
Article # 80
J’AI LU POUR VOUS
Le changement personnel
Histoire Mythes Réalités
Sous la direction de Nicolas Marquis
Sciences humaines Éditions
Auxerre, France
Langue : Français
Livre broché : 272 pages
ISBN-10 : 2361063166
ISBN-13 : 978-2361063160
Poids de l’article : 364 g
Dimensions : 14 x 2.2 x 22 cm


« Cet ouvrage a été conçu à partir d’articles tirés du magazine Sciences Humaines, revus et actualisés pour la présente édition ainsi que de contributions inédites. Les encadrés non signés sont de la rédaction. »
J’accorde au livre LE CHANGEMENT PERSONNEL sous la direction de NICOLAS MARQUIS 4½ étoiles sur cinq.
J’en recommande fortement la lecture.

Lire mon rapport de lecture à la suite la présentation du livre et son auteur.
RÉSUMÉ
(Texte de la quatrième de couverture)
« Deviens ce que tu es ! » : la formule – attribuée au poète grec Pindare et reprise par de nombreux auteurs – condense la vulgate du changement personnel. Entre souci d’épanouissement personnel et culte de la performance, cette mouvance recouvre tout à la fois un nouveau style d’existence socialement valorisé, un marché colossal qui possède ses experts, et une norme. L’esprit du temps nous invite à ne jamais être pleinement satisfait de ce que nous sommes, de ce que nous vivons : « choisir sa vie », « changer sa vie » sont des expressions qui sonnent comme des promesses mais aussi des injonctions. Mais qu’est-ce qu’une « vie bonne » ? Qu’est-ce que « bien vivre » et comment y parvenir ?
Entre histoire, mythes et réalités, ce livre permet de mieux saisir les tenants et aboutissants de ce phénomène massif. Après avoir exploré les différentes acceptions du « changement » et/ou du « développement » personnel à travers le temps et l’espace – de la sagesse des Anciens aux philosophies contemporaines –, le livre présente les différentes formes du changement personnel à travers les étapes de la vie, les épreuves (maladie, séparation…) mais aussi dans tous les domaines de notre existence, en particulier le travail. Puis l’ouvrage donne la parole aux différents acteurs du changement personnel : en premier lieu à ceux qui en ont fait une profession, ensuite à ceux qui utilisent ces techniques pour eux-mêmes, et enfin aux analystes critiques de ce phénomène de société.
Source : Sciences Humaines Éditions.
TABLE DES MATIÈRES
Avant-Propos
L’énigme du changement personnel (N. Marquis)
I – LE CHANGEMENT PERSONNEL : D’AUTRES TEMPS, D’AUTRES LIEUX
L’art de vivre dans l’Antiquité (A. Collognat)
Les sages en Grèce et à Rome (J. Canonne)
Les trois piliers de la sagesse chinoise (C. J-D Javary)
Confucianisme, taoïsme, bouddhisme…
La répartition des tâches (encadré)
Conduire son existence
Philosophie et développement personnel (N. Marquis)
Le mythe de l’intériorité (encadré)
Une brève histoire du développement personnel (C. André)
L’aventure prométhéenne du développement personnel (M. Lacroix)
France-États-Unis : deux conceptions de l’autonomie – Rencontre avec Alain Ehrenberg
Les racines philosophiques du « self-help » aux États-Unis (encadré)
II – FORMES ET RÉALITÉS DU CHANGEMENT PERSONNEL AUJOURD’HUI
I – ÉTAPES ET ÉPREUVES DE LA VIE CONTEMPORAINE
Les tempêtes de l’adolescence (V. Bedin et N. Catheline)
Une crise de l’âge adulte ? (É. Deschavanne et P.-H. Tavoillot)
Séparation : le parcours du combattant (F. Yacine)
La maladie, un voyage au bout de soi (H. Lhérété)
Face à l’âge (P.-H. Tavoillot)
Rajeunir en étant grand-parent (encadré)
II – CHANGER AU TRAVAIL ; CHANGER DE TRAVAIL
Choisir un métier, construire sa vie (F. Danvers)
L’orientation comme life designing (encadré)
Changer de métier : du fantasme au projet (H. Lhérété)
Affronter le stress au travail (L. Côté)
L’épreuve du licenciement (D. Demazière)
Franchir le cap de la retraite (V. Caradec)
III – REPRENDRE SA VIE EN MAIN
Combattre, fuir, subir (J.-F. Dortier)
Comment se protéger contre l’adversité ? (encadré)
Addictions : perdre le contrôle… et le reprendre (P. Graziani)
Les étapes de la reprise de contrôle sur soi (encadré)
De l’individu au collectif : les logiques de l’empowerment (X. Molénat)
Maigrir, une entreprise collective (M. Darmon)
La tentation du sac à dos (A.-L. Pommery)
III – REGARDS CROISES SUR LE CHANGEMENT PERSONNEL
I – LE POINT DE VUE DES PRATICIENS
Peut-on vraiment se réaliser ? – Rencontre avec Michel Lacroix
L’estime de soi au quotidien (C. André)
Changer tout en restant soi-même
Psychothérapie et changement (J. Cottraux)
Facteurs communs des psychothérapies efficaces (encadré)
Résilience, un anti-destin (B. Cyrulnik)
Résilience neuronale/résilience culturelle (encadré)
« La psycho positive, ce n’est pas positiver ! » Rencontre avec Charles Martin-Krumm
Qu’est-ce que méditer ? (C. Petitmengin)
Lâcher prise pour s’ouvrir au monde (encadré)
Les usages de la méditation (encadré)
II – LE POINT DE VUE DES USAGERS : TÉMOIGNAGES
III. LES CRITIQUES DU CHANGEMENT PERSONNEL
Développement personnel, un royaume en éclats (J.-F. Marmion)
Coaches : que font-ils vraiment ? (F. Trécourt)
Le bon et le mauvais coach (encadré)
L’inconscient du changement personnel – Quatre questions à Michèle Declerck
Changer sa vie : une question sociologique (M. H. Soulet)
Annexes
Bibliographie
Lexique
Index des noms propres
Index des notions
Liste des contributeurs
EXTRAIT
AVANT-PROPOS
L’ÉNIGME DU CHANGEMENT PERSONNEL
Qui n’a jamais rêvé de changer sa vie, voire de changer de vie ? Qui ne s’est jamais entendu dire « si tu n’es pas heureux dans ton travail, tu n’as qu’à en changer ! » ? Qui ne s’est jamais dit qu’il pourrait améliorer la communication avec ses proches, la maîtrise de ses émotions, ses résultats scolaires ou professionnels ? Qui ne s’est jamais demandé s’il pouvait être plus heureux, s’il pouvait aller mieux ou simplement moins mal ? Qui n’a jamais comparé sa situation au bien-être ou au mal-être des autres ? Qui ne s’est jamais dit qu’il devrait (re)prendre sa vie en main, tout en ressentant en même temps une forme d’oppression à cette perspective ? Qui n’a jamais entendu parler du travail sur soi, de l’une ou l’autre sorte de thérapie, de la littérature et des stages de développement personnel ? Qui ne s’est jamais posé des questions sur les raisons ou les conséquences du succès de cette mouvance devenue tellement présente aujourd’hui ?
