Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond/Seuil

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 24

Comment nous pensons

Comment faire de la philosophie ?

John Dewey

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly

Éditions Les empêcheurs de penser en rond – Seuil

Septembre 2004

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Comment nous pensons

Comment faire de la philosophie ?

John Dewey

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly

Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil


Éditeur : Éditions du Seuil
Collection : La Couleur des idées
Date de parution : 11 octobre 2018
Genre littéraire : essai
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 144
ISBN : 9782021383058 (2021383059)
Langue(s) : Français
EAN 9782021383041
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782021383058


Résumé de l’éditeur

Ce livre est un exercice d’initiation philosophique autour d’une question a priori difficile, menacée par l’abstraction ou, aujourd’hui, par une neurobiologie prétentieuse. Dewey va montrer ce qu’est l’acte de penser, puis comment on peut favoriser ce type d’acte. Il va alors en déployer toutes les conséquences. Il proposera même, ultime élégance, de vérifier si sa propre théorie peut être soumise aux critères qu’il a proposé : a-t-il bien pensé ce qu’est penser ? On pourra en juger par ses propositions pédagogiques destinées à développer la capacité de penser des enfants à l’école John Dewey (1859-1952) est le philosophe américain le plus important. C’est un des fondateurs du pragmatisme..

Source : Éditions du Seuil.


TABLE

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Au sujet de l’auteur

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John Dewey at the University of Chicago in 1902. – Scanned by uploader from Menand, Louis (2001), The Metaphysical Club, New York: Farrar, Straus and Giroux, p. 317, ISBN 0-374-52849-7. Original photograph from the John Dewey Photograph Collection (N3-1104, N3-1109), Special Collections, Morris Library, Southern Illinois University at Carbondale. Source : Wikipédia.

John Dewey

Présentation de l’auteur par Wikipédia

1859 – 1952

John Dewey (prononcé [ˈdjuːi]), né le 20 octobre 1859 à Burlington dans le Vermont et mort le 1er juin 1952 à New York, est un psychologue et philosophe américain majeur du courant pragmatiste développé initialement par Charles S. Peirce et William James. Il a également beaucoup écrit dans le domaine de la pédagogie où il est aussi une référence en matière d’éducation nouvelle. Enfin, il a eu des engagements politiques et sociaux forts, notamment à travers ses articles publiés dans le journal The New Republic.

Sa philosophie est d’abord marquée par l’instrumentalisme, c’est-à-dire par sa volonté de rompre avec une philosophie classique qu’il voyait comme plus ou moins liée à la classe dominante, pour en faire un instrument de transformation collective et délibérative du monde. Le principal moyen envisagé par Dewey à cette fin est ce qu’il nomme la « théorie de l’enquête », qui fait partie de son approche de la démocratie et dans le cadre de laquelle les théories philosophiques traditionnelles sont alors vues comme des moyens de fournir des hypothèses à tester.

Dewey a participé également, en parallèle avec le nouveau libéralisme anglais, à la constitution de ce qui est actuellement nommé le « social-libéralisme » dont il se situe à l’aile gauche. Pour lui l’individu n’est pas un être isolé, mais participe à une société. Cette thèse marque sa philosophie politique comme en témoigne l’importance donnée au public, et la régulation des conséquences des transactions et interactions entre individus, régulation qu’il ne tient pas comme allant de soi, mais comme résultant de l’« enquête », mais aussi du conflit, de la délibération et de la persuasion. Sa philosophie politique vise aussi, et peut-être surtout, le développement de l’individualité, c’est-à-dire de la réalisation de soi à travers la démocratie, conçue non pas comme une forme de gouvernement, mais comme une participation des individus à l’action collective et comme éthos ou culture. Enfin, sa pédagogie, étroitement liée à son idéal démocratique, vise à donner aux étudiants les moyens et le caractère nécessaires pour participer activement à la vie publique et sociale.

Lire la suite

Source : John Dewey, Wikipédia.


Ma lecture

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004 .

Le principal point d’appui de mon aversion pour cette traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Voici un exemple


TRADUCTION FRANÇAISE

En troisième lieu, le sens du terme « pensée » s’attache aux opinions fondées sur un certaines nombre de preuves évidentes ou des témoignages. Il faut distinguer deux degrés à ce troisième type : a) Parfois on accepte une opinion sans essayer d’en établir la base, de chercher les raisons qui l’appuient; b) d’autres fois on en cherche délibérément d’une part le fond ou la base et d’autre part dans quelle mesure ce fond, cette base sont adéquats à l’opinion elle-même. Ce processus s’appelle pensée réfléchie, et, seul, il a une valeur éducative, aussi sera-t-il le pivot de tout cet ouvrage. Nous allons expliquer de façon concise chacun des termes.

Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 1 – Qu’entendon par penser, 1. Significations diverses de ce mot, Première partie – Le problème de l’éducation de la faculté de penser, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, pp. 9-10.


Dans la version originale anglaise, le mot opinion n’apparaît pas du tout dans ce même passage :


TEXTE ORIGINAL

Then, third, the meaning is further limited to beliefs that rest upon some kind of evidence or testimony. Of this third type, two kinds — or, rather, two degrees — must be discriminated. In some cases, a belief is accepted with slight or almost no attempt to state the grounds that support it. In other cases, the ground or basis for a belief is deliberately sought and its [Pg 2] adequacy to support the belief examined. This process is called reflective thought; it alone is truly educative in value, and it forms, accordingly, the principal subject of this volume. We shall now briefly describe each of the four senses.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter one – What is thought ?, 1. Varied Senses of the Term, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


Autre exemple


TEXTE ORIGINAL

Active, persistent, and careful consideration of any belief or supposed form of knowledge in the light of the grounds that support it, and the further conclusions to which it tends, constitutes reflective thought.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter one – What is thought ?, 1. Varied Senses of the Term, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


TRADUCTION FRANÇAISE

Définition de la pensée réfléchie. – La pensée refléchie est le résultat de l’examen serré, prolongé, précis, d’une croyance donnée ou d’une forme hypothétique de connaissance, examen effectué à la lumières des arguments qui appuient celle-ci et des conditions auxquelles elles aboutissent.

Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 1 – Qu’entendon par penser, 1. Significations diverses de ce mot, Première partie – Le problème de l’éducation de la faculté de penser, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, p. 15.


Une seule observation : le mot « belief » est ici traduit par « croyance » et non plus « opinion ». Il n’en fallait pas plus pour renforcer mon questionnement sur la qualité de cette tradtuction française.


John Dewey nous parle de « belief » et non pas d’« opinion ».


Le mot anglais « belief » n’a qu’une occurrence éloignée avec le mot français « opinion ». Le mot anglais « belief » se traduit courramment par«  croyance ». On l’utilise souvent pour identifier ce en quoi l’on croit :  »Je crois que… ». Peut-on se rapporter à une opinion ou à une croyance ? Oui mais pas dans un tel ouvrage de philosophie.


Usage du mot « opinion » par John Dewey

Dans son ouvrage, John Dewey utilise le mot « opinion » à seulement trois occasions, et ce, dans le même chapitre (Chapter two – The need for training thought) et au même sous-titre (Tendencies Needing Constant Regulation) :


1

In another portion of his writings,[7] Locke states the same ideas in slightly different form.

« That which is inconsistent with our principles is so far from passing for probable with us that it will not be allowed possible. The reverence borne to these principles is so great, and their authority so paramount to all other, that the testimony, not only of other men, but the evidence of our own senses are often rejected, when they offer to vouch anything contrary to these established rules…. There is nothing more ordinary than children’s receiving into their minds propositions … from their parents, nurses, or those about them; which being insinuated in their unwary as well as unbiased understandings, and fastened by degrees, are at last (and this whether true or false) riveted there by long custom and education, beyond all possibility of being pulled out again. For men, when they are grown up, reflecting upon their opinions and finding those of this sort to be as ancient in their minds as their very memories, not having observed their early insinuation, nor by what means they got them, they are apt to reverence them as sacred things, and not to suffer them to be profaned, touched, or questioned. » They take them as standards « to be the great and unerring deciders of truth and falsehood, and the judges to which they are to appeal in all manner of controversies. »

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


2

« Authority. The fourth and last wrong measure of probability I shall take notice of, and which keeps in ignorance or error more people than all the others together, is the giving up our assent to the common received opinions, either of our friends or party, neighborhood or country. »

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


3

While it is not the business of education to prove every statement made, any more than to teach every possible item of information, it is its business to culti[Pg 28]vate deep-seated and effective habits of discriminating tested beliefs from mere assertions, guesses, and opinions; to develop a lively, sincere, and open-minded preference for conclusions that are properly grounded, and to ingrain into the individual’s working habits methods of inquiry and reasoning appropriate to the various problems that present themselves. No matter how much an individual knows as a matter of hearsay and information, if he has not attitudes and habits of this sort, he is not intellectually educated. He lacks the rudiments of mental discipline. And since these habits are not a gift of nature (no matter how strong the aptitude for acquiring them); since, moreover, the casual circumstances of the natural and social environment are not enough to compel their acquisition, the main office of education is to supply conditions that make for their cultivation. The formation of these habits is the Training of Mind.

Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1910. The Project Gutenberg.


Cet usage du mot « opinion » par John Dewey laisse entendre qu’il connaissait fort bien le concept fondateur du mot « opinion » et qu’il savait quand l’ulitiliser dans son texte. Certains soutiendront peut-être qu’il s’agit d’une simple variable sémantique. À mon humble avis, il a réfléchie à la signification des trois passages de son texte en utilisant le mot « opinion » plutôt que « belief ».


L’ultime démontration de la mauvaise traduction

TEXTE ORIGINAL EN ANGLAIS

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Source : DEWEY, John, How we think, Chapter two – The need for training thought, 3. Tendencies Needing Constant Regulation, D. C. HEATH & CO., PUBLISHERS, 1909, p. 116. Internet Archive.

TEXTE DE LA TRADUCTION EN FRANÇAIS

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Source : Decroly, Ovide (traducteur), Comment nous pensons (How we think,), Chapitre 4 – Se faire une opinion (meaning) ou concevoir et comprendre, 1. Place des opinions dans la vie mentale, Deuxuième partie – Considérations logiques, John Dewey, Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil, 2004, p. 155.

Dans cet extrait, le traducteur du texte de l’anglais au français traduit le mot « meaning » par « opinion », ce qui nous donne une aberration en philosophie.

EXEMPLE

La phrase suivante

« The act of judging involves both the growth and the application of meanings. »

est traduite par :

« L’acte de penser implique à la fois l’acquisition d’une opinion et sa mise en place en application. »

La traduction souffre d’exactitude puisque John Dewey parle de « meaning » et non pas d’« opinion ».

La bonne traduction est :

 » L’acte de juger implique à la fois le développement et l’application de significations. « 


EXEMPLE

La phrase suivante

In the first section, we shall consider the equivalence of meaning and understanding, and the two types of understanding, direct and indirect.

est traduite par :

Dans la première partie nous considérerons que se faire une opinion (m) et comprendre s’équivalent, ainsi que les deux types de conpréhension, le direct et l’indirect.

La bonne traduction est :

Dans la première partie, nous examinerons l’équivalence entre le sens et la compréhension, ainsi que les deux types de compréhension, directe et indirecte.

« Se faire une opinion » et « comprendre » ne s’équivalent pas. La traduction démontre ici toute sa pauvreté. John Dewey nous dit que le « sens » et la « compréhension » s’équivalent. Si j’affirme que Trouver le sens, c’est comprendre, c’est plausible. En fait, John Dewey soutient « to understand is to grasp meaning » à traduire par « comprendre, c’est saisir le sens ». Il n’est pas question de se faire une opinion.

Pourquoi je souligne l’usage du mot « opinion » en philosophie ?

En philosophie, nous devons lutter contre nos opinions en les soumettant au doute afin de les remettre en question dans le but de se soustraire à leur influence lors de l’exercice de notre faculté de penser.

En science, et la philosophie est une science, le doute devient systématique sous les recommandations de René Descartes, considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne, Gaston Bachelard, philosophe français des sciences, et plusieurs autres spécialistes.

Aujourd’hui, l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées et notre société. Certains croient que l’acte de penser débouche uniquement sur l’acquisition d’une opinion, comme si notre cerveau ne pouvait pas produire autre chose que des opinions.

Souvent, ces personnes prennent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’elles le pensent. L’opinion devient la vérité de chacun. Dans ce cas, l’acte de penser s’utilise uniquement pour se donner raison. Enfants et adolescents peuvent aisément croire qu’être un adulte, c’est avoir raison ou, du moins, c’est avoir le pouvoir d’avoir raison.


Le but dans la vie n’est pas d’avoir raison.


Est-il préférable d’avoir une bonne opinion de soi plutôt qu’une bonne connaissance de soi ?

Et même si nous parlons de la liberté d’opinion, l’opinion ne peut jamais se vanter d’être elle-même libre, soustraite à toutes les influences subjectives et psychologiques acquises, inconsciemment et consciemment, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.

« À chacun son opinion » entendons-nous lorsque le débat d’opinion se corse. L’interlocuteur se trouve alors enfermé dans ce qu’il soutient et la communication se rompt.

Dans un monde où l’opinion prime, nous parlons peu de la connaissance à tirer du savoir. Nous disposons d’une foule d’opinion et d’un minimum de connaissance. On observe même une confusion entre la connaissance et l’opinion.


Le savoir est universel et la connaissance que nous en tirons est individuelle.


Pour philosopher, l’opinion ne sera utile que pour en sonder les défauts de fabrication et le système de penser d’où elle sort.

Comment je pense mes opinions ?

D’où viennent-elles ?

Quel rôle jouent-elles dans ma vie ?

Mes opinions ne servent-elle à me donner raison ?

Pourquoi ai-je besoin d’avoir raison ?

Pourquoi je crois dans mes opinions ou pourquoi mes opinions deviennent-elles des croyances ?

Puis-je faire la différence entre « je crois » et « je sais » ?

Mais confiance en moi repose-t-elle sur mes opinions ?

Ai-je besoin d’avoir raison pour être heureux ?

Suis-je déséquilibré lorsque je n’ai pas raison ?

Est-ce que je peux me donner raison sur la base de mes opinions ?


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Le contenu de l’ouvrage COMMENT NOUS PENSONS dans sa traduction française ne m’a pas plus du tout.

J’en ai abandonné la lecture.

Je n’en recommande pas la lecture.

Je lui accorde aucune étoile


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

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Philothérapie

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Quand la philosophie nous aide

Article # 22

La faiblesse du vrai

Ce que la post-vérité fait à notre monde commun

Myriam Revault d’Allonnes

Éditions du Seuil

Octobre 2018

Ma lecture

Le terme de « post-vérité » me place dans une situation très inconfortable parce qu’il suppose que la vérité à titre de référence commune est passée date de nous jours. Il y a déjà quelques décennies que nous entendons l’expression « À chacun sa vérité » qui vient trop souvent mettre fin au débat. Je suis inquiet et j’hésite à me rendre à l’évidence que notre ère est désormais celle de la post-vérité. J’ai acheté et lu le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes puisque le titre me laisse croire qu’il est peut-être possible de renverser la situation en corrigeant les faiblesses du vrai.

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La faiblesse du vrai

Ce que la post-vérité fait à notre monde commun

Myriam Revault d’Allonnes

Éditions du Seuil


Éditeur : Éditions du Seuil
Collection : La Couleur des idées
Date de parution : 11 octobre 2018
Genre littéraire : essai
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 144
ISBN : 9782021383058 (2021383059)
Langue(s) : Français
EAN 9782021383041
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782021383058


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Résumé de l’éditeur

L’irruption de la notion de « post-vérité », désignée comme mot de l’année 2016 par le dictionnaire d’Oxford, a suscité beaucoup de commentaires journalistiques, notamment sur le phénomène des fake news, mais peu de réflexions de fond. Or, cette notion ne concerne pas seulement les liens entre politique et vérité, elle brouille la distinction essentielle du vrai et du faux, portant atteinte à notre capacité à vivre ensemble dans un monde commun.

En questionnant les rapports conflictuels entre politique et vérité, Myriam Revault d’Allonnes déconstruit nombre d’approximations et de confusions. Elle montre que le problème majeur de la politique n’est pas celui de sa conformité à la vérité mais qu’il est lié à la constitution de l’opinion publique et à l’exercice du jugement. L’exploration du « régime de vérité » de la politique éclaire ce qui distingue fondamentalement les systèmes démocratiques, exposés en permanence à la dissolution des repères de la certitude, à la tentation du relativisme et à la transformation des « vérités de fait » en opinions, des systèmes totalitaires, où la toute-puissance de l’idéologie fabrique un monde entièrement fictif.

Loin d’enrichir le monde, la « post-vérité » appauvrit l’imaginaire social et met en cause les jugements et les expériences sensibles que nous pouvons partager. Il est urgent de prendre conscience de la nature et de la portée du phénomène si nous voulons en conjurer les effets éthiques et politiques.

Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).

Source : Éditions du Seuil.


TABLE

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Au sujet de l’auteure

Présentation de l’auteure sur Wikipédia

1942-….

Myriam Revault d’Allonnes est une philosophe et universitaire française, professeur émérite des universités à l’École pratique des hautes études.

Biographie

Agrégée de philosophie, elle est titulaire d’un doctorat de philosophie de l’université Paris 1 et d’une habilitation universitaire1.

Myriam Revault d’Allonnes est une philosophe française, professeur émérite des universités à l’École pratique des hautes études (EPHE)2. Elle est également chercheur associé au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Elle a enseigné la théorie politique à l’École doctorale de Sciences Po Paris et a été directrice de programme au Collège international de philosophie de 1986 à 19923. Elle a dirigé de 2006 à 2013 la collection de philosophie pour enfants « Chouette ! Penser » aux éditions Gallimard-jeunesse. Elle collabore régulièrement à la revue Esprit.

Elle est membre de la commission du Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008) et du Jury de la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive (2012).

Elle préside depuis 2015 la commission philosophie-psychanalyse-sciences religieuses du Centre national du livre (CNL).

Elle est la mère du journaliste David Revault d’Allonnes.

Thèmes de recherche

Spécialiste de philosophie éthique et politique, ses recherches ont d’abord porté sur la Terreur de la Révolution française, sur le « mal du politique » et le « caractère intraitable » des passions dont est faite l’assise originaire du lien social. Elle s’est interrogée sur la notion de « banalité du mal » et sur la question du « sens de l’humain » entendu comme capacité d’échanger des expériences, capacité dont l’expérience concentrationnaire nous a notamment donné à voir la défection la plus radicale.

Travaillant autour de la pensée de Hannah Arendt, elle a également poursuivi, sur la question du politique, des recherches proches, dans leur inspiration et leur perspective, de celles de Maurice Merleau-Ponty, de Claude Lefort, de Paul Ricœur et de Cornelius Castoriadis. Abordant ainsi des problèmes liés aux perspectives actuelles, elle a analysé les remaniements conceptuels (notamment autour de la question de la temporalité) auxquels doivent être soumises les expériences contemporaines, d’où ses récents travaux sur les notions d’« autorité », de « crise » et de « représentation ». Sa réflexion sur la démocratie accorde une place décisive aux affects politiques et aux dispositions subjectives que les individus entretiennent à l’égard du mode d’existence démocratique.

Ouvrages

  • D’une mort à l’autre : précipices de la Révolution, Paris, Seuil, coll. « Esprit », , 233 p. (ISBN 2-02-010719-8).
  • La persévérance des égarés, Christian Bourgois, 1991.
  • Ce que l’homme fait à l’homme. Essai sur le mal politique, Seuil, 1995 (Champs-Flammarion, 1999 et 2010).
  • Le dépérissement de la politique. Généalogie d’un lieu commun, Aubier-Flammarion, 1999 (Champs-Flammarion, 2001).
  • Merleau-Ponty. La chair du politique, Michalon, 2001.
  • Fragile humanité, Aubier-Flammarion, 2002.
  • Doit-on moraliser la politique ?, Bayard, coll. « Le temps d’une question », 2002.
  • Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?, Gallimard-Jeunesse, 2006.
  • Le pouvoir des commencements. Essai sur l’autorité, Seuil, 2006 (« Points Essais » 2012).
  • L’homme compassionnel, Seuil, 2008.
  • Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie, Seuil, 2010.
  • La crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps, Seuil, 2012 (« Points Essais », 2016).
  • Raconter des histoires, raconter l’histoire, Gallimard-Jeunesse, coll. « Chouette ! Penser », 2013.
  • L’obstination (avec Adèle Van Reeth), Plon, 2014.
  • Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique, Seuil, 2016.
  • La politique expliquée à nos enfants, Seuil, 2017.
  • La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil, 2018.
  • L’Esprit du macronisme, ou l’art de dévoyer les concepts, Seuil, 2021.

Distinctions

  • Prix Montyon de l’Académie française (2009)
  • Chevalier de la Légion d’honneur (2013)
  • Prix spécial du jury du Livre Politique pour l’ensemble de son œuvre (2019)

Notes et références

  1. « Myriam Revault d’Allonnes | Dictionnaire prosopographique de l’EPHE » [archive], sur prosopo.ephe.fr (consulté le 15 avril 2019)
  2. « Myriam Revault d’Allonnes | École pratique des hautes études » [archive], sur http://www.ephe.fr (consulté le 27 décembre 2017)
  3. « Myriam REVAULT D’ALLONNES | CIPh Paris » [archive], sur http://www.ciph.org (consulté le 27 décembre 2017)

Source : Wikipédia.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Myriam Revault d’Allonnes est professeur à l’École pratique des hautes études. Elle a publié de nombreux essais au Seuil, et notamment La Crise sans fin. Essai sur l’expérience moderne du temps (2012).

Source : Éditions du Seuil.


cevipof

Page web dédiée à l’auteure Myriam Revault d’Allonnes sur le site SciencePo CEVIPROF


REVUE DE PRESSE

Myriam Revault d’Allonnes : «La vérité n’a plus d’effet sur le réel», Le Figaro, Paul Sugy, 07/12/2018

Le réel inquiété. Entretien avec Myriam Revault d’Allonnes – Propos recueillis par Jonathan Chalier, ESPRTI – Comprendre le monde qui vient, décembre 2018

Fake news : « Les gens en arrivent à croire des choses dont ils savent qu’elles sont fausses », Par : Pauline PACCARD, France 24, 08/01/2019

 » La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun » De Myriam Revault-d’Allonnes par F. Rousseau

Interview – Myriam Revault d’Allonnes : «La post-vérité attaque le socle de notre monde commun», par Thibaut Sardier, Libération, 19 octobre 2018

Le régime des opinions – À propos de : Myriam Revault d’Allonnes, La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil – par Alain Policar , le 29 novembre 2018, La vie des idées


Ma lecture

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

L’évocation du caractère faible du vrai fait naître un grand intérêt en moi et éveille des souvenirs. Je me souviens du temps où je me demandais pourquoi la vérité ne triomphait pas d’elle-même au sein de notre monde. Dès mes premiers pas dans la vingtaine, le constat s’avérait de fait et par expérience du vrai dans mon entourage. Je garde en mémoire le découragement causé par cet état de fait sur moi et ma perception du monde. Pourquoi déployer autant d’efforts pour trouver le vrai s’il faut se battre pour sa reconnaissance au sein de notre société ? À mes yeux, la crédibilité du vrai allait de soi. N’ayant pas trouvé de réponse, je me détourne de la question pour me concentrer sur une autre : « Comment être certain ? » à l’aube de mes quarante ans. Je trouve la réponse dans la pensée scientifique dont le fonctionnement me fascine encore aujourd’hui.

L’affirmation de Myriam Revault d’Allonnes à l’effet que le vrai peut être faible s’introduit dans mon esprit comme une révélation. Jusque-là, je ne remettais pas en cause le vrai en lui-même dans l’analyse de ses défaites. Puis voilà qu’une philosophe reconnue mondialement pointait du doigt la faiblesse du vrai. La thèse a tout de suite fait sens pour moi et je la reconnais d’emblée comme une évidence.

Cependant, le contexte pèse lourd. Le diagnostic selon lequel nous sommes désormais dans une ère de post-vérité me décourage. Non seulement le vrai fait preuve de faiblesse, il risque le suicide.

De tous les temps, les hommes questionnent et remettent en cause le vrai; ils doutent, parfois avec sagesse. Le vrai a besoin du doute à l’instar de la pensée scientifique. Le doute, véritable faille par laquelle entre la lumière, nous procure le bénéfice de la certitude de notre savoir, et ce, jusqu’à ce qu’il soit remis en doute et ainsi de suite. Bref, le savoir (scientifique) se construit sur les ruines du déjà-su. En science, on ne prend rien pour acquis. On se donne la permission de remettre en cause tous les acquis, d’en douter… scientifiquement. En science, l’évolution du savoir et la découverte de nouveaux savoirs reposent sur le doute. Jusqu’ici tout va pour le mieux à condition de demeurer dans le contexte de la science (la vraie science).

Or, le concept d’une « ère de post-vérité » implique l’ensemble de la société. Pis encore, une ère se définit comme « Époque qui commence avec un nouvel ordre de choses » selon le dictionnaire Le Robert. Ce nouvel ordre concerne le vrai et le faux, ce dernier gagnant la bataille pour ne pas dire la guerre puisqu’il s’agit non pas d’un moment donnée mais d’une époque.

La philosophe Myriam Revault d’Allonnes écrit :

Apparemment, l’idée selon laquelle nous nous situerions à un moment, voire à une époque, d’« après » la vérité constitue une rupture signifiante au regard d’une notion fondamentale de la métaphysique occidentale et sur laquelle repose également, pour le sens commun, l’évidence du réel : une proposition est dite « vraie » lorsqu’elle est garantie par sa conformité à ce qui est. Le souci de la vérité a pu s’énoncer de multiples façons, antagonistes, plus ou moins savantes, dans des domaines divers, mais la pluralité des approche n’a jamais conduit à remettre en question le caractère « vital » de la référence au vrai.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 10.


(…) une proposition est dite « vraie » lorsqu’elle est garantie par sa conformité à ce qui est.


La philosophe Myriam Revault d’Allonnes va encore plus loin en parlant d’une ère post-factuel :

Il n’en va pas de même avec la « post-vérité » selon laquelle — à suivre le dictionnaire d’Oxford — les faits objectifs ont moins d’importance que leur appréhension subjective. La capacité du discours politique à modeler l’opinion publique en faisant appel aux émotions prime sur la réalité des faits. Peu importe que ces derniers informent ou non les opinions : l’essentiel, c’est l’impact du propos. Le partage du vrai et du faux devient donc insignifiant au regarde de l’efficacité du « faire-croire ». L’ère de la post-vérité est aussi celle du post-factuel.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 11.

La philosophe Myriam Revault d’Allonnes remonte jusqu’au « débat matriciel entre Platon et Aristote sur le régime de vérité propre à la politique ». Aujourd’hui, nous savons tous que la politique entretient des relations troubles avec la vérité.

Avec raison, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes distingue les « vérités de fait » et les « vérités scientifiques ». Elle souligne que « la post-vérité porte avant tout atteinte aux vérités de fait ».

Si cette discipline de pensée garde aujourd’hui toute sa validité, elle ne suffit pas à rendre compte des conditions spécifiques qui font que la post-vérité porte avant tout atteinte aux vérités de fait (relatives à des événements contingents, à des faits qui ont eu lieu mais dont la nécessité ne s’impose pas) plutôt qu’aux vérités scientifiques et rationnelles qui, dans la modernité, ne sont guère plus remise en question.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 13.

Aujourd’hui, cette ère de post-vérité porte non seulement atteinte aux vérités de fait mais aussi  aux vérités scientifiques, du moins au sein d’une partie de la population, les complotistes, qui en détournent à la fois les usages et les objectifs. Mais cette « partie de la population » nous a tous pris par surprise en portant au pouvoir Donald Trump à la présidence des États-Unis d’Amérique, le plus puissant pays du monde. Loin de moi l’idée de soutenir que tous les électeurs de Donald Trump étaient des complotistes mais il en demeure pas moins qu’ils furent tous séduits par des « fait alternatifs ».

L’erreur serait pourtant de penser que la post-vérité et la fabrication de « faits alternatifs » dans des sociétés démocratiques relèvent des mêmes mécanismes que l’idéologie totalitaire. Certes, dans les deux cas on propose un substitut à la réalité, un réarrangement de toute la texture factuelle en sorte qu’un monde fictif vient en lieu et place du monde des expériences et des relations que nous avons en partage et qui est le « sol » sur lequel nous nous tenons.

Dans les systèmes totalitaires, une idéologie « fantasmatiquement fictive » suscite un monde à la fois mensonger et cohérent que l’expérience est impuissante à contrarier. Le penser idéologique s’affranchit de l’existence de la réalité plus « vraie » que celle que nous appréhendons et percevons. Il ordonne les faits selon une procédure entièrement logique : en partant d’une prémisse tenue pour un axiome et dont tout le reste est déduit, on parvient à une cohérence jamais rencontrée dans le réel.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 14.

Qu’il soit de sociétés démocratiques ou de systèmes totalitaires, les relations du politique avec la réalité, les faits, le réel et le vrai restent troubles à toutes les époques. Les politiques ne veulent pas que la population adhère à la vérité mais uniquement qu’elle épouse les opinions qu’ils en ont.

Les vérités dérangeantes ou malvenues se voient transformées en « opinions » que l’on peut soutenir comme si elles n’étaient pas directement ancrées dans des faits incontestables. Le négationnisme est à cet égard un cas d’école, puisqu’il falsifie et abolit le réel sous les yeux de ceux qui en furent les témoins. C’est un processus — facilité par la propension au relativisme du « tout se vaut » — qui permet de se débarrasser de l’évidence factuelle et d’aboutir à une sorte de diversité indifférenciée où l’énoncé des opinions n’a plus besoin d’être étayé nu légitimé par les faits. Si les opinions ne sont fondées que pour autant qu’elles s’appuient sur des vérités de fait, la post-vérité met à bas cette validation et aboutit ainsi à l’effacement du partage entre vrai et faux. Il n’est plus nécessaire que les faits informent les opinions.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, p. 15.

C’est le fameux règne de l’opinion, tyran de la vérité de fait, que je dénonce depuis mon adolescence. Pour philosopher, il faut d’abord lutter contre ses opinions (et celles des autres). Il en va de même pour acquérir une pensée qui soit scientifique.


Il ne faut pas prendre pour vrai ce que l’on pense uniquement parce qu’on le pense.


L’opinion torture le vrai pour se donner raison, comme si on enseignait aux adolescents qu’être adulte, c’est avoir le pouvoir de se donner raison par-dessus tout. Le but dans le vie n’est pas d’avoir raison. Et l’arme ultime pour se donner raison et en conserver l’illusion de confort tient dans ces affirmations : « À chacun sa vérité », « À chacun son opinion ». Fonder sa valeur sur ses opinions ne fait aucun sens. Accorder à l’opinion une valeur de raison ne fait pas plus sens. L’opinion n’étanche pas la soif de raison. Au contraire, l’opinion assoiffe la raison jusqu’à l’asphyxie. La faculté de penser ne se limite pas à la formulation d’opinions.


Celui ou celle qui se donne raison vit dans un système sans faille.

Or, la lumière entre par les failles


La philosophe Myriam Revault d’Allonnes écrit :

La société dystopique décrite dans 1984 est une société où a disparu toute référence à cette « vérité » du sens commun qui rend possible à la fois le partage du jugement et celui des expériences sensibles. Elle est peuplée d’individus pour qui la distinction entre fait et fiction, entre vrai et faux, n’existe plus. Et dans ce monde qui n’en est plus un, le pouvoir heuristique de la fiction a sombré en même temps que la force du vrai. Car la puissance de l’imaginaire dépérit et s’efface lorsque triomphe la faiblesse du vrai.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, Introduction, pp. 18-19.

À la fin de son ouvrage, la philosophe Myriam Revault d’Allonnes revient sur le sujet et soutiendra que :

Loin de cette perte en monde qu’implique l’indifférence au vrai, l’imagination ne souffre pas la faiblesse du vrai et s’accommode encore moins de son abandon… Car la force du vrai, ce n’est pas seulement comme le pensait Michel Foucault, la force des liens par lesquelles les hommes s’enchaînent eux-mêmes au pouvoir de la vérité¹, c’est d’abord le surplus de sens de l’expérience vive, la faculté de déranger le réel pour le rejoindre autrement. En d’autres termes, la condition pour que le monde soit habitable et qu’il ne se transforme pas en un désert auquel nous serions condamnés à nous adapter. Dans un fragment posthume de 1888, Nietzsche écrivait : « Ce qu’il est possible de penser est sans doute une fiction. » Certes mais pas n’importe laquelle.

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, 4. Fiction et pouvoir-faire, p. 132.

Somme toute, le livre LA FAIBLESSE DU VRAI de la philosophe Myriam Revault d’Allonnes m’a donné à penser et là se trouve ma quête en toutes mes lectures. Je vous recommande la lecture de ce livre dans les plus brefs délais. Il mérite 5 étoiles sur cinq.

