Article # 3 – Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

dossier-consulter-un-philosophe.01

DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 3

Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Ma lecture

Je ne suis procuré plusieurs livres traitant de la philothérapie. Je vous présente un rapport de ma lecture de ces ouvrages.

philotherapie-nathaniel-masselot-001

philotherapie-nathaniel-masselot-002

Philothérapie

Libérez-vous par la philosophie

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun – Novembre 2019


Résumé de l’éditeur

ET SI LES GRANDS PHILOSOPHES VOUS AIDAIENT À MIEUX VIVRE ?

Ai-je le droit au bonheur ? Comment apprendre à oser ? L’amitié peut-elle accepter le mensonge ? Comment développer ma confiance en moi ? Comment gérer un deuil ? Ces questions essentielles – et bien d’autres – trouvent des réponses limpides chez les philosophes, et autres grands penseurs. Nathanaël Masselot, Docteur en philosophie, le prouve avec ce premier livre de philothérapie.

Grâce à la philothérapie, Nietzsche, Platon, Spinoza, Sénèque… vous accompagnent efficacement sur le chemin du bien-être. Les pensées puissantes des grands philosophes, confrontées à nos problèmes quotidiens, sont d’une aide évidente.

La philothérapie, nouvelle voie du développement personnel.


SOMMAIRE

nathaniel-masselot-sommaire


Au sujet de l’auteur

p.nathaniel-masselot-001

Présentation de l’auteur sur sa page LinkedIn

Depuis l’obtention de mon doctorat en 2016, consacré au temps et à l’individu, je poursuis avec passion mon activité d’enseignant (principalement en lycée où j’occupe un poste de titulaire et ponctuellement en université). Depuis 2018, j’exerce également l’activité de philothérapeute, à Lille. Par ce biais, j’offre aux adultes une solution de thérapie et de développement personnel centrée autour de la philosophie existentielle : quête de soi, de sens, usage de la liberté, dans le milieu professionnel et personnel.

Source : LinkedIn.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Nathanaël Masselot est Docteur en philosophie. Il s’appuie sur les questions posées lors de ses entretiens pour puiser les forces essentielles dans la sagesse exprimée par les plus grands philosophes depuis la nuit des temps.

Source : Les Édition de l’Opportun.


Site web de l’auteur

Le cabinet de Philothérapie

La philosophie au service de notre existence (accompagnement en thérapie et développement personnel)

Tout le monde se pose des questions existentielles. Et ce n’est pas une maladie !

Depuis plus de deux ans, mon cabinet de philothérapie constitue une démarche originale, alternative aux approches existantes, qui se propose de tirer parti des questions existentielles que vous rencontrez.

Loin de remplacer les autres approches existantes, la philothérapie s’inscrit progressivement dans le paysage de la thérapie et du développement personnel car elle répond à un besoin naturel, ancré dans l’existence humaine. On peut l’exprimer de plusieurs manières : agir librement, donner du sens, se sentir bien, s’accomplir personnellement.

Avec la philosophie comme outil, j’aide les individus à répondre à leurs questions existentielles. Répondre, c’est-à-dire agir. Je les accompagne pour identifier les fondamentaux de leur existence, mieux se connaître, s’affirmer et vivre plus librement.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Présentation de la philothérapie par l’auteur

Une approche au service de votre liberté

A la manière de Platon qui voyait dans le philosophe le plus habilité à être le « médecin de l’âme », la philothérapie répond aux besoins de l’individu qui a pris conscience du caractère fondamental de la connaissance de soi. Philosophiquement, il s’agit de passer au crible les structures essentielles de notre existence individuelle. En prenant le temps de se pencher sur soi, pour appréhender son existence sous un angle philosophique, on vit différemment, plus librement.

La philothérapie s’articule ainsi autour de deux piliers : la compréhension de soi et l’action, pour les réconcilier.