Se changer : entre désir et contrainte
Le changement personnel possède quelque chose de sacré et qui crée en nous une certaine ambivalence. Il s’agit de quelque chose qui nous attire, et en même temps d’un processus que nous craignons. Il s’agit peut-être aussi d’un mode de vie que nous avons adopté sans nous en rendre compte. Depuis notre plus tendre enfance et jusqu’au crépuscule de notre existence, nous sommes invités à être le plus autonome possible. Aujourd’hui, le changement personnel est à la fois une norme sociale qui nous intime d’être aux commandes de notre existence (et peut de ce fait parfois produire fatigue, stress et souffrance chez les individus), et une valeur sociale, qui permet de conduire sa vie dans un monde mouvant et de donner du sens aux diverses épreuves que nous rencontrons. C’est à la fois une injonction (que certains qualifieront de paradoxale) qui nous vient de l’extérieur, mais aussi quelque chose que nous avons appris à aimer, à désirer pour nous-mêmes – une possibilité de vie à laquelle nous ne renoncerions pour rien au monde.
Nous sommes ainsi pour nous-mêmes des ouvrages à remettre constamment sur le métier, des œuvres d’art à perpétuellement ciseler. L’esprit de l’époque nous invite à ne jamais être pleinement satisfait de ce que nous sommes, de qui nous sommes, de ce que nous vivons car, nous disent ces messages qui sourdent de partout, même si on est bien, il est toujours possible de vivre mieux. Ce changement prend souvent la forme d’un « développement personnel », mot-valise utilisé pour désigner la nébuleuse des techniques qui permettent à l’individu de vivre au maximum de ses possibilités, de vivre une vie qui se déplie et se déploie dans ses potentialités, qui explore tous les possibles latéraux. La place qu’a prise le changement personnel dans notre société témoigne de la façon dont nous considérons aujourd’hui ce qu’est une vie réussie, une vie qui vaut la peine d’être vécue – bref ce que les philosophes appellent la « vie bonne ». Mais qu’est-ce qu’aller mieux? Comment y parvenir ? Qu’est-ce que « bien vivre », selon la logique du changement personnel ?
Deux motifs du changement: l’épanouissement et la performance
À la lecture des différents articles qui composent cet ouvrage, on pourra retirer l’impression que les définitions du changement personnel « réussi » sont extrêmement variées, voire incompatibles entre elles. De même, les messages que colportent les experts du changement personnel semblent receler bien des contradictions : il s’agit à la fois d’être autre et d’être soi, de contrôler ses pensées tout en se laissant aller à écouter ses émotions, d’appliquer une série de techniques mais de prendre le temps de profiter de l’instant présent sans trop réfléchir, de se donner au maximum dans ses activités tout en restant attentif pour ne laisser passer aucune des opportunités qui s’offrent à nous, etc.
Cependant, au-delà de cette multiplicité apparente, deux thèmes reviennent très fréquemment. D’abord, celui de l’épanouissement personnel. S’il possédait encore une réelle fraîcheur pour les philosophes romantiques du XVIIIe siècle (Johann Herder) ou pour les transcendantalistes américains du XIXe siècle (Ralph Waldo Emerson), ce thème est aujourd’hui accommodé à toutes les sauces, en particulier dans un nombre impressionnant de thérapies qui prétendent permettre de révéler notre « vrai moi », notre « authentique potentiel », nos « capacités insoupçonnées » etc.
Il est intéressant d’observer que ces processus thérapeutiques sous- entendent que le changement personnel est un processus (au moins partiellement) maîtrisable, voire même qu’il est éventuellement « technicisable », ce qui signifie qu’en appliquant un certain nombre de pensées ou de comportements précisément définis, on pourra arriver de façon prévisible à certains résultats sur nous-mêmes ou sur autrui. Le domaine de la communication interpersonnelle en constitue un parfait exemple: du process communication à la communication non violente, du couple aux rapports professionnels, de Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus de John Gray à Cessez d’être gentil, soyez vrai! de Thomas d’Ansembourg, on retrouve l’idée selon laquelle notre façon de communiquer avec autrui peut être grandement améliorée en usant de certaines techniques (par exemple, parler en « je », éviter le « tu qui tue », pour reprendre la formule à succès de Jacques Salomé). C’est également ce que David Servan-Schreiber exprimait très clairement dans Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicament ni psychanalyse, lorsqu’il proposait à ses lecteurs désireux de mieux communiquer « un algorithme, une sorte de recette par étapes » qui consiste en une carte à six points à suivre « que ce soit chez vous, au bureau, avec la police et même avec votre garagiste » (2003).
Ensuite, le second thème extrêmement présent dans la mouvance du changement personnel est celui de la performance, de l’exploitation d’un maximum de nos possibilités de vie. Comme le montreront des articles de la seconde partie de l’ouvrage, cette thématique a trouvé un terrain d’élection particulièrement propice dans le domaine du travail et des relations professionnelles. Non seulement notre travail est devenu aujourd’hui un facteur extrêmement important de notre existence, mais les carrières professionnelles impliquent désormais un nombre bien plus important de modifications, de bifurcations voire de ruptures, lors desquelles il est de plus en plus attendu que l’individu se prenne en main, selon une expression bien connue et de fréquemment utilisée.
Il est intéressant d’observer la façon dont la mouvance du change- ment personnel valorise aujourd’hui l’action, c’est-à-dire le fait d’agir, de faire des choses, de ne pas se laisser abattre, parfois au détriment de ce que certains psychanalystes appellent nos « capacités négatives » (s’ennuyer, se perdre, se laisser aller, etc.) qu’ils jugent tout aussi importantes dans nos vies que les capacités positives. En mettant en avant l’épanouissement de soi et la performance individuelle, le dépassement de nos limites et l’exploration de soi, la productivité et l’authenticité, non seulement dans le monde du travail mais plus largement dans tous les domaines de notre existence, la logique du changement personnel constitue une façon de réagir à ce qui nous arrive de positif ou de négatif dans notre existence. Elle met l’accent sur l’action (le fait de se battre, de chercher les solutions, d’en vouloir toujours plus) et non sur la passion (le fait de se laisser aller, de se plaindre, de ruminer son mécontentement ou de ne pas provoquer le destin). L’antithèse du changement personnel est constituée par le personnage de la victime (comme lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il se « victimise »), qui attend que les modifications viennent de l’extérieur, sans chercher à se prendre en charge lui-même. Le changement personnel montre que nous tenons en très haute estime le fait d’agir de soi-même, de conduire sa propre vie à sa façon, sans se laisser dicter nos façons d’être et de faire.
