
Article # 82
J’AI LU POUR VOUS
À quoi sert la philosophie ?
Marc Sautet
Éditions Pleins Feux
1997, Nantes, France
Langue : Français
ISBN-10 : 2912567017
ISBN-13 : 978-2912567017
Poids de l’article : 81,6 g
Dimensions : 11 x 0.5 x 21 cm
Nombre de pages : 60


J’accorde au livre À QUOI SERT LA PHILOSOPHIE ? quatre étoiles sur cinq.
J’en recommande la lecture.
Lire mon rapport de lecture à la suite la présentation du livre et son auteur.
Texte de la quatrième de couverture
« Il me semble que, jusqu’à Anaxagre et après lui, mais au moins jusque-là, il n’y a pas de philosophe et que la philosophie n’arrive que par dépit ».
M. Sautet
EXTRAIT
Présentation
par Gérard Allard, Directeur du PIANO’CKTAII, – Bouguenais
Bonsoir, nous sommes impressionnés, enfin moi en tout cas, très impressionné par votre nombre. Ce soir je suis incapable de compter mais certainement autour de cinq cent cinquante personnes ont pris leur billet pour assister à cette conférence de Marc Sautet.
Pas étonné, tout de même, parce que lorsqu’on a imaginé consacrer ces soirées à la philosophie au Piano’cktail, nous savions que ce volet de la culture, longtemps resté le privilège de quelques-uns, concerne aujourd’hui un grand nombre de citoyens et répond incontestablement à un besoin. Alors, puisque le pari est bien engagé avec votre présence ici, ce soir, il nous reste à le faire exister ensemble. Pour cela nous avons choisi de faire appel à des philosophes qui ont la même volonté que nous de faire aimer et progresser la philosophie dans la cité pour le plus grand nombre.
Le premier à nous avoir répondu présent pour ce projet c’est Marc Sautet, l’inventeur des premiers cafés philosophiques à Paris et praticien de la philosophie puisqu’il a créé un cabinet de philosophie où comme un thérapeute ou un psychanalyste il reçoit en consultation et aide ceux qui le désirent à s’interroger, à appréhender les nombreuses questions de la vie et de la société d’aujourd’hui.
Nous avons donc mis en place les soirées « Lundis Philosophie » dont je vous rappelle les sujets et les animateurs : « À quoi sert la philosophie ? » avec Marc Sautet en introduction, sujet important, essentiel; « Toutes les cultures se valent-elles ? » avec Pierre Fougeyrollas ; « Les sources de l’écologie » avec Alice Cbalanset ; « Faut-il défendre la République ? » avec Jean-Pierre Faye.
Avant d’engager le premier thème, « Â quoi sert la philosophie ? », je voudrais donner la règle du jeu de cette soirée et de celles qui suivront… (Le bruit d’une bouteille débouchée résonne dans la salle. Rires du public). Eh bien, ça démarre très fort… À la vôtre… J’ai demandé à Marc Sautet de vous faire part de ses connaissances et de son point de vue philosophique sur la question du Jour. Puis, comme nous voulons faire vivre cette soirée, le débat s’ouvrira avec vous, je ne dis pas avec chacun d’entre vous mais avec vous, et j’espère que ce débat contribuera à faciliter un bon climat d’échange et d’écoute.
Je vous souhaite une bonne soirée à tous et je vous laisse en compagnie de Marc Sautet.
EXTRAIT
A QUOI SERT LA PHILOSOPHIE ?
Si, par hasard, quelqu’un avait envie de s’asseoir à mes côtés, qu’il en prenne à son aise, c’est prévu pour et, là, pour l’instant, je vous sens un peu gênés. J’aime être seul mais pas en public. C’était le point zéro.
Le point suivant, un petit scanner sur le programme dans son ensemble que nous vous avons concocté, Gérard et moi. Il a proposé les thèmes et j’ai choisi le personnel. Mes critères étaient des critères de métier, je dirais, mais alors métier dans tous les sens. D’abord des anciens, dont je ne fais pas encore tout à fait partie : Pierre Fougeyrollas, la prochaine fois, et Jean-Pierre Faye dont la notoriété me semble avoir dépassé les bornes de la région parisienne, pour finir, je crois. Et vous aurez des médiums, des gens qui oscillent entre quarante et cinquante ans, donc la petite moyenne : Alice Chalanset, qui travaille comme enseignante et à Radio-France – sur France-Culture, elle participe au Banquet -, qui est de ma génération. Pierre Fougeyrollas, Jean-Pierre Faye ont soixante/soixante-dix, ils ont bien vécu, bien bourlingué. La présence d’astres déclinants n’exclut pas qu’ils ne soient pas brillants. Bien au contraire, c’est souvent l’inverse. C’est quand on décline qu’on est le plus beau, ça vaut pour Vénus et bien des étoiles. C’était le point un.