Pour mieux vous présenter l’approche de la philothérapie, j’ai écrit un livre qui : vous présente le dispositif général, met en scène dix entretiens virtuels sur des thèmes existentiels majeurs (appropriez-vous les questions qui vous interpellent, méditez-les, faîtes les vivre), présente des points de doctrine philosophique et donne des conseils pour pratiquer la philothérapie.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Ma lecture

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq. Une lecture agréable et très instructive sur la pratique de la philothérapie en cabinet de consultation.

Ma lecture a comblé mes deux attentes, La première concernait la pratique elle-même de la philothérapie et son positionnement dans l’univers des aides personnelles. La deuxième visait l’application pratique de la philothérapie face à divers problèmes.

Au sujet du positionnement de la philothérapie, l’auteur nous informe dans l’introduction de son livre :

La philothérapie, une nouvelle méthode

Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous manquons cruellement d’un dispositif spécifique qui aborderait les questions de notre existence. Les possibilités quasi infinies qui nous sont proposées (développement personnel, thérapie, coaching…) nous laissent souvent dans l’embarras (quant au choix), si perplexe (devant leur nombre). En nous tournant du côté de la psychologie, des médecines alternatives, des activités fondées sur la découverte et la gestion des énergies, nous abordons des dispositifs qui, en effet, ont bien quelque chose à voir avec ce qui nous préoccupe. Mais en se focalisant sur la conscience, les mécanismes et la chimie de notre corps, ou encore la part de mystères qui entourent notre énergie vitale, ces disciplines s’interdisent de remonter à la source de l’objet fondamental qui motive leur investigation, et qui se trouve être également la raison pour laquelle nous faisons en vain appel à elles : l’existence elle-même.

Source : MASSELOT, Nathaniël, La philothérapie, Les Édition de l’Opportun, novembre 2019, pp. 11-12.

J’aime beaucoup l’idée reconnaissant à la philothérapie et à la philosophie elle-même comme ce que je nomme la « science des profondeurs », la science qui remonte à source première du problème abordé.

Nathaniël Massselot nous offre dix entretiens philosophiques, chacun mettant en scène un individu et un questionnement personnel. Chaque entretient se déroule en une ou plusieurs séances. Voir le Sommaire ci-dessous.

INTRODUCTION – Une philosophie de l’existence pour libérer notre conscience
OSER – Comment s’affirmer librement en disant « non » ?
LE BONHEUR – Comment faire son propre bonheur sans imiter les autres ?
LA VÉRITÉ – Faut-il toujours être sincère en amitié ?
LA CONFIANCE EN SOI – Comment trouver des ressources « naturellement divines » en soi-même pour se faire confiance ?
L’ADDICTION – Comment gérer l’addiction et en finir avec elle ?
LE BIEN-ÊTRE – Comment se sentir bien chez soi ?
LA MORT – Comment faire l’épreuve du deuil ?
L’AMOUR – Comment construire son couple sur une image viable de l’amour ?
L’ÉCRITURE – Écrire : une posture pour se libérer ?
LE TRAVAIL – Comment surmonter les contradictions de notre vie professionnelle et de notre existence ?
CONCLUSION – La philothérapie, une solution pour atteindre la liberté


INTRODUCTION

(Texte intégral)

Tandis que j’écris ces lignes et que vous les lisez, une chose nous unit, et non des moindres : il s’agit du sentiment de notre existence. C’est le matin, l’après-midi, le soir ou la nuit ; le temps est beau ou maussade ; nous sommes en train de savourer chaque minute qui s’écoule ou au contraire nous subissons péniblement les heures ; notre passé nous réjouit ou nous rebute ; nous courons à folles enjambées vers l’avenir ou nous l’appréhendons timidement, à tâtons. Les modulations qui affectent le cours de notre développement sont multiples, intenses, bouleversantes, parfois merveilleuses. Il est certain que tout dans nos vies n’a pas encore été accompli. Il est probable que vous ayez éprouvé l’intensité de l’existence, dans ce qu’elle a de grandiose et de misérable, parfois un peu des deux dans le même instant. Nous poursuivons nos chemins quand bien même une rupture s’immisce en nous-mêmes : nous ne nous reconnaissons plus, nous oublions qui nous étions, nous avons perdu le cap de ce que nous voulions devenir. Que ferons-nous dans cinq minutes, demain, dans trois mois ou dans cinq ans ? Sans très bien savoir pourquoi ni comment cela est possible, la conscience de notre existence nous offre des possibilités extraordinaires. C’est dans cette conscience que tout se joue. En nous le monde se déroule ; par nous il existe ; pour nous il fait sens.

