Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

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Quand la philosophie nous aide

Article # 28

La pratique philosophique

Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être

Eyrolles, 2014

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Titre : La pratique philosophique
Sous-titre : Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être.
Auteur(s) : Jérôme Lecoq
Editeur(s) : Eyrolles
Collection : Eyrolles Pratique
Parution : 6 nov. 2014
Edition : 1ère édition
Support : aucun
Nb de pages : 184 pages
Format : 15.2 x 21
Couverture : Broché
Poids : 285 g
Intérieur : Noir et Blanc
Diffusion : Geodif
ISBN13 : 978-2-212-56028-2
EAN13 : 9782212560282
ISBN10 : 2-212-56028-1
Type produit : Ouvrage


Résumé de l’éditeur

Héritée de la tradition antique, fondée par Socrate, la pratique philosophique est une méthode émergeante de développement personnel, pratiquée tant en entreprise qu’auprès de particuliers.

Conçu et rédigé par un jeune praticien, ce guide présente l’histoire, les fondements et les usages de cette discipline, en s’appuyant sur de nombreux exemples et en proposant des exercices à faire soi-même.

Source : Editions Eyrolles.


SOMMAIRE

LES FONDEMENTS

La philosophie au quotidien
Socrate, le précurseur
Comment la philosophie a oublié le sujet

LA METHODE

Penser, une activité qui s’apprend
Les compétences transversales
Différences avec la psychologie

APPLICATIONS

L’atelier de questionnement mutuel
La consultation individuelle
A votre tour !


Au sujet de l’auteur

Qui suis-je ?

Jérôme Lecoq

Paris, Île-de-France, France

Initialement diplômé d’une école de commerce, d’un DESS d’affaires internationales et Doctorant en philosophie (thèse sur la pratique philosophique) Jérôme a travaillé pendant 12 ans chez des éditeurs de logiciels français et allemands comme responsable du développement des produits et du marketing.

Passionné de philosophie et notamment des problèmes liés à la pensée, il s’est formé à la pratique philosophique depuis 2008 dans divers contextes et il a eu l’idée d’appliquer cette approche dans le monde de l’entreprise pour améliorer l’efficience des équipes et développer les compétences des salariés. Il forme aussi des coachs et des professionnels à cette pratique et continue à donner des consultations philosophiques à des particuliers.Jérôme est bilingue (Anglais) et peut conduire les ateliers en Anglais. Jérôme a 50 ans et vit à Paris.

Il est entre autres l’auteur d’un ouvrage de référence sur la Pratique Philosophique : La Pratique Philosophique (Eyrolles, 2014) ainsi que de très nombreux articles : Articles autour de la Pratique Philosophique.

Copyright © 2021 DIALOGON

SOURCE : http://www.dialogon.fr/qui-suis-je-


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Extrait du site web de Jérôme Lecoq

Présentation de la pratique philosophique pour les particuliers

La consultation existentielle ou philosophique

Qu’est-ce que c’est ?

La consultation philosophique est un exercice exigeant car il demande à la fois rigueur et authenticité mais les résultats sont souvent surprenants et éclairants car le processus révèle votre mode de fonctionnement (vos ancrages) intellectuel et relationnel. Nous pourrions également l’appeler consultation existentielle.

Cet exercice rigoureux consiste à :

  • identifier, au travers de vos opinions, les présupposés non avoués à partir desquels vous fonctionnez, ce qui permet de définir et de creuser le ou les points de départ.
  • prendre le contre-pied de ces présupposés, afin de transformer d’indiscutables postulats en simples hypothèses.
  • articuler les problématiques ainsi générées au travers de concepts identifiés et formulés afin d’identifier vos ancrages, votre vision du monde, ce qui fait que vous pensez de telle manière et pas de telle autre

Concrètement vous apportez une question, quelle qu’elle soit et vous repartez avec une ou plusieurs réponses et généralement quelques révélations sur vous-même au passage. Aucune connaissance philosophique préalable n’est exigée.

Copyright © 2021 DIALOGON

Source : http://www.dialogon.fr/la-consultation-philosophique


Lire un extrait du livre La pratique philosophique

https://www.google.ca/books/edition/La_pratique_philosophique/AfnNBQAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover


Ma lecture

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier.


Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

Article # 12 – Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien


Toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique » :

Je tiens tout particulièrement à remercier mon ami et mentor Oscar Brenifier, le plus fidèle héritier moderne de Socrate et l’initiateur de cette méthode. Oscar, n’oublie pas de m’inviter pour que je fasse ton apologie quand on te fera boire la cigüe.

(…)

Source : LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Remerciements, Eyrolles, 2014.

Tous les livres au sujet de la pratique philosophique relèvent à la fois de la théorie et de son expérimentation sur le terrain. En fait, il s’agit plus souvent qu’autrement d’une théorisation, c’est-à-dire d’une « Mise en théorie d’opinions, de jugements, de faits observés » (Centre National des Ressources Lexicales – France). Oscar Brenifier et Jérôme Lecoq excellent dans l’exposé écrit de leurs théories. Ils séduisent la part rationnelle de mon esprit avec leurs écrits. Les efforts déployés pour expliquer dans les moindres détails chacun des éléments complexes de leur pratique philosophique est plus que louable.

Parfois, la machine s’enraye et je perds le fil tant les concepts abstraits semblent interchangeables. J’ai noté plusieurs jugements à l’emporte pièce dans le livre de Jérôme Lecoq, à un point tel que je me suis demandé si ce philosophe praticien ne souffrait pas de préjugés.

Il écrit « (…) nous, pauvres petits êtres pleins de sentiments et d’émotions ». Je n’aime pas ce jugement. Il entretient le lecteur de l’altérité (Caractère de ce qui est autre, dictionnaire Le Robert) :

(…) Et cette altérité se fait matérialise, aussi curieuse que cette expression puisse paraître, par la pensée. La pensée se fait matière (rappelant le verbe biblique qui se fait chair), et de cette matière nous devons nous faire les serviteurs, nous, pauvres petits êtres pleins de sentiments et d’émotions. (…)

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, Se libérer de l’intérêt immédiat, Considérer autrui, p. 66.

Nous ne sommes pas de « pauvres petits êtres ». Nous ne sommes pas, dans notre chair, les « serviteurs » de nos sentiments et de nos émotions. Sans les émotions, dois-je encore et encore le répéter, la raison n’est rien (voir : Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur). Notre Être sensible mérite tout le respect du monde pour sa contribution quotidienne à notre vie et à  notre évolution, y compris la philosophie.

Jérôme Lecoq me fait sursauter avec son idée de confrontation : confrontation à soi-même, confrontation aux autres et encore confrontation à la méthode et ses règles en consultation philosophique. Selon Jérôme Lecoq la confrontation implique un risque.

La confrontation : un risque

Force est toutefois de constater que nous ne savons plus nous confronter : soit nous nous évitons soigneusement et masquons nos critiques sous des allures d’assentiment et de politesse convenues, soit nous nous querellons, nous nous insultons, nous nous invectivons. Et cet abandon de la confrontation, donc de la pensée, est aussi valable en nous, pour nous, dans notre propre conscience : nous ne faisons plus notre examen de conscience, préférant aller voir un psychologue ou nous distraire dans le travail, les loisirs ou avec autrui.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, La confrontation, La confrontation : un risque, p. 72.

Dans le cas de la pratique philosophique pieds et mains liés au dialogue socratique, le risque d’une confrontation mortelle pour l’âme et l’esprit est très élevé. Ce risque grandit d’autant plus que le philosophe praticien socratique sera dogmatique. Enfin, ce risque met en péril l’amour de la sagesse, c’est-à-dire, la philosophie elle-même.

Le choix du verbe « confronter » n’est pas anodin chez les philosophes praticiens socratiques. Ils ne savent pas faire autrement. La confrontation, croient-ils, va donner lieu à des prises de conscience. Or, ils se butent souvent aux mécanismes de défense de leurs interlocuteurs qu’ils ont eux-mêmes déclenchés par confrontation. Puis, ils font de ces mécanismes de défense le sujet central de leur consultation. Ils les dénoncent en se confrontant toujours davantage avec leurs interlocuteurs. Ils espèrent un résultat positif de cette approche négative. Ils accouchent les esprits avec des forceps, comme le dit si bien le philosophe Patrick Sorrel (voir : Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel).

Au cours d’une consultation, le sujet est invité à s’objectiver et à passer sa pensée au tamis que constitue le questionnement d’autrui. Cela signifie que la pensée doit être épurée, clarifiée, simplifiée et vectorisée*, en dépit des protestations fréquentes du sujet qui y voit une réduction arbitraire le dépossédant d’une partie de la « richesse » — richesse qu’autrui perçoit plutôt comme un « sacs de nœuds ».

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, Démêler les nœuds du sujet, La consultation, p. 74.

« (…) en dépit des protestations fréquentes du sujet (…) », et c’est là tout le problème. « Dépit » signifie que l’on procède sans tenir compte des protestations du sujet. Les règles de la consultation philosophique socratique ne permettent pas à l’interlocuteur de protester; on ne l’écoutera même pas si ce n’est pour le rappeler à l’ordre. Il n’en demeure pas moins qu’une protestation dans le cadre d’une consultation philosophique nous en apprend davantage sur l’Être en présence que ses réponses au défilé de questions.

Et dire que les autres participants perçoivent la richesse de l’interlocuteur comme un « sacs de nœuds » tient du préjugé.

(…) Le problème du savoir, en effet, est que nous voulons souvent l’imposer, nous voulons même en inonder l’interlocuteur : en le distribuant, c’est nous-même que nous pensons valoriser. (…)

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, L’ignorance feinte, Faire taire son savoir, p. 80.

Encore un préjugé : nous voulons imposer et non pas partager notre savoir. L’auteur nous prête  une mauvaise intention.

(…) En effet, nous sommes tellement empêtrés dans notre connaissance que nous finissons par ne plus rien voir du monde, d’autrui ou de nous-même.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, L’ignorance feinte, Faire taire son savoir, p. 81.

Et une fois de plus un préjugé : nous nous empêtrons dans notre connaissance et nous devenons ainsi aveugle. À mon avis, c’est faux. Il s’agit d’un généralisation à outrance, un biais cognitif bien connu.

Plus l’individu se révolte contre le procédé et plus apparaissent les conditionnement qui le structure ; évidemment, moins il sera alors apte à les voir. Plus il veut nous imposer sa savoir et plus nous lui demandons de se voir. C’est le contenant qui nous occupe, non le contenu, du moins dans un un premier temps.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 4 – Penser, une activité qui s’apprend, L’ignorance feinte, L’ignorance acquise, p. 82.

Ça, c’est vrai ! Dans son livre « La pratique philosophique », l’auteur et philosophe Jérôme Lecoq accorde une grande importance au comportement de son interlocuteur. Malheureusement, il ne se limite à des simples observation. Il interprète et généralise ses jugements face au comportement de ses interlocuteur. Nous sommes ici de plein pied dans le béhaviorisme (Théorie qui limite la psychologie à l’étude du comportement, dictionnaires Le Robert).

Béhaviorisme

Le béhaviorisme, behaviorisme, béhaviourisme ou comportementalisme est un paradigme de la psychologie scientifique selon lequel le comportement observable1 est essentiellement conditionné soit par les mécanismes de réponse réflexe à un stimulus donné, soit par l’histoire des interactions de l’individu avec son environnement2, notamment les punitions et renforcements par le passé. L’approche béhavioriste vise à mettre au jour des relations statistiquement significatives entre les variables de l’environnement et les mesures du comportement étudié sans faire appel au psychisme comme mécanisme explicatif. Le béhaviorisme émerge à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en réaction à la difficulté des courants mentalistes, subjectivistes et introspectifs à produire des énoncés scientifiques empiriquement testables. Après avoir exercé une influence très forte sur la recherche en psychologie en Amérique du Nord et en Europe, le béhaviorisme, en particulier dans sa forme radicale défendue par des chercheurs comme B. F. Skinner qui cherche à rendre compte aussi des processus mentaux selon les mêmes lois, régresse au profit d’approches cognitivistes.

Source : Béhaviorisme, Wikipédia.

Dans son livre « La pratique philosophique », Jérôme Lecoq juge le comportement de son interlocuteur sans les références objectives nécessaires. Ses observations sont maladroites parce qu’elles manquent de recul, d’où des interprétations qui ne sont que préjugés.

Certains psychologues nous accusent d’être trop violents avec les sujets, arguant que cette supposée violence puisse avoir des effets dévastateurs sur la psyché des sujets.

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 5 – Différence avec la psychologie, La vérité, pas le bien-être, pas le lieu de l’intime, p.104.

Je fut victime de cette violence avec le philosophe praticien Oscar Brenifier et cela a laissé des traces dans ma psyché.


Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020.

Article # 12 – Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien.


Mais, le plus important dans le propos de Jérôme Lecoq dans son livre « La pratique philosophique », c’est la réponse en quatre points qu’il donne aux psychologues. Voici le premier point au sujet des effets dévastateurs sur la psyché des sujets :

  • cela ne nous est jamais arrivé en vingt ans d’expérience ;

Pas même une seule fois ? Non ! Il dit « jamais ». Est-ce que Jérôme Lecoq fonde son affirmation sur une étude scientifique indépendante au sujet l’effet de sa pratique philosophique sur la psyché de ses client ? Aussi, il ne dit pas « je » mais « nous ». Qui sont ces « nous » ?

Puis, en deuxième point, il soutient que le sujet est libre de mettre fin au questionnement « s’il le juge insupportable ». Au troisième point, il affirme ne pas s’intéresser « aux événements intimes du sujet mais allons vite à l’universel derrière le particulier ». Et au quatrième et dernier point, il écrit :

  • enfin, tout questionnement est potentiellement violent par nature, dans la mesure où il contraint le sujet à interrompre son flux mental, cette musique réconfortante qu’il se joue souvent à lui-même (…).

Tout questionnement est potentiellement violent par nature, écrit-il. Quelle arrogance ! Et s’agit que d’un potentiel, il faut souligner qu’il l’exploite à tout vent compte tenu des réactions négatives de ses interlocuteurs qu’il rapporte tout au long de son livre.

Et que dire du jugement porté sur le flux mental de son interlocuteur. Il le compare à une musique réconfortante qu’il se joue à lui-même. Cette affirmation trahit une perception négative du flux mental de ses interlocuteurs et même de tout un chacun dans le monde. C’est le flux mental des personnes qui les poussent à le consulter.

Et voici une dernière citation :

Dans la pratique, nous essayons de faire le lien entre les raisons de nos attitudes et le contenu du sujet, (…)

LECOQ, Jérôme, La pratique philosophique, Chapitre 7 – L’atelier de questionnement mutuel, Exemple commenté : un atelier à Oslo, Contradiction, p.133.

Les attitudes ne répondent pas de la raison mais de la sensation devenue une émotion mis en lien avec notre schéma de références inconscient, ce dernier dictant l’attitude à adopter, favorable ou défavorable, sans même que nous ayons besoin d’y réfléchir. C’est une question de survie. Dans le cas où nos mécanismes de défense se mettent en branle, on peut parler d’une réaction involontaire. C’est aussi une question de survie.

La pratique philosophique socratique du questionnement serré visant à amener son interlocuteur à saisir ses contradictions et lui donner conscience qu’il ne sait rien tout en soutenant que la vérité est déjà lui, ne tient pas la route. Il n’est donc pas étonnant que cette pratique philosophique donne lieu à des confrontations.

La connaissance de soi se construit sur la destruction du déjà-su, comme c’est le cas pour la science. Or, il n’est certes pas pertinent de recourir à une méthode que je compare à l’usage d’une bombe atomique pour questionner un individu en quête de sens. Ce n’est certainement pas par Amour de la sagesse que le philosophe praticien confronte ainsi son interlocuteur.

Se confronter, c’est « Se mettre face à soi-même en cherchant à se situer, à s’évaluer, à prendre sa propre mesure » (Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales). Pour y parvenir, nous avons besoin d’une lumière qui pénètre en soi-même et nous éclaire, sans nous aveugler dès le départ. Et cette lumière fera son chemin à travers une simple faille, d’abord toute petite, dans un système de penser qui n’en comptait pas jusque-là. Nous avons l’habitude de prendre pour vrai ce que nous pensons simplement parce que nous le pensons. Notre système est sans faille. Le simple fait de nous donner raison nous protège et nous procure un certain confort. Entrer dans le système de penser d’un individu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ne causera que des dégâts. À cet éléphant, on fera boire la cigüe.


J’accorde une seule étoile sur cinq

*

au livre

La pratique philosophique

de Jérôme Lecoq


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond/Seuil

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 24

Comment nous pensons

Comment faire de la philosophie ?

John Dewey

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly

Éditions Les empêcheurs de penser en rond – Seuil

Septembre 2004

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Comment nous pensons

Comment faire de la philosophie ?

John Dewey

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly

Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil


Éditeur : Éditions du Seuil
Collection : La Couleur des idées
Date de parution : 11 octobre 2018
Genre littéraire : essai
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 144
ISBN : 9782021383058 (2021383059)
Langue(s) : Français
EAN 9782021383041
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782021383058


Résumé de l’éditeur

Ce livre est un exercice d’initiation philosophique autour d’une question a priori difficile, menacée par l’abstraction ou, aujourd’hui, par une neurobiologie prétentieuse. Dewey va montrer ce qu’est l’acte de penser, puis comment on peut favoriser ce type d’acte. Il va alors en déployer toutes les conséquences. Il proposera même, ultime élégance, de vérifier si sa propre théorie peut être soumise aux critères qu’il a proposé : a-t-il bien pensé ce qu’est penser ? On pourra en juger par ses propositions pédagogiques destinées à développer la capacité de penser des enfants à l’école John Dewey (1859-1952) est le philosophe américain le plus important. C’est un des fondateurs du pragmatisme..

Source : Éditions du Seuil.


TABLE

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Au sujet de l’auteur

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John Dewey at the University of Chicago in 1902. – Scanned by uploader from Menand, Louis (2001), The Metaphysical Club, New York: Farrar, Straus and Giroux, p. 317, ISBN 0-374-52849-7. Original photograph from the John Dewey Photograph Collection (N3-1104, N3-1109), Special Collections, Morris Library, Southern Illinois University at Carbondale. Source : Wikipédia.

John Dewey

Présentation de l’auteur par Wikipédia

1859 – 1952

John Dewey (prononcé [ˈdjuːi]), né le 20 octobre 1859 à Burlington dans le Vermont et mort le 1er juin 1952 à New York, est un psychologue et philosophe américain majeur du courant pragmatiste développé initialement par Charles S. Peirce et William James. Il a également beaucoup écrit dans le domaine de la pédagogie où il est aussi une référence en matière d’éducation nouvelle. Enfin, il a eu des engagements politiques et sociaux forts, notamment à travers ses articles publiés dans le journal The New Republic.

Sa philosophie est d’abord marquée par l’instrumentalisme, c’est-à-dire par sa volonté de rompre avec une philosophie classique qu’il voyait comme plus ou moins liée à la classe dominante, pour en faire un instrument de transformation collective et délibérative du monde. Le principal moyen envisagé par Dewey à cette fin est ce qu’il nomme la « théorie de l’enquête », qui fait partie de son approche de la démocratie et dans le cadre de laquelle les théories philosophiques traditionnelles sont alors vues comme des moyens de fournir des hypothèses à tester.

Dewey a participé également, en parallèle avec le nouveau libéralisme anglais, à la constitution de ce qui est actuellement nommé le « social-libéralisme » dont il se situe à l’aile gauche. Pour lui l’individu n’est pas un être isolé, mais participe à une société. Cette thèse marque sa philosophie politique comme en témoigne l’importance donnée au public, et la régulation des conséquences des transactions et interactions entre individus, régulation qu’il ne tient pas comme allant de soi, mais comme résultant de l’« enquête », mais aussi du conflit, de la délibération et de la persuasion. Sa philosophie politique vise aussi, et peut-être surtout, le développement de l’individualité, c’est-à-dire de la réalisation de soi à travers la démocratie, conçue non pas comme une forme de gouvernement, mais comme une participation des individus à l’action collective et comme éthos ou culture. Enfin, sa pédagogie, étroitement liée à son idéal démocratique, vise à donner aux étudiants les moyens et le caractère nécessaires pour participer activement à la vie publique et sociale.

Lire la suite

Source : John Dewey, Wikipédia.


Ma lecture

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004 .

Le principal point d’appui de mon aversion pour cette traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Voici un exemple


TRADUCTION FRANÇAISE

En troisième lieu, le sens du terme « pensée » s’attache aux opinions fondées sur un certaines nombre de preuves évidentes ou des témoignages. Il faut distinguer deux degrés à ce troisième type : a) Parfois on accepte une opinion sans essayer d’en établir la base, de chercher les raisons qui l’appuient; b) d’autres fois on en cherche délibérément d’une part le fond ou la base et d’autre part dans quelle mesure ce fond, cette base sont adéquats à l’opinion elle-même. Ce processus s’appelle pensée réfléchie, et, seul, il a une valeur éducative, aussi sera-t-il le pivot de tout cet ouvrage. Nous allons expliquer de façon concise chacun des termes.

Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 1 – Qu’entendon par penser, 1. Significations diverses de ce mot, Première partie – Le problème de l’éducation de la faculté de penser, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, pp. 9-10.


