Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

La Naissance du savoir , MARTIN, NICOLAS © LES ARENES 2023
La Naissance du savoir , MARTIN, NICOLAS © LES ARENES 2023
La Naissance du savoir , MARTIN, NICOLAS © LES ARENES 2023
La Naissance du savoir , MARTIN, NICOLAS © LES ARENES 2023

La naissance du savoir

Dans la tête des grands scientifiques

Collectif d’auteurs

Nicolas Martin

ISBN 979-10-375-0915-4

Date de parution : 11 mai 2023

Nombre de pages : 400

Éditions Les Arènes

Découvrez les interviews de dix-sept scientifiques français et comprenez enfin comment ils pensent !

Nicolas Martin a réuni les plus grands scientifiques francophones, celles et ceux dont les travaux ont un retentissement international : dix hommes, sept femmes, dix-sept disciplines. Dans ces entretiens exclusifs, ces cerveaux remarquables nous ouvrent pour la première fois leur « boîte noire ».

Ils nous racontent d’où vient leur vocation, les qualités nécessaires pour mener à bien des recherches dans leur domaine, quelles ont été leurs réactions face aux échecs ou aux fausses pistes, comment s’organise leur pensée et si le moment eurêka existe réellement…

Jamais un tel panorama ne nous a été offert.

Ce livre est une plongée dans l’intimité de savants pleins d’humilité, qui s’expriment à cœur ouvert, dans une lanque accessible à tous. Avec une grande générosité, ils partagent leur savoir et leur savoir-être. Une vision du monde en forme de kaléidoscope passionnant.

Avec :

Alain Aspect, physique quantique, prix Nobel de physique
Jean-Pierre Sauvage, prix Nobel de chimie
Yves Agid, neurosciences, grand prix de l’INSERM
Françoise Combes, cosmologie, médaille d’or du CNRS
Gilles Boeuf, biologie marine et écologie
Évelyne Heyer, anthropologie génétique
Arnaud Fontanet, épidémiologie, ex-membre du Conseil scientifique
Hélène Loevenbruck, linguistique, médaille de bronze du CNRS
Étienne Ghys, mathématiques, médaille d’argent du CNRS, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences
Sabrina Krief, primatologie et médecine vétérinaire
Marc-André Selosse, biologie et mycologie
Laurence Devillers, informatique et intelligence artificielle
Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologie
Sophie Szopa, climatologie, chimie atmosphérique
Carlo Rovelli, physique théorique, philosophie des sciences
Edith Heard, épigénétique, grand prix de l’INSERM
Marc Lachièze-Rey, physique théorique et astrophysique

Source : Éditions Les Arènes.


Lire un extrait ; Visitez le site web de l’éditeur


Vidéo de présentation de LA NAISSANCE DU SAVOIR sur le site web des Éditions Les Arènes.

Comment pensent les grands scientifiques ? Comment naissent les idées nouvelles et les grandes découvertes ? Le phénomène Eurêka existe-t-il vraiment ? Qu’est-ce qui déclenche une vocation ?

Nicolas Martin a interrogé le neurologue Yves Agid, l’astrophysicienne Françoise Combes, le mathématicien Etienne Ghys et la linguiste Hélène Lœvenbruck. Un échange passionnant !


Nicolas Martin et son livre LA NAISSANCE DU SAVOIR dans les médias

LIVRE. « La naissance du savoir », par Nicolas Martin, Sciences et Avenir, Par Olivier Lascar le 23.05.2023 à 13h41

« La naissance du savoir” : les grands esprits scientifiques se rencontrent, France culture

Comment naît une idée ? Les scientifiques sont-ils des humains comme les autres ? Entretien avec Nicolas Martin, 05 juin 2023 à 05:16•7 min. Par Marie Van Cutsem, avec A.Poncelet via La Première, RTBF


Au sujet de l’auteur Nicolas Martin

Nicolas Martin au Forum les Idées Claires au studio 104 de Radio France, en 2019. Author : NTourgueniev. (Wikipédia)
Nicolas Martin au Forum les Idées Claires au studio 104 de Radio France, en 2019. Auteur de la photographie : NTourgueniev. (Wikipédia). CC BY-SA 4.0

Nicolas Martin | Biographie, actualité et podcasts à écouter », sur Radio France


Quatrième de couverture

Journaliste, animateur, auteur et producteur, Nicolas Martin a animé pendant six ans la Méthode Scientifique sur France Culture, la première émission quotidienne de vulgarisation scientifique (200 000 auditeurs quotidien, 3 millions de téléchargements par semaine). Il a reçu les plus grands scientifiques français, toutes disciplines confondues. Chercheurs inconnus du grand public ou prix Nobel, il a montré que la science joue un rôle centrale dans nos vies.

Désormais éditeur aux Arènes, il va publier des livres de sciences conçus avec le même esprit d’ouverture et de pédagogie que les sujets traités dans la méthode scientifique. Et si les sciences étaient les nouvelles sciences humaines d’aujourd’hui ?


La Méthode scientifique est une émission de radio française de vulgarisation scientifique coproduite par Nicolas Martin et Antoine Beauchamp, diffusée sur France Culture de 2016 à 2022. Source : Wikipédia.

Site web de l’émission

Prix du journaliste scientifique de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI)


Mon rapport de lecture du livre

La naissance du savoir de Nicolas Martin

* * * * *

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques. Voici ces questions :


Questions adressées à Carlo ROVELLI

Physique théorique et philosophie des sciences

Y a-t-il un souvenir d’enfance, un événement ou une expérience, auquel vous liez l’apparition de votre curiosité scientifique ?