Le point deux, avant de passer au thème, je tiens tout de même à remercier Gérard Allard. Je crois que, là, ce soir, pour le coup, se confirme vraiment et se justifie complètement son nom… Je n’y avais pas pensé auparavant mais je crois vraiment que Gérard « a l’art » de recevoir. Là où il me piège, en revanche, c’est que je ne voulais pas jouer le jeu de la conférence, mais en me mettant sur un I sofa il m’y contraint un peu.
Ce n’est pas tout à fait un bistrot, ici ; il n’y a pas de I chaises, on n’est pas en train de se voir tous vraiment les uns les autres et donc je vais me plier à l’exercice relativement classique du discours solitaire, un moment. J’aimerais vraiment qu’ensuite sur la base de quelque chose que j’aurais pu dire se noue un dialogue, un trilogue ou un plurilogue et que quelque chose se noue. J’entends par là : que quelque chose se passe non pas seulement entre le conférencier et l’auditoire mais à l’intérieur même de ce qui 1 était jusqu’alors un auditoire. Si la philosophie a une chance, et si, enfin, elle peut aider en quelque chose, je crois que c’est à cette condition-là, qu’il n’y ait plus ce rapport, conférencier-auditoire, enseignant-enseigné, celui qui détient le savoir et ceux qui ne l’ont pas et qui écoutent béats et qui ont l’impression d’être beaucoup plus intelligents quand ils sortent d’une conférence alors que le lendemain, évidemment, ils ont tout oublié. C’est, pour moi, le drame de la philo.
Je viens à mon sujet et l’on va commencer par cette énormité¹ qui se tient au-dessus de moi.
(Il désigne une grande affiche accrochée au rideau.)
Énormité en deux sens, d’abord parce qu’elle tient beaucoup de place et puis ensuite parce qu’elle dit exactement ce qui, à mon avis, est le contraire de la philosophie et ce sera donc l’objet, j’espère, de ce qui va tout à l’heure nous nouer. Je ne suis pas sûr que nous parviendrons à nous dénouer…
» À quoi sert la philo ? », certainement pas à ÇA. Certainement pas à ça ; on a pu le croire longtemps, reste à savoir quand et pourquoi et si, désormais, c’est encore valide : j’ai un très grand doute, à ce sujet. Le peu que j’ai compris de la philosophie c’est qu’elle part de ce qui passe pour acquis. C’est une réflexion sur les préjugés et réflexion veut dire que j’essaie de voir ce que ça vaut, ce qui est acquis, ce qui passe pour évident, ce qui passe pour vrai, ce qui passe pour bon, ou pour mal, ou pour faux. Et puis, voilà, j’exerce mon esprit critique. Alors, je vais commencer l’exercice sur ce qui est écrit là et qui semble devoir être imputé à Monsieur Larousse bien que la citation ne soit pas tout à fait explicitée. On n’a pas l’auteur mais ÇA passe pour acquis… Et je vais tenter de vous proposer un travail critique sur ce qui passe pour acquis au sujet de la philosophie. « À quoi sert la philosophie ? », on dit que cela sert à ça, alors je vais lire la citation, on va réfléchir ensemble à ÇA.
