
Article # 64
J’AI LU POUR VOUS
Apocalypse cognitive
La face obscure de notre cerveau
Gérald Bronner
Prix Aujourd’hui
Prix étudiant du Livre Politique – LCP
Grand prix BFM Business du livre éco
Presses Universitaires de France (PUF)
2021


Apocalypse cognitive
La face obscure de notre cerveau
Gérald Bronner
Essai
Presses Universitaires de France (PUF)
Avant-propos subjectif. Une époque formidable
Première partie : Le plus précieux de tous les trésors
- Les êtres humains libérés
- Une autre histoire de l’humanité
- 11 mai 1997
- La guerre éclair des ordinateurs
- Externalisation
- Un trésor inestimable
- Jusqu’ici, tout va bien
- À dormir debout
- Lorsque tu regardes ton écran, ton écran te regard
Deuxième partie : Tant de cerveaux disponibles !
- Un « effet cocktail » mondial
- Cacher ce sein
- La peur au ventre
- La lutte des clashs
- Vous ne devinerez jamais de quoi ce chapitre va vous parler
- Self sévices
- Révélation
- Éditorialiser le monde
- La vérité ne se défend pas toute seule
Troisième partie : L’avenir ne dure pas si longtemps
- La tête effroyable
- Le goût des nôtres
- L’homme dénaturé
- Le prix à payer
- Mensonge privé, vérité publique
- Les néo-populismes
- La bataille des récits
Conclusion. La lutte finale
Bibliographie
Remerciements
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Texte à l’endos du livre
La situation est inédite. Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons disposé d’autant d’informations et jamais nous n’avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l’humanité. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d’informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du « marché cognitif » qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l’envoûtement des écrans et s’abandonnent aux mille visages de la déraison.
Victime d’un pillage en règle, notre esprit est au cœur d’un enjeu dont dépend notre avenir. Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l’humanité. L’heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné ? De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d’échapper à ce qu’il faut bien appeler une menace civilisationnelle.
C’est le récit de cet enjeu historique que propose le nouveau livre événement de Gérald Bronner.
Source : Presses Universtitaires de France (PUF).
Au sujet de l’auteur

Gérald Bronner est professeur de sociologie à l’Université de Paris, membre de l’Académie des technologies et de l’Académie nationale de médecine. Il a publié plusieurs ouvrages couronnés par de nombreux prix. Son dernier ouvrage paru est Cabinet de curiosités sociales (collection « Quadrige », Puf, 2020). Source : Presses Universtitaires de France (PUF).
Page dédiée à Gérald Bronner sur Wikipédia
Apocalypse cognitive
La face obscure de notre cerveau
Gérald Bronner
Essai
Presses Universitaires de France (PUF)
Groupe d’Etude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne
Association française pour l’information scientifique (Afis)
Gérald Bronner sur ResearchGate
Gérald Bronner sur radiofrance
Vidéo de présentation de Gérald Bronner, Président du Conseil Scientifique de la Fondation Descartes
Revue de presse
Gérald Bronner, le mousquetaire de la raison Les échos
Gérald Bronner: «Je redoute un affaissement civilisationnel», Le Temps
Gérald Bronner : « Les origines, ou le mystère de l’identité », atlantico
Bronner, G. (2021). Apocalypse cognitive. Presses universitaires de France
Analyse du livre « Apocalypse cognitive » de Gérald Bronner, TF1info
ENTRETIEN. « Le numérique trouble nos démocraties », Ouest France
Gérald Bronner : « Notre temps de cerveau disponible est un bien commun », archIMAG
L’impact des réseaux sociaux sur nos vies : une apocalypse cognitive, EXRFI Canal
Du même auteur
Déchéance de rationalité. Les tribulations d’un homme de progrès dans un monde devenu fou, Grasset, 2019
Cabinet de curiosités sociales, 2018, rééd. « Quadrige », 2020
Le Danger sociologique, avec Étienne Géhin, 2017
La Pensée extrême. Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques, 1e éd. Denoël, 2009, European Amalfi Prize for Sociology and Social Sciences 2010, 2e éd. Puf, 2016
La Planète des hommes. Réenchanter le risque, 2014, accessit au prix Risques 2015
La Démocratie des crédules, 2013, prix Adrien-Duvand de l’Académie des Sciences morales et politiques, prix Procope des Lumières, prix Sophie-Barluet du Centre national du Livre, prix de l’Union rationaliste, prix de La Revue des deux mondes
The Future of Collective Beliefs, Oxford, Bardwell Press, 2011
L’Inquiétant Principe de précaution, avec Étienne Géhin, 2010, rééd. « Quadrige », 2014
L’Empire de l’erreur. Éléments de sociologie cognitive, 2007
L’Empire des croyances, 2003, prix Adrien Duvand, rééd. « Quadrige », 2018
L’Incertitude, « Que sais-je ? », 1997
Source : Presses Universtitaires de France (PUF).