* * * * *

Mais je reste au prise avec ma question : « Comment palier à la faiblesse du vrai ? » À mon humble avis, la faiblesse du vrai ne remet pas en cause le vrai lui-même mais plutôt la communication du vrai, communication qui a le devoir de créer une faille pour engendrer une expérience de pensée avec un pouvoir de révélation. « Je suis sorti de là et je n’étais plus le même » dira-t-on.


P.S.: Et c’est aussi une question de langue :

À la fin de son ouvrage, Orwell ajoute un appendice sur les principes du « néoparler », la langue officielle qui, dans la société entièrement réalisée, sera devenue le seul idiome de communication orale et écrite. Il devra se substituer à l’ « obsoparler » (l’ancienne langue, devenue obsolète) en réduisant au minimum le répertoire de langue, en simplifiant le lexique et la syntaxe, afin de restreindre le domaine de la pensée. (…)

Source : Revault d’Allonnes, Myriam, La faiblesse du vrai, 4. Fiction et pouvoir-faire, pp. 126-127.

N’est-ce pas ce qui se trame avec la nouvelle orthographe ?


À lire aussi : Ère post-vérité, Wikipédia.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 21

Agir et penser comme Nietzsche

Affirmer ses propres valeurs, prendre du recul, surmonter la fatigue, stimuler sa volonté et sa créativité, devenir soi-même…

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun

Mars 2020

Ma lecture

Je ne suis procuré plusieurs livres traitant de la philothérapie. Je vous présente mon rapport de de lecture de ces ouvrages. Voici celui traitant de Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot.

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Agir et penser comme Nietzsche

Affirmer ses propres valeurs, prendre du recul, surmonter la fatigue, stimuler sa volonté et sa créativité, devenir soi-même…

Nathanaël Masselot

Les Éditions de l’Opportun – Mars 2020


Éditeur : Les Éditions de l’Opportun
Collection : Agir et penser
juillet 2020
Intérieur : Noir & blanc
Format (en mm) Livre papier [BROCHÉ] : 130 x 200
Poids (en grammes) : 310 (Livre papier [BROCHÉ])
Nombre de pages Livre papier [BROCHÉ] : 304
Nombre de pages eBook [EBOOK] : 304
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier [BROCHÉ] : 9782360758708
EAN13 eBook [EBOOK] : 9782360759392


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Résumé de l’éditeur

« Deviens ce que tu es. »

Et si vous laissiez l’incontournable philosophe Nietzsche vous guider sur les voies de l’épanouissement personnel ?

Comment les mots du grand philosophe peuvent-ils vous aider à mieux vivre au quotidien en famille, au travail ou avec vos amis ? Si comme Nietzsche il vous arrive d’être provocateur, hypocondriaque, bon enfant, égoïste, fataliste ou encore querelleur… vous pouvez vous appuyer sur la pensée puissante du philosophe allemand.

Nietzsche tire de chacun de ses traits de caractère (même les plus négatifs) une philosophie de vie qui ne veut qu’une seule chose: se libérer et s’armer. Nathanaël Masselot, docteur en philosophie, enseignant et philothérapeute, s’appuie sur la pensée mais aussi sur la vie du philosophe pour nourrir cet ouvrage de développement personnel pas comme les autres. Agir et penser comme Nietzsche est une leçon de vie puissante et intemporelle.

Source : Les Éditions de l’opportun.


SOMMAIRE

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Au sujet de l’auteur

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Présentation de l’auteur sur sa page LinkedIn

Depuis l’obtention de mon doctorat en 2016, consacré au temps et à l’individu, je poursuis avec passion mon activité d’enseignant (principalement en lycée où j’occupe un poste de titulaire et ponctuellement en université). Depuis 2018, j’exerce également l’activité de philothérapeute, à Lille. Par ce biais, j’offre aux adultes une solution de thérapie et de développement personnel centrée autour de la philosophie existentielle : quête de soi, de sens, usage de la liberté, dans le milieu professionnel et personnel.

Source : LinkedIn.

Présentation de l’auteur par l’éditeur

Nathanaël Masselot est Docteur en philosophie. Il s’appuie sur les questions posées lors de ses entretiens pour puiser les forces essentielles dans la sagesse exprimée par les plus grands philosophes depuis la nuit des temps.

Source : Les Édition de l’Opportun.


Site web de l’auteur

Le cabinet de Philothérapie

La philosophie au service de notre existence (accompagnement en thérapie et développement personnel)

Tout le monde se pose des questions existentielles. Et ce n’est pas une maladie !

Depuis plus de deux ans, mon cabinet de philothérapie constitue une démarche originale, alternative aux approches existantes, qui se propose de tirer parti des questions existentielles que vous rencontrez.

Loin de remplacer les autres approches existantes, la philothérapie s’inscrit progressivement dans le paysage de la thérapie et du développement personnel car elle répond à un besoin naturel, ancré dans l’existence humaine. On peut l’exprimer de plusieurs manières : agir librement, donner du sens, se sentir bien, s’accomplir personnellement.

Avec la philosophie comme outil, j’aide les individus à répondre à leurs questions existentielles. Répondre, c’est-à-dire agir. Je les accompagne pour identifier les fondamentaux de leur existence, mieux se connaître, s’affirmer et vivre plus librement.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Présentation de la philothérapie par l’auteur

Une approche au service de votre liberté

A la manière de Platon qui voyait dans le philosophe le plus habilité à être le « médecin de l’âme », la philothérapie répond aux besoins de l’individu qui a pris conscience du caractère fondamental de la connaissance de soi. Philosophiquement, il s’agit de passer au crible les structures essentielles de notre existence individuelle. En prenant le temps de se pencher sur soi, pour appréhender son existence sous un angle philosophique, on vit différemment, plus librement.

La philothérapie s’articule ainsi autour de deux piliers : la compréhension de soi et l’action, pour les réconcilier.

Pour mieux vous présenter l’approche de la philothérapie, j’ai écrit un livre qui : vous présente le dispositif général, met en scène dix entretiens virtuels sur des thèmes existentiels majeurs (appropriez-vous les questions qui vous interpellent, méditez-les, faîtes les vivre), présente des points de doctrine philosophique et donne des conseils pour pratiquer la philothérapie.

Source : Le cabinet de Philothérapie.


Ma lecture

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

ITINÉRAIRE PERSONNALISÉ DE LECTURE

Pourquoi ne pas vous offrir une lecture personnalisée de Nietzsche ?

Selon votre préférence vous pouvez :

  • lire en continu cet ouvrage ;
  • choisir les chapitres qui vous intéressent ;
  • vous appuyer sur les suggestions de renvois à la fin de chaque étape pour construire votre itinéraire personnel !

Pour renforcer l’immersion et la personnalisation, n’hésitez pas à naviguer d’un point à un autre, en suivant vos envies et en donnant libre cours à votre curiosité. La meilleure manière d’aborder Nietzsche, c’est la vôtre !

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche , Avant-propos, p. 10.

Voici un exemple d’Itinéraire personnalisé proposé par Nathanaël Masselot, celui à la fin du Chapitre 1 – Nietzsche est un fin psychologue :


ITINÉRAIRE PERSONNALISÉ

« Ce que tu es, tu dois encore le devenir ! », telle est la fameuse revendication de Nietzsche.
Tout développement de la vie et de la volonté étant historique, cette question justifie d’assez nombreuses ramifications.

CHOISISSEZ !

Vous vous doutez qu’il n’y a pas de psychologie sans une vision de l’homme et du monde ?
Allez au chapitre 24, Nietzsche serait-il un nihiliste ?

Penser au-delà des clivages vous semble impératif ?
Allez au chapitre 3, une philosophie complètement non genrée ?

Vous préférez savoir immédiatement comment Nietzsche s’y prend concrètement pour faire de la psychologie à sa manière ?
Choisissez le chapitre 9, Nietzsche n’utilise pas des mots ordinaires
ou le chapitre 10, Nietzsche est un généalogiste

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, p. 29.


Je confesse une certaine appréhension face à ce livre consacré à une philosophie en particulier, celle de Nietzsche. «Si je commence à lire chacun des philosophes, j’en ai pour des années» me dis-je. C’est pourquoi, je m’intéresse d’abord et avant tout à la philosophie en général, c’est-à-dire, pas plus à l’une qu’à l’autre. Il en va de même de mon intérêt pour la philothérapie où je focalise mon attention sur le fil conducteur entre toutes les approches puis sur ce qui les distinguent entre elles.

Mais je me devais de faire une exception avec ce livre en raison de ma lecture préalable d’un autre livre signé par Nathanaël Masselot et intitulé Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie que j’ai bien aimé (Voir mon rapport de lecture). Bref, si j’ai accepté de me pencher  sur la philosophie de Nietzsche, c’est en raison de Nathanaël Masselot.

Ce livre ne traite pas directement de la philothérapie. Il s’inscrit plutôt dans la catégorie des livres-conseils, des guides de réflexion. L’auteur espère sans doute que le lecteur y trouvera l’inspiration nécessaire par l’exemple (Nietzsche) pour développer sa pensée critique.  Bref, c’est un livre d’accompagnement d’une démarche personnel.


MON OBJECTIF

Vous rendre l’accès à Nietzsche agréable, stimuler votre envie de poursuivre le chemin, éveiller une flamme nouvelle en vous, tout cela n’est possible qu’à condition que vous ne répétiez pas ce que l’on pense de Nietzsche. Veuillez me croire : même chez les enseignants, même chez les universitaires, il n’y a pas de consensus sur la lecture de Nietzsche. Si ce dernier figure aujourd’hui au panthéon des philosophes³ c’est parce qu’il invite n’importe lequel de ses lecteurs à la modestie, en même temps qu’au courage de penser par soi-même, c’est-à-dire de tracer son propre chemin d’existence.

______

³ Bien qu’il soit toujours inhumé auprès de la modeste église de Röcken en Allemagne, la même où il fut baptisé.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, p. 12.


Nathanaël Masselot nous présente son livre en ces mots dans son Avant-propos :


Tout le monde connaît Nietzsche, ou du moins, en a déjà entendu parler. Plus rares sont les personnes qui se sont plongées dans son œuvre. Le Very Important Philosopher a ceci de commun avec les Very Important People qu’il est souvent à la fois celui dont on parle le plus et que l’on fréquente intimement le moins. Dans l’idéal, il faudrait donc aller plus loin avec Nietzsche. Je dois le confesser : je n’aime pas forcément me plonger dans un livre. Il y a tant d’autres choses à lire, à écouter, à contempler, à vivre… qu’il me semble tout à fait naturel d’exiger de bonnes raisons avant de découvrir une pensée nouvelle. Surtout lorsque les écrits de l’auteur sont volontairement difficiles d’accès.

Friedrich Nietzsche incarne un visage de la philosophie à la fois fascinant et impénétrable – deux adjectifs qui, en philo, ont cette tendance bizarre à se renforcer mutuellement ! Et pourtant, il y a bien des choses à gagner d’une fréquentation assidue de son œuvre. Compagnon singulier, la lecture de ses œuvres peut changer une vie. Non sans audace, Nietzsche invite à être davantage que lecteur, davantage que spectateur d’une pensée qui se déploie. Il convie à une véritable immersion philosophique.

Plonger dans une œuvre philosophique demande en général une bienveillance initiale. Au moment où vous tenez un ouvrage entre les mains, vous avez déjà fait un grand pas. Chez Nietzsche, « plonger » est une expression qui peut quasiment être prise au sens littéral : sous sa plume, c’est dans l’existence que l’on saute à pieds joints, dans ses recoins, ses zones d’ombres, ce qu’elle a de radical, de subtil et de délicat.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Avant-propos, pp. 11-12.


La recommandation au Chapitre 4 – Nietzsche versus les philosophes, a rejoint mes attentes :


OSEZ DOUTER !

N’ayez pas peur
de remettre en question
ce qui semble acquis.


J’espère de la philosophie et de chaque philosophe qu’il invite au doute, à la remise en question de toute vérité :


Selon, Nietzsche, les philosophes sont aveugles lorsqu’il s’agit de reconnaître la vérité, c’est d’abord leur vérité, c’est-à-dire le fruit de leur interprétation. Ils estiment être des esprits libres alors qu’ils croient encore en la vérité.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël, Chapitre 4 – Nietzsche versus les philosophes, p.49.


J’ai une affirmation simple que je ne me lasse pas de répéter : «Il ne faut pas prendre pour vrai ce que nous pensons uniquement parce que nous le pensons».

On retrouve une explication que je qualifie de philosophique au cœur d’un livre sur le marketing:

Traduction libre

« Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objectivement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous apparaissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »

Texte original

« We like to believe that we are ob-jective, that we are interested in objective information. Actually, unless one becomes subjective about a new objective information, he is not interested in it and is not motivated by it.

We say we judge objectively, but actually we react subjectively. We continually make choices in daily life. We choose the « things » which appeal to us subjectively, but we consider the choices objective. »

Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82.

On peut s’étonner de telles affirmations dans un livre sur le marketing mais l’auteur et chercheur américain Louis Cheskin (1907-1981) n’avait pas le choix puisqu’il traitait des BASES pour prendre une décision en marketing à la lumière de ses expériences avec ses clients. Et j’ai vécu les mêmes expériences avec les clients de ma firme de recherche en marketing dans les années 1990. On peut toujours donner au client ce qu’il demande même si nous savons que ce qu’il demande n’est pas ce dont il a besoin. Pour éviter cette approche et être un honnête conseiller, il faut amener le client à désirer ce dont il a vraiment besoin. Pour y parvenir, il faut aider le client à comprendre que nous sommes tous subjectifs même si nous croyons tous être objectifs. Bref, il faut philosopher avec le client au sujet de la vérité de ce qu’il pense et doute nécessaire pour être critique face à cette soi-disant vérité qui n’est qu’en réalité qu’une simple interprétation.

Et c’est bien ce à quoi revient Nathanaël Masselot en référence à Nietzsche : « les philosophes sont aveugles lorsqu’il s’agit de reconnaître la vérité, c’est d’abord leur vérité, c’est-à-dire le fruit de leur interprétation ».

À mon humble avis, la caractéristique principale de l’interprétation est d’être sous influence de la culture personnelle de l’individu, de la culture environnante de cet individu, de son éducation et de son instruction, de la société et de la nation où il vit et/ou d’où il provient… de son schéma de référence inconscient et des réactions involontaires acquises au fil des jours. Une interprétation, même en toute logique et vraisemblable, n’est pas une vérité. Interpréter, c’est donner un sens à la vérité perçue. Encore faut-il reconnaître que notre perception n’est peut-être pas juste, conforme à la réalité. Nous parlerons de la réalité plus tard, si jamais elle peut échapper au défaut ou biais de nos perceptions.

De là, il n’y a qu’un petit pas à franchir pour aborder la question de l’esprit libre. Nathanaël Masselot écrit au Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre :

L’esprit libre est une faculté directement liée aux qualités du philosophe tel que le dépeint Nietzsche : être capable d’un détachement, d’une indépendance à l’égard des habitudes, et de toute valeur qui serait déjà pétrifiée de jugements. La libération de l’esprit prend alors la forme de retrouvaille avec l’inimité du soi. À l’écoute immédiate de soi-même. le philosophe se surprend peut à peu, et chaque jour davantage, de sa propre singularité, c’est-à-dire de sa non-conformité avec le brouillard ambiant des fantômes impersonnels, dépossédés de leur moelle individuelle, qui flottent en société.

De façon paradoxale, l’esprit libre du philosophe est profondément ancré : pleinement en lui, individu concret, et non cette abstraction vidée de son sang qu’on appelle « homme » et que Nietzsche caractérise poétiquement dans Aurore comme un fantôme d’ego perdu dans le brouillard d’opinions et d’habitudes qui s’accroît et vit presque indépendamment des hommes qu’il recouvre.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre, p.119.

On peut donc affirmer que la philosophie implique nécessairement et obligatoirement un esprit libre de tout jugement, toute opinion, toute habitude et toute croyance. J’ai relevé un seul problème avec cette quête de liberté d’esprit. C’est le vide et la peur du vide engendrés par l’absence de tout jugement, toute opinion et toute habitude sur lesquels se fonde la vie intellectuelle et spirituelle de l’individu.

Parce que la liberté d’esprit s’acquiert par le délestage de ces fondements, la vie intellectuelle et spirituelle souffre d’un grave et profond inconfort, voire d’une dépression philosophique. Pour plusieurs, un esprit libre procède en substance de la liberté de jugement, d’opinion, d’habitude et de croyance et peu lui importe les influences. Plusieurs aussi éprouvent une peur bleue, souvent inconsciente, de se retrouver face à eux-mêmes en toute intimité.

De plus et à mon humble avis, la nature ayant horreur du vide, on ne tolèrera pas un esprit vidé de ses meubles et accessoires ne serait-ce qu’un seconde. Avant tout, une nouvelle attitude doit déloger l’attitude en place pour que s’opère cette retrouvaille avec l’intimité du soi. C’est d’un changement de comportement intellectuelle et émotionnelle dont nous parlons. Et tout changement est dépendant soit d’une révélation ou d’un traumatisme, les deux moments où nous offrons le moins de résistance.

Comment faire ?

Parce qu’il n’y croit plus — ni à l’«homme», ni à la vérité, ni aux valeurs —, ou plutôt, parce qu’il ne croît plus en leur caractère absolu, le philosophe qu’est Nietzsche ne s’affirme pas en niant autrui : il s’autodétermine, s’affranchissant des attentes ou des conventions sociales, exerçant sa liberté par excellence. Spontanéité, volonté, détachement, indépendance, telles sont les principales caractéristiques d’un esprit libre. Sans trop d’illusions, il s’efforce d’aller au-devant. Libre, mais peut être aussi seul ? Prenant le large pour se refaire une santé, se sentir proche des éléments naturels plutôt que des constructions intellectuelles, des sédimentations spirituelles, c’est en solitaire que le philosophe prend la mer. Mais contrairement à l’image du philosophe retranché dans sa caverne à l’instar de Zarathoustra, la métaphore de la mer employée dans le Gai savoir illustre le courage de savoir s’exposer à ce qui n’est pas connu, tout comme celle de l’explorateur également utilisée par Nietzsche parfois.

Partir libres, pour mieux revenir, suggère Nietzsche, et fort.e.s d’un regard nouveau qui nous aura libéré.e.s de l’attachement aveugle et servile aux valeur d’un quotidien révolu, nous parviendrons alors à créer du neuf.

Source : Masselot, Nathanaël, Agir et penser comme Nietzsche, Chapitre 13 – Nietzsche est un esprit libre, pp. 119-120.

Ce n’est rien de moins que la quête intime du bonheur de penser qui seul permet la solitude créatrice préalable au partage.

La lecture du livre de Nathanaël Masselot, Agir et penser comme Nietzsche, donne naissance à de nombreuses réflexions personnelles, de là qu’il rencontre les objectifs de l’auteur.


Le contenu du livre m’a beaucoup plus.

Je l’ai dévoré.

Je vous en recommande la lecture.

* * * * *


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 19

S’aider soi-même

Une psychothérapie par la raison

Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

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Description du livre par l’éditeur

Une méthode efficace et des outils concrets pour cultiver le bien-être au quotidien.

L’anxiété, l’agacement, la tristesse et la colère sont des états intérieurs qui compromettent le bien-être. Souvent issues de pensées irrationnelles, ces émotions viennent brouiller votre vision du monde.

Pour pouvoir vous accepter tel que vous êtes et pour mieux comprendre les autres, ce livre propose des outils pour con­fronter vos idées irréalistes avec la réalité et les événements de la vie. Au moyen de la méthode émotivo-rationnelle, une approche structurée et efficace, vous apprendrez à poser un regard lucide sur vous-même et vous avancerez avec assurance.

© http://www.editions-homme.com/, Groupe Sogides inc, Une société de Québecor Média


Texte en quatrième de couverture

L’anxiété, l’agacement, la tristesse et la colère sont des états intérieurs qui compromettent le bien-être. Souvent issues de pensées irrationnelles, ces émotions viennent brouiller votre vision du monde. Pour pouvoir vous accepter tel que vous êtes et pour mieux comprendre les autres, ce livre propose des outils pour confronter vos idées irréalistes avec la réalité et les événements de la vie. Au moyen de la méthode émotivo-rationnelle, une approche structurée et efficace, vous apprendrez à poser un regard lucide sur vous-même et vous avancerez avec assurance.

Philosophe, psychologue et professeur, Lucien Auger fut également coordonnateur du Service de consultations personnelles au Centre interdisciplinaire de Montréal (C.I.M.). Auteur d’une dizaine d’ouvrages, il défend avec ferveur l’idée selon laquelle la raison peut nous aider à avoir une vie plus heureuse.

© http://www.editions-homme.com/, Groupe Sogides inc, Une société de Québecor Média


Résumé de carrière de l’auteur par l’éditeur

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Psychologue et professeur, Lucien Auger fut également coordonnateur du Service de consultations personnelles au Centre Interdisciplinaire de Montréal (C.I.M.). «De Communication et épanouissement personnel à S’aider soi-même et Le temps d’apprendre à vivre, vingt-quatre années, treize ouvrages, et une seule préoccupation: expliquer pourquoi nous souffrons, pourquoi nous aimons, pourquoi nous agissons comme nous le faisons et révéler au lecteur qu’il peut se servir de sa raison pour arriver à une vie plus heureuse.» Lucien Auger

© http://www.editions-homme.com/, Groupe Sogides inc, Une société de Québecor Média


Lucien Auger selon Wikipédia

Lucien Auger, né à Montréal en 1933 et mort le 27 février 2001, est un psychologue canadien.

Biographie

Le docteur Lucien Auger est né à Montréal en 1933. Il passe 25 ans de sa vie dans l’ordre des Pères Jésuites. Il obtient des licences universitaires en lettres, en pédagogie et en théologie à Montréal, Québec et Boston. Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie1.

Il était enseignant et coordonnateur du Service de consultations personnelles au Centre Interdisciplinaire de Montréal (C.I.M.).

À la suite de son décès, la direction du Centre Interdisciplinaire de Montréal a été confiée à M. Pierre Bovo, thérapeute et formateur ÉR.

Il est principalement connu pour avoir traduit et adapté en français la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Lucien Auger a fait des études universitaires à Montréal, Québec et Boston et obtient des licences en lettres, en pédagogie et en théologie. Il détient deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie. Il a publié plusieurs ouvrages de même que de nombreux cahiers de thérapie qu’il intégra dans la collection des Microthérapies. Il fut au Québec un auteur francophone prolifique et un diffuseur de première ligne de la psychothérapie émotivo-rationnelle2.

Lucien Auger s’est efforcé de faire connaître la thérapie émotivo-rationnelle depuis 1972 à travers nombre de publications qui touchent différents aspects de l’existence humaine.

Bibliographie

  • Communication et épanouissement personnel – la relation d’aide
  • S’aider soi même – une psychothérapie par la raison (vendu à plus de 185 000 exemplaires)
  • Vaincre ses peurs
  • S’aider soi-même davantage
  • L’amour: de l’exigence à la préférence
  • Penser heureux
  • Se guérir de la sottise
  • Vivre avec sa tête ou avec son cœur
  • Élever des enfants sans perdre la boule
  • Prévenir et surmonter la déprime
  • La démarche émotivo-rationnelle en relation d’aide – Théorie et pratique
  • Comment aider mon enfant à ne pas décrocher
  • Changer:une psychothérapie à la maison
  • Enseigner en s’amusant
  • Les émotions et la vie quotidienne
  • La tête sur les épaules
  • Vivre heureux à deux – Manuel pratique de survie et de croissance du couple
  • Le temps d’apprendre à vivre
  • Savoir vivre – Faire soi-même sa thérapie, éd. Un monde différent , 2001
  • Entretiens, 120 enregistrements audio

Lien externe

Notices d’autorité

Notes et références

  1. « Site officiel de Lucien Auger autorisé par Micheline Côté-Auger » [archive], sur Site Officiel de LUCIEN AUGER (consulté le ).
  2. « Site officiel de Lucien Auger autorisé par Micheline Côté-Auger » [archive], sur Site Officiel de LUCIEN AUGER (consulté le ).

Table des matières

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Extrait

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Mon rapport de lecture

S’aider soi-même

Une psychothérapie par la raison

Par l’auteur Lucien Auger

Dans le cadre de notre dossier

« Consulter un philosopher – Quand la philosophie nous aide »

Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
Auteur, J’aime penser

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Thérapie rationnelle-émotive

La thérapie rationnelle-émotive est une pratique psychothérapeutique empirique et directive, à fondements philosophiques, qui vise à soulager les individus souffrant de difficultés psycho-logiques (émotion et comportement). C’est une des principales formes de psychothérapie cognitivo-comportementale. Elle a été développée par Albert Ellis à partir de 1956 sous le nom de « rational therapy »(1). En 1959 cette méthode prit le nom de « rational emotive therapy » et en 1992 celui de « Rational Emotive Behavior Therapy » (REBT).

Le psychologue québécois Lucien Auger s’est efforcé de faire connaître la thérapie rationnelle-émotive au monde francophone depuis 1972 à travers nombre de publications qui touchent différents aspects de l’existence humaine (2). Cofondateur et directeur du Centre Interdisciplinaire de Montréal, sa succession à titre de Directeur du CIM est maintenant assurée par M. Pierre Bovo, thérapeute, formateur et auteur d’orientation Émotivo-Rationnelle.

NOTES

(1) Ellis, A. (1957), « Rational psychotherapy and individual psychology », Journal of Individual Psychology, 13, 38-44.

(2) « Lucien Auger Ph.D. » [archive] (consulté le 14 novembre 2014)

Source : Thérapie rationnelle-émotive, Wikipédia.


J’aime bien vérifier les informations et, dans le cas d’un auteur décédé, il vaut mieux constater les faits par soi-même.

Ainsi, le Centre Interdisciplinaire de Montréal, dont Lucien Auger était « Cofondateur et directeur », n’existe plus. Il fut « Radiée d’office suite à une dissolution par l’effet de la loi » le 14 février 2016 selon le Registre des entreprises du Québec. Il s’agissait d’une entreprise privée : Société par actions ou compagnie.

Le site web de Lucien Auger – http://lucienauger.com/ – n’est plus en ligne. On en trouve une trace conservée par Internet Archive :

screenshot-2021-12-17-at-14-24-51-site-officiel-de-lucien-auger-autorise-par-micheline-cote-auger

Source : https://web.archive.org/web/20190122124700/http://lucien-auger.org/index.html


Au sujet de M. Pierre Bovo, successeur de Lucien Auger au Centre interdisciplinaire de Montréal, nous le trouvons désormais comme chef d’entreprise à la tête du Centre de la pensée réaliste. L’entreprise est présente sur Facebook et Pierre Bovo s’affiche sur Linkendin .Il est dit : « Pierre Bovo poursuit le travail de Lucien Auger et partage ses occupations entre la formation, la consultation, l’intervention en milieu scolaire, l’animation d’ateliers, les conférences, l’écriture et aussi la musique. www.penseerealiste.com | http://www.approcherealiste.com » (ce dernier site web n’est plus en ligne).

Ces vérifications faites, nous pouvons dire que le Centre interdisciplinaire de Montréal dont Lucien Auger était cofondateur n’est plus, que le site web original et le site web autorisé par la succession ne sont plus en ligne. Pierre Bovo a fondé sa propre entreprise, le Centre de la pensée réaliste, toujours en activité.


Bref, ce qui est toujours là, présent aujourd’hui, c’est le livre « S’aider soi-même » de Lucien Auger chez Les Éditions de l’homme. La première édition remonte aux années 1970. L’édition que j’ai main date de 2004 et est préfacée par Isabelle Nazare-Aga, l’auteur du livre Les manipulateurs sont parmi nous. De toute évidence, ce livre, toujours en tablette près de 50 ans après sa première édition, doit être reconnu comme un des meilleurs vendeurs de sa catégorie.


L’idée de base exprimée par Lucien Auger est un lien de cause à l’effet entre les idées et les émotions. Il écrit :

En fin de compte, la pensée et l’émotion ne sont presque pas distinguables. Mais si je peux changer mes émotions, me débarrasser, par exemple, des émotions désagréables comme la tristesse, les sentiments dépressifs ou la colère, il vaudra mieux que je m’attache à changer les pensées qui les causent plutôt que de tenter de réprimer ou de contrôler mes émotions elles-mêmes. (…)

AUGER, Lucien, S’aider soi-même, chapitre 1, Découvrir les émotions, Les Éditions de l’Homme, 2004, p. 20.

Il m’apparaît incongrue de dire que les émotions sont causées par les pensées, à moins de réduire ces dernières à des perceptions, ce qui n’est pas le cas en soit. Il y a dans l’approche psychologique un floue dans les définitions des concepts, un usage populaire des concepts qui dépasse l’entendement au sens strict, sans interprétation. Il n’est donc pas étonnant de lire « En fin de compte, la pensée et l’émotion ne sont presque pas distinguables. » C’est peut-être vrai en psychologie mais cela ne l’est certainement pas en philosophie. On ne peut pas confondre la cause et l’effet.

Lucien Auger va plus loin. Il écrit :

D’autre part, comme la source des émotions ne se trouve pas dans les événements ou les personnes extérieures, mais bien dans les idées que nous nous exprimons à propos de ces événements et de ces personnes, c’est à ces idées, formulées dans notre langage intérieur, qu’il conviendra de s’attaquer pour arriver à contrôler efficacement les émotions désagréables.

AUGER, Lucien, S’aider soi-même, chapitre 1, Découvrir les émotions, Les Éditions de l’Homme, 2004, p. 21.

Lucien Auger affirme que les émotions se trouvent DANS les idées. Il ne me serait jamais venu à l’esprit de formuler un tel jugement. Lucien Auger ne soutient plus que les idées causent des émotions mais que les émotion sont DANS les idées. Le lecteur peu familier avec la philosophie, notamment, l’épistémologie, ne relèvera pas les changements de logique dans la prose de Lucien Auger. C’est souvent le propre des livres de développement personnel qui donne davantage dans le poétique que le scientifique.

Dans la conclusion de son livre, Lucien Auger écrit :

Pour vous aider à prolonger dans le courant de votre vie les effets de la lecture de ce livre, j’ai ajouté en appendice quelques exercices simples qui pourraient vous permettre de vous entraîner à ce travail inlassable de confrontation.

AUGER, Lucien, S’aider soi-même, Conclusion, Découvrir les émotions, Les Éditions de l’Homme, 2004, p. 170.

Monsieur Lucien Auger parle de « confrontation » parce qu’il propose de nous confronter à ce que l’on se dit à soi-même suivant une émotion négative ou, si vous préférez, suivant une interprétation intime d’un événement ou d’une interaction avec une autre personne. Il donne en exemple les réactions d’une femme amoureuse face à l’annulation d’une rendez-vous avec son prétendant de laquelle elle conclut que ce dernier ne l’aime pas et se met dans tous ses états sur le plan émotionnel. Monsieur Auger enseigne à cette femme que son interprétation de l’événement n’est pas nécessairement réaliste puisque l’annulation du rendez-vous, même s’il s’agit du deuxième événement du genre, ne signifie pas obligatoirement que son prétendant ne l’aime plus, qu’il la fuit. Cette thèse à l’effet de questionner ses réactions intimes émotionnelles face à des événements externes ou à des relations interpersonnelles m’apparaît utile.

Cependant, je suis fort sensible à l’aspect INLASSABLE du travail de confrontation proposé par Lucien Auger. Il y a en cela l’admission d’une limite de l’efficacité de thèse et de la méthode proposées par Lucien Auger puisqu’il faut confronter ses idées INLASSABLEMENT. Il y a en cela aussi l’admission d’une fatalité face aux réactions émotives négatives parce qu’elle ne cesseront jamais de revenir et ainsi de nous affecter. Je conclue que Lucien Auger ne corrige pas le problème à la source parce qu’il se maintiendra tout au long de notre vie.

Revenons en arrière, au chapitre « C’est la faute des autres… ». Il le conclut en ces mots :

Vous pouvez, en tout temps, demeurer le maître de votre destin émotif, et diriger votre propre barque émotive où bon vous semble. Rendez-vous compte qu’intérieurement vous êtes inatteignable, inviolable et que, si vous le voulez et si vous vous y exercer, rien d’extérieur ne saurait venir troubler votre sérénité.

AUGER, Lucien, S’aider soi-même, Chapitre IX, « C’est la faute des autres… », Les Éditions de l’Homme, 2004, p. 120.

Je peux opposer une croyance à une autre croyance : je ne crois pas en l’existence d’un destin émotif, pour autant qu’on s’en tienne aux définitions reconnues :

DESTIN

  1. Puissance qui, selon certaines croyances, fixerait de façon irrévocable le cours des évènements.
  2. Ensemble des évènements qui composent la vie d’un être humain (souvent considérés comme résultant de causes distinctes de sa volonté). ➙ destinée, sort. Elle a eu un destin tragique.
  3. Ce qu’il adviendra (de qqch.). ➙ avenir. Le destin d’une civilisation.

Source : Destin, Le Robert Dico en ligne.