Et s’il existait une approche qui permettrait d’aborder vraiment les questions liées à notre existence ? Et si ces questions n’étaient pas un problème, une anomalie, mais simplement une manifestation existentielle ? Ne pourrait-on pas alors s’emparer de cette occasion pour mieux nous comprendre ? Ne pourrait-on pas, au lieu d’espérer simplement un retour à la normale, accentuer notre existence, nous rendre davantage maîtres de celle-ci ? Ne pourrait-on pas, plutôt que redouter ce que l’existence peut nous réserver, tirer profit de ce qu’elle est fondamentalement ?

Accueillir l’existence comme question

Beaucoup de nos sentiments, questions, découvertes et problèmes sont existentiels. Suis-je capable de me libérer de la peur de la mort ? M’est-il permis d’être heureux ? Puis-je espérer partager quelque chose d’intense avec autrui ou suis-je condamné à vivre l’essentiel dans la solitude ? De telles questions sont parfaitement naturelles et légitimes. Il n’est toutefois pas facile de les accueillir, de leur donner toute leur puissance. Pourquoi cela m’arrive-t-il ? J’aime moins, l’angoisse m’envahit, le changement m’effraie, je retombe dans des travers que j’exècre. Je pourrais aussi mieux tirer profit des chances qui me sont offertes. Une simple question peut constituer une incroyable opportunité pour transformer les choses. À condition que l’on sache l’appréhender correctement et que l’on ose mettre l’existence en question, c’est-à-dire faire le pari de la nouveauté, s’exposer au vertige pour trouver des bases plus certaines que jamais, courir le risque de douter un moment avant de répondre de ses choix et de ses actes.

La philothérapie encadre cette étape transitoire qui accompagne tout effort philosophique sincère. Le type de questionnement philosophique engage fondamentalement toujours plus que moi : la philothérapie n’est pas uniquement orientée vers la découverte d’un moi profond qui serait caché dans les abîmes de chaque conscience ou de notre histoire personnelle. À la fin du XVIIIe siècle, le philosophe allemand Emmanuel Kant s’interrogeait déjà : que puis-je savoir ? que puis-je faire ? que m’est-il permis d’espérer ? Et finalement, « qu’est-ce que l’homme ? », comme un résumé ultime qui réinitialisait une question vieille de 25 siècles. En maîtrisant le questionnement philosophique, vous porterez votre regard sur vous-même en tant qu’humain, vous qui êtes pourtant un humain différent de tous les autres. Vous serez agréablement surpris•es par quelque chose qui vous dépasse, un « je ne sais quoi » que nous allons apprendre à connaître au cours de cet ouvrage.

La philothérapie, une nouvelle méthode

Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous manquons cruellement d’un dispositif spécifique qui aborderait les questions de notre existence. Les possibilités quasi infinies qui nous sont proposées (développement personnel, thérapie, coaching…) nous laissent souvent dans l’embarras (quant au choix), sinon perplexes (devant leur nombre). En nous tournant du côté de la psychologie, des médecines alternatives, des activités fondées sur la découverte et la gestion des énergies, nous abordons des dispositifs qui, en effet, ont bien quelque chose à voir avec ce qui nous préoccupe. Mais en se focalisant sur la conscience, les mécanismes et la chimie de notre corps, ou encore la part de mystères qui entourent notre énergie vitale, ces disciplines s’interdisent de remonter à la source de l’objet fondamental qui motive leur investigation, et qui se trouve être également la raison pour laquelle nous faisons en vain appel à elles : l’existence elle-même.