Mon rapport de lecture du livre
Apocalypse cognitive
La face obscure de notre cerveau
Gérald Bronner
Essai
Presses Universitaires de France (PUF)
J’ai acheté le livre « Apocalypse cognitive » en raison de son titre. À mon humble avis, la philosophie doit s’intéresser à tout ce qui, de près ou de loin, concerne la cognition :
- Philosophie – Faculté, acte de connaître.
- Physiologie – Processus par lequel un organisme acquiert la conscience des évènements et objets de son environnement.
Source : Le Robert, Dico en ligne.
bien connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des »virus cognitifs », une »réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.
Voilà donc pourquoi le sociologue Gérald Bronner a attiré mon attention avec le titre de son essai « Apocalypse cognitive ». Notez qu’il s’agit bel et bien d’un livre de sociologie et non pas de philosophie. Inclure un livre d’une autre discipline que la philosophie à la liste de lecture de cet Observatoire francophone de la philosophie peut paraître incongru au premier abord. J’ai déjà plaidé pour une approche interdisciplinaire au sein des Nouvelles Pratiques Philosophie (NPP) [1] [2]. Le philosophe consultant consacre beaucoup de temps à la connaissance et l’analyse des philosophies et des philosophes. Mais il ne peut pas s’enfermer uniquement dans sa propre discipline car il importe de bien connaître le contexte, c’est-à-dire la société et la culture, bref la civilisation dans laquelle son client se trouve sous influence. La sociologie est toute désignée pour l’aide dans sa compréhension du monde de son client.
Et si une « Apocalypse cognitive » est en cours, tous les philosophes, y compris les consultants et les praticiens, doivent en être informés afin d’en tenir compte.
Apocalypse : fin du monde ou révélation ?
(XIIe siècle)[1] Du latin apocalypsis (« révélation »), lui-même emprunté au grec ancien ἀποκάλυψις, apokálupsis (« dévoilement, révélation »). Source : Wiktionnaire – Le dictionnaire libre.
[1] TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé,
Le sociologue Gérald Bronner opte pour « révélation » par opposition à « catastrophe » ou « fin du monde ». Parlant de la Bible chrétienne et plus spécifiquement du texte « Apocalypse », il écrit :
Il s’agit donc d’un récit de fin du monde. C’est pour cette raison sans doute que le terme « apocalypse » est devenu aujourd’hui synonyme de « catastrophe ». Pourtant, à l’origine, le terme vient du latin apocalypsis qui signifie « révélation ». Ce terme est lui-même originaire du grec ἀποκάλυψις, qui indique l’action de découvrir, c’est-à-dire de dévoiler une vérité auparavant cachée.
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Chapitre 2 – Temps de cerveaux disponible !, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, p. 190.