La thèse nous invitant à nous rendre compte qu’intérieurement nous sommes inatteignables et inviolables ne tient pas la route dans le contexte, universellement reconnu, du moins en philosophie, que l’Autre est essentiel dans la construction de soi, ce qui implique que notre esprit doit demeurer atteignable et qu’il se fera violer à l’occasion. Le but ne consiste pas à se prémunir de tout ce qui de l’extérieur pourrait « troubler votre sérénité ».

Définition philosophique de la sérénité : La sérénité (du latin serenitas : « sérénité », « sécheresse ») est un état de calme mental ou encore de tranquillité intérieure. La sérénité s’oppose au trouble, à la peur, à l’anxiété et au mal-être.

Source : La sérénité : définition philosophique, JePense.org – A la recherche de la vérité…

SÉRÉNITÉ

État d’une personne qui, par sa sagesse et son expérience, reste insensible aux troubles, aux préoccupations de l’existence.

Source : Sérénité, Centre national de ressources textuelles et lexicales, Ortolang

2. État de calme, de tranquillité, de confiance sur le plan moral : La sérénité de l’esprit.

Source : Sérénité Le Larousse.

Je crois que nous avons pour devoir de confronter notre sérénité, surtout si cette dernière nous coupe du Monde et de l’Autre indispensables à notre évolution.

Si « La sérénité s’oppose au trouble, à la peur, à l’anxiété et au mal-être » en nous procurant un « État de calme, de tranquillité, de confiance sur le plan moral, soit La sérénité de l’esprit, elle ne saurait pas devenir un refuge, une tour d’ivoire, et encore moins fomenter une vie en retrait du monde. Demeurer calme, tranquille et confiant en toutes circosntances et en toutes occasions implique une certaine insensibilité aux troubles, aux préoccupations de l’existence. Or, la sensibilité de l’Homme lui assure une perméabilité au Monde et à l’Autre et lui procure ainsi tous les profits du vivre ensemble. Nous devons demeurer atteignable et même violable intérieurement par le Monde et par l’Autre pour garder notre esprit en éveil.

Évidemment, je ne peux pas m’opposer à l’idéal d’une vie sereine en opposition au trouble, à la peur, à l’anxiété et au mal-être. Mais je ne crois pas que la sérénité soit la solution au trouble, à la peur, à l’anxiété et au mal-être.

La solution au trouble n’est pas le calme.

La solution à la peur n’est pas le sang-froid.

La solution à l’anxiété n’est pas la quiétude.

La solution au mal-être n’est pas le bien-être.

Et pour opposer :

Le calme au trouble

Le sang-froid à la peur

La quiétude à l’anxiété

Le bien-être au mal-être

Il faut aller à la source pour régler le problème une fois pour toutes. Se battre à chaque fois, répéter inlassablement le même exrecice, relève de la psychologie. Seule la philosophie, dans le plus grand respect des émotions et des sentiments, dispose des outils pour creuser et dégager la source originale d’un problème au sein même de l’esprit et le régler une fois pour toutes. Notez qu’il existe une philosophie pour qui les émotions sont des ennemis jurés de la raison et, par conséquent, les briment plutôt que de les respecter, ce qui conduit à des graves erreurs.

Lucien Auger nous invite à prendre la resposabilité les opinions que nous forgeons à la suite d’une émotion. Ces opinions prennent la forme de ce qu’il nomme des « phrases intérieures » que nous nous répétons en réaction à une émotion face à un événement. En fait, il s’agit plutôt des jugements personnels par lesquels nous interprétons ce qui vient de se passer sous le coup de l’émotion.

L’auteur nous invite à « acquérir un certain contrôle sur ces phrases intérieures ». Il précise : « Il n’en est pas ainsi à propos du monde extérieur et des autres. J’ai très peu de contrôle sur le monde psysique et pas du tout sur les idées des autres. » (AUGER, Lucien, S’aider soi-même, chapitre 1, Découvrir les émotions, Les Éditions de l’Homme, 2004, p. 22.)

Par exemple, si un être humain me signifie clairement qu’il me trouve stupide et qu’alors je me sente déprimé, il est fort heureux que mes sentiments dépressifs ne soient causés que par moi, par l’opinion que j’ai de l’importance de cet avis. Si, au contraire, mes sentiments dépressifs sont causés directement par l’opinion de l’autre, je suis contraint d’être malheureux tant que je n’ai pas réussi à le faire changer d’avis. Je me vois astreint à la rude besogne d’opérer ce changement en lui, et comme je ne possède pas de moyen de contrôle sur son opinion à mon égard et que, quoi que je fasse, il peut toujours me trouver stupide s’il le veut, ma situation est assez désespérante.

AUGER, Lucien, S’aider soi-même, chapitre 1, Découvrir les émotions, Les Éditions de l’Homme, 2004, pp. 22-23.

Le livre « S’aider soi-même» de Lucien Auger se fonde sur l’idée que nous sommes seuls responsables de nos émotions et de nos opinions, que nous sommes la cause du problème et, par conséquent, nous pouvons les contrôler. Mais si, au contraire, nous rejetons la faute sur l’autre, nous n’avons alors aucun contrôle. Lucien Auger ne reconnait aucune responsabilité à l’autre dans notre malheur quant aux conséquences de ses actes et/ou ses opinions sur nous. Je ne suis pas d’accord.

Il justifie cette responsabilisation de nos émotions et de l’état dans lequel elle nous place en soutenant que nous avons « très peu de contrôle sur le monde psysique et pas du tout sur les idées des autres. » Dans ce contexte, aussi bien agir sur soi que sur le monde et les autres face auxquels je n’ai aucun contrôle. Or, ce livre est en soi une démonstration de l’auteur sur le contrôle qu’il tente d’exercer sur les « idées des autres ». Par son acte d’écriture, il contredit ce qu’il écrit.

Nous avons, non pas très peu, mais beaucoup de contrôle sur le monde physique. Ce contrôle fut et demeure la base de toutes les civilisations.

Et nous sommes très loin de ne pas avoir du tout de contrôle sur les idées des autres. Toute l’histoire de l’Humanité, y compris de nos relations inter-personnelles, démontre le contraire.

Certes, je ne peux pas empêcher l’Autre de penser (d’avoir l’idée) que je suis stupide mais je peux le faire changer d’idée, pour autant que je lui accorde toute l’importance qu’il mérite. Et si je mets dans tous mes états parce que l’Autre demeure persuadé que je suis stupide, je dois me rappeler qu’une opinion, les miennes et celles des Autres, ne sont que des opinions, des préjugés ou des jugements, et non pas des vérités conforme à la réalité. Je ne peux pas prendre pour vrai ce que je pense uniquement parce que je le pense.

Le livre « S’aider soi-même » s’adresse aux personnes ballotées d’un bord et l’autre par leurs émotions et l’auteur les condamne à des exercices tout au long de leur vie, à un travail inlassable de confrontation., sans pour autant que cela soit suffisant :

Ne croyez pas cependant que ces seuls exrecices soient suffisants pour arriver à purger votre esprit de tout son bagage d’idées délétères. Ils sont destinés qu’à vous ouvrir une voie sur laquelle vous cheminerez ensuite par vous-même. Si, après des efforts loyaux et rigoureux, vous vous sentez encore habité par une anxiété ou une hostilité intenses et prolongées, n’hésitez pas à recourrir à une aide thérapeuthique.

AUGER, Lucien, S’aider soi-même, Conclusion, Découvrir les émotions, Les Éditions de l’Homme, 2004, p. 170.

Lucien Auger explique bien la méthode émotivo-rationnelle dans son livre « S’aider soi -même – Une psychothérapie par la raison ». J’en reconnais l’utilité pour les gens dans l’urgence de leurs émotions. Mais, selon Lucien auger lui-même, les excercies proposés ne seront pas suffisants.

Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
Auteur, J’aime penser


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 18

La philosophie, c’est la vie

Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence

Lou Marinoff

À ceux qui osent poser des questions et tout spécialement les poser au philosophe

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Faure

Titre original
The Big Questions, How philosophy can change your life,
Bloomsbury, New York and London

La table ronde, Paris, 2004, 420 pages

 ISBN-10 ‏ : ‎ 2710326477
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2710326472

Cet article présente mon point de vue au sujet du livre « La philosophie, c’est la vie ».

Dans un premier temps, je présente le livre et, dans un deuxième temps, vous trouverez mon rapport de lecture.


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Quatrième de couverture

« Lou Marinoff est un indispensable compagnon de voyage. Toujours enchanteur, toujours téméraire, c’est un éveilleur. »

Paulo Coelho.

« Grâce à Lou Marinoff, la philosophie vient à votre aide. Une thérapie et une cure d’intelligence pour tous ceux et celles qui vont bien ou mal mais veulent vivre mieux. »

Newsweek.

Comment puis-je connaître le bonheur? Vaincre le malaise? Être juste? Équilibrer la raison et la passion? Comment puis-je changer? Telles sont les questions qui agitent notre existence quotidienne. Telles sont aussi les questions auxquelles répondent les grands philosophes. Car la philosophie est avant tout une voie personnelle, une autre manière de vivre toutes nos expériences, les plus extraordinaires comme les plus banales. À travers des siècles de sagesse, avec Lou Marinoff, prenez Épicure, Descartes, Nietzsche, Freud et les autres comme conseillers. Grâce à des citations pertinentes, des commentaires éclairants, des cas concrets, des exercices pratiques, apprenez à vous redécouvrir, à vous reconstruire, à vous réaliser. Et à vous épanouir. Car, pour nous aussi, changer commence aujourd’hui.

Source : La table ronde.


Table des matières

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L’auteur

Lou Marinoff

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Professeur de philosophie au City College de New York, Lou Marinoff est aussi le président de la Fédération américaine de philosophie pratique.

CV de Lou Marinoff

Professor Lou Marinoff, Ph.D.

Curriculum Vitae

Department of Philosophy

The City College of New York

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 Lou Marinoff at Taplow Court, UK. Crédit photo : Ravi Juneja (Wikipédia) Academic Affiliations

1994-… Professor, Philosophy Department & Asian Studies, The City College of the City University of New York

1997-98 Instructor, Graduate Course in Philosophical Practice, Felician College, New Jersey

1993-94 Lecturer, Arts One Program (Great Books), University of British Columbia

1993-94 Lecturer, Department of Philosophy, Capilano College, North Vancouver

1992-94 Lecturer, Department of Philosophy, University of British Columbia, Vancouver

1992 Instructor, Coquitlam Continuing Education, Grade 11 Mathematics for mature students

1990-91 Supply Teacher, Bonaventure Polyvalent School, Bonaventure, Quebec

1988-89 Pre-Doctoral Fellow, Edelstein Centre, The Hebrew University of Jerusalem

1987-88 Lecturer & Research Fellow, Dept. of History & Philosophy of Science, University College London

1983-84 Research Assistant, Physics Department, Concordia University, Montreal

1982 Research Assistant, Chemistry Department, Concordia University, Montreal

Executive Education Affiliations

2015 – Faculty, Ducere, Melbourne/Canberra, Australia

2009 – Faculty, Festival of Thinkers, Abu Dhabi

2006 – Faculty, Horasis: Global Arabia, China, India, Russia, Business Meetings

2000 – Faculty, World Economic Forum, Geneva-Davos-New York-Delhi-Beijing-Singapore 2001-05 Faculty, Institute for Local Gov’t., SW Leadership & Governance Program, Univ. of Arizona 2004 Fellow, The Aspen Institute, Executive Seminar

2004 – Faculty, Omega Institute for Holistic Studies, Rhinebeck, NY 1999- Faculty, American Philosophical Practitioners Association

1991-94 – Executive Moderator, Canadian Business & Professional Ethics Network, Univ. of British Columbia

Leadership Roles

2011-14 Chair, Department of Philosophy, The City College of New York

2012-13 Dialogues with SGI Youth Leaders in Los Angeles, Miami, New York, Toronto, Vancouver, Washington

2009-10 Chair, Department of Philosophy, The City College of New York

2007-… Faculty, Global Leadership Fellows Programme, World Economic Forum

2005-… Founding Editor-in-Chief, Philosophical Practice: Journal of the APPA

2003 Program Leader, for Global Leaders of Tomorrow, World Economic Forum

1999 -… Founding President, American Philosophical Practitioners Association (APPA)

1998 Executive Director, American Society for Philosophy, Counseling & Psychotherapy (ASPCP)

1997 President, American Society for Philosophy, Counseling & Psychotherapy (ASPCP)

Academic Qualifications

1992 Ph.D., University College London, England, in Philosophy of Science

1984 B. Sc. (with Great Distinction), Concordia University, Montreal, in Theoretical Physics

1980 Diploma, Control Data Institute, Montreal, in Digital Computing Technology

1972 Diploma, Dawson College, Montreal, in pre-University Liberal Arts

1968 McGill Junior Certificate, Lower Canada College, Montreal, in secondary studies

Accredited Courses Taught

2007-… Macaulay Honors College: Applied Ethics Across the Disciplines, The Rational Animal, Ethics

1994-… The City College of New York: Asian Philosophy, Biomedical Ethics, Buddhism, Chinese Philosophy, Comparative Ethics, Computer Ethics, Critical Thinking, Decision Theory, Engineering Ethics, Environmental Ethics, Independent Study, Indian Philosophy, Introductory Philosophy, Philosophy of Artificial Intelligence, Philosophy of Science Fiction, Senior Seminar, Symbolic Logic, The Rational Animal, World Philosophies, Senior Engineering Project supervisor and co-sponsor

2004 Omega Institute (Rhinebeck): Continuing Education Units (CEUs) for mental health professionals

2002 European Association of Psychiatrists (Stockholm): CEUs for psychiatrists

2002 Australian Psychotherapy Congress (Melbourne): CEUs for psychotherapists

1998 Felician College, NJ: Philosophical Counseling (graduate course)

1992-94 Capilano College, BC: Business Ethics, Environmental Ethics, Ethics, Philosophy of Law

1991-94 University of British Columbia: Biomedical Ethics, Critical Thinking, Deductive Logic, Great Books, Philosophy of Science, Scientific Reasoning

1990-91 Bonaventure School, QC: Mathematics, Sciences, Moral Education, PC application software.

1987-88 University College London: Philosophy of Science (undergraduate & postgraduate sections)

Graduate Supervision

2016-17 Research supervisor for two Visiting Scholars from China; one from Guangxi University; the other, from Shandong University at Weihei.

2013-14 External supervisor of candidate for M.A. in Conflictology at the Open University of Catalonia, Spain

2012-… External supervisor of Ph.D. candidate in Philosophy at the University of Bucharest, Romania

2012 External supervisor of Ph.D. candidate in Philosophy at Shandong Normal University, China, and Visiting Scholar at CCNY

2012-19 External supervisor of Ph.D. candidate in Philosophy at the Universidad National Autonomo de Mexico (UNAM), Mexico City

2000 External Examiner on Ph.D. thesis in Education at the University of British Columbia

Books

2019: On Human Conflict: The Philosophical Foundations of War and Peace, Rowman & Littlefield, Lanham, MD

2018: Eloquent Sinking: A Gaspesian Tragicomedy, Waterside Press, Dan Diego

2015 : Fair New World, 20th Anniversary Edition, Argo-Navis (Perseus Books), Denver

2014 : The Power of Tao: Finding Serenity in Changing Times, Argo-Navis (Perseus Books), Denver 2013 : Therapy for the Sane, 10th Anniversary Edition, Argo Navis (Perseus Books), Denver

2012 : The Inner Philosopher: Conversations on Philosophy’s Transformative Power. A dialogue with Daisaku Ikeda. Cambridge, MA: Dialogue Path Press

2007 : The Middle Way: Finding Happiness in a World of Extremes, Sterling, New York & London. Translated into 5 languages.

2003: Therapy for the Sane: How Philosophy Can Change Your Life, Bloomsbury, New York & London. Translated into 13 languages.

2001 : Philosophical Practice, Academic Press, NY.

1999 : Plato Not Prozac: Applying Philosophy to Everyday Problems, HarperCollins, NY. Translated into 27 languages.

1994 : Fair New World, Backlash Books, Vancouver.

Edited Book

2018: Vice Versa: Collected & Neglected Poems (1931-2017) by Rosaline Tafler. Amazon Create Space. Compiled by Julian Marinoff. Note: Rosaline Tafler (born 1923) is the editor’s mother.

Contributed Book Chapters

2020: « Last Laughs and Dead Ends: How to Get Death’s Goat, or Let’s Put the ‘Yin’ Back in ‘Dying’, » Yearbook for the Philosophy of Humor, ed. Lydia Amir, De Gruyter, Berlin, forthcoming

2019: « Doing Good and Living Well, » in Proceedings of the 15th ICPP, edited by David Sumiacher, Novedades Educativas of Argentina, Buenos Aires, in the press

2018: « A Time to Waken the Wisdom of the Middle Way, » in Our World Today: Reflections from American Thinkers, edited by Masao Yokota, Ushio,Tokyo, 92-102

2017: « Dada as Philosophical Practice, Philosophical Practice as Dada, » in New Frontiers of Philosophical Practice, edited by Lydia Amir, Cambridge Scholars Press, Newcastle, 4-33

2017: « Interview, » in The Philosophy Clinic, edited by Stephen Costello, Cambridge Scholars Press, Newcastle, 119-144

2017: « Philosophical Practice as Political Activism, » in Socrate à l’agora. Que peut la parole philosophique? edited by Mieke de Moor, VRIN, Paris, 107-125

2016 : « All the Great Things in the World Start from the Small » in The Habit : Borrowing Life Strategies from the World’s Most Creative Leaders, edited by Douglas Huh, Yolimwon Publishing Group, Seoul, 102-109

2015 : « Critical Thinking, Ethics, and Philosophical Counseling, » in The Beacon of Mind, edited by Andrea Blackie and John Spencer, Param Media, Vancouver, 158-173.

2014 : »A Skeptical View of Sustainability, » in Design a Pattern of Sustainable Growth, edited by Daniele Schirilo, ASERS Publishing, Craiova, Romania, 14-30.

2013 : Extract from The Inner Philosopher, in Daisaku Ikeda — Sekai tono Taiwa (Daisaku Ikeda — Dialogue with World Figures), Daisan Bunmei Publishing Company, Tokyo, 196-199.

2013 : « Philosophical Challenges in Building a Culture of Peace, » in Voices for the Culture of Peace: Compendium of the SGI-USA Culture of Peace Distinguished Speaker Series, volume 2. Editor: Ian McIlraith. Publisher: Culture of Peace Press, Los Angeles, 149-180.

2013 : Chapter in Philosophical Practice: Five Questions, edited by Jeanette Bresson Ladegaard Knox. Automatic Press, Birkerod, Denmark, 183-202.

2010 : « Synchronicity, Serpents, and ‘Something-Elseness’, » in The Challenge of Dialogue, eds. Jens Peter Brune, Horst Gronke, Dieter Krohn, Münster/London: LIT, Volume 12, Series on Socratic Philosophizing.

2007 : “Ethics, Globalization and Hunger: An Ethicist’s Perspective,” in Ethics, Globalization and Hunger, eds. Per Pinstrup-Anderson and Peter Sandoe, Springer Netherlands, 29-49.

2006 : “The PC Tyranny”, in In The Agora, eds. Andrew Irvine & John Russell, The University of Toronto Press, Toronto, 456-461.

2006 : “Tres Desafios Para la Filosofia Practica”, in La Filosofia a las Puertas del Tercer Milenio, ed. & trans. Jose Barrientos Rastrojo, Fenix Editoria, Universidad de Sevilla, 135-146.

2005 : “The Matrix and Plato’s Cave: Why the Sequels Failed,” in More Matrix and Philosophy, ed. William Irwin, Open Court, Chicago, 3-11.

2004: “Thus Spake Settembrini,” in Philosophy and Psychiatry, eds. Thomas Schramme & Johannes Thome, De Gruyter, Berlin , 27-49.

2003 : “The Big Picture: What is Business Ethics? What are Its Prospects in Asia?,” in Asia’s New Crisis, eds. Pamela Mar & Frank-Jürgen Richter, John Wiley & Sons Asia, Singapore, 16-40.

2003 : “The Geometry of Defection” in Cheryl Hughes and James Wong, eds., Social Philosophy Today, Volume 17, Philosophy Documentation Center, Charlottesville, 69-90.

1998 : “The Failure of Success: How Exploiters are Exploited in the Prisoner’s Dilemma,” in Modeling Rational and Moral Agents, Peter Danielson, ed., Vancouver Cognitive Science Series, Oxford University Press, 161-185.

1997 : “The Quest for Meaning,” in Mind Versus Computer: Were Dreyfus and Winograd Right?, M. Gams & M. Paprzycki, X. Wu, eds., IOS Press, Amsterdam, 64-79.

1996 : “An Approach to Indian Philosophy: Hindu and Buddhist Doctrines of Karma,” in Reason, Knowledge and Value, CCNY Philosophy Dept., eds., McGraw-Hill, 214-248.

1995 : “On the Emergence of Ethical Counseling,” in Essays on Philosophical Counseling, Ran Lahav & Maria Tillmanns, eds., University Press of America, Lanham, 171-191.

Publications in Scholarly Journals

2019: « Humanities Therapy as a Remedy for the Detriments of Technosociety, » Keynote Address at the ICHTT at Nanjing University, Journal of Humanities Therapy, 10.2, 1-19.

2019: « Contemporary Philosophical Practice: Forces That Favor, and Hinder, Its Progress, » Revue Roumaine de Philosophie, 63.2 , 337-350.

2017: « Psychology is the Child of Philosophy, » Interview with Montse Rovira. EC Psychology and Psychiatry, 4.1, 6-14.

2016: « Playing with Ideas, » Interview with Scott Eberle. American Journal of Play, 9.1, 1-18

2016: « Introduction to Philosophical Practice, » Journal of the University of Anhui, 5, 27-35.

2016: « Atlas Shrugged, Akston Counseled: How Ayn Rand Re-Invented Philosophical Practice, » Journal of Humanities Therapy, 7.1, 1-24.

2015 : « Synchronicities, Serpents, and Something-Elseness, » Interdisciplinaire Vereniging voor Analytische Psychologie, 30, 38-63

2014 : « The Case Against a ‘Philosophical DSM’,” co-authored by Vaughana Feary, Journal of Humanities Therapy, 5, 47-70.

2014 : « Biological Roots of Conflict, and Its Resolution via Cultural Evolution, » The Journal of Conflictology, 5.2, 2-13.

2013 : « Editorial on the 12th ICPP, » Philosophical Practice, 8.3, 1238.

2012 : « Humanities Therapy: Restoring Well-Being in an Age of Culturally-Induced Illness. » Keynote address, in

Proceedings of the 11th International Conference on Philosophical Practice, Humanities Institute, Kangwon National University, 27-48.

2012 : « Editorial on the 11th ICCP, » Philosophical Practice, 7.3, 1011-14.

2011: « Theory and Practice of Philosophical Counseling », Journal of Humanities Therapy, 2, 1-17. 2011: « Commemorating Fifty Years of IOP », The Journal of Oriental Studies, Vol. 50, #2, 78.
2011 : « Transforming Poison into Medicine: The Role of Dualism in Psychiatry, » The World Journal of Biological Psychiatry, 12(S1), 66-69.

2010 : « Philosophy Nanosecond, » Editorial, Philosophical Practice, 5.3, 655-656.

2009 : « Theory and Practice of Philosophical Counseling, » Proceedings of the First International Conference on Humanities Therapy, Kangwon National University Humanities Institute, 17-24.

2007 : “Geometry of the Lotus: The Middle Way and Humanity’s Future,” Journal of the Institute for Oriental Studies.

2006 : “Leonard Cohen,” entry in the Encyclopedia of Erotic Literature, eds. Gaetan Brulotte & John Phillips, Routledge, London, 261-263.

2005 : “One Philosopher is Worth a Hundred ‘C-Words’,” editorial, Philosophical Practice, 1.1, 1-10.

2003 : “General Semantics and Philosophical Practice: Korzybski’s Contributions to the Global Village,” General Semantics Bulletin, 69, 13-26 (The Alfred Korzybski Memorial Lecture, 2001.)

2003: “Overcoming the Pain of Life,” Journal of the Institute for Oriental Studies, 13, 143-159. 2003: “The Book of Changes as a Counseling Tool,” Practical Philosophy, 6.1, 56-62.

2000 : “Inculcating Virtue in Philosophical Practice,” Journal of Philosophy in the Contemporary World, 7, 51-63.

2000 : “Employment Equity versus Equal Opportunity,” Sexuality and Culture, 4, Fall 2000, 23-44.

1999 : “The Tragedy of the Coffeehouse: Costly Riding, and How to Avert It,” Journal of Conflict Resolution, 43, 434-450.

1999 : “On Virtual Liberty: Offense, Harm and Censorship in Cyberspace,” Inquiry: Critical Thinking Across the Disciplines, 18, 64-76.

1998 : “What Philosophical Counseling Can’t Do,” Journal of Philosophy in the Contemporary World, 5:33-41.

1997 : “Philosophy Meets Pirandello: Six Professions in Search of a Schema,” Proceedings of the Second International Congress on Philosophical Practice, Wim v.d. Vlist, ed., Internationale School voor Wijsbegeerte, The Netherlands, 107-115.

1996 : “A Reply to Rapoport,” Theory and Decision, 41, 157-164.

1996 : “How Braess’ Paradox Solves Newcomb’s Problem: Not!,” International Studies in the Philosophy of Science, 10, 217-237.

1995: “Has Turing Slain the Jabberwock?,” Informatica, (Special Issue: Mind <> Computer), 19, 513-526. 1994: “A Resolution of Bertrand’s Paradox,” Philosophy of Science, 61, 1-24.

1994 : “Hobbes, Spinoza, Kant, Highway Robbery and Game Theory,” Australasian Journal of Philosophy, 72, 445-462.

1993 : “Three Pseudo- Paradoxes in ‘Quantum’ Decision Theory: Apparent Effects of Observation on Probability and Utility,” Theory and Decision, 35, 55-73.

1992 : “Maximizing Expected Utilities in the Prisoner’s Dilemma,” Journal of Conflict Resolution, 36, 183-216.

1990 : “The Inapplicability of Evolutionarily Stable Strategy to the Prisoner’s Dilemma,” The British Journal for the Philosophy of Science, 41, 461-472.

Journal Editorship

2005-… Philosophical Practice: Journal of the APPA, publishes 3 issues per year, wwwU.appa.edu/journal.htmU

Filmography

2010: Role in Changing Our Minds, directed by David Sousa. Living Life Films, premiered Los Angeles 2010. http://www.changingourmindsmovie.com/

2006 : Leading role in Way of the Puck, directed by Eric Anderson, Creative Ape Productions, premiered at Worldfest Houston International Film Festival . See http://wayofthepuckHTU.com/UTH

2004 : Leading role in Table Hockey: The Movie, directed by Thor Henrikson, Triad Film Productions, aired on CTV and the Independent Film Channel. http://wwwHTU.triadfilms.ns.ca/UT

Videography

2007-… Twenty-nine short videos on diverse topics, LuMar Productions, on Lou Marinoff’s YouTube Channel. More than 100,000 views to date. http://www.youtube.com/user/loumarinoff?feature=mhum

Discography

2015: Classical Journey. Selected recordings for unaccompanied guitar, 1976-2009. Works by Bach, Brouwer, Lauro, Sanz, Sor, Tarrega. http://www.cdbaby.com/cd/loumarinoff

2014: Digital re-mastering and re-release of Marinoff Ex Machina, an album of original songs (recorded 1973). http://www.cdbaby.com/cd/louismarinoff

Photography

2009-… Exhibiting more than 5,000 photos in galleries at http://loumarinoff.zenfolio.com/

Book and Film Reviews

2017: Review of Creatures of a Day, by Irivn Yalom, in Philosophical Practice, 12.1, 1905-09.

2012: Review of The Spinoza Problem, by Irvin Yalom, reprinted in Psychotherapy in Australia, May 2012.

2012: Review of The Spinoza Problem, by Irvin Yalom, in Philosophical Practice, 7.1, 945-50.

2010: Review of Nonsense on Stilts, by Massimo Pigliucci, in Times Higher Education, June 10, http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?storycode=411973

2010 : Review of Winning Habits, by B.P. Bam, in Philosophical Practice, 5.1, 600-602.

2005- … : Reviews of several dozen books under editorship of Philosophical Practice: Journal of the APPA

2003 : Review of Blinded by the Right, by David Brock, in Sexuality and Culture, 7, 84-87.

2002 : Review of Political Correctness: The Revolt of the Primitive, by Howard Schwartz, in Sexuality and Culture, 6:97-02.

2001 : Review of Quills, in Sexuality and Culture, 5, 11-17.

1997 : Review of Moral Panic, by John Fekete, in Sexuality and Culture, 1, 293-297.

1996 : Review of Personal Existence After Death, by Robert Geis, in Canadian Philosophical Reviews, 16,

396-7.

1995 : Review of Metaphysical Myths, Mathematical Practice, by Jody Azzouni, Canadian Philosophical Reviews, 5, 156-158.

1994: Review of The Language of First-Order Logic with Tarski’s World 4.0, by Jon Barwise and John Etchemendy, Canadian Philosophical Reviews, 14, 162-164.

Books Endorsed, by Invitation

2017: Rolf Dobelli, The Art of the Good Life, Hachette, NY

2017: Ashwani Kumar, Hope in a Challenged Democracy, The Wisdom Tree, New Delhi

2016: Aleksandar Fatic, Virtue as Identity, Rowman & Littlefield, London & New York

2014: Jason Ma, editor, Young Leaders 3.0, Young Leaders 3.0 Press, Palo Alto, CA

2014: Clark Strand, Waking the Buddha, Middleway Press, Santa Monica, CA

2013: Olivier Urbain, ed., Daisaku Ikeda and Dialogue for Peace, I.B. Tauris, London

2013: Aviezer Tucker, Plato for Everyone, Prometheus Press, NY

2012: Ivan Tselichtchev, China Versus the West, John Wiley & Sons Asia, Singapore.

2009: Ronald Bosco, Daisaku Ikeda, Joel Myerson, Creating Waldens, Dialogue Path Press, Boston

2007: Seamus Carey, The Faithful Parent, Rowman & Littlefield, Lanham, MD

2007: Brendan Burchard, Life’s Golden Ticket, HarperCollins, NY

2005 : Christina Hoff Summers & Sally Satel, One Nation Under Therapy, St. Martin’s Press, NY

2003: Daisaku Ikeda, René Simard, Guy Bourgeault, On Being Human: Where Ethics, Medicine and Spirituality Converge, Middleway Press, Santa Monica, CA

2002: William Irwin, ed., The Matrix and Philosophy, Open Court, Chicago, IL 2001: Phyllis Chesler, Woman’s Inhumanity to Woman, Nation Books, NY 2001: Paulo Coelho, Veronika Decides to Die, HarperCollins, NY

2000 : Oreste Saint-Drôme, Comment choisir son philosophe, La Découverte, Paris

Occasional Pieces

2016 : Interview with Fanfare Magazine, September/October issue

2013: Interview with Europe’s Journal of Philosophy: http://ejop.psychopen.eu/article/view/665/503 2010: « India’s Gifts to the Global Village, » in Report on the Global India Business meeting, Horasis.

2010 : Persistence Pays, or Why Cars Have Speedometers. Times Higher Education, April 1. http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?sectioncode=26&storycode=411033&c=1

2010 : « Wither Mother Russia? », in Report on the Global Russia Business Meeting, Horasis.

2009 : « Landmarks in Human Progress, » in Report on the Global China Business Meeting, Horasis

Membership in Professional Societies (past or current)

American Philosophical Association; American Philosophical Practitioners Association; American Society for Philosophy, Counseling and Psychotherapy; British Society for the Philosophy of Science; Canadian Philosophical Association; Lighthearted Philosophers Society, National Association of Scholars; Philosophy of Science Association.

