Article # 4 – Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 4

Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Ma lecture

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie» de Jean-Eudes Arnoux aux Éditions Favre.

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Sur le divan d’un philosophe

La consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie

Jean-Eudes Arnoux

Éditions Favre


  • Version livre papier
  • 19 €
  • Format 13 x 23.5cm
  • 160 pages
  • noir/blanc
  • Couverture souple
  • Parution : 15 octobre 2013
  • ISBN 978-2-8289-1373-1

Présentation par l’éditeur

La philosophie, une discipline rébarbative d’intellos réservée aux auditoires de l’université? Et si au contraire elle pouvait vous apporter les réponses que vous cherchez? C’est le pari de Jean-Eudes Arnoux, philosophe qui, sans se prétendre thérapeute, propose à ceux qui viennent le voir de les aider dans leurs questionnements existentiels. La consultation philosophique se présente comme une alternative originale à d’autres types de coachings ou de psychothérapies et s’adresse aux particuliers mais aussi aux entreprises ou institutions. Une pratique au succès grandissant, qui a pour but de mieux se connaître, gagner en liberté, y voir plus clair, changer de perspective, trouver un sens à ses interrogations en allant puiser dans les sagesses anciennes et récentes. Avec de nombreux cas pratiques et exemples.


Au sujet de l’auteur

Jean-Eudes Arnoux

Après avoir étudié la philosophie à Grenoble jusqu’à l’obtention d’une maîtrise puis d’un DEA d’histoire et de philosophie sur les échanges culturels internationaux, j’ai enseigné la philosophie, en France pendant deux ans, et dès 1992, en Suisse, à Lausanne, avant de devenir doyen des classes gymnasiales dans un établissement privé réputé.

J’ai ouvert en 2013 un cabinet de consultation philosophique, qui trouve une nouvelle forme d’expression dans Philocité.

Ouvert aux différentes formes d’accompagnement, j’ai acquis de fait une compétence plus particulière dans le domaine de la consultation individuelle, de l’animation d’ateliers auprès des enfants, plus particulièrement à l’école Vivalys depuis 2015 (Classes de 3 à 5 P).

J’anime aussi des formations auprès des clowns intervenant en soins palliatifs pour adultes. Ce qui m’a permis de mettre en place des modules questionnant l’éthique et l’humain : la vulnérabilité, la signification humaine du clown, la valeur du rire…

Publication:

Sur le divan d’un philosophe aux éditions Favre. En commande auprès de l’éditeur.

Source : PHILOCITÉ – Association Romande de Philosophes Praticien-e-s, 2020.

Voir aussi : Page de l’auteur sur LinkedIn.


Table des matières

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EXTRAIT

Introduction

Ce livre a comme sujet d’étude la consultation philosophique. Cette pratique de la philosophie est apparue en 1981. Elle est donc plus ancienne que les cafés philo des années 90. Elle est aussi moins connue, moins médiatisée, plus confidentielle. Cela tient en partie à sa modalité. Elle est un dialogue entre deux personnes : le consultant-philosophe et la personne qui le sollicite pour penser un sujet qui revêt de l’importance pour elle, pour s’exercer à l’exigence de la réflexion philosophique sous forme de dialogue ou pour penser sa vie afin de mieux se connaître et de gagner en lucidité et en liberté.

Quatre parties structurent le livre. La première partie est une présentation de la consultation philosophique et se termine par une définition de cette pratique. La deuxième partie explore les conditions sociales qui ont rendu possible la naissance de cette pratique. La troisième partie situe la consultation philosophique au sein de l’activité philosophique. En quoi, cette pratique est aussi une des manières de faire de la philosophie. La quatrième partie expose le style des consultations philosophiques menées jusqu’à ce jour en privilégiant la diversité qu’elles couvrent et les différents questionnements abordés.

Ce livre s’adresse à deux publics : celui des professionnels de la philosophie et celui plus large des personnes qui seraient intéressées par une telle démarche.

