Article # 95
J’AI LU POUR VOUS
Qu’est-ce que la Deep Philosophy?
Philosopher depuis notre profondeur intérieure
Ran Lahav


Qu’est-ce que la Deep Philosophy ?
Philosopher depuis notre profondeur intérieure
Ran Lahav
Titre original en Anglais : What is Deep Philosophy ?
Loyev Books, 2021
Hardwick, Vermont, USA
Traduction française par Florent Couturier-Briois
Copyright © 2023 Ran Lahav. Tous droits réservés.
Langue : Français
Nombre de pages : 170 pages
ISBN-13 : 978-1-947515-23-9
Poids de l’article : 242 g
Dimensions : 13.97 x 0.99 x 21.59 cm
Texte en quatrième de couverture
Ce livre offre une vision d’ensemble des principes et des méthodes de la Deep Philosophy, pratiquée internationalement par le Deep Philosophy Group. La philosophie profonde consiste à faire de la philosophie à partir de notre profondeur intérieure. En contemplant les aspects fondamentaux de la Vie, nous cherchons à nous relier au fondement de la réalité humaine. En le faisant d’après notre profondeur intérieure, nous cherchons à donner une voix à nos sensibilités et aspirations personnelles les plus profondes. En contemplant des textes de l’histoire de la philosophie, nous cherchons à prendre part à la symphonie riche de voix humaines à travers les âges. Et en contemplant avec nos compagnons en toute complicité, nous cherchons à transcender les limites de notre point de vue individuel et à prendre part à un horizon plus élargi de l’humanité.
* * *
Ran Lahav est titulaire d’un doctorat en philosophie et d’une maîtrise en psychologie de l’université du Michigan. Au cours des dernières décennies, il s’est impliqué au niveai international dans le mouvement de la pratique philosophique et dans le développement de nouvelles formes de philosophie contemplative. Il est le fondateur et le dirigeant du Deep Philosphy Group, qui proposent des activités philosophiques contemplatives à des personnes du monde entier. Il vit dans la campagne du Vermont, aux États-Unis, et prend part occasionnellement à des événement philosophiques dans le monde entier.
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Le traducteur, Florent Couturier-Briois est titulaire d’un master de philosophie et d’édition. Son intérêt pour la philosophie en tant que pratique spirituelle et contemplative l’a conduit au Dees Philosophy Group dont il transmet les méthodes et la vision au travail son travail d’éditeur et d’enseignant.

EXTRAIT
PRÉFACE
La Deep Philosophy signifie de faire de la philosophie à partir de notre profondeur intérieure. Il s’agit d’une quête philosophico-contemplative, et le Deep Philosophy Group est un groupe international de personnes qui se consacrent à cette quête. En contemplant les aspects fondamentaux de la Vie, nous cherchons à nous relier au fondement de la réalité humaine. En le faisant d’après notre profondeur intérieure, nous cherchons à donner une voix à nos sensibilités et aspirations personnelles les plus profondes. En contemplant des textes de l’histoire de la philosophie, nous cherchons à prendre part à la symphonie riche de voix humaines à travers les âges. Et en contemplant avec nos compagnons en toute complicité, nous cherchons à transcender les limites de notre point de vue individuel et à prendre part à un horizon plus élargi de l’humanité.
La Deep Philosophy est le fruit de quatre décennies de recherche personnelle d’une philosophie qui soit à la fois intellectuellement responsable mais aussi profonde et pleine de sens sur le plan personnel. J’ai commencé cette quête en tant qu’étudiant en philosophie à l’université, puis en tant que professeur d’université, désireux d’explorer le fondement de la réalité humaine, mais insatisfait des abstractions lointaines du discours académique. Pendant ces premières années, j’étais dans un état d’amour non réciproque — amoureux de la quête philosophique, mais souffrant de la froideur et de l’intellectualisme de la philosophie que je connaissais. Pourtant, avec le recul, je dois admettre que je dois beaucoup à mon travail et à mes études universitaires, car elles m’ont apporté des compétences et des connaissances cruciales qui ont servi de fondation intellectuelle à mes développements futurs.
Mon exode hors du monde académique a commencé lorsque, jeune professeur d’université, j’ai rencontré le champ dit du conseil philosophique, ou plus largement de la pratique philosophique. Ce jeune mouvement international m’a d’abord enthousiasmé en tant que moyen potentiel de réunir la philosophie et la Vie. Je suis devenu actif au niveau international dans ce mouvement, mais après plusieurs années, j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je recherchais. Je voulais une philosophie qui permettrait d’approfondir la Vie, et non de l’apprivoiser et de la satisfaire ; une philosophie qui susciterait une transformation intérieure, et non pas seulement qui se contenterait de résoudre des problèmes personnels ; une philosophie qui serait fidèle à la mission philosophique originelle, à savoir de se connecter au fondement de la réalité, autant qu’il est humainement possible.