Dans la version originale anglaise, le mot opinion n’apparaît pas du tout dans ce même passage :


TEXTE ORIGINAL

Then, third, the meaning is further limited to beliefs that rest upon some kind of evidence or testimony. Of this third type, two kinds — or, rather, two degrees — must be discriminated. In some cases, a belief is accepted with slight or almost no attempt to state the grounds that support it. In other cases, the ground or basis for a belief is deliberately sought and its [Pg 2] adequacy to support the belief examined. This process is called reflective thought; it alone is truly educative in value, and it forms, accordingly, the principal subject of this volume. We shall now briefly describe each of the four senses.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter one – What is thought ?, 1. Varied Senses of the Term, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


Autre exemple


TEXTE ORIGINAL

Active, persistent, and careful consideration of any belief or supposed form of knowledge in the light of the grounds that support it, and the further conclusions to which it tends, constitutes reflective thought.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter one – What is thought ?, 1. Varied Senses of the Term, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


TRADUCTION FRANÇAISE

Définition de la pensée réfléchie. – La pensée refléchie est le résultat de l’examen serré, prolongé, précis, d’une croyance donnée ou d’une forme hypothétique de connaissance, examen effectué à la lumières des arguments qui appuient celle-ci et des conditions auxquelles elles aboutissent.

Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 1 – Qu’entendon par penser, 1. Significations diverses de ce mot, Première partie – Le problème de l’éducation de la faculté de penser, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, p. 15.


Une seule observation : le mot « belief » est ici traduit par « croyance » et non plus « opinion ». Il n’en fallait pas plus pour renforcer mon questionnement sur la qualité de cette tradtuction française.


John Dewey nous parle de « belief » et non pas d’« opinion ».


Le mot anglais « belief » n’a qu’une occurrence éloignée avec le mot français « opinion ». Le mot anglais « belief » se traduit courramment par«  croyance ». On l’utilise souvent pour identifier ce en quoi l’on croit :  »Je crois que… ». Peut-on se rapporter à une opinion ou à une croyance ? Oui mais pas dans un tel ouvrage de philosophie.


Usage du mot « opinion » par John Dewey

Dans son ouvrage, John Dewey utilise le mot « opinion » à seulement trois occasions, et ce, dans le même chapitre (Chapter two – The need for training thought) et au même sous-titre (Tendencies Needing Constant Regulation) :


1

In another portion of his writings,[7] Locke states the same ideas in slightly different form.

« That which is inconsistent with our principles is so far from passing for probable with us that it will not be allowed possible. The reverence borne to these principles is so great, and their authority so paramount to all other, that the testimony, not only of other men, but the evidence of our own senses are often rejected, when they offer to vouch anything contrary to these established rules…. There is nothing more ordinary than children’s receiving into their minds propositions … from their parents, nurses, or those about them; which being insinuated in their unwary as well as unbiased understandings, and fastened by degrees, are at last (and this whether true or false) riveted there by long custom and education, beyond all possibility of being pulled out again. For men, when they are grown up, reflecting upon their opinions and finding those of this sort to be as ancient in their minds as their very memories, not having observed their early insinuation, nor by what means they got them, they are apt to reverence them as sacred things, and not to suffer them to be profaned, touched, or questioned. » They take them as standards « to be the great and unerring deciders of truth and falsehood, and the judges to which they are to appeal in all manner of controversies. »

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


2

« Authority. The fourth and last wrong measure of probability I shall take notice of, and which keeps in ignorance or error more people than all the others together, is the giving up our assent to the common received opinions, either of our friends or party, neighborhood or country. »

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


3

While it is not the business of education to prove every statement made, any more than to teach every possible item of information, it is its business to culti[Pg 28]vate deep-seated and effective habits of discriminating tested beliefs from mere assertions, guesses, and opinions; to develop a lively, sincere, and open-minded preference for conclusions that are properly grounded, and to ingrain into the individual’s working habits methods of inquiry and reasoning appropriate to the various problems that present themselves. No matter how much an individual knows as a matter of hearsay and information, if he has not attitudes and habits of this sort, he is not intellectually educated. He lacks the rudiments of mental discipline. And since these habits are not a gift of nature (no matter how strong the aptitude for acquiring them); since, moreover, the casual circumstances of the natural and social environment are not enough to compel their acquisition, the main office of education is to supply conditions that make for their cultivation. The formation of these habits is the Training of Mind.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


Cet usage du mot « opinion » par John Dewey laisse entendre qu’il connaissait fort bien le concept fondateur du mot « opinion » et qu’il savait quand l’ulitiliser dans son texte. Certains soutiendront peut-être qu’il s’agit d’une simple variable sémantique. À mon humble avis, il a réfléchie à la signification des trois passages de son texte en utilisant le mot « opinion » plutôt que « belief ».


L’ultime démontration de la mauvaise traduction

TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS

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Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1909, p. 116. Internet Archive.

TEXTE DE LA TRADUCTION EN FRANÇAIS

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Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 4 – Se faire une opinion (meaning) ou concevoir et comprendre, 1. Place des opinions dans la vie mentale, Deuxuième partie – Considérations logiques, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, p. 155.

Dans cet extrait, le traducteur du texte de l’anglais au français traduit le mot « meaning » par « opinion », ce qui nous donne une aberration en philosophie.

EXEMPLE

La phrase suivante

« The act of judging involves both the growth and the application of meanings. »

est traduite par :

« L’acte de penser implique à la fois l’acquisition d’une opinion et sa mise en place en application. »

La traduction souffre d’exactitude puisque John Dewey parle de « meaning » et non pas d’« opinion ».

La bonne traduction est :

 » L’acte de juger implique à la fois le développement et l’application de significations. « 


EXEMPLE

La phrase suivante

In the first section, we shall consider the equivalence of meaning and understanding, and the two types of understanding, direct and indirect.

est traduite par :

Dans la première partie nous considérerons que se faire une opinion (m) et comprendre s’équivalent, ainsi que les deux types de conpréhension, le direct et l’indirect.

La bonne traduction est :

Dans la première partie, nous examinerons l’équivalence entre le sens et la compréhension, ainsi que les deux types de compréhension, directe et indirecte.

« Se faire une opinion » et « comprendre » ne s’équivalent pas. La traduction démontre ici toute sa pauvreté. John Dewey nous dit que le « sens » et la « compréhension » s’équivalent. Si j’affirme que Trouver le sens, c’est comprendre, c’est plausible. En fait, John Dewey soutient « to understand is to grasp meaning » à traduire par « comprendre, c’est saisir le sens ». Il n’est pas question de se faire une opinion.

Pourquoi je souligne l’usage du mot « opinion » en philosophie ?

En philosophie, nous devons lutter contre nos opinions en les soumettant au doute afin de les remettre en question dans le but de se soustraire à leur influence lors de l’exercice de notre faculté de penser.

En science, et la philosophie est une science, le doute devient systématique sous les recommandations de René Descartes, considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne, Gaston Bachelard, philosophe français des sciences, et plusieurs autres spécialistes.

Aujourd’hui, l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées et notre société. Certains croient que l’acte de penser débouche uniquement sur l’acquisition d’une opinion, comme si notre cerveau ne pouvait pas produire autre chose que des opinions.

Souvent, ces personnes prennent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’elles le pensent. L’opinion devient la vérité de chacun. Dans ce cas, l’acte de penser s’utilise uniquement pour se donner raison. Enfants et adolescents peuvent aisément croire qu’être un adulte, c’est avoir raison ou, du moins, c’est avoir le pouvoir d’avoir raison.


Le but dans la vie n’est pas d’avoir raison.


Est-il préférable d’avoir une bonne opinion de soi plutôt qu’une bonne connaissance de soi ?

Et même si nous parlons de la liberté d’opinion, l’opinion ne peut jamais se vanter d’être elle-même libre, soustraite à toutes les influences subjectives et psychologiques acquises, inconsciemment et consciemment, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.

« À chacun son opinion » entendons-nous lorsque le débat d’opinion se corse. L’interlocuteur se trouve alors enfermé dans ce qu’il soutient et la communication se rompt.

Dans un monde où l’opinion prime, nous parlons peu de la connaissance à tirer du savoir. Nous disposons d’une foule d’opinion et d’un minimum de connaissance. On observe même une confusion entre la connaissance et l’opinion.


Le savoir est universel et la connaissance que nous en tirons est individuelle.


Pour philosopher, l’opinion ne sera utile que pour en sonder les défauts de fabrication et le système de penser d’où elle sort.

Comment je pense mes opinions ?

D’où viennent-elles ?

Quel rôle jouent-elles dans ma vie ?

Mes opinions ne servent-elle à me donner raison ?

Pourquoi ai-je besoin d’avoir raison ?

Pourquoi je crois dans mes opinions ou pourquoi mes opinions deviennent-elles des croyances ?

Puis-je faire la différence entre « je crois » et « je sais » ?

Mais confiance en moi repose-t-elle sur mes opinions ?

Ai-je besoin d’avoir raison pour être heureux ?

Suis-je déséquilibré lorsque je n’ai pas raison ?

Est-ce que je peux me donner raison sur la base de mes opinions ?


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Le contenu de l’ouvrage COMMENT NOUS PENSONS dans sa traduction française ne m’a pas plus du tout.

J’en ai abandonné la lecture.

Je n’en recommande pas la lecture.

Je lui accorde aucune étoile


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Page d’accueil du dossier

Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

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Article # 22

La faiblesse du vrai

Ce que la post-vérité fait à notre monde commun

Myriam Revault d’Allonnes

Éditions du Seuil

Octobre 2018

Ma lecture

Le terme de « post-vérité » me place dans une situation très inconfortable parce qu’il suppose que la vérité à titre de référence commune est passée date de nous jours. Il y a déjà quelques décennies que nous entendons l’expression « À chacun sa vérité » qui vient trop souvent mettre fin au débat. Je suis inquiet et j’hésite à me rendre à l’évidence que notre ère est désormais celle de la post-vérité. J’ai acheté et lu le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes puisque le titre me laisse croire qu’il est peut-être possible de renverser la situation en corrigeant les faiblesses du vrai.

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La faiblesse du vrai

Ce que la post-vérité fait à notre monde commun

Myriam Revault d’Allonnes

Éditions du Seuil


Éditeur : Éditions du Seuil
Collection : La Couleur des idées
Date de parution : 11 octobre 2018
Genre littéraire : essai
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 144
ISBN : 9782021383058 (2021383059)
Langue(s) : Français
EAN 9782021383041
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782021383058


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Résumé de l’éditeur

L’irruption de la notion de « post-vérité », désignée comme mot de l’année 2016 par le dictionnaire d’Oxford, a suscité beaucoup de commentaires journalistiques, notamment sur le phénomène des fake news, mais peu de réflexions de fond. Or, cette notion ne concerne pas seulement les liens entre politique et vérité, elle brouille la distinction essentielle du vrai et du faux, portant atteinte à notre capacité à vivre ensemble dans un monde commun.

En questionnant les rapports conflictuels entre politique et vérité, Myriam Revault d’Allonnes déconstruit nombre d’approximations et de confusions. Elle montre que le problème majeur de la politique n’est pas celui de sa conformité à la vérité mais qu’il est lié à la constitution de l’opinion publique et à l’exercice du jugement. L’exploration du « régime de vérité » de la politique éclaire ce qui distingue fondamentalement les systèmes démocratiques, exposés en permanence à la dissolution des repères de la certitude, à la tentation du relativisme et à la transformation des « vérités de fait » en opinions, des systèmes totalitaires, où la toute-puissance de l’idéologie fabrique un monde entièrement fictif.

Loin d’enrichir le monde, la « post-vérité » appauvrit l’imaginaire social et met en cause les jugements et les expériences sensibles que nous pouvons partager. Il est urgent de prendre conscience de la nature et de la portée du phénomène si nous voulons en conjurer les effets éthiques et politiques.

Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).

Source : Éditions du Seuil.


TABLE

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Au sujet de l’auteure

Présentation de l’auteure sur Wikipédia

1942-….

Myriam Revault d’Allonnes est une philosophe et universitaire française, professeur émérite des universités à l’École pratique des hautes études.

Biographie

Agrégée de philosophie, elle est titulaire d’un doctorat de philosophie de l’université Paris 1 et d’une habilitation universitaire1.

Myriam Revault d’Allonnes est une philosophe française, professeur émérite des universités à l’École pratique des hautes études (EPHE)2. Elle est également chercheur associé au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Elle a enseigné la théorie politique à l’École doctorale de Sciences Po Paris et a été directrice de programme au Collège international de philosophie de 1986 à 19923. Elle a dirigé de 2006 à 2013 la collection de philosophie pour enfants « Chouette ! Penser » aux éditions Gallimard-jeunesse. Elle collabore régulièrement à la revue Esprit.

Elle est membre de la commission du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008) et du Jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive (2012).

Elle préside depuis 2015 la commission philosophie-psychanalyse-sciences religieuses du Centre national du livre (CNL).

Elle est la mère du journaliste David Revault d’Allonnes.

Thèmes de recherche

Spécialiste de philosophie éthique et politique, ses recherches ont d’abord porté sur la Terreur de la Révolution française, sur le « mal du politique » et le « caractère intraitable » des passions dont est faite l’assise originaire du lien social. Elle s’est interrogée sur la notion de « banalité du mal » et sur la question du « sens de l’humain » entendu comme capacité d’échanger des expériences, capacité dont l’expérience concentrationnaire nous a notamment donné à voir la défection la plus radicale.

Travaillant autour de la pensée de Hannah Arendt, elle a également poursuivi, sur la question du politique, des recherches proches, dans leur inspiration et leur perspective, de celles de Maurice Merleau-Ponty, de Claude Lefort, de Paul Ricœur et de Cornelius Castoriadis. Abordant ainsi des problèmes liés aux perspectives actuelles, elle a analysé les remaniements conceptuels (notamment autour de la question de la temporalité) auxquels doivent être soumises les expériences contemporaines, d’où ses récents travaux sur les notions d’« autorité », de « crise » et de « représentation ». Sa réflexion sur la démocratie accorde une place décisive aux affects politiques et aux dispositions subjectives que les individus entretiennent à l’égard du mode d’existence démocratique.

Ouvrages

  • D’une mort à l’autre : précipices de la Révolution, Paris, Seuil, coll. « Esprit », , 233 p. (ISBN 2-02-010719-8).
  • La persévérance des égarés, Christian Bourgois, 1991.
  • Ce que l’homme fait à l’homme. Essai sur le mal politique, Seuil, 1995 (Champs-Flammarion, 1999 et 2010).
  • Le dépérissement de la politique. Généalogie d’un lieu commun, Aubier-Flammarion, 1999 (Champs-Flammarion, 2001).
  • Merleau-Ponty. La chair du politique, Michalon, 2001.
  • Fragile humanité, Aubier-Flammarion, 2002.
  • Doit-on moraliser la politique ?, Bayard, coll. « Le temps d’une question », 2002.
  • Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?, Gallimard-Jeunesse, 2006.
  • Le pouvoir des commencements. Essai sur l’autorité, Seuil, 2006 (« Points Essais » 2012).
  • L’homme compassionnel, Seuil, 2008.
  • Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie, Seuil, 2010.
  • La crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps, Seuil, 2012 (« Points Essais », 2016).
  • Raconter des histoires, raconter l’histoire, Gallimard-Jeunesse, coll. « Chouette ! Penser », 2013.
  • L’obstination (avec Adèle Van Reeth), Plon, 2014.
  • Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Seuil, 2016.
  • La politique expliquée à nos enfants, Seuil, 2017.
  • La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil, 2018.
  • L’Esprit du macronisme, ou l’art de dévoyer les concepts, Seuil, 2021.

Distinctions

  • Prix Montyon de l’Académie française (2009)
  • Chevalier de la Légion d’honneur (2013)
  • Prix spécial du jury du Livre Politique pour l’ensemble de son œuvre (2019)

Notes et références

  1. « Myriam Revault d’Allonnes | Dictionnaire prosopographique de l’EPHE » [archive], sur prosopo.ephe.fr (consulté le 15 avril 2019)
  2. « Myriam Revault d’Allonnes | École pratique des hautes études » [archive], sur http://www.ephe.fr (consulté le 27 décembre 2017)
  3. « Myriam REVAULT D’ALLONNES | CIPh Paris » [archive], sur http://www.ciph.org (consulté le 27 décembre 2017)

Source : Wikipédia.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).

Source : Éditions du Seuil.


cevipof

Page web dédiée à l’auteure Myriam Revault d’Allonnes sur le site SciencePo CEVIPROF


REVUE DE PRESSE

Myriam Revault d’Allonnes : «La vérité n’a plus d’effet sur le réel», Le Figaro, Paul Sugy, 07/12/2018

Le réel inquiété. Entretien avec Myriam Revault d’Allonnes – Propos recueillis par Jonathan Chalier, ESPRTI – Comprendre le monde qui vient, décembre 2018

Fake news : « Les gens en arrivent à croire des choses dont ils savent qu’elles sont fausses », Par : Pauline PACCARD, France 24, 08/01/2019

 » La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun » De Myriam Revault-d’Allonnes par F. Rousseau

Interview – Myriam Revault d’Allonnes : «La post-vérité attaque le socle de notre monde commun», par Thibaut Sardier, Libération, 19 octobre 2018

Le régime des opinions – À propos de : Myriam Revault d’Allonnes, La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil – par Alain Policar , le 29 novembre 2018, La vie des idées


Ma lecture

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

L’évocation du caractère faible du vrai fait naître un grand intérêt en moi et éveille des souvenirs. Je me souviens du temps où je me demandais pourquoi la vérité ne triomphait pas d’elle-même au sein de notre monde. Dès mes premiers pas dans la vingtaine, le constat s’avérait de fait et par expérience du vrai dans mon entourage. Je garde en mémoire le découragement causé par cet état de fait sur moi et ma perception du monde. Pourquoi déployer autant d’efforts pour trouver le vrai s’il faut se battre pour sa reconnaissance au sein de notre société ? À mes yeux, la crédibilité du vrai allait de soi. N’ayant pas trouvé de réponse, je me détourne de la question pour me concentrer sur une autre : « Comment être certain ? » à l’aube de mes quarante ans. Je trouve la réponse dans la pensée scientifique dont le fonctionnement me fascine encore aujourd’hui.

L’affirmation de Myriam Revault d’Allonnes à l’effet que le vrai peut être faible s’introduit dans mon esprit comme une révélation. Jusque-là, je ne remettais pas en cause le vrai en lui-même dans l’analyse de ses défaites. Puis voilà qu’une philosophe reconnue mondialement pointait du doigt la faiblesse du vrai. La thèse a tout de suite fait sens pour moi et je la reconnais d’emblée comme une évidence.

Cependant, le contexte pèse lourd. Le diagnostic selon lequel nous sommes désormais dans une ère de post-vérité me décourage. Non seulement le vrai fait preuve de faiblesse, il risque le suicide.

De tous les temps, les hommes questionnent et remettent en cause le vrai; ils doutent, parfois avec sagesse. Le vrai a besoin du doute à l’instar de la pensée scientifique. Le doute, véritable faille par laquelle entre la lumière, nous procure le bénéfice de la certitude de notre savoir, et ce, jusqu’à ce qu’il soit remis en doute et ainsi de suite. Bref, le savoir (scientifique) se construit sur les ruines du déjà-su. En science, on ne prend rien pour acquis. On se donne la permission de remettre en cause tous les acquis, d’en douter… scientifiquement. En science, l’évolution du savoir et la découverte de nouveaux savoirs reposent sur le doute. Jusqu’ici tout va pour le mieux à condition de demeurer dans le contexte de la science (la vraie science).

Or, le concept d’une « ère de post-vérité » implique l’ensemble de la société. Pis encore, une ère se définit comme « Époque qui commence avec un nouvel ordre de choses » selon le dictionnaire Le Robert. Ce nouvel ordre concerne le vrai et le faux, ce dernier gagnant la bataille pour ne pas dire la guerre puisqu’il s’agit non pas d’un moment donnée mais d’une époque.

La philosophe Myriam Revault d’Allonnes écrit :

Apparemment, l’idée selon laquelle nous nous situerions à un moment, voire à une époque, d’« après » la vérité constitue une rupture signifiante au regard d’une notion fondamentale de la métaphysique occidentale et sur laquelle repose également, pour le sens commun, l’évidence du réel : une proposition est dite « vraie » lorsqu’elle est garantie par sa conformité à ce qui est. Le souci de la vérité a pu s’énoncer de multiples façons, antagonistes, plus ou moins savantes, dans des domaines divers, mais la pluralité des approche n’a jamais conduit à remettre en question le caractère « vital » de la référence au vrai.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 10.


(…) une proposition est dite « vraie » lorsqu’elle est garantie par sa conformité à ce qui est.


La philosophe Myriam Revault d’Allonnes va encore plus loin en parlant d’une ère post-factuel :

Il n’en va pas de même avec la « post-vérité » selon laquelle — à suivre le dictionnaire d’Oxford — les faits objectifs ont moins d’importance que leur appréhension subjective. La capacité du discours politique à modeler l’opinion publique en faisant appel aux émotions prime sur la réalité des faits. Peu importe que ces derniers informent ou non les opinions : l’essentiel, c’est l’impact du propos. Le partage du vrai et du faux devient donc insignifiant au regarde de l’efficacité du « faire-croire ». L’ère de la post-vérité est aussi celle du post-factuel.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 11.

La philosophe Myriam Revault d’Allonnes remonte jusqu’au « débat matriciel entre Platon et Aristote sur le régime de vérité propre à la politique ». Aujourd’hui, nous savons tous que la politique entretient des relations troubles avec la vérité.