Face au constat du manque de dispositif qui aborde directement notre existence, qui en conceptualise le questionnement pour l’inscrire dans des pratiques concrètes, est née l’idée de la philothérapie. Elle se présente comme une approche, une méthode et une clé de compréhension qui ménage un accès direct aux structures profondes de l’existence. Son expertise se fonde notamment sur l’idée qu’en chacun de nous, c’est l’existence elle-même qui se dévoile. Mais n’allons pas trop vite ! Explorons ensemble ses ambitions, son fonctionnement, et les possibilités qu’elle nous offre.

Comprendre par le questionnement existentiel

La philothérapie se propose d’abord de combler le silence qui encadre trop souvent le questionnement existentiel. En effet, il arrive que l’on nie son caractère incontournable, normal et nécessaire : on parle alors de « questions existentielles » comme s’il s’agissait d’élucubrations nées d’un esprit bizarre. Ne sachant pas reconnaître la fonction essentielle qu’elles occupent dans notre existence, on les perçoit comme une dimension parasite, comme une source de retardement ou de confusion dans le cours de nos actions. Elles sont mises de côté. Leur oubli n’est jamais que provisoire. Il provoque frustration et perte de transparence face au monde et à soi. Le questionnement existentiel reste pour certaines personnes, et même certains thérapeutes, quelque chose de mystérieux pour lequel il n’existe pas de mode d’investigation spécifique : abordé n’importe comment et mal dirigé, il peut engendrer un véritable chaos dans notre vie. Entreprendre un questionnement existentiel, c’est reconnaître que peu de choses qui nous arrivent sont liées au hasard, à la chance ou à la malchance, à un dysfonctionnement de notre conscience ou à une particularité de notre caractère. C’est admettre que quelque chose est inscrit dans la structure la plus intime de notre existence, et qui motivera les grandes décisions qui dicteront les orientations de nos vies, mais aussi tous les petits doutes du quotidien. Dévoiler ce noyau existentiel qui nous anime devient capital.

Libérer notre conscience

La philothérapie a l’ambition de libérer notre conscience. Elle y parvient non pas en supprimant l’existence ou en l’appauvrissant (c’est au contraire de là qu’elle tire toute sa raison d’être) mais en accentuant notre regard sur elle : en donnant libre cours à son questionnement ; en le dirigeant selon des principes viables et une méthode féconde ; en ménageant des perspectives pratiques assurant un aboutissement concret, une modification réelle de notre existence à l’issue du questionnement. Pour être transformée, notre existence a besoin de ressources qui conviennent à ce type de questionnement : seules des ressources existentielles peuvent combler un questionnement existentiel. Cela signifie que nous assumons de ne pas nous enfermer dans des solutions définitives, immuables. Elles pétrifieraient notre existence. Pour en soutenir l’élan, la forme du dialogue accompagne le mouvement d’ouverture de notre conscience : à nous-mêmes, aux autres et au monde.

Dans les pages qui suivent, je n’entends aucunement proposer un manifeste de philothérapie ni un quelconque modèle, mais j’espère présenter un chemin possible qui montre à quel point la philosophie offre des ressources pertinentes pour transformer nos vies, accentuer notre conscience, donner du sens à ce qui nous entoure – en bref, pour nous accomplir humainement. Telles sont les marques, jamais définitives, d’une conscience libérée.

Qu’est-ce qui différencie la philothérapie des autres approches ?

On me demande souvent ce qui différencie la philothérapie des autres approches « psy », et pourquoi il faudrait porter son choix sur celle-ci. La philothérapie est une thérapie qui a lieu dans un cabinet philosophique. Cela signifie qu’elle respecte les points suivants.

1. On ne vous prescrira aucun médicament. À la différence de la psychiatrie, tout médicament ou recours à la chimie est exclu (voir le Prolongement méthodologique du troisième entretien sur le pharmakon et la nature du dialogue philosophique). On ne vous prescrira pas non plus de lire du Spinoza au lieu de prendre un médicament ! Comme vous vous en doutez, le « problème » est ailleurs : il ne se réduit pas aux mécanismes de votre cerveau, de votre corps ni même de votre psyché. Mais poursuivons l’esquisse de présentation.