Invited Lectures, Workshops and Services, 2010-14

2018

• Ho Chi Minh City, Vietnam, Horasis Asia Meeting, Panel Chair: Upholding Diversity & Inclusiveness
• Mexico City, Mexico, CECAPFI Seminar: Stoicism, Daoism & Buddhism in Philosophical Practice
• Mexico City, Mexico, 15th ICPP, Keynote Address: Awakening the Inner Philosopher
• Mexico City, Mexico, 15th ICPP: Panel Presentation: Perspectives on Philosophical Practice
• Mexico City. Mexico, Latin American Training, Public Lecture: Plato Not Prozac
• Puebla de Los Angeles, Mexico, Latin American Training, Public Lecture: The Power of Dao
• New York, NY, APPA Certification Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI NY Culture Center
• Malaga, Spain, Horasis, Global India Meeting, Panel Chair: Setting the Agenda–India’s Future of Work
• Cascais, Portugal, Horasis Global Meeting, Panel Chair: The Power of Love
• The City College of New York: In Memoriam , K.D. Irani

2017
• Kolkata, India, Horasis Asia Meeting, Panel Chair: Valuing Unity in Diversity
• Sheffield, UK, Horasis China Meeting, Panel Chair: Navigating China’s Geopolitics
• La Paz, Bolivia, Descubre y Emprende Tu Propósito, Gran Congreso Virtual: podcast interview
• New York, NY, APPA Certification Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI NY Culture Center
• Interlaken, Switzerland, Horasis India Meeting, Panel Chair: Imagining India’s Society
• Cascais, Portugal, Horasis Global Meeting, Panel Chair: Update on Values
• Estoril, Portugal, The Estoril Conference, Invited Speaker on European Immigration
• Cornelia Street Cafe, New York, Book Talk on The Power of Dao
• APA Pacific Division Meeting, Seattle, WA, invited panelist on Philosophy of Humor
• CCNY, Graduate Seminar in Philosophical Counseling for visiting students from Kyungpook National University, South Korea
• CCNY, Undergraduate Seminar in Philosophical Counseling for visiting students from Kyungpook National University, South Korea
• Hong Kong, APPA Certification Program for Philosophical Counselors, hosted by the Hong Kong Practical Philosophy Society

2016

• Bangkok, Thailand, Horasis Asia Meeting, Panel Chair: Faith & Values
• Mexico City, Mexico, SGI Culture Center presents, Un dialogo con Lou Marinoff Sobre su libro con Diasaku Ikeda
• Puebla de los Angeles, Mexico, Public lecture: Mas Platon y menos prozac, Organized by Hugo Pereyra & Horacio Lopez, Latin American Training
• Oaxtepec, Mexico, CECAPFI International Conference, Keynote lecture: Filosofica practica como
activismo politico
• Interlaken, Switzerland, Horasis China Meeting, Panel Chair: Fulfilling the Chinese Dream
• Zurich, Switzerland, Cafe-Philo with Lou Marinoff, Stoicism, Taoism, Buddhism
• New York, NY, APPA Certification Program for Philosophical Counselors, Hosted by SGI NY Culture Center
• Cascais, Portugal, Horasis India Meeting, Panel Chair: The New Urban Agenda
• Liverpool, UK, Horasis Global Meeting, Panel Chair: The Future of Thought
• Wonkwang University, Jeonju, Republic of Korea, Mind Over Mind: International Conference on Mindfulness, invited paper presentation
• Seminar in Philosophical Counseling, at The City College of New York, for visiting students from
Kyungpook National University, Republic of Korea

2015

• Panel Chair, Urbanization and Services Sector, Horasis Global China Meeting, Cascais, Portugal
• APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI-USA, NY
• Plenary Interview of Sri Sri Ravi Shankar, Horasis Global India Meeting, Interlaken, Switzerland
• Faculty Appointment, Ducere Global Business School, Melbourne, Australia
• APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, invited by the Hong Kong Philosophical Practice Society, Hong Kong SAR

2014

  • Invited Lecture, « Ancient Chinese Philosophy and Modern Urban Leadership, » Chinese Executive Leadership Academy Pudong (CELAP), Shanghai, China
  • Invited Lecture, « Introduction to Philosophical Practice, » Department of Philosophy, Jiao Tong University, Shanghai, China
  • Invited Lecture, « The Relation Between Academic Philosophy and Philosophical Practice, » Institute for Advanced Studies in the Humanities and Social Sciences, Nanjing University, Nanjing, China
  • Invited Lecture, « Philosophical Practice in East Asia, » Nanjing University, Nanjing, China
  • Seminar, Department of Philosophy, « Theories, Methodologies, and Case Studies in Philosophical Practice, » Nanjing University, Nanjing, China
  • Invited Lecture, « Philosophical Practice: Past, Present, Future, » Nanjing University, Nanjing, China
  • Public Lecture, « The Power of Tao, » The City College of New York
  • Panel Chair , « The Chinese Dream, » Horasis Global China Business Meeting, Lake Como, Italy
  • Invited Paper, « How to be Happy on Mondays, » Lighthearted Philosophers Society Conference, Galveston, TX
  • Keynote Address, « Practicing at the Edge, » 13th International Conference on Philosophical Practice, University of Belgrade, Serbia
  • APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI-USA, NY
  • Plenary Panel Chair, Globalizing Indian Firms, Horasis Global India Meeting, Liverpool, UK
  • Panel Chair, « India, Karma, and Entrepreneurship, » Horasis Global India Business Meeting, Liverpool, UK
  • Invited Lecture, « Buddhism, Taoism, and Stoicism in Philosophical Counseling, » Atheneum of Madrid, Spain
  • Invited Lecture, « Values and Spirituality, » Atheneum of Madrid, Spain
  • Panel Chair, « Spurring the Economics of Innovation, » Global Russia Business Meeting, Valencia, Spain
  • Invited Lecture, « The Meaning of Life, » Sunday Assembly, New York

2013

  • Invited Paper, « Philosophical Practice as Political Activism, » University of Aix-Marseille, Aix-en-Provence
  • Panelist, Global China Business Meeting, The Hague, convened by Horasis
  • Invited Paper, « Last Laughs and Dead Ends, » Lighthearted Philosopher’s Society Conference, Tampa
  • Invited Lectures, « Values of Spirituality » and « Stoicism, Taoism & Buddhism, » Atheneum of Madrid
  • Invited Lecture, « Biological Roots of Human Conflict, and their Cultural Resolution, » 6th International Congress on Conflictology and Peace, Open University of Catalonia, Barcelona
  • Invited Lecture, « Philosophical Practice: a Retrospective, » 12th International Conference on Philosophical Practice, Municipality of Cholargos, Athens
  • Invited Paper, « Philosophy As Remedy, » 23rd World Congress of Philosophy, University of Athens
  • APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI-USA, NY
  • Workshop on Philosophical Counseling, Institute of Philosophical Practices, Paris
  • Panelist and Plenary Speaker, Global India Business Meeting, Belfast, convened by Horasis
  • Workshops on Philosophical Practice, Landsort, Sweden, convened Spinalis Foundation
  • Workshops on Philosophy in Rehabilitation Medicine, Umea University, Sweden
  • Moderator, « Is ADHD a Valid Diagnosis? », 6th World ADHD Congress, Milan
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, SGI-UK Culture Center, Taplow Court, Maidenhead
  • Facilitator, Cafe-Philo, Hay-on-Wye Festival, UK
  • Panelist, « The Evolution of Desire,  » Hay-on-Wye Festival, UK
  • Panelist, « The Tyranny of Freedom, » Hay-on-Wye Festival, UK
  • Invited Lecture, « Plato Not Prozac, » Hay-on-Wye Festival, UK
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » Kansei Culture Center, Kobe, Japan
  • Invited Lecture, « The Role of Philosophical Practice in Business, » University of Rikkyo, Japan
  • Invited Lecture, « Introduction to Philosophical Practice, » University of Rikkyo, Japan
  • Invited Lecture, « The Role of Philosophical Practice in Business, » University of Tokyo, Japan
  • Invited Lecture, « Introduction to Philosophical Practice, » University of Tokyo, Japan
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI Culture Center, San Francisco
  • Invited Talk on « The Inner Philosopher,  » Harvard Coop, Cambridge, MA
  • Panel Organizer & Chair, « From Soma to Society: A Sample Spectrum of Philosophical Practice, » Public Philosophy Network Conference, Emory University, Atlanta
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI Culture Center, Chicago
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI Culture Center, Montreal
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI Culture Center, Ottawa
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » Ikeda Peace Auditorium, Los Angeles
  • Panel Chair, « Educating for Frugality, » Horasis Annual Meeting, Zurich

2012

  • Panelist, Global Arab Business Meeting, Ras Al Kaimah, UAE
  • Invited Talk on « The Inner Philosopher, » Banyen Bookstore, Vancouver
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » University of British Columbia, Vancouver
  • Invited Lecture (via skype), « Four Phases of Humanism, » for CEDAFIN, Mexico
  • Panel Chair, Global China Business Meeting,, Riga, Latvia
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI- Culture Center, Toronto
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » University of Guelph-Humber, Toronto
  • Invited Talk on « The Inner Philosopher, Busboys & Poets bookstore, Washington, DC
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI- Culture Center, Washington, DC
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI Florida Culture Center, Miami
  • Paper presentation: « Of Coconuts and Beings, » Lighthearted Philosophers Society, Tampa
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » Ikeda Center, Cambridge, MA
  • Invited Lecture on « The Inner Philosopher, » SGI- Culture Center, New York
  • APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI-USA, NY
  • Keynote Lecture, « Restoring Well-Being in an Age of Culturally-Induced Illness, » 11th International Conference on
  • Philosophical Practice, Kangwon National University, Republic of Korea
  • Panelist, Global India Business, Antwerp, Belgium.

2011

  • Keynote Lecture, « The Impact of Chinese Philosophy on the West », Global China Business Meeting, Valencia
  • Keynote Lecture (in Spanish) on El Poder del Tao, Universidad Complutense de Madrid, Spain
  • Keynote Lecture (in Spanish) on El Poder del Tao, Ateneo de Madrid, Spain
  • Keynote Lecture, « Cultivating the Greater Self », Ikeda Center for Peace, Learning & Dialogue, Boston
  • Keynote Lecture, « Transforming Poison into Medicine », Symposium on Molecular Psychiatry, Rostock
  • APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI-USA, NY
  • Panelist on Education, Global India Business Meeting, Naples, Italy
  • Panelist on Globalization, 10th East-West Philosophers Conference, University of Hawaii at Manoa
  • Panelist on Risk Management, Global Russia Business Meeting, Limassol, Cyprus
  • Invited Lecture, Plato Not Prozac, United Nations University for Peace, San Jose, Costa Rica

2010

  • CUNY Book Talk, « The Middle Way,  » Center for Worker Education, NY
  • Panelist on Creating Russian Brands, Global Russia Business Meeting, Ljubljana, convened by Horasis
  • Panelist on Entrepreneurship, Global India Business Meeting, Madrid, convened by Horasis
  • APPA Certification Training Program for Philosophical Counselors, hosted by SGI-USA, NY
  • Keynote Lecture, Closing Plenary, 10th International Conference on Philosophical Practice, Leusden
  • Invited Public Lecture, « Plato Not Prozac, » SUNY Cortland, NY
  • Panelist on Urbanization, Global China Business Meeting, Luxembourg, convened by Horasis
  • Keynote Lecture, « Transforming Poison into Medicine, » Interfaith Month, Bergen Community College, NJ

Conference Organization

2019 International Conference on Humanities Therapy, Nanjing University, Organizing Committee
2012-… 11th, 12th, 13th, 15th International Conferences on Philosophical Practice, Advisory Committee
2016-… Horasis Global Visions Community, program consultant
2001-05 World Economic Forum, for Annual General Meeting in Davos, Program Consultant
1999-… Annual General Meeting, American Philosophical Practitioners Association
1997 The Third International Conference on Philosophical Practice, Organizer.
1994 The First International Conference on Philosophical Counseling, Co-Organizer.
1992 Area Research Institute for the Canadian Business and Professional Ethics Network, Co-Organizer.

Referee for Serial Publications

Foundations of Physics, Philosophy of Science, Journal of Philosophy in the Contemporary World, Australasian Journal of Philosophy, Sexuality and Culture, Journal of Conflict Resolution, Hypatia.

Recent Service to the Philosophy Department and The College

2015 Coach of CCNY’s first « Ethics Bowl » team, competed at regional APPE event.

2014 Proposed creation of Center for Applied Philosophy, awaiting final approval by CUNY Central 2010 Proposed M.A. Program in Applied Philosophy, in process with CUNY Central

2007-14 Chaired and/or coordinated numerous Search Committees, as Deputy Chair and Chair of Department.

Public Service

1997 Newspaper, magazine, radio, television and podcast interviews, world-wide, mostly concerning philosophical practice.

1997-03 Monthly “Philosopher’s Forum”, Barnes & Noble Bookstore (6th Avenue, Manhattan), facilitation of unscripted public discourse.

1995-00 Pro bono publico philosophical counseling at City College, on an IRB-approved research protocol.

Awards and Distinctions

2019 Visiting Professor, Nanjing University, China

2019 Provost’s Outstanding Teaching Award, The City College of New York

2019 Doctor Honoris Causa, from West University of Timisoara, Romania, for Philosophical Practice

2018 Key to the City of Puebla de los Angeles, Mexico, in Recognition of Philosophical Practice

2018 Lifetime Achievement Award, Who’s Who in America, Marquis Who’s Who Publications

2015 Humanities Enrichment Grant, The City College of New York 2011 Who’s Who in America, Marquis Who’s Who Publications

2007 Soka University’s Award of Highest Honor, for Philosophical Practice, Tokyo 2003 Scholarly Achievement Award, Institute for Oriental Studies, Tokyo

2000 Premios Cultura Book Prize, University Ramón Llull, for Mas Platon y Menos Prozac

1996 PSC-CUNY Research Award, for project on synthetic evolution of cooperative structures

1994 SSHRC Aid to Occasional Scholarly Conference Award, to organize The First International Conference on Philosophical Practice, hosted by UBC’s Centre for Applied Ethics.

1988-89 Research Fellowship, Edelstein Centre for the History and Philosophy of Science, Technology and Medicine, The Hebrew University of Jerusalem.

1985-88 Commonwealth Scholarship, jointly sponsored by the Association of Commonwealth Universities and the British Council, for Ph.D. studies at the University of London.

1984 The Walter Raudorf Medal for Physics, and Valedictorian, Concordia University

APPA Website www.appa.edu

Personal Website www.loumarinoff.com

Télécharger le cv de Lou Marinoff (PDF)

Revue de presse

phychomedi-lou-marinoff-001

LIRE LA SUITE

Plus de Philo, Moins de Psycho? Psychomedia (PDF)


Au sujet de l’approche de Lou Marinoff en philosophie pratique


Faculte de Theologie, d’Ethique et de Philosophic
«LE COUNSELLING PHILOSOPHIQUE : UNE PRATIQUE EN QUETE D’IDENTITE ET DE NORMES»
par Philippe Leblanc
MEMOIRE PRESENTE
COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAlTRISE ES ARTS (PHILOSOPHIE)
UNIVERSITE DE SHERBROOKE
JUIN 2008

2.4.1) Méthode Lou Marinoff (113)

La méthode nommée PEACE de Lou Marinoff se divise en cinq volets : Problème, Émotion, Analyse, Contemplation et Équilibre. Voyons ces cinq étapes dans le détail.

2.4.1 .a) Description

Problème

D’abord, la première étape consiste à identifier et à clarifier le problème qui affecte le client. Toutefois, il peut arriver qu’un problème semble trop complexe pour le client, ou encore qu’il confonde la cause et les symptômes, «alors, cette étape exigera des efforts supplémentaires si les paramètres de la question […] sont flous. » (114)

Émotion

La deuxième étape sert à dresser l’inventaire des émotions que le problème clairement défini engendre. II est rare qu’un problème ne suscite qu’une seule émotion et encore, il arrive que certaines émotions se masquent sous d’autres étiquettes pour les rendre plus acceptables socialement. II est important de démasquer ici quelles sont les vraies émotions enjeu.

Analyse

En troisième lieu, le client doit énumérer et évaluer les options qui s’offrent a lui en vue de résoudre le problème. «La solution idéale résoudrait a la fois les questions extérieures (le problème) et intérieures (les émotions suscitées par le problème), mais une solution idéale n’existe pas toujours. (115) » Dans un tel cas de solution imparfaite, il s’agit alors de trouver la solution la plus pertinente et la plus satisfaisante pour le client.

Contemplation

Cette quatrième étape consiste à prendre du recul, à s’ouvrir à une nouvelle perspective et à contempler la situation dans son ensemble. Une fois que le client est en mesure d’envisager la forêt, et non la somme des arbres qui la compose, il est alors en état de considérer des réflexions, des systèmes ou des méthodes philosophiques en lien avec sa situation. Le but de cette étape est d’élaborer une position philosophique en accord avec la nature du client.

Équilibre

Finalement, une fois les quatre étapes précédentes franchies, le client est en mesure d’atteindre un équilibre en intégrant sa nouvelle position philosophique dans sa vie quotidienne. Le client se trouve alors en mesure de saisir l’essence de sa situation et est prêt à mettre en oeuvre une action appropriée et justifiée de façon rationnelle.

Selon l’experience de Marinoff, «certains [clients] traversent les cinq dimensions en une seule séance, tandis que d’autres mettent des semaines, voire des mois, à maîtriser PEACE (116)». II explique cette variation dans la durée de consultations de ses clients par la nature du problème qui pousse le client à consulter, ainsi que par le degré de préparation avant la première rencontre. «Nombreux sont ceux qui ont déjà traverse les trois premières étapes […] avant de se présenter chez un conseiller en philosophie. Le cas échéant, la démarche se poursuit à l’étape de la contemplation. (117) » C’est également a cette étape que la compétence spécifique du conseiller en philosophie est davantage mise en valeur.

2.4.1.b1 Évaluation

Marinoff intègre et combine diverses approches dans sa méthode. Dans le premier volet, on retrouve des éléments de dialogue maïeutique et d’approche orientée sur le problème. Dans le second, on retrouve des éléments d’interprétation descriptive et d’investigation critique appliquée aux sentiments. Le troisième volet est constitue d’éléments provenant de l’approche orientée sur le problème, d’autonomie du client et d’intervention du conseiller (si necessaire). Le quatrième volet est compose d’éléments provenant de l’approche par le dialogue au pair ou pédagogique, est oriente sur le client et il n’est pas exclu d’y intégrer l’approche orientée vers les textes si approprie. Le dernier volet est un bon exemple de quête d’équilibre complotée.

Le découpage auquel nous venons de procéder n’est pas exclusif, c’est-à-dire que ce n’est pas parce qu’une approche est située dans un volet donne qu’elle apparaît ex nihilo, pour ensuite disparaître. Prenons pour exemple la quête d’équilibre que nous avons situe dans le dernier volet. Nous l’avons situe a ce moment précis de la méthode car c’est a ce moment qu’elle apparaît dans toute sa raison d’être, mais elle est également la finalité vers laquelle tout l’enchaînement et la combinaison des approches tendaient. Elle était done déjà présente, en puissance, des le début du processus. De même pour les approches situées au premier volet. A elles seules, elles ne sont pas suffisantes pour qualifier la methode de counselling philosophique», mais elles pavent la voie au processus qui, graduellement, prendra tout son sens et son identité propre. II en va de la cohérence de la methode.

NOTES

113 Tel que presentee dans MARINOFF, Lou. Platon, pas Prozac! ; La philosophie comme
remede!, Op. Cit., p. 67-77

114 Ibid., p. 69

115 Ibid., p. 70

116 Ibid.,p.71

117 Ibid., p.71

Source : Le counselling philosophique : une pratique en quête d’identité et de normes, © 2008 Philippe Leblanc.


UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
LES DIMENSIONS PHILOSOPHIQUES DE LA RELATION D’AIDE
MÉMOIRE
PRÉSENTÉ
COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN PHILOSOPHIE
PAR
CÉCILE RAYMOND
Avril 2007

Le modèle philosophique PEACE de Lou Marinoff entend offrir une assistance philosophique à court terme. L’acronyme PEACE formant les cinq parties de sa thérapie, est formé de la première lettre de certains mots : Problème, Émotion, Analyse, Contemplation et Équilibre. Pour Marinoff, le mot « psychothérapie » a le sens de soigner son âme et son caractère. Le conseiller philosophique devient alors un psychothérapeute. Pour Marinoff, « l’assistance philosophique relève davantage de l’art, que de la science et procède différemment selon les individus »82. Il y a autant de méthodes qu’il y a de praticiens pour l’assistance philosophique. Mais la démarche en 5 volets « PEACE » réussit en général. Cette démarche illustre ce qui distingue la démarche philosophique, des autres formes de thérapies verbales.

Lou Marinoff se situe dans la ligne de pensée humaniste. Pour cette école de pensée, l’empathie est plus importante que l’expertise. Le seul fait de dialoguer avec quelqu’un qui se soucie de son propre bien est aidant dans bon nombre de cas. Pour Marinoff, ce ne sont pas les compétences d’experts qui font la valeur d’un thérapeute. L’écoute, l’empathie et la compréhension importent plus « que de lui proposer de nouvelles perspectives, lui apporter des solutions ou de l’espoir »83.

C’est surtout le style du thérapeute qui produit les résultats. L’interaction peut être utile, peu importe ce que l’autre personne dit. Car selon Lou Marinoff, il n’existe pas de thérapie instantanée pour une « rage de dent émotionnelle»a 4. Ce qui compte c’est que la personnalité de l’aidé/e soit bien arrimée à celle de l’aidant. C est en raison de la personnalité du thérapeute que les thérapies verbales sont valables, davantage qu’en vertu de l’école de pensée du thérapeute, ou du type de thérapie.

Lou Marinoff s’oppose à la connotation médicale actuelle de la psychothérapie. Pour lui, la thérapie la plus efficace « est celle dont les idées vous séduisent et vous offrent un exemple signifiant » 85. Cette position se rapproche du modèle du gourou et de son disciple, dans lequel la présence et la qualité du regard sont de première importance, mais elle s’y oppose par l’importance accordée à la qualité des paroles échangées. Car ce qui compte dans ce modèle, c’est la qualité symbolique de l’échange. Le modèle du gourou ne vise pas à résoudre des problèmes quotidiens, mais à transmettre une sagesse et une discipline de vie fondée sur une théorie de l’esprit et de l’action. Tandis que, même s’il affirme faire passer la résolution des problèmes au second plan, Marinoff en fait son principal objectif. Pourtant, Marinoff s’oppose à une démarche strictement intellectuelle, dans le cas où on ne sait comment l’utiliser. Il considère que la propension à élever au rang de maladie mentale le moindre problème personnel s’avère quasiment une maladie mentale en soi. C’est à ce moment que, pour lui, la philosophie devient nécessaire.

NOTES

82 Laplace Op . cit., [p. 67].
83 Ibid. [p . 64].

Source : Raymond, Cécile (2007). « Les dimensions philosophiques de la relation d’aide » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.


Extrait – Les trois premières pages

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Ma lecture de

La philosophie, c’est la vie

Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence

Lou Marinoff

La table ronde, 2004

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003. La présentation de ce titre original se lit comme suit, une fois traduite de l’anglais au français :


the-big-question-lou-maronoff-01

Le premier livre du professeur Lou Marinoff s’est inspiré de la sagesse des grands philosophes pour résoudre nos problèmes quotidiens, lançant un mouvement qui a restauré la philosophie à ce qu’elle était autrefois: utile dans tous les domaines de la vie. Maintenant, dans Les Grandes Questions,il porte le concept à un niveau supérieur, appliquant des siècles de philosophie et de grande littérature pour répondre aux questions centrales de l’existence moderne.

Nous exhortant à ne pas accepter la victimisation comme le sous-produit de la vie moderne, le professeur Marinoff utilise des études de cas spécifiques de sa pratique de conseil pour montrer comment la sagesse des grands penseurs peut nous aider à définir notre propre philosophie et ainsi récupérer notre sentiment de bien-être. Il pose et répond à des questions qui vont au cœur de la condition humaine : Comment savons-nous ce qui est juste ? Comment pouvons-nous faire face au changement? Pourquoi ne pouvons-nous pas tous nous entendre? Et, plus important encore, comment pouvons-nous utiliser les siècles de sagesse qui nous ont précédés pour nous aider à répondre à ces questions et à nous sentir à l’aise dans le monde ?

Accessible, divertissant et profondément utile, The Big Questions mélange la sagesse des grands penseurs avec des études de cas spécifiques pour éclairer comment un changement de perspective peut vraiment changer la vie.

Lou Marinoff est l’auteur du succès international Platon, Not Prozac!, qui a été publié en vingt langues. Professeur de philosophie au City College de New York, Marinoff est également le président fondateur de l’American Philosophical Practitioners Association.

Éloge de Platon, pas du Prozac:

« Qu’est-ce que la pratique philosophique exactement ? Marinoff l’appelle « thérapie pour les sains d’esprit ». En un mot, il utilise la tradition philosophique vieille de 2 500 ans pour résoudre des problèmes quotidiens, comme le travail, les relations et les problèmes familiaux. C’est un retour à ce que la philosophie était censée être – une ligne directrice pour un mode de vie. » -Salon.Com

Platon, pas prozac ! cherche à devenir la bible du mouvement du « conseil philosophique ». » -Philadelphia Inquirer Magazine
« La pensée ancienne »

Source : The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life, quatrième de couverture.

Traduction automatique : Microsoft Edge.


La présentation de l’édition française est la suivante :


Comment puis-je connaître le bonheur? Vaincre le malaise? Être juste? Équilibrer la raison et la passion? Comment puis-je changer? Telles sont les questions qui agitent notre existence quotidienne. Telles sont aussi les questions auxquelles répondent les grands philosophes. Car la philosophie est avant tout une voie personnelle, une autre manière de vivre toutes nos expériences, les plus extraordinaires comme les plus banales. À travers des siècles de sagesse, avec Lou Marinoff, prenez Épicure, Descartes, Nietzsche, Freud et les autres comme conseillers. Grâce à des citations pertinentes, des commentaires éclairants, des cas concrets, des exercices pratiques, apprenez à vous redécouvrir, à vous reconstruire, à vous réaliser. Et à vous épanouir. Car, pour nous aussi, changer commence aujourd’hui.

Source : La table ronde.


Dans la troisième des quatre parties du livre, intitulée « Construire sa maison philosophique », Lou Marinoff reconnaît à chacun une philosophie de vie :


Vous avez votre manière de vous comporter en vertu d’un ensemble complexe — qui vont des traits de la personnalité, biologiquement déterminés, aux habitudes acquises, en passant par les conditions imposées par le milieu et les émotions fortes. Mais voua agissez auddi selon votre raison, expérience, croyance, principes et devoirs — en d’autres termes, en accord avec votre philosophie de vie. Tout un chacun a une philosophie de la vie; même si, dans bien des cas, les idées directrices qui la soustendent son implicites. Tout le monde n’est pas capable de formuler avec précision sa philosophie. La question importante est de savoir si votre philosophie de vie marche pour vous, ou contre vous, ou pas du tout.

Socrate proclame que « la vie qui n’est pas examinée ne vaut pas la peine d’être vécue », il prescrit évidemment un examen philosophique. Tout comme un médecin examine votre corps. un psychologue votre psyché, un comptable vos comptes, un garagiste votre voiture, etc. — un philosophe peu examiner votre vie. Cet examen est non seulement possible mais également recommandé.

MARINOFF, Lou, Construire sa maison philosophique, La philosophie, c’est la vie, La table ronde, Paris, 2004, p. 337.


Dans ce livre, Lou marinoff nous aide à trouver des réponses à plusieurs questions :

  1. Maladie ou mal être ?
  2. Comment savoir ce qui est juste
  3. Êtes-vous guidé par la raison ou la passion ?
  4. Quand vous êtes offensé, avez-vous mal ?
  5. Devez-vous souffrir ?
  6. Qu’est-ce que l’amour ?
  7. Ne pouvons-nous pas simplement nous entendre ?
  8. Qui peut gagner « la guerre des sexes » ?
  9. Qui est responsable ici : nous ou les machines ?
  10. Êtes-vous un être spirituel ?
  11. Comment faire face au changement ?

La première question est essentielle : avez-vous besoin d’un philosophe ou d’une autre aide, médicale celle-là ?


Mais si vous avez juste besoin de parler à quelqu’un de votre situation, afin de lui trouver un sens, ou de distinguer les multiples significations qu’elle revêt — en terme de valeur et de but — le philosophe pourrait bien, dans ce cas, être la personne qu’il vous faut. Dans le mondes Anciens, et tout au long de l’histoire, les philosophes ont été ouverts au traitement des maladies de l’existence; pourtant, dans le monde actuel, ils se montrent incroyablement inaccessibles, et peu concernés par ces problèmes. Il manque aux gens le type de conseil que le philosophe peut prodiguer, la diversité des perspectives qu’il peu proposer. Les dic dernières années, on a vu ainsi la philosophie pratique accomplir un retrour impérieux. Des philosophes se sont affirmés en tant que consultant auprès de personnes privées, de groupes ou d’associations. Certains d’entre eux forment désormais des élèves à la philosophie pratique, en complément, du rôle de professeur qu’ils jouent à l’université ou au collège.

MARINOFF, Lou, Maladie ou mal être ?, La philosophie, c’est la vie, La table ronde, Paris, 2004, pp. 223.

Lou Marinoff propre une approche tout en douceur de la philosophie pratique. Il ne rejette pas le simple besoin de verbalisation de la personne, pour autant qu’elle soit ouverte à la dimension philosophique. Il y a ici un respect très horobale de la personne. Il ne s’agit pas de la pousser dans les cables jusqu’à ce qu’elle se contredise, contrairement à d’autres philosophes praticiens dont j’ai lu les ouvrages et fait rapport de ma lecture dans le cadre de ce dossier.

On acquiert toute une expérience de notre monde en devenant une figure mondiale dans un domaine ou un autre. C’est le cas de Lou Marinoff. Il en fait été dans son discours d’acceptation d’un diplôme Horonis causa à la West University of Timisoara en Roumainie le 23 avril 2019. Un texte à lire (en anglais) :

Contemporary Philosophical Practice: Forces that Favor, and Hinder, its Progress

Revue Roumanie de Philosophie, 63, 2, Bucureşti, 2019, 337-350


J’accorde à ce livre 5 étoiles sur 5


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 17

Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?

Collectif

Sous la direction de Mieke de Moor

LES AUTEURS

Dries Boele, Laura Candiotto, Leon De Haas, Anne Herla, Gaëlle Jeanmart, Lou Marinoff, Mieke De Moor, Isabelle Pariente-Butterlin, Thomas Polednitschek, Livio Rossetti, Kristof Van Rossem.

CERTAINS TEXTES EN FRANÇAIS ET CERTAINS TEXTES EN ANGLAIS

ISBN : 978-2-7116-2764-6

Éditions VRIN, Paris, 2017, 180 pages


Cet article présente mon point de vue au sujet du livre « La philosophie, un art de vivre ».

Dans un premier temps, je présente le livre et, dans un deuxième temps, vous trouverez mon rapport de lecture.

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Quatrième de couverture

Les années 80 ont vu émerger un art de philosopher, plus soucieux de pratique de vie que de construction spéculative. Ce regain d’intérêt pour la philosophie pratique, et notamment pour la discussion et la délibération philosophiques, renouant avec le dialegesthai socratique, conduit à une réflexion fondamentale sur la fonction de la parole philosophique, une parole qui est aujourd’hui amenée à se produire en des lieux nouveaux et sur des questions qui sont d’abord de nature éthique et politique.

Le présent collectif, issu d’un colloque qui s’est tenu à Aix-en-Provence, recueille diverses contributions qui toutes s’interrogent sur ce « renouveau » et s’efforcent d’en apprécier le sens et l’ambition, en le rapportant à la figure exemplaire de Socrate philosophant sur l’agora. Cette rencontre d’une philosophie de nature académique et d’une pratique philosophique ouverte à chacun contribue à une meilleure compréhension des « dialogues socratiques » et à une meilleure intelligence du temps présent.

Source : Éditions Vrin.


Table des matières

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Les auteurs

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Dries Boele

Dries BOELE was an art student and studied philosophy in Amsterdam and Paris. He has been involved in the Dutch movement of practical philosophy since 1983. In 1990 he opened his practice as a philosophical counselor and other forms of philosophical practice, such as Socratic dialogue and Dilemma training. Since 1995 he gives training workshops for facilitators of a Socratic dialogue. He works with civil servants, police officers, physicians, prisoners, coaches and managers, and offers seminars (also as a summer holiday in Holland, France and elsewhere) on the philosophy of the art of living. In Hotel de Filosoof (Amsterdam) he organizes a philosophical café and reading groups. He published numerous articles in the field of his main research, such as : The “Benefits” of a Socratic Dialogue, Or: Which Results Can We Promise? (Inquiry: Critical Thinking Across the Disciplines, Spring, 1997. Vol. XVII, No. 23.

Website : home.kpn.nl/boele097

Laura Candiotto

Laura CANDIOTTO, docteur en philosophie avec une thèse sur Platon et la rédaction des dialogues socratiques : stratégies, interlocuteurs et buts (Venise, 2011), est en séjour post-doctoral à l’université Ca’ Foscari de Venise où elle assistante de recherche en philosophie théorétique dans le Département de philosophie et patrimoine culturel. Sa recherche est principalement consacrée aux dialogues socratiques et à leur analyse littéraire et socio-politique. Outre Platon, ses intérêts se portent sur les questions d’éducation et de philosophie à destination des enfants. Récemment elle a orienté sa recherche en philosophie contemporaine dans le champ de la pratique philosophique dans des contextes d’éducation et a mis en œuvre plusieurs pratiques philosophiques reposant sur les dialogues socratiques. Elle coordonne depuis 2005 les activités de la CBO- Cooperativa Sociale Insieme. Elle a participé à de très nombreux séminaires et colloques et est l’éditeur (en collaboration avec L.V. Tarca) de Primum Philosophari. Verità di tutti i tempi per la vita di tutti i giorni (Milano-Udine, 2013). Parmi ses publications récentes, mentionnons : Le vie della confutazione. I dialoghi socratici di Platone (Milano-Udine, 2012) ; Essere in relazione. Verso un’unità di sensibile ed intellegibile, di teoria e pratica (Alpinia, Bormio (So) 2007. Curatele: 1) ; « Pratiche filosofiche integrali. La promozione della relazionalità in campo filosofico ed educativo », Amica Sofia, 2013-1.

