuil

Septembre 2004

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Comment nous pensons

Comment faire de la philosophie ?

John Dewey

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly

Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil


Éditeur : Éditions du Seuil
Collection : La Couleur des idées
Date de parution : 11 octobre 2018
Genre littéraire : essai
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 144
ISBN : 9782021383058 (2021383059)
Langue(s) : Français
EAN 9782021383041
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782021383058


Résumé de l’éditeur

Ce livre est un exercice d’initiation philosophique autour d’une question a priori difficile, menacée par l’abstraction ou, aujourd’hui, par une neurobiologie prétentieuse. Dewey va montrer ce qu’est l’acte de penser, puis comment on peut favoriser ce type d’acte. Il va alors en déployer toutes les conséquences. Il proposera même, ultime élégance, de vérifier si sa propre théorie peut être soumise aux critères qu’il a proposé : a-t-il bien pensé ce qu’est penser ? On pourra en juger par ses propositions pédagogiques destinées à développer la capacité de penser des enfants à l’école John Dewey (1859-1952) est le philosophe américain le plus important. C’est un des fondateurs du pragmatisme..

Source : Éditions du Seuil.


TABLE

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Au sujet de l’auteur

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John Dewey at the University of Chicago in 1902. – Scanned by uploader from Menand, Louis (2001), The Metaphysical Club, New York: Farrar, Straus and Giroux, p. 317, ISBN 0-374-52849-7. Original photograph from the John Dewey Photograph Collection (N3-1104, N3-1109), Special Collections, Morris Library, Southern Illinois University at Carbondale. Source : Wikipédia.

John Dewey

Présentation de l’auteur par Wikipédia

1859 – 1952

John Dewey (prononcé [ˈdjuːi]), né le 20 octobre 1859 à Burlington dans le Vermont et mort le 1er juin 1952 à New York, est un psychologue et philosophe américain majeur du courant pragmatiste développé initialement par Charles S. Peirce et William James. Il a également beaucoup écrit dans le domaine de la pédagogie où il est aussi une référence en matière d’éducation nouvelle. Enfin, il a eu des engagements politiques et sociaux forts, notamment à travers ses articles publiés dans le journal The New Republic.

Sa philosophie est d’abord marquée par l’instrumentalisme, c’est-à-dire par sa volonté de rompre avec une philosophie classique qu’il voyait comme plus ou moins liée à la classe dominante, pour en faire un instrument de transformation collective et délibérative du monde. Le principal moyen envisagé par Dewey à cette fin est ce qu’il nomme la « théorie de l’enquête », qui fait partie de son approche de la démocratie et dans le cadre de laquelle les théories philosophiques traditionnelles sont alors vues comme des moyens de fournir des hypothèses à tester.

Dewey a participé également, en parallèle avec le nouveau libéralisme anglais, à la constitution de ce qui est actuellement nommé le « social-libéralisme » dont il se situe à l’aile gauche. Pour lui l’individu n’est pas un être isolé, mais participe à une société. Cette thèse marque sa philosophie politique comme en témoigne l’importance donnée au public, et la régulation des conséquences des transactions et interactions entre individus, régulation qu’il ne tient pas comme allant de soi, mais comme résultant de l’« enquête », mais aussi du conflit, de la délibération et de la persuasion. Sa philosophie politique vise aussi, et peut-être surtout, le développement de l’individualité, c’est-à-dire de la réalisation de soi à travers la démocratie, conçue non pas comme une forme de gouvernement, mais comme une participation des individus à l’action collective et comme éthos ou culture. Enfin, sa pédagogie, étroitement liée à son idéal démocratique, vise à donner aux étudiants les moyens et le caractère nécessaires pour participer activement à la vie publique et sociale.

Lire la suite

Source : John Dewey, Wikipédia.


Ma lecture

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004 .

Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Voici un exemple


TRADUCTION FRANÇAISE

En troisième lieu, le sens du terme « pensée » s’attache aux opinions fondées sur un certaines nombre de preuves évidentes ou des témoignages. Il faut distinguer deux degrés à ce troisième type : a) Parfois on accepte une opinion sans essayer d’en établir la base, de chercher les raisons qui l’appuient; b) d’autres fois on en cherche délibérément d’une part le fond ou la base et d’autre part dans quelle mesure ce fond, cette base sont adéquats à l’opinion elle-même. Ce processus s’appelle pensée réfléchie, et, seul, il a une valeur éducative, aussi sera-t-il le pivot de tout cet ouvrage. Nous allons expliquer de façon concise chacun des termes.

Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 1 – Qu’entendon par penser, 1. Significations diverses de ce mot, Première partie – Le problème de l’éducation de la faculté de penser, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, pp. 9-10.


Dans la version originale anglaise, le mot opinion n’apparaît pas du tout dans ce même passage :


TEXTE ORIGINAL

Then, third, the meaning is further limited to beliefs that rest upon some kind of evidence or testimony. Of this third type, two kinds — or, rather, two degrees — must be discriminated. In some cases, a belief is accepted with slight or almost no attempt to state the grounds that support it. In other cases, the ground or basis for a belief is deliberately sought and its [Pg 2] adequacy to support the belief examined. This process is called reflective thought; it alone is truly educative in value, and it forms, accordingly, the principal subject of this volume. We shall now briefly describe each of the four senses.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter one – What is thought ?, 1. Varied Senses of the Term, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


Autre exemple


TEXTE ORIGINAL

Active, persistent, and careful consideration of any belief or supposed form of knowledge in the light of the grounds that support it, and the further conclusions to which it tends, constitutes reflective thought.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter one – What is thought ?, 1. Varied Senses of the Term, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


TRADUCTION FRANÇAISE

Définition de la pensée réfléchie. – La pensée refléchie est le résultat de l’examen serré, prolongé, précis, d’une croyance donnée ou d’une forme hypothétique de connaissance, examen effectué à la lumières des arguments qui appuient celle-ci et des conditions auxquelles elles aboutissent.

Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 1 – Qu’entendon par penser, 1. Significations diverses de ce mot, Première partie – Le problème de l’éducation de la faculté de penser, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, p. 15.


Une seule observation : le mot « belief » est ici traduit par « croyance » et non plus « opinion ». Il n’en fallait pas plus pour renforcer mon questionnement sur la qualité de cette tradtuction française.


John Dewey nous parle de « belief » et non pas d’« opinion ».


Le mot anglais « belief » n’a qu’une occurrence éloignée avec le mot français « opinion ». Le mot anglais « belief » se traduit courramment par«  croyance ». On l’utilise souvent pour identifier ce en quoi l’on croit :  »Je crois que… ». Peut-on se rapporter à une opinion ou à une croyance ? Oui mais pas dans un tel ouvrage de philosophie.


Usage du mot « opinion » par John Dewey

Dans son ouvrage, John Dewey utilise le mot « opinion » à seulement trois occasions, et ce, dans le même chapitre (Chapter two – The need for training thought) et au même sous-titre (Tendencies Needing Constant Regulation) :


1

In another portion of his writings,[7] Locke states the same ideas in slightly different form.

« That which is inconsistent with our principles is so far from passing for probable with us that it will not be allowed possible. The reverence borne to these principles is so great, and their authority so paramount to all other, that the testimony, not only of other men, but the evidence of our own senses are often rejected, when they offer to vouch anything contrary to these established rules…. There is nothing more ordinary than children’s receiving into their minds propositions … from their parents, nurses, or those about them; which being insinuated in their unwary as well as unbiased understandings, and fastened by degrees, are at last (and this whether true or false) riveted there by long custom and education, beyond all possibility of being pulled out again. For men, when they are grown up, reflecting upon their opinions and finding those of this sort to be as ancient in their minds as their very memories, not having observed their early insinuation, nor by what means they got them, they are apt to reverence them as sacred things, and not to suffer them to be profaned, touched, or questioned. » They take them as standards « to be the great and unerring deciders of truth and falsehood, and the judges to which they are to appeal in all manner of controversies. »

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


2

« Authority. The fourth and last wrong measure of probability I shall take notice of, and which keeps in ignorance or error more people than all the others together, is the giving up our assent to the common received opinions, either of our friends or party, neighborhood or country. »

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


3

While it is not the business of education to prove every statement made, any more than to teach every possible item of information, it is its business to culti[Pg 28]vate deep-seated and effective habits of discriminating tested beliefs from mere assertions, guesses, and opinions; to develop a lively, sincere, and open-minded preference for conclusions that are properly grounded, and to ingrain into the individual’s working habits methods of inquiry and reasoning appropriate to the various problems that present themselves. No matter how much an individual knows as a matter of hearsay and information, if he has not attitudes and habits of this sort, he is not intellectually educated. He lacks the rudiments of mental discipline. And since these habits are not a gift of nature (no matter how strong the aptitude for acquiring them); since, moreover, the casual circumstances of the natural and social environment are not enough to compel their acquisition, the main office of education is to supply conditions that make for their cultivation. The formation of these habits is the Training of Mind.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


Cet usage du mot « opinion » par John Dewey laisse entendre qu’il connaissait fort bien le concept fondateur du mot « opinion » et qu’il savait quand l’ulitiliser dans son texte. Certains soutiendront peut-être qu’il s’agit d’une simple variable sémantique. À mon humble avis, il a réfléchie à la signification des trois passages de son texte en utilisant le mot « opinion » plutôt que « belief ».


L’ultime démontration de la mauvaise traduction

TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS

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Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1909, p. 116. Internet Archive.

TEXTE DE LA TRADUCTION EN FRANÇAIS

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Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 4 – Se faire une opinion (meaning) ou concevoir et comprendre, 1. Place des opinions dans la vie mentale, Deuxuième partie – Considérations logiques, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, p. 155.

Dans cet extrait, le traducteur du texte de l’anglais au français traduit le mot « meaning » par « opinion », ce qui nous donne une aberration en philosophie.

EXEMPLE

La phrase suivante

« The act of judging involves both the growth and the application of meanings. »

est traduite par :

« L’acte de penser implique à la fois l’acquisition d’une opinion et sa mise en place en application. »

La traduction souffre d’exactitude puisque John Dewey parle de « meaning » et non pas d’« opinion ».

La bonne traduction est :

 » L’acte de juger implique à la fois le développement et l’application de significations. « 


EXEMPLE

La phrase suivante

In the first section, we shall consider the equivalence of meaning and understanding, and the two types of understanding, direct and indirect.

est traduite par :

Dans la première partie nous considérerons que se faire une opinion (m) et comprendre s’équivalent, ainsi que les deux types de conpréhension, le direct et l’indirect.