J’ai l’impression que l’on a admis que la philosophie pouvait être la reine des sciences, la science des sciences, le savoir du savoir et cela me paraît aberrant. Ce qui est écrit là — je ne la connais pas par cœur, parce que j’essaye de me détacher de ce que je sais par cœur… :
(il se retourne pour regarder 1 affiche)
N.E, ça a l’air d’être nom commun féminin, du latin \ philosophia, mais tiré du grec sophia, science, sagesse. Et / alors, c’est ici qu’arrive l’essentiel, ensemble des 1 considérations et des réflexions générales, constitué en r doctrines ou en systèmes sur les principes fondamentaux \ de la connaissance, de la pensée et de l’action ‘ humaine. Bon, moi j’ai appris ÇA. J’ai appris ça avant de , faire de la philosophie… Il n’y a toujours personne, là…
(il désigne une place vacante à ses côtés)
… et puis, je suis tombé des nues, tout simplement, au fil des ans, parce que ça ne colle pas. On peut le croire, on peut encore le croire, on peut vouloir le croire, j’ai l’impression qu’on se « bourre le mou » pour être vulgaire, et que s’il y a des enseignants dans la salle, j’aimerais bien qu’ils fassent un effort pour essayer de me convaincre que c’est encore ça, que c’est plausible. Je suis prêt, finalement, à l’admettre, il se peut que j’aie tort de renoncer à sa définition mais il faut qu’on me le montre. Désormais je ne me laisserai plus abuser, je n’ai plus envie d’être dupe des opinions, ni des autres, ni des miennes…
(…)
________
¹ Il s’agit de la définition de la philosophie. Philosophie : n.f fiat. philosophie gr. sophia, science, sagesse). Ensemble des considérations et des réflexions générales constitué en doctrines ou en systèmes sur les principes fondamentaux de la connaissance, de la pensée et de l’action.
AU SUJET DE L’AUTEUR

MARC SAUTET
Marc Sautet (Champigny-sur-Marne, 25 février 1947 – Paris 15e, 2 mars 1998¹), ayant fait ses études à Évreux, était un philosophe, enseignant (à l’Université et à Sciences Po Paris), écrivain et traducteur français.
Il est le fondateur des cafés-philo en France.
(…)
_______
¹ Relevé des fichiers de l’Insee
Source : Marc Sautet, Wikipédia.
Voir aussi
MARC SAUTET, 10 ANS DEJA : HOMMAGES , 13 avril, 2008 Posté dans Brèves, Café Philo de Noarbonne
LA PHILOSOPHIE NOYÉE EN CAFÉS ET EN FAUSSES CITATIONS – CONNAISSANCE OUVERTE, jeudi 20 juillet 2023
Marc Sautet répertorié par Google
Apologie de Sautet par Jean-François Chazerans. Paru dans l’Incendiaire n°7, avril-mai 1998
6 pages
MARC SAUTET
DATES
25 février 1947 : Naissance en Normandie dans une famille ouvrière.
Études supérieures à la Sorbonne, puis à Dijon et Besançon.
Docteur en philosophie, il fut enseignant dans le secondaire, à l’université, puis Maître de Conférences à l’Institut d’Études Politiques de Paris jusqu’en 1996.
1981 : Spécialiste de la pensée de Nietzsche, il publie Nietzsche et la Commune (Le Sycomore).
1985 : Nietzsche pour débutants (en collaboration avec Patrick Boussignac, La Découverte).
Entre 1989 et 1993 : révision de la traduction, annotations et commentaire de Pour une généalogie de la morale, Par delà le bien et le mal, Le gai savoir (dans la collection « Classiques de la philosophie » au Livre de Poche).
1992 : Fondateur du premier Cabinet de Philosophie de France, pour recevoir des particuliers en consultation.
1995 : Commentaire de la correspondance de Nietzsche et de Cosima Wagner en collaboration avec Stefan Kampfer aux Éditions du Cherche Midi.
1995 : Un café pour Socrate, aux éditions Robert Laffont, traduit dans plusieurs langues.
1996 : Dans la collection « les philosophes à la question », recueils d’interviews posthumes menés avec les plus grands philosophes (aux éditions J.C. Lattès) ; paru : »Les femmes, de leur émancipation ».
Il dirigeait peu avant sa disparition un cycle d’initiation à la philosophie dans le cadre de l’université de la Culture Permanente de Paris X / Nanterre.
Décès à Paris le 2 mars 1998 à 51 ans des suites d’une tumeur au cerveau.
Source : Marc Sautet sur Philo5
Marc Sautet insistait, et cela dès la naissance des cafés-philo, sur deux écueils : le risque de tomber dans « on se raconte, le psychologisme » ou le risque d’une conceptualisation érudite et cérébrale. Observons que cette polarité traverse l’ensemble de la société : parfois un « anti-intellectualisme »opposé à un « savoir » abstrait, rendu peu accessible.