Cette précision faite, Gérald Bronner nous parle de la révélation qu’il a eue à l’examen de l’utilisation de notre temps de cerveau, de notre attention, notamment depuis l’arrivée de l’internet ayant engendrée une dérégulation du marché cognitif :
D’entre tous les faits qui caractérisent cette période passionnante et inquiétante, je retiens que les vingt premières années du XXe siècle on instauré une dérégulation massive du marché cognitif que l’on peut également appeler le marché des idées. Celle-ci se laisse appréhender, d’une part, par la masse cyclopéenne et inédite dans l’histoire de l’humanité des informations disponibles et, d’autre part, par le fait que chacun peut verser sa représentation du monde dans cet océan. Cette situation a affaibli le rôle des gate keepers traditionnels (journalistes, experts académiques… toute personne considéré comme légitime socialement à participer au débat public) qui exerçaient une fonction de régulation sur ce marché. Ce fait sociologique majeur a toutes sortes de conséquences mais la plus évidente est que l’on assiste à une concurrence généralisée de tous les modèles intellectuels (des plus frustes au plus sophistiqués) qui prétendent décrire le monde. Aujourd’hui, quelqu’un qui détient un compte sur un réseau social peut directement apporter la contradiction, sur la question des vaccins par exemple, à un professeur de l’Académie nationale de médecine. Le premier peut même se targuer d’une audience plus nombreuse que le second.
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Avant-propos subjectif, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, pp. 12-13.
Gérald Bronner s’inquiète, à juste titre, de l’usage que nous faisons de notre temps de cerveau « dans cette lutte finale pour l’attention », notre attention, celle que l’on accorde ici et là sur internet, notamment aux réseaux sociaux.
(…) Il se trouve, et c’est là un autre aspect significatif de l’histoire en train de se faire, que ce temps de cerveau disponible n’a jamais été aussi important.
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Avant-propos subjectif, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, p. 21.
Nous savons tous, y compris les usagers eux-mêmes, que le temps accordé au téléphone cellulaire, à la tablette et à l’ordinateur dépasse largement tout ce que nous avons vue avec la presse écrite, la radio et la télévision. Des gens sont morts de cette addiction parce qu’ils ne regardaient pas où ils mettaient leurs pieds tout absorbés qu’ils étaient par leur téléphone cellulaire. Il en va de même quant à utilisation du téléphone cellulaire au volant.
REVUE DE PRESSE
Décès à Saint-Alexandre : le cellulaire parmi les causes
L’accident ayant causé le décès de Florilda Castonguay le 29 novembre à Saint-Alexandre-de-Kamouraska aurait été causé notamment par une distraction du conducteur par un téléphone cellulaire, a conclu la coroner Renée Roussel. Cette dernière recommande d’ailleurs une législation encore plus sévère pour venir à bout de ce fléau.
PAQUIN, Marc-Antoine, infodimanche.com, 27 juillet 2016
Accident mortel: «Lâche ton téléphone quand tu conduis»
Une distraction liée au cellulaire au volant a causé le décès d’un automobiliste sur le pont de l’Île-d’Orléans en 2019
Bien qu’aucune accusation ne sera portée contre le conducteur fautif, le coroner est formel: le décès d’un père de famille sur le pont de l’Île-d’Orléans, en janvier 2019, a été causé par une distraction liée au cellulaire au volant.
SAILLANT, Nicolas, Le Journal de Québec, 20 juillet 2020
Québec: au moins 17 décès reliés au cellulaire
Même si le téléphone cellulaire ne tue pas autant que l’alcool au volant ou la vitesse excessive, plusieurs décès survenus sur les routes du Québec ont été attribués à son utilisation par des automobilistes.
Justine Mercie, Le Droit, 28 mars 2008
Alerte aux «smombies», ces zombies du smartphone qui s’exposent à des accidents
Une étude que nous dévoilons alerte sur l’augmentation inquiétante du nombre de ces piétons trop captivés par leur smartphone et dont le manque d’attention est un facteur de risque d’accident.