La bonne traduction est :

Dans la première partie, nous examinerons l’équivalence entre le sens et la compréhension, ainsi que les deux types de compréhension, directe et indirecte.

« Se faire une opinion » et « comprendre » ne s’équivalent pas. La traduction démontre ici toute sa pauvreté. John Dewey nous dit que le « sens » et la « compréhension » s’équivalent. Si j’affirme que Trouver le sens, c’est comprendre, c’est plausible. En fait, John Dewey soutient « to understand is to grasp meaning » à traduire par « comprendre, c’est saisir le sens ». Il n’est pas question de se faire une opinion.

Pourquoi je souligne l’usage du mot « opinion » en philosophie ?

En philosophie, nous devons lutter contre nos opinions en les soumettant au doute afin de les remettre en question dans le but de se soustraire à leur influence lors de l’exercice de notre faculté de penser.

En science, et la philosophie est une science, le doute devient systématique sous les recommandations de René Descartes, considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne, Gaston Bachelard, philosophe français des sciences, et plusieurs autres spécialistes.

Aujourd’hui, l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées et notre société. Certains croient que l’acte de penser débouche uniquement sur l’acquisition d’une opinion, comme si notre cerveau ne pouvait pas produire autre chose que des opinions.

Souvent, ces personnes prennent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’elles le pensent. L’opinion devient la vérité de chacun. Dans ce cas, l’acte de penser s’utilise uniquement pour se donner raison. Enfants et adolescents peuvent aisément croire qu’être un adulte, c’est avoir raison ou, du moins, c’est avoir le pouvoir d’avoir raison.


Le but dans la vie n’est pas d’avoir raison.


Est-il préférable d’avoir une bonne opinion de soi plutôt qu’une bonne connaissance de soi ?

Et même si nous parlons de la liberté d’opinion, l’opinion ne peut jamais se vanter d’être elle-même libre, soustraite à toutes les influences subjectives et psychologiques acquises, inconsciemment et consciemment, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.

« À chacun son opinion » entendons-nous lorsque le débat d’opinion se corse. L’interlocuteur se trouve alors enfermé dans ce qu’il soutient et la communication se rompt.

Dans un monde où l’opinion prime, nous parlons peu de la connaissance à tirer du savoir. Nous disposons d’une foule d’opinion et d’un minimum de connaissance. On observe même une confusion entre la connaissance et l’opinion.


Le savoir est universel et la connaissance que nous en tirons est individuelle.


Pour philosopher, l’opinion ne sera utile que pour en sonder les défauts de fabrication et le système de penser d’où elle sort.

Comment je pense mes opinions ?

D’où viennent-elles ?

Quel rôle jouent-elles dans ma vie ?

Mes opinions ne servent-elle à me donner raison ?

Pourquoi ai-je besoin d’avoir raison ?

Pourquoi je crois dans mes opinions ou pourquoi mes opinions deviennent-elles des croyances ?

Puis-je faire la différence entre « je crois » et « je sais » ?

Mais confiance en moi repose-t-elle sur mes opinions ?

Ai-je besoin d’avoir raison pour être heureux ?

Suis-je déséquilibré lorsque je n’ai pas raison ?

Est-ce que je peux me donner raison sur la base de mes opinions ?


c.john-dewey-1a-1280

Le contenu de l’ouvrage COMMENT NOUS PENSONS dans sa traduction française ne m’a pas plus du tout.

J’en ai abandonné la lecture.

Je n’en recommande pas la lecture.

Je lui accorde aucune étoile


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Page d’accueil du dossier

Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Conférence # 2 – J’aime penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde ou tout un chacun se donne raison

c.serge-andre-guay-1a-1200

Exemplaire numérique GRATUIT (PDF)

Exemplaire numérique gratuit : Lire en ligne sur le site web dédié

Proposition de conférence # 2

Télécharger l’offre de conférence (PDF)

Titre de la conférence

J’aime penser

Sous-titre de la conférence

Comment prendre plaisir à penser dans un monde ou tout un chacun se donne raison

Source bibliographique

J’AIME PENSER
Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison
SERGE-ANDRÉ GUAY
Essai et témoignage de gouvernance personnelle,
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, Canada. 2020, 370 pages.
ISBN 2-89612-016-5 / 978-2-89612-016-1
Couverture souple couleur
Format 7 X 10 pouces
Reliure allemande

PROGRAMME

Introduction

Pourquoi j’ai écrit ce livre ?

Développement

  • La pensée profonde
  • La pensée universelle
  • La pensée joyeuse
  • La pensée heureuse
  • La pensée malheureuse
  • La pensée empathique
  • La pensée différente
  • La pensée solitaire
  • La pensée initiatique
  • La pensée certaine

Conclusion

    • Témoignage personnel

Période de questions

Conférencier : Serge-André Guay

Auteur de J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison.
Curriculum vitae en ligne : https://philotherapie.ca/2022/03/01/a-propos/

Coordonnées du conférencier

31, rue St-Joseph, Lévis, Québec, Canada. G6V 1A8
Téléphone : 581-988-7146
Courriel : info@philotherapie.ca
Site web : https://philotherapie.ca/
Dossier philo en ligne : https://philotherapie.ca/2020/10/06/dossier-philotherapie-quand-la-philosophie-nous-aide/

Durée (trois choix)

45 minutes (conférence : 30 minutes. Période de questions : 15 minutes)
90 minutes (conférence : 60 minutes. Période de questions : 30 minutes)
120 minutes (conférence : 60 minutes. Période de questions : 60 minutes)

P.S.: La durée de la conférence varie selon le nombre d’extraits de chaque livre présentés à l’auditoire (le tout dans le respect des droits d’auteur).

Matériel électronique nécessaire

Projecteur compatible PC
Entrée USB et/ou clé USB
Écran de projection

Coût d’achat de la conférence

350.00$ + frais de déplacement et, s’il y a lieu, d’hébergement.


Un exemple de conférence

VIDÉO ET NOTES DE LA  CONFÉRENCE

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LA NUIT DE LA PHILOSOPHIE DE MONTRÉAL

18 novembre 2021

CONFÉRENCE

La philothérapie ─ Quand la philosophie nous aide

Dans le cadre de l’édition 2021 de la NUIT DE LA PHILOSOPHIE DE MONTRÉAL, Serge-André Guay, président éditeur de la Fondation littéraire Fleur de Lys prononcera une conférence sous le thème de la philothérapie en passant en revue seize livres consacrés au sujet.

Révélée au grand jour par la publication en l’an 2000 du livre «Platon, pas Prozac ! La philosophie comme remède» signé par le philosophe montréalais Lou Marinoff, la philothérapie connaît un essor remarquable.

L’idée de consulter un philosophe intéresse de plus en plus de gens en quête de nouvelles réponses à leurs problèmes. Des cabinets de consultation philosophique ouvrent leurs portes un peu partout dans le monde, notamment en Europe et aux États-unis.

La démarche du philosophe consultant ou praticien auprès de la population commence très souvent par la publication d’un livre. Captivé par le sujet, Serge-André Guay a inscrit à son programme de lecture seize de ces ouvrages. Il livrera autant de comptes-rendus lors de sa conférence.

Lieu : Le Cornélien, 6692 rue St-Denis, Montréal QC. H2S 2R9
Début : 19h30
Durée : 60 minutes
Entrée : Gratuit
Audience : Tout public
Réservation : https://www.eventbrite.ca/e/billets-la-philotherapie-ou-quand-la-philosophie-nous-aide-188010774287

Programme de la conférence : cliquez ici


Vidéo de la conférence


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Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 22

La faiblesse du vrai

Ce que la post-vérité fait à notre monde commun

Myriam Revault d’Allonnes

Éditions du Seuil

Octobre 2018

Ma lecture

Le terme de « post-vérité » me place dans une situation très inconfortable parce qu’il suppose que la vérité à titre de référence commune est passée date de nous jours. Il y a déjà quelques décennies que nous entendons l’expression « À chacun sa vérité » qui vient trop souvent mettre fin au débat. Je suis inquiet et j’hésite à me rendre à l’évidence que notre ère est désormais celle de la post-vérité. J’ai acheté et lu le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes puisque le titre me laisse croire qu’il est peut-être possible de renverser la situation en corrigeant les faiblesses du vrai.

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La faiblesse du vrai

Ce que la post-vérité fait à notre monde commun

Myriam Revault d’Allonnes

Éditions du Seuil


Éditeur : Éditions du Seuil
Collection : La Couleur des idées
Date de parution : 11 octobre 2018
Genre littéraire : essai
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 144
ISBN : 9782021383058 (2021383059)
Langue(s) : Français
EAN 9782021383041
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782021383058


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Résumé de l’éditeur

L’irruption de la notion de « post-vérité », désignée comme mot de l’année 2016 par le dictionnaire d’Oxford, a suscité beaucoup de commentaires journalistiques, notamment sur le phénomène des fake news, mais peu de réflexions de fond. Or, cette notion ne concerne pas seulement les liens entre politique et vérité, elle brouille la distinction essentielle du vrai et du faux, portant atteinte à notre capacité à vivre ensemble dans un monde commun.

En questionnant les rapports conflictuels entre politique et vérité, Myriam Revault d’Allonnes déconstruit nombre d’approximations et de confusions. Elle montre que le problème majeur de la politique n’est pas celui de sa conformité à la vérité mais qu’il est lié à la constitution de l’opinion publique et à l’exercice du jugement. L’exploration du « régime de vérité » de la politique éclaire ce qui distingue fondamentalement les systèmes démocratiques, exposés en permanence à la dissolution des repères de la certitude, à la tentation du relativisme et à la transformation des « vérités de fait » en opinions, des systèmes totalitaires, où la toute-puissance de l’idéologie fabrique un monde entièrement fictif.

Loin d’enrichir le monde, la « post-vérité » appauvrit l’imaginaire social et met en cause les jugements et les expériences sensibles que nous pouvons partager. Il est urgent de prendre conscience de la nature et de la portée du phénomène si nous voulons en conjurer les effets éthiques et politiques.

Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).

Source : Éditions du Seuil.


TABLE

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Au sujet de l’auteure

Présentation de l’auteure sur Wikipédia

1942-….

Myriam Revault d’Allonnes est une philosophe et universitaire française, professeur émérite des universités à l’École pratique des hautes études.

Biographie

Agrégée de philosophie, elle est titulaire d’un doctorat de philosophie de l’université Paris 1 et d’une habilitation universitaire1.