Mon rapport de lecture
Serge-André Guay
À quoi sert la philosophie ?
Marc Sautet
Éditions Pleins feux, 1997
Ce petit livre d’une soixantaine de pages nous offre la retranscription de la conférence « À QUOI SERT LA PHILOSOPHIE ? » animée par Marc Sautet, philosophe ayant ouvert le premier cabinet de consultation philosophique en France et également fondateur des Cafés Philo en France.
Transcription de l’enregistrement intégral de la conférence-débat animée par Marc Saule! le 4 novembre 1996 dans le cadre des Lundis Philo organisés par le PIANO’CKTAIL à Bouguenais (44340). Afin de sauvegarder l’authenticité de la conférence, les éditions Pleins Feux ont tenu à en conserver le caractère oral et spontané. Us notes et commentaires sont de l’éditeur.
Offert à l’écrit ce qui fut à l’oral (transcription) ne passe pas aisément à moins de lire et relire à haute voix, ce que je n’ai pas fait. Ma lecture fut donc ardue.
Marc Sautet avançait l’idée que la philosophie avait échoué à nous mettre d’accord :
(…) S’il était possible de dire le vrai sur ce qui dit le vrai, on le saurait déjà. Alors, il me semble qu’il est bon de partir de là et justement de prendre un petit peu de recul pour se demander, après tout, depuis le temps, notamment – quoi ? trois, quatre siècles ? – depuis les Lumières*, depuis Diderot, l’Encyclopédie¹, Voltaire on devrait tout de même avoir un discours sur la science et sur la politique, sur le savoir (le vrai) et sur l’action (le bien), pertinent. On devrait pouvoir : être tous d’accord désormais. Cela fait au moins trois siècles que cette idée court, qu’elle est là, et, jamais, jamais les hommes n’ont été aussi en désaccord entre eux, il n’y a jamais eu autant d’affrontements, il n’y a jamais eu autant ‘ de galères, de conflits, de menaces. Donc quelque chose ne va pas. Si la philosophie était ÇA, elle a eu sa chance avec les Lumières, elle aurait dû s’imposer pour de bon. Or, je ; constate, c’est un simple constat, il est peut-être mal fait , mais c’est ce que je crois pouvoir constater – on verra si quelqu’un d’autre a constaté mieux -, j’ai l’impression que ce mandat-là, cette promesse-là n’a pas été tenue. Et c’est mon problème car on continue d’enseigner la philosophie sous ces auspices, me semble-t-il, et je crois que, là, il y a maldonne. Comme cette promesse n’a pas été tenue, personne ne peut désormais y croire, et, si on ne trouve pas une autre définition à la philosophie, elle va mourir et ce ne sera que justice parce qu’elle aura cautionné son propre échec. Nous aurons à la place ce qui aujourd’hui, me semble-t-il, nous pend au nez : la victoire de l’irrationnel², la victoire de l’ennemi du logos³, la victoire des sectes, de toutes sortes, et, à ma connaissance, de mon propre point de vue, la défaite de la raison, la défaite du logos.
___________
* Philosophie des Lumières : courant philosophique européen du mit siècle (all. . Aufklärung) caractérisé par le rationalisme, et par l’idée que le progrès des lumières, c’est-à-dire le progrès de la rationalité (dans les sciences et leurs applications techniques, dans les rapports humains) est la voie qui mène au bonheur et à la réalisation véritable de l’humanité (Nouveau vocabulaire des études philosophiques, Sylvain Auroux et Yvonne Weil, col! « Faire le point », Hachette, 1975),
¹ Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, publication inspirée par un ouvrage similaire de Chambers (1729) et dirigée par Diderot (1751-1772). Elle avait pour but dé faire connaître les progrès de la science et de la pensée dans lotis les domaines. Les auteurs donnèrent une orientation économiste et industrielle à l’ouvrage. Ils comprenaient, outre Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Jaucourt, des médecins et des ingénieurs. La publication, à laquelle s’opposèrent le clergé et la noblesse de cour, fut menée à terme grâce au sens des affaires du libraire Le Breton et à l’énergie de Diderot. Précédée du « Discours préliminaire » de d’Alembert, /’Encyclopédie imposa l’idée du progrès économique; elle fut annonciatrice de l’avènement de la bourgeoisie (Larousse, 1996).