RENOU, Aymeric, Le Parisien, 23 avril 2019
Regarder son smartphone en marchant est dangereux, il a fallu une étude pour le prouver
Des chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud ont découvert que les personnes qui lisent ou envoient des textes en marchant s’exposent à de plus gros risques pour leur santé que les piétons lambda.
NIRINA, Andry Nirina, Phonandroid.com, 9 août 2023
C’est à la foi fou et tragique cette captation addictive de notre temps de cerveau, plus spécifiquement, notre attention, par les téléphones cellulaires qui met notre vie en péril.
Le sociologue Gérald Bronner met en évidence ce que cette addiction révèle de nous-mêmes, une addiction rendu possible par la dérégulation du marché cognitifs. Plus abondantes que jamais par le passé, les eaux d’irrigation (informations, commentaires, opinions…) ne suivent plus les canaux creusés jadis (presse écrite, radio, télévision, livres); elle inondent tout le champs de plusieurs mètres de haut.
Cette dérégulation a pour conséquence de fluidifier sur bien des sujets la rencontre entre une offre et une demande, et ce, en particulier sur le marché cognitif. Cette coïncidence entre l’une et l’autre ne fait apparaître ni plus ni moins que les grands invariants de l’espèce. La révélation est donc celle de ce que j’appelle une anthropologie non naïve ou, si l’on veut, réaliste. Le fait que notre cerveau soit attentif à toute information égocentrée,, agonistique, liée à la sexualité ou à la peur, par exemple, dessine la silhouette d’un Homo sapiens bien réel. La dérégulation du marché cognitif fait aboutir en actes ce qui n’existait que sous le forme de potentialité. Sur le temps long de l’histoire, cette potentialité a été contrariée par toutes formes de régulation ou d’incommodités : censure, interdits religieux, obstacles géographiques, limites informationnelles, paternalisme plus ou moins bienveillant… Aujourd’hui, par l’entremise de la dérégulation du marché cognitif, l’offre et la demande s’entrelacent pour le meilleur et pour le pire, et nous contraignent à scruter une image réaliste de nous-mêmes.
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Chapitre 2 – Temps de cerveaux disponible !, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, pp. 191-192.
Tous ces dispositifs aboutissent à un progrès spectaculaire de notre disponibilité mentale au cours du temps. L’humanité s’est peut à peu affranchie de contraintes qui la rendait peu disponible à l’usage de certaines de ses fonctions cognitives supérieures. Cette histoire du temps de cerveau libéré est une autre façon de penser notre histoire commune. Nos prédécesseurs ont beaucoup rêvé de ce moment que nous sommes en train de vivre. Mais avaient-ils vu que ce rêve pourrait se transformer en cauchemar ?
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Chapitre 1 – Le plus précieux de tous les trésors, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, p. 33.
La lecture de « Apocalypse cognitive » de Gérald Bronner plaira beaucoup aux analytiques dont l’ampleur des besoins en informations détaillées se distinguent des autres. Le sociologue appuie toujours ses observations sur des références, dont plusieurs études tirées du domaine de la psychologie et des neurosciences. Au fil des pages, ont a l’impression de visionner un documentaire.
(…) À Tel Aviv, par exemple, certains carrefours sont équipés d’avertissement lumineux qui se situent au sol pour que les « smombies » puissent les apercevoir. On fait de même à Séoul mais en y ajoutant un capteur radar et une caméra thermique qui fait clignoter des feux sur la chaussée à l’approche d’un véhicule. Comble de l’interpénétration des mondes, une application pour smartphone offre également de vous avertir des risques qui peuvent survenir sur votre chemin lorsque vous parcourez la ville la tête inclinée vers le sol. (…)
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Chapitre 1 – Le plus précieux de tous les trésors, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, p. 84.