Il m’a fallu quelques années de plus pour trouver ma voie. Cela a commencé à une toute petite échelle : Au début, des ateliers d’introspection que je donnais ici et là ; puis une série de sessions en ligne que j’organisais avec des amis et des collègues ; ensuite des ateliers expérimentaux, des retraites et des groupes en ligne. Finalement, une nouvelle armature pour la philosophie contemplative a émergé, d’abord sous le nom de « Philosophical Companionships », puis de « Deep Philosophy ».
Ce n’est que récemment que j’ai ressenti que j’avais enfin atteint ce que j’avais cherché pendant mes décennies d’activité philosophique : une recherche véritablement philosophique du fondement, personnelle, profonde, contemplative, en complicité avec des compagnons et avec des penseurs antérieurs. J’étais maintenant prêt à créer, avec l’aide de compagnons partageant une vision similaire, le Deep Philosophy Group. Au sein de ce groupe international, nous contemplons, explorons de nouvelles voies et offrons des séances de philosophie contemplative à ceux qui le souhaitent.
Il est important de souligner que la Deep Philosophy n’est pas une invention nouvelle, Rien n’est entièrement nouveau dans l’histoire de la pensée. Les racines de la Deep Philosophy peuvent être trouvées tout au long de l’histoire de la philosophie, depuis les pratiques des penseurs de l’Antiquité grecque et hellénistique, en passant par les écrits philosophico-poétiques des romantiques allemands et des transcendantalistes américains, jusqu’aux penseurs existentialistes et au-delà.
Ces racines historiques attestent que la Deep Philosophy est une nouvelle branche de l’arbre ancestral de la sagesse philosophique humaine. Elle n’est certainement pas une réponse ultime, que ce soit pour moi ou pour quiconque. Comme l’histoire nous le montre, la philosophie est une polyphonie historique de voix qui ne cesse de se développer et d’acquérir de nouvelles formes. C’est mon espoir que la Deep Philosophy ne se pétrifie pas en une doctrine figée, mais qu’elle inspire d’autres chercheurs à continuer de renouveler sans cesse la quête historique sans fin de la sagesse et de la profondeur.
Ran Lahav
Vermont, États-Unis, 2021
Partie A
PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LA DEEP PHILOSOPHY
Il n’est pas facile de donner un compte rendu systématique de la Deep Philosophy. Comme beaucoup d’autres activités humaines, la Deep Philosophy n’est pas une réalité unitaire. Elle est issue d’une variété d’expériences et d’aspirations personnelles, a été guidée par diverses idées et intuitions qui ont pris de l’importance à différents moments, et a été façonnée par un réseau de considérations qui ont surgi en réponse à des enjeux spécifiques.
Par conséquent, un compte-rendu systématique de la Deep Philosophy serait nécessairement une interprétation rétroactive, plus proche d’une brochure simplifiée pour touristes que d’une description fidèle de la topographie réelle du terrain. Néanmoins, un tel exposé, même s’il est quelque peu forcé, pourrait contribuer à éclairer la nature de la Deep Philosophy, pour autant qu’il soit compris comme une esquisse approximative.
Dans ce livre, je souhaite présenter les principaux thèmes que l’on trouve dans le champ évolutif de la Deep Philosophy, y compris sa texture riche et peut-être déroutante d’expériences, d’idées et de pratiques. Ma présentation sera nécessairement quelque peu fragmentaire, même si je crois que les fragments s’additionneront pour former un tout plus ou moins cohérent.
Le paysage général de la Deep Philosophy peut être divisé en trois dimensions principales : Premièrement, la dimension théorique qui comprend les concepts et principes de base sur lesquels repose la pratique de la Deep Philosophy. Deuxièmement, la dimension historique, plus précisément ses racines historiques et ses sources d’inspiration. Et troisièmement, la dimension de la pratique, qui comprend ses principes méthodologiques généraux et son répertoire d’exercices et de procédures.
Avant de nous pencher en profondeur sur chacune de ces dimensions, un bon point de départ serait de donner quelques aperçus préliminaires d’expériences, d’observations, d’idées fragmentaires, et de spéculations métaphysiques liées à la Deep Philosophy — légèrement organisées en fonction du contenu, mais sans être contraintes à respecter une structure artificielle.