Leon de Haas

Leon de HAAS is full-time philosopher and philosophical practitioner in the Netherlands and Germany (PlatoPraktijk.nl). He studied philosophy (Drs., 1977) and mass psychology & mass communication at the University of Amsterdam, The Netherlands. He worked as a philosophy teacher at the University of Amsterdam and the The Hague Academy for Social Work, and as a freelance philosophy researcher at the Erasmus University Rotterdam. Since 1976, he has been practicing philosophy in the context of community development, and, from 1990, as an organization consultant and leadership coach. He is the editor of ‘Philosophical Practices’ of the Dutch/Flemish Journal ‚Filosofie’ He is also member of the Board of the Berufsverband für Philosophische Praxis (BV-PP) / Professional Association for Philosophical Practice, Associate member of the Board of the Internationale Gesellschaft für Philosophische Praxis IGPP / International Society for Philosophical Praxis (portfolio international affairs). He was project manager of the 10th International Conference on Philosophical Praxis in The Netherlands (2010). Among his numerous publications, it is possible to mention : Situations & Experiences. Essays on Philosophical Practice, Roermond, 2013 ; « De filosofische praktijk gaat wereldwijd. 30 Jaar na Gerd Achenbach’s initiatief », Filosofie [Antwerpen], jrg. 23 nr. 3, 2013 and The Philosopher’s Workplace. An essay on philosophical craftsmanship and art. An abridged version has been published in: Manavayatan, The Humanosphere. Bilingual (English – Assamese) Multidisciplinary Research Journal on Humanities, Vol. II, Number I, July – December, 2012, p. 1-10, Assam, India: Centre for Studies in Humanities.

Website : http://www.platopraktijk.nl

Anne Herla

Anne HERLA, docteur en philosophie de l’université de Liège, est enseignante et chercheuse en philosophie dans cette même université. Elle est co-fondatrice de l’asbl PhiloCité. Ses domaines de recherche principaux sont la philosophie morale et politique, la philosophie de l’éducation et la didactique de la philosophie. Elle est également animatrice d’ateliers de philosophie avec des enfants, des adolescents et des adultes. Parmi ses travaux récents on peut mentionner : Hobbes ou le déclin du royaume des ténèbres. Politique et théologie dans le Léviathan, Paris, Kimé, 2006 ; « La discussion philosophique en classe : une pratique de l’émancipation ? », Tracés. Revue de sciences humaines, 25, 2013.

Gaëlle Jeanmart

Gaëlle JEANMART est docteur en philosophie de l’Université de Liège. Spécialisée en histoire de la philosophie ancienne et médiévale, particulièrement dans les domaines de l’éducation et de la morale, elle est l’auteur de Herméneutique et Subjectivité dans les Confessions d’Augustin (Turnhout 2006) ; Généalogie de la docilité dans l’Antiquité et le Haut Moyen Âge (Paris, 2007) ; Du courage. Une histoire philosophique (Paris, 2010) [en collaboration avec avec T. Berns et L. Blésin] et de Le mensonge et les vertus de la vérité. Une histoire (Turnhout, 2012). Elle est membre fondateur de PhiloCité, Université populaire de Liège, dont elle est actuellement la secrétaire générale.

Lou Marinoff

Lou MARINOFF is Professor and Chair of Philosophy at The City College of New York. He is also founding president of the American Philosophical Practitioners Association, and editor of its journal Philosophical Practice. Marinoff has authored internationally
bestselling books (including Plato Not Prozac!, translated into twenty-seven languages) that apply philosophy to the resolution of everyday problems. He has collaborated with global think tanks and leadership forums such as the Aspen Institute, BioVision (Lyon), Festival of Thinkers (Abu Dhabi), Horasis (Zurich), Soka Gakkai International (Tokyo), Strategic Foresight Group (Mumbai), and the
World Economic Forum (Davos).

Website : http://www.loumarinoff.com

Isabelle Pariente-Butterlin

Isabelle PARIENTE-BUTTERLIN, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, agrégée de philosophie, est Professeur à l’université d’Aix-Marseille, où elle dirige le département de philosophie. Elle consacre sa recherche à l’éthique et aux questions de méta-éthique entendue comme métaphysique de l’éthique. Mentionnons parmi ses publications : Le Droit, la norme et le réel (Paris, 2005) ; L’éthique kantienne résiste-t-elle à son explicitation ? (Besançon, 2014).

Thomas Polednitschek

Thomas POLEDNITSCHEK a étudié la philosophie, la théologie et la psychologie à Bonn, Münster et Munich. Depuis 1884, il exerce comme psychothérapeute en psychologie et depuis 2001 comme praticien philosophique en pratique active propre [eigener Praxis tätig ? qu’est-ce que ça veut dire : qu’il exerce comme praticien philosophique avec une pratique active qui lui est propre (qu’il a inventée ?)]. Depuis 2003 il est membre du Comité directeur de l’Internationalen Gesellschaft für Philosophische Praxis. Signalons parmi ses publications récentes : Der politische Sokrates
Was will Philosophische Praxis? (LIT –Verlag, Münster 2013.

Website : http://www.pppolednitschek.de

Kristof van Rossem

Kristof Van ROSSEM a un Master en Sciences des religions et en Philosophie (KULeuven et UUppsala). Il travaille comme philosophe indépendant. Pendant plus de dix années, il a travaillé pour de nombreuses entreprises, des écoles, des dentistes, des prisonniers, des juges, ainsi que pour l’Etat, en tant que « facilitateur de variations de dialogue philosophique », avec une spécialité dans le dialogue socratique. Il a publié sur la philosophie pratique et sur la didactique de la philosophie. Il travaille comme formateur d’enseignants de philosophie à la KULeuven et enseigne la philosophie et l’éthique à l’Ecole supérieure-Université de Bruxelles (HUB). Parmi ses publications, on peut signaler : « La Vie approfondie. A propos du dialogue socratique », in Diotime. Revue internationale de didactique de philosophie, nr. 39, maart 2009.

Website : http://www.socraticdialogue.be

Livio Rossetti

Livio ROSSETTI a été professeur de philosophie grecque à l’université de Pérouse pendant presque 30 ans. Professeur honoraire depuis 2009, c’est à son initiative que s’est tenu à Chieti en 1981 le Symposium Heracliteum, et que se tiennent les Symposia Platonica depuis qu’il a fondé l’International Plato Society à Pérouse en 1989. Fondateur des rencontres Eleatica en 2004 à Ascea-Elea (SA), des Socratica en 2005 à Senigallia (AN), et de l’association Amica Sofia en 2008 à Rome, il anime depuis ces dates ces rencontres régulières. Il a consacré une grande partie de sa recherche, outre à Platon et Xénophon, à Socrate, aux dialogues socratiques et à la littérature socratique en général, en portant une attention particulière aux questions de stratégie rhétorique, de théorie rhétorique, de logique informelle, de macro-rhetorique et de communication. Il s’est également occupé de l’articulation de la philosophie avec son appréhension aux divers âges de la vie et notamment dans l’enfance. Plus récemment son intérêt s’est focalisé sur les Présocratiques avec de nombreuses publications sur Héraclite, Parménide, Zénon, Empédocle, et sur les questions de législation en Grèce ancienne, dont il a étudié les thèmes d’Hippodamos à Théophraste. Parmi ses dernières publications, on peut mentionner : Le dialogue socratique (Paris, 2011), Filosofia 2 (Milan, 2013), et, en collaboration, Parmenide: suoni immagini esperienza (Sankt Augustin, 2013).

Website : http://www.socratica.eu


Présentation du colloque à l’origine de ce livre

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Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?

RÉSUMÉ

Le but de ce colloque international est de déterminer le rôle et le statut de la parole philosophique dans la philosophie pratique antique et moderne en appréhendant de manière transversale certaines dimensions qui relèvent de la parole philosophique telle qu’elle prend forme dans certaines pratiques modernes qui se réclament d’elle. Le regain d’intérêt contemporain pour la philosophie pratique permet de considérer que le temps est venu de tenter de tirer au clair comment les philosophes et les professionnels modernes ont retrouvé le chemin de l’agora et d’entamer une réflexion sur les enjeux philosophiques, éthiques et politiques de la parole philosophique et des pratiques dans lesquelles cette parole prend forme et s’exerce.

Source : CALENDA.

PRÉSENTATION

L’Institut d’Histoire de la philosophie (E.A. 3276) organise en collaboration avec divers partenaires, un colloque international sur le thème « Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?» qui se tiendra à Aix-en-Provence les 7 et 8 décembre 2013.

Le but de ce colloque international est de déterminer le rôle et le statut de la parole philosophique dans la philosophie pratique antique et moderne en appréhendant de manière transversale certaines dimensions qui relèvent de la parole philosophique telle qu’elle prend forme dans certaines pratiques modernes qui se réclament d’elle.

Depuis les années 80 ont émergé, notamment dans les pays de l’Europe du nord, des pratiques philosophiques diverses. Celles-ci visent explicitement le domaine du conseil et de la délibération, aussi bien dans la vie quotidienne, que ce soit au sein de relations entre individus et groupes, ou au sein des organisations tant publiques que privées, ainsi des associations, des collectivités territoriales, des institutions, des entreprises, ou de toute autre forme d’organisation sociale.

La notion de « dialogue socratique » pour désigner certaines de ces pratiques a été forgée en 1922 par le philosophe allemand Leonard Nelson pour mettre en place une pratique qui s’appuie à la fois sur l’exemple des dialogues socratiques antique et sur l’idéal kantien de la philosophie critique. Cette pratique a donné naissance à la Philosophisch-Politische Akademie, académie qu’il a fondée et qui existe toujours. Son élève Gustave Heckmann a explicité les règles de ces « dialogues socratiques » et a introduit dans ces pratiques les principes d’un méta-dialogue qui seront mises en œuvre à une époque plus récente par d’autres philosophes. Gerd Achenbach, en 1980, par la mise en place de ce qu’il appelle la philosophische praxis, va donner ses lettres de noblesse à ces pratiques en mettant en place une activité professionnelle qu’il lie à la formation philosophique. Les différentes pratiques se réclament d’un premier sens de la philosophie ancienne conçue parfois, dans la lignée des travaux de Pierre Hadot, comme « art de vivre ». Ce n’est qu’en 1992 que Marc Sautet reprend en France ces idées et ouvre un cabinet orientée par elles, en reliant la notion de philosophie pratique à celle de Beratung, de conseil individuel relevant d’une direction de pensée philosophique.

Les différentes pratiques que nous venons de décrire sommairement ont trouvé dans un certain nombre de pays une légitimité reconnue et le conseil philosophique se trouve impliqué dans les instances délibératives et les organes décisionnaires, le plus souvent sous la forme de « conversations socratiques ».

L’idée de s’approprier certains concepts philosophiques en les mettant en œuvre dans des pratiques spécifiques de la société civile comme des instances de gouvernance, et notamment la notion de la philosophie comme « art de vivre », et du conseil et de la délibération comme des modalités du dialegesthai socratique, ne manquent pas d’interroger la philosophie, tant sur le plan de l’histoire de la philosophie ancienne que sur le plan de la philosophique pratique moderne.

Cette idée d’une appropriation des pratiques et des concepts antiques met en avant le rôle des acteurs et l’évaluation du poids relatif de l’individuel et du collectif dans les décisions, ainsi que les représentations que ces acteurs ont d’eux-mêmes et du monde, dans les processus de mises en pratique de ce qu’ils considèrent relever de la pensée philosophique. Ces pratiques singulières se donnent pour but la création d’un espace dit « libre » dans lequel peut être mis en œuvre un discours dit de second ordre, qui permet à ceux qui participent à ces « dialogues » ou à ces « conversations » socratiques d’élargir et de transformer la communication en argumentation philosophique. Dès lors, selon les théoriciens des « dialogues socratiques », les rapports interpersonnels s’améliorent dans la mesure où ce qui est visé, ce ne sont pas tant les personnes que les arguments et les valeurs qui y sont impliqués.

Globalement, on peut considérer que les pratiques philosophiques du conseil et de la délibération issues de cette orientation se divisent en deux approches. L’une observe ces pratiques telles qu’elles sont mises en œuvre par les différents praticiens pour en dégager le fond et le sens philosophique. Elle interroge les méthodes, les présupposés et les notions fondamentales de ces pratiques. L’autre porte sur les fondements théoriques et les supports institutionnels qui pourraient légitimer les pratiques, selon l’idée que le cadre de référence théorique du philosophe n’est pas indifférent au type de pratique effectué.

Reste que la référence à Socrate et au dialogue socratique n’est ni innocente ni indifférente. Le dialogue tel que le pratiquait Socrate a été un événement culturel important sinon essentiel. Livio Rossetti, l’un des rares chercheurs à avoir exploré ce sens du dialogue socratique en tant qu’événement culturel, parle même de l’invention d’« un genre littéraire tout à fait nouveau ». C’est de ce « genre » que se réclament ces pratiques philosophiques modernes qui ont donné lieu, surtout aux Pays-Bas et depuis les années quatre-vingt du siècle dernier, à un type spécifique de professionnels que l’on a appelé les « philosophes pratiquants ». L’exemple des Pays-Bas montre que la mise en oeuvre et la supervision de ce type de philosophie pratique nécessitent un ensemble de connaissances et de compétences spécifiques.

Le colloque « Socrate à l’agora. Que peut la parole philosophique ? » voudrait interroger le rôle et le statut du dialogue tel que le pratiquait Socrate au regard des pratiques contemporaines qui s’en réclament comme d’un idéal régulateur pour leurs activités présentées dans le cadre d’une parole philosophique publique. Il s’agira d’évaluer la manière dont ces « philosophes pratiquants » pratiquent ce qu’ils appellent leurs activités philosophiques et comment ils les pensent et il s’agira aussi d’examiner en quoi ces pratiques se distinguent du « genre » sur lequel elles prétendent se fonder.

Cette interrogation permettra de déboucher sur un examen théorique quant à la portée philosophique de ces pratiques, tant dans leur exercice ancien que dans leur exercice moderne, et d’examiner les liens que peuvent entretenir ces pratiques insérées dans la vie sociale contemporaine et se développant en quelque sorte à partir d’elles-mêmes avec la philosophie classique et moderne. Il s’agit donc d’un dialogue entre les « philosophes pratiquants » du « dialogue socratique » (Boele, van Rossem, etc.) et les spécialistes de la discipline philosophique qui s’intéressent au rôle critique de la philosophie dans le mode actuel. À quelles questions philosophiques ces pratiques répondent-elles ? Quelles sont les idées et les méthodes qui guident ces professionnels ? Sont-elles compatibles avec les exigences propres de la discipline philosophique sous sa forme académique ?

Le regain d’intérêt contemporain pour la philosophie pratique permet de considérer que le temps est venu de tenter de tirer au clair comment les philosophes et les professionnels modernes ont retrouvé le chemin de l’agora et d’entamer une réflexion sur les enjeux philosophiques, éthiques et politiques de la parole philosophique et des pratiques dans lesquelles cette parole prend forme et s’exerce.

Source et site web du colloque : http://www.socratealagora.com/


Ma lecture de

Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre :

Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.

Source : MOOR (DE), MIEKE, Avant-propos, Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, p.13.

Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.


Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.


Et mon bonheur se confirme dans le premier texte de cet ouvrage collectif, «Le dialogue socratique, un modèle désormais dépassé?» par Livio Rossetti.

Cet article prend pour point de départ un double paradoxe. D’une part, il s’ancre sur cette divergence, spectaculaire, existant entre l’habitude que nous avons de penser que Socrate a été le champion du dialogue d’égal à égal, habitude qui, pour nous, Italiens, est liée à l’enseignement de Guido Calogero, et les arguments avancés récemment par un spécialiste sud-américain, Walter Oman Kohan. Kohan suggère en effet presque le contraire de ce que dit Calogero. Il insiste sur le fait que, dans les dialogues aporétiques de Platon — en réalité, ce n’est pas seulement dans le cas de ce groupe de dialogues dits socratiques que cela se produit —, Socrate se révèle souvent incapable d’écouter son interlocuteur, déterminé comme il est à suivre son intuition et à s’opposer sans hésitation (ou presque) à son interlocuteur.

Source : LIVIO, Rossetti, Le dialogue socratique, un modèle désormais dépassé ?, Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, p.17.

Il me semblait bien qu’on n’est pas dans l’obligation d’être bête et méchant pour coincer à tout prix le client lors d’une consultation philosophique pour le mettre en contradiction avec lui-même et souligner son ignorance en se privant d’une écoute active. Après tout, il s’agit bien d’un dialogue d’égal à égal.

Pour le résumé brièvement, dans les soi-disant dialogues aporétiques de Platon notamment, mais pas exclusivement, on découvre un Socrate très amical, qui s’intéresse à ses interlocuteurs et à leurs idées, au point d’en arriver à établir avec eux une relation amicale et à les encourager à énoncer des affirmations hardies parfois, et parfois même compromettantes. Mais que se passe-t-il ensuite ? Il advient à un moment donné, qui se révèle être le bon moment, Socrate soulève une perplexité — le plus souvent à partit d’un contre-exemple —, puis une autre et encore une autre, et ce faisant il commence à suivre et à développer ses propres idées et à réclamer de son interlocuteur qu’il soit disposé à lui répondre correctement, ce à quoi celui-ci ne parvient pas toujours. En sorte que, peu à peu, la cordialité des débuts s’évanouit, que Socrate durcit davantage ses positions, que l’espace apparemment ouvert aux idées de son interlocuteur se réduit comme peau de chagrin, que celui-ci ne se situe pas sur la même longueur d’onde, bref que les questions soulevées par Socrate se révèle cacher des complexités insoupçonnées et que l’interlocuteur finit par se sentir perdu, ou en tout cas mal à l’aide, au point que souvent il recule et finit par «jeter l’éponge».

Une telle manières de conduire l’entretient (celle qui constitue la deuxième partie de l’échange) a quelque chose d’asphyxiant (Il s’agit bien de quelque chose d’asphyxiant, j’y insiste, et non d’anesthésiant comme on l’a dit parfois. Voir sur ce point mon ouvrage: L. Rossetti, dialogue socratique, «Encre marine», Paris, Les Belles Lettres, 2011, p.241.), ce qui revient à dire que le dialogue, ainsi conduit, n’est que fort peu dialogique, n’est plus authentiquement dialogique ou, tout le moins, que se dessine une différence de taille entre l’attitude amicale du début de l’échange et les modalités passablement agressives dont je viens de parler. Le maître admirable semble se transformer en un maître peu soucieux d’égalité dans l’échange, un maître qui certes n’enseigne pas, mais qui enferme son interlocuteur dans une ou des difficultés que ce dernier n’est pas en mesure de surmonter, du moins pas immédiatement. Kohan observe finalement qui se Socrate procédait bien ainsi et qu’il conduisait ses entretiens de la sorte, ne faut-il pas à tout le moins en conclure que ledit Socrate fut un Janus bifrons, aussi admirable qu’insupportable ?

Source : LIVIO, Rossetti, Le dialogue socratique, un modèle désormais dépassé ?, Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, pp. 27-27.

P.S : Janus (mythologie) – Wikipédia — Janus, dieu romain aux deux visages.

Le texte «Emotion in dialogue – A new proposal : the integral socratic dialogue (Émotion dans le dialogue – Une nouvelle proposition du dialogue socratique intégré) de Laura Candiotto m’a également ravi dès les premières lignes parce qu’il propose de tenir compte des émotions dans le dialogue avec le client en consultation philosophique.

Les citations ci-dessous furent traduites de l’anglais au français par https://www.onlinedoctranslator.com/fr/.

Aristote est connu pour sa théorie rhétorique et pour analyser la relation entre les émotions et la persuasion. On peut soutenir que Platon a été le premier à explorer et à acquérir des connaissances significatives sur cette relation. Par exemple, le Sophiste 230b-230e5 de Platon (le passage du « noble sophisme ») montre clairement le lien entre le niveau logique et le niveau émotionnel que l’on retrouve dans l’elenchus socratique (réfutation). Pour être complète, la purification a également besoin d’un accord psychologique, qui est le résultat de la collaboration avec les émotions, principalement la honte.

Surtout dans les premiers dialogues platoniques, Socrate n’aborde pas seulement la partie intellectuelle de l’âme des interlocuteurs, en audience ou en public, mais il utilise également le canal émotionnel. Ce processus a lieu pour diverses raisons : d’abord pour orienter le dialogue et transmettre un contenu spécifique au public, mais aussi pour accompagner l’interlocuteur à travers une véritable transformation de soi – une transformation ayant le pouvoir d’engendrer un nouveau style de vie.

En d’autres termes, Platon suscite la collaboration des sphères rationnelle et émotionnelle afin d’inciter les citoyens à poursuivre un style de vie philosophique, changeant ainsi leurs modes de vie, leurs valeurs et leurs modèles.

Ainsi, les émotions permettent la constitution de l’identité dans la dimension cognitive intersubjective parallèlement à une transformation de soi. Ceci est possible grâce à leur caractère médiateur : les émotions ne sont pas des aspects irrationnels mais des instances médiatrices entre l’irrationnel et le rationnel. En d’autres termes, ils sont cruciaux pour le bien-être harmonieux de l’individu – et de la polis – qui est à la recherche de la juste composition. Lorsqu’elles sont correctement orientées, les émotions – grâce à la collaboration avec la composante rationnelle – sont la force motrice qui conduit l’âme à la découverte de la vérité. Si toutefois les émotions sont corrompues et ne sont pas régies par la partie rationnelle de l’âme, elles conduisent l’âme à commettre les plus grands méfaits (dans cette perspective, l’analyse de l’âme du tyran menée dans la République est exemplaire).

Source : CANDIOTTO, Laura, Emotion in dialogue – A new proposal : the integral socratic dialogue, Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, pp. 79-80.

P.S. : Polis – Wikipédia.: «En Grèce antique, la polis (en grec ancien πόλις / pólis ; « cité » dans l’étymologie latine « civitas » ; au pluriel poleis) n’est pas une cité-État, le mot État étant anachronique, mais une communauté de citoyens libres et autonomes(1), le corps social lui-même, l’expression de la conscience collective des Grecs(2).»

(1) Le mot grec polis a donné le mot politique (politics en langue anglaise) : dans la Grèce antique, les politai (citoyens) étaient les acteurs de la vie politique.

(2) Louis Gernet, Les débuts de l’hellénisme, Les Grecs sans miracle, Paris, 1983

Laura Candiotto nous lance sur la piste d’une adaptation contemporaine de l’ancien dialogue socratique.

Cette interprétation du rôle des émotions permet de penser la philosophie comme un mode de vie, comme une pratique visant à la transformation et à l’amélioration à la fois du philosophe et de son contexte de vie, grâce non seulement à des « outils pour penser » mais aussi à « outils pour ressentir ».

Source : CANDIOTTO, Laura, Emotion in dialogue – A new proposal : the integral socratic dialogue, Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, p. 80.

C’est pour ces raisons que j’expérimente depuis quelques années une forme spécifique de dialogue socratique, que je définis comme « intégrale ». Le dialogue socratique contemporain devrait assumer une vision intégrale de la pratique philosophique, selon laquelle les émotions ne sont pas seulement considérées comme l’antithèse de la rationalité mais comme des éléments constitutifs de l’être humain, travaillant constamment avec la raison dans les divers processus de recherche.

Source : CANDIOTTO, Laura, Emotion in dialogue – A new proposal : the integral socratic dialogue, Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, p. 82.

Selon Laura Candiotto, «une méthode philosophique incapable d’intégrer le niveau émotionnel risque de perdre en efficacité».

Lors d’une expérience de consultation philosophique, mes émotions furent durement réprimées. Je me suis prêté au jeu jusqu’à ce que je me bute à la rigidité du philosophe praticien. Dans ce contexte, l’arrivée d’une considération des émotions dans le cadre d’un dialogue en consultation philosophique me plaît beaucoup. Depuis ma lecture de «L’intelligence émotionnelle» de Daniel Goleman, au cours de laquelle j’ai pris connaissance des travaux du médecin, professeur de neurologie, neurosciences et psychologie Antonio Damassio à savoir que la raison pure ne peut grand chose ou que le raison a toujours besoin d’un coup de pouce des émotions pour prendre une décision, ma perception du rôle des émotions a changé radicalement. En philosophie, je parle désormais de l’ÊTRE SENSIBLE et l’ÊTRE RAISONNÉ à prendre en considération comme étant complices.


J’accorde à ce livre 3½ étoiles sur 5


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 16

La philosophie, un art de vivre

Collectif

Sous la direction de Jean-François Buisson

LES AUTEURS

Laurence Bouchet, philosophe praticienne

Michel Maxime Egger, sociologue, écothéologien

Fernando Figares et Laura Winckler, spécialistes en philosophie comparée

Maël Goarzin, doctorant en philosophie antique

Jacqueline Kelen, écrivaine

Xavier Pavie, philosophe, écrivain

Fernand Schwarz, anthropologue, philosophe et écrivain

Bertrand Vergely, essayiste, agrégé de philosophie

ISBN : 978-2-88295-901-0

Éditions Cabédita, Suisse, 2021, 140 pages


Cet article présente mon point de vue au sujet du livre« La philosophie, un art de vivre».

Dans un premier, je présente le livre et, dans un deuxième temps, vous trouverez mon rapport de lecture.

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Quatrième de couverture

S’il est une discipline qui peut nous aider à vivre dans un monde désormais volatile, incertain, complexe et ambigu, mais aussi à construire l’avenir sur des bases plus sûres et plus stables, c’est bien la philosophie. Mais une philosophie qui aura retrouvé sa vocation première, celle d’être de nouveau un «mode de vie» étroitement lié à la réflexion philosophique, une façon plus sage d’être au monde, plus en lien avec les valeurs éthiques et spirituelles fondamentales, plus juste et respectueuse de l’environnement, plus favorable à l’épanouissement de l’individu et de la civilisation.

Ce livre est une contribution au renouveau de la philosophie comme art de vivre, mouvement lancé plus particulièrement par Pierre Hadot.

Nous avons réuni ici plusieurs auteurs, dont nous savons l’importance qu’ils accordent à une certaine manière de vivre dans leur propre existence, afin qu’ils partagent avec nous la richesse de leurs idées et de leurs expériences..

Source : Éditions Cabédita.


Table des matières

PRÉFACE
Jean-François Buisson
LA VOIE DE L’HOMME NOBLE
Jacqueline Kelen

La Force
La Prudence
La Tempérance
La Justice

PHILOSOPHIE ANTIQUE ET EXERCICES SPIRITUELS.
Fernand Figares et Laura Winckler

Rencontrer notre vie intérieure
Pourquoi des exercices spirituels dans les écoles de philosophie ?
Le but de la philosophie : une bonne entente
Les trois axes de la philosophie
La pratique de l’éthique : apprendre à vivre
La pratique de la logique : apprendre à dialoguer
La pratique de la physique : apprendre à mourir
Importance de la vie philosophique

DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE : VIVRE EN STOÏCIEN AUJOURD’HUI
Maël Goarzin

Le stoïcisme de l’Antiquité tardive à l’époque moderne
Le stoïcisme contemporain
Le stoïcisme comme manière de vivre
S’exercer quotidiennement

VIVRE NOTRE SPIRITUALITÉ AUJOURD’HUI
Fernand Schwarz

D’où vient cette difficulté à changer ?
Dépendre de l’extérieur ou découvrir notre profondeur
La vie intérieure se cultive
L’esprit : l’élévation de la vie
Les trois clés de la vie spirituelle : silence, vide, immobilité
Le silence
Le vide
L’immobilité
Transmuter nos fragilités par la pratique

DIALOGUE SOCRATIQUE EN PHILOMOBILE
Laurence Bouchet

Ateliers de pratique philosophique
Gagner contre soi-même, un certain rapport au langage
La Philomobile dans la cour de l’école
Philosopher ou rencontrer l’altérité
Travailler sa pensée
Socrate au XXIe siècle ?

L’IMAGINATION PEUT-ELLE ÊTRE UN EXERCICE SPIRITUEL CONTEMPORAIN ?
Xavier Pavie

Comprendre l’imagination
Trois formes d’imagination
Les enjeux d’une maîtrise de l’imagination
L’imagination comme exercice spirituel contemporain
L’imagination chez les Anciens
Les formes d’imagination comme exercice spirituel
L’imagination-mémoire
L’imagination-combinaison
L’imagination créatrice
L’imagination et les nouveaux exercices spirituels

LA SOBRIÉTÉ JOYEUSE POUR SORTIR DU CONSUMÉRISME
Michel Maxime Egger

Nécessaire changement de paradigme
Qui suis-je ?
Faux moi consommateur
De l’individu à la personne
Quel est mon désir ?
Promesses illusoires
Vers la sobriété joyeuse
De quoi ai-je peur ?
Angoisse du manque et de la mort
Vers une conscience d’abondance
Le dehors et le dedans

ÊTRE LA PHILOSOPHIE
Bertrand Vergely

Une question
Une responsabilité
Un combat
Un travail
Un engagement
Un rêve
Une communion
Une inspiration
Une aventure


Extrait

PRÉFACE

Il est temps de prendre conscience qu’une science privée de réflexion et qu’une philosophie purement spéculative sont insuffisantes.

Science avec Conscience, Edgar Morin, Éd. Seuil.

De nos jours, la philosophie reste considérée comme une discipline universitaire, abstraite, réservée à une élite intellectuelle. Pourtant, dans son berceau de la Grèce antique, elle était d’abord philosophia, amour de la sagesse. Et cette quête de sagesse se traduisait par une certaine manière de vivre en accord avec les principes issus de la réflexion philosophique.

Elle consistait en premier lieu à réfléchir, bien entendu, à connaître, mais cette connaissance n’était pas la finalité de l’exercice. En effet, à quoi peut bien servir une connaissance si elle ne nous est pas utile dans la vie quotidienne ?

« Les philosophes de l’Antiquité grecque et romaine, écrit Pierre Hadot (Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Pierre Hadot, Éd. Payot.), célèbre historien de la philosophie antique, n’étaient pas avant toute chose des faiseurs de livres. En écrivant, ils travail-laient en fait à changer leur regard sur le monde, sur eux-mêmes et sur leurs sentiments, afin de modifier leur propre existence (…). Même leurs spéculations les plus abstraites (en physique, en métaphysique, en astronomie) étaient destinées à comprendre pour mieux agir, et non pas à connaître pour connaître. »

La première finalité de la philosophie consiste à lever les voiles du mystère de la vie, à connaître et à comprendre les lois de l’uni-vers, et à se connaître soi-même. La seconde, à nous donner les clés pour vivre en accord avec le produit de la pensée, nous amenant à plus d’harmonie avec la nature et de respect de ses lois afin de réaliser notre destin d’être humain.

Les philosophes de l’Antiquité étudiaient en priorité l’univers, cherchant à en comprendre non seulement le fonctionnement, mais son sens, son origine et sa finalité. La question du « pour-quoi » primait sur celle du « comment ». Pourquoi vivre pour, ensuite, savoir comment vivre.

Ils partaient du principe que la raison de la partie était à trouver dans la raison du Tout. Le sens de l’existence humaine se dévoile dans la logique évolutive de la Nature elle-même. La philosophie était alors une école de la vie avec la sagesse comme horizon.

Et de quoi a-t-on le plus manqué dans ces derniers siècles si ce n’est d’un peu de sagesse !

PHILOSOPHER OU VIVRE AVEC PHILOSOPHIE

Ainsi s’agissait-il moins de philosopher que de vivre avec philosophie. Il n’y avait pas de philosophie sans vie philosophique. On reconnaissait un philosophe à sa façon de se conduire conformément à une éthique de l’existence. Comme le dit Plutarque, « c’est la pratique de vie quotidienne de Socrate qui est sa vraie philosophie ».

Que s’est-il passé pour que la philosophie, d’abord amour de la sagesse, se soit réduite à un pur exercice de pensée et de langage qui n’incite plus à vivre sagement, qui ne guide plus nos vies pour qu’elles soient meilleures ?

Pierre Hadot nous explique l’histoire de la rupture entre la vie philosophique et le discours philosophique.

« Avec le Moyen Âge, on assiste à une séparation radicale du mode de vie philosophique (qui fait partie désormais de la spiritualité chrétienne), et du discours philosophique, qui devient un simple outil théorique au service de la théologie (…). La philosophie se réfugie dans les universités où il ne s’agit plus, comme dans l’Antiquité, de former des hommes, mais des professeurs qui formeront à leur tour d’autres professeurs. »

Rupture entre langage et réalité

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.)

On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.

Par ailleurs, le mythe du Progrès pouvait-il s’embarrasser de valeurs morales et spirituelles ? Dans un monde dominé par les appétits et les intérêts, dont la finalité s’est réduite au confort matériel et à la satisfaction des plaisirs immédiats, quelle aurait été la place de la sagesse, des vertus et de la morale ?