Et si nos téléphones cellulaires, nos tablettes et nos ordinateurs aspirent toutes nos ressources intellectuelles en s’accaparant de toute notre attention, le temps qu’ils nous reste pour réfléchir et créer librement diminuent énormément. Notre tolérance à l’ennui et au silence, indispensable à notre créativité, meurt peu à peu, sans tambour ni trompette. Or, comme nous le rappelle le sociologue Gérald Bronner :
Les risques qui pèsent sur notre vie commune sont patents : le dérèglement climatique, l’épuisement progressif de nos ressources, notre capacité à nous autodétruire par les armes, les symptômes les plus inquiétants de ce que j’ai appelé l’apocalypse cognitive et bien d’autres dangers que nous ne voyons pas encore. On peut donc imaginer qu’il existe un plafond civilisationnel mais rien ne ne nous contraint ;a croire qu’il est indépassable. Notre situation a quelque chose d’inédit.
Nous sommes, par exemple, la seule civilisation connue à avoir commencé cette exploration ou à s’être dotée d’institutions internationales pour gérer les conflits mondiaux ou encore les questions de santé. Nous avons donc une responsabilité particulière de ne pas nous effondrer. Or, quelle que soit la lecture que l’on peut avoir de la valeur de L dans l’équation de Drake, un consensus prend corps clairement : le dépassement de ce plafond civilisationnel ne pourra venir que de nos ressources intellectuelles, c’est-à-dire de notre capacité à concevoir une ingénierie de l’intelligence collective qui nous permette de dépasser les limites de nos cerveaux individuels. Les institutions sociales nous en donnent de nombreux exemples. Par conséquent, la chose est loin d’être impossible mais, à mesure que la société se mondialise, elle nécessite des efforts de régulation surhumains, au sens propre. On peut faire le pari que cet obstacle peut être franchi, mais il est évident qu’il ne peut l’être qu’en puisant dans cette ressource inestimable de notre temps de cerveaux disponible. C’est pourquoi il est le plus précieux de tous les trésors.
BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Conclusion – La lutte finale, Presses Universitaires du France (PUF), 2021, pp. 335-336.
Nos outils numériques libèrent tout autant qu’ils accaparent le temps de cerveau et l’attention dont nous avons besoin pour assurer un avenir à l’Homme sur cette planète. Il ne s’agit pas de culpabiliser chaque individu de notre espèce face au futur partagé par l’ensemble de la collectivité. Cela ne servirait à rien.
En revanche, la philosophie – AMOUR DE LA SAGESSE – a tout le potentiel utile pour participer au développement non seulement d’une conscience personnelle mais aussi d’une conscience de l’appartenance à la collectivité des Hommes par l’universalité de cognition. Nos actes ont des conséquences sur nous et sur les autres dans une interactivité interpersonnelle à revigorer.
Le philosophe consultant ou praticien dépasse largement la réflexion et le conseil personnalisés en ce qu’il offre un mode de vie affranchi de nos servitudes et de nos addictions face à l’emprise numérique sur notre temps de cerveau et notre attention.
Note encore plus personnelles
Évidemment, il n’y a pas qu’une seule civilisation en action sur notre Terre malgré la mondialisation. Il me faut distinguer « mondialisation » et « universalisation ». Si les hommes de toutes la Terre peuvent se servir d’un marteau pour construire leurs habitations, ils n’évoluent pas tous dans la même civilisation. Ils ne partagent pas tous la même histoire et la même culture. Chaque langue fomente une manière de pensée unique, différentes des autres. Et il en va de même de la vision du monde, différente d’une société à l’autre.