Einstein dit dans ses écrits : « Très jeune, j’avais le sentiment qu’il y avait quelque chose de profondément caché derrière les choses. » Partagez-vous ce sentiment ?

Qu’est-ce qui vous intéressait petit, si ce n’était pas les sciences ?

Avez-vous été marqué dans votre enfance par une œuvre artistique, dont vous diriez qu’elle participe à l’éveil de votre curiosité ?

Venez-vous d’une famille où il y avait des scientifiques, des artistes, des créateurs ?

Ont-ils encouragé votre curiosité scientifique ou auriez-vous tout aussi bien être artiste ?

Que se passe-t-il à ce moment-là, dans votre voiture, pour que vous vous disiez que vous voulez consacrer votre vie à la physique théorique ?

Plus que la philosophie, par exemple ?

Avez-vous eu un mentor qui a permis de structurer votre pensée scientifique ?

Comment jugez-vous aujourd’hui, avec le recul, votre début de carrière ?

Quel conseil donneriez-vous au Carlo Rovelli de 20 ans ?

Lors de ce début de carrière, quelle était la part de compétition et de collaboration ? Laquelle des deux était la plus stimulante ?

Comment naît chez vous une idée nouvelle ?

Comment se formule votre travail de réflexion ?

La gravitation quantique a boucles dans la tête de Carlo Rovelli, ça ressemble à quoi ?

Ma question suivante était : l’usage de l’analogie est-il pertinent, mais je crois que vous venez d’y répondre !

Diriez-vous que votre raisonnement est plutôt inductif ou déductif ?

Pensez-vous que la théorie peut ou doit contredire l’expérience ?

Quelle la part de l’écrit ? Avez-vous besoin d’écrire beaucoup et dans quel langage ?

Quelle est la part de l’oral dans votre réflexion ?

Quel type de mémoire avez-vous ?

Qu’est ce qui est le plus important pour vous : l’intuition ou le rationnel ?

L’émotion est-elle importante ? Doit-on la suivre ou au contraire la mettre de côté et viser l’objectivité ?

Vous est-il difficile de penser en dehors du cadre pour faire émerger une idée nouvelle ?

Que est votre premier réflexe quand vous vous retrouvez face à une anomalie ?

Quel est la cadre idéal pour penser librement ?

La nuit est-elle réservée au sommeil ou est-ce un bon moment pour travailler ?

Quelle place accordez-vous au hasard ou à la sérendipité ?

L’évolution de la technologie a-t-elle modifié votre façon de réfléchir ?

Qu’est-ce qu’un obstacle pour vous ?

Est-ce facile pour vous de vous dire que vous faites fausse route, que cet obstacle est une impasse ?

Pour vous, la recherche est-elle génératrice d’anxiété ou de sérénité ?

Quelle place accordez-vous à l’autocritique ? Est-ce un exercice facile ou compliqué ?

Le doute est-il fécond, nécessaire et utile ou est-ce au contraire un parasite ?

Comment faites-vous pour qu’une idée nouvelle et isolée puisse se transformer en changement de paradigme collectif ?

La réponse est évidente, mais quelle est la découverte qui a marqué votre carrière ?

Pensez-vous que nous puissions en trouver un jour des preuves expérimentales ?

À l’inverse, quel est votre plus grand échec ?

Diriez-vous que votre domaine de recherche a changé la façon dont vous percevez le monde ou le réel ?

Y a-t-il un chercheur ou une chercheuse d’un discipline autre que la vôtre dont vous vous sentiriez proche ?

Pensez-vous que le temps des grandes découvertes dans votre disciple est révolu, ou est-il à venir ?

Pensez-vous que nous puissions un jour arriver à une théorie du tout ?

SOURCE : Extrait disponible sur le site Amazon.

Cliquez sur « FREE PREVIEW » pour prendre connaissance des réponses aux questions ci-dessus.


On peut donc parcourir ce livre pour découvrir les différentes réponses à chaque question (à quelques variantes près) données par les scientifiques interviewés.

Dans sa préface, Nicolas Martin pose d’emblée cette question : « Un scientifique est-il un humain comme les autres ? » Monsieur Martin nous laisse libre de trouver ne propre réponse. « Devenir chercheur, c’est accessible à tout le monde » soutient Nicolas Martin. Son questionnaire se compose de trois grandes parties :

1. « Tout d’abord, l’apparition de la vocation ? (…) »;

2. « Dans un deuxième temps, j’ai souhaité comprendre la nature de la formulation et de l’organisation de la pensée » (…);

3. « Puis, dans un troisième temps, j’ai interrogé les circonstances propices à l’élaboration de la pensée (…) ».

Je m’intéresse de plus près à l’épistémologie (1. Étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance). 2. Théorie de la connaissance ; « étude de la constitution des connaissances valables » (Piaget). Épistémologie génétique. Source : Le Robert – Dico en ligne). En fait, je cherche des réponses à la question « Comment nous pensons ? » dans l’espoir de prendre suffisamment de recul pour distinguer le Savoir de la connaissance, la connaissance de l’opinion et l’opinion de la croyance. Mon but ultime : contribuer à la lutte contre les opinions, prémisse de base de la pensée scientifique selon Gaston Bachelard (voir Wikipédia). Il s’agit de ne pas prendre pour vrai ce qu’on pense uniquement parce qu’on le pense. Il faut douter ! La connaissance scientifique se bâtie sur les ruines du déjà-su, ce qui implique la destruction du déjà-su et, par conséquent, de douter de ce déjà-su, de ne rien prendre pour acquis une fois pour toute.