² Irrationnel : 1) lato contraire à la raison et à ses normes, par ext. souvent synonyme contraire à la science ; 2) Sans raison, soit absolument, soit relativement à un certain point de vue ; synonyme absurde ; 3) qui dépasse la raison, qui ne peut être expliqué par la science ; 4) qui n ‘est pas le produit d’une activité consciente et guidée par la raison ; ex. : le rêve, les mythes, sont irrationnels (Nouveau vocabulaire des études philosophiques, op. cit.).
³ Logos ; mot grec signifiant à la fois parole, raison et rapport, parfois employé pour désigner la raison comme principe (id).
SAUTET, Marc, À quoi sert la philosophie ?, Première partie – Conférence de Marc Sautet, Éditions Pleins Feu, 1997, pp. 6-7.
Marc Sautet a-t-il raison de dire, en 1996 : « Nous aurons à la place ce qui aujourd’hui, me semble-t-il, nous pend au nez : la victoire de l’irrationnel, la victoire de l’ennemi du logos, la victoire des sectes, de toutes sortes, et, à ma connaissance, de mon propre point de vue, la défaite de la raison, la défaite du logos » (de la raison) ? Est-ce qu’aujourd’hui, 26 ans plus tard, nous devons admettre que l’irrationnel a gagné la guerre sur le rationnel ? Le moins que nous puissions admettre est que le vrai de vrai montrent ses faiblesses davantage à tel point qu’on nous dit être dans une « ère de post-vérité ».
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
L’irruption de la notion de « post-vérité », désignée comme mot de l’année 2016 par le dictionnaire d’Oxford, a suscité beaucoup de commentaires journalistiques, notamment sur le phénomène des fake news, mais peu de réflexions de fond. Or, cette notion ne concerne pas seulement les liens entre politique et vérité, elle brouille la distinction essentielle du vrai et du faux, portant atteinte à notre capacité à vivre ensemble dans un monde commun.
En questionnant les rapports conflictuels entre politique et vérité, Myriam Revault d’Allonnes déconstruit nombre d’approximations et de confusions. Elle montre que le problème majeur de la politique n’est pas celui de sa conformité à la vérité mais qu’il est lié à la constitution de l’opinion publique et à l’exercice du jugement. L’exploration du « régime de vérité » de la politique éclaire ce qui distingue fondamentalement les systèmes démocratiques, exposés en permanence à la dissolution des repères de la certitude, à la tentation du relativisme et à la transformation des « vérités de fait » en opinions, des systèmes totalitaires, où la toute-puissance de l’idéologie fabrique un monde entièrement fictif.
Loin d’enrichir le monde, la « post-vérité » appauvrit l’imaginaire social et met en cause les jugements et les expériences sensibles que nous pouvons partager. Il est urgent de prendre conscience de la nature et de la portée du phénomène si nous voulons en conjurer les effets éthiques et politiques.
Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).
Source : Éditions du Seuil.
Marc Sautet attendait de la science et de la philosophie qu’« on devrait pouvoir : être tous d’accord désormais », qu’ « on devrait tout de même avoir un discours sur la science et sur la politique, sur le savoir (le vrai) et sur l’action (le bien), pertinent ». Je crois qu’il s’illusionnait, sinon qu’il voulait encourager le débat suivant sa conférence.
Personnellement, je me suis posé une seule question au sujet de la vérité au cours de ma vie, ce fut au début de ma vie d’adulte, il y a cinquante ans : « Pourquoi la vérité (le vrai de vrai) ne triomphe pas ou ne s’impose pas par elle-même ? » L’article # 53 de ce dossier traite du sujet.
Article # 53
J’ai un problème avec la vérité
Serge-André Guay
Observatoire québécois de la philothérapie
« La vérité est une invention de l’Homme.
L’Homme est imparfait.
Donc la vérité est imparfaite. »
Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».
Si nous ne sommes toujours pas d’accord sur « un discours sur la science et sur la politique, sur le savoir (le vrai) et sur l’action (le bien), pertinent » après des siècles de recherche et de questionnement, c’est sans doute parce que cela est simplement impossible, du moins, à l’échèle de la planète.