Changement subi, changement désiré
La généralisation du changement personnel comme style de vie ne doit pas cependant nous empêcher de voir que nous sommes loin d’être égaux face aux défis et aux opportunités que cette perspective représente. Pour le dire de façon schématique, le changement personnel peut intervenir dans deux types de situations: il peut être choisi et désiré par certaines personnes, alors que, pour d’autres, il sera vécu comme contraint et subi. Bien sûr, la réalité se trouve souvent quelque part entre ces deux situations extrêmes. Il y a fort à parier que le migrant qui quitte son pays pour fuir la misère et la faim, et l’étudiant qui s’éloigne du cocon familial pour réaliser un échange d’étude type Erasmus ou un « trip » initiatique à la recherche de soi, bien que tous les deux confrontés à des formes de changement personnel, ne vivent pas les mêmes expériences de transformation de soi. De même, qu’y a-t-il de commun entre le manager qui décide de saisir une nouvelle opportunité professionnelle et la personne en fin de carrière, victime d’un licenciement collectif et que les services sociaux veulent « activer » afin de la pousser à retrouver un emploi d’autre part ?
Cependant, la plupart des techniques et des pistes de changement personnel, de la méditation à la psychologie positive, de la résilience au développement personnel visent justement à brouiller cette distinction entre le changement personnel choisi et le changement personnel subi en portant haut et fort le message selon lequel il nous est toujours possible de faire quelque chose de ce qui nous arrive et à ce qui nous arrive. Cette perspective optimiste (humaniste, diront les uns, naïve, diront les autres) nous invite à considérer que la marge de manœuvre individuelle n’est jamais réduite à néant, qu’il est toujours possible de faire reculer les frontières de l’inné ou du déterminé pour augmenter le territoire de l’acquis, comme en témoigne l’idée à succès selon laquelle nous pouvons éduquer notre cerveau, à la positivité, par exemple.
La mouvance du changement personnel déploie ainsi une vision de la vie qui peut tenir dans un espace triangulaire dont les sommets sont formés par ces trois proverbes ou aphorismes du sens commun: « rien ne sert de pleurer sur le lait renversé », « faire contre mauvaise fortune bon cœur », et « tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Regarder vers l’avenir plutôt que vers le passé, agir sur ce qui est à notre portée sans chercher à maîtriser ce qui ne l’est pas, et profiter de toutes nos expériences de vie, même les pires, pour se tirer vers le haut: voilà l’espace moral du changement personnel.
Choisir sa vie
Au final, la mouvance actuelle autour du changement personnel permet à nos contemporains de traiter un ensemble de questions que se posent tous les êtres humains, quelles que soient leur origine et leur époque : pourquoi m’arrive-t-il ce qui m’arrive ? Quelle est ma responsabilité là-dedans ? L’ai-je mérité ou non ? Comment vais-je m’en sortir ? Que puis-je espérer dans ma vie ? Etc. Ces questions rejouent la distinction qui nous taraude tous, thématisée notamment par Machiavel dans ses conseils au Prince, entre ce qui est de l’ordre de la fortune (ce qui n’est pas sous mon contrôle) et de l’ordre de la vertu (ce que je peux maîtriser, seul ou avec de l’aide).
Si ces questions sont peut-être communes à toute l’humanité, chaque culture fournit aux individus qui la composent des façons particulières d’y répondre. La peuplade des Azandé, située au Soudan du Sud, étudiée par l’anthropologue Edward Evans-Pritchard invoquait la magie et la sorcellerie. Le personnage de Job, dans l’Ancien Testament, demandait à Dieu des comptes pour expliquer pourquoi il avait tout perdu. La culture contemporaine du changement personnel, quant à elle, insiste sur les ressources intérieures à chaque individu: « nous avons en nous plus que ce que nous croyons », tel est son leitmotiv. C’est ainsi, par exemple, le message que délivre la psychologie positive, en soulignant le pouvoir de notre pensée et notre capacité à entraîner notre mental. Nous ne sommes souvent pas responsables de ce qui nous arrive, mais nous avons la capacité de travailler sur nous-mêmes pour toujours progresser, dans nos réussites comme dans nos échecs, en évitant surtout de se reposer sur ses lauriers. En bref, face aux épreuves heureuses et malheureuses de la vie, la mouvance du changement personnel invite chacun d’entre nous à « s’en prendre à lui-même », c’est-à-dire à se considérer comme responsable de la vie qu’il mène.
Qu’est-ce alors qu’une vie bonne, lorsqu’on évolue dans cette culture du changement personnel? C’est une vie que l’on a choisie et que l’on ne s’est pas laissé imposer par l’extérieur. Comment devons- nous vivre? Bien heureusement, toutes les techniques de changements personnel, aussi nombreuses soient-elles, ne suffisent pas à épuiser l’univers des réponses possibles à cette question qui nous taraude tous.
En valorisant le changement personnel, parfois pour lui-même, elles possèdent d’ailleurs leur point aveugle. Sont-elles aujourd’hui nombreuses à oser opposer à cette injonction à se changer soi-même ces autres questions: « et si nous arrêtions de vouloir conduire nos vies? Et si nous nous laissions aller ? Et si nous acceptions de considérer que nous ne maîtrisons pas grand-chose de notre destin? Et si nous nous contentions de ce que nous étions? Etc. ». C’est peu de dire qu’actuellement, cet autre son de cloche semble inaudible. L’idée de se prendre comme perpétuel objet d’amélioration semble, aux yeux de beaucoup d’entre nous, indépassable.
Donner du sens à son existence
Quelle attitude faut-il adopter face à ce mouvement sans précédent du changement personnel ? Que faut-il en penser ? En tant que citoyen, il est probable que ce phénomène ne laissera personne indifférent. Certains se réjouiront que l’on souligne enfin le pouvoir que chacun peut exercer sur lui-même, tandis que d’autres s’interrogeront tantôt sur le fantasme d’être un individu qui se tient tout seul, tantôt sur les conséquences sociales et politiques de cette culture. Pour les sciences humaines, la mouvance du changement personnel représente un défi très excitant. Il y a, dans ce succès, quelque chose à comprendre, un sens des choses à reconstituer.
Entre histoire, mythes et réalités du changement personnel, ce livre offre des pistes pour mieux saisir les tenants et aboutissants de ce phénomène massif. Dans une première partie, il nous plonge dans le passé et dans d’autres cultures pour mieux cerner les spécificités du change- ment personnel à l’heure actuelle. Dans une seconde partie, il investigue les formes et les réalités du changement personnel aujourd’hui, d’abord dans les épreuves que les âges de la vie nous amènent à rencontrer, ensuite spécifiquement dans le domaine du travail, et enfin dans nos oscillations entre les moments où nous lâchons prise, et les moments où nous nous reprenons en main. La troisième partie donne la parole aux différents acteurs de la mouvance du changement personnel: en premier lieu à ceux qui en ont fait une profession et ont développé des techniques pour mieux se changer, dans un deuxième temps à ceux qui, comme les lecteurs d’ouvrages de développement personnel, appliquent sur eux-mêmes ces techniques, et dans un troisième temps aux analystes et aux critiques de ce phénomène de société.