Et à ce sujet, je me suis réjouie de la question au sujet du doute adressée par Nicolas Martin à chacun de ses invités dans son ouvrage. Tous les scientifiques interrogés par monsieur Martin accordent une grande importance au doute et à sa nécessité dans la pensée scientifique. Je crois que nous devons tous faire de même dans notre vie personnelle et professionnelle : ne rien prendre pour acquis une fois pour toute, pas même nos opinions et nos croyances. L’exercice demande de fonder la confiance en soi sur sa capacité à douter. Le doute n’est rien d’autre, pour des personnes comme vous et moi, qu’un chemin de travers (11° Chemin de travers = chemin qui court sur le travers d’une ou de plusieurs terres.) (Source : Glossaire du parler français au Canada, Éditeur : Québec : l’Action sociale (limitée),1930. (Voir aussi : Chemin de traverse (voie), Wikipédia.))

« Est-Il difficile pour vous penser en dehors du cadre ? » demande Nicolas Martin à chacun des scientifique. Nicolas Martin ne demande pas si les scientifiques pensent ou non en dehors du cadre mais bel et bien si cela leur est difficile. Voici la question et la réponse de Carlo ROVELLI :

N. M.: Vous est-il difficile de penser en dehors du cadre pour faire émerger une idée nouvelle ?

C. R.: Je ne voudrais pas paraître arrogant ou excessif, mais j’ai toujours eu le problème inverse dans ma vie. Je me suis toujours trouvé hors du cadre. Dès mon plus jeune âge, j’avais la nette impression que les gens ne pensaient pas comme moi. Je me suis retrouvé dans la même situation avec mes collègues quand j’ai commencé la recherche. Mon principal problème a toujours été d’arriver à articuler ma façon de vois les choses avec ce que la majorité pense. Je dois faire un effort pour comprendre les autres, être compris et ne pas trop briser la communication.

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Carlo ROVELLI, p. 24.

Penser en dehors du cadre se compare à emprunter un chemin de travers (11° Chemin de travers = chemin qui court sur le travers d’une ou de plusieurs terres. (Source : Glossaire du parler français au Canada, Éditeur : Québec : l’Action sociale (limitée),1930.) (Voir aussi : Chemin de traverse (voie), Wikipédia.))

Penser en dehors du cadre, emprunter un chemin de travers, voilà ma recommandation aux étudiants du secondaire et du collégial dans mon livre intitulé « Le dernier livre – Pour les jeunes qui ne passeront pas leur vie à lire » (PDF gratuit).

Le dernier livre
LE DERNIER LIVRE – Pour les jeunes qui ne passeront pas leur vie à lire – Tout ce que vous n’apprendrez pas au secondaire et au collégial.

Quant à la question portant sur les émotions, les scientifiques sont unanimes.

N. M.: L’émotion est-elle importante ? Doit-on la suivre ou au contraire la mettre de côté et viser l’objectivité ?

C. R.: L’émotion, c’est primordiale. Ceux qui disent qu’ils ne laissent pas leurs émotions les dominer sont encore plus dominés que les autres. Les motifs qui expliquent notre activité ne peuvent pas être rationnels parce que la rationalité ne donne pas de motivation en soi. Les émotions sont donc cruciales et il faut construire sur elles (..)

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Carlo ROVELLI, Édition Les arènes, 2023, p. 24.


N. M.: Pensez-vous qu’il est important de conserver une place à l’émotion dans vos travaux de recherche ?

J.-P. S.: L’émotion est essentielle. Pour faire de la recherche sans émotion, il faut enlever la passion. Or, si on met de la passion dans ses recherche, quand ils commencent à marcher, c’est formidable. Et lorsqu’il y a un échec, l’émotion se transforme en drame. Pour un chercheur, tout est émotionnel.

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Jean-Pierre SAUVAGE, Édition Les arènes, 2023, pp. 226-227.


N. M.: L’émotion est-elle importante ? Est-ce un atout, un allié, quelque chose qu’il faut écouter ? Ou faut-il la laisser pour essayer de tendre vers l’objectivité ?

F. C.: L’émotion est essentielle. Sans elle, point de motivation ni de recherche. L’émotion donne l’envie de trouver. Et c’est ce qui fait qu’on est tellement satisfait quand on découvre quelque chose. (…)

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Françoise COMBES, Édition Les arènes, 2023, p. 246.


N. M.: Chez-vous, dans votre parcours de recherche, vous diriez que vous avez volontairement une grande place aux émotions ou qu’au contraire vous avez essayé de les mettre de côté et de ne pas parasiter votre travail intellectuel ?

Y. A.: (…)

Est-ce qu’il y a des pensées sans émotions ? En fait, non. On sait maintenant, d’après des travaux effectués dans le domaine de la science cognitive, que toute décision résulte d’une conjugaison des activités intellectuelles et émotionnelles (dans le cortex frontal). De plus, toute pensée entraîne une émotion et toute émotion invite à penser…

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Yves AGID, Édition Les arènes, 2023, p. 296.

Par intérêt personnel, la question au sujet du doute se classe au premier rang. Pour lutter contre ses opinions, prémisse de base de la pensée scientifique selon Gaston Bachelard (La formation de l’esprit scientifique – PDF gratuit), il faut en douter. Le doute, je l’ai souvent souligné, c’est la faille qui permet à la lumière d’entrer.