Aussi, «internationale » ne signifie pas « universel ». On peut rêver d’une convergence urgente pour assurer le futur de l’homme sur la Terre, d’une mise en commun de tous les moyens au service d’un but commun supérieur, bref être optimiste. On peut affirmer haut et forts pour nous en convaincre que « Le numérique est un saut de civilisation qui imposera un partage coopératif de la connaissance » mais rien n’est moins certain. La disponibilité de la connaissance a certes jouée un rôle déterminant au fil de l’histoire de l’Homme mais est-ce que nous nous intéressons avec toute l’attention nécessaire pour en tirer profit et « sauver le monde » ? La réponse à cette question est un « NON » retentissant. Même gratuite, la connaissance cède le pas aux opinions (jugements) et aux croyances.
Si l’Homme est un animal social, c’est-à-dire qui se construit avec l’autre et non pas indépendamment de l’autre, ce qui permet à une civilisation de naître et de se développer, l’individualisme s’immisce dans la survie de soi devenue indépendance de l’autre. « Sauver sa peau » dit-on. Bien sûr, on questionnera : « À quoi sert de sauver ta peau sur tu te retrouves le seul homme survivant sur la Terre ? » La réponse ne vient pas aisément. Elle demande du temps de cerveau.
Le sociologue Gérald Bronner parle de la peur dans son livre « Apocalypse cognitive » comme l’un des facteurs du succès du populisme. Est-ce que cette peur nous mobilisera suffisamment lorsque les changements climatiques ne seront plus supportables et irréversibles ? La peur, soutient monsieur Bronner, donne lieu à une acceptation ou plutôt une demande d’autoritarisme semblable à celle promise par les politiciens populistes. Je résume : plus nous avons peur, plus nous sommes en faveur d’une autorité forte à qui on demande d’éliminer tout ce qui nous fait peur.
Jusqu’à quel point nous sommes prêts à payer le prix d’une plus grande autorité sur nous, nos institutions, notre économie… sur notre mode de vie pour « sauver le monde » ?
Dans ma jeunesse, on entendait parler d’un « gouvernement mondial » qui imposerait à tous une seule et unique vision de soi et du monde. L’Organisation des Nations-Unies (ONU) est né d’un désir de préserver la paix acquise à la fin de la deuxième Guerre mondiale. Faudra-t-il qu’une guerre mondiale face rage pour que la demande pour la paix se traduise par un gouvernement mondial ? Et est-ce qu’un tel gouvernement serait à la hauteur des aspirations de chacun des peuples de la Terre ? Je ne crois pas.
Je ne partage pas l’optimisme des uns et des autres face à la survie de l’Homme confronté à des changements climatiques devenus irréversibles.
Selon Darwin, seuls les plus forts survivent en s’adaptant. Pourquoi en serait-il autrement pour cet homme qui marche tête baissée vers le sol en regardant son téléphone cellulaire et diminué d’autant dans sa capacité d’adaptation pendant que le monde s’écroule autour de lui ?
Il nous faut lever la tête droit devant soi pour affronter un problème. Et pour y parvenir, il faut mobiliser tous geôliers de notre attention qui, dans leurs laboratoires, préparent l’avenir de l’humanité et des civilisations.
* * * *
Je vous recommande la lecture du livre CONTRE LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL de Thierry Jobard chez les Édition Rue de l’échiquier paru en 2021. J’accorde à ce livre quatre étoiles sur cinq.

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Articles du dossier
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.
Article # 32 – Les émotions en philothérapie
J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.
Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois
Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer
Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation
Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.
Article # 35 – La lumière entre par les failles
Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».
Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie
Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.
Article # 37 – L’impossible pleine conscience
Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.
Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»
Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».
Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société
Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.
Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale
Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.
Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie
Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.
Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.
Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.
Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?
Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».
Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob
Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.
Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007
Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.
Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017
La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.
Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000
Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.
Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?
À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…
Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel
Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.
Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell
Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.
Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel
Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.
Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité
Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».
Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022
J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.
Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance
Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.
Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance
La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.
Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?
La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.
Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique
Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.
Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.
Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?
Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.
Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »
En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.
Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)
“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?
Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021
J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.
Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021
Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très bien connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des »virus cognitifs », une »réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.
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