Du premier public dont je suis issu, mon intention est de lui faire connaître cette pratique encore méconnue par lui et de lui donner des arguments qui le convainquent de la qualité philosophique de cette démarche. J’ai conscience des réticences que ces arguments rencontreront parfois, voire du rejet qu’ils susciteront. Mais dans l’ensemble je fais confiance aux lecteurs nourris de philosophie, à leur goût pour la nouveauté en philosophie et à leur plaisir de la conversation philosophique. La philosophie est née avec la parole critique en Grèce au VIe siècle avant J.-C. Elle est philologue (ami du discours). Ainsi, la philosophie renoue avec sa tradition orale dans la pratique de la consultation philosophique. Cette pratique ose aussi une présence de la philosophie dans le secteur de la consultation. Aujourd’hui, un individu se rend chez son médecin, chez son psy, chez son coach pour parler de lui. Il cherche auprès de ce professionnel une réponse aux questions qu’il se pose. Ses questions s’articulent autour du vécu de l’individu. En parlant de lui, l’individu pose la question du sens de ce qu’il fait, de ce qu’il est. La philosophie aurait tort de ne pas proposer son aide sous prétexte qu’elle perdrait son âme ou qu’elle compromettrait la rigueur académique de ses analyses en se mettant au service de l’individu (et de l’individuel).

Au second public, au public élargi, celui du plus grand nombre, mon intention a été d’employer un langage compréhensible, le plus clair possible afin d’être compris par tous. Je me suis efforcé d’éviter les travers d’un langage trop technique. J’espère que ce livre éveillera auprès du lecteur la curiosité, le goût pour la réflexion et l’amènera au questionnement philosophique de l’existence. Je l’invite à considérer ce livre comme un voyage. Pour celui qui serait méfiant envers le monde des idées – trop générales par nature – je lui conseille de commencer par la dernière partie. Il y est question des différentes consultations philosophiques que j’ai menées. Ensuite, de continuer par l’ordre logique qui est celui du livre. Il se donnera alors les moyens de mieux connaître les enjeux sociaux et disciplinaires de cette démarche parfois surprenante.

ARNOUX, Jeau-Eudes, Introduction, SUR LE DIVAN D’UN PHILOSOPHE, Éditions Favre, 2013, pp. 5-7


MES COMMENTAIRES

Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

 4 étoiles sur 5

J’accorde à ce livre 4 étoiles sur 5. Je l’ai lu avec un grand intérêt et je vous en recommande la lecture si vous désirez découvrir qu’est ce qui justifie la philothérapie.

En effet, à la suite de ma lecture, une impression persiste : l’auteur a voulu justifié la philothérapie auprès des milieux universitaires et de la population. L’auteur laisse entendre que la philothérapie fait débat, d’où le besoin de la justifier. L’auteur nous offre un plaidoyer en faveur de la philothérapie. Il faut, pour prendre plaisir à la lecture de cet essai, s’intéresser aux différentes contextes historiques et sociaux dans lesquels la philothérapie arrive à nous et se développe.

L’auteur se réfère à plusieurs sources, notamment des livres récents traitant de la philosophie, pour renforcer son propos. Cela m’a un peu agacé quoique je dois reconnaître l’importance des références dans un tel essai. Qu’un auteur se réfère à tel ou tel auteur et ses ouvrages va de soi dans un tel essai. Jean-Eudes Arnoux accorde une si grande place à ces référence que je me suis demandé si son propre propos ne passait au second plan. Une chose est certaine : l’auteur nous renseigne très bien sur les influences de son approche de la philosophie et de la philothérapie.

L’auteur a divisé son essai en quatre grandes parties :

  1. La consultation philosophique;
  2. Les mutations de l’occident depuis les années 1960-1970;
  3. Les vies de la philosophie;
  4. Exemples de consultations philosophiques.