Myriam Revault d’Allonnes est une philosophe française, professeur émérite des universités à l’École pratique des hautes études (EPHE)2. Elle est également chercheur associé au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Elle a enseigné la théorie politique à l’École doctorale de Sciences Po Paris et a été directrice de programme au Collège international de philosophie de 1986 à 19923. Elle a dirigé de 2006 à 2013 la collection de philosophie pour enfants « Chouette ! Penser » aux éditions Gallimard-jeunesse. Elle collabore régulièrement à la revue Esprit.

Elle est membre de la commission du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008) et du Jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive (2012).

Elle préside depuis 2015 la commission philosophie-psychanalyse-sciences religieuses du Centre national du livre (CNL).

Elle est la mère du journaliste David Revault d’Allonnes.

Thèmes de recherche

Spécialiste de philosophie éthique et politique, ses recherches ont d’abord porté sur la Terreur de la Révolution française, sur le « mal du politique » et le « caractère intraitable » des passions dont est faite l’assise originaire du lien social. Elle s’est interrogée sur la notion de « banalité du mal » et sur la question du « sens de l’humain » entendu comme capacité d’échanger des expériences, capacité dont l’expérience concentrationnaire nous a notamment donné à voir la défection la plus radicale.

Travaillant autour de la pensée de Hannah Arendt, elle a également poursuivi, sur la question du politique, des recherches proches, dans leur inspiration et leur perspective, de celles de Maurice Merleau-Ponty, de Claude Lefort, de Paul Ricœur et de Cornelius Castoriadis. Abordant ainsi des problèmes liés aux perspectives actuelles, elle a analysé les remaniements conceptuels (notamment autour de la question de la temporalité) auxquels doivent être soumises les expériences contemporaines, d’où ses récents travaux sur les notions d’« autorité », de « crise » et de « représentation ». Sa réflexion sur la démocratie accorde une place décisive aux affects politiques et aux dispositions subjectives que les individus entretiennent à l’égard du mode d’existence démocratique.

Ouvrages

  • D’une mort à l’autre : précipices de la Révolution, Paris, Seuil, coll. « Esprit », , 233 p. (ISBN 2-02-010719-8).
  • La persévérance des égarés, Christian Bourgois, 1991.
  • Ce que l’homme fait à l’homme. Essai sur le mal politique, Seuil, 1995 (Champs-Flammarion, 1999 et 2010).
  • Le dépérissement de la politique. Généalogie d’un lieu commun, Aubier-Flammarion, 1999 (Champs-Flammarion, 2001).
  • Merleau-Ponty. La chair du politique, Michalon, 2001.
  • Fragile humanité, Aubier-Flammarion, 2002.
  • Doit-on moraliser la politique ?, Bayard, coll. « Le temps d’une question », 2002.
  • Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?, Gallimard-Jeunesse, 2006.
  • Le pouvoir des commencements. Essai sur l’autorité, Seuil, 2006 (« Points Essais » 2012).
  • L’homme compassionnel, Seuil, 2008.
  • Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie, Seuil, 2010.
  • La crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps, Seuil, 2012 (« Points Essais », 2016).
  • Raconter des histoires, raconter l’histoire, Gallimard-Jeunesse, coll. « Chouette ! Penser », 2013.
  • L’obstination (avec Adèle Van Reeth), Plon, 2014.
  • Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Seuil, 2016.
  • La politique expliquée à nos enfants, Seuil, 2017.
  • La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil, 2018.
  • L’Esprit du macronisme, ou l’art de dévoyer les concepts, Seuil, 2021.

Distinctions

  • Prix Montyon de l’Académie française (2009)
  • Chevalier de la Légion d’honneur (2013)
  • Prix spécial du jury du Livre Politique pour l’ensemble de son œuvre (2019)

Notes et références

  1. « Myriam Revault d’Allonnes | Dictionnaire prosopographique de l’EPHE » [archive], sur prosopo.ephe.fr (consulté le 15 avril 2019)
  2. « Myriam Revault d’Allonnes | École pratique des hautes études » [archive], sur http://www.ephe.fr (consulté le 27 décembre 2017)
  3. « Myriam REVAULT D’ALLONNES | CIPh Paris » [archive], sur http://www.ciph.org (consulté le 27 décembre 2017)

Source : Wikipédia.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).

Source : Éditions du Seuil.


cevipof

Page web dédiée à l’auteure Myriam Revault d’Allonnes sur le site SciencePo CEVIPROF


REVUE DE PRESSE

Myriam Revault d’Allonnes : «La vérité n’a plus d’effet sur le réel», Le Figaro, Paul Sugy, 07/12/2018

Le réel inquiété. Entretien avec Myriam Revault d’Allonnes – Propos recueillis par Jonathan Chalier, ESPRTI – Comprendre le monde qui vient, décembre 2018

Fake news : « Les gens en arrivent à croire des choses dont ils savent qu’elles sont fausses », Par : Pauline PACCARD, France 24, 08/01/2019

 » La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun » De Myriam Revault-d’Allonnes par F. Rousseau

Interview – Myriam Revault d’Allonnes : «La post-vérité attaque le socle de notre monde commun», par Thibaut Sardier, Libération, 19 octobre 2018

Le régime des opinions – À propos de : Myriam Revault d’Allonnes, La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil – par Alain Policar , le 29 novembre 2018, La vie des idées


Ma lecture

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

L’évocation du caractère faible du vrai fait naître un grand intérêt en moi et éveille des souvenirs. Je me souviens du temps où je me demandais pourquoi la vérité ne triomphait pas d’elle-même au sein de notre monde. Dès mes premiers pas dans la vingtaine, le constat s’avérait de fait et par expérience du vrai dans mon entourage. Je garde en mémoire le découragement causé par cet état de fait sur moi et ma perception du monde. Pourquoi déployer autant d’efforts pour trouver le vrai s’il faut se battre pour sa reconnaissance au sein de notre société ? À mes yeux, la crédibilité du vrai allait de soi. N’ayant pas trouvé de réponse, je me détourne de la question pour me concentrer sur une autre : « Comment être certain ? » à l’aube de mes quarante ans. Je trouve la réponse dans la pensée scientifique dont le fonctionnement me fascine encore aujourd’hui.

L’affirmation de Myriam Revault d’Allonnes à l’effet que le vrai peut être faible s’introduit dans mon esprit comme une révélation. Jusque-là, je ne remettais pas en cause le vrai en lui-même dans l’analyse de ses défaites. Puis voilà qu’une philosophe reconnue mondialement pointait du doigt la faiblesse du vrai. La thèse a tout de suite fait sens pour moi et je la reconnais d’emblée comme une évidence.

Cependant, le contexte pèse lourd. Le diagnostic selon lequel nous sommes désormais dans une ère de post-vérité me décourage. Non seulement le vrai fait preuve de faiblesse, il risque le suicide.

De tous les temps, les hommes questionnent et remettent en cause le vrai; ils doutent, parfois avec sagesse. Le vrai a besoin du doute à l’instar de la pensée scientifique. Le doute, véritable faille par laquelle entre la lumière, nous procure le bénéfice de la certitude de notre savoir, et ce, jusqu’à ce qu’il soit remis en doute et ainsi de suite. Bref, le savoir (scientifique) se construit sur les ruines du déjà-su. En science, on ne prend rien pour acquis. On se donne la permission de remettre en cause tous les acquis, d’en douter… scientifiquement. En science, l’évolution du savoir et la découverte de nouveaux savoirs reposent sur le doute. Jusqu’ici tout va pour le mieux à condition de demeurer dans le contexte de la science (la vraie science).

Or, le concept d’une « ère de post-vérité » implique l’ensemble de la société. Pis encore, une ère se définit comme « Époque qui commence avec un nouvel ordre de choses » selon le dictionnaire Le Robert. Ce nouvel ordre concerne le vrai et le faux, ce dernier gagnant la bataille pour ne pas dire la guerre puisqu’il s’agit non pas d’un moment donnée mais d’une époque.

La philosophe Myriam Revault d’Allonnes écrit :

Apparemment, l’idée selon laquelle nous nous situerions à un moment, voire à une époque, d’« après » la vérité constitue une rupture signifiante au regard d’une notion fondamentale de la métaphysique occidentale et sur laquelle repose également, pour le sens commun, l’évidence du réel : une proposition est dite « vraie » lorsqu’elle est garantie par sa conformité à ce qui est. Le souci de la vérité a pu s’énoncer de multiples façons, antagonistes, plus ou moins savantes, dans des domaines divers, mais la pluralité des approche n’a jamais conduit à remettre en question le caractère « vital » de la référence au vrai.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 10.


(…) une proposition est dite « vraie » lorsqu’elle est garantie par sa conformité à ce qui est.


La philosophe Myriam Revault d’Allonnes va encore plus loin en parlant d’une ère post-factuel :

Il n’en va pas de même avec la « post-vérité » selon laquelle — à suivre le dictionnaire d’Oxford — les faits objectifs ont moins d’importance que leur appréhension subjective. La capacité du discours politique à modeler l’opinion publique en faisant appel aux émotions prime sur la réalité des faits. Peu importe que ces derniers informent ou non les opinions : l’essentiel, c’est l’impact du propos. Le partage du vrai et du faux devient donc insignifiant au regarde de l’efficacité du « faire-croire ». L’ère de la post-vérité est aussi celle du post-factuel.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 11.

La philosophe Myriam Revault d’Allonnes remonte jusqu’au « débat matriciel entre Platon et Aristote sur le régime de vérité propre à la politique ». Aujourd’hui, nous savons tous que la politique entretient des relations troubles avec la vérité.

Avec raison, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes distingue les « vérités de fait » et les « vérités scientifiques ». Elle souligne que « la post-vérité porte avant tout atteinte aux vérités de fait ».

Si cette discipline de pensée garde aujourd’hui toute sa validité, elle ne suffit pas à rendre compte des conditions spécifiques qui font que la post-vérité porte avant tout atteinte aux vérités de fait (relatives à des événements contingents, à des faits qui ont eu lieu mais dont la nécessité ne s’impose pas) plutôt qu’aux vérités scientifiques et rationnelles qui, dans la modernité, ne sont guère plus remise en question.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 13.

Aujourd’hui, cette ère de post-vérité porte non seulement atteinte aux vérités de fait mais aussi  aux vérités scientifiques, du moins au sein d’une partie de la population, les complotistes, qui en détournent à la fois les usages et les objectifs. Mais cette « partie de la population » nous a tous pris par surprise en portant au pouvoir Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique, le plus puissant pays du monde. Loin de moi l’idée de soutenir que tous les électeurs de Donald Trump étaient des complotistes mais il en demeure pas moins qu’ils furent tous séduits par des « fait alternatifs ».