Sans céder à l’irénisme qui ne verrait que du beau et du bon dans ce phénomène, qui fantasmerait sur les libertés individuelles, mais sans non plus tomber dans le travers inverse qui consisterait à vilipender de façon aveugle les conséquences négatives du succès contemporain du changement personnel, l’ensemble constitué par les différents articles invite plutôt à comprendre pourquoi, aujourd’hui et dans nos sociétés, l’idée de travailler sur soi-même est devenue un impératif social et culturel qui permet à de très nombreux individus de donner du sens à leur existence.
Nicolas Marquis
MARQUIS, Nicolas (Sous la direction de), LE CHANGEMENT PERSONNEL, Histoire Mythes Réalités, Avant-Propos, Sciences Humaines Éditions, Auxerre, France, 2015, pp. 5-12.
Source : Feuilleter un extrait, Sciences Humaines Éditions
Autres extraits (premières lignes des chapitres) sur le site web de Cairn.info
Comptes rendus de lecture par Daniel Lalande Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Présentation du livre sur le site web du magazine Sciences Humaines
Que peut-on vraiment attendre du développement personnel ? France Inter
Objectif bonheur : l’incroyable succès du développement personnel – RTBF
Le coaching, ses rites et ses impacts sous la loupe du Pr Marquis – Daily Science
Agir quand tout semble hors de portée – Développement personnel et monde en crise Nicolas Marquis – Dans La Revue Nouvelle 2017/1 (N° 1), pages 69 à 76
AU SUJET DE L’AUTEUR
Nicolas Marquis
Nicolas Marquis est chargé de cours à l’université Saint-Louis de Bruxelles et Marie Curie fellow au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3) de l’université Paris-Descartes. Il est l’auteur de Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel (Puf, 2014).
Nicolas Marquis sur Google Scholar
Nicolas Marquis sur Academia.edu
Nicolas Marquis sur le site web de l’Université Saint-Louis – Bruxelles
Au sujet des contributeurs
Christophe André
Médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris et auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Méditer, jour après jour, 25 leçons de pleine conscience (L’Iconoclaste, 2011), Et n’oublie pas d’être heureux – Abécédaire de psychologie positive (Odile Jacob, 2014).
Véronique Bedin
Directrice des éditions Sciences Humaines.
Justine Canonne
Journaliste.
Vincent Caradec
Professeur de sociologie à l’université Lille-III, il a notamment publié Sociologie de la vieillesse et du vieillissement (Armand Colin, 2015).
Nicole Catheline
Psychiatre, praticien hospitalier au sein de l’accueil thérapeutique de jour pour adolescents Mosaïque du centre hospitalier Henri-Laborit à Poitiers.
Annie Collognat
Ancienne élève de l’École normale supérieure, Agrégée de Lettres classiques. Elle a notamment publié le Manuel de la sagesse antique (Omnibus, 2010), et dirigé le Dictionnaire de mythologie gréco-romaine (Omnibus, 2012).
Lucie Côté
Psychologue spécialiste de la santé mentale au travail. Directrice du module des Relations industrielles de l’université du Québec en Outaouais.
Jean Cottraux
Psychiatre honoraire des Hôpitaux, membre fondateur de (‘Académie de thérapie cognitive (Philadelphie) et directeur scientifique de l’Institut francophone de formation et de recherche en thérapie comportementale et cognitive (Ifforthecc).
Boris Cyrulnik
Neuropsychiatre, directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Il est l’auteur de nombreux ouvrages Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 1999 ; Les Vilains Petits Canards, Odile Jacob, 2001, rééd. 2004 ; De chair et d’âme, Odile Jacob, 2006. Dernier ouvrage : Les Âmes blessées, Odile Jacob, 2014.
Francis Danvers
Professeur émérite des universités, Vice- président de l’Université populaire de Lille, auteur notamment de S’orienter dans la vie: une valeur suprême! Essai d’anthropologie de la formation, Presses universitaires du Septentrion, 2009.
Muriel Darmon
Sociologue, directrice de recherche au CNRS (CESSP), elle a notamment publié Devenir anorexique (La Découverte, 2003), « Surveiller et maigrir. Sociologie des modes de contraintes dans un groupe commercial d’amaigrissement », Review of Agricultural and Environmental Studies, 91(2), 2010.
Michèle Declerck
Psychologue clinicienne, analyste, sophrologue, elle est l’auteur de Le Principe de précaution ou comment rater sa vie en essayant de la sauver, L’Harmattan, 2014.
Didier Demazière
Sociologue, chercheur au CNRS. Directeur de la revue Sociologie du Travail et président de l’Association Française de Sociologie. Il est l’auteur notamment de : Être chômeur à Paris, Sâo Paulo, Tokyo. Une méthode de comparaison internationale. Presses de Sciences Po, 2013. Avec N.Guimarâes, H. Hirata, K. Sugita), Sociologie des chômeurs, La Découverte (200b).
Jean-François Dortier
Fondateur et directeur du magazine Sciences Humaines.
Alain Ehrenberg
Sociologue, directeur de recherche au CNRS. Il est l’auteur, notamment de La Fatigue d’être soi (Odile Jacob. et de La Société du malaise (Odile Jacob, 2010).
Pierluigi Graziani
Professeur des universités en psychologie clinique et psychopathologie (université de Nîmes), il est l’auteur notamment de Soigner les addictions par les TCC (avec L. Romo, Elsevier Masson, 2013) et de Comment arrêter l’alcool ? (avec D. Eraldi Gackière, Odile Jacob, 2003).
Cyrille J-D Javary
Traducteur du Yi Jing, le Classique des Changements (Albin Michel, 2002), conférencier et consultant en entreprise, il a publié notamment Les Trois Sagesses chinoises : Taoïsme, Confucianisme, Bouddhisme (Albin Michel, 2010 ; éd. poche, 2012) ; La Souplesse du dragon. Fondamentaux de la culture chinoise (Albin Michel, 2014) ; Confucius, vieux sage ou maître actuel ? coffret 3 CD audio (éd. Frémeaux, 2015).
Michel Lacroix
Philosophe, maître de conférences des Universités. Auteur notamment de Le Développement personnel (Flammarion, 2000), Le Culte de l’émotion, Flammarion, 2001, Ma philosophie de l’homme (Robert Laffont, 2015).
Héloïse Lhérété
Rédactrice en chef du magazine Sciences Humaines.