Les personne qui sollicitent mon aide et mes commentaires s’inscrivent dans cette attente de mieux se connaître elles-mêmes. À la différence de certaines approches psychologiques ou psychothérapeutique, le souci de soi n’est pas centré sur la simple individualité mais sur cette tension entre sa propre idiosyncrasie et son appartenance à la condition humaine.

ARNOUX, Jeau-Eudes, Chapitre 1 – Les publics de la consultation philosophique et leurs attentes, SUR LE DIVAN D’UN PHILOSOPHE, Éditions Favre, 2013, p. 19

Pour votre information, on trouve la définition suivante de l’idiosyncrasie dans LE LAROUSSE : «Manière d’être particulière à chaque individu qui l’amène à avoir tel type de réaction, de comportement qui lui est propre.» On trouve aussi cette définition dans WIKIPÉDIA sous le thème idiosyncrasie et au sous-titre Philosophie : « L’idiosyncrasie est un ensemble de particularités et de traits de caractères propres à chaque individu, qui représente ce qu’il est en tant qu’être conscient, ce qui définit son ontologie. C’est un concept particulièrement associé à Nietzsche. »


Les autres articles de ce dossier témoignent mon intérêt pour une nette distinction entre psychothérapie et consultation philosophique. J’ai donc aimé le chapitre 3 « Définition de la consultation philosophique » et plus spécifiquement le sous-titre « Consultation philosophique et psychothérapie ».

La consultation philosophique et la psychothérapie sont deux pratiques qui ne se confondent pas, au même titre que la psychologie et la philosophie qui sont deux discours différents sur l’homme. La psychologie – en dépit de son problème d’unité – développe un discours sur l’homme à partir d’un domaine spécifique de son identité : son psychisme dans sa dimension mentale et affective. La philosophie – en dépit aussi du problème de son unit – est un discours qui aborde le sujet de l’homme dans sa totalité. La réflexion philosophique traite de l’homme selon la perspective de l’existence. La question qu’elle pose : que-ce qu’être un homme ? Quelle est la condition de l’homme ? Socrate inaugure d’emblée une question bien spécifique. Dans le « Connais-toi toi-même », l’appel à cette connaissance n’est pas de nature introspective au sens psychologique. (…)

ARNOUX, Jeau-Eudes, Chapitre 3 – Définition de la consultation philosophique, SUR LE DIVAN D’UN PHILOSOPHE, Éditions Favre, 2013, pp. 33-34

La quatrième et dernière partie du livre présente des « Exemples de consultations philosophiques » tirés de l’expérience de l’auteur. Elle n’arrivent à la cheville des autres exemples dont j’ai pris connaissance à la lecture d’autres livres. Mais je reconnais l’effort de l’auteur. En ce domaine, tous les efforts sont appréciés.

Le choix de mots

L’auteur Jean-Eudes Arnoux ne nomme pas sa pratique « philothérapie ». Il préfère parler de « consultation philosophique » et de « philosophe-consultant » ou « philoconsultant ». Dans le magazine « Diotime – Revue internationale de didactique de la philosophie » ( n° 62 – octobre 2014), il écrit en parlant de son approche et de son livre (le caractère gras est de nous) :

Concernant le rapport entre psychothérapie et consultation philosophique, il faut d’abord souligner la diversité des psychothérapies. Entre une thérapie cognitiviste et une analyse freudienne, la différence est notable. En dépit des différences, le psychothérapeute considère la souffrance de son patient comme relevant d’un état pathologique. Il y a en lui quelque chose de morbide. Il s’agit pour le thérapeute de soigner son patient, d’essayer de le guérir. La philosophie, dans son passé, a aussi porté un regard sur les troubles de l’homme comme relevant de la maladie. Le philosophe soignait les âmes, et le médecin les corps. Cette lecture me semble caduque aujourd’hui en philosophie. Les approches existentialistes et phénoménologiques considèrent les inquiétudes auxquelles les hommes sont exposés comme des logiques de vie. Elles sont l’expression de notre condition humaine, de sa fragilité. Le philoconsultant n’est donc pas un thérapeute, même si la pratique du dialogue porte en elle des effets thérapeutiques, c’est-à-dire des effets permettant à la personne de se sentir mieux. Le philoconsultant se sert des « connaissances » philosophiques pour permettre à la personne de mieux comprendre ce qu’elle est en train de vivre.


