Article # 74 – Présentations de la philosophie, André Comte-Sponville, Éditions Albin Michel, Le livre de poche, 2000

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Article # 74

J’AI LU POUR VOUS

Présentations de la philosophie

André Comte-Sponville

Éditions Albin Michel, 2000

Le livre de poche

180 pages

Date de parution: 23/10/2002

Langue: Français

EAN : 9782253153320

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PRÉSENTATION

(Sur le site web de Le livre de Poche)

Philosopher, c’est penser par soi-même, chercher la liberté et le bonheur, dans la vérité. Mais nul n’y parvient sans l’aide de la pensée des autres, sans ces philosophes qui, depuis l’Antiquité, ont voulu éclairer les grandes questions de la vie humaine.

Pour nous aider dans nos premiers pas, André Comte-Sponville nous propose ici douze thèmes éternels, tels que la politique et la morale,l’amour et la mort, la connaissance et la sagesse… Se référant aux principaux courants philosophiques, il nous invite à continuer ensuite l’exploration par nous-mêmes, en nous proposant un guide détaillé des œuvres et des auteurs essentiels de la philosophie occidentale.

Donner l’envie à chacun d’aller y voir de plus près, l’aider à y trouver à la fois du plaisir et des lumières : telle est l’ambition d’André Comte-Sponville, spécialiste qui n’a pas oublié l’appel de Diderot : « Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire ! »

Toutes ces questions sont aujourd’hui les nôtres, et il ne faut pas avoir peur de parler des grands problèmes qui agitent les hommes depuis l’aube des temps, car si la philosophie a un sens, c’est bien en ce qu’elle seule envisage les questions ultimes dans une plus ou moins grande systématicité selon les époques.

(Sur le site des Éditions Albin Michel)

Toute philosophie est un combat. Son arme ? La raison. Ses ennemis ? La bêtise, le fanatisme, l’obscurantisme. Ses alliés ? Les sciences. Son objet ?.

Le tout, avec l’homme dedans. Ou l’homme, mais dans le tout. Son but ? La sagesse : le bonheur, mais dans la vérité. Il y a du pain sur la planche, comme on dit, et c’est tant mieux: les philosophes ont bon appétit !


Table des matières

Avant-propos

  1. La morale
  2. La politique
  3. L’amour
  4. La mort
  5. La connaissance
  6. La liberté
  7. Dieu
  8. L’athéisme
  9. L’art
  10. Le temps
  11. L’homme
  12. La sagesse

Bibliographie


Extrait du livre

Avant-propos

« Philosophie : la doctrine et l’exercice de la sagesse (non simple science) »

Kant

Philosopher, c’est penser par soi-même ; mais nul n’y parvient valablement qu’en s’appuyant d’abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé. La philosophie n’est pas seulement une aventure ; elle est aussi un travail, qui ne va pas sans efforts, sans lectures, sans outils. Les premiers pas sont souvent rébarbatifs, qui en découragèrent plus d’un. C’est ce qui m’a poussé, ces dernières années, à publier des « Carnets de philosophie ». De quoi s’agissait-il ? D’une collection d’initiation à la philosophie : douze petits volumes, chacun constitué d’une quarantaine de textes choisis, souvent très brefs, et s’ouvrant par une Présentation de quelques feuillets, dans laquelle j’essayais de dire, sur telle ou telle notion, ce qui me semblait l’essentiel…

Ce sont ces douze Présentations, revues et sensiblement augmentées, qui constituent le présent volume. La modestie du propos reste la même : il s’agit toujours d’une initiation, disons d’une porte d’entrée, parmi cent autres possibles, dans la philosophie. Mais qui laisse au lecteur le soin, une fois ce livre lu, de partir lui-même à la découverte des œuvres, comme il faut le faire tôt ou tard, et de se constituer, s’il le veut, sa propre anthologie… Vingt-cinq siècles de philosophie font un trésor inépuisable. Si ce petit livre peut donner l’envie, à tel ou tel, d’aller y voir de plus près, s’il peut l’aider à y trouver du plaisir et des lumières, il n’aura pas été écrit en vain.

Quant au public visé, je pensais d’abord aux adolescents, avant de découvrir, notamment par le courrier reçu, qu’il allait bien au-delà. De ce parti pris initial, il est pourtant resté quelque chose : le choix de certains exemples, un certain point de vue, un certain ton, l’insistance mise, parfois, sur tel ou tel aspect… C’est aussi ce qui explique le tutoiement, qui s’est imposé à moi – sans doute parce que je pensais à mes propres enfants, qui sont en effet adolescents, davantage qu’à mes élèves ou à mes étudiants, que je n’ai jamais tutoyés… Autant de traits que je n’ai pas cru devoir, reprenant l’ensemble, corriger. Il n’y a pas d’âge pour philosopher ; mais les adolescents, plus que les adultes, ont besoin qu’on les y accompagne.

Qu’est-ce que la philosophie ? Je m’en suis expliqué bien souvent, et encore dans le dernier de ces douze chapitres. La philosophie n’est pas une science, ni même une connaissance ; ce n’est pas un savoir de plus : c’est une réflexion sur les savoirs disponibles. C’est pourquoi on ne peut apprendre la philosophie, disait Kant : on ne peut qu’apprendre à philosopher. Comment ? En philosophant soi-même : en s’interrogeant sur sa propre pensée, sur la pensée des autres, sur le monde, sur la société, sur ce que l’expérience nous apprend, sur ce qu’elle nous laisse ignorer… Qu’on rencontre en chemin les œuvres de tel ou tel philosophe professionnel, c’est ce qu’il faut souhaiter. On pensera mieux, plus fort, plus profond. On ira plus loin et plus vite. Encore cet auteur, ajoutait Kant, « doit-il être considéré non pas comme le modèle du jugement, mais simplement comme une occasion de porter soi-même un jugement sur lui, voire contre lui ». Personne ne peut philosopher à notre place. Que la philosophie ait ses spécialistes, ses professionnels, ses enseignants, c’est entendu. Mais elle n’est pas d’abord une spécialité, ni un métier, ni une discipline universitaire : elle est une dimension constitutive de l’existence humaine. Dès lors que nous sommes doués et de vie et de raison, la question se pose pour nous tous, inévitablement, d’articuler l’une à l’autre ces deux facultés. Et certes on peut raisonner sans philosopher (par exemple dans les sciences), vivre sans philosopher (par exemple dans la bêtise ou la passion). Mais point, sans philosopher, penser sa vie et vivre sa pensée : puisque c’est la philosophie même.

La biologie ne dira jamais à un biologiste comment il faut vivre, ni s’il le faut, ni même s’il faut faire de la biologie. Les sciences humaines ne diront jamais ce que vaut l’humanité, ni ce qu’elles valent. C’est pourquoi il faut philosopher : parce qu’il faut réfléchir sur ce que nous savons, sur ce que nous vivons, sur ce que nous voulons, et qu’aucun savoir n’y suffit ou n’en dispense. L’art ? La religion ? La politique ? Ce sont de grandes choses, mais qui doivent elles aussi être interrogées. Or dès qu’on les interroge, ou dès qu’on s’interroge sur elles un peu profondément, on en sort, au moins en partie : on fait un pas, déjà, dans la philosophie. Que celle-ci doive à son tour être interrogée, aucun philosophe ne le contestera. Mais interroger la philosophie, ce n’est pas en sortir, c’est y entrer.

Par quelle voie ? J’ai suivi ici la seule que je connaisse vraiment, celle de la philosophie occidentale. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas d’autres. Philosopher, c’est vivre avec la raison, qui est universelle. Comment la philosophie serait-elle réservée à quiconque ? Qu’il y ait, notamment en Orient, d’autres traditions spéculatives et spirituelles, nul ne l’ignore. Mais on ne peut parler de tout, et il y aurait quelque ridicule, de ma part, à prétendre présenter des pensées orientales que je ne connais, pour la plupart, que de seconde main. Que la philosophie soit exclusivement grecque et occidentale, je n’en crois rien. Mais qu’il y ait, en Occident et depuis les Grecs, une immense tradition philosophique, qui est la nôtre, j’en suis évidemment convaincu, comme tout le monde, et c’est vers elle, en elle, que je voudrais guider mon lecteur. L’ambition de ces Présentations, sous la brièveté du propos, est déjà démesurément vaste. Cela devrait excuser leur incomplétude, qui fait partie de leur définition.

Vivre avec la raison, disais-je. Cela indique une direction, qui est celle de la philosophie, mais ne saurait en épuiser le contenu. La philosophie est questionnement radical, quête de la vérité globale ou ultime (et non, comme dans les sciences, de telle ou telle vérité particulière), création et utilisation de concepts (même si on le fait aussi dans d’autres disciplines), réflexivité (retour sur soi de l’esprit ou de la raison : pensée de la pensée), méditation sur sa propre histoire et sur celle de l’humanité, recherche de la plus grande cohérence possible, de la plus grande rationalité possible (c’est l’art de la raison, si l’on veut, mais qui déboucherait sur un art de vivre), construction, parfois, de systèmes, élaboration, toujours, de thèses, d’arguments, de théories… Mais elle est aussi, et peut-être d’abord, critique des illusions, des préjugés, des idéologies. Toute philosophie est un combat. Son arme ? La raison. Ses ennemis ? La bêtise, le fanatisme, l’obscurantisme – ou la philosophie des autres. Ses alliés ? Les sciences. Son objet ? Le tout, avec l’homme dedans. Ou l’homme, mais dans le tout. Son but ? La sagesse : le bonheur, mais dans la vérité. Il y a du pain sur la planche, comme on dit, et c’est tant mieux : les philosophes ont bon appétit !

En pratique, les objets de la philosophie sont innombrables : rien de ce qui est humain ou vrai ne lui est étranger. Cela ne signifie pas qu’ils soient tous d’égale importance. Kant, dans un passage fameux de sa Logique, résumait le domaine de la philosophie en quatre questions : Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? Qu’est-ce que l’homme ?. « Les trois premières questions se rapportent à la dernière », remarquait-il. Mais elles débouchent toutes les quatre, ajouterai-je, sur une cinquième, qui est sans doute, philosophiquement et humainement, la question principale : Comment vivre ? Dès qu’on essaie de répondre intelligemment à cette question, on fait de la philosophie. Et comme on ne peut éviter de se la poser, il faut en conclure qu’on n’échappe à la philosophie que par la bêtise ou l’obscurantisme.

Faut-il faire de la philosophie ? Dès qu’on se pose la question, en tout cas dès qu’on essaie d’y répondre sérieusement, on en fait déjà. Cela ne veut pas dire que la philosophie se réduise à sa propre interrogation, encore moins à son autojustification. Car on en fait aussi, peu ou prou, bien ou mal, lorsqu’on s’interroge (de façon à la fois rationnelle et radicale) sur le monde, sur l’humanité, sur le bonheur, sur la justice, sur la liberté, sur la mort, sur Dieu, sur la connaissance… Et qui pourrait y renoncer ? L’être humain est un animal philosophant : il ne peut renoncer à la philosophie qu’en renonçant à une part de son humanité.

Il faut donc philosopher : penser aussi loin qu’on peut, et plus loin qu’on ne sait. Dans quel but ? Une vie plus humaine, plus lucide, plus sereine, plus raisonnable, plus heureuse, plus libre… C’est ce qu’on appelle traditionnellement la sagesse, qui serait un bonheur sans illusions ni mensonges. Peut-on l’atteindre ? Jamais totalement sans doute. Mais cela n’empêche pas d’y tendre, ni de s’en rapprocher. « La philosophie, écrit Kant, est pour l’homme effort vers la sagesse, qui est toujours inaccompli. » Raison de plus pour s’y mettre sans tarder. Il s’agit de penser mieux, pour vivre mieux. La philosophie est ce travail ; la sagesse, ce repos.

Qu’est-ce que la philosophie ? Les réponses sont aussi nombreuses, ou peu s’en faut, que les philosophes. Cela n’empêche pas toutefois qu’elles se recoupent ou convergent vers l’essentiel. Pour ma part, j’ai un faible, depuis mes années d’études, pour la réponse d’Épicure : « La philosophie est une activité, qui, par des discours et des raisonnements, nous procure la vie heureuse. » C’est définir la philosophie par sa plus grande réussite (la sagesse, la béatitude), et cela vaut mieux, même si la réussite n’est jamais totale, que de l’enfermer dans ses échecs. Le bonheur est le but ; la philosophie, le chemin. Bon voyage à tous !

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Extrait du Chapitre 1 – La morale

« Il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait. Et si l’imbécile ou le porc sont d’un avis différent, c’est qu’ils ne connaissent qu’un côté de la question : le leur. L’autre partie, pour faire la comparaison, connaît les deux côtés. »

John Stuart Mill

On se trompe sur la morale. Elle n’est pas là d’abord pour punir, pour réprimer, pour condamner. Il y a des tribunaux pour ça, des policiers pour ça, des prisons pour ça, et nul n’y verrait une morale. Socrate est mort en prison, et plus libre pourtant que ses juges. C’est où la philosophie commence, peut-être. C’est où la morale commence, pour chacun, et toujours recommence : là où aucune punition n’est possible, là où aucune répression n’est efficace, là où aucune condamnation, en tout cas extérieure, n’est nécessaire. La morale commence où nous sommes libres : elle est cette liberté même, quand elle se juge et se commande.

Tu voudrais bien voler ce disque ou ce vêtement dans le magasin… Mais un vigile te regarde, ou bien il y a un système de surveillance électronique, ou bien tu as peur, simplement, d’être pris, d’être puni, d’être condamné… Ce n’est pas honnêteté ; c’est calcul. Ce n’est pas morale ; c’est précaution. La peur du gendarme est le contraire de la vertu, ou ce n’est vertu que de prudence.

Imagine, à l’inverse, que tu aies cet anneau qu’évoque Platon, le fameux anneau de Gygès, qui te rendrait à volonté invisible… C’est une bague magique, qu’un berger trouve par hasard. Il suffit de tourner le chaton de la bague vers l’intérieur de la paume pour devenir totalement invisible, de le tourner vers l’extérieur pour redevenir visible… Gygès, qui passait auparavant pour honnête homme, ne sut pas résister aux tentations auxquelles cet anneau le soumettait : il profita de ses pouvoirs magiques pour entrer au Palais, séduire la reine, assassiner le roi, prendre lui-même le pouvoir, l’exercer à son bénéfice exclusif… Celui qui raconte la chose, dans La République, en conclut que le bon et le méchant, ou supposés tels, ne se distinguent que par la prudence ou l’hypocrisie, autrement dit que par l’importance inégale qu’ils accordent au regard d’autrui, ou par leur habileté plus ou moins grande à se cacher… Posséderaient-ils l’un et l’autre l’anneau de Gygès, plus rien ne les distinguerait : « ils tendraient tous les deux vers le même but ». C’est suggérer que la morale n’est qu’une illusion, qu’un mensonge, qu’une peur maquillée en vertu. Il suffirait de pouvoir se rendre invisible pour que tout interdit disparaisse, et qu’il n’y ait plus que la poursuite, par chacun, de son plaisir ou de son intérêt égoïstes.

Est-ce vrai ? Platon, bien sûr, est convaincu du contraire. Mais nul n’est tenu d’être platonicien… La seule réponse qui vaille, pour ce qui te concerne, est en toi. Imagine, c’est une expérience de pensée, que tu aies cet anneau. Que ferais-tu ? Que ne ferais-tu pas ? Continuerais-tu, par exemple, à respecter la propriété d’autrui, son intimité, ses secrets, sa liberté, sa dignité, sa vie ? Nul ne peut répondre à ta place : cette question ne concerne que toi, mais te concerne tout entier. Tout ce que tu ne fais pas mais que tu t’autoriserais, si tu étais invisible, relève moins de la morale que de la prudence ou de l’hypocrisie. En revanche, ce que, même invisible, tu continuerais à t’imposer ou à t’interdire, et non par intérêt mais par devoir, cela seul est moral strictement. Ton âme a sa pierre de touche. Ta morale a sa pierre de touche, où tu te juges toi-même. Ta morale ? Ce que tu exiges de toi, non en fonction du regard d’autrui ou de telle ou telle menace extérieure, mais au nom d’une certaine conception du bien et du mal, du devoir et de l’interdit, de l’admissible et de l’inadmissible, enfin de l’humanité et de toi. Concrètement : l’ensemble des règles auxquelles tu te soumettrais, même si tu étais invisible et invincible.

Cela fait-il beaucoup ? Cela fait-il peu ? C’est à toi d’en décider. Accepterais-tu par exemple, si tu pouvais te rendre invisible, de faire condamner un innocent, de trahir un ami, de martyriser un enfant, de violer, de torturer, d’assassiner ? La réponse ne dépend que de toi ; tu ne dépends, moralement, que de ta réponse. Tu n’as pas l’anneau ? Cela ne te dispense pas de réfléchir, de juger, d’agir. S’il y a une différence autre qu’apparente entre un salaud et un honnête homme, c’est que le regard des autres n’est pas tout, c’est que la prudence n’est pas tout. Tel est le pari de la morale et sa solitude ultime : toute morale est relation à autrui, mais de soi à soi. Agir moralement, c’est prendre en compte les intérêts de l’autre, certes, mais « à l’insu des dieux et des hommes », comme dit Platon, autrement dit sans récompense ni châtiment possible et sans avoir besoin pour cela de quelque autre regard que le sien propre. Un pari ? Je m’exprime mal, puisque la réponse, encore une fois, ne dépend que de toi. Ce n’est pas un pari, c’est un choix. Toi seul sais ce que tu dois faire, et nul ne peut en décider à ta place. Solitude et grandeur de la morale : tu ne vaux que par le bien que tu fais, que par le mal que tu t’interdis, et sans autre bénéfice que la satisfaction – quand bien même personne d’autre jamais n’en saurait rien – de bien faire.

C’est l’esprit de Spinoza : « Bien faire et se tenir en joie. » C’est l’esprit tout court. Comment être joyeux sans s’estimer au moins un peu ? Et comment s’estimer sans se gouverner, sans se maîtriser, sans se surmonter ? À toi de jouer, comme on dit, mais ce n’est pas un jeu, encore moins un spectacle. C’est ta vie même : tu es, ici et maintenant, ce que tu fais. Inutile, moralement, de rêver être quelqu’un d’autre. On peut espérer la richesse, la santé, la beauté, le bonheur… Il est absurde d’espérer la vertu. Être un salaud ou quelqu’un de bien, c’est à toi de choisir, à toi seul : tu vaux, exactement, ce que tu veux.

Qu’est-ce que la morale ? C’est l’ensemble de ce qu’un individu s’impose ou s’interdit à lui-même, non d’abord pour augmenter son bonheur ou son bien-être, ce qui ne serait qu’égoïsme, mais pour tenir compte des intérêts ou des droits de l’autre, mais pour n’être pas un salaud, mais pour rester fidèle à une certaine idée de l’humanité, et de soi. La morale répond à la question « Que dois-je faire ? » : c’est l’ensemble de mes devoirs, autrement dit des impératifs que je reconnais légitimes – quand bien même il m’arrive, comme tout un chacun, de les violer. C’est la loi que je m’impose à moi-même, ou que je devrais m’imposer, indépendamment du regard d’autrui et de toute sanction ou récompense attendues.

« Que dois-je faire ? », et non pas : « Que doivent faire les autres ? » C’est ce qui distingue la morale du moralisme. « La morale, disait Alain, n’est jamais pour le voisin » : celui qui s’occupe des devoirs du voisin n’est pas moral, mais moralisateur. Quelle espèce plus désagréable ? Quel discours plus vain ? La morale n’est légitime qu’à la première personne. Dire à quelqu’un : « Tu dois être généreux », ce n’est pas faire preuve de générosité. Lui dire : « Tu dois être courageux », ce n’est pas faire preuve de courage. La morale ne vaut que pour soi ; les devoirs ne valent que pour soi. Pour les autres, la miséricorde et le droit suffisent.

Au reste, qui peut connaître les intentions, les excuses ou les mérites d’autrui ? Nul, moralement, ne peut être jugé que par Dieu, s’il existe, ou par soi, et cela fait une existence suffisante. As-tu été égoïste ? As-tu été lâche ? As-tu profité de la faiblesse de l’autre, de sa détresse, de sa candeur ? As-tu menti, volé, violé ? Tu le sais bien, et ce savoir de toi à toi, c’est ce qu’on appelle la conscience, qui est le seul juge, en tout cas le seul, moralement, qui importe. Un procès ? Une amende ? Une peine de prison ? Ce n’est que la justice des hommes : ce n’est que droit et police. Combien de salauds en liberté ? Combien de braves gens en prison ? Tu peux être en règle avec la société, et sans doute il le faut. Mais cela ne te dispense pas d’être en règle avec toi-même, avec ta conscience, et c’est la seule règle en vérité.

Y a-t-il alors autant de morales que d’individus ? Non pas. C’est tout le paradoxe de la morale : elle ne vaut qu’à la première personne mais universellement, autrement dit pour tout être humain (puisque tout être humain est un « je »). Du moins c’est ainsi que nous la vivons. Nous savons bien, en pratique, qu’il y a des morales différentes, qui dépendent de l’éducation qu’on a reçue, de la société ou de l’époque dans lesquelles on vit, des milieux qu’on fréquente, de la culture dans laquelle on se reconnaît… Il n’y a pas de morale absolue, ou nul n’y a accès absolument. Mais quand je m’interdis la cruauté, le racisme ou le meurtre, je sais aussi que ce n’est pas seulement une question de préférence, qui dépendrait du goût de chacun. C’est d’abord une condition de survie et de dignité pour la société, pour toute société, autrement dit pour l’humanité ou la civilisation.

Si tout le monde mentait, plus personne ne croirait personne : on ne pourrait même plus mentir (puisque le…

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Revue de presse


Au sujet de l’auteur

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André Comte-Sponville

André Comte-Sponville est né le 12 mars 1952, à Paris. Il fait ses études secondaires au lycée François Villon (Paris XIVe), sa prépa au lycée Louis-le-Grand, ses études supérieures à l’Ecole Normale Supérieure, rue d’Ulm, et à la Sorbonne. Il est reçu troisième à l’agrégation de philosophie, en 1975. Il a enseigné de 1976 à 1998, d’abord en lycée (dans le Nord puis dans l’Yonne), ensuite en Ecole Normale d’Instituteurs (à Melun), enfin, les 14 dernières années, à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il cesse d’enseigner en 1998, pour consacrer davantage de temps à l’écriture et aux conférences qu’il donne en dehors de l’Université. Ses philosophes de prédilection : Epicure, Lucrèce et les stoïciens dans l’Antiquité ; Montaigne, Pascal et Spinoza chez les Modernes ; Marcel Conche, Lévi-Strauss et Clément Rosset chez les contemporains. Il se sent proche aussi, en Orient, de Krishnamurti et Svami Prajnanpad.

Ses trois livres préférés (en philosophie) : les Essais de Montaigne, les Pensées de Pascal, l’Ethique de Spinoza.

Il se définit comme philosophe matérialiste, au même sens qu’Epicure, rationaliste, au même sens que Spinoza, et humaniste, au même sens que Montaigne, et aussi comme  » athée fidèle ». Il propose une sagesse pour notre temps et une spiritualité sans Dieu.

Ses livres les plus récents : « Dictionnaire amoureux de Montaigne » (Plon, 2020), « Dictionnaire philosophique » (réédition augmentée, PUF, 2021), et « La clé des champs et autres impromptus » (PUF, 2023).


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Mon rapport de lecture

Serge-André Guay

Présentations de la philosophie ?

André Comte-Sponville

Le livre de poche

© Éditions Albin Michel S.A., Paris, 2000

À l’instar de ma lecture précédente (Qu’est-ce que la philosophie ? de Michel Meyer), le livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE du philosophe ANDRÉ COMTE-SPONVILLE m’a plu parce qu’il met en avant les bases mêmes de la philosophie et, dans ce cas précis, appliquées à une douzaine de sujets :

1. La morale

Dans la société québécoise, le thème de la morale devient presque tabou à la suite de la Révolution Tranquille dans les années 1960 qui rejette l’autorité de la religion catholique sur le politique, le social, le culturel, l’économie, etc.

On se trompe sur la morale. Elle n’est pas là d’abord, pour punir, pour réprimer, pour condamner. Il y a des tribunaux pour ça, des policiers pour ça, des prisons pour ça, et nul n’y verrait une morale. Socrate en mort en prison, et plus livre pourtant que ses juges. C’est où la philosophie commence, peut-être. C’est où la morale commence, pour chacun, et toujours recommence : là ou aucune punition n’est possible, là où aucune répression n’est efficace, là où aucune condamnation, en tout cas extérieure, n’est nécessaire. La morale commence où nous sommes libre : elle est cette liberté même, quand elle se juge et se commande.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 17.

Punitions, répressions, condamnations, c’est que nous avons vécues entre les mains de la religion au nom de la morale. André Comte-Sponville nous dit que nous nous trompons si nous considérons la morale dans son association personnelle et collective avec la religion. Il affirme que «La morale commence où nous sommes libre : elle est cette liberté même, quand elle se juge et se commande.»

À la question « Qu’est-ce que la morale ?», il répond :

Qu’est-ce que la morale ? C’est l’ensemble de ce qu’un individu s’impose ou s’interdit lui-même, non d’abord pour augmenter son bonheur ou son bien-être, ce qui serait égoïsme, mais pour tenir compte des intérêts ou des droits de l’autre, mais pour n’êtes pas un salaud, mais pour rester fidèle à une certaine idée de l’humanité et de soi. La morale répond à la question « Que dois-je faire ? » : c’est l’ensemble de mes devoirs, autrement dit des impératifs que je reconnais légitime – quand bien même il m’arrive, comme tout un chacun, de les violer. C’est la loi que je m’impose à moi-même, ou que je devrais m’imposer, indépendamment du regard d’autrui et de toute sanction ou récompense attendues.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. pp. 20-21.

La morale se présente donc comme une affaire personnelle face à l’autre et une certaine idée de l’humanité. On coupe le cordon avec la religion.

(…) Toi seul sais ce que tu dois faire, et nul ne peut décider à ta place. Solitude et grandeur de la morale : tu me vaux que par le bien que tu fais, que par le mal que tu t’interdis, et sans autre bénéfice que la satisfaction — Quand bien même personne d’autre jamais n’en saurait rien — de bien faire.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 20.

André Comte-Sponville se veut clair :


« La morale n’est valide qu’à la première personne ».

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 21.


On sait fort bien si nous avons bien ou mal agi, « et ce savoir, de toi à toi, c’est ce qu’on appelle la conscience, qui le seul juge, en tout cas le seul, moralement, qui importe ». J’aime bien cette définition de la conscience comme étant un savoir de toi à toi. Elle implique d’éviter d’être moralisateur :

« Que dois-je faire ? », et non pas : « Que doivent faire les autres ? » C’est ce qui distingue la morale du moralisme. « La morale, disait Alain, n’est jamais pour le voisin : celui qui s’occupe des devoirs du voisin n’est pas moral, mais moralisateur. Quelle espèce plus désagréable ? Quel discours plus vain ? (…)

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 21.

Le lien « Alain « est de moi.


Tu veux savoir si telle ou telle action est bonne ou condamnable ? Demande-toi ce qui se passerait si tout le monde se comportait comme toi.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 23.


2. La politique

Dans ma jeunesse, un animateur à une station de radio très populaire, répétait souvent en ondes : « Si tu ne t’occupes pas de la politique, le politique va s’occuper de toi ». Il répondait ainsi à ceux et celles qui disaient ne pas s’intéresser à la politique et à ceux et celles qui la rejetaient du revers de la main.

Ma famille comptait un élu, le frère de mon père, député du comté au parlement canadien. La politique faisait donc partie de nos vie et très souvent des discussions autours de la table des repas de famille et lors des visites fréquentes chez mon oncle. Bref, tout le monde s’impliquait dans la politique du comté et du pays.

On ne confondra pas cette vigilance républicaine avec la dérision, qui rend tout dérisoire, ni avec le mépris, qui rend tout méprisable. Être vigilant, ce n’est pas croire sur parole ; ce n’est pas condamner ou dénigrer par principe. On ne réhabilitera pas la politique, comme c’est aujourd’hui urgent, en crachant perpétuellement sur ceux qui la font. Dans un état démocratique, on a les hommes politiques que l’on mérite. C’est une raison de plus pour préférer ce régime à tous les autres — et certes ce ne sont pas les raisons qui manquent — qu’à la condition d’agir, avec d’autres, pour le transformer.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 2. La politique, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 38.

J’ai observé de mes propres yeux les exigences de la politique sur le terrain et de la vie parlementaire. Si la politique se caractérise souvent par une passion, elle demande une abdication au profit de la société et elle impose ainsi le respect des élus.

3. L’amour

(…) L’amour plaît à tous. Cela, qui n’est que trop compréhensible, devrait nous pousser à la vigilance. L’amour de la vérité doit accompagner l’amour de l’amour, l’éclairer, le guider, qui à en modérer, peut-être, l’enthousiasme. Qu’il faille s’aimer soi, par exemple, c’est une évidence : comme pourrait-on nous demander, sinon, d’aimer nos prochain comme nous-même ? Mais qu’on aime souvent que soi, ou que pour soi, c’est une expérience et c’est un danger, Pourquoi nous demanderait-on, autrement, d’aimer aussi notre prochain ?

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 3. L’amour, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 44.

L’amour se révèle dans nos intérêts. Si je m’intéresse à la philosophie, c’est que je l’aime. Si je m’intéresse au soccer, c’est que je l’aime. Si je m’intéresse à une personne, c’est que je l’aime d’amitié ou d’amour, ou encore par admiration et par respect.

(…) Mais nul intérêts sans amour, et cela me ramène à mon point de départ : l’amour est le sujet le plus intéressant, et aucun autre n’a d’intérêt qu’à proportion de l’amour que nous y mettons ou y trouvons.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 3. L’amour, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 42.