Avec raison, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes distingue les « vérités de fait » et les « vérités scientifiques ». Elle souligne que « la post-vérité porte avant tout atteinte aux vérités de fait ».

Si cette discipline de pensée garde aujourd’hui toute sa validité, elle ne suffit pas à rendre compte des conditions spécifiques qui font que la post-vérité porte avant tout atteinte aux vérités de fait (relatives à des événements contingents, à des faits qui ont eu lieu mais dont la nécessité ne s’impose pas) plutôt qu’aux vérités scientifiques et rationnelles qui, dans la modernité, ne sont guère plus remise en question.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 13.

Aujourd’hui, cette ère de post-vérité porte non seulement atteinte aux vérités de fait mais aussi  aux vérités scientifiques, du moins au sein d’une partie de la population, les complotistes, qui en détournent à la fois les usages et les objectifs. Mais cette « partie de la population » nous a tous pris par surprise en portant au pouvoir Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique, le plus puissant pays du monde. Loin de moi l’idée de soutenir que tous les électeurs de Donald Trump étaient des complotistes mais il en demeure pas moins qu’ils furent tous séduits par des « fait alternatifs ».

L’erreur serait pourtant de penser que la post-vérité et la fabrication de « faits alternatifs » dans des sociétés démocratiques relèvent des mêmes mécanismes que l’idéologie totalitaire. Certes, dans les deux cas on propose un substitut à la réalité, un réarrangement de toute la texture factuelle en sorte qu’un monde fictif vient en lieu et place du monde des expériences et des relations que nous avons en partage et qui est le « sol » sur lequel nous nous tenons.

Dans les systèmes totalitaires, une idéologie « fantasmatiquement fictive » suscite un monde à la fois mensonger et cohérent que l’expérience est impuissante à contrarier. Le penser idéologique s’affranchit de l’existence de la réalité plus « vraie » que celle que nous appréhendons et percevons. Il ordonne les faits selon une procédure entièrement logique : en partant d’une prémisse tenue pour un axiome et dont tout le reste est déduit, on parvient à une cohérence jamais rencontrée dans le réel.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 14.

Qu’il soit de sociétés démocratiques ou de systèmes totalitaires, les relations du politique avec la réalité, les faits, le réel et le vrai restent troubles à toutes les époques. Les politiques ne veulent pas que la population adhère à la vérité mais uniquement qu’elle épouse les opinions qu’ils en ont.

Les vérités dérangeantes ou malvenues se voient transformées en « opinions » que l’on peut soutenir comme si elles n’étaient pas directement ancrées dans des faits incontestables. Le négationnisme est à cet égard un cas d’école, puisqu’il falsifie et abolit le réel sous les yeux de ceux qui en furent les témoins. C’est un processus — facilité par la propension au relativisme du « tout se vaut » — qui permet de se débarrasser de l’évidence factuelle et d’aboutir à une sorte de diversité indifférenciée où l’énoncé des opinions n’a plus besoin d’être étayé nu légitimé par les faits. Si les opinions ne sont fondées que pour autant qu’elles s’appuient sur des vérités de fait, la post-vérité met à bas cette validation et aboutit ainsi à l’effacement du partage entre vrai et faux. Il n’est plus nécessaire que les faits informent les opinions.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 15.

C’est le fameux règne de l’opinion, tyran de la vérité de fait, que je dénonce depuis mon adolescence. Pour philosopher, il faut d’abord lutter contre ses opinions (et celles des autres). Il en va de même pour acquérir une pensée qui soit scientifique.


Il ne faut pas prendre pour vrai ce que l’on pense uniquement parce qu’on le pense.


L’opinion torture le vrai pour se donner raison, comme si on enseignait aux adolescents qu’être adulte, c’est avoir le pouvoir de se donner raison par-dessus tout. Le but dans le vie n’est pas d’avoir raison. Et l’arme ultime pour se donner raison et en conserver l’illusion de confort tient dans ces affirmations : « À chacun sa vérité », « À chacun son opinion ». Fonder sa valeur sur ses opinions ne fait aucun sens. Accorder à l’opinion une valeur de raison ne fait pas plus sens. L’opinion n’étanche pas la soif de raison. Au contraire, l’opinion assoiffe la raison jusqu’à l’asphyxie. La faculté de penser ne se limite pas à la formulation d’opinions.


Celui ou celle qui se donne raison vit dans un système sans faille.

Or, la lumière entre par les failles


La philosophe Myriam Revault d’Allonnes écrit :

La société dystopique décrite dans 1984 est une société où a disparu toute référence à cette « vérité » du sens commun qui rend possible à la fois le partage du jugement et celui des expériences sensibles. Elle est peuplée d’individus pour qui la distinction entre fait et fiction, entre vrai et faux, n’existe plus. Et dans ce monde qui n’en est plus un, le pouvoir heuristique de la fiction a sombré en même temps que la force du vrai. Car la puissance de l’imaginaire dépérit et s’efface lorsque triomphe la faiblesse du vrai.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, pp. 18-19.

À la fin de son ouvrage, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes revient sur le sujet et soutiendra que :

Loin de cette perte en monde qu’implique l’indifférence au vrai, l’imagination ne souffre pas la faiblesse du vrai et s’accommode encore moins de son abandon… Car la force du vrai, ce n’est pas seulement comme le pensait Michel Foucault, la force des liens par lesquelles les hommes s’enchaînent eux-mêmes au pouvoir de la vérité¹, c’est d’abord le surplus de sens de l’expérience vive, la faculté de déranger le réel pour le rejoindre autrement. En d’autres termes, la condition pour que le monde soit habitable et qu’il ne se transforme pas en un désert auquel nous serions condamnés à nous adapter. Dans un fragment posthume de 1888, Nietzsche écrivait : « Ce qu’il est possible de penser est sans doute une fiction. » Certes mais pas n’importe laquelle.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, 4. Fiction et pouvoir-faire, p. 132.

Somme toute, le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes m’a donné à penser et là se trouve ma quête en toutes mes lectures. Je vous recommande la lecture de ce livre dans les plus brefs délais. Il mérite 5 étoiles sur cinq.

* * * * *

Mais je reste au prise avec ma question : « Comment palier à la faiblesse du vrai ? » À mon humble avis, la faiblesse du vrai ne remet pas en cause le vrai lui-même mais plutôt la communication du vrai, communication qui a le devoir de créer une faille pour engendrer une expérience de pensée avec un pouvoir de révélation. « Je suis sorti de là et je n’étais plus le même » dira-t-on.


P.S.: Et c’est aussi une question de langue :

À la fin de son ouvrage, Orwell ajoute un appendice sur les principes du « néoparler », la langue officielle qui, dans la société entièrement réalisée, sera devenue le seul idiome de communication orale et écrite. Il devra se substituer à l’ « obsoparler » (l’ancienne langue, devenue obsolète) en réduisant au minimum le répertoire de langue, en simplifiant le lexique et la syntaxe, afin de restreindre le domaine de la pensée. (…)

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, 4. Fiction et pouvoir-faire, pp. 126-127.

N’est-ce pas ce qui se trame avec la nouvelle orthographe ?


À lire aussi : Ère post-vérité, Wikipédia.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 21

Agir et penser comme Nietzsche

Affirmer ses propres valeurs, prendre du recul, surmonter la fatigue, stimuler sa volonté et sa créativité, devenir soi-même…

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun

Mars 2020

Ma lecture

Je ne suis procuré plusieurs livres traitant de la philothérapie. Je vous présente mon rapport de de lecture de ces ouvrages. Voici celui traitant de Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot.

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Agir et penser comme Nietzsche

Affirmer ses propres valeurs, prendre du recul, surmonter la fatigue, stimuler sa volonté et sa créativité, devenir soi-même…

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun – Mars 2020


Éditeur : Les Éditions de l’Opportun
Collection : Agir et penser
juillet 2020
Intérieur : Noir & blanc
Format (en mm) Livre papier [BROCHÉ] : 130 x 200
Poids (en grammes) : 310 (Livre papier [BROCHÉ])
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 304
Nombre de pages eBook [EBOOK] : 304
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier [BROCHÉ] : 9782360758708
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782360759392


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Résumé de l’éditeur

« Deviens ce que tu es. »

Et si vous laissiez l’incontournable philosophe Nietzsche vous guider sur les voies de l’épanouissement personnel ?

Comment les mots du grand philosophe peuvent-ils vous aider à mieux vivre au quotidien en famille, au travail ou avec vos amis ? Si comme Nietzsche il vous arrive d’être provocateur, hypocondriaque, bon enfant, égoïste, fataliste ou encore querelleur… vous pouvez vous appuyer sur la pensée puissante du philosophe allemand.

Nietzsche tire de chacun de ses traits de caractère (même les plus négatifs) une philosophie de vie qui ne veut qu’une seule chose: se libérer et s’armer. Nathanaël Masselot, docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute, s’appuie sur la pensée mais aussi sur la vie du philosophe pour nourrir cet ouvrage de développement personnel pas comme les autres. Agir et penser comme Nietzsche est une leçon de vie puissante et intemporelle.

Source : Les Éditions de l’opportun.


SOMMAIRE

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Au sujet de l’auteur

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Présentation de l’auteur sur sa page LinkedIn

Depuis l’obtention de mon doctorat en 2016, consacré au temps et à l’individu, je poursuis avec passion mon activité d’enseignant (principalement en lycée où j’occupe un poste de titulaire et ponctuellement en université). Depuis 2018, j’exerce également l’activité de philothérapeute, à Lille. Par ce biais, j’offre aux adultes une solution de thérapie et de développement personnel centrée autour de la philosophie existentielle : quête de soi, de sens, usage de la liberté, dans le milieu professionnel et personnel.

Source : LinkedIn.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Nathanaël Masselot est Docteur en philosophie. Il s’appuie sur les questions posées lors de ses entretiens pour puiser les forces essentielles dans la sagesse exprimée par les plus grands philosophes depuis la nuit des temps.

Source : Les Édition de l’Opportun.


Site web de l’auteur

Le cabinet de Philothérapie

La philosophie au service de notre existence (accompagnement en thérapie et développement personnel)

Tout le monde se pose des questions existentielles. Et ce n’est pas une maladie !

Depuis plus de deux ans, mon cabinet de philothérapie constitue une démarche originale, alternative aux approches existantes, qui se propose de tirer parti des questions existentielles que vous rencontrez.

Loin de remplacer les autres approches existantes, la philothérapie s’inscrit progressivement dans le paysage de la thérapie et du développement personnel car elle répond à un besoin naturel, ancré dans l’existence humaine. On peut l’exprimer de plusieurs manières : agir librement, donner du sens, se sentir bien, s’accomplir personnellement.

Avec la philosophie comme outil, j’aide les individus à répondre à leurs questions existentielles. Répondre, c’est-à-dire agir. Je les accompagne pour identifier les fondamentaux de leur existence, mieux se connaître, s’affirmer et vivre plus librement.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Présentation de la philothérapie par l’auteur

Une approche au service de votre liberté

A la manière de Platon qui voyait dans le philosophe le plus habilité à être le « médecin de l’âme », la philothérapie répond aux besoins de l’individu qui a pris conscience du caractère fondamental de la connaissance de soi. Philosophiquement, il s’agit de passer au crible les structures essentielles de notre existence individuelle. En prenant le temps de se pencher sur soi, pour appréhender son existence sous un angle philosophique, on vit différemment, plus librement.

La philothérapie s’articule ainsi autour de deux piliers : la compréhension de soi et l’action, pour les réconcilier.

Pour mieux vous présenter l’approche de la philothérapie, j’ai écrit un livre qui : vous présente le dispositif général, met en scène dix entretiens virtuels sur des thèmes existentiels majeurs (appropriez-vous les questions qui vous interpellent, méditez-les, faîtes les vivre), présente des points de doctrine philosophique et donne des conseils pour pratiquer la philothérapie.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Ma lecture

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

ITINÉRAIRE PERSONNALISÉ DE LECTURE

Pourquoi ne pas vous offrir une lecture personnalisée de Nietzsche ?

Selon votre préférence vous pouvez :

  • lire en continu cet ouvrage ;
  • choisir les chapitres qui vous intéressent ;
  • vous appuyer sur les suggestions de renvois à la fin de chaque étape pour construire votre itinéraire personnel !

Pour renforcer l’immersion et la personnalisation, n’hésitez pas à naviguer d’un point à un autre, en suivant vos envies et en donnant libre cours à votre curiosité. La meilleure manière d’aborder Nietzsche, c’est la vôtre !

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche , Avant-propos, p. 10.

Voici un exemple d’Itinéraire personnalisé proposé par Nathanaël Masselot, celui à la fin du Chapitre 1 – Nietzsche est un fin psychologue :


ITINÉRAIRE PERSONNALISÉ

« Ce que tu es, tu dois encore le devenir ! », telle est la fameuse revendication de Nietzsche.
Tout développement de la vie et de la volonté étant historique, cette question justifie d’assez nombreuses ramifications.

CHOISISSEZ !

Vous vous doutez qu’il n’y a pas de psychologie sans une vision de l’homme et du monde ?
Allez au chapitre 24, Nietzsche serait-il un nihiliste ?

Penser au-delà des clivages vous semble impératif ?
Allez au chapitre 3, une philosophie complètement non genrée ?

Vous préférez savoir immédiatement comment Nietzsche s’y prend concrètement pour faire de la psychologie à sa manière ?
Choisissez le chapitre 9, Nietzsche n’utilise pas des mots ordinaires
ou le chapitre 10, Nietzsche est un généalogiste

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, p. 29.


Je confesse une certaine appréhension face à ce livre consacré à une philosophie en particulier, celle de Nietzsche. «Si je commence à lire chacun des philosophes, j’en ai pour des années» me dis-je. C’est pourquoi, je m’intéresse d’abord et avant tout à la philosophie en général, c’est-à-dire, pas plus à l’une qu’à l’autre. Il en va de même de mon intérêt pour la philothérapie où je focalise mon attention sur le fil conducteur entre toutes les approches puis sur ce qui les distinguent entre elles.

Mais je me devais de faire une exception avec ce livre en raison de ma lecture préalable d’un autre livre signé par Nathanaël Masselot et intitulé Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie que j’ai bien aimé (Voir mon rapport de lecture). Bref, si j’ai accepté de me pencher  sur la philosophie de Nietzsche, c’est en raison de Nathanaël Masselot.

Ce livre ne traite pas directement de la philothérapie. Il s’inscrit plutôt dans la catégorie des livres-conseils, des guides de réflexion. L’auteur espère sans doute que le lecteur y trouvera l’inspiration nécessaire par l’exemple (Nietzsche) pour développer sa pensée critique.  Bref, c’est un livre d’accompagnement d’une démarche personnel.


MON OBJECTIF

Vous rendre l’accès à Nietzsche agréable, stimuler votre envie de poursuivre le chemin, éveiller une flamme nouvelle en vous, tout cela n’est possible qu’à condition que vous ne répétiez pas ce que l’on pense de Nietzsche. Veuillez me croire : même chez les enseignants, même chez les universitaires, il n’y a pas de consensus sur la lecture de Nietzsche. Si ce dernier figure aujourd’hui au panthéon des philosophes³ c’est parce qu’il invite n’importe lequel de ses lecteurs à la modestie, en même temps qu’au courage de penser par soi-même, c’est-à-dire de tracer son propre chemin d’existence.

______

³ Bien qu’il soit toujours inhumé auprès de la modeste église de Röcken en Allemagne, la même où il fut baptisé.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, p. 12.


Nathanaël Masselot nous présente son livre en ces mots dans son Avant-propos :


Tout le monde connaît Nietzsche, ou du moins, en a déjà entendu parler. Plus rares sont les personnes qui se sont plongées dans son œuvre. Le Very Important Philosopher a ceci de commun avec les Very Important People qu’il est souvent à la fois celui dont on parle le plus et que l’on fréquente intimement le moins. Dans l’idéal, il faudrait donc aller plus loin avec Nietzsche. Je dois le confesser : je n’aime pas forcément me plonger dans un livre. Il y a tant d’autres choses à lire, à écouter, à contempler, à vivre… qu’il me semble tout à fait naturel d’exiger de bonnes raisons avant de découvrir une pensée nouvelle. Surtout lorsque les écrits de l’auteur sont volontairement difficiles d’accès.

Friedrich Nietzsche incarne un visage de la philosophie à la fois fascinant et impénétrable – deux adjectifs qui, en philo, ont cette tendance bizarre à se renforcer mutuellement ! Et pourtant, il y a bien des choses à gagner d’une fréquentation assidue de son œuvre. Compagnon singulier, la lecture de ses œuvres peut changer une vie. Non sans audace, Nietzsche invite à être davantage que lecteur, davantage que spectateur d’une pensée qui se déploie. Il convie à une véritable immersion philosophique.

Plonger dans une œuvre philosophique demande en général une bienveillance initiale. Au moment où vous tenez un ouvrage entre les mains, vous avez déjà fait un grand pas. Chez Nietzsche, « plonger » est une expression qui peut quasiment être prise au sens littéral : sous sa plume, c’est dans l’existence que l’on saute à pieds joints, dans ses recoins, ses zones d’ombres, ce qu’elle a de radical, de subtil et de délicat.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, pp. 11-12.


La recommandation au Chapitre 4 – Nietzsche versus les philosophes, a rejoint mes attentes :


OSEZ DOUTER !

N’ayez pas peur
de remettre en question
ce qui semble acquis.


J’espère de la philosophie et de chaque philosophe qu’il invite au doute, à la remise en question de toute vérité :


Selon, Nietzsche, les philosophes sont aveugles lorsqu’il s’agit de reconnaître la vérité, c’est d’abord leur vérité, c’est-à-dire le fruit de leur interprétation. Ils estiment être des esprits libres alors qu’ils croient encore en la vérité.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël, Chapitre 4 – Nietzsche versus les philosophes, p.49.


J’ai une affirmation simple que je ne me lasse pas de répéter : «Il ne faut pas prendre pour vrai ce que nous pensons uniquement parce que nous le pensons».

On retrouve une explication que je qualifie de philosophique au cœur d’un livre sur le marketing:

Traduction libre

« Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objectivement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous apparaissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »

Texte original

« We like to believe that we are ob-jective, that we are interested in objective information. Actually, unless one becomes subjective about a new objective information, he is not interested in it and is not motivated by it.

We say we judge objectively, but actually we react subjectively. We continually make choices in daily life. We choose the « things » which appeal to us subjectively, but we consider the choices objective. »

Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82.

On peut s’étonner de telles affirmations dans un livre sur le marketing mais l’auteur et chercheur américain Louis Cheskin (1907-1981) n’avait pas le choix puisqu’il traitait des BASES pour prendre une décision en marketing à la lumière de ses expériences avec ses clients. Et j’ai vécu les mêmes expériences avec les clients de ma firme de recherche en marketing dans les années 1990. On peut toujours donner au client ce qu’il demande même si nous savons que ce qu’il demande n’est pas ce dont il a besoin. Pour éviter cette approche et être un honnête conseiller, il faut amener le client à désirer ce dont il a vraiment besoin. Pour y parvenir, il faut aider le client à comprendre que nous sommes tous subjectifs même si nous croyons tous être objectifs. Bref, il faut philosopher avec le client au sujet de la vérité de ce qu’il pense et doute nécessaire pour être critique face à cette soi-disant vérité qui n’est qu’en réalité qu’une simple interprétation.

Et c’est bien ce à quoi revient Nathanaël Masselot en référence à Nietzsche : « les philosophes sont aveugles lorsqu’il s’agit de reconnaître la vérité, c’est d’abord leur vérité, c’est-à-dire le fruit de leur interprétation ».

À mon humble avis, la caractéristique principale de l’interprétation est d’être sous influence de la culture personnelle de l’individu, de la culture environnante de cet individu, de son éducation et de son instruction, de la société et de la nation où il vit et/ou d’où il provient… de son schéma de référence inconscient et des réactions involontaires acquises au fil des jours. Une interprétation, même en toute logique et vraisemblable, n’est pas une vérité. Interpréter, c’est donner un sens à la vérité perçue. Encore faut-il reconnaître que notre perception n’est peut-être pas juste, conforme à la réalité. Nous parlerons de la réalité plus tard, si jamais elle peut échapper au défaut ou biais de nos perceptions.

De là, il n’y a qu’un petit pas à franchir pour aborder la question de l’esprit libre. Nathanaël Masselot écrit au Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre :

L’esprit libre est une faculté directement liée aux qualités du philosophe tel que le dépeint Nietzsche : être capable d’un détachement, d’une indépendance à l’égard des habitudes, et de toute valeur qui serait déjà pétrifiée de jugements. La libération de l’esprit prend alors la forme de retrouvaille avec l’inimité du soi. À l’écoute immédiate de soi-même. le philosophe se surprend peut à peu, et chaque jour davantage, de sa propre singularité, c’est-à-dire de sa non-conformité avec le brouillard ambiant des fantômes impersonnels, dépossédés de leur moelle individuelle, qui flottent en société.

De façon paradoxale, l’esprit libre du philosophe est profondément ancré : pleinement en lui, individu concret, et non cette abstraction vidée de son sang qu’on appelle « homme » et que Nietzsche caractérise poétiquement dans Aurore comme un fantôme d’ego perdu dans le brouillard d’opinions et d’habitudes qui s’accroît et vit presque indépendamment des hommes qu’il recouvre.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre, p.119.