Au vu des analyses ci-dessus, il apparait assez clairement que la consultation philosophique n’est pas plus du coaching que de la thérapie. Le coaching et la psychothérapie ont leur valeur et leur pertinence. Dans le cadre de leur pratique, l’effet recherché est souvent produit. Si elle veut garder son identité et être fidèle à ses propres raisons d’être, la consultation philosophique ne doit pas viser à faire du coaching ou à jouer au thérapeute. La consultation philosophique est une pratique dialogique qui inscrit le questionnement retenu dans une rationalité intellectuelle inséparable de son déploiement éthique propre à la nature de cette démarche.


Dans la dernière partie du livre, je donne à voir différentes situations de consultation philosophique touchant le domaine de la vie privée comme celui du monde du travail. L’intérêt de ces situations est de donner à voir concrètement au lecteur que la consultation philosophique n’est pas du coaching ou de la thérapie, mais une façon vivante de produire de la réflexion philosophique à partir de l’examen d’une situation de vie.


SOURCE : ARNOUX, Jean-Eudes, Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie, Diotime, n° 62, octobre 2014 (Voir en ligne).

Le choix du mot « divan » dans le titre du livre trouve une explication dans ce même article. Jean-Eudes Arnoux écrit : « Répondant à une proposition de l’éditeur suisse Pierre-Marcel Favre, j’ai écrit le livre dont le titre ci-dessus est un clin d’œil malicieux et ironique à l’égard de la pratique du divan.  ». On sait que cette pratique du divan est l’apanage des psychologues et des psychiatres.

Dans le journal d’information LE RÉGIONAL (Suisse), le journaliste note : « Le philosophe se défend néanmoins de jouer le thérapeute. » (Voir en ligne)

Il n’est donc pas étonnant que la mise en scène de la philothérapie titille autant la psychologie et la psychiatrie. Le Docteur Fabrice Lorin, Psychiatre des hôpitaux, CHU de Montpellier se donne la peine de répondre à la question en titre de son article « La philosophie est-elle une thérapie ? » Il écrit (le caractère gras est de nous) :

Philosophie et thérapie ne sont pas opposables, ce sont deux activités foncièrement différentes. Il est exclu que l’une tienne lieu de l’autre. La philosophie n’a jamais guéri personne ; la philosophie ne peut pas guérir une dépression et ne peut pas remplacer un antidépresseur. A l’inverse, si on compte sur un antidépresseur pour nous dire comment vivre c’est la même erreur. La philosophie n’est pas une thérapie et elle ne guérira aucune pathologie mais comme la santé psychique ne suffit pas, comme la santé ne répond pas à des questions essentielles, comme la science ne répond pas à des questions essentielles, alors nous avons besoin de la philosophie.

SOURCE : La philosophie est-elle une thérapie?, PsychiatrieMed, Fédération Régionale de Formation Médicale Continue des Psychiatres des cliniques privées du Languedoc-Roussillon (FR PCP L-R).

Un article affublé du même titre fut publié dans le magazine Psychologies rapporte un débat entre deux agrégés de philosophie et dont voici l’introduction :

Y a-t-il chez Descartes ou Spinoza de quoi soulager nos souffrances et nous éviter d’avoir à nous allonger sur un divan ? Nous avons réuni deux agrégés de philosophie, amis et clairement opposés sur cette question. D’un côté, Ollivier Pourriol, pour qui la philosophie est un outil de formation quotidien qui peut suffire; de l’autre, Charles Pépin, convaincu du pouvoir supérieur de la psychanalyse face au mal-être.