Jean-François Marmion
Rédacteur en chef du magazine Le Cercle psy.
Charles Martin-Krumm
Maître de conférences à l’IUFM de Rennes, président de l’Association française et francophone de psychologie positive. Il a dirigé avec Cyril Tarquinio le Traité de psychologie positive, paru en 2011 aux éditions De Boeck.
Nicolas Marquis
Chargé de cours à l’université Saint-Louis de Bruxelles et Marie Curie fellow au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3) de l’université Paris-Descartes. Il est l’auteur de Du bien-être au marché du malaise, La société du développement personnel (Puf, 2014).
Xavier Molénat
Journaliste.
Claire Petitmengin
Professeure et chercheuse en philosophie et sciences cognitives à l’institut Mines-Télécom (TEM), auteure notamment de L’expérience intuitive (L’Harmattan, 2001) et Le Chemin du milieu. Introduction à la vacuité dans la pensée bouddhiste indienne, (Dervy, 2007).
Anne-Laure Pommery
Journaliste.
François de Singly
Professeur de sociologie à l’université Paris-V, il a publié, entre autres, Sociologie de la famille contemporaine (5e éd., Armand Colin, 2014).
Marc-Henry Soulet
Professeur de sociologie. Titulaire de la Chaire de Travail social et politiques sociales, Université de Fribourg (Suisse). Il a dirigé Changer de vie. Un problème social, Academie Press Fribourg, 2011 et publié « Changer de vie, devenir autre : essai de formalisation des processus engagés » in Bifurcations. Les sciences sociales face aux ruptures et à l’événement, La Découverte, 2010.
Pierre-Henri Tavoillot
Maître de conférences à l’université Paris-IV, président du Collège de philosophie, il est notamment l’auteur de Philosophie des âges de la vie (Grasset, 2007, avec É. Desenavanne), L’Abeille et le Philosophe. Étonnant voyage dans la ruche des sages (Odile Jacob, 2015), Faire ou ne pas faire son âge (éd. de l’Aube, 2014).
Anne-Claire Hiérizols
Journaliste.
Fabien Trécourt
Journaliste.
Flora Yacine
Journaliste.
MARQUIS, Nicolas (Sous la direction de), LE CHANGEMENT PERSONNEL, Histoire Mythes Réalités, Annexes – Liste des contributeurs, Sciences Humaines Éditions, Auxerre, France, 2015, pp. 267-268.
https://auvio.rtbf.be/media/tendances-premiere-tendances-premiere-le-dossier-2388096

Mon rapport de lecture
Serge-André Guay
Le changement personnel
Histoire Mythes Réalités
Sous la direction de Nicolas Marquis
Sciences humaines Éditions
J’ai lu avec un grand intérêt le livre LE CHANGEMENT PERSONNEL sous la direction de NICOLAS MARQUIS. «Cet ouvrage a été conçu à partir d’articles tirés du magazine Sciences Humaines, revus et actualisés pour la présente édition ainsi que de contributions inédites. Les encadrés non signés sont de la rédaction.» J’en recommande vivement la lecture pour son éruditions sous les aspects du changement personnel exposé par différents spécialistes et experts tout aussi captivant les uns les autres.
La première partie du livre m’a comblé parce qu’elle traite intelligemment de la philosophie, ici présentée, comme la source historique du changement personnel.
PARTIE I – LE CHANGEMENT PERSONNEL : D’AUTRES TEMPS, D’AUTRES LIEUX
- L’art de vivre dans l’Antiquité (A. Collognat)
- Les sages en Grèce et à Rome (J. Canonne)
- Les trois piliers de la sagesse chinoise (C. J-D Javary)
- Confucianisme, taoïsme, bouddhisme…
- La répartition des tâches (encadré)
- Conduire son existence
- Philosophie et développement personnel (N. Marquis)
- Le mythe de l’intériorité (encadré)
- Une brève histoire du développement personnel (C. André)
- L’aventure prométhéenne du développement personnel (M. Lacroix)
- France-États-Unis : deux conceptions de l’autonomie – Rencontre avec Alain Ehrenberg
- Les racines philosophiques du « self-help » aux États-Unis (encadré)
Poursuivant ma lecture, je restais dans l’expectative de voir un sujet important à aborder sous le thème du changement personnel : la philothérapie (consultation philosophique). Mais cette Nouvelle Pratique de la Philosophie (NPP – UNESCO) ne fut pas traitée.
L’ouvrage LE CHANGEMENT PERSONNEL fut édité en 2015. Or, le premier cabinet de consultation philosophique est initiée dès les années 1980 par le philosophe allemand Gerd B. Achenbach dont il fera un premier bilan dans son livre Philosophische Praxis (1984) (voir aussi).
En 1981, le philosophe allemand Dr. Gerd B. Achenbach a été le premier à ouvrir une pratique philosophique. Dans son bureau, Achenbach a commencé à recevoir ceux qui cherchaient un certain type de conseils. Certains de ses clients avaient déjà essayé tout ce que la société d’aujourd’hui offre pour soulager les angoisses, les souffrances et les questions existentielles. Après le psychanalyste, le gourou, l’astrologue et l’atelier New Age, ils sont venus chercher de l’aide à la praxis d’un sceptique à l’écoute sympathique. L’objectif d’Achenbach est d’offrir au public une alternative à la psychothérapie, mais pas une thérapie alternative. Il déclare explicitement que la pratique philosophique n’est pas du tout une thérapie. Les diagnostics cliniques et le traitement, à l’instar du paradigme médical de la thérapie, sont absents de l’approche d’Achenbach ; même ainsi, le conseil philosophique peut également avoir des résultats thérapeutiques.
Je ne m’explique pas pourquoi un livre aussi complet au sujet du changement personnel ne relève pas la contribution des philosophes consultants ou praticiens. Pourtant, le lecteur se voit informé que cet ouvrage réunis des articles tirés du magazine Sciences Humaines, qui furent revus et actualisés. On ne peut donc pas justifiée l’absence des philosophes consultants dans cet ouvrage par l’absence d’articles sur le sujet dans les éditions du magazine SCIENCES HUMAINES précédant 2015, année de publication de l’ouvrage. Il s’agissait tout simplement d’intégrer la consultation philosophique dans la révision et l’actualisation de ces articles. Le lecteur est aussi avisé que l’ouvrage comprend des contributions inédites mais aucune ne traite de la consultation philosophique. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
Il me m’apparaît pas logique de se référer aux racines historiques de l’arbre du changement personnel sans, par la suite, parler de la branche de la consultation philosophique en lien direct avec ces racines. Je ne comprends pas.
Le directeur de la publication LE CHANGEMENT PERSONNEL, Nicolas Marquis est docteur en sociologie (voir aussi). Dois-je comprendre que la sociologie se réfère aisément à la philosophie mais qu’elle ne voit aucune phénomène social digne de mention dans la naissance et le développement de la consultation philosophique ? On compte déjà une activité importante dans le secteur de la consultation philosophique dès l’entrée dans les années.