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VIDÉOS par Ran Lahav
AU SUJET DE L’AUTEUR
Ran Lahav
(1954 – )

Sur le web

Ran Lahav sur Wikipédia (en anglais)

Ran Lahav sur LinkedIn
Ran Lahav received his Ph.D in philosophy and MA in psychology from the University of Michigan in 1989. In 1992 he started practicing philosophical practice and counseling, and a year later gave at Haifa University the first university course in the world on this field, and continued teaching it for 15 years. In 1994 he initiated the First International Conference on Philosophical Counseling, and co-organized it with Lou Marinoff, and in 1995 published the first book in English on the topic (an anthology: Essays on Philosophical Counseling, UPS). He now lives in rural Vermont, USA, where he teaches online courses in philosophy and psychology at Northern Vermont University (Johnson State College) and Siena Heights University. He regularly gives workshops on philosophical practice around the world. He has also published three novels in Hebrew, four books on philosophical practice in English (translated to several languages), and more than 30 professional articles.
In 2014 he initiated the Agora website (www.philopractice.org), which is the electronic meeting place of the international community of philosophical practitioners.
In recent years he has been developing what he calls « contemplative philosophy, » in which one contemplates on philosophical ideas and texts from one’s inner depth. He has given workshops and retreats on this approach and lectured about it in around the world. In 2017 he founded a group of international philosophical practitioners – the Deep Philosophy Group – which gives retreats and online sessions to the general public.
Traduction de l’anglais au Français par DeepL
Ran Lahav a obtenu son doctorat en philosophie et sa maîtrise en psychologie à l’université du Michigan en 1989. En 1992, il a commencé à pratiquer le conseil philosophique et, un an plus tard, il a donné à l’université de Haïfa le premier cours universitaire au monde dans ce domaine, qu’il a continué à enseigner pendant 15 ans. En 1994, il a lancé la première conférence internationale sur le conseil philosophique, qu’il a co-organisée avec Lou Marinoff, et a publié en 1995 le premier livre en anglais sur le sujet (une anthologie : Essays on Philosophical Counseling, UPS). Il vit aujourd’hui dans le Vermont rural, aux États-Unis, où il donne des cours en ligne de philosophie et de psychologie à la Northern Vermont University (Johnson State College) et à la Siena Heights University. Il donne régulièrement des ateliers sur la pratique philosophique dans le monde entier. Il a également publié trois romans en hébreu, quatre livres sur la pratique philosophique en anglais (traduits en plusieurs langues) et plus de 30 articles professionnels.
En 2014, il a lancé le site web Agora (www.philopractice.org), qui est le lieu de rencontre électronique de la communauté internationale des praticiens de la philosophie.
Ces dernières années, il a développé ce qu’il appelle la « philosophie contemplative », qui consiste à contempler les idées et les textes philosophiques à partir de sa propre profondeur. Il a organisé des ateliers et des retraites sur cette approche et a donné des conférences à ce sujet dans le monde entier. En 2017, il a fondé un groupe international de praticiens de la philosophie – le Deep Philosophy Group – qui propose des retraites et des sessions en ligne au grand public.
Ran Lahav sur LinkedIn

Ran Lahav sur le site web de Northern Vermont University (now the Vermont State University)

The Philo-Practice Agora
CV (Curriculum Vitae)

Works by Ran Lahav – PhilPapers

Mon rapport de lecture
Qu’est-ce que la Deep Philosophy?
Philosopher depuis notre profondeur intérieure
Ran Lahav
Mon intérêt pour ce livre s’est dégradé au fil de ma lecture en raison de sa faible qualité littéraire, des nombreuses répétitions et de l’aveu de l’auteur à rendre compte difficilement de son sujet, la Deep Philosophy.
Dans le texte d’introduction de la PARTIE A – Première rencontre avec la Deep Philosophy, l’auteur Ran Lahav amorce son texte avec ce constat : « Il n’est pas facile de donner un compte rendu systématique de la Deep Philosophy ». Dans le paragraphe suivant, il écrit : « Néanmoins, un tel exposé, même s’il est quelque peu forcé, pourrait contribuer à éclairer la nature de la Deep Philosophy, pour autant qu’il soit compris comme une esquisse approximative ». Je suis à la première page du livre et j’apprends que l’auteur m’offre un exposé quelque peu forcé et que je dois considérer son oeuvre comme une esquisse approximative. Ces précisions ont réduit passablement mon enthousiasme. À partir de là, ma lecture fut un devoir, une obligation, avec le minimum de motivation.