Aujourd’hui, le paradigme moderne s’épuise avec l’effondre-ment de nos utopies et des idéologies dominantes. Nous entrons dans une nouvelle époque, qui appelle une vision renouvelée du monde. Si nous sommes passés d’un paradigme religieux à un paradigme scientifique, c’est peut-être à la philosophie de nous inspirer celui de demain.

Changer de paradigme

C’est notre vision du monde, la conception que nous avons de la nature mais aussi de l’être humain et de sa place dans l’univers qui déterminent nos actions, nos préoccupations, nos finalités existentielles. En effet, si la nature n’est qu’un objet de prédation, sans vie, sans âme, sans destin, nous ne sommes alors, nous-mêmes, que des consommateurs de biens matériels voués uniquement à rechercher un maximum de confort, à nous reproduire et à mourir à la fin sans que tout cela n’ait aucun sens transcendant.

Il est donc essentiel d’élargir la représentation que nous nous faisons du monde, de notre place ici et de notre destinée…

« Il convient d’aller aux racines des problèmes, qui sont de l’ordre de l’être et de la culture pour inventer un nouveau paradigme », nous dit Michel-Maxime Egger (page 104), de revenir sur les définitions de quelques notions essentielles : qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? L’existence a-t-elle une finalité ? À quoi sert-il de vivre ? L’évolution a-t-elle un sens ? Quel est le mystère de la vie ? Quelles devraient être nos véritables priorités ?

Là, la philosophie joue pleinement son rôle. Elle est une aide inestimable, à plusieurs titres.
Elle nous apprend à penser, nous pousse à réfléchir, à discerner, à accoucher les esprits (Laurence Bouchet, page 69). Elle nous ouvre l’accès à la vie intérieure et à vivre la spiritualité avec naturel (Fernand Schwarz, page 58). Elle nous fait découvrir les dimensions insoupçonnées de notre propre nature, la nécessité d’une vie morale et la puissance des vertus (Jacqueline Kelen, page 12).

Elle est une véritable école de vie qui nous exhorte à un perfectionnement de nous-mêmes à travers la pratique d’exercices quotidiens inspirés de ceux proposés par les stoïciens, par exemple (Fernand Figares et Laura Winckler, page 25, et Maël Goarzin, page 42), ou par l’exercice de l’imagination (Xavier Pavie, page 85), si nécessaire pour réinventer le monde et faire fructifier

la créativité. Au fond, « la philosophie peut être la vie-même » (Bertrand Vergely, page 122).

Repenser la philosophie

Comme le dit Roger-Pol Droit en parlant de Pierre Hadot : « Depuis une quarantaine d’années, il transforme en profondeur notre conception de la philosophie. »

Il n’est pas le seul à remettre en question la philosophie, mais il reste que réactualiser la philosophie comme mode de vie aujourd’hui n’est pas chose évidente.

Mais le mouvement est en marche et nous ne pouvons que nous réjouir des multiples initiatives qui fleurissent un peu par-tout avec un succès grandissant : philosophie pour enfants dans les écoles, consultations philosophiques, ateliers de dialogue philosophique, écoles de philosophie pratique à la manière classique…

Oui, la philosophie comme art de vivre est non seulement possible aujourd’hui, mais elle est devenue essentielle pour affronter les défis à venir et pour, simplement, nous aider à retrouver le chemin ascendant de notre évolution comme êtres humains en devenir. L’amour de la sagesse a perduré…

Jean-François Buisson
Philosophe humaniste
Formateur en philosophie appliquée

Télécharger cet extrait sur le site web des Éditions Cabédita (PDF)


Vidéo Nouvelle acropole


Ma lecture de

La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Rupture entre langage et réalité

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.)

On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.

Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

(Lévis, Québec, le 24 octobre 2021) Lors des mes études au sujet des motivations dans les années 1990, j’ai appris que la communication professionnelle prenait place et lieu de l’action, notamment dans les annonces (conférences presse) impliquant des politiciens et des hommes d’affaires. Annoncer la construction d’un bâtiment, ce n’est pas la construction du bâtiment. Or, politiciens et hommes d’affaires prennent pour acquis que l’annonce de la construction d’un bâtiment s’inscrit comme une étape concrète de l’action même de construire. Le bon peuple sait fort bien, par expérience, qu’une annonce ne demeure qu’une annonce et que même la pelletée de terre ne débouche pas toujours sur l’action annoncée. C’est dire : «Nous avons agit en annonçant». Ça ne tient pas la route. Pour retrouver cette information, on se référera à l’édition de 1981 de «Les Motivations» de la Collection Que sais-je aux Presses universitaires de France (PUF) sous le plume de Alex Mucchielli.

Le phénomène observé en philosophie où le discours devient une fin en soi s’apparente un peu à cette analyse des motivations. Dans sa préface de «La philosophie un art de vivre», Jean-François Buisson cite Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise: «Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même.» Évidemment, l’expression par le langage peut tout à fait être une partie de la vie elle-même, voire une partie importante, mais la vie ne saurait se limiter à l’expression par le langage. Si nous parlons tous beaucoup lorsque l’occasion nous est donnée de sortir de notre solitude, nous savons fort bien qu’il y a une grande différence entre «ce que je dis» et «ce que je fais», à un point tel que je prends pour vrai ce que je dis uniquement parce que je le pense. Mais j’ai déjà bondé en ce sens dans le tout premier article de ce dossier.


Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».


Dans le livre «La philosophie, un art de vivre», quatre mots/expressions reviennent souvent : vertus, exercices spirituelles, Dieu et âme. Dans la culture québécoise où s’inscrit dans notre histoire la répression et la domination du peuple et des politiques par le religieux catholique, ces mots/expressions souffrent d’une très mauvaise réputation, du moins, chez les plus vieux. Et ces derniers se font un devoir de le rappeler aux jeunes afin qu’ils soient vigilants face à toutes religions et à tous les Dieux. Même nos manuels d’histoire du Québec en conserve la mémoire d’une édition à l’autre. Le Québec fut une véritable théocratie et les conséquences se font sentir tout aussi bien aujourd’hui qu’hier. Les médias d’information ne manquent pas de mettre en vedette toutes nouvelles dénonciations des conséquences qui nous rattrapent sans cesse depuis plus de 50 ans. On découvre encore aujourd’hui des cimetières près des pensionnats où des jeunes des Premières Nations furent enterrés en cachette. Alors, la référence à la religion et à Dieu dans les ouvrages de philosophie populaire me rebute d’entrée jeu, même si mon devoir serait de faire la part des choses. Pour l’instant et pour moi, la philosophie est athée ou n’est pas philosophie. Les religieux catholiques québécois ont même corrompus l’idée des vertus à force de chantage et de menace d’aller en enfer. Parlant de vertus, Jacqueline Kelen écrit :

Pour simplifier, je résumerai en disant que la Force réunit le courage et la volonté, la Prudence, la clarté de l’esprit et le discernement, la Tempérance, la modération et la paix de l’âme, et la Justice la rectitude et la Vérité.

KELEN, Jacqueline, Le voie de l’homme noble, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 17.

Je ne peux pas vraiment s’opposer à ces vertus, en mots et en actes, du moins délibérément et consciemment. Elles demeurent à mes yeux un idéal, une visée, à exprimer concrètement dans de la vie quotidienne du philosophe. Un seul mot me cause problème : «Vérité». Je ne l’accepte que par opposition à «Mensonges» et, encore là, que du bout des lèvres. Utiliser ce mot dans un livre de philosophie populaire s’en prendre garde aux références des lecteurs ne me semble pas prudent.

VÉRITÉ (nom commun)

1 – Caractère de ce qui est conforme à la réalité.
2 – Proposition, jugement ou croyance qui est vraie.
3 – Réalité profonde d’une chose, par opposition à ses manifestations superficielles.

EXEMPLES(S)

1 – La vérité d’une proposition scientifique est parfois difficile à établir.
2 – C’est une vérité bien admise que les poules ne poussent pas sur les arbres.
3 – La vérité du capitalisme, c’est l’exploitation.

TERME(S) ASSOCIÉ(S)

correspondance, faux

REMARQUE

La définition de “vérité” est controversée. Il n’y a d’accord ni sur la nature du concept, ni sur la façon de le penser. Même la définition précédente , pourtant très classique, ne fait pas consensus. Ceux qui tendent à l’accepter ne s’accordent pas sur sa formulation précise ou ses implications. “Qu’est ce que la vérité ?” reste une question ouverte. Difficultés philosophiques mises de coté, la “vérité” est une notion très courante. Son usage est peut-être inévitable, en dépit des incertitudes philosophiques.

Source : Dicophilo.

Selon moi, la vérité n’est pas un concept sûre en raison de son appropriation par tout un chacun. «À chacun sa vérité» finit-on par affirmer, comme «À chacun son opinion». Je crois que la vérité ne peut pas exister sans le doute qui doit l’accompagner. Il ne faut rien prendre pour acquis. En science, du moins en épistémologie des sciences, en parle rarement de la vérité mais plus souvent et généralement de connaissance et cette dernière se construit sur le «déjà su». La connaissance n’est vraie que le temps qu’arrive une autre connaissance qui l’anéantisse. À mes yeux, il n’y a pas de vérité immuable, universelle. Admettre une vérité va à l’encontre de l’ouverture d’esprit nécessaire autant en philosophie que dans la vie quotidienne de chacun.

Qui plus est, la vérité est associé par Jacqueline Kelen à la vertu de la Justice. L’usage des deux mots en association donne aux lecteurs à percevoir dans l’instant ce qu’il connaît de la justice, c’est-à-dire le système judiciaire dont nous sommes découragés pour son manque apparent de justice. Nous savons que le système judiciaire ne rend pas la vérité. Le référence première au pouvoir judiciaire impose la prudence aux philosophes. Bien sûr, il s’agit de la vertu de la Justice dans notre vie. Mais nous ne rendons pas la Vérité parce que nous pratiquons la justice.

La pratique des vertus, dont les quatre principales viennent d’être exposées, peut sembler austère voire rebutante à nombre de gens parce qu’elle est exigeante et demande le meilleur de chacun. Aussi, les Grecs, suivis par les Romain, ont-ils ajouté la vertu plus souriante de l’amitié qui est émulation vers le Souverain Bien, soutien et compagnonnage affectueux. Tous, de Socrate à Plotin en passant par Cicéron et Sénèque, témoignent de cette délicate et chaleureuse vertu, ce «soleil de l’amitié».

KELEN, Jacqueline, Le voie de l’homme noble, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 23.

Il ne faut pas que le philosophe en devenir se retrouve devant une montagne qu’il n’en finit plus de gravir et, une fois au sommet, se retrouve devant une autre montage à conquérir et ainsi de suite. Le travail sur soi ne doit pas être une montagne qui en cache une autre. Soutenir que « La pratique des vertus, (…), peut sembler austère voire rebutante à nombre de gens parce qu’elle est exigeante et demande le meilleur de chacun » témoigne certainement d’une certaine honnêteté mais on s’approche ici d’une approche qui s’apparente au développement personnel où le moi se dresse comme une montagne à escalader, souvent dans la souffrance.


Celui qui pratique la vertu de justice bannit tout ce qui relève du mensonge, de la fraude, de la corruption, de la dissimulation et de la trahison, il rejette le vol, l’imposture et la délation, la duplicité et le parjure. Vivre selon la Justice, c’est éviter toute compromission, tous les petits arrangements et aménagement de la conscience. Un homme juste s’avère droit, loyal, intègre en toutes circonstances, personne ne peut l’acheter ni le détourner de sa voie morale

KELEN, Jacqueline, Le voie de l’homme noble, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 22.

L’expression «exercice spirituelle» demeure assimilée à la religion au Québec.

En outre, le terme «spirituel» ne doit pas être compris dans le sens «religieux«», les exercice religieux n’étant qu’un type, particulier, d’exercice spirituel. Les «exercices spirituels» ne sont pas non plus des «exercices moraux», car ces derniers pourrait se limiter à un certain code de bonne conduite. Comme P. Hadot l’a clairement exprimé: «Le mot spirituel permet bien de faire entendre que ces exercices sont l’œuvre non seulement de la pensée, mais de tout le psychisme de l’individu.»

FIGARES, Fernando, WINCKLER, Laura, Philosophie antique et exercices spirituels, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 28.


1200px-wikipedia-logo-v2-fr.svg_Exercice spirituel

Pierre Hadot donne un sens philosophique et non religieux au terme : il s’agit pour lui d’« une pratique volontaire, personnelle, destinée à opérer une transformation de l’individu, une transformation de soi »(2). Il rapproche la notion de celle de « montage psychique » chez Raymond Ruyer(3). Pour Hadot, les pratiques stoïciennes de « préparation aux difficultés de la vie », que sont la maladie, la pauvreté, l’exil, sont des exercices spirituels. Un exemple d’exercice est de « se préparer par la pensée à leur éventualité », c’est-à-dire l’anticipation mentale de ces difficultés(2).

Hadot cite aussi les épicuriens avec leurs pratiques de « l’examen de conscience, […] l’aveu des fautes, la méditation, la limitation des désirs »(2). Pour Hadot, les exercices spirituels constituent la philosophie elle-même, et ne sont pas de simples ajouts au discours abstrait.

Il écrit en effet dans son volume sur Wittgenstein que la notion d’exercice spirituel « me servait à désigner […] une activité, presque toujours d’ordre discursif, qu’elle soit rationnelle ou imaginative, visant à modifier, en soi ou chez les autres, la manière de vivre et de voir le monde »4. Mais Hadot précise que le choix de cette expression « n’est peut-être pas heureu[x] »(4).

Source : Exercice spirituel, Wikipédia.

NOTES

(2) Hadot 2001, p. 145.

(3) Raymond Ruyer, La Gnose de Princeton, Paris, Fayard, 1974, ch. 21-22.

(4) Raymond Ruyer, La Gnose de Princeton, Paris, Fayard, 1974, ch. 21-22.


L’idée de travail sur soi va plus loin avec Laurence Bouchet qui parle ni plus ni moins de « gagner contre soi-même» :

Qu’est-ce que ça veut dire gagner contre soi-même ? Nous avons tous une tendance à protéger nos certitudes. Aussi, dès qu’elles sont questionnées, souvent nous réagissons très rapidement face à ce que nous percevons comme une attaque. Il y a là quelque chose d’instinctif, nous voulons nous défendre parce que nous nous sentons menacés.

Très souvent nous agissons sans réfléchir, poussé par une émotion, donc par une sorte de mécanisme déterminé, comme si nous n’avions pas d’autre choix que de faire ce que nous faisons. Or gagner contre soi-même, ces gagner contre ces mécanismes rigides en nous, c’est gagner en souplesse et donc en liberté.

BOUCHET, Laurence, Dialogue socratique en Philosophie, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 73.

Dans le domaine de l’étude du comportement, on parle de « mécanismes de défense » et de « réactions involontaires » depuis des décennies. Et on parle aussi de contourner les mécanismes de défense avec une « approche indirecte » afin de ne pas les éveiller.  Je crois que les philosophes praticien auraient avantage à se mettre au parfum des études du comportement. Il n’est pas question ici des récentes découvertes en neurosciences qui confirment l’Erreur de Descartes mais des travaux ayant commencés dans les années 1930, notamment sur le rapport entre les motivations et le comportement. Ils pourraient ainsi éviter la confrontation avec la méthode dialectique.

La dialectique n’est pas le savoir, mais la méthode qui permet d’y parvenir. Socrate nous donne le courage d’affronter nos propres ignorances en jalonnant le chemin. Le savoir est au cœur du chemin. C’est le dialogue qui s’instaure qui fera apparaître la vérité. À travers la pratique dialectique, Socrate nous invite à participer à un véritable processus alchimique.

Comme l’œuvre alchimique, la dialectique connaît trois phases :

  • l’examen de conscience : l’observation consciente de nos actes et pensées.
  • la réfutation des préjugés (phase critique ou l’on passe en revue les actes et les pensées pour en vérifier leur validité).
  • la maïeutique, l’art de s’accoucher soi-même. Lorsque les prises de consciences sont acquises, on meurt à une partie de nos mauvaise habitudes, il y a une renaissance, d’un moi plus authentique.

FIGARES, Fernando, WINCKLER, Laura, Philosophie antique et exercices spirituels, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, pp. 36-37.

Il se trouve des philosophes praticiens faisant de la dialectique un dogme. Ils recherchent l’affrontement avec leur client avec une certaine violence et un réel manque de respect de l’Être sensible à abattre, à réduire au silence. Une fois l’Être sensible au cimetière, ils espèrent que l’Être raisonné va tout simplement prendre le dessus. Or l’Être raisonné a besoin de l’Être sensible, d’un coup de pouce des émotions. Il faut donc composer avec les deux Êtres, le sensible et le raisonné, sans quoi tout ce dialogue socratique pur ne demeure qu’un simple jeu avec l’Intellect.

Travailler à concentrer sa pensée, c’est aussi apprendre à y ouvrir un vide qui sera pénétrable à ce que nous allons accueillir : une idée nouvelle, une question inattendue, une autre perspective. C’est apprendre à désapprendre, à ne pas nous laisser encombrer par ce que nous savons ou croyons savoir, à pratiquer l’ignorance comme nous y pousse Socrate par ses questions. Ces dernières crèvent les bulles d’opinions suffisantes dans lesquelles nous avons tendance à nous enfermer.

BOUCHET, Laurence, Dialogue socratique en Philosophie, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 80.

On vit dans un monde où l’opinion règne en roi et maître. Ce n’est pas en mettant à l’épreuve l’opinion elle-même, une opinion donnée, que la personne va nécessairement apprendre à désapprendre. Il faut remonter à la racine même du problème : le système de pensée qui fomente ou adopte les opinions d’une personne. Le sujet est donc la pensée elle-même, plutôt que l’opinion.

Laurence Bouchet écrit :

À la fois penser et penser ce que l’on pense, c’est le propre de la conscience humaine : prendre du recul avec elle-même.

BOUCHET, Laurence, Dialogue socratique en Philosophie, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 80.

Xavier Pavie demande : «L’imagination peut-elle être un exercice spirituel contemporains ?». À la lecture du texte de Xavier Pavie, je me suis souvenu du livre «Créativité : l’imagination constructive» de Alexander Faickney Osborn publié en 1978 chez Dunod.


1200px-wikipedia-logo-v2-fr.svg_Alex Osborn

Alex Faickney Osborn () est un publicitaire américain, fondateur en 1919, avec Bruce Fairchild Barton et Roy Sarles Durstine, de l’agence de publicité américaine BDO qui, en fusionnant avec la George Batten Company, devient BBDO en 1928. À la faveur de cette fusion, il assume la vice-présidence exécutive de BBDO jusqu’à sa retraite en 1960.

Il a conçu le brainstorming (remue-méninges en français), technique d’idéation de groupe qu’il a lancée en 1940 pour promouvoir, avec succès, son agence auprès de ses clients et de ses futurs clients éventuels1.

Il en dévoile la recette et les quatre règles de base en 1948 dans son livre Your Creative Power. How to Use Imagination to brighten life, to get ahead2, livre plutôt orienté vers la créativité humaniste de développement personnel. Il y donne l’origine du mot brainstorming : les participants appelaient ces réunions créatives des brainstorm sessions parce qu’on s’attaque à un problème.

Avec Sidney Parnes (en), Alex Osborn a fait évoluer la méthode du brainstorming vers une méthode plus complète et plus structurée, le Creative Problem Solving.


Xavier Périe présente l’imagination « comme un réflexe » qui nous déconnecte du réel.

Mais en tout état de cause, l’imagination réussit à nous écarter de ce à quoi nous avons à faire face. Cette déconnection du réel est effectuée comme un réflexe, ainsi que nous le disions précédemment, sans qu’elle soit nécessairement maîtrisée ou dirigée, en conséquence de quoi, à propos d’une même situation, notre imagination peut nous emmener où elle le souhaite en fonction de nos craintes et de nos peurs. Comme au contraire, elle peut nous emmener vers plus de sérénité et de contrôle de soi, y compris dans la formulation de solution. La proposition d’une imagination comme exercice spirituel pourrait prendre sens dans cette reprise en main de l’orientation de notre imaginaire.

PAVIE, Xavier, L’imagination peut-elle être un exercice spirituel contemporains ?, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 88.

Je ne crois pas que l’imagination agissent comme un réflexe. L’imagination est plutôt une faculté. À mon humble avis, monsieur Pavie se rapproche un peu trop de la «pensée positive» de la psychologie en souhaitant une «imagination positive». Mais cela peut convenir à certains.


L’Encyclopédie philosophique

1. Qu’est-ce que l’imagination?

(…)

Quoi qu’il en soit, on peut dire qu’aujourd’hui, il existe un certain consensus chez les chercheurs en philosophie de l’esprit pour définir l’imagination. L’imagination est une attitude mentale d’un type bien particulier. Elle ne consiste pas à croire ou à percevoir quelque chose, mais à entretenir une sorte de « pseudo-croyance » ou de « pseudo-perception ». Lorsque j’imagine un arbre, je ne le perçois pas avec mes cinq sens, mais je procède à une sorte de simulation « dans ma tête ». De même, lorsque j’imagine qu’un animal dangereux est caché derrière un rocher, je ne crois pas que c’est réellement le cas ; je suis plutôt en train faire comme si c’était le cas (et je n’ai pas forcément d’image mentale de l’animal dangereux). On pourrait donc définir l’imagination comme la faculté de simuler certains états mentaux tels que les perceptions ou les croyances.

(…)

2. À quoi sert l’imagination?

Pourquoi imaginons-nous? On peut bien sûr le faire pour le plaisir : c’est le cas avec l’immersion narrative, lorsqu’on se plonge dans un roman ou dans un film. Mais cet usage hédoniste n’est probablement pas celui qui explique l’origine de l’imagination comme faculté cognitive. Du point de vue évolutionnaire, quel avantage peut-il y avoir à imaginer? Karl Popper (2001, p. 146) remarquait que la pensée a ceci de supérieur à la sélection naturelle qu’elle permet « d’envoyer ses hypothèses mourir à sa place. » Or, comme capacité à simuler, l’imagination permet justement de se projeter hors de la réalité perçue et d’explorer des possibilités en toute sécurité. Dans la mesure où cela nous apporte des informations et enrichit notre connaissance (Gibert 2014), on peut dire que l’imagination possède alors une fonction « épistémique » (du grec « épistémè », qui signifie « connaissance »).

(…)

3. Peut-on faire confiance à l’imagination?

(…)

Le philosophe britannique Timothy Williamson (2010) remarque pour sa part que nous n’avons de toute façon guère le choix : même s’il ne faut pas s’y fier aveuglément, la simulation imaginative demeure indispensable lorsqu’il s’agit de s’émanciper du ici et du maintenant. Cela implique enfin, explique-t-il, que les expériences de pensée des philosophes peuvent être réellement utiles :

« Dès lors qu’on reconnaît l’imagination comme un moyen normal d’apprendre, l’utilisation par les philosophes contemporains d’une telle technique peut être vue comme une application tenace et extraordinairement systématique de notre appareil cognitif ordinaire. Il reste beaucoup à comprendre sur la fonction de l’imagination comme moyen de connaître – mais si elle n’avait pas fonctionné, nous ne serions pas là pour nous poser la question » (Williamson, 2010, nous traduisons).

Source : Gibert, Martin (2016), «Imagination (GP)», dans Maxime Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique, consulté le 25 octobre 2021, https://encyclo-philo.fr/imagination-gp


Le texte «La sobriété joyeuse pour sortir du consumérisme» signé par Michel Maxime Egger est un bel exemple de la philosophie appliquée à vie de tous les jours en ce qu’il se prononce sur un sujet d’actualité. Ce type d’approche de la philosophie rejoindra un lectorat, un auditoire ou un client en consultation suivant un centre d’intérêt particulier. On s’attend à de telles interventions ciblées de la part des philosophes de la vie quotidienne. Le défi : susciter l’amour de la sagesse.

Le dernier texte de cet ouvrage collectif s’intitule «Être la philosophie» sous la plume de Bertrand Vergely.

La philosophie ne laisse rien passer. Ou c’est philosophique ou elle ne l’est pas. Kant explique qu’il existe une soif de la pensée qui attend d’être comblée. Cette soif, il l’appelle l’intérêt supérieur de la pensée. L’esprit attend de pouvoir moralement comprendre. Il réclame l’intelligence complète du monde, de l’homme et de la vie. Quand il n’est pas satisfait, il se sens frustré. Il a un sentiment d’ennui et de vide ou, à l’inverse, il a sentiment de colère. C’est l’esprit qui trépigne, Il réclame ses droits.

VERGELY, Bertrand, Être la philosophie, La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, p. 128.

Certains textes de ce livre sont formatés dans le style des livres de psychologie en développement personnel. Faites ceci, faites cela, le matin, le midi et le soir… Le tout parsemé de métaphores poétiques. Ce n’est pas mauvais en soi mais ces quelques textes ne me conviennent pas. Je suis tout de même content de ma lecture de ce livre.


J’accorde à ce livre 3½ étoiles sur 5


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

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Quand la philosophie nous aide

Article # 15

La philosophie comme manière de vivre

Pierre Habot

Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson

Le livre de poche – Biblio essais, 2004, 280 pages

ISBN :978-2-253-94348-8

Albin Michel, 2001, 280 pages


Cet article présente mon point de vue au sujet du livre« La philosophie comme manière de vivre».

Dans un premier temps, je présente le livre et, dans un deuxième temps, vous trouverez mon rapport de lecture.


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Quatrième de couverture

Qu’il traitent de Marc Aurèle ou de Plotin, du stoïcisme ou de la mystique ; avec une érudition toujours limpide, ils montrent que, pour les Anciens, la philosophie n’est pas construction de système, mais choix de vie, expérience vécue visant à produire un « effet de formation », bref un exercice sur le chemin de la sagesse. Dans ces entretiens, nous découvrons un savant admirable, dont l’œuvre a nourri de très nombreux penseurs, mais aussi un homme secret, pudique, sobre dans ses jugements, parfois ironique, jamais sentencieux.

En suivant Pierre Hadot, nous comprenons comment lire et interpréter la sagesse antique, en quoi les philosophies des Anciens, et la pensée de Marc Aurèle en particulier, peuvent nous aider à mieux vivre. Et si « philosopher, c’est apprendre à mourir », il faut aussi apprendre à  » vivre dans le moment présent, vivre comme si l’on voyait le monde pour la dernière fois, mais aussi pour la première fois.

Source : Éditions Albin Michel.

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L’auteur – Pierre Hadot

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Pierre Hadot (1922-2010), philosophe et historien de la philosophie antique, professeur au Collège de France, a été un spécialiste mondialement connu du néoplatonisme et du stoïcisme ancien.

Source : Éditions Albin Michel.


1200px-wikipedia-logo-v2-fr.svg_ Pierre Hadot

Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101,2,3) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.

Biographie

Formation et carrière

Pierre Hadot passe son enfance à Reims dans une famille catholique pratiquante. Après des études de philosophie et de théologie, il est ordonné prêtre en 19444.

Il reviendra à l’université pour faire une thèse sur Marius Victorinus et Porphyre.

Parcours

Déçu par l’aspect conservateur de l’encyclique Humani generis en 1950, il quittera le sacerdoce en 19521, avant d’épouser en 1953 sa première femme4, dont il divorcera5.

Il poursuit des études de lettres, et commence une formation de bibliothécaire sans toutefois la finir.

De 1949 à 1964 il est stagiaire, puis attaché et enfin chargé de recherches au CNRS1,2. Il rencontre aussi à cette période l’historien Jean-Pierre Vernant et l’anthropologue Louis Dumont.

Il est ensuite, de 1964 à 1985 directeur d’études à l’École pratique des hautes études, Ve section (Direction d’études : d’abord « Patristique latine » puis « Théologie et Mystiques de l’époque hellénistique et romaine ».

En 1966, il épouse à Berlin Ilsetraut Marten, devenue Ilsetraut Hadot, érudite allemande, philologue classique et historienne de la philosophie6.

En 1982, il est élu professeur au Collège de France sur une initiative de Michel Foucault. Il y enseigne jusqu’en 1990 et devient en 1991 professeur émérite.

Distinctions

  • 1969 : Prix Saintour décerné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres pour sa thèse de doctorat Porphyre et Victorinus7.
  • 1969 : Prix Desrousseaux décerné par l’Association pour l’encouragement des études grecques, pour sa thèse Porphyre et Victorinus7.
  • 1972 : Membre correspondant de l’Académie des sciences et des lettres de Mayence7.
  • Depuis 1979 : Membre des Commissions de philologie et de philosophie de cette académie7.
  • 1979 : Médaille d’argent du Centre national de la recherche scientifique.
  • 1985 : Docteur honoris causa de l’université de Neuchâtel8.
  • 1990 : Prix Dagnan-Bouveret de l’Académie des sciences morales et politiques pour son ouvrage Exercices spirituels et philosophie antique7.
  • 1992 : Prix de la fondation Le Métais-Larivière de l’Académie française pour sa traduction des traités 38 et 50 de Plotin9.
  • 1999 : Grand prix de philosophie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre10.
  • 2000 : Membre correspondant de l’Académie bavaroise des sciences de Munich7.
  • 2002 : Docteur honoris causa de l’Université Laval (Canada)11.
  • 2008 : Prix de la fondation É. Bonnefous de l’Institut de France.

Dès son entrée à l’École pratique des hautes études, P. Hadot avait signé une renonciation volontaire aux diverses distinctions honorifiques attribuées par l’État français, telles que la Légion d’honneur, etc.

Sa philosophie

Spécialiste de Plotin et du stoïcisme, en particulier de Marc Aurèle, ainsi que du néoplatonisme oriental et latin, il est un de ceux qui ont insisté sur le fait que la philosophie antique12 était d’abord une manière de vivre13, un exercice spirituel, bref une pratique et pas une théorie, un pur champ universitaire comme elle l’est de nos jours. Il est également l’un des premiers à avoir introduit la pensée de Wittgenstein en France13. Il est influencé par Louis Lavelle14.

Il explique le problème récurrent de l’exégèse antique (à savoir les contradictions, les anomalies et les analogies dans les écrits des auteurs) en renouvelant la vision que nous avions de l’univers spirituel où évoluaient les hommes de l’Antiquité et celle de leur pratique, particulière, mais adaptée à leur quotidien, de la philosophie. Selon lui, les philosophes de l’Antiquité ne cherchaient pas un système de compréhension du monde, pas tant à informer leurs disciples, ni à développer des discours spéculatifs, conceptuels sans autres soucis, comme cela a pu être le cas dans la philosophie moderne. Car, pour Pierre Hadot, la philosophie antique était avant tout une pratique de l’existence, un exercice spirituel et une manière de vivre et de mourir. Ainsi, la transmission, qui se fit par l’oral davantage que par l’écrit , s’appuie sur les réponses aux problématiques spécifiques des disciples dans un contexte particulier plus que sur le développement d’une thèse. Elle vise la mise en œuvre plus que la théorie (sans jamais éliminer celle-ci, puisqu’il ne peut y avoir de pratique sans discours philosophique). Rendre cette pratique de l’existence spirituelle et transformatrice est ce qui explique les nombreuses contradictions qu’on peut trouver dans les écrits de l’Antiquité car ils répondent à des demandes et à des besoins particuliers, concrets et souvent pratiques.

Directeur à l’École pratique des hautes études de 1964 à 1986 et professeur au Collège de France depuis 1982, son influence est croissante dans la pensée contemporaine. Et parmi les penseurs qui lui sont redevables, on peut citer notamment Michel Foucault (influencé par son livre sur les exercices spirituels, qu’il a présenté au Collège de France, Michel Foucault développe dans les deux derniers volumes de son Histoire de la sexualité, surtout Le souci de soi, et dans l’Herméneutique du sujet, des thèmes proches de ceux de Pierre Hadot, même si celui-ci s’est expliqué plusieurs fois quant aux convergences et divergences avec lui), André Comte-Sponville (notamment dans son Esprit de l’athéisme – Introduction à une spiritualité sans Dieu), Michel Onfray (grand admirateur de l’œuvre de Hadot, on pourra notamment en voir la mention dans le premier tome de sa Contre Histoire de la philosophie : les sagesses antiques), Rémi Brague (La Sagesse du Monde), Luc Ferry (Qu’est ce qu’une vie réussie ?), Jacqueline Russ[réf. nécessaire].

Wayne J. Hankey, professeur à l’Université Dallhousie de Halifax, fait une tentative pour restituer les enjeux des recherches sur le néoplatonisme en France dans « Cent ans de néoplatonisme en France »15. Ce texte situe Pierre Hadot au sein des néoplatoniciens français, dans lesquels il rassemble des figures comme Émile Bréhier, André-Jean Festugière, Paul Henry, Jean Trouillard, Joseph Combès, Jean Pépin, Stanislas Breton, Maurice de Gandillac, Philippe Hoffmann.

Approches critiques

Parallèlement à l’établissement des textes et à leur édition (notamment la nouvelle édition en cours des Ennéades de Plotin, ou du texte du Manuel d’Épictète au travers de l’œuvre d’Arrien), cet ensemble de travaux conduisent à renouveler le débat sur le cursus éducatif des élites (les arts libéraux), comme le fait justement Ilsetraut Hadot16, ou à renouveler l’interrogation sur la manière dont les philosophes de la dernière Antiquité ont pu s’opposer au christianisme17. On se demandera, par exemple, pourquoi la réflexion néoplatonicienne ne produira pas de philosophie politique à la hauteur d’un Platon ou d’un Aristote18.