Il y aussi dans nos intérêts un révélateur de notre subjectivité, de Soi et de notre conscience de Soi. Nos intérêts vibrent de par nos valeurs. Ainsi, nos intérêts ne sont jamais objectifs même si nous pouvons croire fermement le contraire.

Il faut donc aimer l’amour ou n’aimer rien – il faut aimer l’amour ou mourir ; c’est pourquoi l’amour, non le suicide, est le seul problème philosophique vraiment sérieux.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 3. L’amour, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 42.

À mon avis, le suicide est un problème philosophique aussi sérieux que l’amour, du moins, il implique sans réserve l’amour dans son malheur.

(…) Le bonheur est un amour heureux, ou plusieurs, ; le malheur, un amour malheureux, ou plus d’amour du tout. La psychose dépressive ou mélancolique, dira Freud, se caractérise d’abord par « la perte de la capacité d’aimer » – y compris s’aimer soi. Qu’on ne s’étonne pas si elle est si souvent suicidaire. C’est l’amour qui fait vivre, puisque c’est lui qui rend la vie aimable. C’est l’amour qui sauve ; c’est don lui qu’il s’agit de sauver.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 3. L’amour, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 43.

Mais le suicide est-il le fait d’un manque de d’amour de soi, d’un manque d’amour envers les autres ou d’une privation de l’amour de soi par les autres ? Tout dépend de ce sur quoi on fonde l’amour de soi et celui avec lequel nous aimons les autres. La perception de l’amour demeure une perception ; ce n’est l’amour lui-même. La conscience de l’amour demeure aussi fruit de la conscience ; ce n’est pas l’amour lui-même. L’amour ne me semble pas devoir se fonder sur la force et le degré de la confiance en soi ou en l’autre. La seule valeur philosophique fondatrice de l’amour, c’est la vie, la vie elle-même, le simple fait que j’existe. La vie n’a pas de prix dit-on. Elle est la valeur ultime ; heureuse ou malheureuse, la vie conserve toute sa valeur.

L’idée de s’enlever la vie, de mettre fin à son existence, de se suicider, naît d’un manque de perspective. La descente dans un trou sans fond est infernale et elle ne laisse guère de possibilités d’acquérir une perspective de sa situation. Et si la dépression est, non pas psychologique, mais plutôt philosophique, on peut questionner la dépression elle-même en notre conscience, même si on ne porte plus pied à terre. Sentir ses valeurs se liquéfier et ses convictions les plus essentielles remises en cause, n’enlève pas la vie à la vie. La gravité qui nous tire vers le bas dans ce trou sans fond est une loi de la physique et non pas de la métaphysique. Or, la dépression est d’abord et avant tout métaphysique. Preuve en est, malgré les explications de la chimie du cerveau, qu’elle se guérie par la correction des biais cognitifs (voir le livre ÊTRE BIEN DANS SA PEAU par le docteur David D. Burns). La dépression se bâtie sur des erreurs de pensées, des erreurs de logique, de fausses perceptions et interprétations de la réalité. Est-ce par l’amour de la vie qu’il faille aborder le problème ? Il faut d’abord corriger les erreurs de pensées pour prendre du recul et se séparer de l’idée de mettre fin à sa vie. ET, dans ce cas, prendre du recul, c’est remonter à la surface, contrecarrer la loi de la gravité.

4. La mort

La mort se classe dans les premiers sujets dont je discute (avec moi-même et avec les autres) depuis mon adolescence, plu spécifiquement, lorsque l’un de meilleurs amis est décédé. Je n’ai pas peur de la mort. Elle me donner à penser, surtout dans les moments difficiles de ma vie personnelle et professionnelle et, ces moments furent nombreux. Je parle de la mort au point où on me dit que si j’en parle autant, c’est ce que j’en ai peur. Or, c’est le contraire. Dans ma vie, la mort m’accompagne et ce n’est pas parce que je l’ai souvent frôlée souvent. La mort m’accompagne comme un ami qui devient maléfique en moment de déprime; elle se présente comme une solution ultime. Mais je ne répond à son invitation. Je préfère discuter avec elle.

Mais en disant cela, je me contredit depuis peu car la mort, selon moi, ne peut pas ÊTRE. Dans la mort, tel que je la conçois, il n’y a pas d’Être, d’existence. On ne peut pas dire que la mort existe puisqu’il n’y aucun Être dans la mort. Comment pourrait-on soutenir JE SUIS mort ou IL EST MORT. Je ne suis pas dans la mort car je n’existe pas en elle. La mort ne peut pas non plus ÊTRE un ÉTAT puisqu’il n’y a aucune existence dans la mort. Il faut impérativement de la VIE pour EXISTER. Or, il n’y en a aucune dans la mort. On ne va pas me dire que la mort existe sans existence. Loin de moi l’idée de renier la mort, mon ami depuis mes jeunes années d’adolescent. La mort n’est qu’une idée pour expliquer que la vie a une fin. On ne peut pas dire non plus que la mort est ceci ou cela; elle ne peut pas ÊTRE. Que l’on me parle alors du néant, de l’inexistence ou l’absence d’existence. Mais ce n’est encore là qu’une idée puisque le néant, comme la mort, ne peut pas ÊTRE. Vous saurez me dire que je tourne en rond, que je joue avec mots, mais il n’en est rien. Je suis sérieux. La mort et le néant ne peuvent exister qu’en tant que concept ou idées. Il faut plutôt parler de la vie qui s’éteint, qui prend fin.

Qu’il y est ou non quelque chose après la mort, quelque chose d’immortelle en moi qui survie, peu m’importe. Le sujet reste ouvert comme touts les mystères de la vie.

Enfin, contrairement à certains philosophes, je ne trouve pas dans l’idée de la mort une valeur à la vie, une incitation à profiter de la vie dans le plus grand des respects. Ce n’est pas parce que je vais mourir un jour que ma vie prend de la valeur.

On dit que « philosopher, c’est apprendre à mourir » mais…

On rencontre ici la formule fameuse ; Que philosopher, c’est apprendre à mourir… » Sous cette forme, en français, c’est le titre d’un des Essais de Montaigne, le vingtième du livre 1. Mais Montagne en emprunte expressément l’idée à Cicéron, lequel, dans les Tusculanes, la présente comme une citation de Platon… Disons que c’est une idée de Platon, traduite en latin par Cicéron, puis en français par Montaigne… L’important est ailleurs : l’important, c’est que cette phrase peut se prendre en deux sens différents, comme Montaigne le remarquait déjà, entre lesquels, peu ou prou, toute la vie – et toute une partie de la philosophie – se décide.

Il y a le sens de Platon : la mort, c’est-à-dire ici la séparation de l’âme et du corps, serait le but de la vie, vers lequel la philosophie ferait une espèce de raccourci. Un suicide ? Au contraire : une vie plus vivante, plus pure, plus libre, parce que libérée par anticipation de cette prison — voire de ce tombeau comme le dit Georgias — Qu’est le corps… » Les vrais philosophes sont déjà mort » écrit Platon, et c’est pourquoi la mort ne les effraie pas : que pourrait-elle leur prendre ?

Et puis il y a les sens de Montaigne : la serait non « le but » mais « le bout » de la vie, son terme, sa finitude (et non sa finalité) essentielle. Il faut s’y préparer, l’accepter, puisqu’on ne peut la fuir, sans la laisser pourtant gâcher notre vie et nos plaisirs. Dans les premiers Essais, Montaigne veut y penser toujours, pour s’y habituer, pour s’y préparer, pour se roidir, comme il dit, contre elle. Dans les derniers, l’habitude est telle, que cette pensée devient moins nécessaire, moins constante, moins pressante : l’acceptation suffit, qui se fait, avec le temps, de plus en plus légère et douce… C’est moins une contradiction qu’une évolution, qui marque la réussite, en tous cas les progrès, de Montaigne. (…)

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 4. La mort, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. pp. 54-55.

Personnellement, je refuse de percevoir mon corps comme une prison d’où s’envolerait un petit oiseau à ma mort pour une vie éternelle ou un réincarnation. Je penche plutôt vers l’idée que la mort est le bout de la vie. Mais je réfute l’idée de l’acceptation de la mort pour s’y préparer, à moins d’être révolté contre elle. Que la vie ait un bout, on le sait depuis notre tendre enfance en voyant les fleurs de faner et mourir. Je ne vois pas pourquoi je devrais travailler en mon esprit pour accepter la mort des fleurs, des parents, des amis, de l’autre que je connais et de celle que je ne connais… La vie a une fin et ce n’est pas dommage car la vie ne serait pas la vie sans l’idée de la mort.

5. La connaissance

Connaître, c’est penser ce qui est : la connaissance est un certain rapport — de conformité, de ressemblance, d’adéquation — entre l’esprit et le monde, entre le sujet et l’objet. Ainsi connaît-on ses amis, son quartier, sa maison : ce que nous avons dans l’esprit, quand nous y pensons, correspond à peu près à ce qui existe en réalité.

Cet à peu près est ce qui distingue la connaissance de la vérité. Car, sur ses amis, on peut se tromper. Sur son quartier, on ne sait jamais tout. Sur sa maison, même, on peut ignorer bien des choses. (…) Il n’y a pas de connaissance absolue, pas de connaissance parfaite, pas de connaissance infinie. (…) Il y faudrait une science achevée et une intelligence infinie : nu l’une ni l’autre ne sont à notre portée.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 5. La connaissance, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. pp. 59-60.

André Comte-Sponville se demande : « Nous ne pouvons connaître que que ce soit que nos sens, notre raison, nos théories. Comment y aurait-il une connaissance immédiate, puisque toute connaissance, par nature, est médiation ? ».


Selon Olivier Clain, Professeur titulaire au Département de sociologie de l’Université Laval (Québec, Québec), dont on reconnaît l’intérêt pour l’épistémologie :

« Il y a trois moments dans toute connaissance du monde :

1. Moment dans lequel je fais l’expérience de l’objet avec ses qualités propres et ses déterminations empiriques.

2. Moment de la construction des concepts, des catégories que j’utilise pour décrire les qualités de l’objet.

3. Moment, en constante relation avec les deux autres et qui sert de médiation dans le rapport entre les deux autres, et qui est le moment de la formulation des énoncés à caractère théorique. »


« Lorsqu’on croit de la foi la plus ferme que l’on possède la vérité, on doit savoir qu’on l’on croit, non pas croire qu’on le sait »

(Jacques Lequier cité par André Comte-Sponville)

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 5. La connaissance, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. pp. 64-65.


Avant son dernier thème, la sagesse, André Compte-Sponville traite de : 6. La liberté; 7. Dieu ; 8. L’athéisme ; 8. L’art ; 10. Le temps ; 11. L’homme

12. La sagesse

C’est qui qui distingue la sagesse de la philosophie, qui serait plutôt un savoir-penser. Mais la philosophie n’a de sens que pour autant qu’elle nous rapproche de la sagesse : il s’agit de penser mieux pour mieux vivre, et cela seul est philosopher en vérité. «La philosophie est celle qui nous instruit à vivre », écrit Montaigne. C’est donc que nous ne savons pas ? Bien sût : c’est parce que nous ne sommes pas des sages que nous avons besoin de philosopher ! La sagesse est le but ; la philosophie le chemin.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 12. La sagesse, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 144.


Quelle sagesse ? Les philosophes divergent là-dessus comme sur tout. Une sagesse du plaisir comme chez Épicure ? De la volonté, comme chez les stoïciens ? Du silence, comme chez les septiques ? De la connaissance et de l’amour, comme chez Spinoza ? Du devoir et de l’espérance, comme chez Kant ? À chacun là-dessus se forger son opinion, qui pourra emprunter à diverses écoles. C’est pourquoi il faut philosopher soir-même : parce que personne ne peut penser ni vivre à notre place. Mais ce sur quoi les philosophes s’accordent, du moins presque tous, c’est sur l’idée que la sagesse se reconnaît à un certain bonheur, à une certaine sérénité, disons à une certaine paix intérieure, mais joyeuse et lucide, laquelle ne vas pas sans un exercice rigoureux de la raison. C’est le contraire de l’angoisse, c’est le contraire de la folie, c’est le contraire du malheur. C’est pourquoi la sagesse est nécessaire. C’est pourquoi il faut philosopher. Parce que nous ne savons pas vivre. Parce qu’il faut apprendre. Parce que l’angoisse, la folie ou le malheur ne cesse de nous menacer.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 12. La sagesse, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. pp. 146-145.

Selon André Comte-Sponville, « il faut tendre : vers la vie la plus intelligente possible. »

Mais l’intelligence ne suffit pas. Mais les livres ne suffisent pas. À quoi bon tant penser, si c’est vivre pour si peu ? Que d’intelligence dans les sciences, dans l’économie, dans la philosophie ! Et que de sottises souvent dans la vie des savants, des hommes d’affaires, des philosophes… L’intelligence ne touche à la sagesse que dans la mesure où elle transforme notre existence, où elle l’éclaire, où elle la guide. Il ne s’agit pas d’inventer des système. Il ne suffit pas de manier des concepts, ou ceux-ci ne sont que des moyens. Le but, le seul, c’est de penser et de vivre un peu mieux, ou un peu moins mal.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 12. La sagesse, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 147.


(…) La morale répond à la question : « Que dois-je faire ? » L’éthique, à la question : « Comment vivre ? » (…)

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 12. La sagesse, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 147.


Aie confiance : la vérité n’est pas le bout du chemin ; elle est le chemin même.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 12. La sagesse, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 152.


Je n’ai pas aimé :

1. Tutoiement

Je n’ai pas aimé le tutoiement utilisé par André Comte-Sponville pour s’adresser à moi (et à tous les lecteurs). PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE est le premier et le seul livre du philosophe André Comte-Sponville que j’ai lu. Je ne sais pas s’il recourt au tutoiement dans toutes ses œuvres ou s’il l’utilise que pour certaines de ses œuvres. Selon mon expérience, le tutoiement isole le lecteur de l’ensemble des autres lecteurs.

2. Philosophie directive

Dans son livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE, André Comte-Sponville est directif dans ses propos. Voici quelques exemples :

C’est en faisant bien l’homme, ou la femme, qu’on aide l’humanité à se faire. Et il le faut : elle a besoin de toi, comme tu as besoin d’elle.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 1. La morale, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 27.

Entre l’ignorance absolue et le savoir absolu, il y a place pour la connaissance et le progrès des connaissances. Bon travail à tous !

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 5. La connaissance, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 68.

Aie confiance : la vérité n’est pas le bout du chemin ; elle est le chemin même.

COMTE-SPONVILLE, André, Présentations de la philosophie, 12. La sagesse, Éditions Albin Michel (Le Livre de Poche), Paris, 2000. p. 152.

Je n’ai pas aimé cette philosophie directive qui, visiblement, caractérise le lecteur et lui ordonne de travailler, d’avoir confiance… Je ne crois pas que la philosophie doit être directive, qu’elle nous ordonne quoi que ce soit… qu’elle pense à notre place. Je préfère et de loin qu’elle nous questionne et nous aide ainsi à prendre du recul par différentes prises de conscience. « Philosopher, c’est penser par soi-même » écrit André Comte-Sponville. Or, s’il promeut notre liberté de penser, notre liberté de choisir et notre liberté d’opinion, on constate qu’il nous dirige dans une direction donnée à l’aide de nombreuses références et ses propres opinions (jugements).


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J’accorde au livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE ? de ANDRÉ COMTE-SPONVILLE quatre étoiles et une demie sur cinq.

Je vous en recommande la lecture.


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021

Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.

Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019

Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.

Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018

Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…

Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023

Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.

Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens

En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.

Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023

J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».

Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.

Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022

Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.

Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019

Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.

Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997

J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond : « La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant. » MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.

Article # 74 – Présentations de la philosophie, André Comte-Sponville, Éditions Albin Michel, Le livre de poche, 2000

À l’instar de ma lecture précédente (Qu’est-ce que la philosophie ? de Michel Meyer), le livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE du philosophe ANDRÉ COMTE-SPONVILLE m’a plu parce qu’il met en avant les bases mêmes de la philosophie et, dans ce cas précis, appliquées à une douzaine de sujets…

Article # 75 – Les théories de la connaissance, Jean-Michel Besnier, Que sais-je?, Presses universitaires de France, 2021

J’ai dévoré le livre LES THÉORIES DE LA CONNAISSANCE par JEAN-MICHEL BESNIER avec un grand intérêt puisque la connaissance de la connaissance me captive. Amateur d’épistémologie, ce livre a satisfait une part de ma curiosité. Évidemment, je n’ai pas tout compris et une seule lecture suffit rarement à maîtriser le contenu d’un livre traitant de l’épistémologie, notamment, de son histoire enchevêtrée de différents courants de pensée, parfois complémentaires, par opposés. Jean-Michel Besnier dresse un portrait historique très intéressant de la quête philosophique pour comprendre la connaissance elle-même.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997

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Article # 73Qu’est-ce que la philosophie ?

J’AI LU POUR VOUS

Qu’est-ce que la philosophie ?

Michel Meyer

(1950-2022)

Le livre de poche – Librairie générale française

Paris, 1997

EAN : 9782253942412

160 pages


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PRÉSENTATION

(Texte de la quatrième de couverture)

La question de ce petit livre est simple : peut-on aller au-delà du constat de crise et d’impuissance dont le philosophe se fait le prophète depuis plus d’un siècle ? Peut-on parler de la science sans complexe d’infériorité, de Dieu sans obscurantisme, d’existence sans tomber dans la banalité du café du commerce, de politique sans consacrer le cynisme, de morale sans faire dans le sermon ? Bref, la philosophie peut-elle aider à faire comprendre et à dépasser les apories du temps présent qu’elle a fait siennes, comme un malade ressasse sa propre maladie pour se donner le sentiment qu’ainsi il peut la mettre à distance à défaut de la vaincre ?

Toutes ces questions sont aujourd’hui les nôtres, et il ne faut pas avoir peur de parler des grands problèmes qui agitent les hommes depuis l’aube des temps, car si la philosophie a un sens, c’est bien en ce qu’elle seule envisage les questions ultimes dans une plus ou moins grande systématicité selon les époques.

M. M.


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Extrait du livre

L’ÉTAT DE LA PHILOSOPHIE

Jamais on n’a eu autant besoin de philosophie qu’aujourd’hui. Dans un monde fragmenté, désorienté, où l’esprit analytique semble l’avoir emporté, la quête d’une synthèse est plus pressante que jamais. Les scientifiques ont pris le relais des philosophes, trop occupés à répéter que la philosophie était morte et qu’il n’y a plus rien à dire, qu’au mieux, on peut tout juste redire et relire le plus fidèlement du monde les penseurs du passé, l’idéal étant là aussi de devenir un « spécialiste ». Déjà Nietzsche condamnait l’esprit philologique que certains philosophes professent en passant leur vie à décortiquer un auteur : au nom de la pensée, la grande, ils s’interdisent ainsi toute pensée propre, pour se réfugier dans le confort d’une orthodoxie dont ils se veulent les dépositaires vigilants. Mais qui parlera alors de l’origine de l’univers, de la mort, de la vie, de l’évolution, de la nature, de la vérité, de la liberté, du sens du Soi et de l’Autre, sinon les hommes de science ou les hommes de religion ? À cela, qu’oppose la philosophie, si ce n’est que tout a été dit, ou impossible à dire au nom d’une rigueur qu’elle n’a jamais eue et dont elle se fait l’écho lointain, depuis que les progrès de la science l’ont amputée de ses illusions ?

La question de ce petit livre est simple : peut-on aller au-delà du constat de crise et d’impuissance dont le philosophe se fait ainsi le prophète depuis plus d’un siècle ? Peut-on parler de la science sans complexe d’infériorité, de Dieu sans obscurantisme, d’existence sans tomber dans la banalité du café du commerce, de politique sans consacrer le cynisme, de morale sans faire dans le sermon ? Bref, la philosophie peut-elle aider à faire comprendre et à dépasser les apories du temps présent qu’elle a faites siennes, comme un malade ressasse sa propre maladie pour se donner le sentiment qu’ainsi, il peut la mettre à distance à défaut de la vaincre ?

Toutes ces questions sont aujourd’hui les nôtres, et il ne faut pas avoir peur de parler des grands problèmes qui agitent les hommes depuis l’aube des temps, car si la philosophie a un sens, c’est bien en ce qu’elle seule envisage les questions ultimes dans une plus ou moins grande systématicité selon les époques.

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – L’état de la philosophie, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. pp. 7-8.


Extrait du livre

LES QUESTIONS ULTIMES DE LA PENSÉE

Pour les Anciens, la philosophie était divisée en trois grandes disciplines : la logique, la physique et l’éthique. Les Stoïciens parlaient même de la physique comme d’un champ dont les clôtures étaient la logique et le produit, l’éthique. D’où vient cette division de la philosophie ? A-t-elle encore un sens, à une époque où les disciplines scientifiques se sont multipliées au-delà de la seule physique, où la métaphysique spéculative issue d’Aristote et du christianisme a fécondé la philosophie moderne, où le rapport à l’action et au politique déborde le cadre de la morale ?

Si on regarde attentivement l’histoire de la pensée, on ne peut s’empêcher d’observer que la tripartition est demeurée une constante, malgré tous les développements dont il a été question.

Prenons Kant par exemple. Il écrit trois grandes Critiques, celle de la Raison Pure, celle de la Raison Pratique et celle de la Critique de la Faculté de juger. De quoi traitent précisément ces trois grands livres ? La Critique de la raison pure s’attache à rendre compte de notre rapport au monde ; la Critique de la raison pratique porte sur le rapport à autrui ; quant à la dernière Critique, elle est en quelque sorte la synthèse des deux premières en ce qu’elle s’interroge sur ce qui rend possible le fait de s’interroger sur la nature, de s’en distancier, de la contempler pour elle-même bref, de l’étudier tout en en faisant partie. Cette réflexivité consacre l’identité, qui est le maître mot de la logique, même si le projet kantien est anthropologique et esthétique, au sens où la contemplation de soi par rapport à ce qui n’est pas soi est source d’étonnement, d’admiration.

Certes, on est loin ici de la logique au sens classique du terme, mais si l’on veut bien réfléchir au sens qu’a pris l’identité après et avec Descartes, on pourra se rendre compte que l’identité des choses et des êtres s’enracine désormais dans celle du Soi, immortalisée dans le Je pense, donc je suis, source de toute identité possible, même si elle est avant tout la nôtre.

D’ailleurs, déjà chez Hume, grand inspirateur de Kant, on peut voir à l’œuvre la tripartition de la philosophie proclamée par les Anciens. Le Traité de la nature humaine, par exemple, se subdivise en trois grands livres : l’entendement, les passions et la morale en sont les objets respectifs. Ce qui recouvre précisément la physique, c’est-à-dire le rapport à la nature, au monde, pour le premier livre ; et pour le second, qui traite des passions, on retrouve le problème du Soi, de l’identité, forme nouvelle que prend le fondement du champ logique à l’ère de la subjectivité – qui devient la pensée – qui a connu, on le sait, peu de progrès en logique au sens strict ; reste le troisième livre, consacré à l’éthique.

Soi, le Monde et Autrui : telles sont, en définitive, et semble-t-il depuis toujours, les grandes questions de la philosophie. Celles qui agitent l’homme depuis l’aube des temps, et qui alimentent tous ses soucis et ses préoccupations les plus fondamentales. L’identité n’est d’ailleurs pas simplement une affaire de logique, de raisonnement, de méthode ; elle est aussi l’expression de ce que l’on est, et l’âme, qui nourrit tout raisonnement possible, s’est vue interrogée sur son identité éternelle, au travers du problème de la survie, de la mort, de l’existence. Avant toute psychologie, au sens où on l’entend habituellement, l’âme – ce que l’on appellerait aujourd’hui le Soi – a été conçue comme le principe moteur de la vie, de ce que l’on était, de l’identité et des identités issues de la pensée et du raisonnement, une partie d’elle-même étant la source du logique et du rationnel, à côté d’autres parties, retenues davantage par l’émotion, le biologique et l’animal (anima = âme), où, précisément, l’identité se perd, se dilue, se fluidifie dans une sensibilité erratique, tissée de mouvements contradictoires et changeants. Les goûts, les besoins, les plaisirs, les intérêts même, relèvent ainsi de cette partie de l’âme où elle n’est pas vraiment un Soi, une identité, une raison logique, car elle est déchirée entre plusieurs directions qui l’attirent tour à tour ou simultanément, selon les circonstances.

Soi, le Monde et Autrui sont ainsi les points d’ancrage de la réflexion philosophique depuis toujours, et le lecteur contemporain, s’il est sincère avec lui-même, retrouvera dans ces trois grands problèmes ce qui sous-tend les siens encore à l’heure actuelle. Qui ne s’interroge sur ce qu’il est, surtout dans un monde comme le nôtre ? Les rôles sociaux, jadis fixés une fois pour toutes, se diluent : on est enfant, parent, mari ou femme, amant, employé un jour, cadre ou chômeur peu après (c’est rarement l’ordre inverse), contribuable, citoyen, électeur, voire élu, client, épargnant, pensionné, voyageur, etc. Bref, qui est-on au juste et quel sens cela a-t-il de faire tous ces parcours, alors que la mort annule tous nos rôles d’un revers de la main ?

Mais aussi que faire, si tout est futile, absurde eût dit Camus ou Sartre ? N’y a-t-il pas un minimum d’exigence à l’égard d’autrui, que prescrit la morale et que la politique s’efforce de faire respecter en théorie, dans l’intérêt de tous ?

Et enfin, il y a les choses. Pour notre malheur mais aussi notre bonheur : elles nous sont utiles, mais avant cela, elles nous posent problème ; le monde est opaque, l’univers mystérieux. A-t-il été créé ou existe-t-il depuis toujours ? Pourquoi l’Homme ? Y aurait-il un dessein caché dans l’Univers, que l’on pourrait peut-être même découvrir ? La science, la connaissance, le goût d’apprendre, donc de lire et de voir, ne peuvent qu’orienter et alimenter cette quête pour comprendre ce qui fait question.

Soi, le Monde, Autrui : vivre, c’est toujours d’une certaine façon, dérivée la plupart du temps, avoir résolu, souvent sans l’avoir voulu, ces trois grands problèmes. On n’y échappe pas. On a tous, de fait, une vision du monde et des autres comme de soi-même, qui agit sur nous, qui guide nos actes et nos pensées. On est donc tous philosophes, comme Monsieur Jourdain fait de la prose sans le savoir. C’est sans doute pour cela que tout le monde s’intéresse à la philosophie, pour aller au fond de soi, de ses possibilités, de ses angoisses et de ses espérances.

Le philosophe y répond-il ?

Trop souvent, on lui reproche d’être obscur. Il prétend décrire l’entendement commun ou l’homme que nous sommes chacun, mais ce faisant, il va forcément au-delà de ce que chacun dirait, s’éloignant ainsi de son objet, au point que certains n’hésiteront pas à dire qu’il le perd et que cela n’a plus rien à voir avec l’homme de la rue. Certes, le physicien n’agit pas autrement sans qu’on le lui reproche. Il explique la lumière ou la chaleur avec des concepts inintelligibles pour la plupart d’entre nous. Mais chez le philosophe, cela semble inadmissible. La philosophie ne saurait être une science : elle doit divulguer les vérités enfouies au fond de soi, de chacun, pour les rendre accessibles à chacun. Le concept est par là condamné, même s’il est bien souvent inévitable.

L’autre reproche est sans doute le fait que la philosophie ne donne pas de réponses, alors que la science progresse en résolvant sans arrêt de nouveaux problèmes. N’est-ce pas le signe même de sa faiblesse ? Ne faut-il pas alors quitter le terrain de la Raison, préférer la religion, ou qui sait ?, la secte et la magie, l’horoscope et la divination ?

Que répondre à de tels reproches ?

Il est vrai que la philosophie est parfois obscure, qu’elle nécessite un apprentissage, tout simplement parce qu’elle a une histoire, avec des concepts qui se modifient au fil des siècles. On ne peut rentrer dans la philosophie contemporaine et ignorer ce qui précède. La philosophie est difficile ; c’est une ascèse, elle incarne l’inutile parce que l’essentiel est inutile. Mais le propre de l’essentiel est que l’on en a besoin, qu’il est incontournable. Il faut donc accepter de penser de façon élaborée. De plus, il est moins que certain que l’objet de la philosophie soit l’homme ordinaire. En tout cas, ce n’est pas la préoccupation première de la philosophie, et c’est au mieux, un problème dérivé. L’homme n’intéresse en propre la philosophie que de Descartes à Nietzsche, car avant comme après, il est appréhendé à partir d’autre chose que lui-même : Dieu, l’être, l’univers, la matière et, aujourd’hui, les sciences humaines ont détrôné la philosophie à cet égard, même si ce n’est que pour offrir des visions fragmentées et analytiques. C’est l’esprit du temps : d’ailleurs les synthèses sont rares, et les esprits synthétiques ont été remplacés par des « spécialistes ».

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. pp. 9-14.


Au sujet de l’auteur

Source : https://data.bnf.fr/fr/12007973/michel_meyer/
Source : https://data.bnf.fr/fr/12007973/michel_meyer/

wikipedia-1pceMichel Meyer, né le 11 novembre 1950 à Bruxelles et mort le 23 mai 2022 à Waterloo, est un philosophe belge, professeur à l’Université libre de Bruxelles et à l’université de Mons.

Michel Meyer est économiste et philosophe de formation, licencié en sciences économiques (1973), maître ès arts de l’Université Johns-Hopkins aux États-Unis (1975), agrégé de philosophie (1973) et docteur en philosophie (1977).