On peut donc affirmer que la philosophie implique nécessairement et obligatoirement un esprit libre de tout jugement, toute opinion, toute habitude et toute croyance. J’ai relevé un seul problème avec cette quête de liberté d’esprit. C’est le vide et la peur du vide engendrés par l’absence de tout jugement, toute opinion et toute habitude sur lesquels se fonde la vie intellectuelle et spirituelle de l’individu.

Parce que la liberté d’esprit s’acquiert par le délestage de ces fondements, la vie intellectuelle et spirituelle souffre d’un grave et profond inconfort, voire d’une dépression philosophique. Pour plusieurs, un esprit libre procède en substance de la liberté de jugement, d’opinion, d’habitude et de croyance et peu lui importe les influences. Plusieurs aussi éprouvent une peur bleue, souvent inconsciente, de se retrouver face à eux-mêmes en toute intimité.

De plus et à mon humble avis, la nature ayant horreur du vide, on ne tolèrera pas un esprit vidé de ses meubles et accessoires ne serait-ce qu’un seconde. Avant tout, une nouvelle attitude doit déloger l’attitude en place pour que s’opère cette retrouvaille avec l’intimité du soi. C’est d’un changement de comportement intellectuelle et émotionnelle dont nous parlons. Et tout changement est dépendant soit d’une révélation ou d’un traumatisme, les deux moments où nous offrons le moins de résistance.

Comment faire ?

Parce qu’il n’y croit plus — ni à l’«homme», ni à la vérité, ni aux valeurs —, ou plutôt, parce qu’il ne croît plus en leur caractère absolu, le philosophe qu’est Nietzsche ne s’affirme pas en niant autrui : il s’autodétermine, s’affranchissant des attentes ou des conventions sociales, exerçant sa liberté par excellence. Spontanéité, volonté, détachement, indépendance, telles sont les principales caractéristiques d’un esprit libre. Sans trop d’illusions, il s’efforce d’aller au-devant. Libre, mais peut être aussi seul ? Prenant le large pour se refaire une santé, se sentir proche des éléments naturels plutôt que des constructions intellectuelles, des sédimentations spirituelles, c’est en solitaire que le philosophe prend la mer. Mais contrairement à l’image du philosophe retranché dans sa caverne à l’instar de Zarathoustra, la métaphore de la mer employée dans le Gai savoir illustre le courage de savoir s’exposer à ce qui n’est pas connu, tout comme celle de l’explorateur également utilisée par Nietzsche parfois.

Partir libres, pour mieux revenir, suggère Nietzsche, et fort.e.s d’un regard nouveau qui nous aura libéré.e.s de l’attachement aveugle et servile aux valeur d’un quotidien révolu, nous parviendrons alors à créer du neuf.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre, pp. 119-120.

Ce n’est rien de moins que la quête intime du bonheur de penser qui seul permet la solitude créatrice préalable au partage.

La lecture du livre de Nathanaël Masselot, Agir et penser comme Nietzsche, donne naissance à de nombreuses réflexions personnelles, de là qu’il rencontre les objectifs de l’auteur.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 9 – Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

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Du bien-être au marché du malaise

La société du développement personnel

Nicolas Marquis

2014 – Presses universitaires de France

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Informations de l’éditeur

Résumé

Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

Nicolas Marquis prend au sérieux cette expérience de lecture, en cherchant à comprendre ce qui se passe très concrètement entre un lecteur qui veut que quelque chose change dans son existence et un ouvrage qui prétend l’aider en lui parlant de ce qu’il vit personnellement. En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.

Caractéristiques

Nombre de pages: 228
Code ISBN: 978-2-13-062826-2
 Numéro d’édition: 1
Format : 15.5 x 24 cm

Sommaire

INTRODUCTION. LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL, UN OBJET PASSIONNANT ET DES DÉBATS PASSIONNÉS
1. Le problème des bonnes questions : contourner le lexique des effets
2. Du texte à l’expérience
3. Le DP comme institution de l’individualité
CHAPITRE 1. QUI A PEUR DU DÉVELOPPEMENT PERSONNEL ? UNE CRITIQUE DE LA CRITIQUE INTELLECTUALISTE DU DP
1. Malaise dans la société : le développement personnel symptôme d’un déclin
2. Gouverner par le psy : le développement personnel symptôme du pouvoir
3. Du malaise psy au malaise social : les impasses d’un raisonnement circulaire
4. Du pouvoir dans le texte aux effets hors du texte : le récepteur transparent
5. Pour une théorie de la pratique
CHAPITRE 2. UN MODÈLE POUR ÉTUDIER LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL : DU TEXTE À L’EXPÉRIENCE
1. Dépasser le couple « détermination-résistance » : les études de la réception
2. Le lecteur actif n’est pas le lecteur résistant
3. Formaliser l’activité du lecteur : la reader-response theory
4. Hors de l’expérience esthétique, point de salut ?
5. Le texte, le lecteur et le « poème »
6. La lecture efférente
7. L’expérience de développement personnel, entre dispositif et disposition
CHAPITRE 3. ÉTUDIER LE DISPOSITIF. LES CARACTÉRISTIQUES DES TEXTES DE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
1. Un texte insaisissable ?
2. Le monde des livres de DP
3. Ce que le texte de DP demande au lecteur
CHAPITRE 4. ÉTUDIER LA DISPOSITION. POURQUOI LIT-ON DU DP ?
1. Le lecteur du DP est-il un lecteur compétent ?
2. Une lecture en prise avec la réalité
3. Une lecture de travail
4. L’attitude efférente des lecteurs de DP
CHAPITRE 5. ÉTUDIER LA DISPOSITION. L’ACTIVITÉ DU LECTEUR
1. Convaincu ou remboursé ? Entrer en connivence avec le livre
2. « Ça c’est tout moi ! » : coopérer activement avec l’ouvrage
3. « Ça change la vie. » Parler des effets de la lecture
CHAPITRE 6. LE MONDE DES LECTEURS DE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
1. L’anthropologie à visée pratique : un jeu de langage de l’intériorité
2. La cosmologie à visée pratique : un jeu de langage de la société et du monde
3. De troublantes affinités électives
CHAPITRE 7. L’EXPÉRIENCE DE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL, UNE PRATIQUE DES RÈGLES DE L’INDIVIDUALITÉ
1. Le DP et la sorcellerie, deux attitudes face à la contingence
2. Comprendre « ce qui compte » dans une forme de vie
3. La société de l’autonomie comme condition
4. Allouer les responsabilités du malheur et de son dépassement
5. Une anthropologie démocratique et une justice méritocratique

Autour de l’auteur

Nicolas Marquis est docteur en sociologie, chargé de cours à l’université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B). Il est chercheur au Centre d’anthropologie, sociologie, psychologie – études et recherches de l’USL-B, et Marie Curie Fellow au centre de recherche Médecine, sciences, santé, santé mentale, société de l’université Paris-Descartes. Il est également l’auteur, avec Luc Van Campenhoudt, du Cours de sociologie (Dunod, 2014).

Source : Presses universitaires de France (PUF).


AUTRES SOURCES D’INFORMATION

Sur Cairn.info

https://www.cairn.info/du-bien-etre-au-marche-du-malaise–9782130628262.htm

Préface de Alain Ehrenberg, Du bien-être au marché du malaise (2014), pages XI à XIV

Revue de presse

Maël Dieudonné, « Nicolas Marquis, Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, mis en ligne le 20 novembre 2014, consulté le 19 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/lectures/16223 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lectures.16223

Pourquoi lisons-nous des livres de développement personnel ? Le Point

Du bien-être au marché du malaise – Nicolas Marquis, Synchronicité et Sérendipité

Froment, Q. (2015) « Nicolas Marquis – Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel », Emulations – Revue de sciences sociales, 9980. doi: 10.14428/emulations.cr.015.

Gaspar Jean-François, « Une dévotion à soi-même. Note de lecture de Du bien-être au marché du malaise de Nicolas Marquis », Pensée plurielle, 2015/1 (n° 38), p. 163-166. DOI : 10.3917/pp.038.0163. URL : https://www.cairn.info/revue-pensee-plurielle-2015-1-page-163.htm

Des lectures pour changer la vie – À propos de : Nicolas Marquis, Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel, Puf (LA VIE DES IDÉES)

Des leçons de bien-être dans les livres, En marche.

La course vers soi, marathon pour le bien-être, L’Echo


DOSSIER

Philothérapie – Quand la philosophie nous aide

Article # 9

RAPPORT DE LECTURE

Du bien-être au marché du malaise

La société du développement personnel

Nicolas Marquis

Presses universitaires de France

Par Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les freins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

J’ai donnée une très mauvaise réputation à « La société du développement personnel » tout au long de ma vie de lecteur en raison de ses affiliations avec la psychologie, une science redoutable et un peu trop commerciale à mes yeux.

Je ne m’attendais pas à une vulgaire dénonciation de « La société du développement personnel » en lisant «Du bien-être au marché du malaise». En revanche, je tiens toujours pour acquis l’obligation de tirer des conclusions claires et en toute logique à la lecture de pareil essai. L’auteur m’a embêté au plus haut point avec ses très nombreuses références et critiques des recherches sociologiques au sujet du développement personnel, recherches précédentes à la sienne et exposée dans son livre. Ce livre est en partie une histoire critique de la recherche sociologique dans le domaine du développement personnel, ce qui n’a aucun intérêt pour le commun des mortels. Et je me demande si les sociologues trouvent eux-mêmes un certain intérêt dans ce dénigrement quasi systématique des recherches antérieures de leur science dans le domaine.

L’éditeur vante l’apport unique de l’auteur dans l’étude sociologique du développement personnel (je souligne) : «En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.»  Il faut attendre au cinquième chapitre pour plonger dans cette enquête qui, j’insiste, se limite à des observations ou, si vous préférez à une cueillette de données sans aucun traitement digne d’une science, même inexacte.

Et les observations des lecteurs de livres de développement personnel rapportées par l’auteur nous conduisent à des évidences connues et reconnues depuis longtemps par… les plus vieux. Je savais bien avant le lecture de ce livre «en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes». Les livres de développement personnel se classent depuis déjà plusieurs décennies parmi les titres les plus vendus et les analystes nous ont déjà expliqués leur succès et c’est sans compter les nombreux témoignages des lecteurs mis de l’avant par les auteurs, les éditeurs et la presse qui disent tout. À l’évidence, ce «succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence». Je savais cela bien avant de lire cet essai. En passant, je ne m’inscris pas de le « NOUS » de l’éditeur.

Il faut le préciser : je suis un nord-américain de naissance et de culture (francophone). L’Amérique du Nord a donné naissance au développement personnel au XVIIIe siècle. D’une génération à l’autre jusqu’à la mienne, les nord-américains fréquentant les bibliothèques et les librairies en ont vu de toutes les couleurs dans le domaine du développement personnel. Inscrit dans la culture populaire depuis plusieurs siècles, un nord-américain se frottera un jour ou l’autre avec le développement personnel.

Au Québec, les traductions de meilleurs vendeurs américains envahissent nos librairies dès les années 60 et, au cours de mon adolescence dans les année 70, les livres de développement personnel se voient attribuer des sections dédiées. Les livres de développement personnel connaissent un tel succès qu’ils se retrouvent aussi dans différents commerces avec leurs propres présentoirs dans les dépanneurs, les kiosques à journaux, les pharmacies… Le Québécois trouve souvent parmi ses connaissances un ou des lecteurs de ces livres de développement personnel depuis plus de 50 ans. Et l’absence d’un tel ami, il est familiarisé au développement personnel par les poussées de fièvres médiatiques autours de ces livres et leurs succès de ventes depuis plus de 50 ans.

J’ai lu le livre «Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel» avec un regard nord-américain, c’est-à-dire différemment de celui des lecteurs européens. Aussi, l’auteur, lui-même européen – Belge -, approche le développement personnel sous la matrice de sa propre culture nationale et continentale, je dirais même plus, de la culture universitaire de l’institution qu’il a fréquentée. Bref, son essai, même s’il témoigne d’une part de la culture occidentale, il n’en demeure pas moins européen de par sa nature et sa culture. Ainsi, ce qu’il rapporte de son enquête sur les lecteurs est déjà connu de la population au sein de nos sociétés ailleurs en Occident, notamment en Amérique du Nord, Canada et Québec inclus.

Tout laisse croire que cet essai est avant tout destiné aux milieux universitaires puisqu’il a le mérite de situer le développement personnel dans le langage de la sociologie.

À la lecture d’un tel essai, lorsque je me demande, d’un chapitre à l’autre, quand vais-je enfin apprendre quelque chose de nouveau (au-delà de la cuisine sociologique), je me permets d’interrompre ma lecture pour prendre connaissance de la conclusion : «Je voudrais terminer ce parcours par quelques remarques» écrit l’auteur pour lancer sa conclusion.

L’auteur Nicolas Marquis revient sur la portée de son essai en insistant sur le fait que la sociologie se limite trop souvent à examiner les textes des livres de développement personnel plus que de se pencher sur les lecteurs eux-mêmes en se demandant «dans quel monde ce que j’observe est-il possible ?»

Le DP (développement personnel) est un objet passionnant car il touche aux mœurs, c’est-à-dire aux fait moraux qui structurent toute société. Pour le dire autrement, il s’agit d’un objet qui permet d’aborder la façon dont, dans un contexte particulier, il est possible de trouver un sens à la vie. (…)

MARQUIS, Nicolas, Du bien-être au marché du malaise, Presses universitaires de France (PUF), 2014, p. 195.

« (…) un sens à la vie » ? Lorsqu’on se réfère à « un sens à la vie » dans un tel ouvrage, je crois nécessaire de préciser qu’il s’agit d’un sens à la vie personnelle ou d’un sens à la vie quotidienne pour marquer une nette différence avec la philosophie, la science qui se penche sur le sens de la vie depuis des millénaires et de façon fort différente.

(…) Ma deuxième remarque concerne justement le fait que, à certaines conditions, le sens de la vie peut devenir un sujet d’étude pertinent pour les sciences sociales. L’expression « sens de la vie » peut en réalité avoir une double acception. D’abord, elle peut signifier que notre vie et les expériences que nous visons sont sensées, en ce sens qu’elles nous son compréhensibles, et surtout qu’il est possible de communiquer avec d’autres à leur propos. (…)

Il y a une deuxième acception de l’idée de « sens de la vie ». On peut en effet, théoriquement du moins, vivre une vie parfaitement compréhensible et être en mesure de répondre à la question qu’autrui nous pose de savoir pourquoi nous faisons ce que nous faisons, tout en se laissant gagner par l’impression sournoise que «tout cela n’a aucun sens». Dans cette deuxième acception, le sens de la vie qualifie le fait, pour la personne qui la vit, de trouver son existence non seulement compréhensible, mais également intéressante. (…)

MARQUIS, Nicolas, Du bien-être au marché du malaise, Presses universitaires de France (PUF), 2014, pp. 195-196.

Et tout cela serait le fait de l’interaction entre les lecteurs et leur lecture de livres de développement personnel. Si c’est le cas, il faut prendre le recul nécessaire pour s’en alarmer, tant du point de vue sociologique que philosophique. Car même en théorie, on ne peut pas « vivre un vie parfaitement compréhensible ». L’adverbe « parfaitement » nous ramène à l’allégorie de la caverne dont Platon parle dans le Livre VII de La République.

Si l’auteur Nicolas Marquis nous rappelle l’évidence du rôle de la brèche dans la vie quotidienne en raison du malaise engendré, brèche qui laisse entrer les lumières du développement personnel dans la vie du lecteur, il doit relever que plusieurs lecteurs se trouvent hypnotisés par cette lumière ou carrément aveuglée, ce qui affecte alors grandement leurs perceptions des bénéfices de cette même lumière. S’enfermer dans un monde personnel « parfaitement » éclairé est aussi dangereux que de se cloîtrer dans un monde obscur. Dans l’un et l’autre de ces mondes, il n’y a plus de doute et, par conséquent, plus aucun bénéfice du doute. Oui, c’est ici une leçon de philosophie donnée à la sociologie.

Ma troisième remarque concerne les postures que cette observation peut amener à endosser. On peut s’étonner, se réjouir ou s’inquiéter du discours enjoué des lecteurs, mais il n’y a pas lien de contester la réalité des effets qu’ils perçoivent, surtout pour les remplacer directement par des effets d’un autre niveau, « plus réels », souvent néfastes mais invisibles à leur yeux. (…)

MARQUIS, Nicolas, Du bien-être au marché du malaise, Presses universitaires de France (PUF), 2014, pp. 195-196.

Non seulement on peut mais on doit « contester la réalité », surtout lorsqu’elle repose sur des perceptions et des interprétations personnelles du vécu. Reconnaître les témoignages des lecteurs est une chose, les lier à la réalité en est une autre. Il faut demeurer objectif pour ne pas tomber dans le « à chacun sa réalité » et « à chacun son opinion », voir « à chacun sa société ». Je pensais que la sociologie le savais depuis longtemps.

La sociologie est l’étude des relations, actions et représentations sociales par lesquelles se constituent les sociétés. Elle vise à comprendre comment les sociétés fonctionnent et se transforment.

Source : Qu’est-ce que la sociologie?, faculté des arts et des sciences, département de sociologie, Université de Montréal, consulté le 20 avril 2021. https://socio.umontreal.ca/departement/quest-ce-que-la-sociologie/

Et il y a assurément des effets néfastes et invisibles aux yeux des lecteurs d’ouvrages de développement personnel, contrairement aux prétentions de l’auteur et sociologue Nicolas Marquis. Et de tels effets s’observent chez tous les lecteurs de livres de tous les genres littéraires. Il y a toujours une part de réalité qui nous échappe par manque d’objectivité.

Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objectivement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous apparaissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »

CHESKIN, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82. « We like to believe that we are objective, that we are interested in objective information. Actually, unless one becomes subjective about a new objective information, he is not interested in it and is not motivated by it. We say we judge objectively, but actually we react subjectively. We continually make choices in daily life. We choose the « things » which appeal to us subjectively, but we consider the choices objective. »

Une science digne d’être une science se doit de rétablir l’objectivité, du moins de se confesser de sa subjectivité.

L’auteur et sociologue Nicolas Marquis fait amende honorable en soutenant au dernier paragraphe de son essai :

Pourtant, cela ne signifie nullement qu’il faille rester indifférent : il n’y a aucune raison de ne pas s’interroger sur les qualités d’expérience qu’autorise ou non la mise en forme individualiste de la réalité, sur les façons dont, dans les sociétés de l’autonomie comme condition, on considère qu’une vie vaut la peine d’être vécu, on impute la causes du malheur, on attribue les responsabilités de s’en sortir, etc.

MARQUIS, Nicolas, Du bien-être au marché du malaise, Presses universitaires de France (PUF), 2014, p. 199.

C’est bien là le défaut de l’auteur et sociologue Nicolas Marquis. Il ne nous communique pas les réponses à ses propres interrogations sur « la société du développement personnel ». On trouve bien ici et là dans son essai des affirmations de sa part mais il demeure difficile d’en reconnaître le statut d’affirmation car il ne les pose pas comme des interprétations sociologiques à proprement parler.

Serge-André Guay, président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

 

Article # 7 – La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 7

La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

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La consultation philosophique

L’art d’éclairer l’existence

Eugénie Vegleris

Rapport de lecture par Serge-André Guay, président éditeur et auteur,
Fondation littéraire Fleur de Lys

LES INFORMATIONS DE L’ÉDITEUR

PRÉSENTATION (quatrième de couverture)

Créée en 1981 par Gerd Achenbach, la consultation philosophique utilise l’approche et la culture philosophiques pour éclairer l’existence. Cet éclairement ne vise pas le mieux-être mais la liberté. Il s’agit pour l’individu d’interroger les situations de sa vie pour ne pas les subir mais, au contraire, les utiliser afin de construire avec les autres dans un monde qui nous est commun.

En présentant l’exercice d’une nouvelle pratique rémunérée de la philosophie, l’auteur de cet essai souhaite partager une expérience, soulever certaines questions, ouvrir quelques pistes utiles au consultant philosophe.

Le récit de diverses consultations philosophiques met en relief les leviers d’une méthode d’intervention (conceptualisation, clarification, problématisation, improvisation cadrée…). Sont abordées également les questions propres au métier de consultant philosophe : la posture, la rémunération, la relation au client, ainsi que les spécificités par rapport aux autres approches : psy, développement personnel, coaching, enseignement.

SOMMAIRE

  • Consultation philosophique et mondes de la vie
    • Consultation philosophique et mondes psy
    • Consultation philosophique et mondes personnels
    • Consultation philosophique et mondes de l’entreprise
    • Consultation philosophique et mondes de la formation
    • Consultation philosophique et mondes associatifs
    • Consultation philosophique et mondes de la santé
  • Enjeux et contextes d’un nouveau métier
    • Questions pratiques
    • Repères historiques
    • Le philosophe éclaireur : Karl Jaspers
  • Pour ne pas conclure
  • Annexes – Petit guide pratico-théorique

INFOS TECHNIQUES

Titre : La consultation philosophique
Sous-titre : L’art d’éclairer l’existence.
Auteur(s) : Eugénie Vegleris
Editeur(s) : Editions d’Organisation
Collection : Livres outils
Parution : 16 sept. 2010
Edition : 1ère édition
Support : aucun
Nb de pages : 350 pages
Format : 13.6 x 21
Couverture : Broché
Poids : 473 g
Intérieur : Noir et Blanc
Diffusion : Geodif
ISBN13 : 978-2-212-54711-5
EAN13 : 9782212547115
ISBN10 : 2-212-54711-0
Type produit : Ouvrage

EXTRAIT

TABLE DES MATIÈRES

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AU SUJET DE L’AUTEURE

Eugénie VEGLERIS

Eugénie Vegleris est agrégée et docteur en philosophie. Démissionnaire de l’éducation nationale, elle est consultante philosophe depuis 1993. Elle a déjà écrit Manager avec la philo, Des philosophes pour bien vivre, Vivre libre avec les existentialistes (chez le même éditeur).