Et ne me demander pas d’interpréter ces confessions de l’auteur comme un signe de son honnêteté envers ses lecteurs. Je me sens trahi dès la page 1.
À la page 2, la situation ne s’améliore pas. L’auteur écrit : « Ma présentation sera nécessairement fragmentaire, même je crois que les fragments s’additionneront pour former un tout plus ou moins cohérent ». Me voici donc averti de nouveau. Je n’aurais droit qu’à des fragments et leur somme ne sera qu’un tout plus ou moins cohérent. Tout pour me décourager parce que je lis pour comprendre et apprendre. Je ne souhaite pas que l’œuvre se limite à des fragments et qu’elle manque de cohérence dans ses propos.
Mais l’auteur ne s’arrête pas là, à la page 2. À la page 28, on lit :
On pourrait se demander : Quelle sont ces dimensions supérieures que la Deep Philosophy promet de révéler ?
Mais cela ne peut pas être expliqué à quelqu’un qui ne les a jamais expérimentées, sauf par des vagues métaphores, ou des explications circulaires qui n’expliquent rien. Comment pouvez-vous expliquer le ses de la poésie, de la musique classique ou de la contemplation philosophique à quelqu’un qui n’a jamais fait une quelconque expérience de tout cela ?
La réponse appropriée est la suivante : Venez pratiquez avec nous, expérimentez la contemplation par vous-même, et alors vous verrez.
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Chapitre 3 – Réflexions sur le sens de la Deep Philosophie, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, p. 28.
Je comprends que ce livre ne me servira à rien du tout si je ne me joints pas au Deep Philosophy Group pour des séances de contemplation philosophique en « ma profondeur intérieure ». J’étais déjà indisposé, maintenant, je me demande si je ne fais pas face à une secte que je ne peux comprendre que de l’intérieur, bref, que si j’en suis un membre actif.
Permettez-moi de spéculer un peu plus largement sur le sens de la contemplation philosophique — non pas parce que j’ai de grandes vérités à énoncer, mais pour ajouter de nouvelles harmonies à notre musique d’idées, pour enrichir notre compréhension de la Deep Philosophy. Je ne prétends pas que ces spéculations soient littéralement vraies — les questions de profondeur ne sauraient être capturées par des théories. (…)
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Chapitre 5 – Rêveries vers de plus vastes horizon, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, p. 50.
L’auteur nous informe qu’il va spéculer. C’est bien, très bien même, puisque « spéculer », c’est réfléchir, méditer. Mais pourquoi précise-t-il au lecteur qu’il ne prétend pas que ses spéculations soient littéralement vraies ? Dit-il au lecteur de ne pas le prendre au sérieux ?
Il ajoute : « les questions de profondeur ne sauraient être capturées par des théories ». Mais c’est exactement ce que sont les textes philosophiques historiques qu’il propose à la contemplation : des théories abstraites.
Le fondement est ce que les philosophes traditionnels ont exploré depuis une éternité, en essayant de la capturer dans leurs théories. Mais pour nous, en Deep Philosophy, une théorie est bien trop abstraite et trop distante. Nous sommes amoureux, malades de cet Eros platonicien pour ce qui est réel, et les théories de la chose aimée ne sauraient assouvir notre soif. Nous voulons que la réalité se déverse en nous et qu’ elle s’exprime en notre profondeur intérieure. La «profondeur intérieure » est le nom de l’endroit où la réalité nous affecte avec ses significations fondamentales.
(…)
Les nôtres (aspirations) sont composés d’une sorte de folle envie philosophique. Philosophique – parce que nous utilisons des théories philosophiques pour nous projeter vers la profondeur, même si nous cherchons à aller au-delà de la philosophie, vers ces voix fondamentales qui vivent avant même toutes théories. Notre contemplation est destinée à nous porter vers le fondement aussi loin qu’il est humainement possible, ou aussi loin que nos capacités personnelles le permettraient.
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Chapitre 5 – Rêveries vers de plus vastes horizon, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, p. 51.
Bref, selon Ran Lahav, les théories philosophiques ne sont que les marches d’un escalier vers la profondeur de notre être.
Partie C
Les piliers de la Deep Philosophy
La pratique de la Deep Philosophy est ancrée dans un ensemble d’idée théoriques qu’il n’est pas facile de résumer en une théorie unitaire. Comme beaucoup d’activités humaines, la Deep Philosophy est née d’une variété de différentes intuitions, d’expériences personnelles et de conception, et le résultat en est un réseau d’idées qui sont entrelacées de manières complexes. Néanmoins, plusieurs principes centraux peuvent être identifiés en son sein et formulés clairement. C’est que ce nous appelons « les piliers de la Deep Philosophy ».