Professeur à l’Université libre de Bruxelles et à l’Université de Mons, il a été président du Centre européen pour l’étude de l’argumentation, directeur de la Revue internationale de philosophie et directeur de la collection L’interrogation philosophique aux Presses universitaires de France. Il est membre de l’Académie royale de Belgique et de I’Institut international de philosophie.

Sa réflexion porte sur la rhétorique à laquelle il a contribué par l’introduction d’une approche de l’argumentation qu’il nomme « problématologie ».

Lire la suite : Wikipédiahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Meyer_(philosophe)


Hommage au philosophe Michel Meyer (1950-2022)

Comment concevoir la morale aujourd’hui ?

La rhétorique, l’argumentation et les sciences humaines (1) – Philippe Descola (2010-2011)


LinkedIn

Page de Michel Meyer sur le réseau d’affaire LinkedIn


In memoriam. Michel Meyer (1950-2022)

Paul Earlie, Arnaud Pelletier

Dans Revue internationale de philosophie 2022/2 (n° 300), pages 5 à 7

La Revue internationale de philosophie pleure la disparition de son directeur Michel Meyer, décédé subitement le 23 mai 2022 à l’âge de 71 ans. Il laisse derrière lui un héritage intellectuel foisonnant et varié non seulement à sa famille – son épouse Corinne et ses fils Patrick et Alexandre –, mais aussi à ses amis, ses collègues, ses étudiants, et enfin ses lecteurs.

2 Beaucoup a été dit – et beaucoup sera encore dit – de la contribution très singulière de Michel Meyer à la pensée contemporaine, de sa recherche sans cesse renouvelée du questionnement dans les aspects fondamentaux de la réflexion humaine, tant en histoire de la philosophie que dans les domaines du langage, de la rhétorique, de la politique ou de la société. À une époque de spécialisation croissante et de partis pris méthodologiques, son œuvre est tout à fait unique et inclassable. Son souci d’embrasser toutes les disciplines et de regarder ce qui les unit, plutôt que ce qui les divise, allait à contre-courant de la culture universitaire contemporaine, vis-à-vis de laquelle il gardait une certaine distance amusée. Cette distance lui conférait toutefois une précieuse vision d’ensemble. Comme il l’a écrit, de son aplomb si caractéristique, dans la préface de ses récents Principia Politica : « la question essentielle qui se pose aujourd’hui en sciences humaines, comme en philosophie d’ailleurs, est celle de la synthèse ».

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IN MEMORIAM MICHEL MEYER
(11 novembre 1950 – 23 mai 2022)

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ULB-Faculté de Philosophie et Sciences sociales – C’est avec une grande tristesse que avons appris le décès de notre collègue Michel MEYER, Professeur émérite de notre Faculté et philosophe belge de renommée internationale, ce 23 mai 2022. Michel Meyer était l’un des héritiers de la pensée de Chaïm Perelman. Il a notamment introduit la notion de « problématologie » dans le champ et la pratique philosophiques. Il a également dirigé pendant de nombreuses années la « Revue internationale de Philosophie ». Nos pensées accompagnent sa famille à qui nous présentons nos condoléances les plus sincères.

ARTICLES

L’origine du questionnement

À propos de la lecture de Platon et Aristote par Michel Meyer

Arnaud Macé

Dans Revue internationale de philosophieRevue internationale de philosophie 2011/3 (n° 257)2011/3 (n° 257), pages 17 à 46
Éditions De Boeck Supérieur

Qu’est-ce que la philosophie? Comme en témoigne Hérodote, «philosopher», c’est, au sens courant que ce verbe avait en grec ancien, être mû par la curiosité de tout savoir, parcourir le monde pour observer la diversité des choses 1 , la forme et les couleurs des fleurs comme la configuration des institutions et des mœurs des hommes. En ce sens la philosophie est un désir de tout connaître, et par conséquent un désir de tous les savoirs et de toutes les pratiques en lesquels se dissémine l’expérience que les hommes font de ce qu’il y a: de la botanique à la science politique, de la médecine à l’astronomie, rien n’échappe à ce désir. Il semble que se soit en outre ajouté à cet idéal celui de chercher l’unité dissimulée derrière l’étonnante diversité des choses, aussi bien que des savoirs et des pratiques qui se préoccupent de celles-ci2. Michel Meyer adhère résolument à cette idée de l’exercice philosophique comme recherche d’une «vision synthétique des différents domaines de la culture comme des diverses activités humaines»: il souligne en outre que la philosophie propose une certaine «lisibilité» de cette diversité, en essayant peut-être de déterminer un type de «problèmes» commun3. Nous avons récemment avancé l’idée que l’œuvre de Platon consiste à proposer une telle lisibilité, en déployant un type d’écriture susceptible à la fois de recueillir la plus grande diversité des formes d’expérience et de savoir de son temps et de faire paraître l’unité transversale d’un même problème à l’œuvre dans chacune de celles-ci4. Plus encore, parce qu’il met en scène les protagonistes de conversations variées et toujours recommencées, sans jamais parler en son nom propre, Platon choisit un mode d’écriture qui qui manifeste la nature même du problème dont il s’agit de lire la présence dans tous les domaines de la réalité. C’est en effet sous la forme d’une multiplicité dont l’unité n’est pas donnée d’avance que les dialogues platoniciens se présentent: or, en faisant l’épreuve de la lecture de ces œuvres, on découvre aussi que la réalité que les hommes découvrent se signale, dans chacune de ses parties ou sous toutes ses formes, comme une multiplicité dont l’unité doit être trouvée. L’écriture platonicienne reproduit le type de problématicité qui est celle des choses mêmes et c’est en ce sens qu’elle est un lieu où s’exercer à devenir philosophe, en parcourant ces anciennes multiplicités que Platon pouvait trouver dans les savoirs et les pratiques de son temps. Beaucoup de lecteurs, depuis deux millénaires et demi, se sont exercés dans les dialogues, avant de sortir au grand air, affronter le multiple de leur temps.

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Argumentation et Analyse du Discours

2 | 2009

Rhétorique et argumentation

Comment repenser le rapport de la rhétorique et de l’argumentation ?

How should we consider the relationship between rhetoric and argumentation?

Michel Meyer

La rhétorique, dit Aristote, est le pendant de la dialectique et de l’argumentation. Cela pose le problème de leur harmonisation au sein d’une théorie unifiée, où la rhétorique littéraire voisine avec la logique juridique. La problématologie est cette conception unifiée. Les questions expresses relèvent du conflit argumenté, comme en droit, qui les codifie, et les questions indirectes, des réponses qui les avalent par l’élégance et le style pour se faire passer pour résolutoires de ces questions. La rhétorique est la négociation de la distance entre les individus sur une question donnée, une question plus ou moins problématique et conflictuelle. La problématologie est à la base d’une véritable nouvelle rhétorique, avec de nouvelles prémisses fondées sur le questionnement, laissées jusque-là en friche. Des figures de rhétorique à l’inférence du vraisemblable, le questionnement est le socle où viennent s’articuler la raison, le langage et la persuasion.

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Bibliographie – Michel Meyer

Découverte et justification en science – Kantisme, néo-positivisme et problématologie, Klincksieck, Paris, 1979.

Logique, langage et argumentation, Michel Meyer, Hachette, Paris, 1982, 2e édition 1985, (ISBN 978-2010072901).

(en) Meaning and Reading. A philosophical Essay on Language and Litterature, John Benjamins Publishing Company (en), Amsterdam, 1983.

De la problématologie : langage, science et philosophie, Mardaga, Bruxelles, 1986, Le Livre de Poche, 1994.

Science et métaphysique chez Kant, Michel Meyer et Quadrige, PUF, Paris, 1988. 2e édition Poche : Quadrige, Paris, PUF, 1995, (ISBN 978-2130471271).

Langage et littérature, PUF, Paris, 1992, Quadrige, 2001.

Questions de rhétorique, Hachette, Le Livre de Poche, Biblio-essais, 1993.

De l’insolence : essai sur la morale et le politique, Paris, Grasset, 1995.

Science et métaphysique chez Kant, Paris, Presses Universitaires de France – PUF, coll. « Quadrige », 1er juin 1995, 256 p. (ISBN 978-2-13-047127-1).

Pour une critique de l’ontologie, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1996, (ISBN 978-2800410265). Édition de Poche, Quadrige, PUF, 1999.

Qu’est-ce que la philosophie ?, Paris, Hachette, Biblio-Essais, 1997.

Les passions ne sont plus ce qu’elles étaient, Bruxelles, Labor, 1998.

Histoire de la rhétorique des Grecs à nos jours, avec Manuel Maria Carrilho et Benoît Timmermans, Le Livre de Poche, Biblio-Essais, 1999.

Petite métaphysique de la différence, Paris, Hachette, Le Livre de Poche, Biblio-Essais, 2000.

Questionnement et historicité, Paris, PUF, 2000. Réédition : Paris, PUF, Quadrige, mars 2011.

Le tragique et le comique. Penser le théâtre et son histoire, Paris, PUF, 2003.

La rhétorique, « Que Sais-je ? », PUF, 2004.

Éric-Emmanuel Schmitt ou les identités bouleversées, Albin Michel, 2004.

Qu’est-ce que l’argumentation ?, Paris, Librairie Philosophique Vrin, 2005.

Comment penser la réalité ?, Paris, PUF, 2006.

Le philosophe et les passions. Esquisse d’une histoire de la nature humaine, Michel Meyer, Presses Universitaires de France – PUF, Paris, 14 septembre 2007, (ISBN 978-2130564423).

Rome et la naissance de l’art européen, Paris, Éditions Arléa, 2007.

Principia Rhetorica, Paris, Fayard, 2008. Réédition : Paris, PUF, « Quadrige », 2010, traduction roumaine, 2011.

De la problématologie, Paris, PUF, 2008.

La problématologie, « Que Sais-je ? », Paris, PUF, 2009.

Esthétique générale. Les éléments fondamentaux de l’histoire de l’art, Paris, PUF, 2009.

La rhétorique, Paris, PUF, collection Que sais-je, 2009.

Chaïm Perelman (1912-2012). De la nouvelle rhétorique à la logique juridique, avec Benoît Frydman, Paris, PUF, 2012.

Qu’est-ce que le refoulement?, Paris, L’Herne, 2012.

Principia Moralia, Paris, Fayard, 2013.

Qu’est-ce que l’histoire, progrès ou déclin ?, Paris, PUF, 2013.

Source : Meyer, Michel – Wikipédia.


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Mon rapport de lecture

Serge-André Guay

Qu’est-ce que la philosophie ?

Michel Meyer

Le livre de poche

© Librairie Générale Française

Paris, 1997

J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond :

La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant.

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.

Dans le Développement personnel (DP), on trouve plutôt des directives (Faites ceci, faite cela…) en réponse aux questions adressés par les clients à leurs coachs. Le développement personnel exploite (malheureusement trop) souvent la philosophie mais, en fait, cette activité ne se questionne pas sur elle-même, si ce n’est sur le comment commercial.

Michel Meyer consacre un chapitre de son livre aux arguments en philosophie dont voici un court extrait :

L’argumentation en philosophie est essentielle, car celle-ci n’a ni les ressources expérimentales de la sciences, ni la contraignance formelle des mathématique ou de la logique. Il ne lui reste qu’à débattre des questions, en se nourrissant des multiples arguments qui ont trait aux thèses qu’elle défend à un moment donné.

Les conclusions de la philosophie n’auront donc jamais rien d’absolu : elles resteront toujours, quelque part, problématiques. C’est-à-dire source de questions, celles que l’on se pose, celles qui nous interpellent et même qui s’adressent à notre sensibilité. C’est là, peut-être, que la philosophie est le plus proche de la sophistique, cette mauvaise rhétorique tant décrié par Platon, et que l’on doit dénoncer en déconstruisant la rhétorique en général pour ne plus se laisser abuser par des artifices de langage. Cela dit, n’oublions jamais que la problématicité de la philosophie est conforme à ce qu’elle est : une réflexion sur les problèmes, ce qui est déjà une réponse.

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les arguments de la philosophie, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 41.

Bref, on ne peut pas conclure définitivement en philosophie. La réponse pose toujours d’autres problèmes à questionner à leur tour.

Michel Meyer aborde aussi la question de la « nature même de la pensée philosophique » dans le chapitre Philosophie, art et religion :

(…) Quelle est la différence de base entre la philosophie et la religion. La religion se meut dans le dogme et la foi, c’est-à-dire ce qui échappe à l’interrogation. Elle répond sans mettre en question, et elle accepte mal la mise en question. La philosophie, elle, aimerait pouvoir se réclamer de certitudes, mais les seules réponses qu’elle peut mettre en avant sont issues d’un questionnement, et le plus souvent, elle se maintient dans un répondre éminament problématique. La philosophie est, jusque dans la métaphysique même, interrogative. N’admettre pour réponse que ce qui a d’abord été mis en question : telle est, depuis Socrate, la nature même de la pensée philosophique. (…)

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Philosophie, art et religion, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 44.

Philosopher, c’est questionner la question. Il s’agit d’ailleurs du propre de l’Homme que de pouvoir se retrouver en lui-même, en sa conscience, et de se questionner. Un singe ne se demande pas s’il est un singe. Une fleur ne se demande pas si elle-est une fleur. Seul l’Homme se demande ce qu’il est vraiment.

Évidemment, on peut vivre sans se poser de questions, à la surface de Soi. On peut repousser toutes les questions embarrassantes pour éviter le malaise des réponses ou de l’absence de réponses. Se questionner est négatif pour certaines personnes.

Encore faut-il  « Bien poser une question, la réfléchir, en appréhender les tenants et les aboutissants ».

La problémacité est dont vécue non comme une richesse et une positivité, mais comme une impossibilité et un échec. Faute d’avoir questionner le questionnement, la philosophie se heurte malgré tout à lui avec les vieux concepts qui en ont fait quelque chose de négatif. Elle affronte le problématique sans y être préparée. Elle véhicule une tradition centrée sur les solutions qui évacuent les questions, et non ce qui les pensent.

Il faut donc aller au-delà, et ne pas se contenter de voir les questions qui surgissent. Il faut penser le questionnement comme tel, à partir de lui-même, et accepter l’idée que la première étape de toute résolution possible a lieu avec la question. Bien poser une question, la réfléchir, en appréhender les tenants et les aboutissants, est le tout premier pas de la pensée dans sa positivité même.

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Qu’est-ce que la métaphysique ?, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 52.

À mon humble avis, toute question soulève un doute et ce dernier pose lui-même problème. En effet, certaines personnes tissent un lien malsain entre le doute et la confiance en soi. Plus encore, elles lient la confiance en soi au confort d’avoir raison. Autrement dit, certaines personnes perdent pied lorsqu’elles n’ont pas raison. Elles évacuent ainsi tous les doutes possibles et bénéfiques à la vie bonne. Or et ce n’est pas nouveau : la lumière entre par les failles ou, si vous préférez, par les doutes. Le doute est aussi la clé de toute pensée féconde, notamment la pensée scientifique.

Or, on ne peut négliger la science, encore moins l’ignorer, car elle fait partie intégrante de la réflexion de l’homme. Tout dépend de ce que l’on attend d’elle. Et s’il s’agit de la « fonder », comme Descartes le voulait, force est de constater que c’est inutile : elle n’en a pas besoin. Par contre, s’il s’agit de voir comment elle procède afin de mieux comprendre la Raison, alors la science est importante pour la philosophie. Et il s’agit d’interpréter la science et ses résultats, afin d’intégrer en une vision systématique ce qu’elle dit de l’espace, du temps, de la matière, etc., alors la philosophie, en retour, sera importante pour la science, qui verra mieux, ce qu’elle apporte de façon fragmentée et analytique, au nom de l’efficacité, alimentant la réflexion de fond que l’homme a de l’univers et de sa place dans cet univers.

La méthodologie de la science – ce que l’on appelle l’épistémologie – illustre bien le fonctionnement de l’esprit humain.

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Que dit la philosophie à propos de la science ?, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. pp. 57-58.


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épistémologie

Définition de épistémologie ​​​

nom féminin

didactique

  1. Étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance).
  2. Théorie de la connaissance ; « étude de la constitution des connaissances valables » (Piaget). Épistémologie génétique.

L’épistémologie m’intéresse depuis plus de 25 ans. Je cherche dans cette discipline de la philosophie des réponses à la question « Comment nous pensons ? » afin de prendre conscience et d’agir sur mes erreurs de pensée, ce que je considère comme une forme de philothérapie.

Un peu d’esprit scientifique dans nos ne nous fera pas de tort.


La formation de l’esprit scientifique

Gaston Bachelard

La Formation de l’esprit scientifique (sous-titré Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective) est un essai d’épistémologie de Gaston Bachelard publié aux éditions Vrin en 1938. Bachelard y propose une analyse de la transition entre l’esprit « préscientifique » et l’esprit « scientifique » au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Cette évolution est rendue possible par la prise en compte et le dépassement de ce qu’il définit comme des obstacles épistémologiques, permettant alors la construction rationnelle d’une expérience. Celle-ci, par la longue réflexion qui la précède, dépasse l’observation directe d’un fait empirique et entraîne l’abstraction et la mathématisation du phénomène physique, seul moyen à ses yeux d’échapper aux préjugés inhérents à la nature humaine qui ont longtemps paralysé le progrès scientifique. Tout au long de l’ouvrage, il cite un grand nombre d’ouvrages préscientifiques illustrant les différents obstacles qu’il met en lumière, en particulier des œuvres d’alchimistes et de savants du siècle des Lumières. Source : InternetArchive.

Les sept obstacles à surmonter pour acquérir un esprit scientifique selon Gaston Bachelard

1. L’expérience immédiate : cet obstacle consiste à s’attacher aux aspects pittoresques et spectaculaires d’un phénomène, ce qui empêche d’en voir les aspects importants. (…)

2. La connaissance générale : elle consiste à généraliser trop vite un concept, à tel point qu’il en cache d’autres. (…)

3. L’obstacle verbal : il consiste à mettre un mot à la place d’une explication. On croit avoir expliqué un phénomène alors qu’on n’a fait que cacher son ignorance par un mot généralement à la mode. Molière déjà se moquait des médecins qui, par des mots latins ou des termes compliqués, laissaient croire qu’ils étaient savants alors qu’ils ne comprenaient rien aux maladies. Par exemple, la vertu dormitive de l’opium expliquerait pourquoi l’opium fait dormir ! (…)

4. La connaissance pragmatique : elle consiste à vouloir expliquer un phénomène par son utilité, comme si le monde était organisé comme une gigantesque et merveilleuse machine, dans laquelle chaque pièce a une place et joue un rôle en vue du tout. Les explications les plus mythiques, mais aussi les plus bêtes, ont été données suivant ce procédé : le tonnerre serait le bruit fait par Jupiter fécondant la Terre ; les raies du potiron seraient tracées afin qu’on le découpe en parts égales en f-mille. (…)

5. L’obstacle substantialiste : c’est l’obstacle le plus difficile à éliminer, celui qui revient sans cesse dans les esprits et qui a peut-être constitué le frein le plus important au progrès scientifique. Il consiste à chercher un support matériel, une substance, derrière tout phénomène ou qualité d’un phénomène. En effet, la recherche d’une explication commence souvent par l’hypothèse d’une cause matérielle, d’un substrat solide dont le phénomène ne serait qu’un effet. Par exemple, on croit généralement que les sensations comme la saveur reposent sur des substances (substans, ce qui se tient et se maintient dessous). Les alchimistes croyaient que la couleur dorée de l’or était due à un certain composant chimique qu’il suffirait de lier à un autre métal, comme par exemple le plomb, pour le transformer en or. (…)

6. L’obstacle animiste : il consiste à attribuer à des objets inertes des propriétés des organismes vivants. (…)

7. La libido : cet obstacle consiste à attribuer des caractères sexuels à des phénomènes qui ne relèvent pas de la reproduction. » (…)

Consulter ce livre en libre téléchargement


Évidemment, on ne peut pas se limiter à surmonter des obstacles épistémologiques pour acquérir un peu d’esprit scientifique dans notre vie de tous les jours. Pour penser juste, il faut suivre quelques « Leçons de logiques ».


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Leçons de logique

ABBÉ ARTHUR ROBERT (1876-1939)

Manuel scolaire,
Première édition : 1914 – Québec
Réédition de la huitième édition parue en 1940
Collection du domaine public de la
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Laval, Québec, Canada,
20 novembre 2009, 236 pages.
ISBN 978-2-89612-315-5

EXEMPLAIRE NUMÉRIQUE : GRATUIT (PDF)

NOTES DE L’ÉDITEUR

Collection du domaine public de la Fondation littéraire Fleur de Lys

«Où est passée la logique ?» À la poubelle, tout simplement, comme un vieux manuel scolaire. Car la logique ne tombe pas du ciel. Il faut l’enseigner. Or, au Québec, l’enseignement de la logique a pris le bord lors du grand ménage de la Révolution tranquille au cours des années 60. Parce que la logique alors au programme se référait à la religion catholique, la logique est disparue dans le tourbillon de la modernisation, comme on jette le bébé avec l’eau du bain. Aujourd’hui, on la cherche partout sans succès, d’où l’urgence de remettre en circulation LEÇONS DE LOGIQUE, un petit manuel scolaire, purement québécois, dont la toute première édition remonte à 1914. Lire la suite.


À ces leçons de logiques nécessaires pour profiter de l’esprit scientifique dans nos vie de tous les jours, j’ajoute la correction incontournable de nos biais cognitifs.


Biais cognitifs

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David D Burns, Être bien dans sa peau, Héritage, 2005.

Voici une liste de biais cognitifs pour prendre du recul et ainsi être capable d’espionner votre conditionnement :

Le tout-ou-rien : votre pensée n’est pas nuancée. Vous classez les choses en deux seules catégories : les bonnes et les mauvaises. En conséquence, si votre performance laisse à désirer, vous considérez votre vie comme un échec total.
La généralisation à outrance : un seul événement malheureux vous apparaît comme faisant partie d’un cycle sans fin d’échecs.

Le filtre : vous choisissez un aspect négatif et vous vous attardez à un tel point à ce petit détail que toute votre vision de la réalité en est faussée, tout comme une goutte d’encre qui vient teinter un plein contenant d’eau.

Le rejet du positif : pour toutes sortes de raisons, en affirmant qu’elles ne comptent pas, vous rejetez toutes vos expériences positives. De cette façon, vous préservez votre image négative des choses, même si elle entre en contradiction avec votre expérience de tous les jours.

Les conclusions hâtives : vous arrivez à une conclusion négative, même si aucun fait précis ne peut confirmer votre interprétation.

L’interprétation indue : vous décidez arbitrairement que quelqu’un a une attitude négative à votre égard, et vous ne prenez pas la peine de voir si c’est vrai.
L’erreur de prévision. Vous prévoyez le pire, et vous êtes convaincu que votre prédiction est déjà confirmée par les faits.

L’exagération (la dramatisation) et la minimisation : vous amplifiez l’importance de certaines choses (comme vos bévues ou le succès de quelqu’un d’autre) et vous minimisez l’importance d’autres choses jusqu’à ce qu’elles vous semblent toutes petites (vos qualités ou les imperfections de votre voisin, par exemple). Cette distorsion s’appelle aussi « le phénomène de la lorgnette ».

Les raisonnements émotifs : vous présumez que vos sentiments les plus sombres reflètent nécessairement la réalité des choses : « C’est ce que je ressens, cela doit donc correspondre à une réalité.

Les « dois » et les « devrais » : vous essayez de vous motiver par des « je devrais… » ou des « je ne devrais pas… » comme si, pour vous convaincre de faire quelque chose, il fallait vous battre ou vous punir. Ou par des « je dois ». Et cela suscite chez vous un sentiment de culpabilité. Quand vous attribuez des « ils doivent » ou « ils devraient » aux autres, vous éveillez chez vous des sentiments de colère, de frustration et de ressentiment.

L’étiquetage et les erreurs d’étiquetage : il s’agit là d’une forme extrême de généralisation à outrance. Au lieu de qualifier votre erreur, vous vous apposez une étiquette négative : « Je suis un perdant ». Et quand le comportement de quelqu’un d’autre vous déplaît, vous lui accolez une étiquette négative : « C’est un maudit pouilleux ». Les erreurs d’étiquetage consistent à décrire les choses à l’aide de mots très colorés et chargés d’émotion.

La personnalisation : vous vous considérez responsable d’un événement fâcheux dont, en fait, vous n’êtes pas le principal responsable.

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Source : Burns, David D, Être bien dans sa peau, Héritage, 2005.


(…) « le philosophe ne peut aller au fond des choses sans s’interroger sur ce qu’il fait en s’interrogeant. » (…)

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Pour une ontologie minimale : les faits, les choses et leur catégorisation, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 93.

Ainsi nous faut-il découvrir comment nous pensons pour penser juste. J’ai finalement compris pourquoi le philosophe consultant Jérôme Lecoq interroge et problématise les interventions et les questions des participants à ses ateliers de philosophie en ligne.

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Quelques exemples d’ateliers

ATELIER SUR LE RESSENTI

ATELIER CONFLITS INTERNES

ATELIER LE MOI EST-IL HAïSSABLE ?

ATELIER FAUT-IL PLUS SE MÉFIER DE NOUS-MÊMES OU D’AUTRUI ?

À lire

Les 10 accords socratiques par Jérôme Lecoq.

À visiter

Site web de Jérôme Lecoq

Groupe Facebook Ateliers de la pensée par Jérôme Lecoq

Page Facebook de Jérôme Lecoq

Page LinkedIn de Jérôme Lecoq


« Raison sans passion n’est ruine de l’âme. »

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – L’homme est-il un animal raisonnable ? La logique des passions, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 113.

La raison a toujours besoin d’un coup de pouce des émotions pour parvenir à prendre une décision. Lorsque vous vous retrouver devant cinq chois différents pour l’achat d’une automobile, d’une maison, de la date d’un prochain rendez-vous, etc., vous pouvez analyser en détails toutes les offres pendant des heures sans pour autant avoir les connaissances et les synthèses pour effectuer votre choix. C’est dans de telles circonstances que les émotions viennent à la rescousse avec « un coup de cœur » pour la meilleure offre. À lire : L’Erreur de Descartes : la raison des émotions, Antonio Damascio. À écouter : Sentir d’abord : une exploration de la conscience, Antonio Damasio, Fleur bleue, Radio France.


La philosophie est une question en soi, pour elle-même, parce qu’elle est l’interrogativité même qui s’interroge, qui est en question. De ce fait même, on la voit à l’oeuvre dans la science comme dans la vie, qui l’une et l’autre interpellent et problématisent. La philosophie nous ramène au principe, au sens, c’est-à-dire à ce dont il est question, mais elle nous oblige à penser systématiquement les différentes problématiques, telle que les voit en science ou en art par exemplae, donc à les articuler et à les différencier également.

MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – L’homme et la philosophie, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 151.


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J’accorde au livre QU’EST-CE LA PHILOSOPHIE ? de MICHEL MEYER cinq étoiles sur cinq.

Je vous en recommande fortement la lecture.


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Page d’accueil du dossier

Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021

Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.

Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019

Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.

Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018

Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…

Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023

Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.

Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens

En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.

Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023

J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».

Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.

Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022

Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.

Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019

Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.

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Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019

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Article # 72

J’AI LU POUR VOUS

Les philo-cognitifs

Ils n’aiment que penser et penser autrement…

Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier

Odile Jacob, Paris, 18 mars 2019

EAN13 : 9782738146724

224 pages / 145 x 220 mm

Mise en page 1

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PRÉSENTATION

(Texte de la quatrième de couverture)

Les philo-cognitifs sont ces individus, enfants ou adultes, qui réfléchissent de façon différente et ne peuvent s’arrêter de penser.

Appelés tour à tour surdoués, précoces, hauts potentiels, ils ont été décrits d’une seule et même façon, alors qu’ils révèlent en vérité deux types distincts d’intelligence. Là où certains, brillants et inadaptés, font la « révolution de la pensée », d’autres, en effet, s’imposent comme les piliers de leur environnement, lui apportant raison et équilibre.

Parce qu’à l’évidence les « hauts potentiels » ne sont pas tous les mêmes, deux psys et un neuroscientifique proposent, pour la première fois, de dégager les caractéristiques essentielles qui vont avec tel ou tel grand profil, en s’appuyant sur la clinique, mais également sur les neurosciences.

Vous aussi vous avez une pensée hors norme ? Alors partez à la rencontre de vous-même et découvrez si vous êtes plutôt ouvreur de voie ou couteau suisse, interpréteur ou explorateur, sympathique ou empathique, instinctif ou intuitif…

Des explications lumineuses pour mieux se comprendre en profondeur ; des conseils adaptés pour mieux vivre au quotidien.

Fanny Nusbaum est docteur en psychologie et chercheur associé en psychologie et neurosciences à l’université de Lyon. Elle est fondatrice et dirigeante du Centre PSYRENE (PSYchologie, REcherche & NEurosciences), spécialisé dans l’évaluation, le diagnostic et le développement de potentiels.

Olivier Revol, pédopsychiatre, dirige le centre des troubles de l’apprentissage de l’hôpital neurologique de Lyon et milite depuis plus de trente ans pour que chaque enfant puisse accéder au plaisir d’apprendre.

Dominic Sappey-Marinier est enseignant-chercheur en biophysique, imagerie médicale et neurosciences à la faculté de médecine Lyon-Est.

Source : Éditions Odile Jacob.


TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos

Les origines

Partenaires particuliers…

Un parcours escarpé et joyeux

De chair et d’âme

CHAPITRE PREMIER – Du haut potentiel à la philo-cognition

Les mots pour les dire…

    • Surdon, précocité,  haut potentiel…
    • L’arbitrage de la science

Trois caractéristiques majeures pour une façon de penser singulière

    • Je suis,  donc je pense : l’hyperspéculation
    • Comme un sixième sens : l’hyperacuité
    • Un réassemblage permanent des idées : l’hyperlatence
    • Trois fois mieux !