En France, l’Institut de pratiques philosophique voit le jour en 2003 à l’initiative de Oscar Brenifier, docteur en philosophie (voir aussi sur Wikipédia), et devient rapidement un pôle majeur de la consultation philosophique et de la formation à la consultation philosophique.
Aux États-Unis d’Amérique (USA), le philosophe Lou Marinoff (Ph.D., University College London, England, in Philosophy of Science), fonde en 1999 l’American Philosophical Practitioners Association (APPA), comme quoi le développement du secteur compte déjà suffisamment de consultants en philosophie pratique pour les regrouper.
À elles seules, la création de l’American Philosophical Practitioners Association (APPA) en 1999 et de l’Institut de pratiques philosophique en 2003 témoignent suffisamment de l’ampleur du phénomène social de la consultation philosophique pour être prise en compte par la sociologie. Comment un docteur en sociologie peut-il passer à côté de ce phénomène social en traitant du changement personnel ?
Pourtant, Nicolas Marquis consacre la troisième partie de l’ouvrage qu’il dirige aux points de vue des praticiens.
Parti III – Regards croisés sur le changement personnel
I – LE POINT DE VUE DES PRATICIENS
- Peut-on vraiment se réaliser ?
- Rencontre avec Michel Lacroix
- L’estime de soi au quotidien (C. André)
- Changer tout en restant soi-même
- Psychothérapie et changement (J. Cottraux)
- Facteurs communs des psychothérapies efficaces (encadré)
- Résilience, un anti-destin (B. Cyrulnik)
- Résilience neuronale/résilience culturelle (encadré)
- « La psycho positive, ce n’est pas positiver ! » Rencontre avec Charles Martin-Krumm
- Qu’est-ce que méditer ? (C. Petitmengin)
- Lâcher prise pour s’ouvrir au monde (encadré)
- Les usages de la méditation (encadré)
Le premier texte, PEUT-ON VRAIMENT SE RÉALISER ?, est issu d’une RENCONTRE AVEC MICHEL LACROIX. Mes propres recherches indique que Michel Lacroix n’est pas un philosophe praticien mais plutôt un universitaire : « Normalien, agrégé de philosophie, Michel Lacroix est maître de conférences à l’université de Cergy-Pontoise » selon son éditeur Robert Laffont. Monsieur Lacroix n’opère pas un cabinet de consultation philosophique même s’il a écrit « Philosophie de la réalisation personnelle ».
Bref, les textes de cette partie sont signés par
- un normalien, agrégé de philosophie, maître de conférences;
- un philosophe maître de conférence dans les Universités;
- un médecin psychiatre à l’hôpital;
- un neuropsychiatre;
- un professeur d’Université à l’École de Psychologues Praticiens, coach et conférencier;
- une professeure et chercheuse en philosophie et sciences cognitives.
Somme toute, on ne trouve pas au bas des pâquerettes, sur le terrain. Je serai étonné d’apprendre que tous les témoignages qui suivent (II – LE POINT DE VUE DES USAGERS : TÉMOIGNAGES) proviennent de consultation avec les praticiens de la section précédente (I – LE POINT DE VUE DES PRATICIENS).
La troisième et dernière partie, LES CRITIQUES DU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL, proviennent du milieu même du développement personnel, à l’exception du texte proposé par un journaliste et un autre texte signé par un sociologue. Le texte « Le bon et le mauvais coach » est signé « E.T. » que je ne parviens pas à identifier.
III. LES CRITIQUES DU CHANGEMENT PERSONNEL
Développement personnel, un royaume en éclats (Jean-François Marmion, Rédacteur en chef du magazine Le Cercle psy).
Coaches : que font-ils vraiment ? (Fabien Trécourt, Journaliste.)
Le bon et le mauvais coach (Nicolas Marquis – Chargé de cours à l’université Saint-Louis de Bruxelles et Marie Curie fellow au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3) de l’université Paris-Descartes. Il est l’auteur de Du bien-être au marché du malaise, La société du développement personnel (Puf, 2014)).
L’inconscient du changement personnel – Quatre questions à Michèle Declerck (Michèle Declerck, Psychologue clinicienne, analyste, sophrologue, elle est l’auteur de Le Principe de précaution ou comment rater sa vie en essayant de la sauver, L’Harmattan, 2014.)
Changer sa vie : une question sociologique (Marc-Henry Soulet, Professeur de sociologie. Titulaire de la Chaire de Travail social et politiques sociales, Université de Fribourg (Suisse). Il a dirigé Changer de vie. Un problème social, Academie Press Fribourg, 2011 et publié « Changer de vie, devenir autre : essai de formalisation des processus engagés » in Bifurcations. Les sciences sociales face aux ruptures et à l’événement, La Découverte, 2010.)
Habituellement, dans mon livre à moi, les meilleures critiques proviennent, non pas de l’intérieur, mais de l’extérieur. Les critiques de l’intérieur par l’intérieur demeurent biaisées et très souvent partial, malgré les efforts d’objectivité déployés.
Le livre LE CHANGEMENT PERSONNEL n’a que deux défauts : 1. exclusions des philosophes consultants ou praticiens; 2. subjectivité du regard critique.
Les trois sous-titres en couverture, HISTOIRE – MYTHES – RÉALITÉ, annoncent adéquatement le contenu du livre LE CHANGEMENT PERSONNEL.
Cependant, je reste sur la crainte que l’HISTOIRE procure encore davantage de raisons au coaching en développement personnel et professionnel pour se crédibiliser. Mais voilà que Nicolas Marquis nous demande si le Développement personnel ne serait en train de devenir « un nouveau créneau pour philosophes reconvertis ? »
N’importe quel observateur de l’achalandage des rayons des grandes librairies conviendra aisément qu’entre le rayon du « développement personnel » (DP) et celui de la « philosophie », on a plutôt affaire à un métissage progressif qu’à une rupture nette et franche. On peut sans peine imaginer l’embarras du libraire qui se demande comment classer des titres d’auteurs qui, qu’on les aime ou non, ont plutôt habitué leurs lecteurs à des travaux proprement philosophiques. Mais voilà maintenant que Peter Sloterdijk écrit Tu dois changer ta vie ! Alain Badiou produit La Métaphysique du bonheur réel, Jacques Attali sort un Devenir soi : prenez le pouvoir sur votre vie. Le DP, un nouveau créneau pour philosophes reconvertis ?
La vie bonne : une préoccupation commune
Certains se réjouiront du fait que le savoir des philosophes contemporains, souvent perçu comme sclérosé, mêle enfin son sang à celui moins noble des productions populaires disponibles dans les supermarchés. D’autres se désoleront au contraire de voir des auteurs pourtant si respectables céder apparemment aux sirènes du marketing. Quelle que soit notre humeur à cet égard, il serait fâcheux d’oublier que la philosophie est d’abord une discipline qui vise à la compréhension, voire à la transformation de nos vies, sur les plans individuel comme collectif.