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Partie C – Les piliers de la Deep Philosophy, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, p. 87.
Ran Lahav fait état de sept piliers de la Deep Philosophy.
Pilier 1 : L’Aspiration au Réel
« Nous rencontrons le premier pilier lorsque nous expérimentons une aspiration pour la vérité, pour la réalité ultime, pour le fondement de l’existence, ou (puisque ces mots ont été galvaudés) pour ce que nous appelons la »réélité » (realness). (…) »
Pilier 2 : La Profondeur Intérieur
« Nous ressentons la réélité dans certains états d’esprit qui sont fondamentalement différent des moments ordinaires et quotidiens (bien que la distinction ne soit pas nette et puisse être un problème de mélange et de degré). Ces états ont une qualité spéciale d’unité intérieure, de présence intensifié. et de plénitude. Lorsque nous expérimentons nous ressentons que notre être dans son entièreté est présent, et non juste une pensée ou un sentiment isolé, et qu’ils prennent place dans une dimension intérieure en nous-même que se trouve au-delà du sentiment familier de notre moi. (…) »
Pilier 3 : Philosophie
« Il est possible qu’il y ait plusieurs façons différentes d’atteindre à de sens de réélité que nous cherchons, et parmi elles peut-être certains genres de poésie, de musique, et de rituels religieux. Mais notre manière est proprement philosophique, parce que notre but n’est pas simplement d’expérimenter mais de comprendre, non pas simplement d’apprécier des images et des sentiments mais de comprendre des aspects fondamentaux du monde et de la vie elle-même. (…) »
Pilier 4 : Contemplation
« (…) Dans le but d’éviter le mode discursif de penser (ou du penser-à-propos), en Deep Philosophy nous adoptons une mode de penser différent appelé »contemplation ». Dans la contemplation nous cherchons à rendre présente la réalité en nous, au lieu de penser »à son propos ». Nous »l’incarnons » nous-même, tout comme par analogie, qu’il se peut que nous incarnions un sentiment d’amour ou de bonheur au lieu de penser à leur propos. (…) »
Pilier 5 : La résonance en Complicité
Traditionnellement, la tâche principales des philosophes a été de composer des théories au sujet de la réalité. En conséquence, la communication entre philosophes a été largement un débat à propos de quelles idées (ou théories) sont acceptables, vraies ou fausse. / Ce genre de discours n’est pas convenable pour la Deep Philosophy, parce qu’il exprime une forme intellectuelle du penser-à-propos. En Deep Philosophy nous utilisons une forme différente de communication : la Résonance. En résonance, nous ne faisons aucune affirmation à propos de quelles idées sont vraies ou fausses, et nous ne jugeons ni n’évaluons les paroles des uns et des autres. Nous écoutons plutôt les significations que les autres expriment et »résonnons » avec eux en répondant avec nos propres signification. (…) »
Pilier 6 : Les Voix de la Réalité
« Lors que nous contemplons un texte philosophique, notre intention n’est pas simplement de comprendre ce qu’il dit. Si cela était notre intention, une discussion intellectuelle aurait été suffisante. Nous contemplons des idées philosophiques parce que par leurs moyens nous allons au-delà d’elles, pour discerne le sens profond qui apparaît dans notre profondeur intérieure. En ce sens ; les idées philosophiques servent comme des portes vers la profondeur. »Les idées » ne sont pas la même chose que les »significations ». Les idées dans l’acceptation normal du terme, sont des éléments du discours discursif — des contenus de l’esprit que nous utilisons pour expliquer, théoriser, discuter, et que nous pouvons transmette les uns aux autres. En tant que tel, elles sont une partie de la structure du penser-à-propos. Par contraste, les significations profondes ne sont pas une chose dans notre esprit et ne sont »à propos » de rien. Elles sont la réalité elle-même — ou plus précisément, des aspects ou des qualité de la réalité — avant qu’elles n’aient été structurées comme objet de notre réflexion. Elles sont plus primordiales que la structure [sujet-objet] de l’esprit. (…) »
Pilier 7 : Transformation
Notre sens de la réélité et de la préciosité pendant la contemplation, et notre sens de penser et de nous exprimer depuis notre profondeur intérieure, indique que quelque chose de signifiant est transformé en nous. (…) / Bien sûr, je ne me perds pas moi-même complètement dans cet espace alternatif : je n’oublie pas que je suis assis sur une chaise avec un livre entre les mains. Pourtant, à un certain niveau de ma conscience, dans une certaine dimension de mon être, j’entre dans une réalité de significations fondamentales, je suis maintenant une vague de l’océan, incorporant ses mouvements en moi-même. / (…) / Pratiquer la contemplation sur une base régulière nous aide à maintenir éveillée notre profondeur intérieure au-delà de la séance, au moins jusqu’à un certain point. Et plus nous pensons et ressentons depuis notre profondeur intérieure, moins nous le faisons à partir de nos schémas psychologiques. Bien que la pratique de la contemplation ne remplacera jamais complètement notre personnalité avec une nouvelle, plus illuminée, elle peut cependant cultiver une dimension additionnelle de notre vie intérieure. »
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Partie C – Les piliers de la Deep Philosophy, Chapitre 8 – Résumé des sept piliers de la Deep Philosophy, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, pp 88-95.