Comment appeler ces penseurs atypiques ?

    • Les deux profils
    • Philo-complexe ou philo-laminaire ?
    • Ni tout à fait le même,  ni tout à fait un autre…

CHAPITRE 2 – Ouvreurs de voies : Les philo-complexes

Portrait chinois

    • Si c’était un animal,  ce serait… un ouistiti
    • Si c’était une énergie,  elle serait… libre et torrentielle
    • Si c’était une posture,  ce serait… l’entièreté

Dans la tête d’un complexe

    • Interpréter le monde
    • Une surcharge cognitive mal maîtrisée
    • Un mouvement perpétuel

De soi à soi

    • Mauvaise estime et bonne confiance
    • Trop sympathique !
    • Une tendance à l’autosabordage

Face au monde

    • À l’instinct !
    • Relation à l’autre : le grand malentendu
    • Relation à l’autorité : opposition,  déni et transgression

Les souffrances du philo-complexe, les troubles associés

CHAPITRE 3 – Couteaux suisses : les philo-laminaires

Portrait chinois

    • Si c’était un animal,  ce serait… un ours
    • Si c’était une énergie,  elle serait… maîtrisée et solaire
    • Si c’était une posture,  ce serait… constance, patience et tempérance

Dans la tête d’un laminaire

    • Explorer le monde en tout terrain
    • Hyperconscience : il est « aware » !
    • Promotion naturelle…

De soi à soi

    • Meilleure estime que confiance…
    • Très empathique !
    • Une tendance à l’autoconservation

Face au monde

    • À l’intuition ! Fiable et adapté
    • Face à l’autorité,  respect mais contournement

Les souffrances du philo-laminaire, les troubles associés

CHAPITRE 4 – Recherche en cerveau inconnu

Les neurosciences de l’intelligence

    • Le cerveau : centre de l’intelligence
    • L’intelligence, une organisation cérébrale à la pointe de l’adaptation

L’étonnant cerveau des complexes et des laminaires : ce que révèle l’étude lyonnaise

    • Connectivité structurale : plus dense
    • Activité cérébrale : plus pointue
    • Connectivité fonctionnelle : plus efficace
    • Quelle intégration dans la société pour les philo-cognitifs ?

Vers un nouveau modèle de l’intelligence ?

    • La cognition supérieure comme meilleure qualité de raisonnement
    • La cognition supérieure comme meilleure performance dans un domaine de prédilection
    • La supra-cognition comme manifestation de toutes les intelligences

Intelligence, génie et réussite

    • Peut-on définir le génie ?
    • Et la réussite dans tout ça ?

Épilogue

Notes et références bibliographiques

Bibliographie


EXTRAIT

Avant-propos

Nous sommes fiers de partager avec vous le fruit d’une belle rencontre, écrite comme un roman. Ou plutôt une pièce de théâtre, démarrée dans un huis clos stimulant il y a une dizaine d’années, puis enrichie au fil des représentations publiques et des échanges privés. Le script est plutôt classique. Une psychologue passionnée, un enseignant-chercheur avisé et un médecin motivé se retrouvent autour du même défi. Comprendre ce qui se cache derrière le regard profond des enfants et des adultes « doués ». Puis analyser les mécanismes neurologiques et affectifs qui sous-tendent la vie colorée et parfois tumultueuse de ces personnes atypiques.

Les origines

En fait, cet ouvrage existe depuis longtemps. D’abord en « jachère » sans doute, tapi quelque part dans l’inconscient de chacun de nous trois, lorsque nos vies personnelles nous confrontaient quotidiennement à la « précocité ». Grandir avec un frère ou une sœur à « haut potentiel » est une expérience irremplaçable. La relation fraternelle est la plus longue et la plus intime des relations humaines. Terrain d’entraînement exemplaire et peu dangereux, l’univers familial nous prépare à accueillir nos enfants et nos patients, et à commencer à comprendre la diversité des rapports humains. Ensuite, nos parcours professionnels ont enraciné l’envie de savoir. Nous avons avancé tous les trois, séparément dans un premier temps, en parallèle, dans l’écoute clinique et la recherche neurologique, jusqu’à la maturation de nos idées. Et surtout jusqu’à cette certitude qu’il fallait aller plus loin. Tous les ingrédients étaient alors présents pour imaginer la « saison 2 », celle de la mise en commun de nos idées, de nos trouvailles mais aussi de nos doutes. Mais de bons produits mélangés dans la plus belle des marmites ne suffisent pas à créer un plat réussi. Qu’il manque une flamme et le résultat se révèle décevant, sans liant ni saveur.

Partenaires particuliers…

Plusieurs congrès ont permis de rassembler les personnes concernées par la valorisation de tous les potentiels. Des chercheurs et des cliniciens reconnus nous ont fait confiance. Ils nous suivent toujours. Au fil des échanges, à l’écoute des patients et des familles, nos regards conjugués sur le « haut potentiel » ne cessent d’évoluer.

C’est le produit de ce croisement de regards que nous avons tenté de mettre en musique. Avec prudence. Si nos expériences individuelles nous confèrent une certaine légitimité pour évoquer la « surdouance », il reste beaucoup d’inconnues. Des auteurs prestigieux ont décrit différentes formes d’intelligence, avec autant de particularités dans leur expression intrapersonnelle et interpersonnelle. Il nous a paru nécessaire de nous lancer dans un exercice audacieux. Décrire ce qui relie ces personnes atypiques, puis proposer des « sous-types » pour comprendre ce qui les différencie les uns des autres, mais aussi des individus standards. Enfin, analyser les mécanismes neurologiques mis en jeu dans chacun des sous-groupes, avec l’objectif d’utiliser nos découvertes pour prévenir et aider. Et l’idée forte de proposer aux personnes à « haut potentiel » (et à tous les autres) une véritable « neuro-éducation ».

Un parcours escarpé et joyeux

Entre la création de PSYRENE (PSYchologie, REcherche, NEurosciences) et la sortie de cet ouvrage, nous n’avons cessé de cheminer avec enthousiasme. De réunions confidentielles en conférences à trois voix, de rencontres autour des patients (lors de l’étude par IRM fonctionnelle en particulier) en émissions de télé et radio, nos échanges ont été de vrais moments de partage. Avec des questionnements parfois étranges, des éclats de rire, de l’autodérision, des points de désaccord aussi… Bien heureusement, l’un (ou l’une !) d’entre nous est toujours là pour freiner l’euphorie des deux autres, et éviter ainsi dérives et pensée unique !

Notre travail n’est qu’un début. Il ouvre de nouveaux espaces de compréhension de la philo-cognition, et du fonctionnement neurologique en général. Notre expérience est force de conviction. La plupart des philo-cognitifs vont bien. Surtout les adultes, car l’intelligence protège et les mécanismes de résilience sont particulièrement productifs dans une population spécialement « équipée » pour la métacognition, c’est-à-dire la capacité à penser sur ses propres pensées. Pour autant, nous n’oublions pas tous ceux qui restent en difficulté sur le plan affectif et/ou cognitif. C’est auprès d’eux que s’inscrit notre mission de soignants. Ils le savent, et nous le rendent bien et avec gratitude. Nous sommes toujours frappés par l’empressement de nos patients à accepter de participer aux protocoles de recherches. Qu’ils trouvent ici nos remerciements sincères. Leur contribution est inestimable. Comprendre pourquoi et comment une intelligence de haut niveau peut conduire à l’échec nous éclaire chaque jour un peu plus sur la modélisation des facteurs de réussite. Et nous permet d’œuvrer pour que les obstacles deviennent des tremplins, dans une dynamique de psychologie positive qui est le début du réenchantement. Nous pouvons ainsi relire sereinement la métaphore de l’albatros dans Les Fleurs du mal. Posé sur le pont du navire, l’oiseau est emprunté et soumis aux moqueries des marins. Dans une logique romantique et prémélancolique, Charles Baudelaire évoque ainsi l’isolement douloureux du poète maudit. Notre regard se veut plus optimiste et moins pathologisant. L’albatros possède l’envergure la plus importante de tous les oiseaux. Il sait utiliser le vent pour planer des heures durant. L’observation des capacités de vol et de chasse de ce géant des airs permet de comprendre les mécanismes de portage de tous les oiseaux…

De chair et d’âme (1)

L’être humain est une alchimie complexe, faite de neurones, d’ADN et d’un terreau environnemental. En fait, nous avons tous quelque chose de… philo-cognitif, avec un zeste de laminaire, une pincée de complexe ou un nuage de fonctionnement standard. Le mérite des personnes « douées » est de nous apprendre à évaluer ces proportions et leurs conséquences sur notre vie relationnelle, notre réussite professionnelle et notre harmonie affective.

Car nous nous sommes tous posés sur le même bateau…

___________

(1) Cyrulnik B., De chair et d’âme, Odile Jacob, 2006

Source : Éditions Odile Jacob.


Télécharger un extrait (ePub) : leslibraires.ca


Revue de presse & Sur le web

Les meilleurs conseils du livre « Les Philo-cognitifs » – Nous allons voir dans cet article quels sont les meilleurs conseils de du livre Les Philo-cognitifs, écrit par Fanny Nusbaum (docteur en psychologie, chercheur associé en psychologie et neurosciences à l’Université de Lyon, fondatrice et dirigeante du Centre PSYRENE), Olivier Revol (pédopsychiatre et dirigeant du centre des troubles de l’apprentissage de l’hôpital neurologique de Lyon) et Dominic Sappey-Marinier (enseignant-chercheur en biophysique, imagerie médicale et neurosciences à la faculté de médecine de l’Université de Lyon). (L’éveil du TDAH).

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Les philo-cognitifs – Suite à une étude menée sur le cerveau d’enfants de 8 à 12 ans, Olivier REVOL, Fanny NUSBAUM et Dominic SAPPEY-MARINIER proposent un nouveau terme pour désigner les enfants surdoués. Ils ont choisi de les appeler « philo-cognitifs ». (Précoces et surdoués).

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NUSBAUM : Les philo-cognitifs. Ils n’aiment que penser et penser autrement… (2019) – Trois scientifiques lyonnais viennent de sortir un livre pour redéfinir les êtres dits précoces ou surdoués. A l’avenir, il faudra parler de philo-cognitifs… (wallonica.org)

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Enfant précoce ou surdoué : place au philo-cognitif ! RA-Sante.com (prononcez Rhône-Alpes Santé) 

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Les Philo-cognitifs, ils n’aiment que penser et penser autrement… de Fanny Nusbaum, Olivier Revol et Dominic Sappey-Marinier, TEXTUALITÉS



Au sujet de l’auteure Fanny Nusbaum

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Fanny Nusbaum ouvre son cabinet en 2004 qui se développe pour devenir le Centre PSYRENE, un centre de psychologie et de neuropsychologie qui compte une dizaine de praticiens.

En 2008, elle reçoit le prix Peter Berner, récompensant un jeune chercheur en hypnose scientifique3. Elle est également chercheuse associée à l’université Claude Bernard Lyon 1, dans le laboratoire P2S4.

Elle se fait remarquer par la communauté scientifique et le grand public grâce à ses travaux sur la philocognition, un terme qu’elle a elle-même inventé pour décrire le Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Son livre, publié en 2019 avec Olivier Revol et Dominique Sappey-Marinier aux Édition Odile Jacob5, présente deux profils de philocognitifs, les laminaires et les complexes. Cet ouvrage devient rapidement un best-seller et une référence pour les psychologues et neuropsychologues.

En 2020, durant la crise du Covid-19, elle assure le suivi de ses patients par téléphone6 et continue exclusivement de cette façon par la suite, privilégiant le contact direct et intime avec ses patients, une approche qu’elle détaille dans son livre « L’art de l’excellence : En finir avec la dictature des humanistes ».

En 2021, elle publie « Le Secret des Performants », où elle propose un modèle de l’intelligence considéré comme révolutionnaire7. Plutôt que de considérer l’intelligence comme une capacité, elle la définit comme un état qui révèle nos capacités et qui peut varier en fonction de l’environnement, de sa fatigue ou de son stress. Elle établit une gradation de cet état d’intelligence en trois stades : antiphase, compétence et performance. Ce livre devient rapidement une référence pour le monde de l’entreprise, qui sollicite régulièrement Fanny Nusbaum pour des conférences et des formations sur l’intelligence et la performance.

En 2022, Fanny Nusbaum publie « Le cerveau sous hypnose », où elle détaille comment l’hypnose et l’imaginaire peuvent servir de mécanismes fondamentaux pour l’intelligence et la performance.

En 2023, elle publie « L’art de l’excellence : En finir avec la dictature des humanistes », où elle critique la religion humaniste pour sa promotion d’une égalité stricte, de la bienveillance, de la faiblesse et de l’approximation qui inhibe la performance individuelle et collective. Cet ouvrage met en avant une approche de l’excellence fondée sur la force, l’instinct et la grandeur de l’humain. Il a été bien reçu par la critique et les lecteurs, et a été décrit comme un vent de changement dans le débat public. La même année, « Les Philo-cognitifs » et « Le Secret des Performants » sont publiés en Chine.

Fanny Nusbaum est reconnue comme une visionnaire dans son domaine, remettant en question les idées préconçues sur l’intelligence, la performance et l’excellence.

Source : Wikipédia.


Page du Centre PSYRENE fondé par Fanny Nusbaum

PSYRENE INTELLIGENCE

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Mon rapport de lecture

Serge-André Guay

Les philo-cognitifs

Ils n’aiment que penser et penser autrement…

Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier

Odile Jacob, Paris, 2019

Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.

Je dois avouer avoir commandé ce livre sans me donner la peine de prendre connaissance du texte en quatrième de couverture qui informe les lecteurs au sujet des disciplines des auteurs : Fanny Nusbaum est docteur en psychologie. – Olivier Revol, pédopsychiatre. – Dominic Sappey-Marinier est enseignant-chercheur en biophysique, imagerie médicale et neurosciences.

Bref, si j’avais su, je n’aurais pas acheté ce livre car j’entretiens depuis fort longtemps face à la psychologie une grande aversion dont j’ai amplement témoignée dans plusieurs de mes précédents articles avec cet extrait du livre SÉDUCTION PSYCHOLOGIQUE – ÉCHEC DE LA PSYCHOLOGIE MODERNE :


Dans son livre « Séduction psychologique – Échec de la psychologie moderne » William Kirk Kilpatrick, lui-même psychologue, diplômé des plus grandes écoles dont les célèbres universités Harvard et Purdue, se demande « quel est donc le profit produit par la psychologie ».
Dans son livre « Séduction psychologique – Échec de la psychologie moderne » William Kirk Kilpatrick, lui-même psychologue, diplômé des plus grandes écoles dont les célèbres universités Harvard et Purdue, se demande « quel est donc le profit produit par la psychologie ».

« L’ÉCHEC DE LA FOI PSYCHOLOGIQUE

Quelque bien intentionné et agréable qu’il soit, il n’est pas évident que l’« establishment » sache aider. Partout il existe de sombres signes que cette foi n’est pas efficace. En dépit de la création d’une armée virtuelle de psychiatres, psychologues, psychométriciens, conseillers et éducateurs sociaux, il n’y a eu aucune diminution du taux de maladies mentales, suicides, alcoolisme, toxicomanie, enfants maltraités, divorces, meurtres et voies de fait de toutes sortes. Contrairement à ce qu’on pourrait espérer dans une société analysée si soigneusement et assistée par tant d’experts de la santé mentale, il y a eu un accroissement dans tous ces domaines. Il semble parfois exister un rapport direct entre le nombre grandissant de ceux qui aident et le nombre grandissant de ceux qui ont besoin d’aide. Plus nous avons de psychologues, plus nous récoltons de maladies mentales; plus nous avons d’éducateurs sociaux et de délégués à la liberté surveillée, plus la criminalité s’accroît; plus nous avons d’enseignants et plus l’ignorance grandit.

Il nous faut nous interroger devant tout cela. En clair, cela est suspect. Nous sommes contraints de concevoir la possibilité que la psychologie et les professions qui gravitent autour d’elle proposent des solutions aux problèmes qu’elles ont elles-mêmes contribué à faire naître. Ainsi, nous voyons des psychologues élever chez les gens l’espoir de bonheur ici-bas à un niveau démesuré, pour ensuite dispenser leurs conseils sur la crise qui survient vers la mi-vie et à la mort. Nous voyons des psychologues faire de l’attention portée à soi-même une vertu, pour ensuite s’étonner du nombre croissant de narcissistes. Nous voyons des psychologues alléguer devant les tribunaux que les mauvais garçons et même les mauvais adultes n’existent pas, pour ensuite formuler des théories afin d’expliquer l’augmentation de la criminalité. Nous voyons des psychologues mettre à rude épreuve les liens de la vie familiale, pour ensuite mener une thérapie dans les foyers brisés.

ATTENTES ET RÉSULTATS

Il y a trop de « si », de « et » et de « mais » pour prouver une relation fortuite entre la montée de la psychologie et la détérioration du lien social, mais il existe certainement assez de preuves pour douter du profit que la psychologie prétend nous apporter. Dans les domaines où les professionnels savent véritablement ce qu’ils font, nous nous attendons à un résultat. Stanislas Andreski, sociologue britannique, fait la lumière sur ce point en comparant la psychologie et la sociologie à d’autres professions. Il note que lorsqu’une profession est fondée sur une connaissance bien établie, il devrait y avoir une relation entre le nombre de personnes qui exercent cette profession et les résultats accomplis :

« Ainsi, dans un pays où il y a pléthore d’ingénieurs en télécommunication, l’équipement téléphonique sera normalement meilleur que dans un pays où il n’y a que quelques spécialistes dans ce domaine. Le taux de mortalité sera plus bas dans les pays ou les régions où il y a beaucoup de docteurs et d’infirmières que dans les lieux où ils sont rares et éloignés. Les comptes seront généralement tenus avec plus d’efficacité dans les pays où il y a de nombreux comptables expérimentés que là où ils font défaut. »

Stanislas Andreski, Social Sciences as Sorcery, Penguin Books, New York,1974, pp. 25-26.

Mais quel est donc le profit produit par la psychologie et la sociologie? Le professeur Andreski poursuit :

« … Partant, nous devrions constater que dans les pays, les régions, les institutions ou encore les secteurs où les services des psychologues sont très largement requis, les foyers sont plus résistants, les liens entre conjoints, frères et sœurs, parents et enfants, plus solides et plus chaleureux; les relations entre collègues plus harmonieuses, le traitement des patients meilleur; les vandales, les criminels et les toxicomanes moins nombreux, que dans les endroits et les groupes qui n’ont pas recours aux talents des psychologues. En conséquence, nous pourrions déduire que les États-Unis sont la patrie bénie de l’harmonie et de la paix; et qu’il aurait dû en être toujours plus ainsi durant le dernier quart de siècle en relation avec la croissance numérique des sociologues, des psychologues et des experts en sciences politiques. »

Stanislas Andreski, Social Sciences as Sorcery, Penguin Books, New York,1974, p. 26.

Cependant, ce n’est pas ce qui s’est produit. Au contraire, les choses semblent empirer. Les rues ne sont pas sûres. Les foyers se désintègrent. Le suicide sévit parmi les jeunes. Et quand la psychologie tente de régler de tels problèmes, il semble souvent qu’elle les aggrave. La création dans les villes de centres de prévention du suicide s’accompagne, par exemple, d’une augmentation de celui-ci. Les conseils matrimoniaux conduisent fréquemment au divorce. Par ailleurs, l’observation la plus élémentaire nous montre que l’introduction de l’éducation sexuelle dans un public très étendu n’a aucunement enrayé la hausse des grossesses non désirées, de la promiscuité et des maladies vénériennes. Il est plutôt manifeste que de tels programmes encouragent la sexualité précoce et les problèmes qui en découlent.

Il est difficile de ne pas conclure que l’ordonnance est à l’origine de la maladie. « Si nous constations », écrit Andreski, « que toutes les fois que les pompiers arrivent, le feu redouble d’intensité, nous finirions par nous demander ce qu’il peut bien sortir de leurs lances et si, par hasard, ils ne sont pas en train de verser de l’huile sur le feu ».

Stanislas Andreski, Social Sciences as Sorcery, Penguin Books, New York,1974, p. 29.

Source : Séduction psychologique – L’échec de la psychologie moderne, William Kirk Kilpatrick, Traduction de l’original anglais (Psychological seduction, Thomas Nelson Publishers, Nashville, USA, 1983), Traduit en français par Alain Chong, Centre Biblique Européen, 1985, pp. 32-35


L’usage du mot « PHILO» dans le titre d’un livre de psychologie m’apparaît presque comme une usurpation. Les auteurs donnent à la PHILO un sens que je ne lui connaissais pas : « philo : philo : « intérêt marqué pour ». Il s’agit d’un intérêt marqué pour la cognition « ensemble des opérations mentales conscientes et non conscientes ».


En somme, on a longtemps parlé de ces êtres différents en les nommant « surdoués », « précoces », « hauts potentiels » ou par divers noms d’animaux. Mais aucune de ces appellations n’a su complètement recouvrir les caractéristiques pressenties de ces individus. Dans ce contexte, nous cherchions un terme qui illustre par lui- même le fonctionnement cognitif de ces individus dans sa totalité et nous avons retenu celui de philo-cognition (philo : « intérêt marqué pour » ; cognition « ensemble des opérations mentales conscientes et non conscientes »). En effet, il désigne d’abord un intérêt prononcé (voire un besoin profond) et une capacité supérieure pour la mobilisation massive de la pensée au travers de trois processus principaux : un raisonnement actif et compulsif (hyperspéculation), une sensibilité et une alerte exacerbées (hyperacuité) et une pensée automatique et analogique surdéveloppée (hyperlatence). Mais le préfixe « philo » se réfère également à une nécessité permanente de réflexion philosophique, c’est-à-dire de questionnements des grands principes existentiels pour l’homme dans son environnement, dans ses relations avec autrui, de sa place dans l’univers, avec une approche métaphysique ou spirituelle. Un philo-cognitif est donc cet individu, enfant ou adulte, doté d’une grande réceptivité globale et ainsi capable de détecter et collecter tout stimulus pertinent plus rapidement et/ou plus intensément pour l’intégrer à un système de raisonnement perfectionné.

NUSBAUM, Fanny, REVOL, Olivier, SAPPEY-MARINIER, Dominic, Les philo-cognitifs, Chapitre premier – Du haut potentiel à la philo-cognition, Sous-titre «Comment appeler ces penseurs atypiques ?», Éditions Odile Jacob, Paris, 2019, p. 32


Arrêtons-nous davantage à ce passage de la citation ci-dessus : « Mais le préfixe « philo » se réfère également à une nécessité permanente de réflexion philosophique, c’est-à-dire de questionnements des grands principes existentiels pour l’homme dans son environnement, dans ses relations avec autrui, de sa place dans l’univers, avec une approche métaphysique ou spirituelle. »

La « réflexion philosophique » est définie par les auteurs par les sujets abordés. Or, la « réflexion philosophique » se fonde d’abord et avant tout, non pas sur les sujets de la réflexion, mais bel et bien sur l’esprit critique, son acquisition, son développement et sa pratique. Un problème dans l’esprit critique faussera la réflexion. Le « Comment nous pensons » s’impose avant toute réflexion, qu’elle soit philosophique ou non, et que l’on soit ou non un être à haut potentiel. Mais les auteurs du livre LES PHILO-COGNITIFS ne vont pas à la source de la cognition dans l’esprit des individus lorsqu’ils abordent les problèmes et les situations des personnes à haut potentiel. Il demeurent en surface.

Évidemment, j’imagine leur désaccord puisqu’ils se réfèrent à leurs études cliniques et aux neurosciences. Cependant, à l’instar de toutes les études cliniques, ils mettent de l’avant leurs observations et leurs interprétations de ces dernières face au comportement des individus. Bref, ils proposent aux lecteurs leurs jugements ou, si vous préférez, leurs opinions, peu importe le respect des conventions et des règles de la recherche clinique.


« Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objecti­vement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous appa­raissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »[2]

Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82

______________

[2] Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82. « We like to believe that we are objective, that we are interested in objective information. Actually, unless one becomes subjective about a new objective information, he is not interested in it and is not motivated by it. We say we judge objectively, but actually we react subjectively. We continually make choices in daily life. We choose the « things » which appeal to us subjectively, but we consider the choices objective. »


Aussi la psychologie cherche à se donner de la crédibilité en se référant aux neurosciences, notamment et dans le cas présent, en traitant des phénomènes mentaux. La psychologie, science inexacte par excellence, cherche dans les sciences exactes, notamment et dans le cas présent, en biophysique, imagerie médicale et neurosciences, une argumentation et des justifications à ses jugements qui, nous venons de le voir, demeurent subjectifs. On parle même de neuropsychologie.

En fin de compte, la psychologie met de l’avant uniquement ce qu’elle offre :

Ce travail peut reposer sur :

— (…)

— des séances de visualisation, notamment par hypnose, axée sur la technique de reparentage (construction mentale d’un parent intérieur), avec un professionnel recinnu, bien sûr.

NUSBAUM, Fanny, REVOL, Olivier, SAPPEY-MARINIER, Dominic, Les philo-cognitifs, Chapitre 2 – Ouvreurs de voies – Les philo-complexes, Sous-titre «De soi à soi» (Conseils), Éditions Odile Jacob, Paris, 2019, p. 70.


Dans ce cadre les professionnel indiqué peut être un spécialiste des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) connaissant la philo-cognition, qui sera en mesure d’aider à modifier les pensées automatiques et d’en créer de nouvelles. Les techniques méditatives (hypnose, sophrologie, méditation) peuvent servir à visualiser et incarner une prise de distance par rapport aux événements. Enfin, le neuro-feedback ou la stimulation électriques transcrânienne (TDCS) axés sur la zone préfrontale peuvent permettre davantage de contrôle émotionnel.

NUSBAUM, Fanny, REVOL, Olivier, SAPPEY-MARINIER, Dominic, Les philo-cognitifs, Chapitre 2 – Ouvreurs de voies – Les philo-complexes, Sous-titre «Trop sympathique !» (Conseils), Éditions Odile Jacob, Paris, 2019, p. 73.


On tendra de préconiqer dans ce cas :

(…)

Des travailler en psychothérapie (psychodynamique, thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou d’orientation systémique, etc.) ou par des méthodes de développement personnel (programmation neurolinguistique ou PNL, analyse transactionnelle, méthode Coué…) sur le respect de soi par la détection et la modification des pensées automatiques de dévaluation, de dégradation de lui-même et de l’image qu’il renvoie.

NUSBAUM, Fanny, REVOL, Olivier, SAPPEY-MARINIER, Dominic, Les philo-cognitifs, Chapitre 2 – Ouvreurs de voies – Les philo-complexes, Sous-titre «Une tendance à l’autosabordage» (Conseils), Éditions Odile Jacob, Paris, 2019, p. 79.

Une « stimulation électriques transcrânienne (TDCS) » lorsque le philo-complexe « éprouve de grandes difficultés à gérer ses émotions », « pour s’extraire de cet engluement affectif » ? Wow ! C’est la psychologie dans toute la splendeur de la mise en marché de sa gamme de produits, y compris de développement personnel.

On ne peut pas reprocher à la psychologie de demeurer dans la psychologie. On peut cependant reprocher à la discipline de courir dans toutes les directions sous l’effet des modes qu’elles engendrent elle-même ou non.

La psychologie demeure à la surface. Elle ne plonge pas à la source même du problème. Elle ne peut pas se pencher sur la cause première car elle n’en a pas les moyens, ces derniers étant le propre de la philosophie.


Ce qui tient ensemble aujourd’hui les multiples programmes de recherche que l’on regroupe sous le nom de « sciences cognitives », c’est le travail philosophique qui est fait à leur propos. Sans la philosophie « cognitive », il y aurait des travaux en psychologie, en linguistique, en neurobiologie, en intelligence artificielle – il n’y aurait pas de science de la cognition. C’est la philosophie qui réfléchit et systématise la ou les attitudes de base qui constituent le seul lien social à l’intérieur du domaine. L’existence d’un lien social n’implique aucunement qu’il y ait un paradigme unique – on a vu qu’il y en a au moins deux, le paradigme cognitiviste classique ou orthodoxe, et le connexionnisme. Mais le choc entre ces deux modèles est lui-même créateur de solidarités. Ceux qui s’affrontent dans les controverses qui ponctuent l’histoire du champ se reconnaissent finalement moins comme adversaires que comme membres d’une même famille élargie. Or l’arbitre qui discipline, règle et finalement juge ces affrontements, c’est le philosophe.

Source : 4. Philosophie et cognition, Jean-Pierre Dupuy, Aux origines des sciences cognitives (2005).

Les auteurs recommandent une seule fois un « groupe d’échanges philosophiques » :

Conseils

On l’aura compris, le risque chez un philo-laminaire réside principalement dans le perfectionnisme qui peut le pousser aux limites de son fonctionnement, au bord de la cassure, voire jusqu’à la rupture.

Avant d’envisager une prise en charge thérapeutique, il est possible de tenter de réguler ce phénomène par une réorientation écologique vers plus d’intériorité et d’écoute de soi-même, au travers d’activités qui permettent une stimulation de l’hémisphère cérébral gauche, mais aussi une rééducation de l’hémisphère droit, lequel a perdu sa fonction d’harmonisation, notamment émotionnelle :

(…)

S’investir ponctuellement au sein d’un groupe d’échanges philosophiques en s’impliquant vraiment dans les débats et en cherchant à subjectiver sa pensée ( « je pense…, j’imagine…, j’aime à penser…, mon idéal serait…, voici comment je me représente les choses…, pour moi…, selon mes valeurs…, j’apprécie…, je n’apprécie pas…, je suis tout à fait d’accord…, je suis totalement opposé…, selon mon expérience…, je trouve ta réflexion grotesque… » ).