L’erreur serait pourtant de penser que la post-vérité et la fabrication de « faits alternatifs » dans des sociétés démocratiques relèvent des mêmes mécanismes que l’idéologie totalitaire. Certes, dans les deux cas on propose un substitut à la réalité, un réarrangement de toute la texture factuelle en sorte qu’un monde fictif vient en lieu et place du monde des expériences et des relations que nous avons en partage et qui est le « sol » sur lequel nous nous tenons.

Dans les systèmes totalitaires, une idéologie « fantasmatiquement fictive » suscite un monde à la fois mensonger et cohérent que l’expérience est impuissante à contrarier. Le penser idéologique s’affranchit de l’existence de la réalité plus « vraie » que celle que nous appréhendons et percevons. Il ordonne les faits selon une procédure entièrement logique : en partant d’une prémisse tenue pour un axiome et dont tout le reste est déduit, on parvient à une cohérence jamais rencontrée dans le réel.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 14.

Qu’il soit de sociétés démocratiques ou de systèmes totalitaires, les relations du politique avec la réalité, les faits, le réel et le vrai restent troubles à toutes les époques. Les politiques ne veulent pas que la population adhère à la vérité mais uniquement qu’elle épouse les opinions qu’ils en ont.

Les vérités dérangeantes ou malvenues se voient transformées en « opinions » que l’on peut soutenir comme si elles n’étaient pas directement ancrées dans des faits incontestables. Le négationnisme est à cet égard un cas d’école, puisqu’il falsifie et abolit le réel sous les yeux de ceux qui en furent les témoins. C’est un processus — facilité par la propension au relativisme du « tout se vaut » — qui permet de se débarrasser de l’évidence factuelle et d’aboutir à une sorte de diversité indifférenciée où l’énoncé des opinions n’a plus besoin d’être étayé nu légitimé par les faits. Si les opinions ne sont fondées que pour autant qu’elles s’appuient sur des vérités de fait, la post-vérité met à bas cette validation et aboutit ainsi à l’effacement du partage entre vrai et faux. Il n’est plus nécessaire que les faits informent les opinions.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 15.

C’est le fameux règne de l’opinion, tyran de la vérité de fait, que je dénonce depuis mon adolescence. Pour philosopher, il faut d’abord lutter contre ses opinions (et celles des autres). Il en va de même pour acquérir une pensée qui soit scientifique.


Il ne faut pas prendre pour vrai ce que l’on pense uniquement parce qu’on le pense.


L’opinion torture le vrai pour se donner raison, comme si on enseignait aux adolescents qu’être adulte, c’est avoir le pouvoir de se donner raison par-dessus tout. Le but dans le vie n’est pas d’avoir raison. Et l’arme ultime pour se donner raison et en conserver l’illusion de confort tient dans ces affirmations : « À chacun sa vérité », « À chacun son opinion ». Fonder sa valeur sur ses opinions ne fait aucun sens. Accorder à l’opinion une valeur de raison ne fait pas plus sens. L’opinion n’étanche pas la soif de raison. Au contraire, l’opinion assoiffe la raison jusqu’à l’asphyxie. La faculté de penser ne se limite pas à la formulation d’opinions.


Celui ou celle qui se donne raison vit dans un système sans faille.

Or, la lumière entre par les failles


La philosophe Myriam Revault d’Allonnes écrit :

La société dystopique décrite dans 1984 est une société où a disparu toute référence à cette « vérité » du sens commun qui rend possible à la fois le partage du jugement et celui des expériences sensibles. Elle est peuplée d’individus pour qui la distinction entre fait et fiction, entre vrai et faux, n’existe plus. Et dans ce monde qui n’en est plus un, le pouvoir heuristique de la fiction a sombré en même temps que la force du vrai. Car la puissance de l’imaginaire dépérit et s’efface lorsque triomphe la faiblesse du vrai.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, pp. 18-19.

À la fin de son ouvrage, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes revient sur le sujet et soutiendra que :

Loin de cette perte en monde qu’implique l’indifférence au vrai, l’imagination ne souffre pas la faiblesse du vrai et s’accommode encore moins de son abandon… Car la force du vrai, ce n’est pas seulement comme le pensait Michel Foucault, la force des liens par lesquelles les hommes s’enchaînent eux-mêmes au pouvoir de la vérité¹, c’est d’abord le surplus de sens de l’expérience vive, la faculté de déranger le réel pour le rejoindre autrement. En d’autres termes, la condition pour que le monde soit habitable et qu’il ne se transforme pas en un désert auquel nous serions condamnés à nous adapter. Dans un fragment posthume de 1888, Nietzsche écrivait : « Ce qu’il est possible de penser est sans doute une fiction. » Certes mais pas n’importe laquelle.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, 4. Fiction et pouvoir-faire, p. 132.

Somme toute, le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes m’a donné à penser et là se trouve ma quête en toutes mes lectures. Je vous recommande la lecture de ce livre dans les plus brefs délais. Il mérite 5 étoiles sur cinq.

* * * * *

Mais je reste au prise avec ma question : « Comment palier à la faiblesse du vrai ? » À mon humble avis, la faiblesse du vrai ne remet pas en cause le vrai lui-même mais plutôt la communication du vrai, communication qui a le devoir de créer une faille pour engendrer une expérience de pensée avec un pouvoir de révélation. « Je suis sorti de là et je n’étais plus le même » dira-t-on.


P.S.: Et c’est aussi une question de langue :

À la fin de son ouvrage, Orwell ajoute un appendice sur les principes du « néoparler », la langue officielle qui, dans la société entièrement réalisée, sera devenue le seul idiome de communication orale et écrite. Il devra se substituer à l’ « obsoparler » (l’ancienne langue, devenue obsolète) en réduisant au minimum le répertoire de langue, en simplifiant le lexique et la syntaxe, afin de restreindre le domaine de la pensée. (…)

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, 4. Fiction et pouvoir-faire, pp. 126-127.

N’est-ce pas ce qui se trame avec la nouvelle orthographe ?


À lire aussi : Ère post-vérité, Wikipédia.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 21

Agir et penser comme Nietzsche

Affirmer ses propres valeurs, prendre du recul, surmonter la fatigue, stimuler sa volonté et sa créativité, devenir soi-même…

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun

Mars 2020

Ma lecture

Je ne suis procuré plusieurs livres traitant de la philothérapie. Je vous présente mon rapport de de lecture de ces ouvrages. Voici celui traitant de Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot.

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Agir et penser comme Nietzsche

Affirmer ses propres valeurs, prendre du recul, surmonter la fatigue, stimuler sa volonté et sa créativité, devenir soi-même…

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun – Mars 2020


Éditeur : Les Éditions de l’Opportun
Collection : Agir et penser
juillet 2020
Intérieur : Noir & blanc
Format (en mm) Livre papier [BROCHÉ] : 130 x 200
Poids (en grammes) : 310 (Livre papier [BROCHÉ])
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 304
Nombre de pages eBook [EBOOK] : 304
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier [BROCHÉ] : 9782360758708
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782360759392


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Résumé de l’éditeur

« Deviens ce que tu es. »

Et si vous laissiez l’incontournable philosophe Nietzsche vous guider sur les voies de l’épanouissement personnel ?

Comment les mots du grand philosophe peuvent-ils vous aider à mieux vivre au quotidien en famille, au travail ou avec vos amis ? Si comme Nietzsche il vous arrive d’être provocateur, hypocondriaque, bon enfant, égoïste, fataliste ou encore querelleur… vous pouvez vous appuyer sur la pensée puissante du philosophe allemand.

Nietzsche tire de chacun de ses traits de caractère (même les plus négatifs) une philosophie de vie qui ne veut qu’une seule chose: se libérer et s’armer. Nathanaël Masselot, docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute, s’appuie sur la pensée mais aussi sur la vie du philosophe pour nourrir cet ouvrage de développement personnel pas comme les autres. Agir et penser comme Nietzsche est une leçon de vie puissante et intemporelle.

Source : Les Éditions de l’opportun.


SOMMAIRE

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Au sujet de l’auteur

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Présentation de l’auteur sur sa page LinkedIn

Depuis l’obtention de mon doctorat en 2016, consacré au temps et à l’individu, je poursuis avec passion mon activité d’enseignant (principalement en lycée où j’occupe un poste de titulaire et ponctuellement en université). Depuis 2018, j’exerce également l’activité de philothérapeute, à Lille. Par ce biais, j’offre aux adultes une solution de thérapie et de développement personnel centrée autour de la philosophie existentielle : quête de soi, de sens, usage de la liberté, dans le milieu professionnel et personnel.

Source : LinkedIn.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Nathanaël Masselot est Docteur en philosophie. Il s’appuie sur les questions posées lors de ses entretiens pour puiser les forces essentielles dans la sagesse exprimée par les plus grands philosophes depuis la nuit des temps.

Source : Les Édition de l’Opportun.


Site web de l’auteur

Le cabinet de Philothérapie

La philosophie au service de notre existence (accompagnement en thérapie et développement personnel)

Tout le monde se pose des questions existentielles. Et ce n’est pas une maladie !

Depuis plus de deux ans, mon cabinet de philothérapie constitue une démarche originale, alternative aux approches existantes, qui se propose de tirer parti des questions existentielles que vous rencontrez.

Loin de remplacer les autres approches existantes, la philothérapie s’inscrit progressivement dans le paysage de la thérapie et du développement personnel car elle répond à un besoin naturel, ancré dans l’existence humaine. On peut l’exprimer de plusieurs manières : agir librement, donner du sens, se sentir bien, s’accomplir personnellement.

Avec la philosophie comme outil, j’aide les individus à répondre à leurs questions existentielles. Répondre, c’est-à-dire agir. Je les accompagne pour identifier les fondamentaux de leur existence, mieux se connaître, s’affirmer et vivre plus librement.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Présentation de la philothérapie par l’auteur

Une approche au service de votre liberté

A la manière de Platon qui voyait dans le philosophe le plus habilité à être le « médecin de l’âme », la philothérapie répond aux besoins de l’individu qui a pris conscience du caractère fondamental de la connaissance de soi. Philosophiquement, il s’agit de passer au crible les structures essentielles de notre existence individuelle. En prenant le temps de se pencher sur soi, pour appréhender son existence sous un angle philosophique, on vit différemment, plus librement.