Ran Lahav revient à plusieurs reprises sur la question de la psychologie.
On pourrait appeler cela la »transformation de soi », mais cette expression pourrait être trompeuse. Si la »transformation de soi » signifie se transformer complètement, si cela signifie d’acquérir une nouvelle personnalité ou de se libérer de tous les mécanismes psychologiques, de surmonter tous les schémas émotionnels et comportementaux et de devenir une personne totalement nouvelle, alors c’est un rêve irréaliste. (…)
(…)
En effet, même après de nombreuses séances de contemplation philosophique, nombre de nos vieux schémas et tendances resteront les mêmes, mais avec une différence importante : désormais, ils ne seront plus notre seule source de pensées, de sentiments et de comportement. Une dimension supplémentaire de notre être sera désormais plus éveillée. Cette dimension additionnelle est ce que nous appelons notre profondeur intérieure.
Ainsi, cultiver notre profondeur intérieure ne signifie pas d’annihiler notre psychologie et de remplacer notre personnalité. Cela signifie plutôt qu’en plus de notre appareil psychologique ordinaire, nous avons maintenant une autre source plus profonde de vitalité. Et durant ces périodes, cette source intérieure peut influencer ou même guider nos divers mécanismes et force psychologiques.
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Partie C – Les piliers de la Deep Philosophy, Chapitre 9 – Réflexion sur les piliers de la Deep Philosophy, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, pp 123-124.
Ran Lahav est titulaire d’un doctorat en philosophie et d’une maîtrise en psychologie. Cette dernière explique peut-être pourquoi il se penche sur les schémas, les mécanismes et les forces psychologiques, tout comme sur la personnalité en Deep Philosophy. J’accorde moi-même une grande importance à la psychologie. En témoigne mon article « Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie ». En revanche, je reconnais que le philosophe-consultant doit posséder une certaine connaissance de la psychologie pour assurer une saine relation interpersonnelle avec ses clients.
Dans le chapitre Le groupe de Deep Philosophy, Ran Lahav témoigne de son expérience de philosophe consultant.
(…) Je craignais que le conseil philosophique ( ou la »pratique philosophique », comme on l’appelai désormais) ne soit qu’une démarche intellectuelle et distanciée, très proche de la philosophie universitaire. Analyser avec les clients leurs expériences personnelles, cela revenait quand même à traiter la vie de manière intellectuelle.
Pire encore, j’ai commencé à me demander sir ce type de conseil était vraiment philosophique. La philosophie, telle qu’elle est pratiquée en Occident depuis plus de 2600 ans, consiste à explorer les problématiques générales de la vie, et non à discuter des problèmes personnels spécifiques d’un individu donné. Cela signifie chercher à comprendre les problèmes fondamentaux concernant la vie et la réalité, et non d’analyser les problèmes de Marie au travail ou les disputes de Pierre avec sa femme.
Tout en continuant à chercher de meilleures façons de rendre mon conseil véritablement philosophique et en même temps concret et personnel, j’ai pris conscience de la valeur de l’utilisation de textes philosophiques classique dans mon travail avec les gens. (…)
C’est ainsi que, dans le cadre de mes consultations individuelles, je donnais souvent à mes clients de brefs extraits de textes comme autant de points de départ potentiels pour une investigation personnelle. Je me suis également mis à travailler avec des groupes et j’ai développé un format de groupes de réflexion philosophique dans lesquels les participants utilisaient des idées philosophiques traditionnelles comme outils pour examiner leur vie et leurs expériences personnelles. Les participants partageaient entre eux leurs expériences et leurs intuitions pertinentes, tout en visant une compréhension plus profonde d’eux-mêmes.