Il me semble qu’il y a une première difficulté dans la définition, qu’on peut pointer assez facilement et, peut-être, extirper de notre intellect : l’idée que sophia voudrait dire science ou sagesse. Le peu de grec que je connais me rend très perplexe sur ce point. C’est vrai que dans philo-sophia, il y a sophia, il y a philein – aimer, être attiré par, avoir envie de – et qu’on a tous envie de dire : philosophie, envie de sagesse, amour de la sagesse. Et puis, on dit à côté : science. Cela colle bien avec ce qui succède, connaissance, action humaine.
Or, il y a un premier os sur ce point. Avant tout, avant d’être savoir et avant d’être sagesse, la sophia c’est l’habileté chez les Grecs. Je ne dis pas chez Aristote ou chez Platon forcément, chez Plotin, ou chez les Pères du Moyen Âge qui étaient aussi hellénistes que latinistes, je ne dis pas qu’ils n’aient pas retenu essentiellement ces acceptions-là, je dis simplement que pour le Grec du commun, sophia c’était avant tout l’habileté de l’artiste ou de l’artisan, c’était encore plus humble que cela. Par exemple, le médecin ou le potier avaient l’art de, ils étaient bons pour, l’un pour faire des vases qui ne perdaient pas l’eau ou le vin, très précieux à l’époque, et puis l’autre, pour guérir. Ils étaient habiles dans leur art. En ce sens c’étaient des sophistes¹, au sens complètement ordinaire et banal du terme – encore une fois, à ma connaissance.
Cet aspect-là a tout de même un intérêt, c’est que les philosophes, bien sûr, pouvaient se qualifier eux-mêmes de philosophes. Thalès² l’a fait le premier, je ne suis pas sûr, d’ailleurs – on va y revenir – qu’il était philosophe. Mais Socrate³, pour ne prendre que lui, était qualifié par les gens de la rue, par l’agora4, par les marchands, par les navigateurs. On l’appelait philosophe. Pourquoi ? Parce qu’il ! était vraiment amoureux de la sagesse et du savoir ? Peut- I être… Sûrement… Mais peut-être tout autant parce qu’il i était habile. Reste à savoir en quoi. Peut-être qu’il était habile clans la recherche de la sagesse, dans la recherche du vrai, d’accord. Mais il était avant tout, peut-être, habile. Il était plus habile que les autres, que la moyenne, certainement supérieur en habileté à la plupart des Athéniens pour chercher le vrai, pour débusquer le faux, pour pointer du doigt le mal, l’injustice, mais, avant tout, habile : habile à poser des questions aux gens5, et à faire en sorte qu’ils s’en posent. Et je crois que là on tombe sur quelque chose de crucial. J’ai évoqué Thalès, à l’instant, et je crois que, là, on pourrait commencer à faire la part des choses.
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¹ Sophistes : 1) Au sens propre, professeurs de sagesse. 2) Au Vè siècle av. J.-C., philosophes grecs contemporains de Socrate, partisans du conventionnalisme et du relativisme, spécialisés en rhétorique et en grammaire ; Socrate et Platon ont combattu leur enseignement et en ont donné une image (partiale et inexacte) qui correspond au sens «3». 3) Péj. Rhéteur de mauvaise foi ; homme qui démontre n’importe quoi ; individu qui raisonne mal (Nouveau vocabulaire des études philosophiques op. cit.).
² Thalès : Issu d’une famille tbébaine, Thalès naît à Mile! en Ionie à la fin du VIT siècle. Malhématicien, il contribue à la naissance de la géométrie. Il aurait dans ce domaine bénéficié, d’après Hérodote (Histoires, II, 109) de l’apport de la science égyptienne. Proclus souligne que ses travaux ont servi à ses successeurs, dont Euclide au ttT siècle dans l’élaboration de ses Éléments (Anthologie chronologique; « philosophes et philosophie », tome 1, Nathan, 1992).
³ Socrate : 469-399 avant J.-C, originaire d’Athènes, Socrate est sans doute le personnage le plus marquant de la philosophie grecque et pas seulement de la fin du / siècle avant J.-C. Cet esprit critique et provocateur, qui fascina et irrita ses compatriotes, fut accusé de corrompre la jeunesse et fut condamné à boire la ciguë, à lire « Apologie de Socrate », « Criton », « Phédon » de Platon qui fut son disciple (ld.).