SOURCE

Éditions Eyrolles


Le meilleur des cinq livres lus au sujet de la consultation philosophique

∗ ∗ ∗ ∗ ∗

5 étoiles sur 5

La consultation philosophique

L’art d’éclairer l’existence

Eugénie Vegleris

Rapport de lecture par Serge-André Guay, président éditeur et auteur,
Fondation littéraire Fleur de Lys

Il est des livres si bons au goût de l’esprit qu’on voudrait littéralement pouvoir les manger comme une salade de pages et les digérer pour en retirer tous les nutriments et ainsi nourrir notre esprit mais ça ne marche pas comme ça.

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ». Il suffit de lire pour comprendre tellement les propos de Madame Vegleris se caractérisent par une clarté et une précision sans pareilles. Ils nous renseigne sur tous les aspects de la consultation philosophique; voilà un essai complet.  Aucune ombre inutile embarrasse le lecteur et même là où le bénéfice du doute s’applique l’auteure fait toute la lumière. Chaque page de cet ouvrage a ravi pour ne pas dire exalté mon esprit . Apprendre et comprendre peuvent aussi nous donner des émotions fortes. Oh ! Comme je suis heureux de ma lecture ce livre.

Philosophie et psy

Les lecteurs de ce dossier connaissent mon appréhension face aux liens forcés entre la philosophie et la psychologie. Je crains une contamination de la consultation philosophie par la psychologie. J’ai déjà exposé ma position dans le deuxième article de ce dossier : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie.

Madame Vegleris consacre le premier chapitre de son livre à la « Consultation philosophique et mondes psy ». Au sous-titre « Des passions à l’esprit » , elle écrit, en référence à Hanna Arendt :

Dans son effort de décrire la vie de l’esprit, Arendt distingue entre l’âme et l’esprit. L’âme ou psychisme est le siège des émotions alors que l’esprit est le foyer de la pensée et de l’action. À ses yeux, par nos émotions nous sommes tous pareils. Si les raisons d’avoir peur, les motifs de la colère ou les sources du plaisir différent selon les individus, la sensation de la peur, du plaisir, de la colère sont les mêmes pour tous. En revanche, nous sommes chacun unique par notre esprit. Car l’esprit est cette énergie absolument personnelle qui porte chacun de nous à chercher le sens et à construire ce qui a du sens pour nous.11

_____________

11 Arendt, Hanna, La vie de l’esprit, PUF, 2005, p. 45-51.

Vegleris, Eugénie, La consultation philosophique, Groupe Eyrolles, 2010, p. 27.

Il n’y a donc plus de confusion possible entre le champ d’expertise du consultant philosophie et du psy. La première se concentre sur l’esprit (siège de la pensée et de l’action), la seconde sur l’âme ou le psychisme (siège des émotions).

En raison de ces champs d’expertise distincts, la consultation ne saurait être la même. Madame Vegleris écrit :

Considérant son interlocuteur comme son frère en condition humaine, le consultant philosophe ne reste pas en retrait. Contrairement au psychanalyste qui se tait pour laisser parler l’inconscient de l’analysant, le philosophe consultant parle de lui dès lors que son expérience peut servir de miroir ou de piste. Contrairement au psychothérapeute qui utilise des tests pour mieux cerner la personnalité de l’autre, le consultant philosophe se fonde sur le seul échange pour permettre à l’autre de mieux se connaître. Libre de toute contrainte technique prédéfinie, se méfiant de tout protocole et de toute procédure, le consultant philosophe respecte seulement quelques règles de méthode : exigence de clarté, ouverture à la remise en question, confrontation avec soi à travers une communication authentique avec l’autre, réciprocité.

(…)

(…) La relation philosophique n’a pas lieu entre un thérapeute et des individus à soigner mais entre des interlocuteurs égaux face aux difficultés de l’existence et aux risques de la liberté. Si cette relation est thérapeutique, elle l’est au sens littéral. Il s’agit d’une relation où, chacun prenant soin de son esprit et de l’esprit des autres, tous deviennent chemin faisant plus ouverts, plus lucides, mieux armés pour faire face à l’existence.

Vegleris, Eugénie, La consultation philosophique, Groupe Eyrolles, 2010, pp. 30-32.

Madame Vegleris confirme les propos de nos lectures précédentes à savoir que la philothérapie « est une pratique dialogique ». Il ne s’agit pas ici de répondre uniquement à un besoin de « verbaliser »  ses émotions, ses sentiments, de faire sortir le méchant, une méthode bien connue en psychothérapie. Si nous pouvons ressentir un certain soulagement après un tel exercice de verbalisation en psychothérapie, c’est très souvent en raison de l’absence d’un ami(e) d’expérience à qui se confier ou plus simplement de la solitude dans laquelle nous sommes plongés. Le psychothérapeute agit alors sur nous de par sa disponibilité exclusive le temps d’une séance.

J’ai personnellement expérimenté à trois reprises de telles rencontres de psychothérapie avec trois intervenants différents. Si je ne connais aucun problème à verbaliser, le seul bénéfice fut d’avoir un peu attention réconfortante en l’absence du cheminement auquel je m’attendais. Je dois avouer que le troisième intervenant est devenu un confident et un ami dont je garde de très bons souvenirs. Il n’en demeure pas moins que mon mal de vivre a toujours repris de sa vigueur. Il ne s’agit pas de dénigrer la psychothérapie pour valoriser la philothérapie mais plutôt de les associer aux besoins spécifiques auxquels chacune d’elle réponde.

J’ai connu trois périodes dépressives au cours de ma vie. La première à l’adolescence à la suite de la mort de mon meilleur ami à l’âge de 15 ans. La seconde à la suite d’une trop forte pression engendrée par un succès retentissant à 30 ans. La troisième à la suite d’une faillite à 41 ans. J’ai qualifié cette dernière de dépression philosophique plutôt que psychologique car elle relevait davantage de mon esprit (pensées et actions) que de mon âme (émotions et sentiments).

Malheureusement, à l’époque, je ne connaissais aucun ressource en consultation philosophique. Je commençais à peine à m’intéresser à la philosophie depuis 1992 grâce à un chercheur en marketing pas comme les autres en raison de ses références à la philosophie et, en l’an 2000, à la suite de ma lecture du livre « Platon, pas Prozac ! – La philosophie comme remède » de Lou Marinoff publié aux Éditions Logiques, ce dont je parle dans l’introduction de ce dossier.

À cette époque, j’ai décidé de faire le point sur mes pensées et leurs rôles dans la vie de mon esprit. J’y suis parvenue par l’écriture dans un livre que j’ai intitulé « J’aime penser – Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison », un essai et un témoignage de gouvernance personnelle (offert gratuitement en format numérique PDF et web).

Penser juste et trouver le mot exact s’inscrivent depuis dans mes efforts pour me comprendre. J’ai constaté par bonheur le même intérêt chez Madame Vegleris :

Dans toutes mes consultations, l’utilisation des mots joue un rôle décisif. La précision de leur signification permet de sortir de la confusion, de décrire clairement situations et sentiments, des distinguer situations et sentiments semblables, de comparer, et par voie de conséquence, de se situer, soi, par rapport aux autres et aux choses. À la fois produits pour désigner la réalité et producteurs de réalité, les mots sont notre accès le plus direct aux choses. Ils en discernent les articulations et les nuances. La référence à leurs racines étymologiques donne souvent des clés de compréhension insoupçonnées. Transmettant un sens qui vient du fond des âges, l’étymologie offre un éclairement pour ainsi dire originel qui, trouant les habitudes, ouvre des chemins non encore empruntés. Cet éclairement peut aussi fonctionner comme un signe qui, par les voies qu’elle fait apparaître, la racine est un écho avec quelque chose qui vient du fond de l’individu, de ce que Bergson nomme le moi profond.11
_____________________
11 Ce moi n’a rien à voir avec l’inconscient freudien : il coïncide avec notre personnalité absolument unique, foyer générateur de notre liberté.

Vegleris, Eugénie, La consultation philosophique, Groupe Eyrolles, 2010, p. 49.

Dans le contexte de la consultation philosophique le mot devient un outil, de sa racine jusqu’à la culture populaire actuelle. Madame Vergelis l’énonce clairement et y revient à la moindre occasion. La question « De quoi parlons-nous au juste ? » lui servira d’introduction à ses consultations. Il faut à la fois définir les concepts et conceptualiser.

Autre outil : le référence aux grands penseurs.

La convocation opportune de philosophes est illuminante — soudain, ce qui est personnellement vécu se révèle digne de l’attention d’un grand penseur. Cette attention met culturellement en perspective l’expérience individuelle — ainsi est signifié la nécessité vitale de se rallier à la tradition philosophique. La référence à un philosophe pour soutenir les propos d’un participant procure à celui-ci une joie narcissique efficace — l’intelligence de ce qu’il dit est comme légitimée par l’autorité d’un grand penseur. La confiance arrive par un biais inhabituel, l’appropriation d’une personnalité historique.

Vegleris, Eugénie, La consultation philosophique, Groupe Eyrolles, 2010, p. 108

Le consultant philosophe se doit de connaître et de comprendre les grands penseurs, non pas faire savant ou faire valoir une quelconque supériorité et encore moins s’illustrer par ses connaissances, mais pour inscrire dans l’histoire les pensées de son interlocuteur et ainsi lui donner confiance. Cette approche s’ajoute celle du témoignage personnelle du consultant philosophe qui le place sur le même pied que son interlocuteur pour une discussion d’égal à égal.

Le fait que je parle de mes propres expériences signale que je me place à égalité avec mes interlocuteurs sur le plan existentiel – cela institue une relation d’authenticité. Comme je suis convaincu que je n’ai pas de leçon à donner à personne et que ma seule différence me vient de ma culture philosophique, les autres ressentent cette conviction et se sentent à l’aise. Le ton n’est pas à la confidence, mais à ce que Stefano Maso a nommé la complicité intelligente.3
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3 Stefano Mason est l’un des professeurs de philosophie du master de la Consulenza fifosofica à l’université Ca’Foscari de Venise.

Vegleris, Eugénie, La consultation philosophique, Groupe Eyrolles, 2010, p. 108

Le témoignage du consultant philosophe implique qu’il soit lui-même en quête philosophique.

Autre outil de travail : l’écriture d’un rapport de la discussion.

Madame Vegelis ne se contente pas de la consultation en face à face. Elle se prête aussi à l’exercice de l’écriture d’un rapport )compte-rendu) de la discussion qu’elle adresse à son interlocuteur. Ce dernier peut alors, à tête reposée, convenir s’il a bien été compris, s’il a bien saisi les propos du consultant et, au besoin, apporter sa contribution.

Je ne peux pas résumé ce livre et je ne crois qu’il puisse l’être. Il faut le lire et il suffit de le lire pour comprendre. Par contre, la maîtrise de l’ensemble du contenu me poussera à une voire plusieurs relectures pour le mettre en action avec la cohérence et l’inspiration que cela demande. Mon exemplaire est annoté de la première à la dernière page au point où je pourrais le surligner du premier au dernier mot. Pour l’heure, je n’ambitionne pas devenir un consultant philosophe. Je suis plutôt captivé par cette nouvelle profession, par la manière dont elle s’articule, par les pensées et l’esprit qui l’animent,… par ce retour à la vie active de la philosophie.

Il n’y a aucune technique et aucune méthode à tirer de ce livre pour devenir consultant en philosophie. D’ailleurs, nous dit l’auteure, la consultation philosophique ne repose sur des méthodes et des techniques, comme on en trouve à profusion en psychothérapie et en coaching.

Je ne peux pas passer sous silence la question récurrente de la liberté abordée dans ce livre.

(…) En allant du philosophe au consultant philosophe, nous pouvons dire que la posture professionnelle de celui-ci doit lui être inspirée de l’histoire de la philosophie dans laquelle il s’inscrit et dont il est un modeste maillon.

Cette inscription dans la tradition distingue les consultant philosophe des professionnels de « la relation d’aide » – du psychothérapeute, du formateur en développement personnel, du coach… Par tradition philosophique, j’entends le point de convergence de tous les grands philosophes. Par-delà leurs divergences, voire leurs oppositions violentes, tous affirment que l’exercice de la pensée exprime et fonde la liberté individuelle.

Vegleris, Eugénie, La consultation philosophique, Groupe Eyrolles, 2010, p. 183

À la lecture de ce passage, je reconnais ma liberté dans le fait que j’aime penser (et écrire). Et c’est par amour de ma liberté d’esprit et d’action et de celle des autres que je m’adonne à la philosophie.

Merci Madame Vegleris pour votre éclairage.


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Autres articles de ce dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 3 – Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

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Philothérapie

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Quand la philosophie nous aide

Article # 3

Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Ma lecture

Je ne suis procuré plusieurs livres traitant de la philothérapie. Je vous présente un rapport de ma lecture de ces ouvrages.

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Philothérapie

Libérez-vous par la philosophie

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun – Novembre 2019


Résumé de l’éditeur

ET SI LES GRANDS PHILOSOPHES VOUS AIDAIENT À MIEUX VIVRE ?

Ai-je le droit au bonheur ? Comment apprendre à oser ? L’amitié peut-elle accepter le mensonge ? Comment développer ma confiance en moi ? Comment gérer un deuil ? Ces questions essentielles – et bien d’autres – trouvent des réponses limpides chez les philosophes, et autres grands penseurs. Nathanaël Masselot, Docteur en philosophie, le prouve avec ce premier livre de philothérapie.

Grâce à la philothérapie, Nietzsche, Platon, Spinoza, Sénèque… vous accompagnent efficacement sur le chemin du bien-être. Les pensées puissantes des grands philosophes, confrontées à nos problèmes quotidiens, sont d’une aide évidente.

La philothérapie, nouvelle voie du développement personnel.


SOMMAIRE

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Au sujet de l’auteur

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Présentation de l’auteur sur sa page LinkedIn

Depuis l’obtention de mon doctorat en 2016, consacré au temps et à l’individu, je poursuis avec passion mon activité d’enseignant (principalement en lycée où j’occupe un poste de titulaire et ponctuellement en université). Depuis 2018, j’exerce également l’activité de philothérapeute, à Lille. Par ce biais, j’offre aux adultes une solution de thérapie et de développement personnel centrée autour de la philosophie existentielle : quête de soi, de sens, usage de la liberté, dans le milieu professionnel et personnel.

Source : LinkedIn.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Nathanaël Masselot est Docteur en philosophie. Il s’appuie sur les questions posées lors de ses entretiens pour puiser les forces essentielles dans la sagesse exprimée par les plus grands philosophes depuis la nuit des temps.

Source : Les Édition de l’Opportun.


Site web de l’auteur

Le cabinet de Philothérapie

La philosophie au service de notre existence (accompagnement en thérapie et développement personnel)

Tout le monde se pose des questions existentielles. Et ce n’est pas une maladie !

Depuis plus de deux ans, mon cabinet de philothérapie constitue une démarche originale, alternative aux approches existantes, qui se propose de tirer parti des questions existentielles que vous rencontrez.

Loin de remplacer les autres approches existantes, la philothérapie s’inscrit progressivement dans le paysage de la thérapie et du développement personnel car elle répond à un besoin naturel, ancré dans l’existence humaine. On peut l’exprimer de plusieurs manières : agir librement, donner du sens, se sentir bien, s’accomplir personnellement.

Avec la philosophie comme outil, j’aide les individus à répondre à leurs questions existentielles. Répondre, c’est-à-dire agir. Je les accompagne pour identifier les fondamentaux de leur existence, mieux se connaître, s’affirmer et vivre plus librement.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Présentation de la philothérapie par l’auteur

Une approche au service de votre liberté

A la manière de Platon qui voyait dans le philosophe le plus habilité à être le « médecin de l’âme », la philothérapie répond aux besoins de l’individu qui a pris conscience du caractère fondamental de la connaissance de soi. Philosophiquement, il s’agit de passer au crible les structures essentielles de notre existence individuelle. En prenant le temps de se pencher sur soi, pour appréhender son existence sous un angle philosophique, on vit différemment, plus librement.

La philothérapie s’articule ainsi autour de deux piliers : la compréhension de soi et l’action, pour les réconcilier.

Pour mieux vous présenter l’approche de la philothérapie, j’ai écrit un livre qui : vous présente le dispositif général, met en scène dix entretiens virtuels sur des thèmes existentiels majeurs (appropriez-vous les questions qui vous interpellent, méditez-les, faîtes les vivre), présente des points de doctrine philosophique et donne des conseils pour pratiquer la philothérapie.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Ma lecture

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq. Une lecture agréable et très instructive sur la pratique de la philothérapie en cabinet de consultation.

Ma lecture a comblé mes deux attentes, La première concernait la pratique elle-même de la philothérapie et son positionnement dans l’univers des aides personnelles. La deuxième visait l’application pratique de la philothérapie face à divers problèmes.

Au sujet du positionnement de la philothérapie, l’auteur nous informe dans l’introduction de son livre :

La philothérapie, une nouvelle méthode

Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous manquons cruellement d’un dispositif spécifique qui aborderait les questions de notre existence. Les possibilités quasi infinies qui nous sont proposées (développement personnel, thérapie, coaching…) nous laissent souvent dans l’embarras (quant au choix), si perplexe (devant leur nombre). En nous tournant du côté de la psychologie, des médecines alternatives, des activités fondées sur la découverte et la gestion des énergies, nous abordons des dispositifs qui, en effet, ont bien quelque chose à voir avec ce qui nous préoccupe. Mais en se focalisant sur la conscience, les mécanismes et la chimie de notre corps, ou encore la part de mystères qui entourent notre énergie vitale, ces disciplines s’interdisent de remonter à la source de l’objet fondamental qui motive leur investigation, et qui se trouve être également la raison pour laquelle nous faisons en vain appel à elles : l’existence elle-même.

Source : MASSELOT, Nathaniël, La philothérapie, Les Édition de l’Opportun, novembre 2019, pp. 11-12.

J’aime beaucoup l’idée reconnaissant à la philothérapie et à la philosophie elle-même comme ce que je nomme la « science des profondeurs », la science qui remonte à source première du problème abordé.

Nathaniël Massselot nous offre dix entretiens philosophiques, chacun mettant en scène un individu et un questionnement personnel. Chaque entretient se déroule en une ou plusieurs séances. Voir le Sommaire ci-dessous.

INTRODUCTION – Une philosophie de l’existence pour libérer notre conscience
OSER – Comment s’affirmer librement en disant « non » ?
LE BONHEUR – Comment faire son propre bonheur sans imiter les autres ?
LA VÉRITÉ – Faut-il toujours être sincère en amitié ?
LA CONFIANCE EN SOI – Comment trouver des ressources « naturellement divines » en soi-même pour se faire confiance ?
L’ADDICTION – Comment gérer l’addiction et en finir avec elle ?
LE BIEN-ÊTRE – Comment se sentir bien chez soi ?
LA MORT – Comment faire l’épreuve du deuil ?
L’AMOUR – Comment construire son couple sur une image viable de l’amour ?
L’ÉCRITURE – Écrire : une posture pour se libérer ?
LE TRAVAIL – Comment surmonter les contradictions de notre vie professionnelle et de notre existence ?
CONCLUSION – La philothérapie, une solution pour atteindre la liberté


INTRODUCTION

(Texte intégral)

Tandis que j’écris ces lignes et que vous les lisez, une chose nous unit, et non des moindres : il s’agit du sentiment de notre existence. C’est le matin, l’après-midi, le soir ou la nuit ; le temps est beau ou maussade ; nous sommes en train de savourer chaque minute qui s’écoule ou au contraire nous subissons péniblement les heures ; notre passé nous réjouit ou nous rebute ; nous courons à folles enjambées vers l’avenir ou nous l’appréhendons timidement, à tâtons. Les modulations qui affectent le cours de notre développement sont multiples, intenses, bouleversantes, parfois merveilleuses. Il est certain que tout dans nos vies n’a pas encore été accompli. Il est probable que vous ayez éprouvé l’intensité de l’existence, dans ce qu’elle a de grandiose et de misérable, parfois un peu des deux dans le même instant. Nous poursuivons nos chemins quand bien même une rupture s’immisce en nous-mêmes : nous ne nous reconnaissons plus, nous oublions qui nous étions, nous avons perdu le cap de ce que nous voulions devenir. Que ferons-nous dans cinq minutes, demain, dans trois mois ou dans cinq ans ? Sans très bien savoir pourquoi ni comment cela est possible, la conscience de notre existence nous offre des possibilités extraordinaires. C’est dans cette conscience que tout se joue. En nous le monde se déroule ; par nous il existe ; pour nous il fait sens.

Et s’il existait une approche qui permettrait d’aborder vraiment les questions liées à notre existence ? Et si ces questions n’étaient pas un problème, une anomalie, mais simplement une manifestation existentielle ? Ne pourrait-on pas alors s’emparer de cette occasion pour mieux nous comprendre ? Ne pourrait-on pas, au lieu d’espérer simplement un retour à la normale, accentuer notre existence, nous rendre davantage maîtres de celle-ci ? Ne pourrait-on pas, plutôt que redouter ce que l’existence peut nous réserver, tirer profit de ce qu’elle est fondamentalement ?