(…) Contrairement à la tendance courante à l’époque, je suggérais que les philosophes praticiens devaient travailler non pas avec des personnes qui voulaient résoudre des problèmes personnels — celles-ci pouvaient aller voir un psychologue — mais avec celles qui aspiraient à enrichir leur vie et à l’élever. De nombreux philosophes de la tradition, à travers les âges, ont cru que la philosophie pouvait conduire à l’épanouissement personnel — pourquoi ne pas suivre leur vision ? Pourquoi imiter la psychologie et son approche axé sur la résolution des problèmes ? Le but de la philosophie n’a jamais été de normaliser les gens, c’est-à-dire de les ramener à la vie ordinaire, mais au contraire de les réveiller de leur sommeil »normal ». »
LAHAV, Ran, Qu’est-ce que la Deep Philosophy, Partie C – Les piliers de la Deep Philosophy, Chapitre 6 – Le groupe de Deep Philosophy, Loyev Books, Vermont (USA), 2023, pp 64-66.
Bien entendu, je ne suis pas d’accord avec Ran Lahav au sujet de la consultation philosophique. Si la motivation du client est de discuter d’une problème personnel ou professionnel avec un philosophe plutôt qu’un psychologue, le devoir est de répondre à la demande. Cette motivation ouvre la porte à un contact avec la philosophie, à un premier pas essentiel si on veut aller plus loin par la suite.
Quand à la référence aux textes et aux enseignements de la philosophie traditionnelle, je ne suis pas en position pour constater son absence au début de la philosophie pratique; cependant elle me semble aujourd’hui omniprésente dans les consultations philosophiques.
Enfin, lorsque Ran Lahav réfère « les personnes qui voulaient résoudre des problèmes personnels » en soutenant que « celles-ci pouvaient aller voir un psychologue », il fait preuve d’une méconnaissance des ravages de la psychologie.
Dans son livre « Séduction psychologique – Échec de la psychologie moderne » William Kirk Kilpatrick, lui-même psychologue, diplômé des plus grandes écoles dont les célèbres universités Harvard et Purdue, se demande « quel est donc le profit produit par la psychologie » dont voici un extrait :
« L’ÉCHEC DE LA FOI PSYCHOLOGIQUE
Quelque bien intentionné et agréable qu’il soit, il n’est pas évident que l’« establishment » sache aider. Partout il existe de sombres signes que cette foi n’est pas efficace. En dépit de la création d’une armée virtuelle de psychiatres, psychologues, psychométriciens, conseillers et éducateurs sociaux, il n’y a eu aucune diminution du taux de maladies mentales, suicides, alcoolisme, toxicomanie, enfants maltraités, divorces, meurtres et voies de fait de toutes sortes. Contrairement à ce qu’on pourrait espérer dans une société analysée si soigneusement et assistée par tant d’experts de la santé mentale, il y a eu un accroissement dans tous ces domaines. Il semble parfois exister un rapport direct entre le nombre grandissant de ceux qui aident et le nombre grandissant de ceux qui ont besoin d’aide. Plus nous avons de psychologues, plus nous récoltons de maladies mentales; plus nous avons d’éducateurs sociaux et de délégués à la liberté surveillée, plus la criminalité s’accroît; plus nous avons d’enseignants et plus l’ignorance grandit.
Il nous faut nous interroger devant tout cela. En clair, cela est suspect. Nous sommes contraints de concevoir la possibilité que la psychologie et les professions qui gravitent autour d’elle proposent des solutions aux problèmes qu’elles ont elles-mêmes contribué à faire naître. Ainsi, nous voyons des psychologues élever chez les gens l’espoir de bonheur ici-bas à un niveau démesuré, pour ensuite dispenser leurs conseils sur la crise qui survient vers la mi-vie et à la mort. Nous voyons des psychologues faire de l’attention portée à soi-même une vertu, pour ensuite s’étonner du nombre croissant de narcissiques. Nous voyons des psychologues alléguer devant les tribunaux que les mauvais garçons et même les mauvais adultes n’existent pas, pour ensuite formuler des théories afin d’expliquer l’augmentation de la criminalité. Nous voyons des psychologues mettre à rude épreuve les liens de la vie familiale, pour ensuite mener une thérapie dans les foyers brisés.