NUSBAUM, Fanny, REVOL, Olivier, SAPPEY-MARINIER, Dominic, Les philo-cognitifs, Chapitre 3 – Couteaux suisses : les philo-laminaires, Sous-titre «Les souffrances du philo-laminaire, les troubles associés» (Conseils), Éditions Odile Jacob, Paris, 2019, pp. 155-156.

Dans un groupe d’échanges philosophiques, le participant ne cherche pas à  subjectiver sa pensée, au contraire, il doit faire preuve d’objectivité et, pour ce faire, prendre du recul face à lui-même. La discussion au sein d’un groupe d’échanges philosophiques ne consiste pas en un exercice de verbalisation de soi (Je, me, moi). Il ne s’agit pas non plus de mettre de l’avant ses jugements (« je trouve ta réflexion grotesque… »).

Manuel pour animer des discussions philosophiques

1° L’apprentissage de la discussion sous l’angle démocratique

On peut apprendre à ne pas sous-estimer la difficulté de la tâche de discuter réellement ensemble, en ayant bien un objet commun, et en prenant conscience de tout ce qui doit être mis en place, et corrigé dans nos réflexes, pour espérer que « ensemble » ne soit pas une simple question de fait (il y a plusieurs discutants), mais la possibilité d’une construction réellement collective. Un apprentissage « démocratique » essentiel est celui de considérer les autres comme des interlocuteurs valables, de sorte à seulement pouvoir écouter ce qu’ils disent, à se montrer disposé à admettre éventuellement leur point de vue, particulièrement s’il s’avère mieux fondé que le nôtre. Un des autres apprentissages indispensables (mais peu à la mode) pour que la discussion collective soit réellement constructive est celui de la frustration. Car on ne doit pas nécessairement subir la loi du désir de parler ; il y a des attentes et des désirs qu’il est légitime de ne pas satisfaire. La parole n’est pas uniquement une occasion de « s’exprimer », c’est-à-dire de se vider de son idée devant les autres comme pour s’en soulager, sans souci de l’opportunité qu’elle peut avoir dans la réflexion commune. Nous pouvons et nous devons apprendre davantage l’art délicat de la parole opportune : savoir peser l’occasion propice de partager son idée et renoncer quand cette occasion ne se présente pas.

Source : Manuel pour animer des discussions philosophiques,  A) Partie théorique : quatre méthodes de discussion. I. Introduction, a) Apprendre à discuter ensemble philosophiquement, 1° L’apprentissage de la discussion sous l’angle démocratique. PhiloCité. (PDF)

Parler d’une « une réorientation écologique vers plus d’intériorité et d’écoute de soi-même » ne tient pas la route dans le cadre d’un groupe d’échanges philosophiques. Ce n’est ni le temps de s’intérioriser, ni de s’écouter parler. Dans un groupe, c’est l’Autre qui importe.

En conclusion du livre LES PHILO-COGNITIFS, les auteurs demandent aux lecteurs : « (…) Et si un des vecteurs de réussite était à rechercher du côté des… hyperactifs ? » et plaident ainsi pour une réhabilitation de l’hyperactivité. « Alors imaginez l’hyperactivité, et sa consœur d’infortune, l’impulsivité, comme des facteurs de réussite, il fallait oser » soutiennent les auteurs parlant de leurs efforts exposés dans leur livre.

Si je dois confesser m’être reconnu dans le deuxième chapitre de ce livre, « Ouvreurs de voies : Les philo-complexes », pour soutenir que les auteurs ont partiellement vu juste, je n’adhère nullement aux conseils qu’ils proposent.

Très jeune, j’ai été qualifié d’hyperactif par des observateurs dans mon milieu scolaire. « Observateurs » qui furent aussi des « facilitateurs » en me soutenant dans tous mes projets parascolaires et extrascolaires. Chacun de mes projets trouvait sa motivation dans une cause où je décelais des besoins au sein de ma communauté selon mes aptitudes et mes ressources pour les combler.

Une phrase, une seule, a définitivement orienté ma pensée dès mes 15 ans : « La lumière entre par les failles » et j’ai vite compris que ces failles n’étaient autres que les doutes. Tant et aussi longtemps que je doutais, je pouvais avoir confiance en moi et en mes capacités.

J’ai douté de la psychologie et l’expérience m’a donné raison. Et il en fut ainsi ma vie durant.

Le contact et mon intérêt pour la philosophie (Amour de la sagesse), plus spécifiquement, l’épistémologie (Théorie de la connaissance ; « étude de la constitution des connaissances valables » (Piaget)), ont marqué mon parcours personnel et professionnel à partir de la quarantaine. Je connais le bonheur de penser et de repenser dans le doute et l’action.

Le sous-titre du livre « Ils n’aiment que penser et penser autrement… » ne concorde pas avec un plaidoyer pour l’hyperactivité. Qui aime penser et penser autrement s’inscrit toujours dans une phase préparatoire à l’action.


*

Je ne vous recommande pas la lecture du livre LES PHILO-COGNITIFS.

J’accorde à ce livre une seule étoile sur cinq.


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Page d’accueil du dossier

Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021

Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.

Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019

Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.

Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018

Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…

Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023

Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.

Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens

En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.

Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023

J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».

Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.

Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022

Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.

Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019

Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.

Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997

J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond : « La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant. » MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Références – J’ai lu pour vous

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L’Observatoire francophone de la philothérapie vous offre un inventaire des livres de langue française traitant de la consultation philosophique signé par des philothérapeutes, des philosophes consultants et des philosophes praticiens. Nous proposons aussi quelques livres utiles à la compréhension de la philosophie dans le monde actuel et à la contextualisation de pratique philosophique.


Chacun des livres est accompagné d’un rapport de lecture incluant des citations et les commentaires de l’Observatoire francophone de la philothérapie.


  1. Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
  2. Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
  3. Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
  4. La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
  5. Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
  6. Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
  7. Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
  8. La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
  9. La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
  10. Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
  11. La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
  12. La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
  13. Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
  14. La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
  15. S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
  16. Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale (1/2)
  17. Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale (2/2)
  18. Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
  19. La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
  20. Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
  21. La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
  22. La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
  23. L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
  24. Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
  25. Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob
  26. Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007
  27. Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017
  28. Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000
  29. Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022
  30. La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.
  31. Contre le développement personnel. Thiery Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021
  32. Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021
  33. Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019
  34. Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018
  35. À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023
  36. Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023
  37. Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
  38. 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022

Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 70

Agir et penser comme Platon

Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun

Juin 2022

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Agir et penser comme Platon

Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun – Juin 2022


Editeur : Les Éditions de l’Opportun
juin 2022
Intérieur : Noir & blanc
Format (en mm) Livre papier [Broché] : 130 x 200
Poids (en grammes) : 239
Nombre de pages Livre papier [Broché] : 272
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier [Broché] : 9782380154689
EAN13 eBook [Ebook] : 9782380155112


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Agir et penser comme Platon

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Résumé de l’éditeur

Platon, le philosophe des solutions

Platon fait une entrée fracassante dans le monde du développement personnel sous la plume alerte de Nathanaël Masselot. Célèbre pour ses dialogues, dans lesquels il apporte des réponses limpides à des questions incontournables comme l’amitié, la justice, le plaisir, le courage, l’amour… Platon est le philosophe des solutions. Rarement dogmatique, il nous pousse à agir et penser vrai, justement et avec beauté ! Puisez dans son immense pensée pour devenir la meilleure version de vous-même !

Platon répond aux questions suscitées par nos interactions quotidiennes. Sa philosophie nous éclaire sur nos actes, nos doutes, nos pensées, sans jamais nous imposer une vérité indiscutable. Ses précieux préceptes édictés il y a près de 2 500 ans n’ont pas pris une ride et demeurent d’une acuité rare pour améliorer notre quotidien.

Nathanaël Masselot est docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute.

Source : Les Éditions de l’opportun.

Résumé sur Amazon

Un philosophe pour coach personnel ! Sage, penseur, juste, Platon est un philosophe incontournable. Inspirez-vous de sa pensée au quotidien pour devenir la meilleure version de vous-même ! Nathanaël Masselot, docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute, s’appuie sur la pensée mais aussi sur la vie du philosophe pour nourrir cet ouvrage de développement personnel pas comme les autres. Agir et penser comme Platon est une leçon de vie puissante et intemporelle.

Source : Amazon.


TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS

  • Bienvenue !
  • Organisation de l’ouvrage

1 – ÊTRE BON EN PENSÉE ET EN ACTION – L’ÉTHIQUE

  • Platon dans les pas de Socrate
  • Comment faire preuve de courage ?
  • Point de méthode : l’aporie
  • À quoi reconnaît-on un véritable ami ?
  • Point de méthode : le dialogue philosophique
  • Y a-t-il un âge pour philosopher ?
  • Point de méthode : la recherche de la définition
  • Pourriez-vous tuer le père au nom du Père ? !
  • Point de personnages : Parménide et Héraclite
  • Tous les plaisirs se valent-ils ?

2 – AGIR ET PENSER AVEC BEAUTÉ – LA MORALE

  • Avec Platon, ayons à cœur de faire preuve de « sagesse » !
  • L’âme sœur est-elle un mythe ?
  • Petit test existentiel
  • Point de méthode : l’usage du mythe et de l’allégorie
  • Être soi-même : avec ou contre les autres ?
  • Point de personnages : Alcibiade
  • Pourquoi aimons-nous ce qui est beau ?
  • Point de doctrine : théorie des formes et réalisme des idées
  • Qu’est-ce qu’une belle âme ?
  • Petit exercice de proprioception platonicienne
  • Point de doctrine : la tripartition de l’âme humaine

3 – AGIR ET PENSER VRAI – LA CONNAISSANCE

  • La philosophie peut-elle dissiper la peur de la mort ?
  • Point de méthode : la maïeutique socratique ou l’art d’accoucher les esprits
  • Que valent vraiment nos opinions ?
  • Point de vocabulaire : la réminiscence
  • Le philosophe peut-il vraiment parler vrai ?
  • Point de méthode : la dialectique
  • Quelle est la réalité de la justice face au constat des injustices ?
  • Point de méthode : l’usage de la rhétorique

4 – AGIR ET PENSER JUSTEMENT – LA JUSTICE ET LA POLITIQUE

  • Faut-il payer toutes ses dettes ?
  • Point de vocabulaire : la Cité
  • Comment combattre l’esprit de vengeance ?
  • Point de personnages : Thrasymaque et Calliclès
  • Le philosophe doit-il gouverner ?
  • Petit exercice d’autocritique
  • Point de personnages : Gorgias et Protagoras
  • La démocratie est-elle inévitablement menacée ?

CONCLUSION

  • « Agir et penser » ou la sagesse comme art de vivre

Extrait de l’Avant-propos

AVANT-PROPOS

BIENVENUE !

« Nul n’entre ici s’il n’est géomètre ! ». On peut imaginer l’étonnement du voyageur qui, arrivant à Athènes, trouve ces mots gravés à l’entrée de la fameuse Académie de Platon1 ! Saluons ici le lecteur avec simplicité et invitons tout le monde, qu’il soit ou non géomètre, à franchir le seuil de cette philosophie vivante et particulièrement accueillante. Car le ton très pédagogique de Platon, la nature et la diversité de son œuvre (dont l’originalité est d’être essentiellement composée de dialogues) lui valent de parler à chacun d’entre nous.

Les dialogues de Platon assuraient la face publique de son enseignement, mais on connaît avec beaucoup moins de certitude ce qui se disait vraiment à l’intérieur des murs de l’école. S’il est plausible qu’il s’y soit déroulé un enseignement « ésotérique », réservé à un cercle restreint, le mystère qui l’encadre nous rappelle qu’en abordant Platon, il faut s’attendre à être étonné.

Avoir envie de mettre de l’ordre dans une période de doute, d’éclairer une zone d’ombre, ressentir le besoin d’un regard neuf sur notre quotidien, ou tout simplement aspirer à mieux se connaître : les raisons de lire Platon ne manquent pas ! Si ces objectifs ne vous semblent pas si faciles à atteindre (le fait que vous soyez en train de lire ces lignes suggère néanmoins que c’est en excellente voie !), n’ayez pas d’inquiétude : ce n’est certainement pas notre philosophe qui vous traitera d’idéaliste ! Cet ouvrage se propose de vous initier progressivement à la pensée de Platon, autour de thèmes particulièrement variés, mais en même temps profondément enracinés sur le terrain de notre vie concrète. Ils concentrent tout le sens de l’éthique platonicienne : ce que nous pensons façonne notre action.

UNE PENSÉE UNIVERSELLE À PRATIQUER PAR SOI-MÊME

Parce qu’il n’exige que cette bonne volonté qui consiste à entreprendre un examen sincère des idées auxquelles nous adhérons, Platon réalise la prouesse d’intéresser aussi bien ceux qui découvrent la philosophie que ceux qui la pratiquent depuis longtemps, de nourrir autant l’appétit intellectuel d’un lycéen novice que d’un chercheur chevronné.

C’est ainsi que l’on a pu écrire, vingt-cinq siècles après la mort du philosophe, que l’on peut considérer la tradition philosophique européenne comme des annotations à Platon2. Un tel jugement ne paraît pas exagéré quand on songe au fait que ce dernier n’a pas livré une philosophie dogmatique, c’est-à-dire un ensemble de vues personnelles prêtes à l’emploi qu’il suffirait de répéter. Sa philosophie consiste en une démarche, un état d’esprit.

À l’inverse des polémistes qui assourdissent les talk-shows ou les quarts d’heure politiques des chaînes d’information en continu, Platon a cultivé cette délicate pudeur de ne jamais expressément dire « je », refusant d’endosser la responsabilité d’une pensée philosophique unique, frontale, figée, ni d’enjoindre le lecteur à penser ou à faire comme lui. Il parle d’ailleurs d’un livre qui enseignerait la vérité et écarte la possibilité de l’écrire :

Si j’avais été d’avis qu’il pût être écrit et formulé comme il faut pour le public, qu’aurais-je pu réaliser de plus beau dans ma vie que de publier quelque chose d’aussi précieux pour tous et de mettre au grand jour la vraie nature des choses3 ?

Chose qui pourrait vous sembler étrange pour un philosophe, Platon ne pense pas qu’il soit très utile de « prêcher » la vérité, ni même que ce soit souhaitable. Cela ne veut pas dire que la vérité n’existe pas, mais tout simplement : qu’elle ne peut être imposée ni délivrée directement par un quelconque discours ou instance extérieurs, mais qu’elle doit au contraire être désirée personnellement, intérieurement voulue et recherchée corps et âme par la personne qui se fixe l’ambition de l’atteindre.

La modestie qui pousse Platon à ne pas vouloir imposer sa vérité s’accompagne d’une foi tout aussi grande en la pensée et en la capacité que possède chacun de la déployer sur son propre chemin de vie :

Mais c’est quand on a longtemps fréquenté ces problèmes, quand on a vécu avec eux, que la vérité jaillit soudain dans l’âme, comme la lumière jaillit de l’étincelle, et ensuite croît d’elle-même4.

PLUS QUE DU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL : PLATON, PRÉCURSEUR DE DÉVELOPPEMENT INTERPERSONNEL !

Platon était parfaitement conscient qu’il peut être très difficile de nous débarrasser de nos représentations limitantes. Que l’on pourrait même refuser de s’en défaire, quitte à préférer se mentir à soi-même. La pensée, estime Platon, présente cette ambivalence foncière d’être à la fois notre meilleure alliée et potentiellement notre pire ennemie, et cela, tant dans notre rapport à nous-même que dans nos relations aux autres.

Qu’est-ce qui nous fait chavirer d’un côté ou de l’autre ? Cela peut être notre éducation, estime Platon, la société, une expérience passée (y compris, selon lui, dans une vie antérieure), et même pourquoi pas un gouvernement démagogue. À l’inverse, il peut suffire d’une seule bonne rencontre, d’un déclic, pour que naisse en nous l’audace de penser qu’une situation meilleure est possible et nous rendre capables de changer le cours des choses. Le point de basculement, Platon le situe dans un état d’esprit, c’est-à-dire en notre capacité d’aligner ce que nous pensons et ce que nous faisons.

Il y a une dimension sociale et politique chez ce philosophe, qui se conjugue avec l’éthique, et qui pourrait surprendre le lecteur féru de développement personnel. Une originalité de Platon est de s’intéresser à ce que nous sommes dans un paysage existentiel complet : nous « manquerions » quelque chose si nous postulions que notre accomplissement personnel n’engage aucun rapport aux autres, que notre bonheur et notre liberté se résument par principe à notre sphère personnelle, désengagée du monde où nous vivons.

UN GUIDE PRATIQUE PLUTÔT QU’UN MANUEL

Bien sûr, il existe une philosophie de Platon, c’est-à-dire un contenu qui la démarque d’autres approches philosophiques, et qui fait sa singularité. Dans cet ouvrage, nous aborderons ces aspects sous la forme de « points de doctrine » qui, cependant, ne sont pas à considérer comme un exposé général du « platonisme » : il n’y a rien, chez Platon, qui puisse se dispenser de votre examen, de votre propre appréciation. On peut bien lui prêter quelques thèses (comme une certaine théorie des Idées dont il considère qu’elles sont réelles, ou encore la distinction dualiste entre l’âme et le corps ; nous y reviendrons évidemment au cours de cet ouvrage), mais il n’y en a que très peu, au-delà des immenses généralités, qui soient susceptibles d’aller franchement de soi, sans poser un nombre considérable de difficultés et de réserves ni qui fassent l’unanimité chez les chercheurs les plus avertis. Car dans les dialogues, ces thèses sont au service de problèmes existentiels ancrés et précis : elles fonctionnent dans le cadre d’une pensée vivante.

La nature de la philosophie de Platon justifie que nous fonctionnions principalement à partir de questions plutôt que d’exposés. Leur but n’est pas d’imposer une interprétation unanime ni définitive, mais de faire apparaître des postures existentielles inspirantes. D’un niveau d’abstraction variable, ces questions recouvrent un très large domaine de la pensée, traversant les champs philosophiques consacrés à l’action individuelle et aux relations interpersonnelles (éthique), à la beauté (esthétique, mais surtout morale), à la croyance et à la connaissance (l’épistémologie) et aux principales questions qui touchent à l’organisation sociale de notre vie (la justice et la politique). Elles invitent le lecteur à déterminer où il se situe, à prendre conscience de la singularité de sa pensée et de ses implications sur ses actions.

Agir et penser comme Platon, cela s’entend comme une invitation à agir et à penser avec lui, en suivant son exemple, c’est-à-dire en ayant l’audace à notre tour d’agir et de penser, en partageant sa foi et son amour de la pensée, qui vont bien au-delà des amphis de l’université ou des publications d’érudition. À notre tour, ayons l’audace d’être un peu plus philosophes grâce à notre philosophe, quitte à ne pas être lui ! À l’instar d’Aristote5 qui, ayant passé et pensé des années avec lui au sein de l’Académie, fut capable d’en devenir critique, preuve que la philosophie platonicienne cherche avant tout à nourrir ceux qui la pratiquent, plutôt qu’à les retenir prisonniers d’une quelconque doctrine.

____________

  1. Fondée en – 387, elle est le lieu où Platon (– 428 ; – 348) délivrera son enseignement pendant quarante ans.
  2. A. N. Whitehead, Procès et réalité, 1929.
  3. Platon, Lettre VII, 341c, tr. L. Guillermit. Nous y reviendrons en détail dans le chapitre intitulé « Le philosophe peut-il vraiment parler vrai ? ».
  4. Platon, Lettre VII, 341c-d, tr. J. Souilhé.
  5. Aristote (– 384 ; – 322) est certes un autre philosophe majeur de l’Antiquité grecque et qui aura une postérité sur toute la pensée occidentale, mais c’est aussi l’un des premiers lecteurs de Platon. Avant de fonder sa propre école philosophique, baptisée « le Lycée », il fut un disciple de l’Académie de Platon.

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Organisation de l’ouvrage, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, pp. 11-17.


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Au sujet de Nathanaël Masselot

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Source : https://www.philotherapeute.fr/

Présentation de l’auteur sur sa page LinkedIn

Depuis l’obtention de mon doctorat en 2016, consacré au temps et à l’individu, je poursuis avec passion mon activité d’enseignant (principalement en lycée où j’occupe un poste de titulaire et ponctuellement en université). Depuis 2018, j’exerce également l’activité de philothérapeute, à Lille. Par ce biais, j’offre aux adultes une solution de thérapie et de développement personnel centrée autour de la philosophie existentielle : quête de soi, de sens, usage de la liberté, dans le milieu professionnel et personnel.

Source : LinkedIn.

Présentation de Nathanaël Masselot par l’éditeur

Nathanaël Masselot est Docteur en philosophie. Il s’appuie sur les questions posées lors de ses entretiens pour puiser les forces essentielles dans la sagesse exprimée par les plus grands philosophes depuis la nuit des temps.

Source : Les Édition de l’Opportun.


Site web de Nathanaël Masselot

Le cabinet de Philothérapie

La philosophie au service de notre existence (accompagnement en thérapie et développement personnel)

Tout le monde se pose des questions existentielles. Et ce n’est pas une maladie !

Depuis plus de deux ans, mon cabinet de philothérapie constitue une démarche originale, alternative aux approches existantes, qui se propose de tirer parti des questions existentielles que vous rencontrez.

Loin de remplacer les autres approches existantes, la philothérapie s’inscrit progressivement dans le paysage de la thérapie et du développement personnel car elle répond à un besoin naturel, ancré dans l’existence humaine. On peut l’exprimer de plusieurs manières : agir librement, donner du sens, se sentir bien, s’accomplir personnellement.

Avec la philosophie comme outil, j’aide les individus à répondre à leurs questions existentielles. Répondre, c’est-à-dire agir. Je les accompagne pour identifier les fondamentaux de leur existence, mieux se connaître, s’affirmer et vivre plus librement.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Présentation de la philothérapie par Nathanaël Masselot

Une approche au service de votre liberté

A la manière de Platon qui voyait dans le philosophe le plus habilité à être le « médecin de l’âme », la philothérapie répond aux besoins de l’individu qui a pris conscience du caractère fondamental de la connaissance de soi. Philosophiquement, il s’agit de passer au crible les structures essentielles de notre existence individuelle. En prenant le temps de se pencher sur soi, pour appréhender son existence sous un angle philosophique, on vit différemment, plus librement.

La philothérapie s’articule ainsi autour de deux piliers : la compréhension de soi et l’action, pour les réconcilier.

Pour mieux vous présenter l’approche de la philothérapie, j’ai écrit un livre qui : vous présente le dispositif général, met en scène dix entretiens virtuels sur des thèmes existentiels majeurs (appropriez-vous les questions qui vous interpellent, méditez-les, faîtes les vivre), présente des points de doctrine philosophique et donne des conseils pour pratiquer la philothérapie.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


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L’ontologie sartrienne est-elle une phénoménologie transcendantale ? Imagination et constitution – Is Sartre’s ontology a transcendental phenomenology? An enquiry about imagination and constitution, Nathanaël Masselot

Temps et individuation : le sens du transcendantal dans la philosophie de Kant et de Husserl : métaphysique, ontologie, phénoménologie, thèse, Nathanaël Masselot

À propos de Nathanaël Masselot, Philothérapeute à Lille, RESALiB

On a testé : la philothérapie, Psychologie positive

Le chemin de la « philothérapie » dans le paysage de la philosophie pratique. Quelle distance pour offrir du soin ? Nathanaël MASSELOT , Docteur en philosophie – Philothérapeute, Lille, DIOTIME


AUTRES LIVRES DE NATHANAËL MASSELOT

ET SI LES GRANDS PHILOSOPHES VOUS AIDAIENT À MIEUX VIVRE ? Ai-je le droit au bonheur ? Comment apprendre à oser ? L’amitié peut-elle accepter le mensonge ? Comment développer ma confiance en moi ? Comment gérer un deuil ? Ces questions essentielles – et bien d’autres – trouvent des réponses limpides chez les philosophes, et autres grands penseurs. Nathanaël Masselot, Docteur en philosophie, le prouve avec ce premier livre de philothérapie. Grâce à la philothérapie, Nietzsche, Platon, Spinoza, Sénèque… vous accompagnent efficacement sur le chemin du bien-être. Les pensées puissantes des grands philosophes, confrontées à nos problèmes quotidiens, sont d’une aide évidente. La philothérapie, nouvelle voie du développement personnel.
ET SI LES GRANDS PHILOSOPHES VOUS AIDAIENT À MIEUX VIVRE ? Ai-je le droit au bonheur ? Comment apprendre à oser ? L’amitié peut-elle accepter le mensonge ? Comment développer ma confiance en moi ? Comment gérer un deuil ? Ces questions essentielles – et bien d’autres – trouvent des réponses limpides chez les philosophes, et autres grands penseurs. Nathanaël Masselot, Docteur en philosophie, le prouve avec ce premier livre de philothérapie. Grâce à la philothérapie, Nietzsche, Platon, Spinoza, Sénèque… vous accompagnent efficacement sur le chemin du bien-être. Les pensées puissantes des grands philosophes, confrontées à nos problèmes quotidiens, sont d’une aide évidente. La philothérapie, nouvelle voie du développement personnel.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

« Deviens ce que tu es. » Et si vous laissiez l’incontournable philosophe Nietzsche vous guider sur les voies de l’épanouissement personnel ? Comment les mots du grand philosophe peuvent-ils vous aider à mieux vivre au quotidien en famille, au travail ou avec vos amis ? Si comme Nietzsche il vous arrive d’être provocateur, hypocondriaque, bon enfant, égoïste, fataliste ou encore querelleur… vous pouvez vous appuyer sur la pensée puissante du philosophe allemand. Nietzsche tire de chacun de ses traits de caractère (même les plus négatifs) une philosophie de vie qui ne veut qu’une seule chose: se libérer et s’armer. Nathanaël Masselot, docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute, s’appuie sur la pensée mais aussi sur la vie du philosophe pour nourrir cet ouvrage de développement personnel pas comme les autres. Agir et penser comme Nietzsche est une leçon de vie puissante et intemporelle.
« Deviens ce que tu es. » Et si vous laissiez l’incontournable philosophe Nietzsche vous guider sur les voies de l’épanouissement personnel ? Comment les mots du grand philosophe peuvent-ils vous aider à mieux vivre au quotidien en famille, au travail ou avec vos amis ? Si comme Nietzsche il vous arrive d’être provocateur, hypocondriaque, bon enfant, égoïste, fataliste ou encore querelleur… vous pouvez vous appuyer sur la pensée puissante du philosophe allemand. Nietzsche tire de chacun de ses traits de caractère (même les plus négatifs) une philosophie de vie qui ne veut qu’une seule chose: se libérer et s’armer. Nathanaël Masselot, docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute, s’appuie sur la pensée mais aussi sur la vie du philosophe pour nourrir cet ouvrage de développement personnel pas comme les autres. Agir et penser comme Nietzsche est une leçon de vie puissante et intemporelle.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.



Mon rapport de lecture du livre

Agir et penser comme Platon

Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …

NATHANAËL MASSELOT

Les Éditions de l’Opportun

Après Agir et penser comme Nietzsche, Nathaniel Masselot nous propose Agir et penser comme Platon, un vrai bijoux.

D’abord, cet ouvrage brille par son organisation unique en son genre qui facilite à la fois la lecture et la compréhension.

Chaque texte est suivi d’un Bilan, de la Posture existentielle reliée au texte, d’un Point de méthode et, lorsque cela s’impose, d’un Point de vocabulaire, d’un Point de doctrine et même d’un Point de personnages. Le lecteur trouvera aussi un Petit test existentiel et un Petit exercice d’autocritique.

Voici un extrait où l’auteur nous instruit de l’organisation de son ouvrage.


Agir et penser comme Platon

ORGANISATION DE L’OUVRAGE

C’est une question récurrente de savoir dans quel ordre il faudrait lire Platon. La genèse de son œuvre fait débat depuis l’Antiquité, de même que la préférence pédagogique qui voudrait que l’on suive un ordre déterminé dans la lecture des dialogues. Si une proposition de classement par tétralogies[1] s’est majoritairement imposée, héritée de la tradition théâtrale (les dramaturges écrivaient trois tragédies et une comédie), elle autorise une grande flexibilité et n’impose aucunement un ordre figé.

L’ouvrage s’organise principalement autour de questions philosophiques, réparties en quatre thèmes, qui correspondent aux quatre grandes orientations platoniciennes. Chaque question se conclut par un bilan qui récapitule les points importants de la pensée de Platon, ainsi que par une « posture existentielle », c’est-à-dire une proposition d’application concrète de sa philosophie à notre vie quotidienne. À ces questions, s’ajoutent des points plus brefs, qui ponctuent les questions et s’articulent avec elles en abordant : 1. la méthode ; 2. le vocabulaire ; 3. la doctrine ou 4. les personnages de Platon.

1. LES POINTS DE MÉTHODE

Les philosophes ne pourraient espérer parvenir à leurs fins s’ils ne disposaient pas d’une méthode. Du grec « meta-odos », la méthode désigne le chemin à suivre et les moyens à employer pour s’assurer de faire bonne route, en évitant les impasses intellectuelles. Platon fait office de pionnier dans ce domaine. Il élabore une série de dispositifs méthodiques qui permettent de maximiser l’impact de la pensée philosophique sur les personnes qui la pratiquent.

2. LES POINTS DE VOCABULAIRE

Ils exposent succinctement les éléments de connaissance qui permettent au lecteur de bien comprendre les thèmes abordés en évitant les contresens ou en précisant le sens platonicien d’un mot lorsqu’on l’emploie différemment aujourd’hui.

3. LES POINTS DE DOCTRINE

Les points de doctrine insistent sur les éléments centraux de la philosophie platonicienne, qui ont marqué et influencé la postérité philosophique.