Éditions et traductions d’auteurs antiques

  • Marius Victorinus, Traités théologiques sur la Trinité (2 tomes) ; Texte établi par Paul Henry. Introduction, traduction, notes et commentaires par Pierre Hadot, Les éditions du Cerf, 1960. (collection « Sources chrétiennes »). (ISBN 2-204-03880-6)
  • Ambroise de Milan, Apologie de David ; intr., texte latin, notes et index par Pierre Hadot, traduction par Marius Cordier, Paris, Les éditions du Cerf, 1977. (Sources chrétiennes 239). (ISBN 2-204-01165-7).
  • Plotin, Traité 38 – VI, 7 « Comment la multiplicité des idées s’est établie et sur le Bien » ; Introduction, traduction et notes par Pierre Hadot, Les éditions du Cerf, 1987. (collection « Les Écrits de Plotin »). (ISBN 2-204-02781-2)
  • Plotin, Traité 50 – III, 5 « L’amour – Éros – est-il un dieu ou un démon ou un état de l’âme ? » ; Introduction, traduction et notes par Pierre Hadot, Les éditions du Cerf, 1990. (collection « Les Écrits de Plotin »). (ISBN 2-204-04135-1)
  • Plotin, Traité 9 – VI, 9 « C’est par l’un que tous les êtres sont êtres » ; Introduction, traduction et notes par Pierre Hadot, Les éditions du Cerf, 1994. (collection « Les Écrits de Plotin »). (ISBN 2-204-05013-X)
  • Marc Aurèle, Écrits pour lui-même. Tome 1, Introduction générale. Livre I ; éd. et tr. Pierre Hadot, avec la collab. de Concetta Luna. Paris, Les Belles Lettres, 1998. (Collection des Universités de France). (ISBN 2-251-00472-6).
  • Simplicius, Commentaire sur les Catégories d’Aristote. Chapitres 2-4 ; trad. P. Hoffmann, avec la collab. de Ilsetraut Hadot et Pierre Hadot, commentaire par Concetta Luna. Paris, Les Belles Lettres, 2001. (Anagogè ; 2). (ISBN 2-251-1-8001-X).

Commentaires, études critiques, essais

  • Porphyre et Victorinus. Paris, Institut d’études augustiniennes, 1968. (Collection des études augustiniennes. Série antiquité ; 32-33).
  • Marius Victorinus : recherches sur sa vie et ses œuvres. Paris, Institut d’études augustiniennes, 1971. (Collection des études augustiniennes. Série antiquité ; 44).
  • Pierre Hadot, « Exercices spirituels », École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire, t. 84,‎ 1974, p. 25-70 (lire en ligne [archive])
  • Exercices spirituels et philosophie antique. Paris, Études augustiniennes, 1981. (Collection des études augustiniennes. Série antiquité ; 88). (ISBN 2-85121-039-4) ; nouvelle éd. Paris, Albin Michel, 2002. (Bibliothèque de l’évolution de l’humanité). (ISBN 2-226-13485-9).
  • « Physique et Poésie dans le Timée de Platon », Revue de théologie et de philosophie, 115, 1983.
  • La Citadelle intérieure. Introduction aux Pensées de Marc Aurèle. Paris, Fayard, 1992. (ISBN 2-213-02984-9).
  • (fr) Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 1995, 280 p. (ISBN 2-07-032760-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l’article
  • Plotin ou la simplicité du regard (1963), 4e éd. Paris, Gallimard, 1997. (Folio essais ; 302). (ISBN 2-07-032965-8).
  • Études de philosophie ancienne. Paris, Les Belles Lettres, 1998. (L’âne d’or ; 8). (ISBN 2-251-42007-X). (recueil d’articles)
  • Plotin. Porphyre. Études néoplatoniciennes. Paris, Les Belles Lettres, 1999. (L’âne d’or ; 10). (ISBN 2-251-42010-X). (recueil d’articles)
  • Pierre Hadot, Xavier Pavie (dir.), Discours et mode de vie philosophique (recueil d’articles), Paris, Les Belles Lettres, 2014 (ISBN 2-251-20041-X).
  • La Philosophie comme manière de vivre. Paris, Albin Michel, 2001. (Itinéraires du savoir). (ISBN 2-226-12261-3).
  • Pierre Hadot, Sandra Laugier et Arnold Davidson (en), « Qu’est-ce que l’éthique ? », Cités, no 5,‎ 2001, p. 129-138 (lire en ligne [archive], consulté le 11 janvier 2018).
  • Le Voile d’Isis. Essai sur l’histoire de l’idée de nature. Paris, Gallimard, 2004. (NRF essais). (ISBN 2-07-073088-3).
  • Wittgenstein et les limites du langage. Paris, J. Vrin, 2004. (Bibliothèque d’histoire de la philosophie). (ISBN 2-7116-1704-1).
  • Apprendre à philosopher dans l’antiquité. L’enseignement du Manuel d’Epictète et son commentaire néoplatonicien (avec Ilsetraut Hadot). Paris, LGF, 2004. (Le livre de poche ; 603). (ISBN 2-253-10935-5).
  • Éloge de Socrate, Paris, Allia, 1999.
  • Éloge de la philosophie antique, Paris, Éditions Allia, 1998, 72 p. (ISBN 9782911188633).
  • N’oublie pas de vivre. Goethe et la tradition des exercices spirituels, Albin Michel, 2008. (Bibliothèque Idées). (ISBN 978-2-226-17905-0).
  • La philosophie comme éducation des adultes. Paris, J. Vrin, 2019. (Philosophie du Présent). (ISBN 2-7116-2869-8).

Notes et références

  1. BNF [archive]n
  2. Collège de France [archive]
  3. Roger-Pol Droit, « Pierre Hadot », Le Monde, 28 avril 2010
  4. « Remembering Pierre Hadot – Part I » [archive], sur Harvard University Press Blog (consulté le 1er octobre 2020).
  5. Roger-Pol Droit, « Pierre Hadot », Le Monde,‎ 27 avril 2010 (lire en ligne [archive]).
  6. Roger-Pol Droit, « Traversée. Toujours du neuf chez les Anciens » [archive], sur Le Monde des Livres, Les Cahiers du CERIC, 9 avril 2015 (consulté le 17 avril 2017).
  7. « Pierre Hadot » [archive], sur college-de-france.fr (consulté le 3 avril 2021)
  8. « Université de Neuchatel – personnalités honorées » [archive], sur techno-science.net (consulté le 3 avril 2021)
  9. « Prix d’Académie | Académie française » [archive], sur http://www.academie-francaise.fr (consulté le 18 septembre 2021)
  10. « Grand Prix de Philosophie | Académie française » [archive], sur http://www.academie-francaise.fr (consulté le 18 septembre 2021)
  11. « Pierre Hadot » [archive], sur ulaval.ca (consulté le 3 avril 2021)
  12. Universalis [archive]
  13. « Pierre Hadot m’a fait voir la philo autrement »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Roger-Pol Droit, cles.com
  14. Jean-Louis Vieillard-Baron, Les 20 ans de l’Association Louis Lavelle [archive], p. 27.
  15. Jean-Marc Narbonne, Lévinas et l’héritage grec, accompagné de W. Hankey, « Cent ans de néoplatonisme en France. Une brève histoire philosophique » [archive], Paris et Québec, Librairie Vrin et Presses de l’Université Laval, coll. « Zêtêsis », 2004, 268 p.
  16. Ilsetraut Hadot, Arts libéraux et philosophie dans la pensée antique. Paris, Vrin, 2005, 578 p.
  17. Voir par exemple Philippe Hoffman, La foi chez les néoplatoniciens païens, in La Croyance religieuse (Colloque organisé par le Fonds INSEEC pour la Recherche, l’EPHE et l’Institut Européen en Sciences des Religions. Paris, 10 janvier 2004), textes réécrits et rassemblés par Christophe Cervellon, Paris-Bordeaux 2004, p. 9-25.
  18. Sur cette question du rapport des néoplatoniciens à la philosophie politique, on se reportera, entre autres, à Dominic J. O’Meara, Platonopolis. Oxford University Press, 2003. 249 pages et à Philippe Vallat, Farabi et l’École d’Alexandrie. Vrin, 2004. 431 pages.

Bibliographie

Antoni Bosch-Veciana, El moviment lector de Pierre Hadot. De l’antiguitat clàssica a la contemporaneïtat de la vida filosòfica, Prefaci d’Arnold I. Davidson. Barcelona 2013.
A. I. Davidson (en), Spiritual Exercices and Ancient Philosophy : An Introduction to Pierre Hadot, in Critical Inquiry, 16, (1990).
A. I. Davidson et F. Worms (dir.), Pierre Hadot, l’enseignement des antiques, l’enseignement des modernes, Paris, Rue d’Ulm, mars 2010, 120 p. (contient un entretien inédit avec Pierre Hadot).
Roger-Pol Droit, « Pierre Hadot » [archive], sur http://www.lemonde.fr, 27 avril 2010 (consulté le 11 janvier 2018).
Thomas Flynn, Philosophy as a Way of Life: Foucault and Hadot, in Philosophy & Social Criticism, vol. 31, (2005).
Maël Goarzin et Konstantin Büchler, « Pierre Hadot et la philosophie antique – Entretien avec Philippe Hoffmann » [archive], 14 avril 2014.
Ilsetraut Hadot, « L’idéalisme allemand a-t-il, chez Pierre Hadot, perverti la compréhension de la philosophie antique ? », Revue des Études Grecques, t. 129, no 1,‎ 2016, p. 195-210 (lire en ligne [archive])
Wayne J. Hankey, « Philosophy as Way of Life for Christians? », in Laval philosophique et théologique, vol. 59, 2 (juin 2003) : 193-224, [PDF] lire en ligne [archive].
Philippe Hoffmann, « Pierre Hadot (1922-2010) », Annuaire de l’École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences religieuses, 119 | 2012 [lire en ligne [archive]].
Véronique Le Ru, Pierre Hadot, Apprendre à lire et à vivre, Reims, Presses universitaires de Reims, 2014.
Michel Weber, L’Épreuve de la philosophie. Essai sur les fondements de la praxis philosophique, Louvain-la-Neuve, Les Éditions Chromatika, 2008.

SOURCE : PIERRE HADOT, WIKIPÉDIA.


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Disparitions

Pierre Hadot

Professeur honoraire au Collège de France, l’historien de la philosophie antique Pierre Hadot est mort dans la nuit du 24 au 25 avril, à l’âge de 88 ans.

Par Roger-Pol Droit – 27 avril 2010

Professeur honoraire au Collège de France, l’historien de la philosophie antique Pierre Hadot est mort dans la nuit du 24 au 25 avril, à l’âge de 88 ans. Il a modifié pour longtemps la manière même d’envisager la philosophie – voilà ce qu’il convient de souligner avant tout. Qu’il ait été un savant à l’érudition étourdissante, un homme aux moeurs simples, un auteur à l’écriture exacte et limpide, un pédagogue de haut vol, un précurseur dans plusieurs domaines est évidemment important. Mais la principale répercussion de son oeuvre, dont les effets dépassent de très loin le cercle des érudits, consiste en une mutation profonde du regard.

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SUR LES DEUX SCRUPULES DE PIERRE HADOT
(à la fin de sa vie)*

ANTONI BOSCH-VECIANA

Les œuvres de la culture humaine se sont construites lentement. Ce fut aussi le cas pour Pierre Hadot. Le langage de ses nombreuses publications possède les vertus de la rigueur, la clarté, la profondeur et la force de la poésie. Arriver à un tel résultat requiert du temps. Au prestige de son œuvre s’ajoute de plus sa bonhomie. Pierre Hadot appartenait à une institution universitaire et de recherche très prestigieuse. Mais cela n’a jamais été pour lui une raison pour laisser de côté sa bonté ni sa générosité. Bien au contraire : nous parlons d’un auteur et d’une œuvre tous deux indissociables et admirables.

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Ithaque : Revue de philosophie de l’Université de Montréal

Philosophie comme manière de vivre et exercices spirituels

Angelos Georgiou

Étudier la philosophie antique exige une réflexion sur la conception même de la philosophie. Les travaux de Pierre Hadot montrent avec une lumière nouvelle la distance qui sépare la conception moderne de la philosophie de ses origines antiques. Sans prétendre saisir tous ses aspects et toutes ses implications philosophiques, ce qui est ici proposé est une initiation à la conception de la philosophie entendue comme manière de vivre, telle que développée par Hadot. Il s’agit d’explorer quelques principes et notions fondamentales de cette conception philosophique et de montrer que, tout comme la mystique et la spiritualité, la philosophie définie comme exercice spirituel relève essentiellement de l’expérience vécue. Parallèlement, cet article cherche à comprendre les dimensions herméneutiques de cette conception de la philosophie et à voir comment elle peut servir de clé interprétative pour la lecture des Anciens en vue de nos recherches futures.

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Vivre philosophiquement aujourd’hui ?

Jean-François Balaudé

Dans Cahiers philosophiques 2009/4 (N° 120), pages 9 à 14

Quel sens revêt aujourd’hui l’appel à mener un mode de vie philosophique, quand les philosophies ne se conçoivent plus comme devant être vécues, quand les penseurs même qui soulignent l’importance de la pratique ne semblent plus voir dans la philosophie un possible art de vivre ? En réalité, l’invite à vivre philosophiquement, reprise par Pierre Hadot aux Anciens, découle de la reconnaissance du primat de la pratique, et de la considération sérieuse de ce que signifie philosopher : une vie accomplie aspire à la cohérence intérieure, elle est à la fois critique et ouverte, elle veut se grandir, dans ses actes et ses œuvres. La vérité nous échapperait-elle, que nous gagnerions toutefois la possibilité, par et dans l’activité philosophique, de forger par nous-mêmes notre vie, d’y trouver notre vérité.

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Sélection de travaux universitaires au sujet de Pierre Hadot

Pierre Hadot et le sentiment océanique

par Dagmar Bonnault, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – UFR Philosophie

Résumé : Les travaux de Pierre Hadot proposent une vision de la philosophie comme une manière de vivre, une pratique qui engage l’être et qui vise à le transformer. Dans plusieurs entretiens, il évoque ce qu’il considère comme sa première expérience philosophique : l’expérience du sentiment océanique, dont il dit qu’elle a dominé toute son existence. Appelée aussi « mystique sauvage », cette expérience se situe au croisement de différents thèmes qui parcourent l’œuvre d’Hadot et sont profondément liés à la transformation de soi : la philosophie comme mode de vie et comme conversion, le changement du regard, le sentiment de l’existence, et l’étrangeté qu’il y a à philosopher et à vivre.

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Source : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01427038

Les protreptiques comme exercices spirituels

Pierre-Alexandre Morneau-Caron, Mémoire de maîtrise

Afin de comprendre le rôle précis des discours protreptiques, nous mettons en évidence dans ce mémoire différents aspects qui entravent la bonne compréhension de ce type de discours, autant philologiquement que philosophiquement. Par la suite, nous explorons quelques textes qui mentionnent l’importance du mode de vie dans la philosophie antique et son impact sur l’écriture, avec l’idée que cette approche permet de mieux comprendre la signification du discours protreptique. Ensuite, pour vérifier cette idée, nous regardons dans quelques protreptiques choisis la présence d’éléments constitutifs aux exercices spirituels. Nous constatons finalement que cette interprétation comporte quelques avantages substantiels dont celui de comprendre mieux la signification de ce type d’ouvrage.

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Source : http://hdl.handle.net/20.500.11794/21948

Pierre Hadot: l’enseignement des antiques, l’enseignement des modernes

Arnold Ira Davidson, Frédéric Worms
Éditions Rue d’Ulm, 2010 – 116 pages

Pierre Hadot n’est pas seulement celui qui a réintroduit dans la philosophie contemporaine l’enseignement de la philosophie antique, de la philosophie comme  » manière de vivre « , renouvelant, notamment chez Michel Foucault, le rapport de la philosophie à la vie. II est aussi – et les études ici réunies le montrent – celui qui a suivi la reprise de cet enseignement, de la philosophie antique à la philosophie contemporaine en passant par la philosophie moderne, chez les plus grands auteurs, inventant la  » manière de lire  » qui convient à cette  » manière de vivre « , orientation dans l’existence et dans la culture. II est donc enfin, ou plutôt d’abord, le philosophe lui-même singulier que l’on peut lire et entendre ici, dans un entretien inédit avec Arnold I. Davidson. Ce volume, le premier consacré à son œuvre, est issu des rencontres tenues à l’Ecole normale supérieure en son honneur, et soutenu par le Collège de France où il fut professeur. Il introduira chacun à l’idée la plus simple et la plus profonde de la philosophie.

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Page dédiée au livre sur le site web de l’éditeur

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L’encyclopédie de l’Agora

Philosophie comme mode de vie

Daniel Desroches – 13 septembre 2020

Je veux dire, donc, que le discours philosophique doit être compris dans la perspective du mode de vie dont il est à la fois le moyen et l’expression et, en conséquence, que la philosophie est bien avant tout une manière de vivre, mais qui est étroitement liée au discours philosophique.

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On conçoit souvent la philosophie comme la discussion de textes savants, comme l’élaboration de systèmes ou de doctrines abstraites, bref comme une succession de conceptions théoriques. Pourtant, l’examen attentif des textes anciens par l’helléniste Pierre Hadot (1922-2010) a bien montré que la signification première de la philosophie antique réside dans un choix de vie formé d’exercices, c’est-à-dire dans la pratique d’un mode de vie propre. Si la redécouverte récente de la vie philosophique par Hadot a donné lieu à un nouveau regard sur la philosophie antique en France et à l’étranger, il est maintenant permis de penser qu’elle préfigure un mouvement philosophique plus profond – à condition toutefois d’être actualisée.

* Pour consulter ou citer l’article dans sa version intégrale [PDF], activez ce lien:
DESROCHES, Daniel (2011) La philosophie comme mode de vie chez Pierre Hadot.

Ce dossier* présente la philosophie comme mode de vie en considérant:

1) l’origine de cette expression dans les travaux de l’helléniste Hadot;

2) les trois dimensions d’une philosophie comme mode de vie;

3) la contribution éthique des cinq principales écoles antiques;

4) l’appropriation des exercices par le christianisme au début de notre ère;

5) le prolongement des exercices spirituels  dans la vie philosophique moderne;

6) le défi d’actualiser la philosophie comme mode de vie après Hadot.


Table des matières – La philosophie comme manière de vivre

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Extrait offert par Numilog – PDF


Page du livre sur le site web de Numilog


Pierre Habot vidéo


Revue de presse

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La philosophie comme manière de vivre

9 janvier 2021 – Le Devoir de philo/Histoire

Olivier Michaud, Professeur en fondements de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Deux fois par mois, Le Devoir lance à des passionnés de philosophie et d’histoire des idées le défi de décrypter une question d’actualité à partir des thèses d’un penseur marquant.

Avec la nouvelle année viennent les résolutions. Peu importe lesquelles nous prendrons, elles ont toutes comme but d’améliorer notre qualité de vie. D’ailleurs, c’est pour cela que nous devrions inclure la pratique de la philosophie dans la liste de nos résolutions pour 2021, car, dès ses débuts, elle a toujours eu comme objectif de nous rendre meilleurs.

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Puissances de l’âme

Dossier : Puissances de l’âme

5. L’âme, puissance pratique et politique

Socrate et la philosophie comme manière de vivre

John Cooper

Traduction de Olivier Renaut

p. 297-321

Il y a une dimension de la philosophie dans l’antiquité qui, probablement plus que toute autre, la distingue de la philosophie telle qu’on l’entend aujourd’hui, et même depuis la fin de l’antiquité  : c’est l’idée de la philosophie comme manière de vivre. Cette conception ne prévalait pas, si tant est qu’elle existait, à toutes les époques ou chez tous les auteurs. Mais pour de nombreux philosophes de l’antiquité, et selon l’image qu’on en avait, la philosophie ne se réduisait pas à un simple domaine de recherche. La philosophie dans l’antiquité était bien, comme elle l’a toujours été depuis, un ensemble de problèmes défiant l’intelligence, de questions à approfondir, que ce soit à l’oral, par écrit ou les deux, des contradictions à résoudre, des conclusions à énoncer et à étayer par des arguments philosophiques qu’il faut à leur tour formuler et expliquer, des théories alternatives et concurrentes, propres à leur auteur, qu’on promeut et qu’on rejette pour des raisons qu’à nouveau on soumet, qu’on défend et qu’on transmet à d’autres. Mais dans l’antiquité en général, les philosophes n’étaient pas seulement des «  spécialistes » de tel ou tel champ intellectuel, et leur activité ne se réduisait pas à professer des doctrines, des méthodes argumentatives, etc. Les philosophes de l’antiquité se distinguaient du reste des hommes précisément par leur manière de vivre, et se distinguaient même de ceux qui s’engageaient dans des carrières de professeurs ou d’autres professions intellectuelles, par exemple la médecine ou les mathématiques. Je ne songe pas ici aux images d’Épinal comme par exemple le fait de porter la barbe ou d’arpenter les lieux publics de la cité en haillons  ; les philosophes vivaient leur philosophie – et pas seulement au sens où ils consacraient tout leur temps à la recherche en philosophie. Les médecins et les mathématiciens aussi se consacraient à la recherche dans leur domaine respectif, mais le philosophe, lui, faisait de la philosophie le fondement de sa vie tout entière. Être un philosophe en réalité, pour de nombreux philosophes de l’antiquité, consistait moins à rechercher, à discuter et à enseigner la philosophie qu’à vivre sa vie tout entière d’une certaine manière – philosophiquement – et à exhorter les autres à vivre eux aussi de la même manière.

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https://doi.org/10.4000/etudesplatoniciennes.918

John Cooper, « Socrate et la philosophie comme manière de vivre », Études platoniciennes [En ligne], 4 | 2007, mis en ligne le 01 septembre 2016, consulté le 21 octobre 2021. URL : http://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/918 ; DOI : https://doi.org/10.4000/etudesplatoniciennes.918

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La Philosophie comme manière de vivre, Pierre Hadot,

2001 (Sciences Humaines, janvier 2010)

Le clash des idées – 20 livres qui ont changé notre vision du monde .Sciences Humaines, Numéro spécial, n° 211 – janvier 2010) 2001 Rerre Hadot. La Philosophie comme manière de vivre

La philosophie n’est pas qu’une théorie, elle est aussi une pratique qui se vit et s’éprouve au quotidien. C’est ce que montre la lecture faite par Pierre Hadot de la philosophie antique.

« Vous avez changé ma vie », s’exclame un lecteur dans une lettre au philosophe Pierre Hadot. Beaucoup d’autres lui écrivent pour lui faire part du tournant qu’il a marqué dans leur existence.

Qu’a-t-il donc fait?

Vu de loin, il est l’auteur d’études sur la philosophie antique éclairant Marc Aurèle ou Plotin. Mais, ce faisant, il s’est attaché à montrer que la philosophie ne se réduisait guère à une pure théorie, mais était aussi «une manière de vivre». Pas un discours savant, mais une pratique qui s’éprouve au quotidien.

Quand paraît l’ouvrage de P. Hadot en 2001, la philosophie connaît depuis quelques années un grand engouement auprès d’un large public. Michel Onfray ou André Comte-Sponville rencontrent en librairie un succès phénoménal. La philosophie qu’ils proposent s’inspire du reste beaucoup des pensées antiques, comme Épicure ou les stoïciens…

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Autre titre signé par Éric Suárez

La philosophie pour enfants de Lipman et l’éducation émotionnelle

Thèse de doctorat, Université Laval, 2019.

Résumé

En initiant une pratique philosophique destinée aux enfants dès la fin des années 60, axée sur l’apprentissage du dialogue philosophique et l’acquisition d’un esprit critique et auto critique, Matthew Lipman appréhenda la pensée de façon plurielle. Loin de la considérer comme un ensemble d’habiletés purement rationnelles, il l’aborda de façon holistique, accordant aux émotions une place essentielle à son bon fonctionnement. Dès lors, la philosophie pour enfants, en reconnaissant à la pensée cette nature double, rationnelle et émotionnelle, ne se limiterait pas à éduquer les élèves à bien penser, c’est-à-dire à manier les différentes habiletés intellectuelles susceptibles d’assurer le discernement, mais également à bien gérer leurs émotions. Si Lipman reconnait la possibilité d’une éducabilité émotionnelle que permettrait l’apprentissage du dialogue philosophique chez les enfants, il n’en identifie pourtant pas les ressorts. Ce travail de thèse s’évertuera alors à prolonger la pensée de Lipman en éclairant le lien entre sa méthode pédagogique et l’éducation des émotions qu’elle induirait. Pour ce faire, une étude pluridisciplinaire de l’intelligence et de l’émotion nous aidera à mieux comprendre ce lien. En nous plongeant dans ce que la philosophie, la psychologie et les neurosciences auront découvert de la nature et de la fonction de ces deux composantes de l’être humain, nous comprendrons à quel point elles sont liées et combien les carences de l’une peuvent endommager les qualités de l’autre. De ce rapport de dépendance entre l’intelligence et l’émotion, nous découvrirons la notion d’«intelligence émotionnelle» telle que présentée par le psychologue Daniel Goleman en 1995. En tant que capacité à gérer ses émotions en relation avec celles d’autrui dans un contexte toujours particulier, nous comparerons alors l’intelligence émotionnelle de Goleman à ce que Lipman entend par l’éducation des émotions afin d’en saisir la ressemblance. À la lumière de cette comparaison, nous rechercherons, de façon toujours interdisciplinaire, les moyens d’améliorer cette même intelligence émotionnelle. Puis, dans une dernière partie, nous pourrons alors identifier dans les outils pratiques de la philosophie pour enfants — les différentes étapes de la méthode lipmanienne (lecture partagée, cueillette des questions, vote de la question et dialogue) — ce qui permettrait d’éduquer les émotions par une sollicitation et un renforcement de l’intelligence émotionnelle.

Source : Université Laval.

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Ma lecture de

La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

(Lévis, Québec, le 23 octobre 2021) Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot :

Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.

Source : Wikipédia.

Il s’agit d’entretiens avec Pierre Hadot menés par Jeannie Cartier et Arnold I Davidson. On y trouve donc une série de Questions/Réponses divisée en différents chapitres sous le grand thème de «La philosophie comme manière de vivre».

À prime abord, les premiers chapitres m’ont déçu. Il relate la vie de Pierre Hadot, de son enfance à l’âge adulte, une biographie aux multiples détails. C’est sans doute pour nous placer dans le contexte de l’évolution de la pensée philosophique de Pierre Hadot pour mieux saisir son cheminement. Pierre Hadot est âgé de 79 ans au moment de la parution de ce livre en 2001. Il a donc le recul utile pour nous faire part des leçons qu’il tire de ses études et de sa vie philosophiques.

Dès les premiers chapitres, on peut conclure qu’il s’agit d’un témoignage de l’auteur à la différence d’un essai purement théorique. Érudit à souhait et reconnu comme tel, Pierre Hadot ne nous offre pas un livre de philosophie populaire – accessible à tous – comme ceux inscrits à ma liste de lecture. Une connaissance de la philosophie et de son histoire s’avère nécessaire pour lire ce livre, ce dont je ne dispose pas. Il m’a donc fallut faire preuve d’une certaine volonté pour poursuivre ma lecture jusqu’au bout.

Pierre Hadot provient du milieu universitaire et ses propos s’apparentent à ceux de tous les professeurs et chercheurs en philosophie spécialisés, c’est-à-dire loin d’être à la portée de tous. Malgré tout, «La philosophie comme manière de vivre» connaît un grand succès. L’édition par Le Livre de Poche en 2003, deux ans après sa première édition chez Albin Michel, témoigne de ce succès. En septembre 2019 paraît la douzième édition de ce livre confirmant une fois de plus son succès. Ce livre est sûrement très utiles aux professeurs de philosophie et à leurs étudiants, tout comme aux initiés. Je ne crois que ce succès soit le fait de l’intérêt d’une majorité de lecteurs en quête d’une simple initiation à la philosophie «comme manière de vivre». Je trouve le titre trompeur pour le lecteur moyen.

La bibliographie de Pierre Hadot comprend une vingtaine de Commentaires, Études critiques, et Essais et sept Éditions et traductions d’auteurs antiques. Il a reçu de nombreuses distinctions au cours de sa carrière. Dans ce contexte, il m’apparaît tout à fait normal que ses efforts de vulgarisation soient d’une portée limitée pour le commun des mortels.

Ceci dit, l’œuvre et l’intention de Pierre Hadot imposent le respect. Expliciter et promouvoir, preuves à l’appui, «la philosophie comme manière de vivre» méritent notre reconnaissance.

À en croire le web, le livre «Le philosophie comme manière de vivre» a suscité et suscite encore un grand intérêt dans les milieux universitaires. À titre de spécialiste des l’Antiquité et «connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin», Pierre Hadot apporte la preuve érudite que la philosophie se veut à la fois un discours formateur et une manière de vivre.

Personnellement, je percevais déjà la philosophie comme un discours formateur et une manière de vivre à l’instar de plusieurs autodidactes intéressés par la discipline. Pourquoi ? Parce que nous en avons l’expérience dans nos propres vies. Il semble que les milieux universitaires avaient un grand besoin de preuves, sans doute, je crois, parce qu’ainsi confinés dans leur tour d’ivoire théorique, on ne vit que l’aspect intellectuel de la philosophie. Dans ce contexte le discours se prononce pour le discours et on en tire peu ou pas l’aspect formateur sur soi. On a qu’une vague impression de la philosophie comme manière de vivre.

Citations et mes commentaires

Dans l’Antiquité, la philosophie est donc essentiellement dialogue, plutôt que relation vivante entre des personnes, que rapport abstrait à des idées. Elle vise à former, plutôt qu’à informer, pour reprendre l’excellente formule de Victor Goldschmidt, employée par lui à propos des dialogues de Platon. p. 97

Je crois aussi dans l’importance du dialogue pour autant qu’il soit formateur. Et, à mon humble avis, l’aspect formateur repose sur sa part initiatique pour s’assurer de la prise de recul utile à de nouvelles prises de conscience.

En un certains sens, on pourrait dire qu’il y a toujours eu deux conceptions opposées de la philosophie, l’une mettant l’accent sur le pôle du discours, l’autre sur le pôle du choix de vie. Dans l’Antiquité déjà sophistes et philosophes s’affrontaient. Les premiers cherchaient à briller par les subtilités de la dialectique ou la magie des mots, les seconds demandaient à leurs disciples un engagement concret dans un certain mode de vie. Cette situation s’est finalement perpétuée, parfois avec la prédominance à certaines époques de l’une ou l’autre tendance. Je crois que les philosophes n’arriveront jamais à se débarrasser de l’autosatisfaction qu’ils éprouvent dans le «plaisir de parler. Quoiqu’il en soit, pour rester fidèle à l’inspiration profonde – socratique, pourrait-on dire – de la philosophie, il faudrait proposer une nouvelle éthique du discours philosophique, grâce à laquelle il renoncerait à se prendre lui-même comme fin en soi, ou, pis encore, comme moyen de faire étalage de l’éloquence du philosophe, mais deviendrait un moyen de se dépasser soi-même et d’accéder au plan de la raison universelle et de l’ouverture aux autres. p.105

Évidemment, il m’apparaît très justifié de dénoncer le discours pour le discours, Qui plus est, il ne s’agit pas de s’écouter parler pour le plaisir de s’écouter parler. Mais, il est fort possible d’élever la pensée d’une personne ou de tout un auditoire avec un discours aux arguments transcendants l’Être sensible au profit de l’Être raisonné. En revanche, un discours philosophique se doit de parler à l’Être sensible, et ce, dans le plus grand des respect, en place et lieu d’une répression systématique des émotions. La raison a toujours besoin d’un petit coup de pouce des émotions et celles suscitées par le respect n’ont pas d’équivalent. La dialectique pure – celle de la confrontation en quête de contradictions – ressemble davantage à un contre-interrogatoire d’un accusé qu’à un dialogue formateur.

La manière de vivre philosophique, c’est tout simplement le comportement du philosophe dans la vie quotidienne. p. 159

C’est l’évidence même. On prêche par l’exemple. Cependant, il ne faut surtout pas idéaliser la vie quotidienne du philosophe, pas plus que de conclure en un modèle universel auquel se rallier. Le choix est aussi personnel que la vie quotidienne peut l’être.

C’est le problème du philosophe qui, théoriquement, devrait se séparer du monde, mais qui en fait doit y rentrer et mener la vie quotidienne des autres. Socrate est toujours resté le modèle dans ce domaine-là; je pense à un beau texte de Plutarque qui dit justement : Socrate était philosophe, non pas parce qu’il enseignait dans une chaire, mais parce qu’il bavardait avec ses amis, qu’il plaisantait avec eux; il allait aussi à l’agora, et, après tout cela, il a eu une mort exemplaire. Donc, c’est la pratique de la vie quotidienne de Socrate qui est sa vraie philosophie. p. 164

Je comprend que la vie quotidienne est la vraie philosophie, si et seulement si, elle s’inscrit dans la vie quotidienne des autres, une vie quotidienne en partage avec d’autres.