2. Au contraire de la psychanalyse, la philothérapie ne fait pas appel à l’inconscient ni aux topiques de l’appareil psychique dans un cadre explicatif ou fonctionnel. Vous ne serez pas placés sous hypnose, on ne vous demandera pas de faire appel à la méthode de l’association libre, ni de vous investir pendant plusieurs années. D’ailleurs, l’intervention de la philothérapie est ponctuelle : quelques séances espacées sur plusieurs semaines suffisent, en général, à surmonter le questionnement et à remplir l’objectif fixé au début de l’entretien.

3. En ce qui concerne la psychologie (en dépit de toutes les catégories : analytique, appliquée, clinique, cognitive, comparée, différentielle, évolutionniste, expérimentale, humaniste, positive, etc.), majoritairement tournée vers l’étude de nos processus mentaux, la philothérapie, elle, n’est ni exclusivement ni majoritairement orientée vers ce qui se passe en nous.

4. Si la ou le philothérapeute pouvait s’enorgueillir, elle ou il oserait mentionner, qu’à la différence de toutes les disciplines qui viennent d’être énumérées (la psychanalyse a un peu plus d’un siècle, les principales branches de la psychologie et de la psychiatrie quelques décennies, parfois quelques années), la philosophie offre des ressources millénaires dont on a régulièrement tiré bénéfice.

5. Enfin, j’ose indiquer l’existence d’une forme de bienveillance dans la philothérapie. Je ne vois pas de raison qui justifierait, en ce qui concerne l’entretien philosophique, de se tenir en retrait en se réfugiant derrière la moindre façade, de ne pas s’impliquer dans un échange d’égal à égal (voir le Prolongement méthodologique du premier entretien, « La philothérapie est placée sous le signe de la sincérité »).

J’ai toujours été frappé par le fait que les philosophes que j’admire le plus sont des personnes qui n’ont jamais caché leur humanité, et ceci tout en poussant le plus loin qu’il leur était possible le degré de conceptualité philosophique. Cela est certainement dû au fait que leur action comme la nôtre se joue sur la seule scène qui soit certaine et où l’humain•e et la ou le philosophe-thérapeute sont uni•e•s par la même condition qu’ils partagent : le théâtre de l’existence, ce lieu unique où les représentations sont en même temps innombrables et réelles et dont l’examen est la responsabilité de tous. C’est pourquoi je vois la ou le philothérapeute comme un•e interlocuteur•trice de l’existence, et que, dans le cabinet existentiel, la condescendance n’a pas sa place.

Faut-il considérer la philothérapie comme un dispositif de soin ?

Cette question est délicate. La première question étant de savoir s’il faut considérer comme « saine » une personne qui souffre (parfois énormément) de l’existence. Du point de vue de la philothérapie, ces problèmes existentiels sont regardés comme étant parfaitement naturels, même incontournables. Il ne s’agit donc pas de « soigner » comme quand on veut éradiquer ce dont on veut être guéri. Ce trait constitue une ligne de démarcation entre la nature d’un problème existentiel et la souffrance psychologique en général. Il n’est peut-être pas toujours évident de savoir si un problème existentiel a une importance telle qu’il déclenche une manifestation considérée après coup comme pathologique ou si c’est la souffrance psychologique (ou la pathologie) qui conduit à forger des problèmes existentiels. Quelle que soit leur obédience, assez rares sont les médecins, thérapeutes et spécialistes qui, à ma connaissance, vont jusqu’à réduire les problèmes existentiels à de pures représentations ou productions mentales qui seraient cantonnées dans les bornes de notre appareil psychique ou cérébral. Si un tel débat théorique n’est pas sans intérêt (il s’organise notamment autour du problème que l’on nomme le « réductionnisme1 »), nous pouvons nous contenter de l’idée que les questions existentielles et les pathologies psychiques ont, de part et d’autre, une relative indépendance qui justifie de ne pas les confondre. En focalisant son attention sur le questionnement existentiel, la philothérapie jouit d’une autonomie dans un domaine qui n’empiète pas sur les autres.