4. LES POINTS DE PERSONNAGES

La présence des personnages favorise la multiplication des perspectives sur la question abordée. Jamais caricaturaux, ils sont dotés d’une psychologie complexe. Il peut s’agir de membres de la famille de Platon, de personnages historiques (parfois futurs dirigeants), de sophistes, de jeunes gens ou de grands maîtres de la philosophie… Dans cet ouvrage, vous trouverez des portraits qui vous permettront de vous orienter et de vous confronter à votre propre pensée ! À travers eux, Platon vous invite à dialoguer avec vous-mêmes.

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[1] On la doit principalement au savant Thrasylle (Ier siècle) qui propose un classement en neuf tétralogies, c’est-à-dire en groupe de quatre. Portant à trente-six le nombre d’œuvres, il inclut les dialogues dont l’authenticité est mise en doute (on reconnaît aujourd’hui vingt-sept œuvres authentiques et neuf dites « apocryphes »). De nombreux spécialistes s’accordent à distinguer plusieurs grandes périodes, en croisant l’étude du style et du vocabulaire de Platon et son évolution conceptuelle : la période de jeunesse, de transition, de maturité, d’autocritique et de vieillesse.

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Organisation de l’ouvrage, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, pp. 18-20.


Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.

Je me dois aussi de souligner l’honnêteté et la fidélité de Nathaniel Masselot  dans son respect des fondements de la philosophie pratique et de la philothérapie. Nous sommes loin, très loin du blablabla philosophique de certains (sans jamais y parvenir).

Vous vous trompez si vous trouvez exagérée ma valorisation de Nathaniel Masselot et de son ouvrage Agir et penser comme Platon. J’ai lu plusieurs livres excellents signés par des philosophes consultants ou praticiens et Nathaniel Masselot fait réellement bande à part autant avec Agir et penser comme Platon autant qu’avec Agir et penser comme Nietzsche et Libérez-vous par la philosophie.

Voici un extrait de Agir et penser comme Platon qui le prouve.


Agir et penser comme Platon

PLATON DANS LES PAS DE SOCRATE

Comme tout aristocrate athénien, on destine Platon à la politique. Mais il se trouve que ce dernier a un goût prononcé pour la dramaturgie. Sa rencontre avec Socrate (– 470 ; – 399) marquera le début de son intérêt pour la philosophie. Alors qu’il le côtoie depuis une dizaine d’années, Socrate est condamné à mort[1]. Platon assiste là à un drame qui justifiera le revirement de son existence. Toute sa vie, son éthique demeurera liée à la justice sociale et politique.

Lorsqu’il réinvente son écriture à cette époque, Platon est animé de motifs profonds, voire d’un esprit de révolte, à l’égard du gouvernement d’Athènes qui a rendu possible que l’on combatte la liberté de pensée, que l’on condamne des idées comme n’ayant littéralement pas le droit de cité[2], jusqu’à exiger de celui qui les porte vaillamment qu’il les emporte dans la mort.

Il est bon de se souvenir qu’avant d’être enseignés à l’Académie, les dialogues furent initialement composés en dehors d’Athènes, à Mégare où Platon et d’autres disciples de Socrate avaient trouvé refuge. Il est important de garder à l’esprit cette coloration politique qui marque les débuts de Platon en philosophie et qui fait de lui non pas un sage philosophe engoncé dans une caricaturale toge blanche, mais un fougueux citoyen d’à peine trente ans pour qui la sagesse est plus proche de l’engagement intellectuel que d’une retraite silencieuse.

C’est cette alliance entre la pensée militante de Platon et la vie de Socrate qui fait des dialogues de Platon un incontournable de la philosophie et du développement personnel, à la fois exemplaire et inspirant pour nous aujourd’hui. Peut-être est-ce grâce à la force d’esprit de Socrate que Platon accorde à son lecteur une si haute estime, qu’il nous tient pour capables, par la force de la pensée, de nous renouveler sur le plan de l’action. Voilà pourquoi Platon parle tant aujourd’hui aux nombreuses personnes en quête de ressources, de force et de motivation pour affronter et gérer leurs problèmes dans la sphère intime de leur vie personnelle (la frustration, la recherche d’accomplissement, les relations amicales et amoureuses, la peur de la mort…) qui ont forcément lieu dans l’espace élargi du monde contemporain.

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[1] Lors de ce procès, Mélétos inculpe Socrate de trois chefs d’accusation : le fait de ne pas vénérer les dieux de la cité athénienne, d’importer des divinités étrangères et de corrompre la jeunesse. Socrate est condamné à se donner volontairement la mort en buvant la ciguë, un poison mortel. Socrate délivrait uniquement un enseignement oral et n’a donc laissé aucun livre.

[2] Ainsi, Platon voyagera en Sicile et conseillera ses dirigeants.

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Chapitre 1 – Être bon en pensée et en action – L’éthique, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, p. 25.


Dans l’extrait ci-dessus, j’attire votre attention sur les Notes en bas de page par lesquelles l’auteur se donne la peine de nous livrer un complément d’information très utile.

À la suite de la lecture de ce livre, je comprends mieux ce qu’est le courage et la sagesse.

Le courage apparaît comme une vertu, car on ne peut le définir sans faire appel à l’action (…)

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Chapitre 1 – Être bon en pensée et en action – L’éthique, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, p. 31.


(…) Le courage auquel nous invite Platon, c’est d’avoir l’audace de croire en nous, et d’estimer qu’il vaut la peine d’unir nos pensées et nos actions. Le courage, su sens de Platon, c’est une tentative de cohérence. Un premier pas humble, mais décisif, à la « responsabilité morale ».

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Chapitre 1 – Être bon en pensée et en action – L’éthique, Posture existentielle, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, p. 33.


Platon est particulièrement conscient du lien indissociable entre les faces théoriques et pratique de la sagesse. Afin de bien agir, fait-il remarquer, ne faut-il pas disposer au préalable d’une connaissance, c’est-a-dire d’une représentation fiable de ce qu’est la sagesse ? C’est à cette question si simple en apparence, mais tellement retorse, que s’attaque Platon dans l’un de ses tout premiers dialogues : Charmide.[1]

Il utilise dans ce texte le terme grec de « sophrosunê », qui désigne la maîtrise de soi, et que l’on traduit encore par la « tempérance », la « mesure », ou par la « modération ». Cette vertu fait appel à la capacité de la personne à ne pas se laisser envahir par un trop plein d’émotions. Elle se reconnait dans le fait d’éviter les postures « too much », et dans tous ce signes extérieurs de sagesse qui traduisent naturellement la sagesse intérieure de celle et ceux qui la manifestent.

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[1] Comme souvent chez Platon, le titre est celui d’un des personnages présents dans le dialogue. Ici, Charmide est principalement accompagné d’un certains Critias.

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Chapitre 2 – Agir et penser avec beauté – La morale, La sophrosunê: une sagesse à double face, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, p. 94.


Platon conçoit la sagesse comme une volonté de se connaître soi-même (…)

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Chapitre 2 – Agir et penser avec beauté, La sophrosunê: une sagesse à double face, Bilan, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, p. 98.

Je ne peux pas vous présenter dans ce Rapport de lecture tous les passages que j’ai souligné dans ce livre car ils sont beaucoup trop nombreux. Mais je ne peux pas passer sous silence le sous-titre Que valent vraiment nos opinions du troisième chapitre, Agir et penser vrai – La connaissance.

Avez-vous remarqué que l’opinion, dans notre société, à la particularité d’être à la fois réclamée et décriée ? Particulièrement révélateur de cette ambivalence, les plateaux médiatiques suggèrent que n’importe qui peut – et même devrait[1] – avoir une opinion sur n’importe quoi, y compris sans la moindre expertise sur le sujet. Elle est aux yeux de Platon l’expression de la sophistique[2] dont il dénonce et combat les dangers d’un bout à l’autre de son œuvre.

(…)

Platon, qui n’a évidemment rien connu de tout cela, se trouve pourtant d’une incroyable perspicacité. Plus qu’aucun autre philosophe certainement, Platon a longuement réfléchi à la manière dont, sur la trame de nos opinions, se détache notre reflet : nos opinions expliquent la manière dont nous pensons et dont nous agissons. Il y a donc un intérêt existentiel éminent à questionner la personne que nous sommes à partir d’une évaluation de nos propres opinions.

____________

[1] Cette pression est notamment la fait du sophiste Protagoras qui considère que chaque humain est si bien pourvu du sens de la justice que requiert la politique, qu’il mériterait s’il n’y prenait pas part, d’être exclu de l’humanité. Protagoras défend l’idée selon laquelle en politique chaque avis compte, que l’on soit « forgeron ou corroyeur », Platon, Protagoras, 324c, tr. A Croiset.

[2] Voir le « Point de méthode : l’usage de la rhétorique.

SOURCE : MASSELOT, Nathaniel, Agir et penser comme Platon, Chapitre 3 – Agir en penser vrai – La connaissance, Que valent vraiment nos opinions ?, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2022, pp. 170-171.

À mon avis, l’opinion règne en roi et maître sur nos sociétés. Elle sert à se donner raison et à verrouiller le dialogue. Et l’opinion devient vite une croyance sans preuve dont on ne doutera pas. Questionné sur ses opinions, un jeune homme me répondra « C’est moi la preuve ». En bout de ligne, des gens prennent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’ils le pensent. Et je connais une personne qui croit que l’opinion est le seul et unique produit qui peut sortir de son cerveau. Wow !

Vous comprendrez mon intérêt pour les propos de Nathaniel Masselot et de Platon au sujet de l’opinion.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *

Je vous recommande vivement la lecture du livre AGIR ET PENSER COMME PLATON de NATHANIEL MASSELOT paru en 2022 chez les Éditions de l’opportun. J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq.


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021

Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.

Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019

Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.

Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018

Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…

Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023

Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.

Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens

En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.

Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023

J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».

Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.

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Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 68 – Annuaire : philothérapeutes,  philosophes consultants, philosophes praticiens

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Observatoire francophone de la philothérapie

Document officiel annuel 2023

Annuaire de la philothérapie

Philothérapeutes • Philosophes consultants • Philosophes praticiens


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Image par Gordon Johnson de Pixabay

Annuaire de la philothérapie

Philothérapeutes • Philosophes consultants • Philosophes praticiens

NOTE

En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle.

Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.

Et c’est sans compter les intervenants qui se présentent comme des « coachs » versés dans le conseil philosophique.

Certains intervenants tiennent un discours qui relève davantage du développement personnel avec une approche entremêlant la psychologie et la philosophie.

Parmi les intervenants, il y a aussi ceux qui portent plusieurs chapeaux : philosophe, psychologue, psychanalyste, sophrologue… Il n’est aisé de s’y retrouver.

J’ai dénoncé l’absence d’une association d’accréditation en ces mots :

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Source : Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs ».


Annuaire de la philothérapie

Philothérapeutes • Philosophes consultants • Philosophes praticiens

OBSERVATIONS

Alignées sur les standards de l’Observatoire francophone de la philothérapie

Au cours de l’année 2023, j’ai accordé mon attention à la présence et au positionnement des philothérapeutes (philosophes consultants et philosophes praticiens) sur le web.

NOTE Dans ces Observations, j’utilise uniquement l’appellation « Philosophe consultant » pour désigner à la fois ce dernier, le « philosophe praticien », le « philosophe en entreprise » et le « philosophe en management ».

Observation # 1 – Appellation professionnelle

L’appellation « Philothérapeute » a quasiment disparu au profit de « Philosophe consultant » et de « Philosophe praticien ». L’appellation des services rendus « Consultation philosophique » et « Formation à la consultation philosophique » demeure utilisée. On notera aussi une présence accrue de l’appellation « Philosophe en entreprise ».

Observation #1.1 L’absence d’une appellation unique complique passablement le repérage des services de consultations philosophique sur le web.

Observation # 2 – Accréditation professionnelle

Aucune de ces appellations ne profite d’une accréditation officielle reconnue par une quelconque autorité nationale (un ordre professionnel ou une association).

Observation # 2.1 En l’absence d’une autorité d’accréditation, les intervenants dans le domaine ne partagent pas un code de pratique et d’éthique commun.

Observation # 2.2 En l’absence d’une autorité d’accréditation, les éléments essentiels de la formation à la consultation philosophique ne peuvent pas être identifiés.

Observation # 3 – Crédibilité de la formation

La crédibilité des philosophes consultants repose sur une formation universitaire préalable en philosophie.

Observation # 3.1 L’absence de formation universitaire en philosophie est parfois compensée par une formation acquise auprès de philosophes consultants offrant le service.

Observation # 3.2 Certains philosophes consultants s’affichent sous l’appellation « autodidactes » ou « amateur de philosophie ».

Observation # 4 – Crédibilité par l’éducation populaire sur le web

Certains philosophes consultants, moins d’une douzaine, s’adonnent à l’éducation populaire en diffusant une information généreuse au sujet des bienfaits de leurs pratiques et de la philosophie comme mode de vie auprès des internautes en visite sur leurs propres sites web et sur les réseaux sociaux. Ces informations gratuites se transmettent par des conférences/ateliers en ligne, de lettres d’informations adressées par courriel aux abonnés, et d’articles publiés périodiquement. Ces informations permettent aux intéressés de s’informer adéquatement et d’accorder de la crédibilité aux philosophes consultants de leur choix.

Observation # 5 –  Crédibilité par la présence maximale sur le web

Un philosophe consultant jouit des retombées d’une présence maximale sur le site en possédant et en alimentant son propre site web et en étant présent sur un ou plusieurs réseaux sociaux.

Observation # 5.1 L’absence de site web et une présence uniquement sur les réseau sociaux mine passablement la crédibilité du philosophe consultant.

Observation # 6 – Crédibilité par coordonnées

L’absence de coordonnées sur le site web et/ou les réseaux sociaux, c’est-à-dire, du nom officiel de l’entreprise de consultation, de l’adresse civique et du numéro de téléphone sape sérieusement la crédibilité de la démarche commerciale du philosophe consultant.

Observation # 6.1 La présence sur les réseaux sociaux sans coordonnées de contact, limitant ainsi l’intéressé à des commentaires des « posts » (messages) discrédite le philosophe consultant.

Observation # 6.2 Sur le réseau social LinkedIn, certains philosophes consultants adhérent au classement par niveau alors que certains niveaux ne permettent par aux intéressés d’entrer en contact avec eux à moins d’être sous le même niveau.

Observation # 7 – Crédibilité par spécialisation(s)

La crédibilité de première du philosophe consultant se rattache à sa spécialisation dans les consultations philosophiques pour les personnes et/ou les entreprises. Or, on observe chez certains philosophes consultants l’affichage de plusieurs autres spécialisations (hypnose, réflexologie chinoise et ostéopathique, relaxation par le yoga et la méditation, techniques de respiration…) en plus de celle en consultation philosophique. Cette approche décrédibilise la spécialisation en consultation philosophique parce qu’elle retrouve sur une liste de services non-apparentés à la formation de philosophe.

Observation # 8 – Le coaching… philosophique

Plusieurs coachs de vie personnelle et/ou professionnelle exploitent allègrement des références à la philosophie pour se crédibiliser. Ces références se limitent souvent à des citations de philosophes reconnues sans aucune contextualisation.

Observation # 10 – Le développement personnel… philosophique

Certains philosophes consultants lorgnent vers le développement personnel dans leurs stratégies commerciales de positionnement marketing et décrédibilisent ainsi leur spécialisation en consultation philosophique.

Observation # 11 – Conséquences de l’abandon de l’appellation « Philothérapie »

Des années après l’abandon des appellations « Philothérapie » et « Philothérapeute » à l’époque du lancement de la consultation philosophique privée ou en entreprise et dans le cadre actuel de la récupération de la philosophie par le secteur du développement personnel, le philosophe consultant a perdu la protection originale du nom de sa pratique. L’usage des appellations « Philothérapie » et « Philothérapeute » impliquait une formation reconnue en philosophie et en thérapie de l’esprit. Ne pouvait donc pas relever de la « philothérapie » n’importe lequel sujet et objectifs, et du « Philothérapeute » qui le voulait. Les mots appellations « Philothérapie » et « Philothérapeute » protégeait le philosophe consultant d’un amalgame avec la psychologie et du rayonnement de cette dernière sur sa nouvelle profession, tout en le distinguant nettement du développement personnel. Ce n’est plus le cas.

CONCLUSION

Dans ce brouhaha sur le web et en l’absence d’une autorité d’accréditation des philosophes consultants, l’Observatoire francophone de la philothérapie a pris la décision de lancer un projet d’Annuaire de la philothérapie (voir les pages suivantes).

Le but est de regrouper dans une liste avec les coordonnées requises les philosophes consultants présents sur le web. Il ne s’agit pas de se substituer à une potentiel émergence d’une autorité d’accréditation professionnelle.


[1] Au cours de l’année 2023, l’« Observatoire québécois de la philothérapie » a changé de nom pour « Observatoire francophone de la philothérapie ».


Observatoire francophone de la philothérapie

https://philotherapie.ca/   info@philotherapie.ca

Une initiative de Serge-André Guay, auteur, conférencier et bibliographe

31, rue St-Joseph, Lévis, Québec, Canada. G6V1A8 Tél.: 581-988-7146

Mise à jour le 15 décembre 2023

Annuaire de la philothérapie

Philothérapeutes • Philosophes consultants • Philosophes praticiens

L’Observatoire francophone de la philothérapie présente un annuaire des philothérapeutes, philosophes consultants ou philosophes praticiens présents sur le web.

Si vous n’êtes pas listés dans cet annuaire prière de communiquer par courriel

(info@philotherapie.ca).

INTERVENANTS EN PHILOTHÉRAPIE

Reconnus pour leurs expertises dont témoignent leur présence sur le web pour se faire connaître, présenter la discipline et informer généreusement et gratuitement leurs internautes.

Jérôme Lecoq Philosophe Praticien
122 avenue Marceau, 93130 Noisy-le-Sec, FranceCourriel : jlecoq@dialogon.frSkype : jerome.lecoq

https://www.linkedin.com/in/jeromelecoq/

https://www.dialogon.fr/

Nathanaël Masselot – Philothérapeute
Thérapie Lille – Thérapie Lyon – Thérapie Toulouse – Thérapie Nice – Thérapie Nantes – Thérapie Montpellier Thérapie Marseille – Thérapie Bordeaux – Thérapie Strasbourg – Thérapie ParisTéléphone et SMS : +33 664 662531Courriel : philotherapeute@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/nathana%C3%ABl-masselot/

https://www.philotherapeute.fr/

Eugénie Vegleris Consultante philosophe
1 rue l’Abbé de l’Epée, F.75005 PARISTéléphone : +33 (0)6 87 11 91 03https://www.linkedin.com/in/eugenievegleris/

https://www.eugenie-vegleris.com/

Laurence Bouchet  Philosophe praticienne
Besançon et périphérieTéléphone : 06 10 44 78 59Courriel : laurencelevant@wanadoo.fr

https://www.linkedin.com/in/laurence-bouchet-21b54a5a/

http://surlefil.over-blog.net/

https://www.laurencebouchet-pratiquephilosophique.com/

Patrick Sorrel Praticien et formateur en philothérapie
Siège social : 150 Galerie de l’Arlequin, 38100 GrenobleCourriel : pat_sorrel@yahoo.frTéléphone : 06 10 99 89 34

Centre Arc-en-ciel, 7 place Gustave Rivet, 38000 GRENOBLE

https://www.linkedin.com/in/patrick-sorrel-b10719202/

https://www.patricksorrel.com/

https://www.facebook.com/filOterrehappy

Nina Bonnefoy  Conseillère chez Les Philosophines
Tél. : +33 624381260. Prise de contact par WhatsApp pour l’international.

France (tout court) travaille à l’internationale et à distance (car nombreux déplacements) peux aussi recevoir ou se déplacer.

Courriel : lesphilosophines@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/nina-bonnefoy-77b676144/

https://ethiquecontemporaine.org/

Simon Delannoy
Lille et périphérieCourriel : simon@simondelannoy.comhttps://simondelannoy.podia.com/

https://www.linkedin.com/in/simon-delannoy/

https://www.youtube.com/c/SimonDelannoy

https://f865-simon.systeme.io/lettredelavoie

Christopher Laquieze
Bordeaux, Nouvelle-Aquitaine, FranceCourriel : elcuarto1313@gmail.comhttps://www.linkedin.com/in/christopher-laquieze-4954b7255/

https://linktr.ee/chrislaquieze

https://formations.leveilspirituel.fr/page-de-vente-banquet-promo1683556137416

https://smartlink.ausha.co/lespritlibre

Éric Delassus
46 rue du 22e RMVE 80890 Condé-Folie, France.Téléphone : 0648759584 (Mobile)Courriel : eric.delassus@orange.fr

http://cogitations.free.fr/

https://www.linkedin.com/in/%C3%A9ric-delassus-a7b33532/

https://philia562877567.wordpress.com/

Oscar Brenifier
Paris et périphérieCourriel : oscarbrenifier@yahoo.frhttps://www.linkedin.com/in/oscarbrenifier/

http://www.pratiques-philosophiques.fr/fr/

https://www.facebook.com/profile.php?id=100062912337313

Anna Gichkina
185 rue Florival 68530 BuhlTéléphone : 06 68 85 57 46Courriel : a.gichkina@dialogue-socratique.fr

https://www.linkedin.com/in/anna-gichkina-577b81136/

https://www.dialogue-socratique.fr/

Tristan Bitsch
Association Maison de la philosophie pratique1 rue des Tuiliers, 69003 Lyon, FRANCETéléphone : +33 (0)6 19 28 98 01

Courriel : tristan.bitsch@lilo.org

https://www.linkedin.com/in/tristan-bitsch-89996654/

https://www.maison-philopratique.org/

Anne-Adeline Fourtet
Maïeuthika69 rue de la Croix-Rousse, 01240 Marlieux-ChâtillonCourriel : anne-adeline.fourtet@maieuthika.fr

Téléphone : 06 74 48 79 62

linkedin.com/in/anne-adeline-fourtet-536727185

http://www.maieuthika.com/

Marie Léger
Philosophietherapie – Philosophie Thérapiehttps://www.tiktok.com/@philosophietherapie?lang=frhttps://www.linkedin.com/in/marie-l%C3%A9ger-2b0270204/

Autres intervenants en philothérapie

Laurence Vanin
Label-Idées (association)http://www.laurencevanin.fr/
Nelly Margotton
PHEDON, 10 quai Kléber – 67000 StrasbourgTéléphone : 0660141891 (Mobile)Courriel : nelly.margotton@hotmail.fr

https://www.linkedin.com/in/nelly-margotton-8a166827/

https://www.phedon-consult.com/

Pierre d’Elbée
Iphae Conseil66 rue Condorcet 75009 ParisTéléphone : +33 6 13 02 85 22

https://www.linkedin.com/in/pierredelbee/

https://www.iphae.fr/consultants/

https://twitter.com/pierredelbee?lang=fr

Tomasso W. Bertolotti
monPHILOSOPHE18, rue de l’Abbé Grégoire, Issy-Les-Moulineaux, France.Téléphone : +33 (0) 46 45 93 58

Courriel : hello@monphilosophe.com

http://monphilosophe.com/fr/

https://universitiamo.eu/app/uploads/2017/10/CV-Bertolotti.pdf

Marie Robert
Téléphone : 0611215011 (Mobile)Courriel : philosophyissexyzoom@gmail.comhttps://www.linkedin.com/in/marie-robert-84005a33/

https://www.philosophyissexy.fr/

https://www.instagram.com/philosophyissexy/?hl=fr

Tristan Bitsch
Association Maison de la philosophie pratique, 1 rue des Tuiliers, 69003 Lyon, FRANCETéléphone : +33 (0)6 19 28 98 01Courriel : tristan.bitsch@lilo.org

Courriel : tristan.bitsch@noeticbees.com

https://www.linkedin.com/in/tristan-bitsch-89996654/

https://www.maison-philopratique.org/

Sophie Geoffrion
BORDEAUX16 rue Blanc Dutrouilh, 33000 Bordeaux CentrePARIS

11 rue Saint-Louis en L’ILE, 75004 Paris

Téléphone : 06 89 61 43 60

Courriel : sophiegeoffrion@hotmail.com

https://www.linkedin.com/in/sophie-geoffrion-a364a56a/

http://sophiegeoffrion.com/

Audrey Gers
Art et Philosophie en Pratique27 Rue des Maréchaux 17400 Saint-Jean-d’Angély, FranceCourriel : moc.liamg@euqitarpneihposolihpal

https://www.linkedin.com/in/audreygers/

https://art-et-philo-en-pratique.com/

Alicia Polzella Gauduel
AGO PHILOParis et périphérieTéléphone : 06 13 53 48 48

Courriel : agophilomail@gmail.com

Courriel : alicia@agophilo.fr

https://www.linkedin.com/in/alicia-polzella-gauduel-ab400415b/

http://www.agophilo.fr/

Etienne Hacken
Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, BelgiqueCourriel : cabinetphilosophique@gmail.comhttps://www.linkedin.com/in/etienne-hacken-1751911b9/

https://cabinetphilosophique-etiennehacken.be/


Caroline Anthérieu-Yagbasan
PhilafilAix-en-Provence, Provence-Alpes-Côte d’Azur, France13790, Peynier – France

https://www.linkedin.com/in/caroline-anth%C3%A9rieu-yagbasan-9885541b1/

https://www.philafil.fr/

Célia Ouf
Chevreuse, Île-de-France, Francehttps://www.linkedin.com/in/c%C3%A9lia-ouf-b20060295/https://www.instagram.com/chemin.philo/
Nicolas Bouteloup
Paris, Île-de-France, FranceZone d’intervention : France, Suisse RomandeCourriel : nicolas.bouteloup@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/nicolas-bouteloup/

https://nicolasbouteloup.com/


Lucille Garric
Tous philosophes – La pratique philosophique tout terrainCrest, Auvergne-Rhône-Alpes, Francehttps://www.linkedin.com/in/lucillegarric/

https://tousphilosophes.com/

Guillaume Rosquin
Koru Conseil – Espace de penséeMâcon, Bourgogne-Franche-Comté, FranceCourriel : guillaume.rosquin@free.fr

https://www.linkedin.com/in/guillaumerosquin/

https://www.koru-conseil.fr/

Guillaume Déléan
Consulting Socratique73610 Attignat-Oncin, France (métropolitaine)Attignat, Auvergne-Rhône-Alpes, France

8 rue Belfort 69004 Lyon

Téléphone : (33)614283788

Téléphone : 06.14.28.37.88 (Mobile)

Courriel : gdelean@consulting-socratique.com

https://www.linkedin.com/in/guillaumedelean/

https://consulting-socratique.com/

Baptiste CANAZZI
NOETIC BEESLyon, Auvergne-Rhône-Alpes, FranceTéléphone : 0681966455 (Mobile)

153 Boulevard de la Croix-Rousse – 69004 LYON

Courriel : baptiste.canazzi@noeticbees.com

https://www.linkedin.com/in/baptistecanazzi/

https://calendly.com/baptiste-canazzi/rdv-30min?month=2023-12

https://www.noeticbees.com/

Valérie Dufayet
Atelier Phil’Osons – Marseille Capitale de la MerConférences Réveil – Mediaschool Marseille – Lycée ProvenceTéléphone : 0669352153

Courriel : atelierphilosons@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/val%C3%A9rie-dufayet-79a855a7/

http://www.atelierphilosons.com/


Bruno GOMEZ
Cabinet de Réflexion ORATORI – Bruno GOMEZ154 AVENUE DU 7ème RÉGIMENT DE TIRAILLEURS ALGÉRIENS, 13190 ALLAUCHTéléphone : 06-47-54-68-67

Courriel : cabinetdereflexion@orange.fr

https://www.linkedin.com/in/bruno-gomez-3a36b4233/

https://www.oratori-philo.fr/

Anna Gichkina
Cabinet du Dialogue Socratique – Philothérapie pour une réflexion structurée185 rue Florival 68530 Buhl (Grand Est, France)Téléphone : 06 68 85 57 46

Courriel : a.gichkina@dialogue-socratique.fr

https://www.linkedin.com/in/anna-gichkina-577b81136/

https://www.dialogue-socratique.fr/

Georges Colleuil
École internationale du Référentiel – Le Référentiel de Naissance ®Courriel : georgescolleuilperso@gmail.comCourriel : gkommdiffusion@gmail.com

Courriel : ecole.reform@gmail.com

Téléphone : +33 (0)612 518 731

Courriel : ecole.reform@gmail.com

http://www.ateliers-etc.fr/atelier_philotherapie.html

https://www.georgescolleuil.com/

Ciprian-Florin Stancu
Consultations à Paris, L’Isle-Adam ou SkypeTéléphone : 06-5139-5252https://philosophe-praticien.fr/
Chiari Nicolas
NîmesTour de Polygone, 5ème étage, boîte 29, 265 av des États du Languedoc, 34000 Montpellierhttps://www.resalib.fr/praticien/64176-chiari-nicolas-philotherapeute-nimes
Oriana Brücker
1204 Genève, SuisseTéléphone : +41 78 7646463Courriel : contact@philosophie-pratique.ch

https://www.linkedin.com/in/oriana-bruecker/

https://www.philosophie-pratique.ch/

Robert Alexander
Bruxelles et périphérieCourriel : robert@docteuralexander.comTéléphone : 0032 (0) 475 89 97 02

http://docteuralexander.com/

Bruno Magret et Raphaël Sérail
http://brunomagret.viabloga.com/
Raphaël Sérail
Les ateliers d’éveil philosophiqueTéléphone : 06 78 65 29 62Courriel : philo.serrail@gmail.com

https://www.atelierphiloraphaelserrail.com/

Jean Mathy
Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, Île-de-FranceCourriel : jean.mathy@perce-neige.orghttps://www.linkedin.com/in/jeanmathyprofile/

https://www.perce-neige.org/

Jérôme Meyniel
L’Œil de Socrate, cabinet d’études et de conseil en philosophieNous sommes basés en Bretagne, et nous intervenons sur tout le territoire national,
mais également dans les pays francophones, notamment en Suisse, à Monaco et en Belgique.
Téléphone : 06 86 54 31 57