Accueillir l’existence comme question

Beaucoup de nos sentiments, questions, découvertes et problèmes sont existentiels. Suis-je capable de me libérer de la peur de la mort ? M’est-il permis d’être heureux ? Puis-je espérer partager quelque chose d’intense avec autrui ou suis-je condamné à vivre l’essentiel dans la solitude ? De telles questions sont parfaitement naturelles et légitimes. Il n’est toutefois pas facile de les accueillir, de leur donner toute leur puissance. Pourquoi cela m’arrive-t-il ? J’aime moins, l’angoisse m’envahit, le changement m’effraie, je retombe dans des travers que j’exècre. Je pourrais aussi mieux tirer profit des chances qui me sont offertes. Une simple question peut constituer une incroyable opportunité pour transformer les choses. À condition que l’on sache l’appréhender correctement et que l’on ose mettre l’existence en question, c’est-à-dire faire le pari de la nouveauté, s’exposer au vertige pour trouver des bases plus certaines que jamais, courir le risque de douter un moment avant de répondre de ses choix et de ses actes.

La philothérapie encadre cette étape transitoire qui accompagne tout effort philosophique sincère. Le type de questionnement philosophique engage fondamentalement toujours plus que moi : la philothérapie n’est pas uniquement orientée vers la découverte d’un moi profond qui serait caché dans les abîmes de chaque conscience ou de notre histoire personnelle. À la fin du XVIIIe siècle, le philosophe allemand Emmanuel Kant s’interrogeait déjà : que puis-je savoir ? que puis-je faire ? que m’est-il permis d’espérer ? Et finalement, « qu’est-ce que l’homme ? », comme un résumé ultime qui réinitialisait une question vieille de 25 siècles. En maîtrisant le questionnement philosophique, vous porterez votre regard sur vous-même en tant qu’humain, vous qui êtes pourtant un humain différent de tous les autres. Vous serez agréablement surpris•es par quelque chose qui vous dépasse, un « je ne sais quoi » que nous allons apprendre à connaître au cours de cet ouvrage.

La philothérapie, une nouvelle méthode

Aussi étonnant que cela puisse paraître, nous manquons cruellement d’un dispositif spécifique qui aborderait les questions de notre existence. Les possibilités quasi infinies qui nous sont proposées (développement personnel, thérapie, coaching…) nous laissent souvent dans l’embarras (quant au choix), sinon perplexes (devant leur nombre). En nous tournant du côté de la psychologie, des médecines alternatives, des activités fondées sur la découverte et la gestion des énergies, nous abordons des dispositifs qui, en effet, ont bien quelque chose à voir avec ce qui nous préoccupe. Mais en se focalisant sur la conscience, les mécanismes et la chimie de notre corps, ou encore la part de mystères qui entourent notre énergie vitale, ces disciplines s’interdisent de remonter à la source de l’objet fondamental qui motive leur investigation, et qui se trouve être également la raison pour laquelle nous faisons en vain appel à elles : l’existence elle-même.

Face au constat du manque de dispositif qui aborde directement notre existence, qui en conceptualise le questionnement pour l’inscrire dans des pratiques concrètes, est née l’idée de la philothérapie. Elle se présente comme une approche, une méthode et une clé de compréhension qui ménage un accès direct aux structures profondes de l’existence. Son expertise se fonde notamment sur l’idée qu’en chacun de nous, c’est l’existence elle-même qui se dévoile. Mais n’allons pas trop vite ! Explorons ensemble ses ambitions, son fonctionnement, et les possibilités qu’elle nous offre.

Comprendre par le questionnement existentiel

La philothérapie se propose d’abord de combler le silence qui encadre trop souvent le questionnement existentiel. En effet, il arrive que l’on nie son caractère incontournable, normal et nécessaire : on parle alors de « questions existentielles » comme s’il s’agissait d’élucubrations nées d’un esprit bizarre. Ne sachant pas reconnaître la fonction essentielle qu’elles occupent dans notre existence, on les perçoit comme une dimension parasite, comme une source de retardement ou de confusion dans le cours de nos actions. Elles sont mises de côté. Leur oubli n’est jamais que provisoire. Il provoque frustration et perte de transparence face au monde et à soi. Le questionnement existentiel reste pour certaines personnes, et même certains thérapeutes, quelque chose de mystérieux pour lequel il n’existe pas de mode d’investigation spécifique : abordé n’importe comment et mal dirigé, il peut engendrer un véritable chaos dans notre vie. Entreprendre un questionnement existentiel, c’est reconnaître que peu de choses qui nous arrivent sont liées au hasard, à la chance ou à la malchance, à un dysfonctionnement de notre conscience ou à une particularité de notre caractère. C’est admettre que quelque chose est inscrit dans la structure la plus intime de notre existence, et qui motivera les grandes décisions qui dicteront les orientations de nos vies, mais aussi tous les petits doutes du quotidien. Dévoiler ce noyau existentiel qui nous anime devient capital.

Libérer notre conscience

La philothérapie a l’ambition de libérer notre conscience. Elle y parvient non pas en supprimant l’existence ou en l’appauvrissant (c’est au contraire de là qu’elle tire toute sa raison d’être) mais en accentuant notre regard sur elle : en donnant libre cours à son questionnement ; en le dirigeant selon des principes viables et une méthode féconde ; en ménageant des perspectives pratiques assurant un aboutissement concret, une modification réelle de notre existence à l’issue du questionnement. Pour être transformée, notre existence a besoin de ressources qui conviennent à ce type de questionnement : seules des ressources existentielles peuvent combler un questionnement existentiel. Cela signifie que nous assumons de ne pas nous enfermer dans des solutions définitives, immuables. Elles pétrifieraient notre existence. Pour en soutenir l’élan, la forme du dialogue accompagne le mouvement d’ouverture de notre conscience : à nous-mêmes, aux autres et au monde.

Dans les pages qui suivent, je n’entends aucunement proposer un manifeste de philothérapie ni un quelconque modèle, mais j’espère présenter un chemin possible qui montre à quel point la philosophie offre des ressources pertinentes pour transformer nos vies, accentuer notre conscience, donner du sens à ce qui nous entoure – en bref, pour nous accomplir humainement. Telles sont les marques, jamais définitives, d’une conscience libérée.

Qu’est-ce qui différencie la philothérapie des autres approches ?

On me demande souvent ce qui différencie la philothérapie des autres approches « psy », et pourquoi il faudrait porter son choix sur celle-ci. La philothérapie est une thérapie qui a lieu dans un cabinet philosophique. Cela signifie qu’elle respecte les points suivants.

1. On ne vous prescrira aucun médicament. À la différence de la psychiatrie, tout médicament ou recours à la chimie est exclu (voir le Prolongement méthodologique du troisième entretien sur le pharmakon et la nature du dialogue philosophique). On ne vous prescrira pas non plus de lire du Spinoza au lieu de prendre un médicament ! Comme vous vous en doutez, le « problème » est ailleurs : il ne se réduit pas aux mécanismes de votre cerveau, de votre corps ni même de votre psyché. Mais poursuivons l’esquisse de présentation.

2. Au contraire de la psychanalyse, la philothérapie ne fait pas appel à l’inconscient ni aux topiques de l’appareil psychique dans un cadre explicatif ou fonctionnel. Vous ne serez pas placés sous hypnose, on ne vous demandera pas de faire appel à la méthode de l’association libre, ni de vous investir pendant plusieurs années. D’ailleurs, l’intervention de la philothérapie est ponctuelle : quelques séances espacées sur plusieurs semaines suffisent, en général, à surmonter le questionnement et à remplir l’objectif fixé au début de l’entretien.

3. En ce qui concerne la psychologie (en dépit de toutes les catégories : analytique, appliquée, clinique, cognitive, comparée, différentielle, évolutionniste, expérimentale, humaniste, positive, etc.), majoritairement tournée vers l’étude de nos processus mentaux, la philothérapie, elle, n’est ni exclusivement ni majoritairement orientée vers ce qui se passe en nous.

4. Si la ou le philothérapeute pouvait s’enorgueillir, elle ou il oserait mentionner, qu’à la différence de toutes les disciplines qui viennent d’être énumérées (la psychanalyse a un peu plus d’un siècle, les principales branches de la psychologie et de la psychiatrie quelques décennies, parfois quelques années), la philosophie offre des ressources millénaires dont on a régulièrement tiré bénéfice.

5. Enfin, j’ose indiquer l’existence d’une forme de bienveillance dans la philothérapie. Je ne vois pas de raison qui justifierait, en ce qui concerne l’entretien philosophique, de se tenir en retrait en se réfugiant derrière la moindre façade, de ne pas s’impliquer dans un échange d’égal à égal (voir le Prolongement méthodologique du premier entretien, « La philothérapie est placée sous le signe de la sincérité »).

J’ai toujours été frappé par le fait que les philosophes que j’admire le plus sont des personnes qui n’ont jamais caché leur humanité, et ceci tout en poussant le plus loin qu’il leur était possible le degré de conceptualité philosophique. Cela est certainement dû au fait que leur action comme la nôtre se joue sur la seule scène qui soit certaine et où l’humain•e et la ou le philosophe-thérapeute sont uni•e•s par la même condition qu’ils partagent : le théâtre de l’existence, ce lieu unique où les représentations sont en même temps innombrables et réelles et dont l’examen est la responsabilité de tous. C’est pourquoi je vois la ou le philothérapeute comme un•e interlocuteur•trice de l’existence, et que, dans le cabinet existentiel, la condescendance n’a pas sa place.

Faut-il considérer la philothérapie comme un dispositif de soin ?

Cette question est délicate. La première question étant de savoir s’il faut considérer comme « saine » une personne qui souffre (parfois énormément) de l’existence. Du point de vue de la philothérapie, ces problèmes existentiels sont regardés comme étant parfaitement naturels, même incontournables. Il ne s’agit donc pas de « soigner » comme quand on veut éradiquer ce dont on veut être guéri. Ce trait constitue une ligne de démarcation entre la nature d’un problème existentiel et la souffrance psychologique en général. Il n’est peut-être pas toujours évident de savoir si un problème existentiel a une importance telle qu’il déclenche une manifestation considérée après coup comme pathologique ou si c’est la souffrance psychologique (ou la pathologie) qui conduit à forger des problèmes existentiels. Quelle que soit leur obédience, assez rares sont les médecins, thérapeutes et spécialistes qui, à ma connaissance, vont jusqu’à réduire les problèmes existentiels à de pures représentations ou productions mentales qui seraient cantonnées dans les bornes de notre appareil psychique ou cérébral. Si un tel débat théorique n’est pas sans intérêt (il s’organise notamment autour du problème que l’on nomme le « réductionnisme1 »), nous pouvons nous contenter de l’idée que les questions existentielles et les pathologies psychiques ont, de part et d’autre, une relative indépendance qui justifie de ne pas les confondre. En focalisant son attention sur le questionnement existentiel, la philothérapie jouit d’une autonomie dans un domaine qui n’empiète pas sur les autres.

Le déroulement d’un entretien philosophique

Un entretien philosophique désigne une unité de temps et de lieu (le cabinet philosophique) dans lequel un individu et un•e philothérapeute (dans cet ouvrage, moi-même) accomplissent conjointement un effort de pensée pour formuler, clarifier, traiter, évaluer ou encore alimenter un problème philosophique déterminé en amont. Il s’agit toujours d’un problème existentiel qui se trouve être à l’origine d’une orientation de vie, assumée dans des proportions variables par la personne venue me consulter, et qui a besoin de le surmonter pour continuer à vivre. Entendons par-là : continuer à vivre pleinement, sans se priver de sa conscience ou se replier dans le déni. Si les points d’aboutissement du questionnement sont variables, ils traduisent dans la plupart des cas un renouveau qui se solde par un changement significatif de pensée et d’action.

Guide de lecture

Cet ouvrage met en scène 10 entretiens philosophiques. Le terme « entretien » m’a toujours semblé le plus adéquat (notamment, par rapport au terme « consultation », connoté médicalement) pour rendre compte de la nature de l’échange en philothérapie. Vous assisterez à un questionnement qui s’élabore, et non à une restitution recomposée, encore moins à des recettes générales prêtes à l’emploi. Chacun des entretiens qui suivent adopte son propre rythme, en fonction des thèmes abordés, de leur coloration, de la tournure que prennent les problèmes ou des ressources philosophiques sur lesquelles on s’appuie.

1. Les entretiens

La question centrale de chaque entretien est divisée en plusieurs séances au cours desquelles une ou plusieurs questions existentielles sont traitées (l’ouvrage en compte une centaine). La méthode utilisée est celle du dialogue. Dans la mesure où un problème existentiel ne se présente jamais comme une question de dissertation, la plupart des questions abordées possèdent leur propre unité et pourraient être lues isolément, ce qui laisse au lecteur la possibilité de faire son propre parcours en commençant par l’entretien de son choix, et en naviguant d’une question à une autre. J’ai toutefois opté pour une certaine progressivité (le premier entretien, « oser », a par exemple un statut préliminaire) et jugé utile d’indiquer certains liens (compléments, comparaisons) par un jeu de renvoi qui aidera le ou la lecteur•trice soucieux•euse d’avoir un panorama général de la manière dont la philosophie aborde les questions de notre existence. On peut de cette façon tirer un grand bénéfice d’une lecture continue de l’ouvrage, en suivant simplement le fil des chapitres.

Bien sûr, toutes les personnes qui franchiront la porte de ce cabinet seront ici fictives. Le respect de la confidentialité des échanges est essentiel. La fiction permet en outre une projection. Il n’est en vérité pas si difficile de se mettre à la place d’un autre dès lors qu’est admise l’idée que la pensée est d’abord fondamentalement un dialogue de l’âme avec elle-même, et que celle ou celui qui pense, inéluctablement, est amené•e tantôt à se dédoubler, tantôt à se démultiplier (du moins provisoirement) avant de trouver l’issue du chemin refermant son questionnement.

2. Les points de philosophie

Des points de philosophie constituent des appuis réguliers pour aider à la compréhension des sujets traités. Des rappels des fondamentaux, des éclaircissements et autres qui peuvent se lire indépendamment des entretiens. La plupart des auteurs cités sont de grands penseurs, des philosophes ; des psychologues ou encore des poètes sont aussi mentionnés dans ces points.

3. Les prolongements méthodologiques

Dans plusieurs entretiens, j’ai jugé bon d’ajouter un prolongement afin d’aller un peu plus loin dans le questionnement. Il s’agit d’approfondir un aspect du problème qui n’était pas directement utile dans le cadre strict de la question posée. Ces aspects ont le plus souvent à voir avec ma propre pratique de la philosophie et offrent aux lecteurs•trices une perspective plus méthodologique (s’ils souhaitent par exemple apprendre à mieux conduire leur propre pensée, quand cela est possible, sans aide extérieure).

4. Les points de philothérapie

Enfin, la plupart des entretiens se clôt par un point sur la philothérapie afin de développer plus amplement ce processus nouveau et, en fonction de l’entretien qui s’est déroulé avant, des aspects pratique et technique de la méthode. Par exemple, le 7e entretien qui se déroule avec une jeune lycéenne pose la question, dans le point de philothérapie, de savoir à partir de quel âge l’on peut suivre ce genre de thérapie.

L’ouvrage a l’ambition d’amener les ressources existentielles à chaque lecteur•trice afin qu’il•elle se les approprie à sa guise. Si besoin, vous ferez le choix de modifier, rectifier ou d’alimenter personnellement ce que vous jugez digne de l’être. Voyez ce qui vous parle et ce que vous rejetez ; observez ce qui vous interpelle le plus ; demandez-vous pourquoi tel problème philosophique anime votre passion tandis que tel autre vous laisse plus froid ; donnez libre cours à toutes vos réactions de lecture : avez-vous déjà expérimenté personnellement l’une de ces situations ? certaines ? toutes ? comment y avez-vous répondu ?

En vous donnant un aperçu de ce que l’on peut attendre de la philosophie, je souhaite que cet ouvrage vous aide à mettre en pratique votre propre philothérapie. Peut-être est-ce pour vous un premier pas, peut-être n’est-ce qu’un pas supplémentaire dans un long cheminement. Je souhaite de tout cœur que cette lecture vous soit profitable et vous remercie par avance d’avoir osé penser qu’elle puisse contribuer à trouver ce que vous cherchez.


La philosophie et les philosophies

Ce livre m’a aidé à comprendre l’usage DES philosophies par LA philosophie.

J’ai souligné à nos lecteurs dans les textes précédents celui-ci dans ce dossier mon appréhension face à ceux et celles épousant une philosophie ou une doctrine philosophique en particulier au détriment de LA philosophie.

Aussi, je suis exaspéré par ces gens qui pigent des passages (des citations) ici et là dans les philosophies pour se bâtir une philosophie ou une approche philosophique du type méli-mélo qui leur est propre, et ce, sans respect des doctrines en cause et, par conséquent, au détriment de LA philosophie.

Dans le livre PHILOTHÉRAPIE, l’auteur Nathaniël Masselot nous informe, à chaque entretien (chapitre), des « Auteurs sollicités » au cours de la ou des séances.

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La lecture du livre m’appris l’utilité des textes philosophies (des philosophies) dans le cadre de la philosophie, et ce, dans le plus grand respect des « Auteurs sollicités ». Nous sommes alors très loin de ces méli-mélos qui contorsionnent les grands philosophes et leurs écrits pour construire des collages racoleurs.

Il faut dire que les auteurs sollicités par Nathaniël Masselot dans son livre jouissent d’une reconnaissance propre à leur contribution à LA philosophie et à différents thèmes chers aux philosophes.

Au fil de ma lecture, j’ai ainsi pu observer la présence de LA philosophie dans LES philosophies des auteurs sollicités.

Mon approche de ce livre peut surprendre car je m’arrête davantage au contenant et au montage du livre qu’à son contenu, du moins au premier coup d’œil. Si je devais me justifier, il me faudrait en appeler à ma crainte de voir la philothérapie copier l’approche et la structure de la psychothérapie dans sa mise en marché.

Je ne suis qu’un observateur mais cette position me donne un point de vue de l’extérieur, ce qui n’est pas toujours évident pour ceux et celles qui éprouvent des difficultés à prendre du recul une fois en marche.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 2 – Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 2

Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie


À lire avant cet article # 2, l’Introduction à ce dossier.


La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Dans « Platon, pas Prozac! », il écrit :

« De tous les temps, les philosophes ont observé la nature humaine, ce qui ressemble à la description de tâches d’un psychologue. Une philosophie de l’humanité resterait incomplète sans un apport de la psychologie. De même, la psychologie dénuée d’une dimension philosophique ne remplirait pas son rôle. Ces deux sphères de l’activité humaine se sont pourries le jour où elles se sont séparées. »

MARINOFF, Lou, Platon, pas Prozac!, Éditions Logiques, 2000, p. 45.

Je m’oppose fermement à une fusion entre la philosophie et la psychologie, cette dernière connaissant des dérives qui portent atteinte au bien fondé et au succès de ses interventions. En effet, la psychologie, science inexacte par excellence, tire dans toutes les directions, notamment, dans le domaine du développement personnel. Elle fait du MOI une montagne à gravir d’où, une fois au sommet, apparaît une autre montagne à gravir et ainsi de suite au sein d’une même thérapie voire d’une thérapie à l’autre.

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Dans son livre « Séduction psychologique – Échec de la psychologie moderne », William Kirk Kilpatirck, diplômé des plus grandes écoles dont les célèbres universités Harvard et Purdue, professeur de psychologie de l’éducation au Boston College, écrit :

ATTENTES ET RÉSULTATS

Il y a trop de « si », de « et » et de « mais » pour prouver une relation fortuite entre la montée de la psychologie et la détérioration du lien social, mais il existe certainement assez de preuves pour douter du profit que la psychologie prétend nous apporter. Dans les domaines où les professionnels savent véritablement ce qu’ils font, nous nous attendons à un résultat. Stanislas Andreski, sociologue britannique, fait la lumière sur ce point en comparant la psychologie et la sociologie à d’autres professions.

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Il note que lorsqu’une profession est fondée sur une connaissance bien établie, il devrait y avoir une relation entre le nombre de personnes qui exercent cette profession et les résultats accomplis :

« Ainsi, dans un pays où il y a pléthore d’ingénieurs en télécommunication, l’équipement téléphonique sera normalement meilleur que dans un pays où il n’y a que quelques spécialistes dans ce domaine. Le taux de mortalité sera plus bas dans les pays ou les régions où il y a beaucoup de docteurs et d’infirmières que dans les lieux où ils sont rares et éloignés. Les comptes seront généralement tenus avec plus d’efficacité dans les pays où il y a de nombreux comptables expérimentés que là où ils font défaut. »

Mais quel est donc le profit produit par la psychologie et la sociologie? Le professeur Andreski poursuit :

« … Partant, nous devrions constater que dans les pays, les régions, les institutions ou encore les secteurs où les services des psychologues sont très largement requis, les foyers sont plus résistants, les liens entre conjoints, frères et sœurs, parents et enfants, plus solides et plus chaleureux; les relations entre collègues plus harmonieuses, le traitement des patients meilleur; les vandales, les criminels et les toxicomanes moins nombreux, que dans les endroits et les groupes qui n’ont pas recours aux talents des psychologues. En conséquence, nous pourrions déduire que les États-Unis sont la patrie bénie de l’harmonie et de la paix; et qu’il aurait dû en être toujours plus ainsi durant le dernier quart de siècle en relation avec la croissance numérique des sociologues, des psychologues et des experts en sciences politiques. » Note originale de l’auteur : Stanislas Andreski, Social Sciences as Sorcery, Penguin Books, New York,1974, pp. 25-26.)