N. M.: Les doute est-il fécond, nécessaire et utile ou est-ce au contraire un parasite ?

C.R.: Oh non ! Le doute est la source de tout savoir. Sans soute nous n’apprenons rien. Il faut douter continuellement. Si nous ne doutons pas, nous sommes stupides (…)

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Carlo ROVELLI, Édition Les arènes, 2023, p. 28.


N. M.: Le doute est-il un compagnon nécessaire ou un parasite ?

L. D.: C’est un compagnon nécessaire, très utile et enthousiasmant. Si je ne doute pas, je suis perdue. Nous avons besoin de déséquilibre. Il faut être déséquilibré pour être toujours en action. Et ce n’est pas anxiogène. Le doute peut être un catalyseur pour trouver autre chose.

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Laurence, DEVILLERS, Édition Les arènes, 2023, p. 327.

Au sujet de l’intuition et du rationnel :

N. M.: Quelle est la part que vous accordez à l’intuition par rapport au rationnel ?

M. L.-R.: Je ne les oppose pas. On pourrait dire que l’intuition est la machine et que le rationnel est le combustible qui fait fonctionner la machine. Mais on pourrait soutenir aussi la réciproque ! (…)

MARTIN, Nicolas, La naissance du savoir, Marc LACHIÈZE-REY, Édition Les arènes, 2023, p. 161.


J’accorde cinq étoiles sur cinq voire six étoiles sur cinq à LA NAISSANCE DU SAVOIR de NICOLAS MARTIN paru en 2023 chez les Éditions LES ARÈNES. Je ne saurais trop en recommander la lecture. Ce livre est unique, original et fascinant. Pour la première fois, nous entrons dans le centre même de la pensée scientifique tel que pratiquée par dix-sept grands scientifiques.

Le lien avec notre sujet d’observation, la philothérapie, est direct parce qu’il ajoute des réponses à une question centrale de ma démarche : Comment pensons-nous ?


dossier-consulter-un-philosophe.01

Liste des articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007.

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE. L’auteur prend le temps de situer son sujet dans son contexte historique soulignant la reconnaissance plutôt récente de la dépression comme une maladie. Auparavant, on parlait d’acédie et d’ennui.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole» – Avec cet article, nous sortons de du cadre de la philosophie pour entrer de plein pied dans celui de la psychologie. Le livre Savoir se taire, savoir parler a attiré mon attention à la suite de ma lecture de l’article « Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole » paru dans le Figaro.fr. J’accepte cette intrusion de la psychologie dans ce dossier sur la philosophie parce que cette « hystérie de la parole » observable à notre époque, notamment sur les réseaux sociaux, entre directement en conflit avec le silence nécessaire et incontournable à la réflexion philosophique. Bref, il faut savoir se taire, savoir parler pour philosopher. J’ai donc acheté ce livre et voici mon rapport de lecture.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques (…)

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

D’AUTRES ARTICLES SONT À VENIR


Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

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Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole»

Avec cet article, nous sortons de du cadre de la philosophie pour entrer de plein pied dans celui de la psychologie. Le livre Savoir se taire, savoir parler a attiré mon attention à la suite de ma lecture de l’article « Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole » paru dans le Figaro.fr. J’accepte cette intrusion de la psychologie dans ce dossier sur la philosophie parce que cette « hystérie de la parole » observable à notre époque, notamment sur les réseaux sociaux, entre directement en conflit avec le silence nécessaire et incontournable à la réflexion philosophique. Bref, il faut savoir se taire, savoir parler pour philosopher. J’ai donc acheté ce livre et voici mon rapport de lecture.

J’accorde à ce livre 4 étoiles sur 5

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Article # 47

Savoir se paire, savoir parler

Choisir de le dire ou pas – au bon moment- et avec les mots qu’il faut

Jean-Christophe Seznec

Psychiatre, Paris
Psychiatre (ancien chef de clinique) en libéral à Paris, médecin du sport et pharmacologue. Membre de l’AFTCC, créateur de la société Alterhego.

Laurent Carouana

Comédien, metteur en scène, il est coach en expression orale en entreprise.

216 pages
Collection
Epanouissement
août 2017
InterEditions
Tout public
EAN : 9782729615918
EAN Ebook : Epub – 9782729617462

Présentation du livre

Tweets, sms, emails, posts, etc. se multiplient et rebondissent, circulant à une telle vitesse qu’ils deviennent irrattrapables —   les agressifs et les toxiques aussi vite relayés que les sympathiques. La facilité et la rapidité avec lesquelles nous pouvons nous exprimer tout autant que l’idée que nous existons que si nous communiquons nous ont fait oublier les vertus du silence. Happés par ce tourbillon compulsif et communicationnel, nous devons réapprendre à nous taire pour redevenir conscients de ce que nous ressentons avant de le dire, pour redonner du poids et de la bienveillance à notre communication, pour ne pas regretter d’avoir parlé. Savoir se taire est la force cachée de la personne qui agit en pleine conscience et sait s’exprimer à bon escient et avec les mots justes.

Source : Dunod © 2017.

Sommaire de l’ouvrage

Si nous faisions une pause dans le brouhaha ? Pourquoi parlons-nous? Pourquoi ne nous taisons-nous pas ? Choisir de Dire Comment bien l’ouvrir à travers les nouveaux médias : mail, sms, twitter, facebook, instagram etc. Savoir se taire Savoir parler à bon escient   La saveur du silence au milieu des mots dits en pleine conscience À vous… quand préférez-vous le silence à la parole? Bibliographie   Et pour les passionnés de schémas

Source : Dunod © 2017.