Le déroulement d’un entretien philosophique

Un entretien philosophique désigne une unité de temps et de lieu (le cabinet philosophique) dans lequel un individu et un•e philothérapeute (dans cet ouvrage, moi-même) accomplissent conjointement un effort de pensée pour formuler, clarifier, traiter, évaluer ou encore alimenter un problème philosophique déterminé en amont. Il s’agit toujours d’un problème existentiel qui se trouve être à l’origine d’une orientation de vie, assumée dans des proportions variables par la personne venue me consulter, et qui a besoin de le surmonter pour continuer à vivre. Entendons par-là : continuer à vivre pleinement, sans se priver de sa conscience ou se replier dans le déni. Si les points d’aboutissement du questionnement sont variables, ils traduisent dans la plupart des cas un renouveau qui se solde par un changement significatif de pensée et d’action.

Guide de lecture

Cet ouvrage met en scène 10 entretiens philosophiques. Le terme « entretien » m’a toujours semblé le plus adéquat (notamment, par rapport au terme « consultation », connoté médicalement) pour rendre compte de la nature de l’échange en philothérapie. Vous assisterez à un questionnement qui s’élabore, et non à une restitution recomposée, encore moins à des recettes générales prêtes à l’emploi. Chacun des entretiens qui suivent adopte son propre rythme, en fonction des thèmes abordés, de leur coloration, de la tournure que prennent les problèmes ou des ressources philosophiques sur lesquelles on s’appuie.

1. Les entretiens

La question centrale de chaque entretien est divisée en plusieurs séances au cours desquelles une ou plusieurs questions existentielles sont traitées (l’ouvrage en compte une centaine). La méthode utilisée est celle du dialogue. Dans la mesure où un problème existentiel ne se présente jamais comme une question de dissertation, la plupart des questions abordées possèdent leur propre unité et pourraient être lues isolément, ce qui laisse au lecteur la possibilité de faire son propre parcours en commençant par l’entretien de son choix, et en naviguant d’une question à une autre. J’ai toutefois opté pour une certaine progressivité (le premier entretien, « oser », a par exemple un statut préliminaire) et jugé utile d’indiquer certains liens (compléments, comparaisons) par un jeu de renvoi qui aidera le ou la lecteur•trice soucieux•euse d’avoir un panorama général de la manière dont la philosophie aborde les questions de notre existence. On peut de cette façon tirer un grand bénéfice d’une lecture continue de l’ouvrage, en suivant simplement le fil des chapitres.

Bien sûr, toutes les personnes qui franchiront la porte de ce cabinet seront ici fictives. Le respect de la confidentialité des échanges est essentiel. La fiction permet en outre une projection. Il n’est en vérité pas si difficile de se mettre à la place d’un autre dès lors qu’est admise l’idée que la pensée est d’abord fondamentalement un dialogue de l’âme avec elle-même, et que celle ou celui qui pense, inéluctablement, est amené•e tantôt à se dédoubler, tantôt à se démultiplier (du moins provisoirement) avant de trouver l’issue du chemin refermant son questionnement.

2. Les points de philosophie

Des points de philosophie constituent des appuis réguliers pour aider à la compréhension des sujets traités. Des rappels des fondamentaux, des éclaircissements et autres qui peuvent se lire indépendamment des entretiens. La plupart des auteurs cités sont de grands penseurs, des philosophes ; des psychologues ou encore des poètes sont aussi mentionnés dans ces points.