Courriel : contact@loeildesocrate.com

Courriel : jerome.meyniel@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/j%C3%A9r%C3%B4me-meyniel-bret35000/

https://www.loeildesocrate.com/

Francis COUSIN
Cabinet de Philo-analyse Francis Cousin2 bis, rue Pétel, 75015 PARISCourriel : f.cousin@philo-analyse.com

https://philo-analyse.com/index.htm

Isabelle Millon
Directrice chez Institut de Pratiques PhilosophiquesParis et périphérieTéléphone : 0603463390 (Mobile)

Courriel : isabellemillon2013@gmail.com

https://isabellemillon-pratique-philosophique.com/

https://www.linkedin.com/in/isabelle-millon-67394534/

Xavier Leleu
méta ϕ | proGranville, FranceTéléphone : 02 33 90 26 70

Courriel : contact@meta-phi.org

https://meta-phi.org/

Oriana Brücker
1204 GenèveTéléphone : +41 78 7646463Courriel : contact@philosophie-pratique.ch

https://www.linkedin.com/in/oriana-bruecker/

https://www.philosophie-pratique.ch/

Laura Lange
Lyon, Auvergne-Rhône-Alpes, FranceCourriel : contact@lauralange.frhttps://www.linkedin.com/in/laura-lange-35821248/

https://www.lauralange.fr/

Philippe Guitton
EDITIONS ANCRAGES2 BD ANDRE AUNE, 13006 MARSEILLE 6Philosophe praticien

https://www.linkedin.com/in/philippe-guitton-12964069/

https://ancrages-edition.com/auteur/philippe-guitton/

https://www.pappers.fr/entreprise/ancrages-490768207

Jean-Yves Dubé
Québec, Québec, Canadahttps://www.linkedin.com/in/jean-yves-dub%C3%A9-2aa90957/https://jeanyvesdube.com/

Courriel : jeanyvesdube.consultantenphilo@gmail.com

Téléphone: 418 660-7282

José Alvarez
Consultant en Philosophie et en question d’Éthique pour l’entreprise et l’éducationSubjectivité à l’époque contemporaine – La Philo dans le monde contemporainhttps://ethikos.hypotheses.org/

Courriel : philoethique67@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/jos%C3%A9-alvarez-807b9624b/

Anna Touati
ATELIERS DE PHILOSOPHIERomainville, Île-de-France, FranceCourriel : Anna.touati@outlook.fr

Téléphone : +33 6 50 53 59 84

https://www.linkedin.com/in/anna-touati-04b827210/

https://www.ateliers-philosophie.com/?fbclid=IwAR1SyuVtlV376CzIhf35YTy2WijrWOE7L6nQgXrV4Mw_SEc2XbucRe1tH38

INTERVENANTS – AUCUN SITE WEB TROUVÉ

François Cailliau / Matthieu-François CAILLIAU
Quimper, Bretagne, FranceCourriel : cailliau@protonmail.chhttps://www.linkedin.com/in/fran%C3%A7ois-cailliau-770500a0/
José Alvarez
Strasbourg, Grand Est, FranceCourriel : philoethique67@gmail.comhttps://www.linkedin.com/in/jos%C3%A9-alvarez-807b9624b/
Lara Pierquin-Rifflet
Région de Bruxelles-CapitalePhilosophe praticienne – Doctorante en philosophie de l’éducationCourriel : lara@rifflet.be

Nantes Université

https://www.univ-nantes.fr/lara-pierquin-rifflet

https://www.linkedin.com/in/lara-pierquin-rifflet-94695157/


Brigitte Aiache
Brigitte (Cabinet En Sens🌙) AiacheTéléphone : 0676469148 (Mobile)6 rue de Remusat Paris 75016

Courriel : aiache.brigitte@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/brigitte-aiache-a8472696/

Le Temps de la Philosophie
Transmettre la philosophie au quotidien, à tou.te.s, avec pédagogie et passion!Avignon / Paris , FRhttps://www.linkedin.com/company/le-temps-de-la-philosophie/about/

https://letempsdelaphilosophie.com/

Christophe Baudet
https://www.linkedin.com/in/christophe-baudet-4b84104a/https://www.lepoint.fr/societe/quand-la-philo-soigne-11-09-2018-2250217_23.php#11AUCUN SITE WEB TROUVÉ
Anne Pineau-Valencienne, nom d’usage O’Byrne
https://www.linkedin.com/in/anne-pineau-valencienne-nom-d-usage-o-byrne-a2b431283/AUNCUN SITE WEB TROUVÉ
Michael Cote
https://www.linkedin.com/in/michael-cote-15306aa8/AUCUN SITE WEB TROUVÉ
Santiago Gregorio Caballero
https://www.linkedin.com/in/santiago-gregorio-caballero-55abb56a/AUCUN SITE WEB TROUVÉ

ASSOCIATIONS

Art et Philosophie en Pratique
https://www.linkedin.com/company/artphiloprat/https://art-et-philo-en-pratique.com/https://artphiloprat.start.page/
Thaé. Agence de philosophie
10 rue du Jourdain, 75020 Paris, Francehttps://www.linkedin.com/company/tha%C3%A9/https://thae.fr/
Les petites Lumières – ATELIERS de PHILOSOPHIE pour ENFANTS
16 RUE BERANGER 75003 PARISCourriel : contact@ateliersdephilosophiepourenfants.comCourriel : chiara.pastorini.lacroix@gmail.com

Téléphone : 0033 (0)6 03 50 36 27

https://www.ateliersdephilosophiepourenfants.com/

Philoland (Sophie Geoffrion)
BORDEAUX : 16 rue Blanc Dutrouilh, 33000 Bordeaux CentrePARIS : 11 rue Saint-Louis en L’ILE, 75004 ParisTéléphone : 06 89 61 43 60

Courriel : sophiegeoffrion@hotmail.com

https://www.linkedin.com/in/sophie-geoffrion-a364a56a/

https://www.sophiegeoffrion.com/philoland-la-philosophie-appliquee.html

Faire Philo
Association rassemblant les professionnels de la philosophie pratique18 rue professeur Joseph Nicolas, Bâtiment B13, 69008 Lyon.Courriel : contact@fairephilo.com

https://fairephilo.com/

Nicolas BouteloupConférencier, animateur d’ateliers, enseignant (université, organisation privée, public adulte), accompagnement individuel ou collectif.Courriel : nicolas.bouteloup@gmail.com

https://www.linkedin.com/in/nicolas-bouteloup/

Stéphane ClouxAteliers philosophiques pour enfants, adolescents, familles, adultes, et personnes âgées.https://www.linkedin.com/in/st%C3%A9phane-cloux-4b250061/
Elsa MassahCourriel : elsa.massah@gmail.comhttps://www.linkedin.com/in/elsa-massah-1bb65a34/
Julia Oroscohttps://www.linkedin.com/in/julia-orosco-96b904172/

SERVICES OFFERTS AUX STRUCTURES ET AUX GROUPES UNIQUEMENT

Myriam Mekouar
https://www.linkedin.com/in/myriam-mekouar-928a86198/https://www.asso-lecume.fr/

PHILOSOPHIE PRATIQUE ET AUTRES SERVICES

Cécile Balligand
Philosophie, hypnose et thérapies brèvesConsultations individuelles et conférences à Bruxelles et à ArlonRégion de Bruxelles-Capitale, Belgique

Téléphone : 0497/401889 (Mobile)

Courriel : cecileballigand@yahoo.fr

https://www.linkedin.com/in/cecileballigand/

https://www.philotherapie.be/

Marie Hourdin
https://www.linkedin.com/in/mariehourdin-echoducorps/https://www.echoducorps.fr/pratique-philosophique/
Chromatika
https://www.chromatika.org/spip/
Emilie Devismes
https://www.linkedin.com/in/emiliedevismes/https://www.espacesyrinx.fr/prestations/philotherapie/
Philippe Hoebeke
https://philhotherapie.com/
Jeferson philothérapeute
https://jeferson-consultant.business.site/
Thierry Aymès
http://thierryaymes.blogg.org/PHILOSONGhttps://www.philosong.fr/

PHILOSCÈNE

https://www.babdp.org/philoscene

Marie Hourdin
https://www.echoducorps.fr/pratique-philosophique/
David Tiquant
Ateliers philo pour enfants & Conférenceshttps://www.davidtiquant.fr/
Ciprian-Florin Stancu
https://philosophe-praticien.fr/
Ciprian Stancu
https://psychotherapie-philotherapie.com/parcours/ciprian
Pierre-Eric Sutter
Psychologue du travail depuis 1992, psychothérapeute et philosophe praticienhttps://psychotherapeute-pesutter.com/

MEDIAS

La Pause Philo
La Pause Philo est un média associatif qui explore la philosophie appliquée et la diversité des pratiques auxquelles elle donne naissance.http://lapausephilo.fr/
Diotime
Revue internationale de la didactique et des pratiques de la philosophiehttps://diotime.lafabriquephilosophique.be/
Entre-vues
https://www.entre-vues.net/ressources/les-nouvelles-pratiques-philosophiques/

RESSOURCES

LaboPhilo – Julien LAVENU – philosophie pour enfants
https://www.labophilo.fr/
Institut de Pratiques Philosophique
Livres numériques gratuitshttp://www.pratiques-philosophiques.fr/fr/livres/

FORMATION

Institut de Pratiques Philosophique
http://www.pratiques-philosophiques.fr/fr/
Cours de Philosophie – Nouvelle Acropole Belgique
https://cours-philosophie.be/programme/
WUACADEMIA et la Fondation World and Universal Academy
Philosophe et business coach ou coach en entreprisehttp://www.wuacademia.org/cours-philosophe-coach-en-entreprise-business-coach.html
FORMATION MANAGEMENT ET PHILOSOPHIE
Thibaud Brière
Téléphone : 06 85 29 52 71 (Professionnel)Courriel : thibaud.briere@philos.frhttps://www.linkedin.com/in/thibaud-bri%C3%A8re-3b520b55/

https://www.thibaud-briere.com/

Philosophie et management ASBL
Établir un pont entre philosophie et management – Services et conseils aux entreprisesAvenue Jan Olieslagers 26, bte 2Woluwé-Saint-Pierre 1150

Belgium

https://philoma.org/

https://www.linkedin.com/company/philoma-org/

Courriel : info@philoma.org

Laurence Devillairs
Conseil en affaires, Conseil en image de marque et Conseil en managementhttps://www.linkedin.com/in/laurence-devillairs-990578a9/
Axel Mannarino
MANNAAAdresse : 7 villa du bois joli 95230 SOISY SOUS MONTMORENCYTéléphone : 06.99.38.89.96

Courriel : axelmanna@hotmail.fr

Courriel : axel.mannarino@mannaa.consulting

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Dernière mise à jour : 15 décembre 2023

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La philothérapie – Un état des lieux

par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

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Liste des rapports de lecture et autres articles

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thiery Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021

Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.

Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019

Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.

Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018

Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…

Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023

Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.

Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens

En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.

Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023

J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».

Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.

Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022

Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.

Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019

Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.

Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997

J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond : « La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant. » MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.

Article # 74 – Présentations de la philosophie, André Comte-Sponville, Éditions Albin Michel, Le livre de poche, 2000

À l’instar de ma lecture précédente (Qu’est-ce que la philosophie ? de Michel Meyer), le livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE du philosophe ANDRÉ COMTE-SPONVILLE m’a plu parce qu’il met en avant les bases mêmes de la philosophie et, dans ce cas précis, appliquées à une douzaine de sujets…

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


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Observatoire francophone de la philothérapie

https://philotherapie.ca/   info@philotherapie.ca

Une initiative de Serge-André Guay, auteur, conférencier et bibliographe

31, rue St-Joseph, Lévis, Québec, Canada. G6V1A8 Tél.: 581-988-7146


Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

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Cet article répond à la démarche de Jean-Charles Kurdali, philopreneur


Quelques liens web de Jean-Charles Kurdali

https://www.linkedin.com/in/jean-charles-kurdali/

https://jeancharleskurdali.substack.com/

https://jeancharleskurdali.com/

https://books.google.ca/books?id=9IrVEAAAQBAJ&newbks=1&newbks_redir=0&lpg=PP1&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false

https://www.vie-intentionnelle.com/

https://books.google.ca/books?id=9IrVEAAAQBAJ&newbks=1&newbks_redir=0&lpg=PP1&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false

https://www.facebook.com/jeancharles.kurdali

https://x.com/JCKurdali?s=20


Article # 61

Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

Jean-Charles Kurdali est un coach très présent sur le web et plus particulièrement sur les réseaux sociaux (voir liens ci-dessus). Il se dit « Philopreneur » (contraction de « Philosophie » et de « Entrepreneur ».

Il met beaucoup l’accent sur l’argent et l’espoir de devenir millionnaire :

Conviction personnelle → Toute personne qui sait (VRAIMENT) utiliser internet peut devenir millionnaire en moins de 10 ans.

https://www.linkedin.com/posts/jean-charles-kurdali_conviction-personnelle-toute-personne-qui-activity-7121872837241397248-1lOU?utm_source=share&utm_medium=member_desktop

Je dis souvent à mes amis en privé : « avec notre niveau de connaissance, ne pas être millionnaire dans quelques années serait une anomalie ».https://www.linkedin.com/posts/jean-charles-kurdali_jai-liquid%C3%A9-mon-compte-courant-mais-avec-activity-7119581724895768576-pXGr?utm_source=share&utm_medium=member_desktop


Le commerce extrême de la philosophie

Il m’apparaît tout à fait légitime et normal que nos philosophes consultants ou praticiens et nos philothérapeutes assurent le commerce de leurs services, ici et ailleurs sur le web. Malheureusement, assujettir la philosophie à un commerce extrême me tombe royalement sur les nerfs.

Ce matin, j’ai reçu à la suite de mon abonnement l’édition du 13 novembre 2023 de l’infolettre de Jean-Charles Kurdali. Elle s’intitule :

« Mes 3 piliers pour devenir millionnaire – Dans la tête d’un Philopreneur / no 240 ».

Déjà, le mot-valise « philopreneur » (contraction de « philosophie » et de « entrepreneur ») m’agaçait beaucoup, voilà maintenant la philosophie attachée à la quête d’argent plutôt qu’à la quête de la Sagesse. Or, l’argent ne règle aucun problème philosophique; ce n’est pas son domaine de prédilection. Et c’est sans compter que « l’argent ne fait pas le bonheur », même si vous êtes d’une générosité exemplaire.

L’usage du mot « millionnaire » en marketing sert attirer les gens qui rêvent d’un mode de vie où ils seront libres et riches en travaillant davantage sur eux-mêmes. Or, c’est la philosophie elle-même qui est un mode de vie, une manière de vivre (réf.: HADOT, Pierre, La philosophie comme manière de vivre, 2001).

La vie n’est pas une entreprise. Il n’est pas nécessaire d’entreprendre sa vie pour adopter la philosophie comme manière de vivre. Il ne s’agit pas en philosophie de « l’esprit d’entreprise » mais plutôt de « l’esprit critique » en Amour avec la Sagesse.


Sortir du cadre pour devenir millionnaire

Le philopreneur Jean-Charles Kurdali nous propose de sortir du cadre et des normes inhérentes à la société pour devenir millionnaire.

Or, il n’y a pas plus normatif dans une société à l’économie capitaliste d’offrir des opportunités de devenir millionnaire. Motiver les gens par l’appât du gain a toujours été partie prenante de l’histoire de l’humanité. Le capitalisme l’a très bien compris en poussant à l’extrême cette quête de l’appât du gain.

Que des gens vous disent que vous serez une meilleure personnes en sortant du cadre et que vous aurez ainsi l’opportunité de devenir millionnaire s’inscrit dans le même cadre dont vous devez vous devez vous priver.

Endimancher l’entrepreneur des habits de la philosophie demeure aussi dans la cadre du capitalisme.

Il faut tout monétiser et sans limite, même la philosophie, s’inscrit dans une démarche capitaliste dont le modèle de base est bien connu.

L’entrepreneur ne sort pas du cadre car il lui permet de réussir financièrement et ainsi satisfaire sa soif d’argent. Emprunter les chemins de la philosophie pour l’adopter comme manière de vivre, ça se comprend aisément. Mais détourner la philosophie pour la présenter comme moyen de devenir millionnaire du web, ça c’est extrêmement tordu.


L’abandon du terme « Philothérapie » ouvre la voie à toutes sortes d’excès

La protection offerte par le mot « Philothérapie »

La consultation philosophique privée a d’abord été connu sous le nom « Philothérapie » comme en témoigne la publication de plusieurs essais signés par les nouveaux « philothérapeutes ». Puis, le mot « philothérapie » est disparu du discours tout comme le mot « philothérapeute », et ce, au profit de « philosophe consultant » ou « philosophe praticien ».

Certains pionniers de la philothérapie vont même beaucoup plus loin en rejoignant la communauté des « coachs », un glissement fort dommageable à la promotion de la consultation philosophique privée. Les coachs, à l’affut de tout ce qui peut les aider dans leur promotion, ont perçu la philosophie comme une corde de plus à leurs arcs.

Avec l’abandon de la référence à l’apport thérapeutique de la philosophie par les philosophes consultants ou praticiens, ces derniers ont perdu la protection qu’offrait le terme distinctif « philothérapie » sous tous ses aspects, y compris poétique.
Les philosophes étant ce qu’ils sont, c’est-à-dire sans connaissance suffisamment approfondie de la mise en marché, ils ont eu peur d’une association de leurs pratiques avec la médecine et, par conséquent avec la thérapie définit comme un « Traitement médical en général et, en particulier, psychothérapie » (Dictionnaire de français Larousse).

La philothérapie se distinguait nettement de la psychothérapie en ouvrant un nouveau champ au sein des Nouvelles Pratiques Philosophiques (NPP).

Les philosophes consultants ou praticiens devaient tenir bon avec l’appellation « Philothérapie » pour jouir de la protection dévolue à une nouvelle pratique, unique, distincte, innovatrice. Le titre « philothérapeute » procurait aussi des moyens forts pour se distinguer de la masse des coachs. Il a été abandonné par les philosophes consultants ou praticiens.

Malheureusement, cette approche marketing (abandon de  »philothérapie » et de  »philothérapeute ») a laissé la place à toutes sortes de récupérations par toutes sortes de coachs par qui la philosophie devient un moyen de faire de l’argent motivé par l’appât du gain plutôt qu’une manière de vivre… philosophique !

L’argent est un moyen et non une fin, et encore moins une fin philosophique.


PHILO – Les bienfaits et méfaits de l’argent selon le philosophe viennois Georg Simmel

Le revers de la médaille

En effet en substituant l’objet par de l’argent, il s’en trouve comme « dématérialisé ». Dans le cas de la terre par exemple, outre sa valeur patrimoniale, cette substitution induit la perte d’un centre d’intérêts, d’un contenu de vie donnant une orientation à l’existence. Lorsqu’un sol ne possède plus qu’une seule valeur en argent, et ceci est valable pour tous les objets, il perd le caractère substantiel de l’activité personnelle qui confère à la liberté sa valeur. Ce fut le cas à l’époque de l’Athènes et la Rome tardive et cette préoccupation est tout aussi valable pour notre monde moderne.

OLIVAR, Franck, PHILO – Les bienfaits et méfaits de l’argent selon le philosophe viennois Georg Simmel, France Inter, 28 mai 2021.


L’organisation des philosophes consultants dans le monde

Pendant que les philosophes consultants aux États-Unis se rassemblent au sein d’une association dont l’adhésion repose sur leurs qualifications et des attestations liées à l’expérience et des formations spécifiques, American Philosophical Practitioners Association et la National Philosophical Counseling Association (NPCA), en Italie au sein de l’Association Pragma, la Société des professionnels des pratiques philosophiques en Italie (Associazione Pragma – ASSOCIAZIONE DI CATEGORIA DEI PROFESSIONISTI DELLE PRATICHE FILOSOFICHE), les philosophes consultants ou praticiens en France ne parviennent à s’imposer des standards au sein d’une association nationale reconnue, si ce n’est l’Institut de pratiques philosophiques. On trouve aussi l’Association internationale pour la pratique philosophique (International Association for Philosophical Practice) qui compte parmi ses membres (notez l’absence de pays francophones) :


Source : https://www.igpp.org/mitglieder.


La 17ème Conférence internationale de philosophie pratique fut organisé par Romanian Association of Philosophical and Ethical Counseling en 2023.

Bref, dans le domaine de la consultation philosophique, tout est encore à rassembler. Il y a des associations professionnelles ici et là mais aucun centre mondial dédié et convergeant.


La désorganisation des philosophes consultants et praticiens en France

Il n’en demeure pas moins que la France joue un rôle déterminant dans l’ensemble de la francophonie et, à ce titre, elle n’offre pas encore une association nationale professionnelle des forces en présence pour nous guider. Sans une telle association professionnelle, la France n’a pas pu rejoindre l’une ou l’autre des associations internationales.

À mon humble avis, ce vide associatif témoigne PEUT-ÊTRE de conflits et/ou de la compétition des forces en présence, chacun des philosophes consultants ou praticiens tentant de faire sa place au soleil.

Pourtant, la France est le pays de la philosophie à plusieurs égards. Et si l’on trouve des ouvrages très intéressants au sujet de la philothérapie, c’est grâce aux contributions de plusieurs philosophes consultants ou praticiens. Je me suis fait un grand plaisir de témoigner de ma lecture de plusieurs de ces essais dans notre dossier CONSULTER UN PHILOSOPHE :


Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

 Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022


À LIRE AUSSI

La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie


Conclusion

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.


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Liste de tous les articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)

“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?

Article # 63 – Contre le développement personnel. Thiery Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021

J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique ?

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Cet article fait suite à Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?


Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Personnellement, j’observe aucun intérêt pour la Philosophie au sein de la population québécoise. Les activités sociales (cafés philosophiques, conférences de philosophes, club de philosophie…) sont pratiquement absentes des programmes municipaux des loisirs, y compris au sein de nos bibliothèques.

La seule tradition philosophique québécoise observable s’inscrit dans l’enseignement de la discipline dans l’histoire au sein de nos institutions scolaires.


Dresser l’état des lieux de la philosophie au Québec, c’est d’abord s’interroger, comme y a insisté dans son allocution inaugurale J.-C. Simard, professeur honoraire au Collège de Rimouski et ancien président de la Société de philosophie du Québec, sur la spécificité de la pratique philosophique au Québec. Or, si on aborde ce questionnement dans une perspective historique longue, on se rend compte que, s’il existe bien une tradition ancienne de l’enseignement philosophique au Québec (que ce soit dans les séminaires ou le « cours classique », ancêtre du Cégep ; ou dans les départements universitaires de philosophie, après leur émancipation de la tutelle cléricale), il est beaucoup plus difficile d’identifier, faute d’acte inaugural ou d’œuvre fondatrice, une tradition philosophique québécoise originale, au sens où l’on parle de philosophie française, allemande, anglaise ou américaine. En effet, que l’on se situe avant la « Révolution tranquille », avec un thomisme qui règne comme philosophie officielle d’un système éducatif strictement contrôlé par l’Église catholique et qui tolère très difficilement les menées hétérodoxes du personnalisme ou de l’existentialisme chrétiens ; ou que l’on se place après la « Révolution tranquille », avec la diffusion d’une forme très virulente de marxisme, l’appropriation de la philosophie « continentale » européenne et la découverte de la philosophie « analytique » américaine, la philosophie, comme bien d’ordre théorique, a toujours été un produit d’importation. C’est peut-être ce « brouillage identitaire », reflet dans l’ordre spéculatif de l’histoire complexe du Québec moderne, tiraillé qu’il a été entre la mainmise idéologique et morale de Rome, la domination politique de Londres, l’attraction intellectuelle de Paris et l’influence du mode de vie états-unien, qui explique que la philosophie et les philosophes n’aient pas joué, à la différence des poètes, des historiens et des écrivains, un des premiers rôles dans la quête d’indépendance politique, sociale et culturelle québécoise. Parce que le capital symbolique de la philosophie y était faible, on chercherait vainement, dans le Québec des années 1960, 1970 ou 1980, l’équivalent fonctionnel de figures de philosophes publics comme Sartre, Foucault, Russell, Rorty ou Habermas.[1]


Le contrôle de la pensée, de la morale, des mœurs, du mode de vie et même de la politique par les religieux catholiques tout au long de l’histoire du Québec jusqu’à la fin des années 1950 a fini par engendrer une attitude très négative envers tout dogme au sein de la population. On l’observe plus spécifiquement au commencement des années 1960 alors que le Québec se lance dans une véritable « Révolution tranquille » au cours de laquelle il rejette notamment l’emprise des autorités religieuses sur la vie politique, sociale et culturelle. Les Québécois n’acceptent plus de se faire dicter leur conduite personnelle et même professionnelle par les autorités religieuses. Les églises catholiques se vident rapidement tout au long des années 1960-1970 et l’héritage de la morale catholique ne sera plus transmis (automatiquement) d’une génération à l’autre comme par le passé.

Depuis, les Québécois demeurent rébarbatifs face à tous les dogmes, religieux et autres, ciblant leur conduite personnelle. La population ne veut plus rien céder sur la liberté de pensée et d’opinion acquise au cours de la « Révolution tranquille ». C’est le nouvel héritage générationnel.

Cette liberté de pensée et d’opinion au sein de la population ne se soumets à aucun impératif philosophique. On notera l’absence de la philosophie dans les parcours scolaires primaire et secondaire, où jusqu’à l’entrée de l’élève au Collège d’Enseignement Général et Professionnel (CÉGEP) à l’âge de 17 ans. Fondés en 1968, CÉGEPs offrent alors quatre cours obligatoires de philosophie. Aujourd’hui, l’enseignement de la philosophie dans le réseau collégial compte trois cours obligatoires.

Malgré les efforts déployés depuis plus de 50 ans dans l’enseignement de la philosophie au collégial, la discipline ne se distingue pas si ce n’est qu’elle est redoutée par les étudiants. Entrer en contact avec la philosophie à l’âge de 17 ans me semble un peu tard dans une société où l’opinion personnelle règne déjà en roi et maître sur le savoir et la connaissance aussitôt qu’à adolescence. Ainsi, malgré les efforts auprès de ces jeunes depuis plus de 50 ans, la philosophie ne suscite toujours pas un intérêt particulier au sein de la population.

Sans philosophie, la liberté de penser donne lieu à une domination démesurée de l’opinion personnelle au Québec (et il en va sans doute ainsi ailleurs dans le monde). J’en arrive à la conclusion que les Québécois sont prisonniers de leurs opinions. La multiplication des chroniques d’opinion dans nos médias reflète bien ce que je considère comme un fait.

De plus, et c’est bien reconnu, les Québécois n’aiment pas débattre par peur de la chicane, des querelles. Pour clore tout possibilité de débat, ils utilisent rapidement un énoncé populaire : « À chacun son opinion ».

Or, la philosophie enseigne comment débattre sagement et sereinement. Cet appel ne saurait pas être entendu au sein d’une population répulsive à toute tentative de débat, même dans les règles de l’art.

Certes, les Québécois pensent mais ils n’aiment pas qu’on leur dise comment penser et, encore moins, comment ils pensent. D’autant plus qu’ils prennent souvent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’ils le pensent. L’opinion devient ainsi une croyance et, par conséquent, elle n’a plus besoin de preuve. Les faits sont moins importants que l’opinion que l’on en a.

Alors, quand Socrate arrive dans le décor pour vous dire qu’au final vous vous contredisez et que vous êtes ignorant, les Québécois n’aiment pas de tels jugements, même sous le couvert de la Philosophie. Rien ne doit mettre en jeu la confiance en soi du Québécois, acquise durement pour assurer leur équilibre de vie.

De là, il n’y a qu’un pas à franchir pour rejeter la pratique systématique du doute, ce dernier étant perçu comme une autre remise en question de la confiance en soi.

Les Québécois n’aiment pas être jugés et sanctionnent rapidement quiconque s’engage dans cette voie. Paradoxalement, ils n’hésitent pas à se faire des opinions ou juger sans retenu. Mais, tel que précisé ci-dessus, leur appréhension du débat d’opinion, terreau fertile pour les chicanes (querelles), incitent souvent les Québécois à garder leurs opinions pour eux.

L’ordonnance de « lutter contre ses opinions » promulguée par la pensée scientifique pose problème.


La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l’opinion, c’est pour d’autres raisons que celles qui fondent l’opinion; de sorte que l’opinion a, en droit, toujours tort. L’opinion pense mal; elle ne pense pas: elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaître. On ne peut rien fonder sur l’opinion: il faut d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en maintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit.

Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scientifique.
Paris, Librairie philosophique Vrin, 1999 (1ère édition : 1938), chapitre 1er.[2]


Un jour, j’ai demandé à un jeune Québécois dans la trentaine si son cerveau pouvait produire autre chose qu’une opinion et il m’a répondu non. Lors d’un café philosophique à Lévis (Québec – Canada) au printemps 2023, à la fin de quatrième rencontre, une participante a soutenu qu’elle ne savait si elle serait présente au prochain rendez-vous parce qu’elle ne savait pas comment discuter autrement qu’avec ses opinions. La confusion entre le fait et l’opinion ou le jugement de ce fait apparaît évidente dans les conversations courantes. L’opinion est souvent énoncée comme un fait, un fait personnel plus important que la connaissance rigoureuse du fait.