Table des matières

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Lire un extrait (PDF)

Cliquer pour accéder à Feuilletage.pdf

Extrait – Introduction

Si nous faisions une pause dans le brouhaha ?

« Soyez amoureux. Crevez-vous à écrire. Contemplez le monde. Écoutez de la musique et regardez la peinture. Ne perdez pas votre temps. Lisez sans cesse. Ne cherchez pas à vous expliquer. Écoutez votre bon plaisir. Taisez-vous. »
Ernest Hemingway – Paris est une fête

Paroles, paroles… » chantait Dalida. Nous parlons pour communiquer, pour échanger, pour dire, pour bavarder, pour exister, pour séduire, pour rigoler, pour demander, manipuler, sommer, exiger, revendiquer, etc. Nous avons appris à nous affirmer, à dépasser notre peur et notre timidité. Certains ont suivi des stages de communication, d’autres des ateliers d’affirmation de soi, concept que Christophe André a rendu si populaire1 et qui amène tant de personnes en consultation.

On parle beaucoup de dialogue social ou de démocratie participative. On le fait parce qu’on en a envie, besoin ou parce qu’on en ressent le droit, au risque d’inonder l’espace public de nos propos. Notre société de consommation, de communication et des réseaux sociaux est remplie de paroles qui nous mettent parfois aux limites de l’overdose. Dès qu’il se passe quelque chose sur Terre de notable, ou non d’ailleurs, on peut observer un déferlement de tweet, de post, d’images, de commentaires plus ou moins bienveillants ou informatifs. La parole est parfois devenue une « diarrhée verbale » qui inonde et pollue notre environnement. En outre, dans cette société hyper connectée, nous ne savons pas qui reçoit nos propos, ce qui n’est pas sans risque et sans conséquences.

Notre tête est aussi remplie de notre brouhaha intérieur. Nous commentons, jugeons ou critiquons en permanence au risque de ne pas être dans notre vie, mais juste en train de la regarder, de l’évaluer ou de la commenter.
Nous vous proposons ici de faire l’expérience de l’inverse. Sus- pendre la parole. Ralentir, arrêter de juger pour juste ressentir. Apprendre à se taire pour retrouver le contact avec soi, ses sensations mais aussi l’autre et son environnement. Retrouver la pertinence de ce que nous choisissons d’exprimer en tenant compte du contexte. Se taire, c’est retrouver la pleine conscience de l’instant présent et son impermanence. Se taire permet de savourer ce qui est. En musique, les silences sont aussi importants que les notes. Sans silence choisi, la musique deviendrait peut-être un bruit !

Chut.
Source : Dunod © 2017.


Revue de presse

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Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole»

Par  Pascale Senk – 3 juin 2018

INTERVIEW – Pour le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre, le fait de tout verbaliser peut favoriser les idées noires et l’anxiété, alors que le silence et la méditation apaisent.

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre, spécialiste en psychologie du sport et du travail, est membre de l’Association française des thérapies cognitives et comportementales. Il a récemment copublié Savoir se taire, savoir parler (InterEditions).

LE FIGARO. – Pourquoi publier un livre sur la parole?

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Utiliser à bon escient les réseaux sociaux, c’est aussi parfois se taire

Le silence : quels bénéfices pour la santé ?


Site web Jean-Christophe Seznec

Le blog à palabres


Mon rapport de lecture du livre

Savoir se taire, savoir dire

Choisir de le dire ou pas – au bon moment- et avec les mots qu’il faut

Jean-Christophe Seznec – Laurent Carouana

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception. Voici un exemple :

Parler pour se sentir exister

Face à la difficulté d’être, il est plus facile de «faire»¹. Parler est une façon de «faire». Nous sommes amenés à parler pour un oui et pour rien, ce qui peut nous donner l’illusion d’une identité ou d’une prestance au risque d’inonder notre entourage de propos qui n’intéressent que nous. Nous comblons nos failles narcissiques et notre vide existentiel à travers un excès de communication, quitte à polluer notre environnement et notre réseau social d’une diarrhée verbale.

¹ Seznec JC, J’arrête de lutter avec mon corps, PUF, 2011.

SEZNEC, Jean-Christophe – CAROUANA, Laurent, Chapitre 1 – Pourquoi parlons-nous ?, Savoir se taire, savoir dire, InterÉditions, Dunod, 2017, p. 6.

Les auteurs affirment « Face à la difficulté d’être, il est plus facile de “faire”. » En isolant cette phrase de son contexte, j’ai la nette impression qu’elle s’adresse aux gens qui préfère les travaux manuels aux travaux intellectuels. Aussi, je pense qu’elle découle d’une généralisation à outrance (un biais cognitifs reconnu) à moins que je soi la seule exception.

Les auteurs affirment que « Parler est une façon de “faire” ». Si nous pouvons nous rendre à l’évidence que « parler » est devenue une action, par exemple en politique, on ne peut pas l’admettre comme tel. En fait, « parler » n’est qu’une illusion d’action. Une annonce n’est pas la réalisation de ce qui est annoncé. Dans la sagesse populaire, on dit souvent « Il faut que les bottines suivent les babines » justement pour distinguer « parler » et « agir » car les mots ne suffisent pas.