SOURCE : GANNAC,Anne Laure, La philosophie est-elle une thérapie ? Psychologies, 6 novembre 2009.

Bref, il y a non seulement un débat entre philosophes et psychologues et psychiatres mais aussi entre les philosophes.

C’est la notion de « thérapie » qui cause problème, en raison de sa définition et ses usages par la médecine. Le magasine Psychologies la définit en ces mots :

Définition du mot Thérapie

Méthode curative

La thérapie est un moyen de prévenir, traiter, soigner ou soulager une maladie. Il existe un grand nombre de thérapies. Certaines agissent uniquement sur le psychisme à l’exemple des psychothérapies (qui elles mêmes sont nombreuses). Certaines médecines non conventionnelles sont assimilées à des thérapies : hypnose, luminothérapie, art thérapie. Les thérapies paramédical comme la kinésithérapie. Il y a des thérapies brèves, et des thérapies longues, des thérapies individuelles ou en groupe (thérapie de couple, thérapie familiale).

SOURCE : Psychologies (Voir en ligne).

Dans ce contexte, on comprend mieux les efforts de Jean-Eudes Arnoux dans son livre «Sur le divan d’un philosophe» pour s’en tenir à l’appellation «consultation philosophique».

Nous pourrions ici argumenter longuement sur le débat à partir de l’un des aspects les plus importants de la consultation philosophie souligné à grands traits par Jean-Eudes Arnaux dans son livre : la consultation philosophique est DIALOGIQUE.

(…) Le consultant-philosophe ne donne pas un cours. Il n’enseigne pas à l’autre personne un savoir que cette dernière ignorerait. Le consultant-philosophe ne se met pas en position de supériorité. Il ne délivre aucune leçon. Il y a une modestie de sa part. Il est à l’écoute de la question de l’autre. Dans la mesure où l’autre (s’) interroge, l’interrogation ne lui appartient plus en propre. Il la partage par le dialogue. Ce qui fait de cet exercice, une démarche fondamentalement dialogique. Le consultant-philosophe a pour tâche de s’installer dans la question, d’en faire ressortir le questionnement que la sous-tend. Il se donne pour mission d’aider l’autre à la plus grande élucidation possible de la questions posée.

(…)

Cet exercice ne serait pas possible sans la condition d’égalité des interlocuteurs. Si penser est dialogique, le dialogue ne tient que par l’égalité de ceux qui le conduisent. On ne dialogue jamais vraiment avec un autre dont la position serait inférieure ou supérieure. Le dialogue pour exister doit mettre entre parenthèses l’autorité qu’une des parties pourrait avoir sur l’autre. C’est la raison pour laquelle le dialogue n’est pas un cours ni une leçon donnée ou reçue. On grandit ensemble par le dialogue, on évolue ensemble. Si l’un déserte, s’absente, le dialogue est rompu.

ARNOUX, Jeau-Eudes, Chapitre 2 – Les styles de la consultation philosophique, SUR LE DIVAN D’UN PHILOSOPHE, Éditions Favre, 2013, pp. 24-25

Le « dialogue », voilà le maître-mot de la consultation philosophique. Merci Monsieur Arnaux d’avoir éclairé en mon esprit cette évidence, le dialogue comme nécessité philosophique. Ainsi, le consultant philosophique et la personne discutent ensemble ! Le psychologue et le psychiatre écoutent davantage qu’ils ne parlent avec leurs patients. On croit que ce silence est signe de sagesse de leur part. Mais ce que nous cherchons en consultation de cet ordre, c’est une personne avec dialoguer, échanger, pour avancer. Et lorsque cette personne est un philosophe, nous sommes choyés.

Le contenu du livre m’a plus.

Je l’ai lu avec joie.

Je vous en recommande la lecture.

Je lui accorde 4 étoiles sur 5

* * * *

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

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