La philothérapie s’articule ainsi autour de deux piliers : la compréhension de soi et l’action, pour les réconcilier.

Pour mieux vous présenter l’approche de la philothérapie, j’ai écrit un livre qui : vous présente le dispositif général, met en scène dix entretiens virtuels sur des thèmes existentiels majeurs (appropriez-vous les questions qui vous interpellent, méditez-les, faîtes les vivre), présente des points de doctrine philosophique et donne des conseils pour pratiquer la philothérapie.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Ma lecture

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

ITINÉRAIRE PERSONNALISÉ DE LECTURE

Pourquoi ne pas vous offrir une lecture personnalisée de Nietzsche ?

Selon votre préférence vous pouvez :

  • lire en continu cet ouvrage ;
  • choisir les chapitres qui vous intéressent ;
  • vous appuyer sur les suggestions de renvois à la fin de chaque étape pour construire votre itinéraire personnel !

Pour renforcer l’immersion et la personnalisation, n’hésitez pas à naviguer d’un point à un autre, en suivant vos envies et en donnant libre cours à votre curiosité. La meilleure manière d’aborder Nietzsche, c’est la vôtre !

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche , Avant-propos, p. 10.

Voici un exemple d’Itinéraire personnalisé proposé par Nathanaël Masselot, celui à la fin du Chapitre 1 – Nietzsche est un fin psychologue :


ITINÉRAIRE PERSONNALISÉ

« Ce que tu es, tu dois encore le devenir ! », telle est la fameuse revendication de Nietzsche.
Tout développement de la vie et de la volonté étant historique, cette question justifie d’assez nombreuses ramifications.

CHOISISSEZ !

Vous vous doutez qu’il n’y a pas de psychologie sans une vision de l’homme et du monde ?
Allez au chapitre 24, Nietzsche serait-il un nihiliste ?

Penser au-delà des clivages vous semble impératif ?
Allez au chapitre 3, une philosophie complètement non genrée ?

Vous préférez savoir immédiatement comment Nietzsche s’y prend concrètement pour faire de la psychologie à sa manière ?
Choisissez le chapitre 9, Nietzsche n’utilise pas des mots ordinaires
ou le chapitre 10, Nietzsche est un généalogiste

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, p. 29.


Je confesse une certaine appréhension face à ce livre consacré à une philosophie en particulier, celle de Nietzsche. «Si je commence à lire chacun des philosophes, j’en ai pour des années» me dis-je. C’est pourquoi, je m’intéresse d’abord et avant tout à la philosophie en général, c’est-à-dire, pas plus à l’une qu’à l’autre. Il en va de même de mon intérêt pour la philothérapie où je focalise mon attention sur le fil conducteur entre toutes les approches puis sur ce qui les distinguent entre elles.

Mais je me devais de faire une exception avec ce livre en raison de ma lecture préalable d’un autre livre signé par Nathanaël Masselot et intitulé Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie que j’ai bien aimé (Voir mon rapport de lecture). Bref, si j’ai accepté de me pencher  sur la philosophie de Nietzsche, c’est en raison de Nathanaël Masselot.

Ce livre ne traite pas directement de la philothérapie. Il s’inscrit plutôt dans la catégorie des livres-conseils, des guides de réflexion. L’auteur espère sans doute que le lecteur y trouvera l’inspiration nécessaire par l’exemple (Nietzsche) pour développer sa pensée critique.  Bref, c’est un livre d’accompagnement d’une démarche personnel.


MON OBJECTIF

Vous rendre l’accès à Nietzsche agréable, stimuler votre envie de poursuivre le chemin, éveiller une flamme nouvelle en vous, tout cela n’est possible qu’à condition que vous ne répétiez pas ce que l’on pense de Nietzsche. Veuillez me croire : même chez les enseignants, même chez les universitaires, il n’y a pas de consensus sur la lecture de Nietzsche. Si ce dernier figure aujourd’hui au panthéon des philosophes³ c’est parce qu’il invite n’importe lequel de ses lecteurs à la modestie, en même temps qu’au courage de penser par soi-même, c’est-à-dire de tracer son propre chemin d’existence.

______

³ Bien qu’il soit toujours inhumé auprès de la modeste église de Röcken en Allemagne, la même où il fut baptisé.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, p. 12.


Nathanaël Masselot nous présente son livre en ces mots dans son Avant-propos :


Tout le monde connaît Nietzsche, ou du moins, en a déjà entendu parler. Plus rares sont les personnes qui se sont plongées dans son œuvre. Le Very Important Philosopher a ceci de commun avec les Very Important People qu’il est souvent à la fois celui dont on parle le plus et que l’on fréquente intimement le moins. Dans l’idéal, il faudrait donc aller plus loin avec Nietzsche. Je dois le confesser : je n’aime pas forcément me plonger dans un livre. Il y a tant d’autres choses à lire, à écouter, à contempler, à vivre… qu’il me semble tout à fait naturel d’exiger de bonnes raisons avant de découvrir une pensée nouvelle. Surtout lorsque les écrits de l’auteur sont volontairement difficiles d’accès.

Friedrich Nietzsche incarne un visage de la philosophie à la fois fascinant et impénétrable – deux adjectifs qui, en philo, ont cette tendance bizarre à se renforcer mutuellement ! Et pourtant, il y a bien des choses à gagner d’une fréquentation assidue de son œuvre. Compagnon singulier, la lecture de ses œuvres peut changer une vie. Non sans audace, Nietzsche invite à être davantage que lecteur, davantage que spectateur d’une pensée qui se déploie. Il convie à une véritable immersion philosophique.

Plonger dans une œuvre philosophique demande en général une bienveillance initiale. Au moment où vous tenez un ouvrage entre les mains, vous avez déjà fait un grand pas. Chez Nietzsche, « plonger » est une expression qui peut quasiment être prise au sens littéral : sous sa plume, c’est dans l’existence que l’on saute à pieds joints, dans ses recoins, ses zones d’ombres, ce qu’elle a de radical, de subtil et de délicat.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, pp. 11-12.


La recommandation au Chapitre 4 – Nietzsche versus les philosophes, a rejoint mes attentes :


OSEZ DOUTER !

N’ayez pas peur
de remettre en question
ce qui semble acquis.


J’espère de la philosophie et de chaque philosophe qu’il invite au doute, à la remise en question de toute vérité :


Selon, Nietzsche, les philosophes sont aveugles lorsqu’il s’agit de reconnaître la vérité, c’est d’abord leur vérité, c’est-à-dire le fruit de leur interprétation. Ils estiment être des esprits libres alors qu’ils croient encore en la vérité.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël, Chapitre 4 – Nietzsche versus les philosophes, p.49.


J’ai une affirmation simple que je ne me lasse pas de répéter : «Il ne faut pas prendre pour vrai ce que nous pensons uniquement parce que nous le pensons».

On retrouve une explication que je qualifie de philosophique au cœur d’un livre sur le marketing:

Traduction libre

« Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objectivement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous apparaissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »

Texte original

« We like to believe that we are ob-jective, that we are interested in objective information. Actually, unless one becomes subjective about a new objective information, he is not interested in it and is not motivated by it.

We say we judge objectively, but actually we react subjectively. We continually make choices in daily life. We choose the « things » which appeal to us subjectively, but we consider the choices objective. »

Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82.

On peut s’étonner de telles affirmations dans un livre sur le marketing mais l’auteur et chercheur américain Louis Cheskin (1907-1981) n’avait pas le choix puisqu’il traitait des BASES pour prendre une décision en marketing à la lumière de ses expériences avec ses clients. Et j’ai vécu les mêmes expériences avec les clients de ma firme de recherche en marketing dans les années 1990. On peut toujours donner au client ce qu’il demande même si nous savons que ce qu’il demande n’est pas ce dont il a besoin. Pour éviter cette approche et être un honnête conseiller, il faut amener le client à désirer ce dont il a vraiment besoin. Pour y parvenir, il faut aider le client à comprendre que nous sommes tous subjectifs même si nous croyons tous être objectifs. Bref, il faut philosopher avec le client au sujet de la vérité de ce qu’il pense et doute nécessaire pour être critique face à cette soi-disant vérité qui n’est qu’en réalité qu’une simple interprétation.

Et c’est bien ce à quoi revient Nathanaël Masselot en référence à Nietzsche : « les philosophes sont aveugles lorsqu’il s’agit de reconnaître la vérité, c’est d’abord leur vérité, c’est-à-dire le fruit de leur interprétation ».

À mon humble avis, la caractéristique principale de l’interprétation est d’être sous influence de la culture personnelle de l’individu, de la culture environnante de cet individu, de son éducation et de son instruction, de la société et de la nation où il vit et/ou d’où il provient… de son schéma de référence inconscient et des réactions involontaires acquises au fil des jours. Une interprétation, même en toute logique et vraisemblable, n’est pas une vérité. Interpréter, c’est donner un sens à la vérité perçue. Encore faut-il reconnaître que notre perception n’est peut-être pas juste, conforme à la réalité. Nous parlerons de la réalité plus tard, si jamais elle peut échapper au défaut ou biais de nos perceptions.

De là, il n’y a qu’un petit pas à franchir pour aborder la question de l’esprit libre. Nathanaël Masselot écrit au Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre :

L’esprit libre est une faculté directement liée aux qualités du philosophe tel que le dépeint Nietzsche : être capable d’un détachement, d’une indépendance à l’égard des habitudes, et de toute valeur qui serait déjà pétrifiée de jugements. La libération de l’esprit prend alors la forme de retrouvaille avec l’inimité du soi. À l’écoute immédiate de soi-même. le philosophe se surprend peut à peu, et chaque jour davantage, de sa propre singularité, c’est-à-dire de sa non-conformité avec le brouillard ambiant des fantômes impersonnels, dépossédés de leur moelle individuelle, qui flottent en société.

De façon paradoxale, l’esprit libre du philosophe est profondément ancré : pleinement en lui, individu concret, et non cette abstraction vidée de son sang qu’on appelle « homme » et que Nietzsche caractérise poétiquement dans Aurore comme un fantôme d’ego perdu dans le brouillard d’opinions et d’habitudes qui s’accroît et vit presque indépendamment des hommes qu’il recouvre.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre, p.119.

On peut donc affirmer que la philosophie implique nécessairement et obligatoirement un esprit libre de tout jugement, toute opinion, toute habitude et toute croyance. J’ai relevé un seul problème avec cette quête de liberté d’esprit. C’est le vide et la peur du vide engendrés par l’absence de tout jugement, toute opinion et toute habitude sur lesquels se fonde la vie intellectuelle et spirituelle de l’individu.