Les auteurs affirment que « Nous comblons nos failles narcissiques et notre vide existentiel à travers un excès de communication ». Est-ce ainsi que nous devons juger une personne qui parle beaucoup, beaucoup trop, un verbomoteur, comme on dit ?

La « faille narcissique » est un concept bien connu en psychologie et en psychiatrie :

Faille narcissique : tout ce que vous devez savoir sur ce mal-être

Faille narcissique : Quésaco ?

Terme souvent utilisé en clinique psychanalytique, la faille narcissique à l’opposé de la personnalité narcissique désigne les régressions de l’amour propre et de l’estime de soi. Dans ce contexte, le défaillant narcissique plutôt que d’être obsédé par son image et de se surévaluer est une personne qui doute constamment de sa capacité à être aimé par les personnes qui l’entourent. Ainsi, la faille narcissique peut se caractériser par différentes formes d’inhibitions allant jusqu’à l’autodisparition du moi. À l’inverse d’être imbu de soi-même, la personne souffrant de faille narcissique se sent donc constamment inutile, non méritante et inférieure aux autres. Parmi les caractéristiques, telles qu’il a été décrit par la littérature psychiatrique, qui peuvent mettre en péril l’intégrité personnelle du défaillant narcissique, on retrouve également :

  • Le manque d’estime de soi voire le mépris de soi
  • Le manque de confiance en soi
  • Une image de soi négative ou erronée
  • La comparaison avec les autres
  • La difficulté à se sentir importante
  • Une insécurité continue
  • La difficulté à s’intégrer
  • La tendance à l’auto culpabilisation
  • Le sentiment de honte

Source : Faille narcissique : tout ce que vous devez savoir sur ce mal-être, © 2012-2022, Penser et Agir.

Personnellement, je reconnais l’intention d’attirer l’attention chez une personne qui parle beaucoup. Mais est-ce vraiment motiver par un besoin de reconnaissance pour combler un manque d’estime soi ? À ce jour, je n’ai jamais perçu les verbomoteurs comme étant en quête d’estime de soi ou souffrant d’une faille narcissique. À mon humble avis, tout dépend de ce qui est dit. Est-ce des pensées instantanées s’enchaînant sans fin l’une à la suite de l’autre ? Dans ce cas et j’ai traité cette question dans mon livre J’AIME PENSER – Comment prendre plaisir à penser dans un monde où tout un chacun se donne raison :

Comme je dis souvent à celui qui verbalise ses pensées sans les réfléchir, l’autre n’est pas une poubelle de pensées avortées.

Source : GUAY, Serge-André, J’aime penser, Itinéraire – D’une pensée à l’autre, Fondation littéraire Fleur de Lys, 2020.

Je respecte donc d’emblée les propos de celui qui parle peu tout comme de celui qui parle beaucoup que si des réflexions sérieuses en sont à l’origine. On peut écouter avec grand intérêt une personne qui parle beaucoup pendant des heures parce qu’elle nous captive et nous apprend de nouvelles connaissances, provoque en nous des prises de conscience, même si, en apparence et en apparence seulement, elle semble abuser de la communication et occupe ainsi l’avant de la scène. À la limite, je respecte aussi ceux qui parlent pour parler, motivés par un besoin pressant de verbalisation, puisque cela relève de l’auto-thérapie.

Les auteurs soutiennent également que la personne qui fait preuve d’un excès de communication cherche à combler ses failles narcissiques ou un « vide existentiel ». Si et seulement si « Le vide, ou « vide existentiel », est une condition humaine caractérisée par un sentiment d’ennui généralisé, d’aliénation et d’apathie » (Wikipédia), il faut permettre l’excès de communication, ne serait-ce que par empathie envers la personne devant soi. Savoir écouter s’impose par respect pour la condition humaine. S’engager dans une écoute active, interrompre pour faire le point, sera davantage bénéfique que que te dire à la personne de se taire ou, pis encore, de quitter les lieux.

Notez bien le titre du chapitre, « Pourquoi nous parlons ? », et le sous-titre d’où je tire la citation dont je vous entretiens, « Parler pour se sentir exister ». Il est question du sentiment d’exister, non pas de la conscience d’exister. Parlant du sentiment, nous sommes bel et bien dans la psychologie. Parlant de la conscience, nous sommes dans la philosophie.

Quoique le sentiment se définisse aussi en rapport direct avec la conscience (Conscience plus ou moins claire, connaissance comportant des éléments affectifs et intuitifs, Le Robert – Dictionnaire), nous demeurons dans la sphère émotionnelle.

Le sentiment est la composante de l’émotion qui implique les fonctions cognitives de l’organisme, la manière d’apprécier. Le sentiment est à l’origine d’une connaissance immédiate ou d’une simple impression. Il renvoie à la perception de l’état physiologique du moment. Le sens psychologique de sentiment qui comprend un état affectif est à distinguer du sens propre de la sensibilité.

Source : Sentiment, Wikipédia.

Personnellement, je parle, même à l’excès, non pas pour ressentir que j’existe mais plutôt pour communiquer et socialiser. La conscience de mon existence ne relève pas de mes sentiments. La preuve de mon existence n’est pas le sentiment que j’en ai. J’existe, c’est un fait incontestable en mon âme et conscience. Le fait que j’existe s’est imposé par lui-même. Je n’avais qu’à le reconnaître. Je ne ressens aucun besoin d’exister. C’est parce que j’existe que je peux penser. Le « Je pense donc je suis » de René Descartes est une aberration car ce n’est parce que je pense que j’existe. C’est l’inverse, il faut tout d’abord exister et pour être capable de penser. Enfin, une personne existe même si elle n’a pas conscience de son existence.