Le Québécois ne s’avance pas pour autant comme une personne qui sait tout. D’ailleurs, habituellement, il n’apprécie guère la personne qui a une opinion sur tout. Tenu est le lien entre « une opinion sur tout » et « tout connaître ». Le Québécois reconnait que l’on ne peut pas tout connaître. En revanche, il admet volontiers ne pas tout connaître, non pas par ignorance, ce qui le dévaloriserait, mais plutôt par absence ou manque d’intérêt. Ici encore, dans ce contexte, l’amener à admettre qu’il ne sait pas de quoi il parle, qu’il est ignorant de ce dont il parle, ne sera pas tâche facile pour Socrate.

Érigé presqu’en dogme ailleurs dans le monde, la méthode socratique a de quoi rebuter les Québécois comme tout autre dogme.


Le dialogue socratique est une stratégie qui s’appuie sur l’interrogation et dont le but est de stimuler la pensée critique de l’apprenant, en l’amenant à prendre conscience de ce qu’il sait implicitement, puis de l’exprimer et de le juger. Cette stratégie situe l’apprenant au centre de son apprentissage. Le dialogue socratique est particulièrement efficace pour soutenir l’apprentissage des concepts par des questions dirigées et des analogies, conçues pour susciter l’intérêt de l’apprenant, qu’il soit novice ou expert. Le dialogue socratique, par sa logique inductive, favorise spécialement le développement des connaissances métacognitives.

 (…)

 C’est une stratégie qui s’appuie sur l’interrogation et dont le but est d’amener un interlocuteur à prendre conscience de ce qu’il sait implicitement, à l’exprimer et à le juger (Foulq.-St-Jean 1962, cité par CNRTL, 2012). Le principe qui régit cette démarche du dialogue socratique s’inscrit dans la ligne de la théorie épistémologique de Socrate (Delgado, 2012). Conformément à ce principe, la connaissance ne s’acquiert pas à partir d’une réalité extérieure à l’individu; elle est un produit interne de l’individu même. La maïeutique socratique constitue ainsi un processus de remémoration de ces connaissances au travers d’un dialogue mené à bon escient. The Oxford Companion to Philosophy définit cette stratégie comme toute technique philosophique qui vise la vérité à travers une discussion analytique (Schiller, 2008).

Dialogue socratique, Wiki-TEDia, Université TÉLUQ, Québec.

https://wiki.teluq.ca/wikitedia/index.php/Dialogue_socratique


La maïeutique, du grec ancien μαιευτική / maieutikế, par analogie avec le personnage de la mythologie grecque Maïa, qui veillait aux accouchements, est une technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer (accoucher) des connaissances. La maïeutique consiste à faire accoucher les esprits de leurs connaissances. Elle est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi. Son invention remonte au IVe siècle av. J.-C. et est attribuée au philosophe Socrate, en faisant référence au Théétète de Platon1. Socrate employait l’ironie (ironie socratique) pour faire comprendre aux interlocuteurs que ce qu’ils croyaient savoir n’était en fait que croyance. La maïeutique, contrairement à l’ironie, s’appuie sur une théorie de la réminiscence qui affirme faire ressurgir des vies antérieures les connaissances oubliées.

1 Jean Montenot, « Les outils de Socrate » [archive], sur L’Express, 1er novembre 2009 (consulté le 26 novembre 2021)

Maïeutique (philosophie), Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFeutique_(philosophie)


Mais en un mot, pour Socrate comme pour ceux qui lui ont succédé, être un philosophe et vivre une vie philosophique signifiait vivre conformément à la raison, entendue comme faculté de raisonnement et d’analyse en vue de la vérité.

John Cooper, « Socrate et la philosophie comme manière de vivre », Études platoniciennes [En ligne], 4 | 2007, mis en ligne le 01 septembre 2016, consulté le 18 août 2023. URL : http://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/918


J’ai expressément choisi cette dernière citation en raison de sa référence à la vérité. Dans le lexique de philosophie magazine, à l’entrée « Vérité », la première phrase est : « La quête de la vérité est le but même de la philosophie. »[3]

Les Québécois entretiennent un rapport houleux avec la vérité, surtout avec celui ou celle qui prétend la détenir. Échaudés par des décennies de domination religieuse au cours de leur histoire, ils se libèrent de toutes autorités prétendant posséder la vérité depuis les années 1960. Je soupçonne que le lien entre la philosophie et la vérité rebute les Québécois, pour autant qu’ils le connaissent.

Finalement, je ne vois pas comment éveiller l’intérêt de la population québécoise à la philosophie. Ici, il n’y a d’écho populaire à philothérapie, à la philosophie pratique, aux cafés philosophiques, …

PHILOSOPHIE PRISONNIÈRE DE SON PASSÉ

Mon hypothèse à l’effet que la philosophie demeure encore et toujours prisonnière de son passé peut être formulé uniquement à partir du Québec et avec cette question en tête :

Est-ce qu’une toute nouvelle philosophie, libérée de son passé historique et adaptée en tous points au contexte actuel de la société québécoise, parviendrait à susciter l’intérêt de la population ?

Évidemment l’intérêt de toute population n’est pas extensible à volonté. Il faut souvent détourner l’attention accordée par la population à un centre d’intérêt vers un autre pour introduire une nouvelle discipline. Or, la population québécoise s’emprisonne dans la psychologie depuis les années 1960. Depuis, elle ne souffre pas moins de sa quête infructueuse de nouvelles valeurs spirituelles pour remplacer celles imposées par l’Église catholique, valeurs abandonnées depuis les années 1960. Nous avons jeté le bébé avec l’est du bain, disent certains

Il y a tout de même de l’espoir avec l’ajout de matière philosophique dans le programme de l’école primaire et secondaire du ministère de l’Éducation du Québec.


Le programme Culture et citoyenneté québécoise s’inscrit principalement dans les disciplines de la sociologie et de la philosophie éthique, qui définissent la culture, au sens large, comme l’ensemble des manifestations symboliques ou matérielles de la vie en société. Dans cette perspective, la culture est un ensemble de manières de penser, de ressentir et d’agir, plus ou moins formalisées, qui sont partagées et qui réunissent ainsi des personnes en collectivités particulières et distinctes. Dans ce programme, c’est la culture de la collectivité québécoise qui est l’objet des apprentissages.

 (…)

 Pensée critique

 La pensée critique est une pratique évaluative, justificative et autocorrectrice qui mobilise un ensemble de ressources pour déterminer ce qu’il y a raisonnablement lieu de tenir pour vrai ou de faire. Elle est étroitement associée à la réflexion épistémologique, qui porte sur les fondements et la pertinence des divers types de savoirs. La pensée critique vient soutenir la construction de connaissances et la prise de décision. On l’exerce en portant attention aux critères qui fondent les choix et de manière différenciée selon les contextes et les disciplines.

 Le dialogue et le développement de la pensée critique sont liés de façon transversale aux compétences du primaire et du secondaire du programme Culture et citoyenneté québécoise, qui s’enracinent dans la sociologie et l’éthique.

 (…)

 Éthique

 L’éthique est un domaine de la philosophie qui étudie les valeurs et les normes qui sous-tendent les conduites dans la recherche du bien, du bon et du juste. Dans le programme Culture et citoyenneté québécoise, l’éthique est définie comme une démarche dialogique, réflexive, critique et rationnelle portant sur les options ou les actions acceptables ou à privilégier dans les situations où il y a des tensions entre des valeurs, des normes, des règles, des conduites, des préférences, des expériences et des ressentis ou lorsqu’il est difficile ou impossible de satisfaire tout le monde.

 Programme de formation de L’école québécois – Éducation primaire – Éducation secondaire

Domaine du développement de la personne : Programme Culture et citoyenneté québécoise

http://www.education.gouv.qc.ca/enseignants/pfeq/primaire/domaine-du-developpement-de-la-personne/culture-et-citoyennete-quebecoise/

http://www.education.gouv.qc.ca/enseignants/pfeq/secondaire/domaine-du-developpement-de-la-personne/culture-et-citoyennete-quebecoise/


Extrait du programme de la cinquième et dernière année de l’enseignement
secondaire au Québec. L’étudiant est alors âgé de 16 ans et entre dans sa onzième année de scolarisation.


5e SECONDAIRE

QUÊTE DE SENS ET VISIONS DU MONDE

Le thème Quête de sens et visions du monde s’inscrit dans la continuité des éléments de contenu abordés depuis la 1re année du secondaire. Il amène les élèves à connaître de grandes questions existentielles qui ont traversé l’histoire de l’humanité et à y réfléchir. Des questions fondamentales relatives au sens de la vie ou à la nature de l’être humain ont été abordées par les religions, les philosophies, les sciences, les courants de pensée politiques, etc. Les réponses à ces questions sont variées et peuvent être mobilisées à la fois dans une réflexion sur la construction de soi comme individu et de ses relations avec les autres et dans les discussions sur les choix collectifs à privilégier au Québec.

À l’orée de l’âge adulte, les élèves se penchent sur les différentes manières d’opérer ce passage. Ils s’intéressent à différents aspects de l’intégration sociale et culturelle, notamment au rôle de certains choix importants ou de moments charnières (dont ceux en lien avec les choix professionnels ou relatifs à la parentalité) et à celui des rites de passage qui caractérisent cette période de la vie. À travers ce thème, les élèves sont invités à reconnaître et à distinguer différentes formes de savoirs, dont les savoirs oraux, pratiques et expérientiels, idéologiques, philosophiques, religieux et scientifiques, qui ont des fonctions particulières et des valeurs différenciées selon le contexte. Ils se questionnent aussi sur la place de la sexualité globale dans leur vie présente et future ainsi que sur le rôle de l’introspection dans le développement individuel et dans la compréhension de soi et du monde qui les entoure.

Ce thème n’a pas comme objectif d’offrir des réponses particulières à la quête de sens des élèves ou de leur transmettre une vision du monde. Il s’agit plutôt de les amener à réfléchir aux réponses à certaines questions existentielles qu’apporte la culture seconde (ouvrages de philosophie, productions artistiques, etc.), aux expériences marquantes, aux situations d’ambivalence vécues par l’individu et à leur incidence sur la construction identitaire et sur les relations entretenues avec les autres. Les élèves sont amenés à comprendre le rapport dynamique existant entre la conception que l’on se fait de l’être humain, les réponses et les visions du monde que l’on adopte et leurs effets sur les personnes et la société.

 Programme de formation de L’école québécois – Éducation secondaire

Domaine du développement de la personne : Programme Culture et citoyenneté québécoise

http://www.education.gouv.qc.ca/enseignants/pfeq/secondaire/domaine-du-developpement-de-la-personne/culture-et-citoyennete-quebecoise/


L’enseignement de la philosophie aux enfants et aux adolescents québécois entretient l’espoir d’un éveil populaire au sein des nouvelles générations mais ce dernier se fait toujours attendre.

Où est la philo au primaire?

 Même si cela fait plus de 30 ans qu’on s’intéresse à la question, la philosophie auprès des enfants demeure une pratique bien marginale au Québec. Mathieu Gagnon, président de l’Association québécoise de philosophie pour enfants, avance plusieurs explications : ce n’est pas ou peu enseigné dans les facultés d’éducation, ç’a historiquement été associé à l’éthique, une matière vue comme secondaire (après le français, les maths, même l’art plastique), c’est contraire à ce que l’on fait habituellement (il n’y a pas de réponse, mais un questionnement), sans parler de la nécessité de faire une formation supplémentaire pour l’enseigner…

Galipeau, Silvia, Philosophie pour enfants: le Québec, timide précurseur, LA PRESSE, 21 nov. 2016

https://www.lapresse.ca/vivre/famille/201611/21/01-5043606-philosophie-pour-enfants-le-quebec-timide-precurseur.php#


D’un point de vue marketing, faut-il rebaptiser la Philosophie pour en adoucir la perception au sein de la population ? Faut-il la libérer de ses origines pour en donner l’image d’une grande nouveauté ?

D’autre part, l’Amour de la Sagesse se bute à l’ordonnance « Sois sage » répétée par les parents à leurs enfants. De là, il n’y a qu’un pas à franchir pour associer, consciemment ou inconsciemment, la Sagesse à une restriction de la liberté voire à un frein au bonheur.

Et que dire de la morale sinon qu’elle est associée à la religion, rejetée en masse par les Québécois. Les Québécois n’apprécie pas qu’on leur fasse la morale en raison de son caractère prescriptif et normatif. Les Québécois n’aiment pas se faire dicter leurs pensées et leurs comportements. Or, la philosophie est intrinsèquement liée à la morale.

Dans une société où l’opinion règne en roi et maître et devient plus souvent qu’autrement une croyance, la preuve n’est nécessaire. C’est dans ce contexte que le doute n’a pas sa place au sein de la population. Or, sans le doute, le doute philosophique, comment la population québécoise peut-elle appliquer la première règle de Descartes et Bachelard : lutter contre ses opinions.

Au Québec, la psychologie occupe presque toute la place dans le développement personnel. Le mot d’ordre de la psychologie, « Ayez confiance en vous », ne permet pas le doute. Et sans le doute, pas de philosophie.

Paradoxalement, la population remet en cause toutes autorités; elle doute. Sa confiance dans les autorités vacille. De ses critiques, elle tire une part de sa propre valeur. Douter de l’autre, ça va. Douter de soi, ça ne va pas. Je peux affirmer que la population québécoise de connaît pas le bénéfice du doute. La psychologie a fait son œuvre.

CONCLUSION

Je me dois de revoir mes affirmations. Finalement, ce n’est pas la philosophie qui est prisonnière de son passé mais la population québécoise enfermée sous les verrous dans la prison dorée de la psychologie depuis la Révolution tranquille.

Un proche me dit que c’est un choix. Qu’il aime la psychologie et sa littérature et que ça lui fait du bien. Moi, apparemment, j’ai choisi la philosophie. Le choix entre les deux disciplines serait de même valeur et personnel.

Cependant, je n’ai choisi la philosophie; c’est elle qui s’est imposée à moi. La méthode scientifique m’a captivé au début de ma quarantaine. Puis, j’ai creusé un peu pour m’attarder à « Comment nous pensons », puis à l’épistémologie.

J’ai cherché encore plus profondément et, à l’origine de la science, et j’ai trouvé la philosophie que je reconnais comme mère de toutes les sciences.

À mon avis, il y a un ordre objectif : le Savoir vient en premier comme la base de la pyramide. La connaissance du savoir (acquise par expérience personnelle et/ou professionnelle du savoir par la voie empirique et/ou scientifique) vient en deuxième, l’opinion en troisième et la croyance en quatrième.

Ce n’est pas un ordre dogmatique mais bel bien un ordre objectif, logique, et observable dans l’histoire du savoir et de la connaissance. Tout commence par la philosophie.

Comment émettre une opinion si on n’a pas d’abord la connaissance du comment nous pensons ? Et comment penser juste si on n’a pas la connaissance de la Philosophie ? Se connaître soi-même, à mes yeux, c’est d’abord et avant tout comprendre comment nous pensons et comment nous nous pensons. Et tout cela n’est possible qu’avec du recul, un recul le plus objectif possible face à soi-même

La prémisse à « Connais-toi toi-même » est de prendre du recul face à soi-même. Or, comment philosopher quand la psychologie a rapatrié et monopolisé le « Connais-toi toi-même » à son profit pour s’imposer auprès des Québécois ?

Vous souvenez-vous de la sortie du livre Platon, pas Projac en l’an 2000 ? Ce livre introduit ses lecteurs à la philothérapie à l’aide d’études de cas. L’auteur de ce livre, Lou Marinoff, est Québécois d’origine. Malheureusement, ce livre d’un philothérapeute de chez-nous à l’aube d’une renommée mondiale n’a pas donné lieu à une implantation de la philothérapie au Québec. Il en va tout autrement en Europe, plus spécifiquement en France, où la publication de plusieurs livres sur cette nouvelle pratique de la philosophie par de nouveaux philosophes consultants a grandement soutenu l’implantation et la reconnaissance de la philothérapie.

La population québécoise se retrouve donc dans un désert philosophique avec un nombre très limité d’oasis, notamment dans l’enseignement. Il faut aussi nommer l’implantation du programme « Savoir Être et Vivre Ensemble » (SEVE)[4] au Canada[5] et provenant de la France.

Malgré ces efforts plus que parsemés dans le désert philosophique québécois, la philosophie comme mode de vie ne connaît pas la popularité nécessaire à sa pleine implantation et son développement.


[1] L’État des lieux de la philosophie au Québec (22-24 novembre 2013, Montréal, Canada), Vincent Guillin, Revue philosophique de la France et de l’étranger 2014/2 (Tome 139), pages 229 à 236.

[2] Publié par Les classiques des sciences sociales, Université du Québec à Chicoutimi.

http://classiques.uqac.ca/collection_methodologie/bachelard_gaston/obstacles_epistemologiques/obstacles_epist_texte.html

[3] Vérité, philosophie magazine, Lexique. https://www.philomag.com/lexique/verite.

[4] « SEVE est un OBNL reconnu par l’Unesco qui fait la promotion du Savoir Être et Vivre Ensemble afin d’aider les jeunes à penser par et pour eux-mêmes. SEVE offre des outils pour mieux se développer et devenir des êtres humains capables de réfléchir, de s’exprimer et de dialoguer entre eux. Ancré dans les fondements de la philosophie, SEVE propose des programmes de formation et des ateliers de pratique du dialogue philo et de l’art de l’attention dans les écoles, les institutions, les organisations et les milieux culturels à travers la province du Québec. » Source : https://seveformation.ca/a-propos/.

[5] « SEVE Canada – Historique – En 2016, Frédéric Lenoir et Martine Roussel-Adam, riches de leurs expériences complémentaires, décident de co-créer la Fondation SEVE – Savoir Être et Vivre Ensemble – abritée par la Fondation de France. / Quelques mois après le lancement de la fondation et de l’association SEVE, le réseau à l’international voit le jour. Des équipes de bénévoles dynamiques et enthousiastes créent ainsi au Canada, au Luxembourg, en Belgique, en Suisse et au Maroc des associations SEVE pour développer la pratique des ateliers philo sur leur territoire tout en respectant les principes et valeurs qui irriguent l’ensemble des actions de SEVE. » Source : https://seveformation.ca/a-propos/.


Serge-André Guay,
Observatoire québécois de la philothérapie
31, rue St-Joseph,
Lévis, Québec,
Canada.
G6V1A8
Téléphone : 581-988-7146
Site web : https://philotherapie.ca/


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Liste des articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007.

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE. L’auteur prend le temps de situer son sujet dans son contexte historique soulignant la reconnaissance plutôt récente de la dépression comme une maladie. Auparavant, on parlait d’acédie et d’ennui.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole» – Avec cet article, nous sortons de du cadre de la philosophie pour entrer de plein pied dans celui de la psychologie. Le livre Savoir se taire, savoir parler a attiré mon attention à la suite de ma lecture de l’article « Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole » paru dans le Figaro.fr. J’accepte cette intrusion de la psychologie dans ce dossier sur la philosophie parce que cette « hystérie de la parole » observable à notre époque, notamment sur les réseaux sociaux, entre directement en conflit avec le silence nécessaire et incontournable à la réflexion philosophique. Bref, il faut savoir se taire, savoir parler pour philosopher. J’ai donc acheté ce livre et voici mon rapport de lecture.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques (…)

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

Pourquoi la philosophie pratiquée aujourd’hui se réfère encore et toujours aux philosophes du passé ?

 La philosophie est-elle prisonnière de son passé ?

 N’y a-t-il pas aujourd’hui des philosophes bien vivants qui s’illustrent tout autant que les philosophes de l’Antiquité ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne[1]. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Est-ce que tout a déjà été dit et écrit par le passé au point qu’il n’y a plus rien à ajouter, qu’aucune découverte universelle est à venir ou innovation n’est possible en lien avec le contexte unique dans lequel nous vivons aujourd’hui ?

Si je demeure un partisan des premiers philosophes, de la source originale de la philosophie, il m’apparaît tout aussi important de concevoir une philosophie adapter au diagnostic propre à notre époque. Nous ne visons pas dans le même contexte que celui des philosophes de l’Antiquité ou de l’époque Moderne.

Certes, nous attribuons une qualité universelle aux témoignages et aux écrits philosophiques fondateurs de la discipline lui permettant de traverser les époques. Mais quelle discipline en reste là, figée dans son passé, à réexaminer sans cesse ses fondations pour se justifier.

Ne sommes-nous pas capables d’une contribution originale à la philosophie, ici et maintenant ? Je le répète : « Est-ce que tout a déjà été dit et écrit par le passé ? »

Je distingue nettement la Philosophie elle-même des philosophies. Il y a l’Amour de la Sagesse et l’amour d’une ou des différentes sagesses. La Philosophie m’intéresse davantage que les philosophies avancées par les uns et les autres au fil des années.

« En philosophie, les opérations de base sont : informer, problématiser, conceptualiser, juger et argumenter. Ses outils privilégiés sont l’analyse (l’analyse conceptuelle, l’analyse logique ou linguistique), la synthèse, la critique, la dialectique (la discussion critique). En général, les philosophes n’abordent pas les questions au premier degré, directement, comme le commun, mais à un second niveau, plus général et plus abstrait, car ils doivent toujours ramener les questions au plan des principes (des valeurs de base, des choix méthodologiques fondamentaux, des postulats ontologiques ou gnoséologiques). »

Tremblay, Raymond-Robert Tremblay, Cégep du Vieux Montréal,
Brève réponse à la question : qu’est-ce que la philosophie ? 1994.

https://sites.cvm.qc.ca/encephi/CONTENU/ARTICLES/DFPHILO.HTM

Dans ce propos sur base de la Philosophie on ne retrouve pas cette quête tournée vers le passé historique de la discipline.

Impossible aussi d’affirmer que la Philosophie est constituée de couches successives des différentes visions historiques ajoutées au fil des ans par les philosophes. La philosophie n’est pas multi-philosophie tout comme la Culture n’est pas multi-culturelle.

Toutes les philosophies s’équivalent. Il n’y a pas nécessairement une évolution d’une couche historique à l’autre, d’un philosophe à l’autre.

Et que dire de cette pluie de citations tirées des ouvrages passés. Elles nous tombent dessus continuellement dans le but d’attirer notre attention sur la philosophie.

Mais le choix de ces citations n’est pas objectif et, pis encore, il ne reflète pas ou ne résume pas la vision de tel ou tel philosophe. Ces citations ne représentent que des bribes du passé ayant retenu subjectivement l’attention des philosophes praticiens.

« Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objecti­vement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous appa­raissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »[2]

Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision,
Liveright, New York, 1961, p. 82

Oui, la philosophie est prisonnière de son passé, de Socrate, de Platon, d’Aristote et de tous les autres, anciens et modernes.

Cet héritage pèse lourd dans la balance en raison de sa grande valeur. Cependant, il ne faut pas oublier les changements de contexte au fil des ans. Ce qui prévalait dans tel ou tel contexte, ne s’applique peut-être pas dans le contexte actuel.

Aujourd’hui, ne pouvons plus « Agir et penser comme Nietzsche »[3] ou « Agir et penser comme Platon »[4] comme nous le propose en 2020 et 2022 le Docteur en philosophie et philosophe praticien Nathanaël Masselot. Le contexte prévalant au temps de Nietzsche et celui au temps de Platon ne correspondent en rien à celui d’aujourd’hui.

Vous me direz qu’il ne faut pas prendre au pied de la lettre ces invitations et qu’il me faut reconnaître l’universalité des enseignements de ces philosophes. Je retiens ces conseils. Mais les questions demeurent :

  • N’y a-t-il rien de nouveau en philosophie qui soit tout aussi universelle aujourd’hui ?
  • Est-ce que tout a été dit et écrit par le passé ?
  • Pouvons-nous extraire du contexte actuel quelque chose d’universelle ?

P.S. : Mon hypothèse à l’effet que la philosophie demeure encore et toujours prisonnière de son passé peut être formulée uniquement à partir du Québec. Lire aussi : Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique ?


La suite de cet article : Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique ?


[1] « La philosophie moderne est en fait l’étude de penseurs ayant vécu dans ce qu’il est convenu d’appeler l’époque moderne, qui va de la Renaissance jusqu’au siècle des Lumières… de Machiavel à Kant, en passant par Descartes, Locke, Spinoza, Leibniz, Voltaire, Rousseau, etc. » Source : Université Laval, Québec, Canada. https://www.fp.ulaval.ca/recherche/domaine-recherche/philosophie-moderne. Voir aussi : Philosophie moderne (Wikipédia) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_moderne.

[2] Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82. « We like to believe that we are objective, that we are interested in objective information. Actually, unless one becomes subjective about a new objective information, he is not interested in it and is not motivated by it. We say we judge objectively, but actually we react subjectively. We continually make choices in daily life. We choose the « things » which appeal to us subjectively, but we consider the choices objective. »

[3] Les Éditions de l’Opportun – juillet 2020 Voir : https://www.editionsopportun.com/produit/583/9782360759392/agir-et-penser-comme-nietzsche

[4] Les Éditions de l’Opportun – juin 2022 Voir : https://www.editionsopportun.com/produit/794/9782380155112/agir-et-penser-comme-platon


Serge-André Guay,
Observatoire québécois de la philothérapie
31, rue St-Joseph,
Lévis, Québec,
Canada.
G6V1A8
Téléphone : 581-988-7146
Site web : https://philotherapie.ca/


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Liste des articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007.

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE. L’auteur prend le temps de situer son sujet dans son contexte historique soulignant la reconnaissance plutôt récente de la dépression comme une maladie. Auparavant, on parlait d’acédie et d’ennui.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole» – Avec cet article, nous sortons de du cadre de la philosophie pour entrer de plein pied dans celui de la psychologie. Le livre Savoir se taire, savoir parler a attiré mon attention à la suite de ma lecture de l’article « Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole » paru dans le Figaro.fr. J’accepte cette intrusion de la psychologie dans ce dossier sur la philosophie parce que cette « hystérie de la parole » observable à notre époque, notamment sur les réseaux sociaux, entre directement en conflit avec le silence nécessaire et incontournable à la réflexion philosophique. Bref, il faut savoir se taire, savoir parler pour philosopher. J’ai donc acheté ce livre et voici mon rapport de lecture.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques (…)

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

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La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie.

La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie[1].

Dans le plus grand respect de la méthode scientifique, la Science produit le Savoir. Ce dernier se divisent en deux grandes catégories : 1. le Savoir produit par les sciences exactes[2] dites aussi sciences dures; 2. Le savoir produit par les sciences inexactes dites aussi sciences molles.

Un lien existe entre les sciences exactes et les sciences inexactes, cette dernière cherchant dans les sciences exactes des confirmations de plus grande rigueur scientifique de ses hypothèses. C’est le cas notamment de la psychologie s’appuyant sur les neurosciences.

La prise de conscience du Savoir produit par les sciences constitue la Connaissance, personnelle et/ou professionnelle.

* * *

La plupart d’entre-nous se limite à l’acquisition de connaissances auprès de nos parents et notre grande famille, des enseignants et professeurs lors de notre scolarisation, des amis(es), des médias… De ces connaissances, nous nous en forgeons des opinions (des jugements personnels ou professionnels).

Nous demeurons peu informés des fondements scientifiques de nos connaissances, du Savoir. Il en va de même de la méthode scientifique, plus spécifiquement, de la pensée scientifique et de ses normes, dont le doute systématique.

Et nous sommes encore plus loin de la philosophie, fondement de l’ensemble.

Sans cette connexion à la base, nous sautons au conclusion avec nos opinions au sujet des connaissances acquises des sciences (exactes et/ou inexactes).

________________

[1] Étude de la connaissance scientifique en général. / Partie de la philosophie qui a pour objet l’étude critique des postulats, conclusions et méthodes d’une science particulière, considérée du point de vue de son évolution, afin d’en déterminer l’origine logique, la valeur et la portée scientifique et philosophique (cf. philosophie* des sciences, empirisme* logique). Épistémologie générale, scientifique; épistémologie de la sociologie. / Épistémologie génétique. L’épistémologie génétique ou théorie de la connaissance scientifique fondée sur l’analyse du développement même de cette connaissance (J. Piaget, Introduction à l’épistémologie génétique, Paris, P.U.F., t. 1, 1950, p. 7). Source : Épistémologie, Outils et Ressources pour un traitement optimisé de la LANue, Centre national de Ressources textuelles et lexicales. https://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A9pist%C3%A9mologie.

[2] Science II, 1. plus courant Une science, les sciences : ensemble de connaissances, de travaux d’une valeur universelle, ayant pour objet l’étude de faits et de relations vérifiables, selon des méthodes déterminées (comme l’observation, l’expérience, ou les hypothèses et la déduction). Sciences pures* et sciences appliquées*. Sciences expérimentales*. Sciences naturelles ; sciences de la vie. Sciences humaines, qui étudient l’homme (psychologie, sociologie, linguistique, etc.). Sciences dures ou sciences exactes, qui sont fondées sur le calcul et l’observation (par opposition aux sciences molles, les sciences humaines). Source : Le Robert dico en ligne. https://dictionnaire.lerobert.com/definition/science.

Observatoire québécois de la philothérapie

info@philotherapie.ca / https://philotherapie.ca/

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Liste des articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007.

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE. L’auteur prend le temps de situer son sujet dans son contexte historique soulignant la reconnaissance plutôt récente de la dépression comme une maladie. Auparavant, on parlait d’acédie et d’ennui.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole» – Avec cet article, nous sortons de du cadre de la philosophie pour entrer de plein pied dans celui de la psychologie. Le livre Savoir se taire, savoir parler a attiré mon attention à la suite de ma lecture de l’article « Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole » paru dans le Figaro.fr. J’accepte cette intrusion de la psychologie dans ce dossier sur la philosophie parce que cette « hystérie de la parole » observable à notre époque, notamment sur les réseaux sociaux, entre directement en conflit avec le silence nécessaire et incontournable à la réflexion philosophique. Bref, il faut savoir se taire, savoir parler pour philosopher. J’ai donc acheté ce livre et voici mon rapport de lecture.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques (…)

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

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