MARQUIS, Nicolas (Sous la direction de), Le changement personnel, Conduire son existence. Philosophie et développement personnel, Sciences Humaines Éditions, Auxerre, France, 2015, p. 34. (Voir CAIRN.INFO)
En réalité, cette reconversion se limite aux papiers. Aucun des philosophes cités dans cet extrait ne tient de cabinet de consultation philosophique ouvert à tous; ce ne sont pas des philosophes consultants ou praticiens. Ils nous offrent que de la littérature, exercice solitaire s’il en est un. Or, le changement personnel implique l’interpersonnel, un contact avec l’autre et même idéalement un conseil avisé de cet autre.
III. Regards croisés sur le changement personnel
Présentation
Par Nicolas Marquis
En devenant un phénomène de société, le changement personnel a impliqué un nombre de plus en plus important d’acteurs. Il n’est plus un procédé artisanal que l’on pratique secrètement à l’abri du regard d’autrui, dans son garage ou dans son for intérieur. La mouvance du changement personnel a donné naissance à de nombreux dispositifs qui ont aujourd’hui pignon sur rue : des thérapies comportementales et cognitives aux pratiques orientales de méditation, du coaching en entreprise à la psychologie positive, des groupes d’entraides aux ouvrages du développement personnel, etc. Le nombre d’outils à notre disposition pour travailler sur nous-mêmes n’a sans doute jamais été aussi important. Le changement personnel est devenu à la fois un marché, qui brasse de considérables sommes d’argent, un domaine d’expertise dans lequel se forment de nombreux praticiens en tentant de se différencier des charlatans, une nébuleuse qui reprend des éléments de discours épars, de la psychologie à l’ésotérisme en passant par les sagesses orientales ou les motivational speakers américains, un champ de lutte où se confrontent différentes visions de ce qu’est une vie réussie, et un objet d’étude pour une série de disciplines de sciences humaines.
MARQUIS, Nicolas (Sous la direction de), Le changement personnel, Présentation, III. Regards croisés sur le changement personnel, Sciences Humaines Éditions, Auxerre, France, 2015, p. 165. (Voir CAIRN.INFO)
Le simple fait que le Développement personnel (DP) soit devenu un marché au sens capitalisme du terme indique que le travail sur soi est désormais une entreprise, tant pour le coach que pour le coaché. Nicolas Marquis nous parle d’«un champ de lutte où se confrontent différentes visions de ce qu’est une vie réussie». Et c’est là une grande partie du problème des coachs car ils sont eux-mêmes le produit de la société capitaliste dans laquelle ils veulent inscrire, individu par individu, une matrice quasi industrielle du changement personnel. La lutte n’est pas tant sur les fondements d’une vie réussie, peu importe la vision de l’individu, ils s’en remettent à cette dernière, s’y soumettront, pour autant qu’il devienne un client. Finalement, la lutte s’avère davantage orientée vers la survie économique de l’entreprise de coaching. Le coach doit parvenir à vivre économiquement de son entreprise.
Les coachs s’inscrivent dans cette mouvance entrepreneuriale qui, depuis les années 1980, incite les jeunes et moins jeunes chômeurs à se lancer en affaires, à créer leur propre entreprise, à devenir travailleurs autonomes dont on retiendraient les services sous contrat, sans avoir ainsi à assumer les charges d’un employé. Et voilà maintenant qu’on dit à ces jeunes-vieux qu’ils doivent eux-mêmes devenir une entreprise, une entreprise de soi, et être ainsi équipé pour faire face aux changements inhérents à toute vie, pour exploiter leurs ambitions personnelles et professionnelles.
III. Regards croisés sur le changement personnel
II. Le point de vue des usagers : témoignages
Coaches : que font-ils vraiment ?
par Fabien Trécourt
C’est une première : plus d’un Européen sur deux déclare désormais avoir entendu parler du coaching professionnel d’entreprise, selon une étude internationale d’ICF/PwC, publiée fin mai 2014 (« 2014 ICF Global consumer awareness study »). Si vous faites partie de ceux qui assimilent spontanément coaching et entraînement sportif, sachez que le terme désigne aussi une prestation de service à destination des cadres et des dirigeants, en pleine expansion depuis les années 1980 – huit « coachés » sur dix jugent aujourd’hui l’expérience satisfaisante, contre 76 % en 2010. Selon la Société française de coaching (SFCoach), l’une des principales de ce secteur en France, cette démarche consiste en un « accompagnement de personnes ou d’équipes pour le développement de leurs potentiels et de leurs savoir-faire dans le cadre d’objectifs professionnels ». Étymologiquement, précise la coach Nathalie Ducrot, le mot renvoie à la profession de cocher : « Celui qui vous emmène là où vous voulez aller en toute sécurité, après avoir pris le temps de baliser le terrain, mais sans être un guide ou un mentor pour autant. » Autrement dit, un praticien part du principe que chaque manager est le meilleur expert de sa situation et possède en lui-même des solutions qu’il s’agit simplement de faire émerger. « C’est un facilitateur et un accompagnateur », conclut-elle.
MARQUIS, Nicolas (Sous la direction de), Le changement personnel, Coaches : que font-ils vraiment ? (Fabien Trécourt), II. Le point de vue des usagers : témoignages – III. Regards croisés sur le changement personnel, Sciences Humaines Éditions, Auxerre, France, 2015, p. 238. (Voir CAIRN.INFO)
Quelle astuce ! Tout est déjà en vous ! Je ne suis qu’« un facilitateur et un accompagnateur ». Socrate serait fier, lui, l’accoucheur d’esprit. « Et comment exploiter mon potentiel ? » « Suivez mes instructions » dira le coach. Cette approche prescriptive du coaching s’inscrit dans un modèle sociaux-éconimique à épouser et ainsi s’y formater. Un modèle pour un autre, tout aussi contraignant l’un que l’autre, société oblige.
III. Les critiques du changement personnel
Changer sa vie : une question sociologique
par Marc-Henry Soulet
On a tous rêvé d’une autre vie. Non pas tant de devenir milliardaire ou rock star à qui millions et groupies sont promis. Mais plus fondamentalement d’une autre vie pour soi, à soi. Pouvoir battre à nouveau les cartes et refaire la donne. Faire machine arrière et éviter ce dans quoi l’on s’est enfermé. Avoir une deuxième chance, en quelque sorte. Recommencer sa vie tout bonnement. Mais si changer sa vie est un travail sur soi, c’est aussi un travail permis, soutenu, produit socialement. On ne change pas sa vie tout seul parce que, tout simplement, on ne change pas de vie comme cela. Les sociologues ont toujours rappelé qui la force des déterminismes sociaux (la socialisation primaire, l’habitus…), qui les coûts de la mobilité sociale (la névrose de classe, le poids du statut de transfuge…), qui la pesanteur des actions passées (les paris adjacents contraignant à poursuivre malgré soi dans la voie engagée).