Malgré ma critique ci dessus, j’accorde quatre étoiles sur cinq à ce livre. Je peux m’accommoder des observations et des affirmations de la psychologie pour autant que j’en doute pour y réfléchir. J’admets l’utilité de ce livre pour certaines personnes exposées ou victimes de la diarrhée verbale dont il traite.

Le droit à la parole est précieux. Il nécessite encore d’être défendu. Cependant, cela ne doit pas être au prix d’une diarrhée verbale comme on l’observe de plus en plus le cas dans les médias et les réseaux sociaux.

Cette sur-communication vampirise notre cerveau en pervertissant notre relation aux autres et à soi. Elle est source d’un bruit dans notre tête, autour de nous et numérique. Trop de blablas disait une chanson! En outre, cette parole excessive devient un objet de pouvoir pour soumettre l’expression de chacun. Cette parole fait la part belle aux discours «contre» et muselle les actions«pour». Dans cette atmosphère, il est difficile de vivre, de discuter et d’échanger ensemble. Les commentaires et les jugements excessifs font le lit de l’anxiété. (…)

SEZNEC, Jean-Christophe – CAROUANA, Laurent, Conclusion, Savoir se taire, savoir dire, InterÉditions, Dunod, 2017, p. 187.

Les expressions « Diarrhée verbale » et « Hystérie de la parole » résument très bien le problème abordé par les auteurs de Savoir se taire, savoir dire.  de ce livre.

En cherchant des références à la « Diarrhée verbale » avec Google, vous trouverez aussi l’expression « Incontinence verbale ». L’algorithme de Google vous conduira aéagelement au mot « Logorrhée ».


wikitionnaire-001

logorrhée \lɔ.ɡɔ.ʁe\ féminin

  1. Littéralement, diarrhée verbale, ou incontinence verbale. Trouble du langage caractérisé par un besoin irrésistible et morbide de parler.
  2. (Littéraire) Long discours creux ; verbiage. Flux de paroles inutiles et incohérentes. Blabla prétentieux pour présenter des banalités ou une analyse plus ou moins cohérente et fondée.
    • Il y a des gens qui vous envahissent avec leur logorrhée : on a la pénible impression d’être prisonnière de leurs mots. — (Amélie Nothomb, Mercure, Éditions Albin Michel, Paris, 1998, page 51)
    • C’était la meilleure solution : fermer sa gueule et tourner les talons en direction des vestiaires sans même attendre qu’il ait fini de se vider de toute cette logorrhée mauvaise qui lui sortait de la bouche et qui venait d’on ne savait où. — (Jean-Paul Didierlaurent, Le liseur de 6h27, Au Diable Vauvert, 2014, p. 26)
Synonymes

Incontinence verbale (1) :

Long discours creux (2) :

Source : logorrhée, Wikitionnaire





Dans le livre Les motivations par Alex Mucchielli dans la collection Que sais-je des Presses universitaires de France, on peut lire : « L’annonce de l’action tient presque lieu d’action aux yeux de beaucoup ».

« Enfin, dans toute la société court le mythe de la communication salvatrice. C’est en communiquant que l’on pense pouvoir régler les problèmes. En tout cas, tout le monde pense que s’il reste des problèmes, « c’est que l’on n’a pas su communiquer ». La communication devient une chose, elle devient plus importante que le message. L’annonce de l’action tient presque lieu d’action aux yeux de beaucoup. Cette idéologie de la communication répond au désarroi que connaît le monde occidental et elle propose une vision du monde bâtie sur la transparence, la participation de tous (l’interactivité) et la connaissance pour tous (Ph. Breton et S. Proulx, 1990). Pour remobiliser les personnels de l’entreprise, les nombreux consultants en communication proposent alors aux chefs d’entreprise une nouvelle formule de management qui a l’immense avantage d’être « nouvelle ». »

Mucchielli, Alex, Les motivations, Presses Universitaires de France, Collection Que Sais-Je, Cinquième édition mise à jour, Paris, 2000, p. 49.

Les auteurs du livre Savoir se taire, savoir dire affirment que «Parler est une façon de «faire». Est-ce la conséquence de l’idéologie de la communication observée par Alex Mucchielli dans les années 1970-1980 à l’effet que «La communication devient une chose, elle devient plus importante que le message» ?

Plus jeune, je croyais que si un problème persistait au sein de notre société, c’était le fait d’un manque de communication, comme le souligne Alex Mucchielli : «C’est en communiquant que l’on pense pouvoir régler les problèmes. En tout cas, tout le monde pense que s’il reste des problèmes, « c’est que l’on n’a pas su communiquer». Dans le contexte des années 1970-1980, Alex Mucchielli relève que l’annonce d’une action, la communication, prend trop souvent la place de l’action elle-même. C’est vrai, surtout en politique. C’est vrai aussi de nos promesses du nouvel an. On se rendra compte que l’annonce d’une action est considérée comme le début de l’action alors qu’il n’en est rien. Parler et agir diffèrent grandement, du moins, dans leur définition respective.

Mais aujourd’hui, l’idée que « parler, c’est agir » persiste, peut être à bon escient, comme on le voit dans le Mouvement Me too (Mouvement Moi aussi) où la prise de parole des femmes tient lieu de premier pas d’une action concrète, la dénonciation.