Cependant, ce n’est pas ce qui s’est produit. Au contraire, les choses semblent empirer. Les rues ne sont pas sûres. Les foyers se désintègrent. Le suicide sévit parmi les jeunes. Et quand la psychologie tente de régler de tels problèmes, il semble souvent qu’elle les aggrave. La création dans les villes de centres de prévention du suicide s’accompagne, par exemple, d’une augmentation de celui-ci. Les conseils matrimoniaux conduisent fréquemment au divorce. Par ailleurs, l’observation la plus élémentaire nous montre que l’introduction de l’éducation sexuelle dans un public très étendu n’a aucunement enrayé la hausse des grossesses non désirées, de la promiscuité et des maladies vénériennes. Il est plutôt manifeste que de tels programmes encouragent la sexualité précoce et les problèmes qui en découlent.

Il est difficile de ne pas conclure que l’ordonnance est à l’origine de la maladie. « Si nous constations », écrit Andreski, « que toutes les fois que les pompiers arrivent, le feu redouble d’intensité, nous finirions par nous demander ce qu’il peut bien sortir de leurs lances et si, par hasard, ils ne sont pas en train de verser de l’huile sur le feu » (p. 29) » (KILPATRICK, William A Kirk, Séduction psychologique (L’échec de la psychologie moderne), Centre biblique européen, Suisse, 1985, pp. 33-35.)

Ce livre de William A Kilpatrick figure au catalogue du Centre biblique européen et s’adresse à tous ceux et celles pour qui la psychologie n’a pas livré les résultats espérés et propose en échange de s’engager dans une vie chrétienne. On peut donc critiquer sa référence religieuse mais il s’agit tout même d’un constat dressé par un professeur de psychologie de profession et par un sociologue de réputation internationale.

Personne ne peut nier les nombreux échecs de la psychologie dans sa pratique clinicienne.

À mon avis, la psychologie prête flanc à la critique et à l’échec parce qu’elle tire dans toutes les directions, comme je mentionnais ci-dessus.

En fait, la psychologie aspire tout ce qu’elle peut en son sein sans trop de discernement. Elle fonce. Et si la philo peut lui-être d’une quelconque utilité, elle l’intégrera dans sa pratique en cabinet. Et c’est bien cette habitude de tout aspirer qui me fait douter des avantages d’une fusion entre la psychologie et la philosophie.

Un fait m’inquiète : la psychologie intègre, non pas LA philosophie, mais DES philosophies. Piger ici et là dans telle ou telle philosophie ne permet pas de connaître LA philosophie et encore moins de savoir comment philosopher.

La psychologie tire des bribes des philosophies avancées par Bouddha, Confucius, Jésus, Mahomet, Lao Tzeu, Socrate, Aristote, Épicure, Épictète, Montaigne, Spinoza, Schopenhauer, Lévinas… Des bribes qui sonnent bien à l’oreille et comme en trouvent à ne plus finir dans les séances de développement personnel.

Mais attendez. Certains philosophes praticiens ne font-ils pas la même chose ? Oui. Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, Docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), pige dans toutes les philosophies dans son livre « Petit traité de vie intérieure » dont voici la Présentation :

« De tous mes livres de philosophie et de spiritualité, celui-ci est certainement le plus accessible, mais sans doute aussi le plus utile. Car ce n’est pas un savoir théorique que je cherche à transmettre, mais une connaissance pratique, la plus essentielle qui soit : comment mener une vie bonne, heureuse, en harmonie avec soi-même et avec les autres. Ce que je dis ici avec des mots simples et des exemples concrets, comme au cours d’une conversation avec un ami, est le fruit de trente années de recherches et d’expériences. Mon témoignage personnel importerait peu s’il n’était éclairé par la pensée des philosophes et des sages de l’humanité qui ont marqué ma vie : le Bouddha, Confucius, Socrate, Aristote, Épicure, Épictète, Jésus, Montaigne, Spinoza, Schopenhauer, Lévinas parmi d’autres. Exister est un fait, vivre est un art. Tout le chemin de la vie, c’est passer de l’ignorance à la connaissance, de la peur à l’amour. » FL

Source : Frédéric Lenoir, site web.
https://www.fredericlenoir.com/essais/petit-traite-de-vie-interieure-2/

Cette idée qu’en mangeant des pommes de différentes variétés on deviendra pomiculteur ne tient pas la route.

Bien sûr, on peut user de techniques pour philosopher mais cela ne fera de vous qu’un technicien (en quête d’amélioration de votre technique ou d’une technique meilleure) au lieu de se former à philosopher pour devenir votre propre philosophe, car c’est bien là le but premier, le seul but utile.

Je réitère mon invitation à une distinction claire et nette entre LA philosophie et LES philosophies. On apprend à philosopher avec LA philosophie et non pas avec LES philosophies, à moins d’être un expert de l’histoire de la philosophie et de ses différentes doctrines et de l’analyse de ces dernières.

Et quand la psychologie tente de philosopher en glanant ici et là dans la sagesse d’une ou de différentes philosophies, elle ne philosophe pas. Elle « philosophise », c’est-à-dire qu’elle introduit le raisonnement philosophique dans la psychologie.

Philosophiser, verbe,rare. a) Empl. intrans. Synon. de philosopher (supra B).À quoi bon s’encombrer de tant de souvenirs? Le passé nous mange trop. Nous ne sommes jamais au présent, qui seul est important dans la vie. Comme je philosophise! (Flaub., Corresp., 1853, p.318).b) Empl. trans. Introduire le raisonnement philosophique (dans une religion, une science). Sa manière [de M. de La Mennais] de philosophiser le christianisme est-elle tout simplement (…) un pur déisme avec morale évangélique (…) et, si l’on veut aller au plus loin dans ce sens, est-elle un socinianisme humanitaire? (Sainte-Beuve, Portr. contemp., t.1, 1836, p.268).Le premier zélateur américain de Freud, Putnam, «philosophise» avec tant d’ardeur la psychanalyse que Ferenczi, longtemps le plus proche disciple de Freud, est obligé de lui répondre dans son article «Philosophie et psychanalyse» (L’Express, 19 févr. 1968, p.77, col. 2).

Source : Centre nationale de ressources textuelles et lexicales (CNRTL).

https://www.cnrtl.fr/definition/philosophiser

D’un point de vue théorique, j’approuve toutes les relations interdisciplinaires, y compris celle entre la psychologie et la philosophie. Mais je demeure sur mes gardes quand vient le temps de passer à la mise en pratique interdisciplinaire.

La psychologie, de par sa position dominante, teinte tout travail sur soi. Même les philosophes praticiens (philothérapies) se retrouvent sous l’influence de la psychologie, consciemment et inconsciemment. Je note une « psycholonisation » des philosophes praticiens dans leurs efforts et leurs argumentations pour rejoindre la population. En s’offrant comme une alternative pour résoudre les mêmes problèmes soulevés par la psychologie dans leur propre pratique, les philosophes praticiens se facilitent la vie. En revanche, ils ne mettent pas de l’avant les problèmes propres à être résolus par la philosophie.

Le titre du livre « Platon, pas Prozac! » constitue un bel exemple de l’introduction de la philosophie sur le marché clinicien comme alternative à la médication relevant de la psychologie et de psychiatrie. Le titre frappe l’esprit et communique efficacement mais laisse tout de même crois que la philosophie s’attaque aux mêmes problèmes que la psychologie mais ce n’est pas le cas dans la réalité.

CAUSES ET RAISONS

La philosophie est une démarche intellectuelle d’acquisition de la sagesse en vue de la mettre en pratique dans sa quête du bonheur. On peut ajouter à cette notion très large, le bonheur de penser. La philosophie s’attarde aux raisons qui expliquent et motivent telle ou telle pensée, telle ou telle conception du monde et de l’existence, et à la connaissance, la vérité, la morale, la beauté, l’esprit et le langage.

La psychologie vise la santé mentale et cherche des causes dans le passé et quelquefois dans le présent du patient.

Bref, la santé intellectuelle relève de la philosophie et la santé mentale de la psychologie.

LA PHILOSOPHIE, LA SCIENCE DES PROFONDEURS

L’avantage premier de la philosophie réside dans ses efforts pour aller plus en profondeur que peut le faire la psychologie. Selon moi, la santé mentale trouve très souvent sa principale source dans la santé intellectuelle, Autrement dit, une bonne santé intellectuelle garantie une bonne santé mentale, du moins elle en est un terreau fertile. La philosophie doit donc occuper la première place dans la quête du bonheur et dans la levée des barrières empêchant la sérénité de la démarche. La santé intellectuelle est un processus continu qui demeure ouvert tout au long de la vie.

«D’abord, la psychologie est essentiellement centrée sur le “moi”. Elle cherche à comprendre les failles, les problèmes et les troubles du patient. Tandis que les domaines concernés par la philosophie sont bien plus larges : elle traite de l’homme en général, mais elle se demande aussi ce qu’est le monde, Dieu, les autres, la vie, le bonheur…

Ensuite, bien souvent la psychologie invite le patient à regarder en arrière ; à fouiller dans son enfance, à se souvenir d’un évènement qui serait l’origine d’un traumatisme. Elle cherche à guérir le passé. À l’inverse, la philosophie ne panse pas le passé. Elle permet, grâce à la rencontre des philosophes d’il y a 500 ou 2500 ans, de penser autrement, de ne pas rester bloqué sur des idées/pensées qui nous font du mal. On en découvre d’autres qui nous correspondent et on agit en fonction de celles-ci. En ce sens, la philosophie nous donne les clés pour agir, et pour prendre notre futur en main et redevenir maître de son destin.»

Source : Quelle est la différence entre la psychologie et la philosophie ?, Institut pandore.

« La psychologie est née de la philosophie »

«La philosophie et la psychologie sont deux champs d’étude ayant une place commune dans l’histoire. La psychologie est née de la philosophie. Elle apparut pour inclure la méthode empirique face aux questions soulevées par la philosophie. Par conséquent, la philosophie a apporté à la psychologie divers sujets d’étude tels que la sensation, la perception, l’intelligence et la mémoire.»

Source : Quelle relation existe-t-il entre la philosophie et la psychologie ? Nos Pensées.


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 1 : Introduction au dossier – Philothérapie – Quand la philosophie nous aide

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 1

INTRODUCTION

(Lévis, Québec, Canada. Le 4 octobre 2020) Aujourd’hui, à titre d’éditeur et auteur captivés par la philosophie, j’ouvre un nouveau dossier dans ce magazine sous le titre évocateur : « Philothérapie ou Quand la philosophie nous aide ».

« Ah ! Non, pas la philosophie ! »

Le Cri (en norvégien : Skrik) est une œuvre expressionniste de l’artiste norvégien Edvard Munch dont il existe cinq versions (deux peintures, un pastel, un au crayon et une lithographie) réalisées entre 1893 et 1917. Symbolisant l’homme moderne emporté par une crise d’angoisse existentielle, elle est considérée comme l’œuvre la plus importante de l’artiste. Le paysage en arrière-plan est le fjord d’Oslo, vu d’Ekeberg. Source : Wikipédia.

On reproche souvent aux philosophes et leurs adeptes d’avoir la tête dans les nuages, loin, très loin, des préoccupations terre-à-terre des gens. À force de mettre de l’avant de multiples philosophies accompagnées de toutes aussi multiples théories de nature purement intellectuelle, les philosophes se sont éloignés du bon peuple. Et cela commence avec leurs enseignements en milieu scolaire où la philosophie devient plus souvent qu’autrement un véritable Calvaire pour les élèves et les étudiants, de tous les niveaux. Sur les bancs d’école, la philosophie devient un passage obligé à traverser le plus rapidement possible pour passer à autre chose.

Un mot rebutant

Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay

Avec le temps et à lui seul, le mot « philosophie » a finit par rebuter la plupart des gens comme s’il dégageait une odeur nauséabonde à des miles à la ronde.

Il faut tout de suite souligner qu’il n’en va pas ainsi dans toutes les sociétés à travers le monde. En France, par exemple, les philosophes, du moins quelques uns, sont de véritables vedettes médiatiques capables de soulever des débats utiles au sein de la société.

La philosophie n’est pas populaire au Québec

Au Québec, les philosophes ne prennent que très rarement la parole sur la scène publiques et encore moins dans les médias où les invitations sont exceptionnelles. La philosophie n’est pas populaire au Québec. Des efforts louables sont déployés auprès des écoliers au primaire, des étudiants au secondaire et des collégiens mais seul l’avenir nous dira si la philosophie perdra sa mauvaise réputation.

Une quête très personnelle

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Image par Gordon Johnson de Pixabay

Les adeptes de la philosophie au sein de la population québécois mènent une quête très personnelle. Car, par la force des choses, ils évoluent en silence.

Chaque parcours se caractérise par sa singularité. Cependant, la solitude de la démarche semble universelle, du moins au Québec. On ne trouve pas ici des cafés philosophiques à tous les coins de rue. Il ne nous reste plus que la littérature pour avancer dans l’intimité de nos foyer.

Jambette philosophique (croc-en-jambe)

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Image par mohamed Hassan de Pixabay

Quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, la philosophie s’inscrit dans l’Histoire de l’Humanité depuis plus de 2000 ans. On peut même dire qu’elle est omniprésente dans nos vies de tous les jours même si nous ne la reconnaissons comme telle que rarement.

Les philosophes poursuivent inlassablement leur travail de réflexion et font ici et là des adeptes. Ces derniers laissent des tracent. Comme le Petit Poucet, ils laissent derrière eux des petits cailloux blancs, autant pour retrouver leurs points de départ que pour ceux et celles qui, par hasard, croiseraient leurs chemins.

Ainsi, on des allusions et même des références à la philosophie dans tous les domaines, même les plus éloignés par nature. La philosophie nous donne parfois des jambettes, le temps d’introduire en notre esprit une réflexion à poursuivre. Si elle ne parvient pas toujours à ses fins, elle peut tout de même se vanter d’engendrer des révélations tout ce qu’il y a de plus surprenant là où l’on ne l’attend pas. Ce fut mon cas.

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Disparue de mon radar depuis la fin de mes études collégiales (j’expliquerai plus loin le pourquoi), la philosophie s’est dressée devant moi en plein cœur de mon parcours professionnel à l’aube de mes quarante ans.

À cette époque et à la demande d’un client, je cherchais un moyen de prédire avec certitude l’avenir commercial d’un nouveau produit. Nouveau dans le domaine de la recherche marketing, toutes les options s’offraient à moi sans aucun préjugés. Le hasard a voulu que je glisse dans une pile de livres à emprunter à une bibliothèque, un livre qui ne me paraissait pas très intéressant de par son titre et son allure près d’un bouquin dans le genre « Devenez millionnaire en un jour ». Même si je suis loin d’être un fan de ce type de livres, je l’ai pris parce que je voulais ressortir de la bibliothèque avec les maximum de titres permis.

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Au-delà des apparences, ce livre m’a étonné. Et puisqu’il s’agissait de la traduction française d’une édition originale de langue anglaise, je me suis mis à la recherche de cette dernière. Les propos de l’auteur, Louis Cheskin, ont remis en cause tout ce que je savais dans le domaine de la recherche en marketing, un domaine que je ne connaissais que par la bande.

L’auteur n’avait pas signé un seul livre mais une quinzaine, soit un tous les deux ans pendant trente ans. J’ai déployé tous les efforts nécessaires pour réunir l’œuvre complète de cet auteur afin d’analyser et de bien comprendre ce qu’il enseignait.

À ma grande surprise, l’auteur se référait ici et là à la philosophie pour appuyer sa démarche et se faisait lui-même philosophe dans certains passages de son œuvre, autant de petits cailloux dans mon soulier. S’il se concentrait sur les produits, ils tentait de révéler le consommateur jusque dans ses plus profondes racines humaines. J’aimais beaucoup mes lectures. Elles façonnaient encore un peu plus ma façon de penser, à l’instar d’autres lectures passées. Mais je ne me suis pas mis à la philosophie pour autant.

Penser juste comme en science

Image par Gordon Johnson de Pixabay

Cependant, cet auteur m’a mis sur la piste de la pensée scientifique, son étude et son analyse. J’étais à l’affut de tout ce qui pouvais m’aider à penser juste, à lutter contre mes préjugés, à éviter les erreurs de pensée et de logique. Émotif et hypersensible, j’ai trouvé dans l’étude de la pensée scientifique de quoi mieux raisonner.

Je me suis intéressé de près au cours « Science, éthique et société » du professeur et sociologue Olivier Clain de l’Université Laval et diffusé au Canal Savoir en 1995. Ce cours est aujourd’hui disponible en ligne : cliquez ici pour y accéder. Ce cours est ni plus ni moins qu’une excellente formation de base à l’épistémologie soit l’étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance).

Sensibiliser par le professeur Clain, j’ai lu « La Formation de l’esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective » publié en 1938. J’ai aussi lu « Le Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences » de René Descartes publié en 1637. Jai poursuivi mes lecture avec :

  • Meynard, L. La connaissance, Librairie Classique Eugène Belin, Paris, 1963, p. 32.
  • Huisman, Denis et Vergez, André, Court traité de la connaissance, Classes terminales A-B, Édition Fernard Nathan, 1969, p. 309.Les mots en caractères gras sont des auteurs.
  • Nicolle, Jean-Marie, Histoire des méthodes scientifiques – Du théorème de Thalès à la fécondation in vitro, Bréal, 1994, p.107.
  • Matalon, Benjamin, La construction de la science – De l’épistémologie à la sociologie de la connaissance scientifique, Delachaux et Niestlé S.A., Lausane (Switzerland) – Paris, 1996, pp. 21-22.

Oui, oui, j’ai lu tout cela. Parfois avec une certaine aisance, parfois avec de grandes difficultés de compréhension. Mais j’apprenais sans pour autant être capable de tout mettre en pratique dans ma vie de tous les jours. Par contre, dans mon travail, mon nouveau savoir me servait amplement.

Jusque-là, je vendais mes idées. Désormais, je testais les idées des autres avec la méthode de recherche marketing mis au point par mon auteur préféré dans le domaine, Louis Cheskin.

Une dépression philosophique plutôt que psychologique

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Mais les affaires étant les affaires et n’ayant pas la couenne dure, j’ai tout perdu à cause d’une cliente qui m’a entraîné dans sa (troisième) faillite, une cliente référée par mon meilleur client. Je me suis senti trahi par le milieu des affaires, du moins le groupe d’industriels réuni autours de moi. Sidéré par un tel comportement, j’ai laissé venir le mur et j’ai déclaré faillite à la fin de l’année 1998.

J’ai tout de même profité de l’été précédant la catastrophe financière pour lire à commencer par l’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman aux Éditions Robert Laffont, publié en 1997. Ce livre m’a bouleversé et forcer à revoir mon appréhension de l’interférence des émotions dans mes efforts pour comprendre comment penser juste. Grâce à cet auteur, j’ai fait mes premiers pas dans la connaissance des neurosciences. J’ai pris plus de 200 pages de notes personnelles à la lecture de ce livre.

En décembre, j’ai trébuché sur le plancher des vaches, loin du monde des idées, en signant la papier de la faillite. La réalité m’a rattrapé et je suis tombé en dépression. Je me suis donné six mois pour m’en sortir tout seul mais ça n’a pas fonctionné. J’ai dû consulter mon médecin de famille. Il m’a prescrit des médicaments et ce ne fut pas un succès.

« Platon, pas Prozac ! » (1)

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Puis, un livre a attiré mon attention : « Platon, pas Prozac ! – La philosophie comme remède » de Lou Marinoff publié aux Éditions Logique en l’an 2000. Il m’a permis de comprendre que ma dépression n’était pas psychologique mais philosophique. J’aurais aimé rencontrer un philosophe praticien ou philothérapeute pour me guider vers une sortie de ma crise existentielle mais ils étaient tous hors de portée de moi. Ce livre fut et demeure un tournant dans ma vie.

« Être bien dans sa peau »

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De retour en thérapie avec un autre travailleur social, j’ai mis sur la table un autre livre nouvellement ajouté à ma bibliothèque : « Être bien dans sa peau » du docteur David D. Burns, un éminent psychiatre américain. Vendu à plus de 3 millions d’exemplaires dans le monde depuis sa parution en 1994, ce best seller est présenté en ces mots :

Être bien dans sa peau. Ce livre nous initie aux principes de la thérapie cognitive, suivant laquelle nous apprenons qu’en changeant notre manière de penser nous pouvons modifier notre humeur. Dans un langage clair et simple, un éminent psychiatre américain esquisse à grands traits un programme systématique de maîtrise des distorsions de la pensée qui conduisent au pessimisme, à la léthargie, au stress, à l’anxiété, à la perte du respect de soi. Découvrez comment : · Identifier les facteurs ayant une influence sur l’humeur; · Réagir face à l’hostilité et la critique; · Se débarrasser des sentiments de culpabilité; · Surmonter la dépendance à l’égard du besoin d’approbation; · Augmenter le respect de soi; · Gérer le stress de la vie quotidienne et l’anxiété; · Se sentir bien, tous les jours…

L’idée d’une « thérapie cognitive » me plaisait beaucoup. À la liste des dix distorsions cognitives identifiées par l’auteur chez les dépressifs, je devais cochez un gros OUI à chacune. « Il faut que je corrige cela si je veux m’en sortir » ai-je dit à mon thérapeute en lui brandissant le livre sous le nez. Souvenez-vous, je souhaite penser juste.