MARQUIS, Nicolas (Sous la direction de), Le changement personnel, Changer sa vie : une question sociologique (Marc-Henry Soulet) – III. Regards croisés sur le changement personnel – III. Les critiques du changement personnel, Sciences Humaines Éditions, Auxerre, France, 2015, p. 250. (Voir CAIRN.INFO)
Une autre vie ? Une autre vie dans la vie ? « Mais plus fondamentalement d’une autre vie pour soi, à soi. » Mais peut-on parler d’une « autre vie » ? Ne sagit-il pas de la même vie mais orientée différemment ? Tout depend de ce que nous entendons par « vie ». Le développement personnel ne ressusite pas les morts, même au sens figuré.
Dans son livre SÉDUCTION PSYCHOLOGIQUE – ÉCHEC DE LA PSYVHOLOGIE MODERNE (1985) (voir aussi), William Kirk Kilpatrick, alors professeur associé de psychologie éducative au Boston College et licencié des université Harvard et Purdue, explique que les gens ne veulent pas travailler sur eux, sur leur MOI, ils veulent un nouveau MOI. Ils veulent leur chemin de Damas, une révélation pour une conversion instantanée et par la seule force de l’âme et de l’esprit. Être un nouvel Être du jour au lendemain, doté d’un tout nouveau MOI. Ils ne veulent pas défiler chacune des lettres de l’alphabet; il veulent passer du A directement à Z. Est-ce possible ? Oui. Mais c’est une autre histoire.

J’accorde à l’ouvrage LE CHANGEMENT PERSONNEL sous la direction de NICOLAS MARQUIS chez SCIENCES HUMAINES ÉDITIONS 4 ½ étoiles. Je vous en recommande fortement la lecture.

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Articles du dossier
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.
Article # 32 – Les émotions en philothérapie
J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.
Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois
Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer
Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation
Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.
Article # 35 – La lumière entre par les failles
Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».
Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie
Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.
Article # 37 – L’impossible pleine conscience
Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.
Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»
Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».
Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société
Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.
Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale
Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.
Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie
Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.
Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.
Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.
Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?
Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».
Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob
Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.
Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007
Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.
Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017
La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.
Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000
Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.
Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?
À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…
Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel
Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.
Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell
Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.
Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel
Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.
Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité
Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».
Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022
J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.
Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance
Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.
Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance
La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.
Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?
La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.
Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique
Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.
Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.
Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?
Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.
Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »
En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.
Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)
“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?
Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021
J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.
Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021
Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.
Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019
Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.
Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018
Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…
Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023
Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.
Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens
En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.
Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023
J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».
Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.
Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022
Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.
Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019
Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.
Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997
J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond : « La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant. » MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.
Article # 74 – Présentations de la philosophie, André Comte-Sponville, Éditions Albin Michel, Le livre de poche, 2000
À l’instar de ma lecture précédente (Qu’est-ce que la philosophie ? de Michel Meyer), le livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE du philosophe ANDRÉ COMTE-SPONVILLE m’a plu parce qu’il met en avant les bases mêmes de la philosophie et, dans ce cas précis, appliquées à une douzaine de sujets :…
Article # 75 – Les théories de la connaissance, Jean-Michel Besnier, Que sais-je?, Presses universitaires de France, 2021
J’ai dévoré le livre LES THÉORIES DE LA CONNAISSANCE par JEAN-MICHEL BESNIER avec un grand intérêt puisque la connaissance de la connaissance me captive. Amateur d’épistémologie, ce livre a satisfait une part de ma curiosité. Évidemment, je n’ai pas tout compris et une seule lecture suffit rarement à maîtriser le contenu d’un livre traitant de l’épistémologie, notamment, de son histoire enchevêtrée de différents courants de pensée, parfois complémentaires, par opposés. Jean-Michel Besnier dresse un portrait historique très intéressant de la quête philosophique pour comprendre la connaissance elle-même.
Article # 76 – Philosophie de la connaissance – Croyance, connaissance, justification, textes réunis par Julien Dutant et Pascal Engel, Libraire philosophique J. Vrin, 2005
Ce livre n’était pas pour moi en raison de l’érudition des auteurs au sujet de la philosophie de connaissance. En fait, contrairement à ce que je croyais, il ne s’agit d’un livre de vulgarisation, loin de là. J’ai décroché dès la seizième page de l’Introduction générale lorsque je me suis buté à la première équation logique.
Article # 77 – Problèmes de philosophie, Bertrand Russell, Nouvelle traduction, Éditions Payot, 1989
Quelle agréable lecture ! J’ai beaucoup aimé ce livre. Les problèmes de philosophie soulevés par Bertrand Russell et les réponses qu’il propose et analyse étonnent. Le livre PROBLÈMES DE PHILOSOPHIE écrit par BERTRAND RUSSELL date de 1912 mais demeure d’une grande actualité, du moins, selon moi, simple amateur de philosophie. Facile à lire et à comprendre, ce livre est un «tourne-page» (page-turner).
Article # 78 – La dictature des ressentis – Sauver la liberté de penser, Eugénie Bastié, Éditions Plon, 2023
La compréhension de ce recueil de chroniques signées EUGÉNIE BASTIÉ dans le quotidien LE FIGARO exige une excellence connaissance de la vie intellectuelle, politique, culturelle, sociale, économique et de l’actualité française. Malheureusement, je ne dispose pas d’une telle connaissance à l’instar de la majorité de mes compatriotes canadiens et québécois. J’éprouve déjà de la difficulté à suivre l’ensemble de l’actualité de la vie politique, culturelle, sociale, et économique québécoise. Quant à la vie intellectuelle québécoise, elle demeure en vase clos et peu de médias en font le suivi. Dans ce contexte, le temps venu de prendre connaissance de la vie intellectuelle française, je ne profite des références utiles pour comprendre aisément. Ma lecture du livre LA DICTATURE DES RESSENTIS d’EUGÉNIE BASTIÉ m’a tout de même donné une bonne occasion de me plonger au cœur de cette vie intellectuelle française.
Article # 79 – À la découverte de la sagesse stoïcienne: L’histoire improbable du stoïcisme suivie du Manuel de la vie bonne, Dr Chuck Chakrapani, Éditions Stoa Gallica, 2023
À titre d’éditeur, je n’ai pas aimé ce livre qui n’en est pas un car il n’en possède aucune des caractéristiques professionnelles de conceptions et de mise en page. Il s’agit de la reproduction d’un texte par Amazon. Si la première de couverture donne l’impression d’un livre standard, ce n’est pas le cas des pages intérieures du… document. La mise en page ne répond pas aux standards de l’édition française, notamment, en ne respectant pas les normes typographiques.
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