3 Agora : place publique, centre de la vie politique, religieuse et économique de la cité dans l’Antiquité grecque.
5 La méthode de Socrate ou dialectique des pensées comprend deux parties : L’ironie dirigée contre la présomption et le sophisme. En dissimulant avec art la supériorité qu’il puise dans sa notion de la vraie sagesse, il engage les sophistes dans des discussions d’où ils doivent sortir compromis, et étale ainsi la vanité de leur sagesse menteuse. La maïeutique ou l’art d’accoucher des esprits, qui consiste, sur la place publique, à s’adresser au premier venu, à l’humble artisan comme aux plus illustres citoyens, à l’esclave comme au maître. Peu importent les temps, les lieux, les personnages. Tout est occasion de discours et de recherches ; tout esprit est capable d’enfanter au moins quelques idées ou de provoquer chez les autres un enfantement analogue. De toute âme et de toute chose il sait que la vérité peut sortir. Ces dialogues, ces discussions, ces confrontations d’opinions adverses dans le but d’accéder à la vérité c’est la Dialectique (Histoire de la philosophie, 5′ éd., A. Fouillée).
SAUTET, Marc, À quoi sert la philosophie ?, Première partie – Conférence de Marc Sautet, Éditions Pleins Feu, 1997, pp. 9-10.
La philosophie pratique ferait donc appel à une habileté (σοφία, sophía féminin (Ancienne écriture : σοϕία) ), une habileté dans le questionnement.
PHILOSOPHIE, n. f.
XIIe siècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin, du grec philosophia, de même sens, lui-même composé à partir de phileîn, « aimer », et sophia, « habileté, sagesse ».
Source : Ortolang – Outils et Ressources pour un Traitement Optimisé de la LANGue, CNRS, France.
Mais peut-on soutenir qu’être habile, c’est être sage ? Je ne pense que l’on répondre par l’affirmative à cette question. Selon moi, l’habileté demeure un OUTIL et non pas une sagesse en soi. Je connais des gens habillent qui sont loin d’être sages, avec un mode de vie peu vertueux.

J’accorde quatre étoiles sur cinq au livre À QUOI SERT LA PHILOSOPHIE de MARS SAUTET chez les ÉDITIONS PLEINS FEUX (1997).
P.S. : Ce livre n’est plus disponible en librairie mais vous le trouverez dans la section des livres de seconde main.

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Articles du dossier
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.
Article # 32 – Les émotions en philothérapie
J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.
Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois
Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer
Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation
Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.
Article # 35 – La lumière entre par les failles
Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».
Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie
Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.
Article # 37 – L’impossible pleine conscience
Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.
Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»
Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».
Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société
Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.
Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale
Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.
Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie
Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.
Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.
Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.
Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?
Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».
Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob
Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.
Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007
Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.
Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017
La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.
Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000
Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.
Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?
À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…
Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel
Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.
Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell
Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.
Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel
Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.
Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité
Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».
Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022
J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.
Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance
Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.
Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance
La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.
Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?
La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.
Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique
Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.
Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.
Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?
Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.
Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »
En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.
Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)
“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?
Article # 63 – Contre le développement personnel. Thierry Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021
J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.
Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021
Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.
Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019
Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.
Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018
Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…
Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023
Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.
Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens
En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.
Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023
J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».
Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.
Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022
Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.
Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019
Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.
Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997
J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond : « La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant. » MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.
Article # 74 – Présentations de la philosophie, André Comte-Sponville, Éditions Albin Michel, Le livre de poche, 2000
À l’instar de ma lecture précédente (Qu’est-ce que la philosophie ? de Michel Meyer), le livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE du philosophe ANDRÉ COMTE-SPONVILLE m’a plu parce qu’il met en avant les bases mêmes de la philosophie et, dans ce cas précis, appliquées à une douzaine de sujets :…
Article # 75 – Les théories de la connaissance, Jean-Michel Besnier, Que sais-je?, Presses universitaires de France, 2021
J’ai dévoré le livre LES THÉORIES DE LA CONNAISSANCE par JEAN-MICHEL BESNIER avec un grand intérêt puisque la connaissance de la connaissance me captive. Amateur d’épistémologie, ce livre a satisfait une part de ma curiosité. Évidemment, je n’ai pas tout compris et une seule lecture suffit rarement à maîtriser le contenu d’un livre traitant de l’épistémologie, notamment, de son histoire enchevêtrée de différents courants de pensée, parfois complémentaires, par opposés. Jean-Michel Besnier dresse un portrait historique très intéressant de la quête philosophique pour comprendre la connaissance elle-même.