« J’aime penser »

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Je n’avais pas imaginé mon passage au nouveau siècle le soir du jour de l’an le 31 décembre 1999 à minuit le cul sur la paille. Ce fut toute une épreuve, pour mon épouse, nos quatre enfants et moi-même, surtout pas après les années fastes de notre firme de recherche en marketing et 1992 à 1998. Ce soir-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Une grande détresse m’habitait mais je ne pouvais pas m’y abandonner complètement, au risque d’entraîner tous mes proches dans l’abîme.

J’ai pris la décision de faire le bilan de ma vie et cette entrée dans un nouveau siècle s’y prêtait fort bien. Je me donc mis à l’écriture d’une autobiographie de ma pensée, puisque c’était en elle que grondait ma crise existentielle. La table des matières témoignait de mon projet :

Il s’agissait de relever chacune des connaissances et des expériences personnelles et professionnelles qui avait marqué l’évolution de ma pensée au fil des ans. À la fin, ça ressemblait à un tour d’horizon des passages des livres et autres sources d’information ayant marqué ma pensée, la façon ou la manière dont je pense, bref mon système de pensée.

Un soir de décembre 2001, un invité à la maison, à la vue de la grosse pile de feuilles de mes écrits, me lança tout bonnement : « T’aime ça penser », d’où le titre « J’aime penser ». Réunis, ces écrits constituaient un véritable manuscrit, un essai et un témoignage de gouvernance personnelle.

« La lumière entre par les failles »

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Il me fallait un sous-titre et voici mon choix : « Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison ».

C’est l’histoire de ma vie : être buté à des gens qui ne cessent de se donner raison. Ces gens vivent dans un système de pensée sans faille et, si jamais il y a en une, ils s’empressent de la boucher au plus sacrant. Ainsi, la lumière ne peut pas rentrer et les éclairer. Ils ne peuvent pas voir qu’ils n’ont pas raison. Plus encore, ils ne peuvent pas comprendre que le but dans la vie n’est pas d’avoir raison. Ils ne peuvent non plus tolérer le moindre doute. Ce faisant, il ne peuvent pas tirer le bénéfice du doute. Ces gens prennent pour vrai ce qu’ils pensent parce qu’ils le pensent, sans plus de question. Et si jamais vous les confrontez un peu trop longtemps ou un peu trop fort, ils finiront par vous dirent : « À chacun son opinion ». Certains croient même que le seul fruit de la pensée est une opinion. Ils savent, un point c’est tout.

Dans ma jeunesse, j’avais tort avant même d’ouvrir la bouche face aux adultes. Et je croyais qu’en devenant adulte on acquerrait le pouvoir d’avoir raison jusqu’à ce que j’entende Jacques Languirand à la radio soutenir que « La lumière entre par les failles ».

Du jour au lendemain, ma perception a changé : les gens cherchant à se donner raison en tout temps et en toutes circonstances sur tous les sujets possibles et impossibles étaient désormais pour moi des handicapés de la pensée. Il est aussi question de ces gens que l’on rencontre alors âgés de 20 ans et qui demeurent les mêmes à 60 ans. Ils n’ont pas changé. Ils se donnent encore et toujours raison.

Moi, j’aime penser mais ce n’est pas pour me donner raison.

« Platon, pas Prozac ! » (2)

Heureux de voir les philosophes se préoccuper de l’application pratique de leur savoir au sein de la population et de la parution du livre « Platon, pas Prozac ! » en l’an 2000, Le sujet me captive. Pour satisfaire ma curiosité, je cherche et je trouve des informations et des livres intéressants.

Ma recherche personnelle suit deux directions, La première concerne la philosophie elle-même. La deuxième vise la pratique de la philosophie sur le terrain auprès de la population.

LA philosophie et non les philosophies

On trouve un nombre élevé de livres traitant de différentes philosophies, plus souvent qu’autrement, des publications universitaires très difficiles à comprendre par un profane. L’auteur choisit une philosophie en particulier et l’analyse ou avance sa propre philosophie. Il y a autant de philosophie que d’aiguilles dans un sapin.

Les philosophies ne m’intéresse pas (encore) si ce n’est une seule exception : l’épistémologie. Je désigne cette branche de la philosophie comme l’étude de la connaissance.


Définition d’épistémologie

Etymologie : de l’anglais epistemology, constituée du grec ancien epistêmê, science, savoir, et ddu suffixe -logie, du grec lógos, étude, science, discours, parole.

L’épistémologie est la partie de la philosophie qui a pour objet une étude critique des principes, des concepts fondamentaux, des méthodes, des pratiques, des théories et des résultats des différentes sciences. En les considérant du point de vue de leur évolution, l’épistémologie s’efforce d’en déterminer l’origine logique, leur valeur, leurs portées scientifique et philosophique.

L’épistémologie moderne trouve son origine dans la philosophie de la connaissance d’Emmanuel Kant (1724-1804), ainsi que dans des traditions plus anciennes, notamment cartésienne. Elle s’est constituée en champ disciplinaire autonome au début du XXe siècle.

Dans les pays anglo-saxons, le terme épistémologie a un sens plus large et désigne la théorie de la connaissance en général et pas uniquement scientifique.

Source : La toupie.


J’aime bien les livres d’épistémologie abordant la connaissance scientifique, comment elle se constitue, comment elle acquiert une certitude.

Selon le professeur et sociologue des sciences Olivier Clain, non seulement le premier geste de la démarche critique est une mise en doute des connaissances acquises, mais la connaissance elle-même apparaît dès lors comme une réflexion critique, c’est-à-dire, comme « une démarche qui rend possible une avancée continuelle du savoir par destruction du déjà su, des évidences déjà accumulées ». (1)

  1. Clain, Olivier, cours Science, Éthique et Société, programme de formation Télé-Universitaire du département de sociologie de l’Université Laval.

Guay, Serge-André, J’aime penser, La pensée certaine.

J’ai lu

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Meynard, L. La connaissance, Librairie Classique Eugène Belin, Paris, 1963

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Huisman, Denis et Vergez, André, Court traité de la connaissance, Classes terminales A-B, Édition Fernard Nathan, 1969

Bachelard, Gaston, La formation de l’esprit scientifique, Librairie Philosophique J. Vrin, Paris, 1938, Seizième édition, 1999

Nicolle, Jean-Marie, Histoire des méthodes scientifiques – Du théorème de Thalès à la fécondation in vitro, Bréal, 1994

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Clain, Olivier, cours Science, Éthique et Société, programme de formation Télé-Universitaire du département de sociologie de l’Université Laval.

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Matalon, Benjamin, La construction de la science – De l’épistémologie à la sociologie de la connaissance scientifique, Delachaux et Niestlé S.A., Lausane (Switzerland) – Paris, 1996

En ce domaine, je préfère les manuels scolaires utilisés au secondaire et au collégial parce qu’ils servent d’introduction au sujet de manière épuré tout en procurant une base solide, par opposition aux manuels universitaires dans lesquels on peut vite se perdre dans les détails.

La multitude des ouvrages consacrés à des philosophies n’enseigne pas LA philosophie elle-même. On peut toujours compter sur certains manuels scolaires, comme je le mentionne ci-dessus, mais plusieurs de ces publications se limitent souvent à une histoire de la philosophie en suivant celle des grands philosophes. C’est bien, même très bien et très intéressant de saisir l’évolution des idées en philosophie, mais ce n’est pas un enseignement à proprement dit de LA philosophie, de la source même de ces idées.

La pratique révélatrice

On peut toujours apprendre à faire des meubles à la lecture de guide mais ne vaut le passage à l’exercice pratique avec un ébéniste. À mon avis, il en va de même avec la philosophie. Je m’intéresse donc aux guide d’animation des cafés philosophiques et aux livres des praticiens de la philosophie ciblant la population. Par exemple, j’ai sous la main :


Masselot, Nathanaël, Philothérapie, Libérez-vous par la philosophie, Les Édition de l’Oppotun, 2019.

ET SI LES GRANDS PHILOSOPHES VOUS AIDAIENT À MIEUX VIVRE ?

Ai-je le droit au bonheur ? Comment apprendre à oser ? L’amitié peut-elle accepter le mensonge ? Comment développer ma confiance en moi ? Comment gérer un deuil ? Ces questions essentielles – et bien d’autres – trouvent des réponses limpides chez les philosophes, et autres grands penseurs. Nathanaël Masselot, Docteur en philosophie, le prouve avec ce premier livre de philothérapie.

Grâce à la philothérapie, Nietzsche, Platon, Spinoza, Sénèque… vous accompagnent efficacement sur le chemin du bien-être. Les pensées puissantes des grands philosophes, confrontées à nos problèmes quotidiens, sont d’une aide évidente.

La philothérapie, nouvelle voie du développement personnel.

Source : Site web de l’éditeur.


Arnoux, Jean-Eudes, Sur le divan d’un philosophe (Le consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie, Édition Favre SA, 2013

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Arnoux, Jean-Eudes, Sur le divan d’un philosophe (Le consultation philosophique : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie, Édition Favre SA, 2013

La philosophie, une discipline rébarbative d’intellos réservée aux auditoires de l’université? Et si au contraire elle pouvait vous apporter les réponses que vous cherchez? C’est le pari de Jean-Eudes Arnoux, philosophe qui, sans se prétendre thérapeute, propose à ceux qui viennent le voir de les aider dans leurs questionnements existentiels. La consultation philosophique se présente comme une alternative originale à d’autres types de coachings ou de psychothérapies et s’adresse aux particuliers mais aussi aux entreprises ou institutions. Une pratique au succès grandissant, qui a pour but de mieux se connaître, gagner en liberté, y voir plus clair, changer de perspective, trouver un sens à ses interrogations en allant puiser dans les sagesses anciennes et récentes. Avec de nombreux cas pratiques et exemples.

Source : Site web de l’éditeur.


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Boucher, Laurence , Philosopher pour se retrouver (La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Marabout (Hachette Livres), 2015.

Le premier guide de philosophie pratique.

La philosophie pratique permet de donner du sens et de trouver une stabilité dans un monde où tout va très vite, où nous avons à la fois l’impression d’être tout-puissants et impuissants. Or, tant que nous n’avons pas conscience de ce qui entrave notre pensée, nous ne sommes pas en mesure de dialoguer ni avec les autres ni avec nous-même.

Ce livre vous offre donc une méthode de philosophie pratique, de philosophie à vivre. Le fondement de la méthode implique un travail sur soi afin de mieux se connaître, puis une mise en oeuvre de compétences philosophiques.

Chaque chapitre, consacré à une idée phare de la philo pratique, partira d’une citation ou un texte de philosophe. Il proposera un éclairage sur ce texte permettant au lecteur un questionnement sur lui-même.

Enfin, de façon pionnière, des exercices concrets pour la vie quotidienne.

Source : Site web de l’éditeur.


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Pépin, Charles, Les philosophes sur le divan (Quand Freud rencontre Platon, Kant et Sartre, Flammarion, 2008.

Quand Freud rencontre Platon, Kant et Sartre Quand Platon, Kant et Sartre, immortels, s’allongent sur le divan de Freud, les questions les plus essentielles de la philosophie surgissent sous un jour inédit. En choisissant d’incarner les philosophes, Charles Pépin nous entraîne dans un passionnant voyage, ludique et romanesque, au cœur de l’histoire de la pensée occidentale. Où les idées des philosophes sont abordées à partir de leur vécu et de leurs émotions. Où les systèmes philosophiques apparaissent comme indissociables des obsessions de leurs auteurs : l’idéalisme pour Platon, le devoir pour Kant, le regard des autres chez Sartre. Des questionnements qui ressemblent aux nôtres, tant ils dessinent en creux le portrait de l’homme occidental.

Source : Site web de l’éditeur.


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Platon – Comment sortir de la caverne ? Philosophie magazine, Hors-série, No 45, Été 2020.

Après deux mois de confinement, nous revoilà projetés dans le monde du dehors, et notre regard a changé. Dans notre retraite forcée, nous avons été confrontés à des questions qui n’ont pas pris une ride depuis vingt-cinq siècles : Qu’est-ce qu’une vie digne d’être vécue ? Y a-t-il une vérité unique derrière le chaos des opinions ? Qu’est-ce qui distingue un expert d’un sophiste, le doute raisonnable du complotisme ? La démocratie est-elle le meilleur des régimes ? Sur quelles bases reconstruire un monde plus juste ?

Avec Alain Badiou, Monique Canto-Sperber, Laurence Devillairs, Raphaël Enthoven, Dimitri El Murr, Étienne Klein, Martin Legros, Manuela Valle, Letizia Mouze, Francis Wolff…

Source : Site web du magazine.


J’ai lu tous ces livres et le Hors-Série du magazine Philosophie.

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Image par Gerd Altmann de Pixabay

Le marketing de la philo ou quand la psycho s’impose

Après ma lecture du livre « Platon, pas Prozac ! » en l’an 2000 je ne me questionnais pas sur le marketing de la démarche. Puis, peu de livres sur la pratique de la philosophie en cabinet on raisonné jusqu’à moi. Je m’interroge sur le sujet depuis les deux dernières avec la multiplication des parutions de livres dédiés et dans la foulée de la mise en ligne de plusieurs sites web par des philosophes praticiens et d’associations de philosophie.

J’observe l’influence du marketing de la psychologie sur celui de la philosophie. Les problèmes soulevés par les philosophes praticiens sont les mêmes mis de l’avant par la psychologie pour attirer l’attention de la population, comme en témoigne les résumés ou présentations des livres listés ci-dessus.

La situation me rend mal à l’aise. J’ai l’impression que la philosophie se met à la remorque de la psychologie pour rejoindre la population. Il est vrai que la psychologie a une vaste expérience de sa pratique sur le terrain auprès de la population. On ne compte plus les cabinets de psychologues ou autres ressources aptes à vous donner un coup de main pour vous aider sur le plan psychologique. Les psychologues sont sortis de « leurs cadres universitaires » pour gagner la pratique clinicienne bien avant les philosophes.

D’un point de vue historique, la philosophie nait avant la psychologie. À l’époque de la Grèce Antique, la philosophie se veut pratique. On dit de Socrate : « Vers -435, il commença à enseigner, dans la rue, dans les gymnases, les stades, les échoppes, au gré des rencontres. Il parcourait les rues d’Athènes vêtu plus que simplement et sans chaussures, dialoguant avec tous. » (Source : Wikipédia.) Aujourd’hui,  la philosophie se cantonne dans nos universités. Et son enseignement ne débouche pas sur la pratique clinicienne contrairement à l’enseignement de la psychologie.

Même si d’un point de vue strictement marketing, la philosophie a certainement raison de tenter de s’attirer une « clientèle » en soulevant des problèmes aujourd’hui largement reconnus par la population grâce aux efforts de la psychologie. Le travail de sensibilisation est déjà fait. Pourquoi la philosophie n’en profiterait-elle pas ?

Je cherche la réponse à cette question. J’en reconnaît tout d’abord l’importance parce que je crois que les problèmes soulevés par la psychologie sont propres à cette dernière. À mon avis, la philosophie devrait relevés des problèmes strictement philosophiques pour rejoindre la population dans sa pratique clinicienne.

En épousant les mêmes problèmes que la psychologie, la philosophie se présente ni plus ni moins comme une alternative à la psychologie, une solution de rechange. Certains intervenants en psychologie prennent les devants et offrent une approche hybride, psychologique et philosophique. Nous sommes dans l’attente du compte-rendu des expériences de mise en pratique de cette approche hybride.

Le titre de l’ouvrage « Platon, pas Prozac ! » présente lui-même la philosophie comme une alternative. Mais dans ce cas précis, il s’agit d’une alternative aux médicaments propres aux traitements des problèmes dits psychologiques et psychiatriques. En ce sens, il rejoint la proposition du psychiatre américain David D. Burns en faveur d’une thérapie cognitive comme alternative aux médicaments dans le soin d’une dépression, de l’anxiété, l’inquiétude…

La psychothérapie sans médicament (thérapie cognitive) se rapproche de la philothérapie à une différence près, la philosophie n’a jamais eu recourt aux médicaments. Elle n’est donc pas handicapé par une pratique médicamenteuse dont souffre la réputation de la psychologie et de la psychiatrie.

Voici un extrait d’un contenu promotionnel publié dans un quotidien sous le titre « La thérapie cognitive comportementale TCC) : de quoi s’agit-il ? » :

Concrètement la TCC a pour objectif d’améliorer la façon de penser du patient, en référence à son “Cognitif” et ainsi travailler sur les actions qui en résultent, et notamment son ”Comportement”. De par cette approche validée scientifiquement, l’individu agit directement et positivement sur son état d’esprit en modifiant ses pensées et ses attitudes.

Source : La thérapie cognitive comportementale: de quoi s’agit-il ?, Le Journal de Montréal, le 25 octobre 2016.

P.S. : Ce contenu promotionnel est lié à Mindspace.

La psychologie a le défaut de tirer dans toutes les directions, y compris celle de la philosophie comme on peut le constater à la lecture de ce contenu promotionnel. Parler de « façon de penser » relève davantage de la philosophie que de la psychologie. En témoignent, ces textes :

Penser sa vie et repenser la philosophie, en un mot : penser!

Que signifie “Penser”?

Penser, réfléchir, apprendre

Pour bien penser arrêtons de penser

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La lettre majuscule grecque psi est souvent utilisée pour représenter le mot ou l’étude de la psychologie. Par exemple: Ψ = Psychologie Ψist = Psychologue. Ψ, en termes biologiques, est un symbole utilisé pour représenter le potentiel hydrique. Ψ, en astrologie, est le symbole qui représente Neptune. Ψ, en physique, est le symbole utilisé pour représenter la fonction d’onde de mécanique quantique. (The Greek capital letter psi is often used to represent the word, or study of, Psychology. For example: Ψ = Psychology Ψist = Psychologist. Ψ, in biological terms, is a symbol used to represent water potential. Ψ, in astrology, is the symbol that represents Neptune. Ψ, in physics, is the symbol used to represent the quantum-mechanical wave-function.) Source : Wikipédia.

Je n’ai rien contre la psychologie mais….

Certains experts parlent d’une frontière commune entre la psycho et la philo (voir ceci). À prime abord, un tel rapprochement m’apparaît très dangereux pour la philosophie car elle se trouve alors sous l’emprise d’une perception psychologique, provenant de l’autre côté de la frontière. La psychologie domine haut et fort dans plusieurs domaines. Plus encore, elle teinte la perception de presque tous les domaines. Elle a mis au monde le « développement personnel » et en détient le monopôle. Elle s’approprie tout ce qui lui passe sous la main jusqu’aux problèmes les plus éloignés de son expertise. On doit à la psychologie « Parlez-en, ça vous fera du bien ». La « verbalisation » de vos problèmes est devenue une panacée. « Vous avez besoin de ventiler, je vais vous arranger un rendez-vous avec un travailleur social ou un psychologue » disent les médecins généralistes à leurs patients.

Si je ne mets pas en doute la prescription à l’effet de verbaliser et de ventiler, je me questionne sur le savoir et l’expertise dont dispose la psychologie pour creuser en profondeur, relever les erreurs de pensée, les défauts du système de pensée, les manquements à la logique… bien au-delà des humeurs, des émotions et des sentiments pour atteindre les profondeurs de la cognition.

Et voilà que la psychologie relie son histoire avec celle de la philosophie :

Ce que la psychologie doit à Platon

Olivier Houdé a revisité l’histoire de la psychologie pour la collection «Que sais-je ?». Bousculant joyeusement l’ordre des chapitres, le chercheur explique pourquoi, selon lui, les débuts de la psychologie ne remontent pas au XIXe siècle mais à… l’Antiquité ! Un entretien paru dans le premier numéro de la revue «Carnets de science».

(…)

Platon psychologue, vous n’y allez pas un peu fort ?
O. H. : Je lance un pavé dans la mare, c’est vrai. Je dis que la psychologie était déjà à l’œuvre dans la pensée dès l’Antiquité, mais qu’elle a été longtemps masquée par la philosophie. Ne pas l’admettre reviendrait à prétendre aussi que, dans l’étude des mécanismes de la vie, tout ce qui précède la biologie moléculaire relève exclusivement de la philosophie ! J’ai la conviction qu’au cours du XXe siècle, les philosophes se sont sentis en danger face à ces psychologues de plus en plus scientifiques et envahissants, jusqu’à menacer de prendre leur place. Dans les milieux universitaires, il y a alors eu un pacte implicite selon lequel chacun restait sur son territoire sans marcher sur les plates-bandes de l’autre. Les psychologues ont dit : « Reconnaissez-nous comme une discipline scientifique nouvelle et, en échange, nous laissons à la philosophie toute la réflexion qui précède. »

Source : Ce que la psychologie doit à Platon, 08.02.2017, par Francis Lecompte, Centre national de recherche scientifique, France.

P.S.: Cet article a été publié dans le premier numéro de Carnets de Science, la revue d’information scientifique du CNRS destinée au grand public. En vente dans les librairies et Relay, ainsi que sur le site Carnets de science.

Je ne suis pas sorti du bois avec toute cette affaire de marketing de la philosophie à la sauce psychologique et vice versa. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je reconnais les bénéfices du rapprochement entre les sciences mais il faut que chacune conserve son identité propre.

Je me demande si les philosophes ont conscience de cette empreinte de la psychologie dans la mise en marché de leurs philothérapies.

Mes lectures à venir devraient me permettre d’avancer dans ma réflexion sur le sujet. C’est donc un dossier à suivre.

Fin de l’Article # 1


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

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