Un philosophe existentiel serait finalement un philosophe qui, par son existence, est philosophe, dont la philosophie est en grande partie confondue avec son existence, et un philosophe de l’existence est un philosophe qui fait des discours sur l’existence. J’accepterais volontiers cette position. J’ai toujours eu l’impression que les existentialistes ont bien conçu finalement la philosophie comme une décision, un choix de vie, mais ils s’en sont souvent tenus uniquement au discours sur l’existence. C’est un problème général, mais qui est probablement insoluble. On revient constamment à cette constatation : le philosophe a toujours une tendance à se contenter de son discours. p. 208

Plus jeune, dans les Scouts, on chantait ceci :

Le bonheur est dans le moment présent, tout d’abord pour la simple raison que nous ne vivons que le présent, ensuite parce que passé et avenir sont presque toujours sources de souffrances ; le passé nous chagrine, soit tout simplement parce qu’il est passé et nous échappe, soit parce qu’il nous donne l’impression d’une imperfection; le futur nous inquiète parce qu’il est incertain et inconnu. Mais chaque moment présent nous offre la possibilité du bonheur : si nous nous mettons dans la perspective stoïcienne, il nous donne l’occasion de faire notre devoir, de vivre selon la raison; si nous nous mettons dans la perspective épicurienne, il nous procure à chaque instant le plaisir d’exister, si bien décrit par Rousseau dans la Cinquième promenade des Rêveries du promeneur solitaires. p. 257

J’ai beaucoup de misère avec cette histoire invitant se concentrer uniquement sur le moment présent, à vivre pleinement le moment présent, sans passé ni avenir. J’ai consacré un grand nombre de moments présent à comprendre mon passé et à planifier l’avenir, avec le plus grand des bonheurs. Le moment présent n’est pas indépendant du passé et l’avenir n’est pas indépendant du moment présent. Je ne vis pas pour autant le moment présent dans mon passé et en attente de l’avenir. La paix intérieure face à mon passé et à mon avenir fut obtenue par le recul que procure la philosophie. Alors, mon passé ne me chagrine pas et mon futur ne m’inquiète pas. Je ne considère pas ma vie comme un enchaînement de moments présents, une seconde après l’autre. Je ne me demande pas si je vis le moment présent suffisamment consciemment; je vis.

En tout cas, l’exercice de concentration sur le moment présent ne consiste pas à savoir jouir, quand il se présente, d’un heureux moment, d’un de ces moments parfait dont parle Sartre dans La Nausée, mais il consiste à savoir reconnaître la valeur infinie de chaque moment. En fait, cela est très difficile, mais autant qu’on le peut, il est bon de reprendre conscience de cette richesse de l’instant présent. p. 259

Oh ! Là. La valeur infinie de chaque instant se révèle aussi dans les moments heureux. Pourquoi les opposer l’un à l’autre : savoir jouir d’un moment heureux par opposition à la conscience de la richesse de l’instant présent.

J’accorde à ce livre 2½ étoiles sur 5


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 14

Comment choisir son philosophe ?

Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques

Oreste Saint-Drôme

Avec le renfort de Frédéric Pagès

Éditions La Découverte, 2000, 224 pages

ISBN :2-7071-3131-8

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Quatrième de couverture

Cet ouvrage est destiné à ceux qui, largués au bord du chemin par les idéologies en déroute, recherchent un sens à leur vie. Un beau jour, ils se posent fatalement la question  » Et pourquoi pas la bonne vieille philo ?  » Oui mais, où, comment, sous quelle forme philosopher et surtout avec qui ? En effet, on ne philosophe pas avec la philosophie mais avec des philosophes. Mais comme ils sont pléthore, la difficulté consiste à le ou les choisir, sans errer lamentablement dans les manuels et les encyclopédies.

Etudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives.

L’autre accès consiste à choisir préalablement sa question et à trouver la réponse la plus adéquate dans l’œuvre du philosophe le plus approprié. L’auteur a facilité la tâche des lecteurs en poussant la sollicitude jusqu’à formuler les questions qui les agitent au quotidien. Leur effort consistera à en saisir la pertinence pour leur usage, exclusif, semi-exclusif ou collectif…

Source : Éditions La Découverte.


L’auteur – Oreste Saint-Drôme et Frédéric Pagès

Oreste Saint-Dôme est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Comment choisir son psychanalyste (Seuil, 1985). Frédéric Pagès, auteur de Descartes et le Cannabis (Mille et une nuits, 1996), est agrégé de philosophie et journaliste au Canard enchaîné.

Source : Éditions La Découverte.


Oreste Saint-Drôme, pseudonyme de Ali Magoudi

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Ali Magoudi, né le 4 janvier 1948 à Paris, est un psychanalyste et écrivain français

Biographie

Ali Magoudi est né le 4 janvier 1948 à Paris. Son père, Abdelkader Magoudi, né en 1903 dans l’Oranais, est algérien, et sa mère, Eugenia, est polonaise : ils se rencontrent en Pologne. À la fin de l’année 1945 (après la Seconde guerre mondiale), le couple quitte la Pologne et s’installe à Paris1.

Prix

  • Lauréat du « Prix Botul » (2005).
  • En 2011, il reçoit pour son roman Un sujet français le prix Eve Delacroix 2012 de l’Académie française2.
  • En 2011, il fait partie de la sélection 2011 du prix Goncourt2.

Bibliographie

  • Approche psychanalytique des toxicomanes, avec Caroline Ferbos, PUF, 1986
  • François Mitterrand. Portrait total, avec Pierre Jouve, Carrère, 1986
  • Jacques Chirac. Portrait total, avec Pierre Jouve, Carrère, 1987
  • Comment choisir son psychanalyste, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, Le Seuil, « Point-virgule » no 48, 1987
  • Comment se débarrasser de son psychanalyste. 15 scénarios possibles, plus un, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, Le Seuil, « Point-virgule » no 59, 1988
  • Les Dits et les non-dits de Jean-Marie Le Pen. Enquête et psychanalyse, avec Pierre Jouve, La Découverte, 1988
  • Le Ronfleur apprivoisé. Petite encyclopédie pratique à l’usage des ronchopates et de leurs victimes, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, Le Seuil, 1989
  • Comment cultiver son petit écolier, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, La Découverte, 1990, 2001 ; L.G.F., no 13827, 1995
  • Quand l’homme civilise le temps, La Découverte, 1992
  • Comment se débarrasser de ses parents… sans crime, ni châtiment, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, La Découverte, 1992
  • Dictionnaire inespéré de 55 termes visités par Jacques Lacan, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, Le Seuil, 1989
  • La Lettre fantôme, Minuit, 1996
  • Comment choisir son philosophe, avec Frédéric Pagès, sous le pseudonyme de Oreste Saint-Drôme, La Découverte, 2000
  • Manifeste pour une Europe souveraine, avec Jérôme Monod, Odile Jacob, 1999
  • Le Monde d’Ali. Comment fait-on une psychanalyse quand on est Polonais, chirurgien, arabe, élevé dans le Sentier, Albin Michel, 2004
  • Les Rendez-vous. La psychanalyse de François Mitterrand, Maren Sell, 2005, rééd. 2011
  • J’vais vous dire un truc… : Les plus belles déclarations de Nicolas Sarkozy, La Découverte, 2009
  • Un sujet français, Albin Michel, 2011

Notes et références

  1. Philippe Delaroche, « Ali Magoudi rend hommage à un père trop secret » [archive], sur lexpress.fr, (consulté le )
  2. « Ali Magoudi » [archive], sur albin-michel.fr (consulté le )

Liens externes

Source : Ali Magoudi, Wikipédias.


Sommaire

11 Envoi

17 DU PHILOSOPHE

19 C’est quoi un philosophe ?

23 Où trouver du philosophe ?

32 Comment est formé le philosophe ?

36 Ya-t-il des philosophes à l’état naturel ?

39 Notre méthode sans trop de discours

45 COMMENT CHOISIR SON PHILOSOPHE : GRANDES QUESTIONS ET AFFINITÉS ÉLECTIVES

47 Ai-je le niveau de connaissance philosophique requis pour utiliser cette méthode ?

55 Ne serais-je pas plus avisé de commencer par le commencement ?

59 Blaise

66 Est-il possible d’optimiser mes potentialités (1) ?

69 Est-il possible d’optimiser mes potentialités (2) ?

74 Ludwig Joseph Johan

82 Comment me livrer corps et âme à mes passions ?

90 Comment ne pas me livrer corps et âme à mes passions ?

94 Karl

102 Comment décoder les propos et les conduites énigmatiques de mes adolescents ?

107 Comment m’y prendre pour expliquer ce qu’est un vistamboire ?

110 Puis-je recourir aux injures dans une discussion courtoise ?

114 Puis-je être du Sud sans perdre le Nord ?

118 Arthur

124 Est-il normal d’être indifférent aux malheurs du monde ?

129 Quelle(s) action(s) acquérir pour un profit maximal ?

133 Puis-je tordre le cou à mes angoisses de mort ?

137 Augustinus Aurélius

142 Qui m’aidera à bouter la pensée unique hors de ma tête ?

147 Ai-je le droit de ne pas juger un homme politique sur ses frasques sexuelles ?152 Je préfère consulter un philosophe femme, est-ce possible ?

157 Quels arguments employer si je souhaite virer mon amant avec savoir-vivre ?

161 Puthagora

165 Est-ce que je peux vivre aux crochets de l’État sans être coupable ?

169 Est-il pensable d’évacuer mon marxisme-léninisme même s’il faut jeter Marx avec l’eau du bain ?

173 Jean-Jacques

181 En quoi l’expression « Si je n’ai pas de tête, il me faut des jambes » rejoint-elle les préoccupations du sage ?

185 Qu’est-ce qui m’autorise à me passer de la philosophie ?

189 1mmanuel

196 La Sécurité sociale acceptera-t-elle de me rembourser ce livre ?

199 Suis-je autorisé à dire en plein soleil ce que je pense de Platon dans le secret de ma caverne ?

207 Fritz

216 En guise de conclusion

217 Confessions d’un prof

Source : Éditions La Découverte.

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Remerciements

Nos remerciements vont à ceux des éminents spécialistes, et néanmoins amis, qui ont accepté de corriger, pénible¬ment, à la chandelle, notre manuscrit pour en débusquer les à-peu-près, les erreurs patentes et les articulations luxées.

Jacques Gaillard,
Marc Giannésini,
Yan Maria Messian,
Yves Roucaute.

Malgré nos appréhensions, ils n’ont présenté ni décollement de la rétine, ni infarctus du myocarde ou tout autre symptôme provoqué par la rage et l’indignation.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, p.6.


Ma lecture de

Comment choisir son philosophe ?

Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques

Oreste Saint-Drôme

Avec le renfort de Frédéric Pagès

La Découverte, 2000

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


J’accorde à ce livre 5 étoiles sur 5


Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture :

Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, quatrième de couverture.

De plus l’auteur s’adresse directement au lecteur tout au long de l’ouvrage à la manière des livres de San Antonio.

J’ai eu l’impression d’être complice de l’auteur, l’œil au trou de la serrure pour le regarder levée le voile sur la vie privée et professionnelle de bon nombre de philosophes admirés.

Ce qui ne signifie pas que nous vous présenterons les philosophes rangés comme sur les linéaires de Carrefour : Diderot, Rousseau, Nietzsche à hauteur des yeux, à droite en entrant. Hegel, tout en haut, en fond de magasin (appeler le chef de rayon et son tabouret) ; Kant et Spinoza, à ras du sol (se mettre à quatre pattes pour les agripper) ; Comte-Sponville et Pascal Obispo en tête de gondole ; BHL en présentoir aux caisses, entre Télé poche et les barres de Mars.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Envoi, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, p.15.

Comme si nous devions bien connaître la l’histoire de ces hommes philosophes pour choisir le nôtre en conséquence. Le titre de l’ouvrage «Comment choisir son philosophe» engage l’auteur dans une promesse. Un tel choix, s’il implique d’élever un philosophe au-dessus des autres, implique l’idée d’un modèle à suivre. Or, je crois que l’auteur souhaite que notre choix soit plus éclairé. L’auteur démontre que les philosophes auxquels il prête attention ne vivent pas nécessairement selon la philosophie qu’il avancent. L’auteur met en scène la vie de chaque philosophe comme une réalité interagissant avec sa philosophie personnelle et la philosophie pour laquelle il est reconnu.

Ce qui ne signifie pas que nous vous présenterons les philosophes rangés comme sur les linéaires de Carrefour : Diderot, Rousseau, Nietzsche à hauteur des yeux, à droite en entrant. Hegel, tout en haut, en fond de magasin (appeler le chef de rayon et son tabouret) ; Kant et Spinoza, à ras du sol (se mettre à quatre pattes pour les agripper) ; Comte-Sponville et Pascal Obispo en tête de gondole ; BHL en présentoir aux caisses, entre Télé poche et les barres de Mars.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Envoi, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, p.15.

Dans ce livre, j’ai trouvé la confirmation de ma récente conclusion à savoir que LA philosophie n’existe pas :

Or, nous avançons l’idée que, comme LA femme, LE bonheur, LA peinture, LA philosophie n’existe pas. En revanche, il existe des femmes, peut-être ; des tableaux à profusion, sûrement ; des moments moins calamiteux que d’autres, sans doute ; et pléthore de philosophes, c’est un fait. Par conséquent, nous ne philosopherons pas avec la philosophie mais avec des philosophes.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Envoi, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, p.15.

Aborder la philosophie, c’est aborder une pléthore de philosophies. J’aurais du m’en rendre compte à ma lecture de livres d’initiation à la philosophie où l’on passe d’un philosophe à l’autre. Mais, dans mon fort intérieur intellectuel, je croyais que tous ces philosophes partageaient une base commune à toutes les philosophies. On peut toujours se construire une théorie personnelle en identifiant et rassemblant des méthodes et des traits communs à l’ensemble des philosophes pour reconnaître une base partagée par tous. Ce sera notre base personnelle. Il faut se rappeler :

« Nous aimons croire que nous sommes objectifs, que nous sommes intéressés par l’information objective. En fait, à moins qu’une personne devienne subjective au sujet d’une information objective, elle ne s’y intéressera pas et elle ne sera pas motivée par cette information. Nous disons juger objectivement, mais en réalité nous réagissons subjectivement.

Nous faisons continuellement des choix dans notre vie quotidienne. Nous choisissons des « choses » qui nous apparaissent subjectivement, mais nous considérons nos choix comme étant objectifs. »

Cheskin, Louis, Basis For marketing Decision, Liveright, New York, 1961, p. 82.

Le choix de son(ses) philosophe(s) demeure subjectif, comme tout autre choix, explique Louis Cheskin, pionnier des enquêtes de motivation d’achat des consommateurs, et ce, dès 1961. António Damásio , médecin, professeur de neurologie, neurosciences et psychologie, en fera la démontration scientifique et conclut que la raison a toujours besoin d’un coup de pouce des émotions (réf.: L’Erreur de Descartes: La raison des émotion, Antonio R. Damasio).

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Être rationnel, ce n’est pas se couper de ses émotions. Le cerveau qui pense, qui calcule, qui décide n’est pas autre chose que celui qui rit, qui pleure, qui aime, qui éprouve du plaisir et du déplaisir. Le cœur a ses raisons que la raison… est loin d’ignorer.

Contre le vieux dualisme cartésien et contre tous ceux qui voudraient réduire le fonctionnement de l’esprit humain à de froids calculs dignes d’un super ordinateur, c’est en tout cas ce que révèlent les acquis récents de la neurologie : l’absence d’émotions et de sentiments empêche d’être vraiment rationnel.

Antonio R. Damasio est professeur de psychologie, de neurosciences et de neurologie. Il est directeur de l’Institut pour l’étude neurologique de l’émotion, de la décision et de la créativité à l’Université de Californie du Sud. Il est également l’auteur de Spinoza avait raison et du Sentiment même de soi.

Source : Damásio,António, L’Erreur de Descartes: La raison des émotion, Éditions Odile Jacob, quatrième de couverture.

Revenons sur « la voie des affinités électives » du livre Comment choisir son philosophe de Oreste Saint-Dôme :

Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, quatrième de couverture.

Orestre Saint-Drôme nous propose « la voie des affinités électives » pour « Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant ». Cette voie « passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe ». J’ai mentionné en introduction à cet article, trouver un philosophe ayant vécu ou vivant en harmonie avec sa philosophie s’avère difficile, du moins, selon les mini-biographies proposées par Oreste Saint-Drôme dans son livre. Je me suis donc rabattue sur la seconde voie :« L’autre accès consiste à choisir préalablement sa question et à trouver la réponse la plus adéquate dans l’œuvre du philosophe le plus approprié ». On trouve ce tableau dans à la fin du livre :

Dans l’Antiquité, vous auriez utilisé comme médicament une théorie plus ou moins diluée ou une combinaison de plusieurs doctrines. Aujourd’hui, le choix est encore plus vaste pour entreprendre une mono ou une plurithérapie. C’est cette pharmacopée – ancienne et moderne – que nous vous présentons dans le tableau suivant.

Source : Saint-Drôme, Oreste, Comment choisir son philosophe ?, Paris, Éditions La Découverte, 2000, p. 197.

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Somme toute, j’ai beaucoup aimé ce livre, le propros et l’humour de l’auteur. Je vous le recommande.

P.S.: L’auteur Oreste Saint-Drôme n’est pas philosophe mais plutôt psychanalyste.

J’accorde à ce livre 5 étoiles sur 5


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

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DOSSIER

Philothérapie

Consulter un philosophe

Quand la philosophie nous aide

Article # 13

La philo-thérapie

Éric Suárez

Éditions Eyrolles, 2007, 230 pages

ISBN :78-2-212-53839-7

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Résumé

Lorsque Socrate interrogeait ses interlocuteurs sur la nature de l’amour, il employait une méthode que sa mère, sage-femme, pratiquait pour accoucher les corps : la maïeutique. La philosophie, par le biais de la consultation, renoue avec ces premiers instants elle accouche les esprits en suscitant le questionnement.

Plus pragmatique que jamais car s’attaquant à des problèmes concrets, la philosophie offre, dans cet ouvrage, une alternative au discours psy en donnant la possibilité de prendre du recul sur notre propre existence et d’y apporter un sens nouveau.

En s’appuyant sur des consultations philosophiques menées depuis plusieurs années, l’auteur relate et interroge les maux de notre quotidien – vie amoureuse, image de soi, place du travail, relations familiales, rapport à la mort… – et les met en perspective via le dialogue philosophique. En rendant accessible à tous la pensée de quelques grands philosophes d’hier et d’aujourd’hui, fait jaillir des pistes de réflexion mais aussi des outils existentiels pour nous libérer de nos peurs et nous aider à mieux vivre.

Source : Éditions Eyrolles.


L’auteur – Eric Suarez

Professeur de philosophie pendant plusieurs années en terminale, Éric Suárez a découvert l’impact que le questionnement philosophique pouvait avoir sur les difficultés rencontrées par ses élèves. Il a ouvert un cabinet de consultations en philosophie à Aix-en-Provence et publie ici son premier ouvrage.

Source : Éditions Eyrolles.

Autre présentation

Eric Suarez
Philosophie pour enfants

Docteur en philosophie pour enfants de l’Université de Laval (sous la direction de Michel Sasseville), Eric a étudié la relation entre l’apprentissage du dialogue philosophique et la gestion émotionnelle chez les enfants. Il s’intéresse également à la consultation philosophique comme moyen de distanciation par rapport aux problèmes du quotidien. Il est l’auteur de l’ouvrage « La philo-thérapie » disponible aux Editions Eyrolles (2007) et aux Editions Octaedro (2014).

Source : Association Savoir être et vivre ensemble (SEVE) – Aidons les enfants et les adolescents à grandir en discernement et en humanité, SEVE) Suisse.


Sommaire

INTRODUCTION ─ 1

I. L’amour

Puis─je aimer la même personne toute une vie ? ─ 5

La jalousie peut─elle tuer mon couple ? ─ 15

L’infidélité est─elle pardonnable ? ─ 25

Moins de désir, est─ce moins aimer ? ─ 35

II. L’image de soi

La beauté est─elle la condition du désir ? ─ 47

La jeunesse est─elle la promesse du bonheur ? ─ 57

Suis─je ce que mon image est ? ─ 67

Suis─je frivole ? ─ 77

III. La famille

Doit─on s’aimer en famille ? ─ 87

Suis─je un bon parent ? ─ 97

Éduquer, est─ce avoir du pouvoir sur ses enfants ? ─ 105

Quelle importance a la fratrie ? ─ 115

IV. Le travail

Le travail est─il la seule reconnaissance sociale ? ─ 125
Harcèlement au travail : comment sortir
de la victimisation ? ─ 135

Jusqu’où puis─je aller dans mes responsabilités ? ─ 145

L’argent me représente─t─il ? ─ 153

V. Le deuil

Qui suis─je après la mort d’un proche ? ─ 165

Comment surmonter une rupture amoureuse ? ─ 175

Être parent, et après ? ─ 185

Doit─on faire le deuil de ses rêves ? ─ 193

CONCLUSION ─ 203

GLOSSAIRE ─ 205

QUELQUES MOTS SUR LES AUTEURS CITÉS ─ 207

BIBLIOGRAPHIE ─ 213

INDEX ─ 215

INDEX DES AUTEURS CITÉS ─ 221

TABLE DES MATIÈRES ─ 223

Source : Éditions Eyrolles.

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Éric Suárez dans les médias

Pensées nocturnes, second volet : l’atelier philo, entrevue avec Eric Suarez

Comment aborder la philosophie avec les enfants de 6 ans et plus, en classe ou à la maison ? Cette chronique propose une réponse en deux volets autour d’un livre : Pensées nocturnes de Jonas Taul, une merveille de littérature de jeunesse, tout en subtilités. Retrouvez ici le second volet de cette incursion dans le monde des idées, qui cherche à offrir des conseils pratiques pour la mise en place d’un atelier de philosophie, en prenant comme base le livre de J. Taul.

Ce second volet se présente sous la forme d’une entrevue avec Eric Suarez, animateur d’ateliers philosophiques auprès de publics jeunes et moins jeunes, tant en entreprise que dans les classes. Fort de ses études doctorales en philosophie à l’Université Laval (Québec) sous la direction de Michel Sasseville, portant plus spécifiquement sur la relation entre l’apprentissage du dialogue philosophique et la gestion des émotions chez les enfants. Il est l’auteur de l’ouvrage La philo-thérapie, disponible aux Editions Eyrolles (2007) et aux Editions Octaedro (2014).

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La philosophie pour enfants et l’éducation des émotions

En cette journée très triste pour l’humanité (Nouvelle-Zélande), une bonne nouvelle: nous avons un nouveau docteur en philosophie, et plus spécifiquement en philosophie pour enfants: Éric Suarez. Toutes nos félicitations, docteur!!!

Je souhaite de tout coeur que ta thèse, qui n’est pas sans rapport avec la prévention de la montée de la radicalisation sur notre petite planète, puisse conduire à plus d’humanité, de compréhension, d’écoute, d’entraide, de collaboration entre tous les humains!

Avec sa permission, pour ceux et celles qui souhaitent rejoindre Éric pour en savoir plus concernant sa thèse, voici son adresse: eric.suarez13@gmail.com

Bonne route Éric et que le vent te soit favorable en Suisse!!!

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Eric Suarez de Cocoonin fait des cafés philo dans des centres de personnes âgées et EMS.


Site web de Éric Suárez

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Site web de Éric Suárez, Docteur en philosophie, Lausanne, Suisse.

Faites un voeu, il sera exhaussé

Cocoon-In se donne pour mission d’offrir des prestations et des animations de qualité, à domicile ou en extérieur. A l’écoute de vos besoins, nous accordons nos services avec habileté afin que vous puissiez en bénéficier dans votre nid douillet. Que vous soyez une entreprise ou un particulier, nous venons à vous pour partager un instant de bienêtre et échanger sur des thèmes passionnants.

Cocoon-In symbolise la douceur et le confort d’un foyer. Quoi de plus naturel que de profiter, dans un environnement familier, d’une prestation unique et personnalisée. « Tisser un pont entre l’intérieur et l’extérieur, entre la maison et le monde » nous inspire et saura vous surprendre. Alors, rencontrons-nous !

Source : Site web de Éric Suárez, Docteur en philosophie, Lausanne, Suisse.


Autre titre signé par Éric Suárez

La philosophie pour enfants de Lipman et l’éducation émotionnelle

Thèse de doctorat, Université Laval, 2019.

Résumé

En initiant une pratique philosophique destinée aux enfants dès la fin des années 60, axée sur l’apprentissage du dialogue philosophique et l’acquisition d’un esprit critique et auto critique, Matthew Lipman appréhenda la pensée de façon plurielle. Loin de la considérer comme un ensemble d’habiletés purement rationnelles, il l’aborda de façon holistique, accordant aux émotions une place essentielle à son bon fonctionnement. Dès lors, la philosophie pour enfants, en reconnaissant à la pensée cette nature double, rationnelle et émotionnelle, ne se limiterait pas à éduquer les élèves à bien penser, c’est-à-dire à manier les différentes habiletés intellectuelles susceptibles d’assurer le discernement, mais également à bien gérer leurs émotions. Si Lipman reconnait la possibilité d’une éducabilité émotionnelle que permettrait l’apprentissage du dialogue philosophique chez les enfants, il n’en identifie pourtant pas les ressorts. Ce travail de thèse s’évertuera alors à prolonger la pensée de Lipman en éclairant le lien entre sa méthode pédagogique et l’éducation des émotions qu’elle induirait. Pour ce faire, une étude pluridisciplinaire de l’intelligence et de l’émotion nous aidera à mieux comprendre ce lien. En nous plongeant dans ce que la philosophie, la psychologie et les neurosciences auront découvert de la nature et de la fonction de ces deux composantes de l’être humain, nous comprendrons à quel point elles sont liées et combien les carences de l’une peuvent endommager les qualités de l’autre. De ce rapport de dépendance entre l’intelligence et l’émotion, nous découvrirons la notion d’«intelligence émotionnelle» telle que présentée par le psychologue Daniel Goleman en 1995. En tant que capacité à gérer ses émotions en relation avec celles d’autrui dans un contexte toujours particulier, nous comparerons alors l’intelligence émotionnelle de Goleman à ce que Lipman entend par l’éducation des émotions afin d’en saisir la ressemblance. À la lumière de cette comparaison, nous rechercherons, de façon toujours interdisciplinaire, les moyens d’améliorer cette même intelligence émotionnelle. Puis, dans une dernière partie, nous pourrons alors identifier dans les outils pratiques de la philosophie pour enfants — les différentes étapes de la méthode lipmanienne (lecture partagée, cueillette des questions, vote de la question et dialogue) — ce qui permettrait d’éduquer les émotions par une sollicitation et un renforcement de l’intelligence émotionnelle.

Source : Université Laval.

Télécharger la thèse (PDF)


Ma lecture de

La philo-thérapie par Éric Suárez

Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles.

Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

La lecture de ce livre est douce en raison de l’humanité de son contenu. Nous sommes loin de la bataille entre la raison et les émotions ou du rejet de ces dernières comme ennemies du philosopher. L’auteur n’étouffe pas les émotions que peuvent ressentir ceux et celles qui le consultent.

La mise en contexte du sujet de chaque consultation rapportée par l’auteur créée un atmosphère propice à l’ouverture d’esprit du lecteur et le recul dont il a besoin pour philosopher. Voici celle du premier chapitre, Puis-je aimer la même personne toute une vie ? :

Lorsque Antoine, 35 ans, entre dans mon cabinet, je me rends bien compte qu’il a déjà une idée bien déterminée de ce qui l’a poussé à s’adresser à un consultant en philosophie. Son problème est clair, d’autant plus qu’il est partagé par de très nombreuses personnes de sa tranche d’âge, oscillant entre la volonté de construire un couple avec tout ce qu’il comprend et l’incertitude qu’il puisse perdurer dans le temps. Vivant avec la même compagne depuis onze ans, il s’interroge sur la capacité humaine à aimer la même personne durant toute sa vie. Je remarque immédiatement une véritable angoisse face à ce questionnement, une peur peut-être de « perdre son temps » en compromis sans savoir s’ils serviront réellement à quelque chose.

Si nous trouvons tous un intérêt à vivre en couple – à le rechercher sans relâche, à y rêver et à faire notre possible pour le conserver lorsque nous y avons accès –, l’intérêt n’a pas toujours été le même selon l’époque et selon le lieu. Qui n’a jamais entendu une grand-mère légitimer le fait qu’une fille choisisse un garçon sur le seul critère que celui-ci soit travailleur ? Les couples fondant leur existence sur une sécurité matérielle établissent d’emblée un contrat selon lequel chacun des protagonistes est gagnant et apporte à l’autre ce dont il manque. Les échanges sont clairs et confortent l’union dans un rapport de sécurité au sein d’un monde plein de dangers concernant l’intégrité physique de l’individu. Aujourd’hui, et dans nos pays riches, les besoins ne sont plus les mêmes. Les femmes comme les hommes ont gagné en indépendance et peuvent vivre en célibataires tout en subvenant à leurs besoins les plus primaires. Dans ce nouveau cadre, nous attendons tous de l’amour autre chose qu’une aisance matérielle. L’individualisme, c’est-à-dire cette propension qu’a l’homme moderne à pouvoir et à vouloir exprimer ce qu’il est au plus profond de lui, semble plus difficilement compatible aujourd’hui qu’hier avec une vie de couple entendue pour la vie.

Source : Suárez, Éric, La philo-thérapie, Éditions Eyrolles, 2007, pp. 5-6.

Cet exemple de mise en contexte de la question permet une prise de recul efficace (et douce). Il n’y a là aucune confrontation et contradiction qui pourraient éveiller les mécanismes de défense du lecteur (ou du client).

Il en va de même avec les Épilogues à la fin de chaque consultation relatée par Éric Suárez. Voici celle de la consultation Moins de désir, est-ce moins aimer ? :

Avoir une vision trop simpliste de la relation amoureuse, c’est-à-dire l’appréhender comme quelque chose par quoi on se laisse porter, c’est courir à sa perte. Confondre désir et amour, attirance physique et échange harmonieux entre deux personnes, est égale-ment un moyen de refuser la curiosité que nécessite la relation amoureuse. Curiosité, car découvrir les changements évolutifs de la personne avec qui nous partageons notre vie la rend par là même désirable puisque différente de ce qu’elle était. Ce n’est pas ici une plaidoirie de la fidélité, car chaque personne est libre d’entreprendre sa vie comme elle l’entend, mais c’est en tout cas le seul moyen pour qu’au sein du couple l’ennui ne vienne pas trop s’immiscer. Il faut garder à l’esprit que le monde change et qu’à ce titre, les vivants qui en font partie changent également. Par l’acceptation de cet état de fait, la découverte du conjoint est sans cesse renouvelée et l’amour entre deux personnes renforcé.

Source : Suárez, Éric, La philo-thérapie, Éditions Eyrolles, 2007, pp. 42-43

Éric Suárez fait preuve d’un raisonnement éclairé et de bienveillance envers son client et ses lecteurs. En effet, il me semble que la maïeutique qu’il pratique par le dialogue philosophique engendre un accouchement naturel de l’esprit plutôt qu’une violente césarienne.

Lorsque Socrate interrogeait ses interlocuteurs sur la nature de l’amour, il employait une méthode que sa mère, sage-femme, pratiquait pour accoucher les corps : la maïeutique. La philosophie, par le biais de la consultation, renoue avec ces premiers instants elle accouche les esprits en suscitant le questionnement.

Source : Suárez, Éric, La philo-thérapie, Éditions Eyrolles, 2007, quatrième de couverture.

On dit que «La maïeutique consiste à faire accoucher les esprits de leurs connaissances. Elle est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi.» D’emblée, cette idée d’un savoir caché en soi ne me plaît pas parce qu’un peu trop ésotérique à mon goût.

En revanche, j’aime bien l’idée que «Le terme de maïeutique, laïcisé, englobe généralement les techniques de questionnement visant à permettre à une personne une mise en mots de ce qu’elle a du mal à exprimer, ressentir, ou ce dont elle a du mal à prendre conscience (émotions, désirs, envies, motivation…).»

Mon idée préférée entre toutes est celle liant la maïeutique à l’empathie car elle m’apparaît essentielle à tout dialogue, philosophique ou non. Dans son livre La philo-thérapie, Éric Suárez se montre empathique envers ses clients et ses lecteurs par une bienveillance apaisante. Il faut dire que j’en avais grandement besoin à la suite de mon expérience récente de dialectique d’opposition et de confrontation.

J’accorde à ce livre 5 étoiles sur 5


Serge-André Guay, auteur et président éditeur
Fondation littéraire Fleur de Lys


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Liste de tous les articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

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