Article # 76 – Philosophie de la connaissance – Croyance, connaissance, justification, textes réunis par Julien Dutant et Pascal Engel, Libraire philosophique J. Vrin, 2005
Ce livre n’était pas pour moi en raison de l’érudition des auteurs au sujet de la philosophie de connaissance. En fait, contrairement à ce que je croyais, il ne s’agit d’un livre de vulgarisation, loin de là. J’ai décroché dès la seizième page de l’Introduction générale lorsque je me suis buté à la première équation logique.
Article # 77 – Problèmes de philosophie, Bertrand Russell, Nouvelle traduction, Éditions Payot, 1989
Quelle agréable lecture ! J’ai beaucoup aimé ce livre. Les problèmes de philosophie soulevés par Bertrand Russell et les réponses qu’il propose et analyse étonnent. Le livre PROBLÈMES DE PHILOSOPHIE écrit par BERTRAND RUSSELL date de 1912 mais demeure d’une grande actualité, du moins, selon moi, simple amateur de philosophie. Facile à lire et à comprendre, ce livre est un «tourne-page» (page-turner).
Article # 78 – La dictature des ressentis – Sauver la liberté de penser, Eugénie Bastié, Éditions Plon, 2023
La compréhension de ce recueil de chroniques signées EUGÉNIE BASTIÉ dans le quotidien LE FIGARO exige une excellence connaissance de la vie intellectuelle, politique, culturelle, sociale, économique et de l’actualité française. Malheureusement, je ne dispose pas d’une telle connaissance à l’instar de la majorité de mes compatriotes canadiens et québécois. J’éprouve déjà de la difficulté à suivre l’ensemble de l’actualité de la vie politique, culturelle, sociale, et économique québécoise. Quant à la vie intellectuelle québécoise, elle demeure en vase clos et peu de médias en font le suivi. Dans ce contexte, le temps venu de prendre connaissance de la vie intellectuelle française, je ne profite des références utiles pour comprendre aisément. Ma lecture du livre LA DICTATURE DES RESSENTIS d’EUGÉNIE BASTIÉ m’a tout de même donné une bonne occasion de me plonger au cœur de cette vie intellectuelle française.
Article # 79 – À la découverte de la sagesse stoïcienne: L’histoire improbable du stoïcisme suivie du Manuel de la vie bonne, Dr Chuck Chakrapani, Éditions Stoa Gallica, 2023
À titre d’éditeur, je n’ai pas aimé ce livre qui n’en est pas un car il n’en possède aucune des caractéristiques professionnelles de conceptions et de mise en page. Il s’agit de la reproduction d’un texte par Amazon. Si la première de couverture donne l’impression d’un livre standard, ce n’est pas le cas des pages intérieures du… document. La mise en page ne répond pas aux standards de l’édition française, notamment, en ne respectant pas les normes typographiques.
Article # 80 – Le changement personnel – Histoire Mythes Réalités, sous la direction de Nicolas Marquis, Sciences Humaines Éditions, 2015
J’ai lu avec un grand intérêt le livre LE CHANGEMENT PERSONNEL sous la direction de NICOLAS MARQUIS. «Cet ouvrage a été conçu à partir d’articles tirés du magazine Sciences Humaines, revus et actualisés pour la présente édition ainsi que de contributions inédites. Les encadrés non signés sont de la rédaction.» J’en recommande vivement la lecture pour son éruditions sous les aspects du changement personnel exposé par différents spécialistes et experts tout aussi captivant les uns les autres.
Article # 81 – L’empire des coachs – Une nouvelle forme de contrôle social, Roland Gori et Pierre Le Coz, Éditions Albin Michel, 2006
À la lecture de ce livre fort intéressent, j’ai compris pourquoi j’ai depuis toujours une dent contre le développement personnel et professionnel, connu sous le nom « coaching ». Les intervenants de cette industrie ont réponse à tout, à toutes critiques. Ils évoluent dans un système de pensée circulaire sans cesse en renouvellement créatif voire poétique, système qui, malheureusement, tourne sur lui-même. Et ce type de système est observable dans plusieurs disciplines des sciences humaines au sein de notre société où la foi en de multiples opinions et croyances s’exprime avec une conviction à se donner raison. Les coachs prennent pour vrai ce qu’ils pensent parce qu’ils le pensent. Ils sont dans la caverne de Platon et ils nous invitent à les rejoindre.
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