3. Les prolongements méthodologiques

Dans plusieurs entretiens, j’ai jugé bon d’ajouter un prolongement afin d’aller un peu plus loin dans le questionnement. Il s’agit d’approfondir un aspect du problème qui n’était pas directement utile dans le cadre strict de la question posée. Ces aspects ont le plus souvent à voir avec ma propre pratique de la philosophie et offrent aux lecteurs•trices une perspective plus méthodologique (s’ils souhaitent par exemple apprendre à mieux conduire leur propre pensée, quand cela est possible, sans aide extérieure).

4. Les points de philothérapie

Enfin, la plupart des entretiens se clôt par un point sur la philothérapie afin de développer plus amplement ce processus nouveau et, en fonction de l’entretien qui s’est déroulé avant, des aspects pratique et technique de la méthode. Par exemple, le 7e entretien qui se déroule avec une jeune lycéenne pose la question, dans le point de philothérapie, de savoir à partir de quel âge l’on peut suivre ce genre de thérapie.

L’ouvrage a l’ambition d’amener les ressources existentielles à chaque lecteur•trice afin qu’il•elle se les approprie à sa guise. Si besoin, vous ferez le choix de modifier, rectifier ou d’alimenter personnellement ce que vous jugez digne de l’être. Voyez ce qui vous parle et ce que vous rejetez ; observez ce qui vous interpelle le plus ; demandez-vous pourquoi tel problème philosophique anime votre passion tandis que tel autre vous laisse plus froid ; donnez libre cours à toutes vos réactions de lecture : avez-vous déjà expérimenté personnellement l’une de ces situations ? certaines ? toutes ? comment y avez-vous répondu ?

En vous donnant un aperçu de ce que l’on peut attendre de la philosophie, je souhaite que cet ouvrage vous aide à mettre en pratique votre propre philothérapie. Peut-être est-ce pour vous un premier pas, peut-être n’est-ce qu’un pas supplémentaire dans un long cheminement. Je souhaite de tout cœur que cette lecture vous soit profitable et vous remercie par avance d’avoir osé penser qu’elle puisse contribuer à trouver ce que vous cherchez.


La philosophie et les philosophies

Ce livre m’a aidé à comprendre l’usage DES philosophies par LA philosophie.

J’ai souligné à nos lecteurs dans les textes précédents celui-ci dans ce dossier mon appréhension face à ceux et celles épousant une philosophie ou une doctrine philosophique en particulier au détriment de LA philosophie.

Aussi, je suis exaspéré par ces gens qui pigent des passages (des citations) ici et là dans les philosophies pour se bâtir une philosophie ou une approche philosophique du type méli-mélo qui leur est propre, et ce, sans respect des doctrines en cause et, par conséquent, au détriment de LA philosophie.

Dans le livre PHILOTHÉRAPIE, l’auteur Nathaniël Masselot nous informe, à chaque entretien (chapitre), des « Auteurs sollicités » au cours de la ou des séances.

philotherapie-nathaniel-masselot-005

La lecture du livre m’appris l’utilité des textes philosophies (des philosophies) dans le cadre de la philosophie, et ce, dans le plus grand respect des « Auteurs sollicités ». Nous sommes alors très loin de ces méli-mélos qui contorsionnent les grands philosophes et leurs écrits pour construire des collages racoleurs.

Il faut dire que les auteurs sollicités par Nathaniël Masselot dans son livre jouissent d’une reconnaissance propre à leur contribution à LA philosophie et à différents thèmes chers aux philosophes.

Au fil de ma lecture, j’ai ainsi pu observer la présence de LA philosophie dans LES philosophies des auteurs sollicités.

Mon approche de ce livre peut surprendre car je m’arrête davantage au contenant et au montage du livre qu’à son contenu, du moins au premier coup d’œil. Si je devais me justifier, il me faudrait en appeler à ma crainte de voir la philothérapie copier l’approche et la structure de la psychothérapie dans sa mise en marché.

Je ne suis qu’un observateur mais cette position me donne un point de vue de l’extérieur, ce qui n’est pas toujours évident pour ceux et celles qui éprouvent des difficultés à prendre du recul une fois en marche.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


dossier-consulter-un-philosophe.01

Page d’accueil du dossier

Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Laisser un commentaire