Parce que la liberté d’esprit s’acquiert par le délestage de ces fondements, la vie intellectuelle et spirituelle souffre d’un grave et profond inconfort, voire d’une dépression philosophique. Pour plusieurs, un esprit libre procède en substance de la liberté de jugement, d’opinion, d’habitude et de croyance et peu lui importe les influences. Plusieurs aussi éprouvent une peur bleue, souvent inconsciente, de se retrouver face à eux-mêmes en toute intimité.

De plus et à mon humble avis, la nature ayant horreur du vide, on ne tolèrera pas un esprit vidé de ses meubles et accessoires ne serait-ce qu’un seconde. Avant tout, une nouvelle attitude doit déloger l’attitude en place pour que s’opère cette retrouvaille avec l’intimité du soi. C’est d’un changement de comportement intellectuelle et émotionnelle dont nous parlons. Et tout changement est dépendant soit d’une révélation ou d’un traumatisme, les deux moments où nous offrons le moins de résistance.

Comment faire ?

Parce qu’il n’y croit plus — ni à l’«homme», ni à la vérité, ni aux valeurs —, ou plutôt, parce qu’il ne croît plus en leur caractère absolu, le philosophe qu’est Nietzsche ne s’affirme pas en niant autrui : il s’autodétermine, s’affranchissant des attentes ou des conventions sociales, exerçant sa liberté par excellence. Spontanéité, volonté, détachement, indépendance, telles sont les principales caractéristiques d’un esprit libre. Sans trop d’illusions, il s’efforce d’aller au-devant. Libre, mais peut être aussi seul ? Prenant le large pour se refaire une santé, se sentir proche des éléments naturels plutôt que des constructions intellectuelles, des sédimentations spirituelles, c’est en solitaire que le philosophe prend la mer. Mais contrairement à l’image du philosophe retranché dans sa caverne à l’instar de Zarathoustra, la métaphore de la mer employée dans le Gai savoir illustre le courage de savoir s’exposer à ce qui n’est pas connu, tout comme celle de l’explorateur également utilisée par Nietzsche parfois.

Partir libres, pour mieux revenir, suggère Nietzsche, et fort.e.s d’un regard nouveau qui nous aura libéré.e.s de l’attachement aveugle et servile aux valeur d’un quotidien révolu, nous parviendrons alors à créer du neuf.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre, pp. 119-120.

Ce n’est rien de moins que la quête intime du bonheur de penser qui seul permet la solitude créatrice préalable au partage.

La lecture du livre de Nathanaël Masselot, Agir et penser comme Nietzsche, donne naissance à de nombreuses réflexions personnelles, de là qu’il rencontre les objectifs de l’auteur.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Conférence Nuit de la philosophie 2021

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LA NUIT DE LA PHILOSOPHIE DE MONTRÉAL

18 novembre 2021

CONFÉRENCE

La philothérapie ─ Quand la philosophie nous aide

Dans le cadre de l’édition 2021 de la NUIT DE LA PHILOSOPHIE DE MONTRÉAL, Serge-André Guay, président éditeur de la Fondation littéraire Fleur de Lys prononcera une conférence sous le thème de la philothérapie en passant en revue seize livres consacrés au sujet.

Révélée au grand jour par la publication en l’an 2000 du livre «Platon, pas Prozac ! La philosophie comme remède» signé par le philosophe montréalais Lou Marinoff, la philothérapie connaît un essor remarquable.

L’idée de consulter un philosophe intéresse de plus en plus de gens en quête de nouvelles réponses à leurs problèmes. Des cabinets de consultation philosophique ouvrent leurs portes un peu partout dans le monde, notamment en Europe et aux États-unis.

La démarche du philosophe consultant ou praticien auprès de la population commence très souvent par la publication d’un livre. Captivé par le sujet, Serge-André Guay a inscrit à son programme de lecture seize de ces ouvrages. Il livrera autant de comptes-rendus lors de sa conférence.

Lieu : Le Cornélien, 6692 rue St-Denis, Montréal QC. H2S 2R9
Début : 19h30
Durée : 60 minutes
Entrée : Gratuit
Audience : Tout public
Réservation : https://www.eventbrite.ca/e/billets-la-philotherapie-ou-quand-la-philosophie-nous-aide-188010774287

Programme de la conférence : cliquez ici


Proposition de conférences

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Proposition de conférences

Conférence # 1

La philothérapie ou quand la philosophie nous aide

Conférence # 2

J’aime penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde ou tout un chacun se donne raison

Conférence # 3

La lumière entre par les failles


Conférencier : Serge-André Guay

Président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys.
Auteur de J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison.
Curriculum vitae en ligne : https://philotherapie.ca/2022/03/01/a-propos/


Coordonnées du conférencier

Adresse civique : 31, rue St-Joseph, Lévis, Québec, Canada. G6V 1A8
Téléphone : 581-988-7146
Courriel : info@philotherapie.ca
Site web : https://philotherapie.ca/
Dossier philo en ligne : https://philotherapie.ca/2020/10/06/dossier-philotherapie-quand-la-philosophie-nous-aide/


Durée (trois choix de conférence selon la durée)

45 minutes (conférence : 30 minutes. Période de questions : 15 minutes)
90 minutes (conférence : 60 minutes. Période de questions : 30 minutes)
120 minutes (conférence : 60 minutes. Période de questions : 60 minutes)

P.S.: La durée de la conférence varie selon le nombre d’extraits de chaque livre présentés à l’auditoire (le tout dans le respect des droits d’auteur).


Matériel électronique nécessaire

Projecteur compatible PC
Entrée USB et/ou clé USB
Écran de projection


Coût d’achat de la conférence

350.00$ + frais de déplacement et, s’il y a lieu, d’hébergement.


Notes de la conférence

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Télécharger gratuitement les Notes de la conférence

« La philothérapie ou quand la philosophie nous aide »

Voici le lien de téléchargement du fichier PDF des Notes de la conférence « La philothérapie ou quand la philosophie nous aide » – PDF


Les notes


Il s’agit des notes de ma toute première conférence en 2021 dans le cadre de la Journée mondiale de philosophie de Montréal.

La conférence évolue au fil de mes lectures et de mes réflexions.


Courte histoire de la philothérapie

La référence à Socrate et à Platon est omniprésente dans le domaine de la consultation philosophique. On parle alors de dialectique, une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d’interprétation (méthode aussi appelée maïeutique).

Cette affirmation faite, passons à l’histoire contemporaine de la philosophie pratique.

En 1981, le philosophe allemand Dr. Gerd B. Achenbach a été le premier à ouvrir une pratique philosophique. Dans son bureau, Achenbach a commencé à recevoir ceux qui cherchaient un certain type de conseils. Certains de ses clients avaient déjà essayé tout ce que la société d’aujourd’hui offre pour soulager les angoisses, les souffrances et les questions existentielles. Après le psychanalyste, le gourou, l’astrologue et l’atelier New Age, ils sont venus chercher de l’aide à la praxis d’un sceptique à l’écoute sympathique. L’objectif d’Achenbach est d’offrir au public une alternative à la psychothérapie, mais pas une thérapie alternative. Il déclare explicitement que la pratique philosophique n’est pas du tout une thérapie. Les diagnostics cliniques et le traitement, à l’instar du paradigme médical de la thérapie, sont absents de l’approche d’Achenbach ; même ainsi, le conseil philosophique peut également avoir des résultats thérapeutiques.

En 1982, il fonde la Société pour la pratique philosophique qui deviendra la Société internationale pour la pratique philosophique.

Achenbach résiste à transformer son idée de pratique en méthode et préfère garder le style de conversation indéterminé et ouvert. Néanmoins, on peut présenter des descriptions, des « signaux routiers », qui donnent des directions à d’autres philosophes visant à imiter ses conseils efficaces et responsables à des personnes en quête de sens ou de solutions dans des situations problématiques. Parmi ces panneaux de signalisation, les quatre principaux sont les suivants :

  1. La communication sincère entre le praticien philosophique et le visiteur, basée sur une méthode « au-delà de la méthode ».
  2. L’importance du dialogue, comme ce qui anime et découle de l’être.
  3.  » Aménagement  » — une recherche d’explications — dans laquelle le praticien s’unit au problème, non pas en donnant sa propre compréhension de celui-ci, mais en donnant au visiteur une nouvelle impulsion pour s’expliquer.
  4. La composante innovante du dialogue, l’élément d’émerveillement dans la pratique philosophique, qui ne permet pas des points de vue fixes, des attitudes standard ou des solutions permanentes.

Des philosophes inspirés par son exemple ont ouvert des bureaux au Canada, Pays-Bas, Norvège, Autriche, Suisse et Israël. Aujourd’hui, la pratique philosophique est un mouvement international.

Marc Sautet est considéré comme le premier conseiller philosophique français.

Aux Etats-Unis, Ran Lahav, doctorant en philosophie, commence à pratiquer le conseil philosophique en 1992.

En 1994, Ran Lahav et Lou Marinoff organisent la première conférence internationale sur le conseil philosophique.

Parlant de Lou Marinoff, un montréalais d’origine, il est aujourd’hui le plus connu et le plus populaire des philosophes praticiens dans le monde. Il a étudié la physique théorique à l’Université Concordia et à l’Université McGill avant d’obtenir un doctorat en philosophie des sciences à l’University College London.

En 1998, il a cofondé l’American Philosophical Practitioners Association.

En 1999, paraît son livre intitulé « Platon pas Prozac ! ─ Appliquer la philosophie aux problèmes quotidiens ». Ce livre connaît un succès de vente mondiale; il est traduit en 27 langues. Lou Marinoff est un vulgarisateur hors pair.

Philothérapie et consultation philosophique

Le philosophe allemand Dr. Achenbach parle de « pratique philosophique » et de « conseil philosophique ».

En France, au début des années 2000, on parlait de « philothérapie » par opposition à « psychothérapie ». À mon avis, il s’agissait là de se positionner avec une appellation en lien direct avec les références de la population et des clients éventuels.

Il y a un débat portant sur l’usage du mot « thérapie », un usage parfois réglementé par les gouvernements ou les Ordres professionnelles, et chasse gardée de la psychologie. L’expression « consultation philosophique » a donc été préférée à « philothérapie » pour faire taire les critiques. Il n’en demeure pas moins que bon nombre de philosophes reconnaissent l’aspect thérapeutique de la philosophie.