Revenons à l’observation d’Alex Mucchielli à l’effet que les problèmes persistent au sien de notre société parce que « l’on n’a pas su communiquer ». Cela implique que la communication soutenue peut régler tous les problèmes irrésolus. Mais on peut communiquer tant et aussi longtemps que l’on veut, mais si on ne sait pas communiquer, il y a là un grave problème. Si notre communication connaît elle-même des problèmes, elle ne peut pas conduire à une solution du problème dont on parle.

Le lecteur trouvera dans le livre de Jean-Christophe Seznec et de Laurent Carouana des instructions très utiles sur le « savoir parler » relevant, pour le premier, de son expérience à titre de médecin psychiatre, et, pour le second, de son expérience de comédien, metteur en scène et coach en expression orale en entreprise.

Dans le domaine de la philosophie, on parle de «rhétorique» : l’art de l’action du discours sur les esprits, l’art de l’éloquence, l’art de la persuasion, l’art de bien dire,…

209px-Wikipedia-logo-v2-fr.svgLa rhétorique est l’art de l’action du discours sur les esprits. Le mot provient du latin rhetorica, emprunté au grec ancien ῥητορικὴ τέχνη / rhêtorikê tékhnê, « technique, art oratoire ». Plus précisément, selon Ruth Amossy : « telle qu’elle a été élaborée par la culture de la Grèce antique, la rhétorique peut être considérée comme une théorie de la parole efficace liée à une pratique oratoire ».

La rhétorique est d’abord l’art de l’éloquence. Elle a d’abord concerné la communication orale. La rhétorique traditionnelle comportait cinq parties : l’inventio (invention ; art de trouver des arguments et des procédés pour convaincre), la dispositio (disposition ; art d’exposer des arguments de manière ordonnée et efficace), l’elocutio (élocution ; art de trouver des mots qui mettent en valeur les arguments → style), l’actio (diction, gestes de l’orateur, etc.) et la memoria (procédés pour mémoriser le discours). La rhétorique a ensuite concerné la communication écrite et a désigné un ensemble de règles (formes fixes) destinées au discours. Au XXe siècle, la linguistique et l’analyse des textes littéraires ont relancé l’intérêt pour la rhétorique.

Au-delà de cette définition générale, la rhétorique a connu au cours de son histoire une tension entre deux conceptions antagonistes, la rhétorique comme art de la persuasion et la rhétorique comme art de l’éloquence. La rhétorique grecque, telle qu’elle fut pratiquée par les sophistes et codifiée par Aristote, se préoccupait principalement de persuader. Dans l’Antiquité romaine, se fait jour une nouvelle conception de la rhétorique comme art de bien dire « bene dicendi scientia » selon les mots de l’orateur romain Quintilien. À l’époque classique, la rhétorique s’étend à l’étude des textes écrits, et notamment aux textes littéraires et dramatiques, la conception romaine de la rhétorique l’emporte progressivement sur la conception grecque. La rhétorique s’est ainsi progressivement restreinte à la stylistique c’est-à-dire à un inventaire de figures relevant des ornements du discours. Il en résulte une conception de la parole rhétorique qui se distingue de l’argumentation et de la dialectique par l’usage d’effets pathétiques et éthiques du discours sur le public. Contre cette évolution, l’école rhétorique contemporaine de Chaïm Perelman renoue avec la rhétorique grecque en proposant une « nouvelle rhétorique » qui est une théorie de l’argumentation.

Source : Rhétorique, Wikipédia.

146587_couverture_Hres_0La rhétorique a mauvaise réputation. Pour les uns, elle évoque un savoir effrayant, l’art sombre de la manipulation, le secret damné des avocats et des politiciens. Pour d’autres, elle serait au contraire une discipline vieillotte, l’étude obsessionnelle des figures de style, le plaisir coupable des libraires et des professeurs de français. Accusée d’être à la fois toute-‑puissante et insignifiante, dangereuse et poussiéreuse, la rhétorique a fini par faire consensus. Contre elle.

Et pourtant. Au-‑delà des fantasmes et des préjugés, il est temps de considérer la rhétorique pour ce qu’elle est : l’art de présenter notre pensée de la manière la plus pertinente possible, afin d’en faciliter l’acceptation par nos auditeurs et nos interlocuteurs. Ainsi définie, la rhétorique est partout. Dans les réunions professionnelles comme dans les dîners de famille. Dans les spots publicitaires comme dans les bavardages amicaux. Dans les entretiens d’embauche comme dans les rendez-‑vous galants. Pas un jour ne passe sans que nous l’utilisions ou la subissions. Convaincre notre compagne ou notre compagnon de nous accompagner à un dîner ennuyeux, c’est de la rhétorique. Convaincre notre patron de nous accorder une augmentation, c’est de la rhétorique. Convaincre des électeurs de glisser un bulletin dans l’urne, c’est, aussi, de la rhétorique. La rhétorique, c’est tout simplement l’art de convaincre.

Source : VIKTOROVITCH, Clément, Le pouvoir rhétorique – Apprendre à convaincre et à décrypter les discours, Introduction, ÉDITIONS DU SEUIL, 2021, p. 9.

Sur cette conclusion vous référant à la rhétorique, je me dois aussi de vous rappeler le livre en vedette dans cet article, Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, auquel j’accorde quatre étoile sur cinq.

* * * *

Je vous en recommande donc la lecture.


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Liste des articles par ordre de publication

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007.

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE. L’auteur prend le temps de situer son sujet dans son contexte historique soulignant la reconnaissance plutôt récente de la dépression comme une maladie. Auparavant, on parlait d’acédie et d’ennui.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

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