Aussi, on parle désormais de philosophes consultants, de philosophes praticiens et même de philosophes cliniciens.


1. Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, 2019

Extrait – Introduction – La philothérapie, une nouvelle méthode : Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous manquons cruellement d’un dispositif spécifique qui aborderait les questions de notre existence. Les possibilités quasi infinies qui nous sont proposées (développement personnel, thérapie, coaching…) nous laissent souvent dans l’embarras (quant au choix), sinon perplexes (devant leur nombre). En nous tournant du côté de la psychologie, des médecines alternatives, des activités fondées sur la découverte et la gestion des énergies, nous abordons des dispositifs qui, en effet, ont bien quelque chose à voir avec ce qui nous préoccupe. Mais en se focalisant sur la conscience, les mécanismes et la chimie de notre corps, ou encore la part de mystères qui entourent notre énergie vitale, ces disciplines s’interdisent de remonter à la source de l’objet fondamental qui motive leur investigation, et qui se trouve être également la raison pour laquelle nous faisons en vain appel à elles : l’existence elle-même.

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai dévoré.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde 5 étoiles sur 5


2. Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie, Jean-Eudes Arnoux, 2013, Éditions Favre

Extrait – Chapitre 3 – Définition de la consultation philosophique : La consultation philosophique et la psychothérapie sont deux pratiques qui ne se confondent pas, au même titre que la psychologie et la philosophie qui sont deux discours différents sur l’homme. La psychologie – en dépit de son problème d’unité – développe un discours sur l’homme à partir d’un domaine spécifique de son identité : son psychisme dans sa dimension mentale et affective. La philosophie – en dépit aussi du problème de son unité – est un discours qui aborde le sujet de l’homme dans sa totalité. La réflexion philosophique traite de l’homme selon la perspective de l’existence. La question qu’elle pose : que-ce qu’être un homme ? Quelle est la condition de l’homme ? Socrate inaugure d’emblée une question bien spécifique. Dans le « Connais-toi toi-même », l’appel à cette connaissance n’est pas de nature introspective au sens psychologique. (…)

Le contenu du livre m’a plus.
Je l’ai lu avec joie.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde 4 étoiles sur 5


3. Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, 2015, Éditions Marabout

Extrait

(…) La consultation philosophique partage avec la psychanalyse l’objectif d’une meilleur connaissance de soi. Elle en diffère toutefois sur trois points essentiels :

1. elle ne prétend pas accéder à l’inconscient et ne travaille que sur des pensées conscientes;

2. Elle ne s’élabore pas sur une parole libre et sans retenue, mais sur des réponses à des questions précises, voire binaires, posée par le philosophe consultant;

3. elle utilise les compétences* philosophiques que sont l’analyse, la synthèse, l’argumentation, la mise à jour des présupposés, la problématisation et la conceptualisation.

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde cinq étoiles sur cinq


4. La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris, 2010, Eyrolles

Extrait : Considérant son interlocuteur comme son frère en condition humaine, le consultant philosophe ne reste pas en retrait. Contrairement au psychanalyste qui se tait pour laisser parler l’inconscient de l’analysant, le philosophe consultant parle de lui dès lors que son expérience peut servir de miroir ou de piste. Contrairement au psychothérapeute qui utilise des tests pour mieux cerner la personnalité de l’autre, le consultant philosophe se fonde sur le seul échange pour permettre à l’autre de mieux se connaître. Libre de toute contrainte technique prédéfinie, se méfiant de tout protocole et de toute procédure, le consultant philosophe respecte seulement quelques règles de méthode : exigence de clarté, ouverture à la remise en question, confrontation avec soi à travers une communication authentique avec l’autre, réciprocité.

Ce livre se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ». Il suffit de lire pour comprendre tellement les propos de l’auteure se caractérisent par une clarté et une précision sans pareilles. Ils nous renseigne sur tous les aspects de la consultation philosophique; voilà un essai complet. Aucune ombre inutile embarrasse le lecteur et même là où le bénéfice du doute s’applique l’auteure fait toute la lumière. Chaque page de cet ouvrage a ravi pour ne pas dire exalté mon esprit. Apprendre et comprendre peuvent aussi nous donner des émotions fortes. Oh ! Comme je suis heureux de ma lecture ce livre.

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde cinq étoiles sur cinq


5. Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, 2020, Presses universitaires de France

Extrait : Vivre, se sentir vivant, exister ici et maintenant, tel serait, à en croire certains, le secret du bonheur. Comme si la vie était un cadeau ; comme si le moment présent n’était que magie et poésie. Pour tous ceux qui vivent d’amour et d’eau fraîche, de vacances et de loisirs, dans le luxe, le calme et la volupté, il en va sans doute ainsi. Cependant, pour la majorité d’entre nous, vivre n’est pas un cadeau, mais une série de contraintes, de figures et d’horaires imposés.

Extrait : Une des grandes leçons de la philosophie, son officine, sa pharmacie est de nous enseigner que, si nous ne sommes pas maîtres du « destin », nous le sommes de nous-mêmes, et de la façon dont nous accueillons ce qui survient.

Au sujet de l’attitude proposée au malade au sein de la société

Extrait : Il faut se battre, ne pas se laisser aller, garder le moral : le malade doit se transformer en soldat, la défaite est impensable, et la résilience obligatoire. Il faut lutter contre cet ennemi intérieur qu’est la maladie. Il s’agit d’une épreuve et, comme toute épreuve, elle a ses vainqueurs et ses champions. Le malade doit être un battant. (…) Continuer à vivre malgré tout est déjà largement suffisant. Ces discours guerriers visent sans doute à donner du sens à ce qui n’en a pas, à trouver des raisons, de origines, des causes, de buts et de scores , là où ne règne que la présence injustifiée de la maladie. (…)

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde cinq étoiles sur cinq

6. Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel, Nicolas Marquis, 2014, Presses universitaires de France, Prix du journal Le Monde de la recherche universitaire

Extrait – Présentation en quatrième de couverture : Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

Ce livre est en partie une histoire critique de la recherche sociologique dans le domaine du développement personnel, ce qui n’a aucun intérêt pour le commun des mortels.

L’éditeur vante l’apport unique de l’auteur dans l’étude sociologique du dévelop¬pement personnel : « En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence. »

Il faut attendre au cinquième chapitre pour plonger dans cette enquête qui, j’insiste, se limite à des observations ou, si vous préférez à une cueillette de données sans aucun traitement digne d’une science, même inexacte.

Je n’ai pas aimé le contenu du livre.
Je l’ai lu sans intérêt.
Je ne vous en recommande pas la lecture.
Je lui accorde une seule étoile sur cinq


7. Happycratie – Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

Extrait : Si le présent ouvrage apporte une contribution à l’actuel débat, très vivace, sur le bonheur, c’est en vertu de sa perspective sociologique critique. Nous nous sommes appuyés ici sur les travaux que nous avons précédemment menés –des travaux consacrés aux émotions, au néolibéralisme et à la culture thérapeutique –, en creusant certaines idées déjà exposées ailleurs et en en introduisant de nouvelles, notamment quant aux rapports entre la poursuite du bonheur et les modalités d’exercice du pouvoir dans les sociétés capitalistes néolibérales. Le terme « happycratie », que nous avons forgé, souligne la visée principale de ce livre, qui s’attache avant tout à montrer comment, à l’ère du bonheur, sont apparus, de concert avec une nouvelle notion de la citoyenneté, de nouvelles stratégies coercitives, de nouvelles décisions politiques, de nouveaux styles de management, de nouvelles obsessions individuelles et hiérarchies émotionnelles.

Extrait : Disons-le franchement, la science du bonheur est une pseudoscience, dont les postulats et la logique se révèlent tout à fait défectueux. Le philosophe pragmatiste Charles Peirce a dit un jour qu’une chaîne de raisonnement n’est pas plus solide que son lien le plus faible ; de fait, la science du bonheur s’appuie sur de nombreux postulats sans fondement, sur des incohérences théoriques, des insuffisances méthodologiques, des résultats non prouvés et des généralisations ethnocentriques et abusives. Tout cela interdit d’accepter de manière non critique ce que cette science affirme en se réclamant de la vérité et de l’objectivité.

Extrait : La forteresse intérieure n’est pas l’endroit où nous voulons construire notre vie. Nous ne voulons pas vivre dans l’obsession égocentrique de l’amélioration de soi, qui n’est qu’une façon de se discipliner à outrance, de se censurer. L’idée d’une meilleure version de nous-mêmes à laquelle il s’agirait de parvenir n’est que chimère et faux-semblant, et nous n’entendons pas nous épuiser à la poursuivre. Nous refusons de nous retrouver prisonniers de postulats prétendant que l’amélioration de la société ne passerait que par l’amélioration des individus. (…)

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je luis accorde cinq étoiles sur cinq


8. La consultation philosophique, Oscar Brenifier, 2020, Éditions Alcofribas

Extrait : Le cabinet de philosophie – Comme dans toute activité philosophique, l’entretien privé évitera de se cantonner à la narration d’événements vécus, à l’énumération d’impressions et de sentiments personnels, ainsi qu’aux associations d’idées. Non pas que ces types d’échanges soient en eux-mêmes dépourvus d’intérêt, mais simplement parce que la philosophie, comme toute activité, est dotée d’exigences propres. Elle exige avant tout l’analyse, la délibération et la construction d’une pensée. Pour ce faire, trois composantes nous semblent indispensables, à divers et variables degrés.

  1. L’identification, qui consiste à devenir conscient de ses propres idées et des présupposés qu’ils contiennent implicitement.
  2. La critique, qui consiste à envisager les objections que l’on pourrait formuler à l’encontre des propositions initiales.
  3. La conceptualisation, qui consiste à émettre de nouvelles idées capables de prendre en charge les problématiques ayant pu émerger au cours de ce processus analytique.

Bien entendu, cela suppose une indispensable capacité de distanciation face à soi-même, identique en réalité à celle exigée lors de toute discussion digne de ce nom. Exigence plus laborieuse qu’on ne le pense souvent. Mais il est clair que la pratique de la philosophie implique de pouvoir agir au niveau du conscient et de pouvoir raisonner sur soi, ce qui n’est pas donné immédiatement à tous, en particulier lorsque des processus pathologiques récurrents parasitent le fonctionnement de l’esprit individuel.

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde quatre étoiles sur cinq


9. La philo-thérapie, Éric Suárez, 2007, Éditions Eyrolles

Extrait : Lorsque Antoine, 35 ans, entre dans mon cabinet, je me rends bien compte qu’il a déjà une idée bien déterminée de ce qui l’a poussé à s’adresser à un consultant en philosophie. Son problème est clair, d’autant plus qu’il est partagé par de très nombreuses personnes de sa tranche d’âge, oscillant entre la volonté de construire un couple avec tout ce qu’il comprend et l’incertitude qu’il puisse perdurer dans le temps. Vivant avec la même compagne depuis onze ans, il s’interroge sur la capacité humaine à aimer la même personne durant toute sa vie. Je remarque immédiatement une véritable angoisse face à ce questionnement, une peur peut-être de « perdre son temps » en compromis sans savoir s’ils serviront réellement à quelque chose. / Si nous trouvons tous un intérêt à vivre en couple – à le rechercher sans relâche, à y rêver et à faire notre possible pour le conserver lorsque nous y avons accès –, l’intérêt n’a pas toujours été le même selon l’époque et selon le lieu. Qui n’a jamais entendu une grand-mère légitimer le fait qu’une fille choisisse un garçon sur le seul critère que celui-ci soit travailleur ? Les couples fondant leur existence sur une sécurité matérielle établissent d’emblée un contrat selon lequel chacun des protagonistes est gagnant et apporte à l’autre ce dont il manque. Les échanges sont clairs et confortent l’union dans un rapport de sécurité au sein d’un monde plein de dangers concernant l’intégrité physique de l’individu. Aujourd’hui, et dans nos pays riches, les besoins ne sont plus les mêmes. Les femmes comme les hommes ont gagné en indépendance et peuvent vivre en célibataires tout en subvenant à leurs besoins les plus primaires. Dans ce nouveau cadre, nous attendons tous de l’amour autre chose qu’une aisance matérielle. L’individualisme, c’est-à-dire cette propension qu’a l’homme moderne à pouvoir et à vouloir exprimer ce qu’il est au plus profond de lui, semble plus difficilement compatible aujourd’hui qu’hier avec une vie de couple entendue pour la vie.

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde cinq étoiles sur cinq


10. Comment choisir son philosophe ? – Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme, 2000, Avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte

Extrait : Or, nous avançons l’idée que, comme LA femme, LE bonheur, LA peinture, LA philosophie n’existe pas. En revanche, il existe des femmes, peut-être ; des tableaux à profusion, sûrement ; des moments moins calamiteux que d’autres, sans doute ; et pléthore de philosophes, c’est un fait. Par conséquent, nous ne philosopherons pas avec la philosophie mais avec des philosophes.


11. La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, 2001, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel

Extrait : Je veux dire, donc, que le discours philosophique doit être compris dans la perspective du mode de vie dont il est à la fois le moyen et l’expression et, en conséquence, que la philosophie est bien avant tout une manière de vivre, mais qui est étroitement liée au discours philosophique. Hadot, Qu’est-ce que la philosophie antique? 19

Extrait : Dans l’Antiquité, la philosophie est donc essentiellement dialogue, plutôt que relation vivante entre des personnes, que rapport abstrait à des idées. Elle vise à former, plutôt qu’à informer, pour reprendre l’excellente formule de Victor Goldschmidt, employée par lui à propos des dialogues de Platon. p. 97

Extrait : La manière de vivre philosophique, c’est tout simplement le comportement du philosophe dans la vie quotidienne. p. 159

Le contenu du livre ne m’a pas satisfait.
Je l’ai lu sans grand intérêt.
Je vous en recommande tout de même la lecture.
Je lui accorde 2½ étoiles sur cinq


12. La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif, 2021, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita

Extrait : PHILOSOPHER OU VIVRE AVEC PHILOSOPHIE – Ainsi s’agissait-il moins de philosopher que de vivre avec philosophie. Il n’y avait pas de philosophie sans vie philosophique. On reconnaissait un philosophe à sa façon de se conduire conformément à une éthique de l’existence. Comme le dit Plutarque, « c’est la pratique de vie quotidienne de Socrate qui est sa vraie philosophie ». Que s’est-il passé pour que la philosophie, d’abord amour de la sagesse, se soit réduite à un pur exercice de pensée et de langage qui n’incite plus à vivre sagement, qui ne guide plus nos vies pour qu’elles soient meilleures ? / Pierre Hadot nous explique l’histoire de la rupture entre la vie philosophique et le discours philosophique. / « Avec le Moyen Âge, on assiste à une séparation radicale du mode de vie philosophique (qui fait partie désormais de la spiritualité chrétienne), et du discours philosophique, qui devient un simple outil théorique au service de la théologie (…). La philosophie se réfugie dans les universités où il ne s’agit plus, comme dans l’Antiquité, de former des hommes, mais des professeurs qui formeront à leur tour d’autres professeurs. »

Le contenu du livre ne m’a pas satisfait.
Je l’ai lu sans grand intérêt.
Je vous en recommande tout de même la lecture.
Je lui accorde 3½ étoiles sur cinq


13. Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ? Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2021

Extrait : Pour le résumé brièvement, dans les soi-disant dialogues aporétiques de Platon notamment, mais pas exclusivement, on découvre un Socrate très amical, qui s’intéresse à ses interlocuteurs et à leurs idées, au point d’en arriver à établir avec eux une relation amicale et à les encourager à énoncer des affirmations hardies parfois, et parfois même compromettantes. Mais que se passe-t-il ensuite ? Il advient à un moment donné, qui se révèle être le bon moment, Socrate soulève une perplexité — le plus souvent à partit d’un contre-exemple —, puis une autre et encore une autre, et ce faisant il commence à suivre et à développer ses propres idées et à réclamer de son interlocuteur qu’il soit disposé à lui répondre correctement, ce à quoi celui-ci ne parvient pas toujours. En sorte que, peu à peu, la cordialité des débuts s’évanouit, que Socrate durcit davantage ses positions, que l’espace apparemment ouvert aux idées de son interlocuteur se réduit comme peau de chagrin, que celui-ci ne se situe pas sur la même longueur d’onde, bref que les questions soulevées par Socrate se révèle cacher des complexités insoupçonnées et que l’interlocuteur finit par se sentir perdu, ou en tout cas mal à l’aise, au point que souvent il recule et finit par «jeter l’éponge». / Une telle manières de conduire l’entretient (celle qui constitue la deuxième partie de l’échange) a quelque chose d’asphyxiant (Il s’agit bien de quelque chose d’asphyxiant, j’y insiste, et non d’anesthésiant comme on l’a dit parfois. Voir sur ce point mon ouvrage: L. Rossetti, dialogue socratique, «Encre marine», Paris, Les Belles Lettres, 2011, p.241.), ce qui revient à dire que le dialogue, ainsi conduit, n’est que fort peu dialogique, n’est plus authentiquement dialogique ou, tout le moins, que se dessine une différence de taille entre l’attitude amicale du début de l’échange et les modalités passablement agressives dont je viens de parler. Le maître admirable semble se transformer en un maître peu soucieux d’égalité dans l’échange, un maître qui certes n’enseigne pas, mais qui enferme son interlocuteur dans une ou des difficultés que ce dernier n’est pas en mesure de surmonter, du moins pas immédiatement. Kohan observe finalement qui se Socrate procédait bien ainsi et qu’il conduisait ses entretiens de la sorte, ne faut-il pas à tout le moins en conclure que ledit Socrate fut un Janus bifrons, aussi admirable qu’insupportable ?

Extrait : Cette interprétation du rôle des émotions permet de penser la philosophie comme un mode de vie, comme une pratique visant à la transformation et à l’amélioration à la fois du philosophe et de son contexte de vie, grâce non seulement à des « outils pour penser » mais aussi à « outils pour ressentir ». (…) C’est pour ces raisons que j’expérimente depuis quelques années une forme spécifique de dialogue socratique, que je définis comme « intégrale ». Le dialogue socratique contemporain devrait assumer une vision intégrale de la pratique philosophique, selon laquelle les émotions ne sont pas seulement considérées comme l’antithèse de la rationalité mais comme des éléments constitutifs de l’être humain, travaillant constamment avec la raison dans les divers processus de recherche.

Le contenu du livre m’a plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde 3½ étoiles sur cinq


14. La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, 2004 – La table ronde

Quatrième de couverture : « Lou Marinoff est un indispensable compagnon de voyage. Toujours enchanteur, toujours téméraire, c’est un éveilleur. » Paulo Coelho. / « Grâce à Lou Marinoff, la philosophie vient à votre aide. Une thérapie et une cure d’intelligence pour tous ceux et celles qui vont bien ou mal mais veulent vivre mieux. » Newsweek.

Comment puis-je connaître le bonheur? Vaincre le malaise? Être juste? Équilibrer la raison et la passion? Comment puis-je changer? Telles sont les questions qui agitent notre existence quotidienne. Telles sont aussi les questions auxquelles répondent les grands philosophes. Car la philosophie est avant tout une voie personnelle, une autre manière de vivre toutes nos expériences, les plus extraordinaires comme les plus banales. À travers des siècles de sagesse, avec Lou Marinoff, prenez Épicure, Descartes, Nietzsche, Freud et les autres comme conseillers. Grâce à des citations pertinentes, des commentaires éclairants, des cas concrets, des exercices pratiques, apprenez à vous redécouvrir, à vous reconstruire, à vous réaliser. Et à vous épanouir. Car, pour nous aussi, changer commence aujourd’hui.

Extrait : Mais si vous avez juste besoin de parler à quelqu’un de votre situation, afin de lui trouver un sens, ou de distinguer les multiples significations qu’elle revêt — en terme de valeur et de but — le philosophe pourrait bien, dans ce cas, être la personne qu’il vous faut. Dans le mondes Anciens, et tout au long de l’histoire, les philosophes ont été ouverts au traitement des maladies de l’existence; pourtant, dans le monde actuel, ils se montrent incroyablement inaccessibles, et peu concernés par ces problèmes. Il manque aux gens le type de conseil que le philosophe peut prodiguer, la diversité des perspectives qu’il peu proposer. Les dix dernières années, on a vu ainsi la philosophie pratique accomplir un retour impérieux. Des philosophes se sont affirmés en tant que consultant auprès de personnes privées, de groupes ou d’associations. Certains d’entre eux forment désormais des élèves à la philosophie pratique, en complément, du rôle de professeur qu’ils jouent à l’université ou au collège.

Le contenu du livre m’a beaucoup plus.
Je l’ai lu avec un grand intérêt.
Je vous en recommande la lecture.
Je lui accorde 5 étoiles sur cinq


Conclusion

  • Témoignage personnel

Période de questions