ATTENTES ET RÉSULTATS
Il y a trop de « si », de « et » et de « mais » pour prouver une relation fortuite entre la montée de la psychologie et la détérioration du lien social, mais il existe certainement assez de preuves pour douter du profit que la psychologie prétend nous apporter. Dans les domaines où les professionnels savent véritablement ce qu’ils font, nous nous attendons à un résultat. Stanislas Andreski, sociologue britannique, fait la lumière sur ce point en comparant la psychologie et la sociologie à d’autres professions. Il note que lorsqu’une profession est fondée sur une connaissance bien établie, il devrait y avoir une relation entre le nombre de personnes qui exercent cette profession et les résultats accomplis :
« Ainsi, dans un pays où il y a pléthore d’ingénieurs en télécommunication, l’équipement téléphonique sera normalement meilleur que dans un pays où il n’y a que quelques spécialistes dans ce domaine. Le taux de mortalité sera plus bas dans les pays ou les régions où il y a beaucoup de docteurs et d’infirmières que dans les lieux où ils sont rares et éloignés. Les comptes seront généralement tenus avec plus d’efficacité dans les pays où il y a de nombreux comptables expérimentés que là où ils font défaut. »18
Mais quel est donc le profit produit par la psychologie et la sociologie? Le professeur Andreski poursuit :
« … Partant, nous devrions constater que dans les pays, les régions, les institutions ou encore les secteurs où les services des psychologues sont très largement requis, les foyers sont plus résistants, les liens entre conjoints, frères et sœurs, parents et enfants, plus solides et plus chaleureux; les relations entre collègues plus harmonieuses, le traitement des patients meilleur; les vandales, les criminels et les toxicomanes moins nombreux, que dans les endroits et les groupes qui n’ont pas recours aux talents des psychologues. En conséquence, nous pourrions déduire que les États-Unis sont la patrie bénie de l’harmonie et de la paix; et qu’il aurait dû en être toujours plus ainsi durant le dernier quart de siècle en relation avec la croissance numérique des sociologues, des psychologues et des experts en sciences politiques. »19
Cependant, ce n’est pas ce qui s’est produit. Au contraire, les choses semblent empirer. Les rues ne sont pas sûres. Les foyers se désintègrent. Le suicide sévit parmi les jeunes. Et quand la psychologie tente de régler de tels problèmes, il semble souvent qu’elle les aggrave. La création dans les villes de centres de prévention du suicide s’accompagne, par exemple, d’une augmentation de celui-ci. Les conseils matrimoniaux conduisent fréquemment au divorce. Par ailleurs, l’observation la plus élémentaire nous montre que l’introduction de l’éducation sexuelle dans un public très étendu n’a aucunement enrayé la hausse des grossesses non désirées, de la promiscuité et des maladies vénériennes. Il est plutôt manifeste que de tels programmes encouragent la sexualité précoce et les problèmes qui en découlent.
Il est difficile de ne pas conclure que l’ordonnance est à l’origine de la maladie. « Si nous constations », écrit Andreski, « que toutes les fois que les pompiers arrivent, le feu redouble d’intensité, nous finirions par nous demander ce qu’il peut bien sortir de leurs lances et si, par hasard, ils ne sont pas en train de verser de l’huile sur le feu »20 ».
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Référence : ANDRESKI, Stanislas, Social Sciences as Sorcery, Penguin Books, New York,1974, pp. 25-26.
Source : KILPATRICK (Kirk), William, La séduction psychologique – L’échec de la psychologie moderne, Centre Biblique Européen, 288 pages, 1985. Traduction de l’original anglais « Psychological Seduction: The Failure of Modern Psychology » , William Kirk Kilpatrick, THOMAS NELSON PUBLISHERS Nashville, Tenn, USA Copyright © 1983 by William Kirk Kilpatrick.
Ran Lahav est-il captif de la psychologie lorsque les gens avec des problèmes personnels ou professionnels s’adressent à la philosophie ?
Ran Lahav est-il prisonnier de la tradition philosophique ?
Ran Lahav est-il en rupture avec « la philosophie comme manière de vivre » prônée par la tradition philosophique ?
Je n’ai pas de réponse mais ces questions se posent en mon esprit à la lecture de son livre au sujet de la Deep Philosophy.
À LIRE AUSSI
Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

J’accorde trois étoiles sur cinq au livre Qu’est-ce que la Deep Philosophy? – Philosopher depuis notre profondeur intérieure de Ran Lahav (Traduction française par Florent Couturier-Briois) paru en 2023.

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Articles du dossier
Liste des rapports de lecture et autres articles
Article # 1 : Introduction
Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».
Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie
La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).
L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.
L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.
Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre
Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.
Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout
Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.
Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel
Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.
Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris
Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».
Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France
À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.
Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France
J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.
Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.
Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020
J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.
Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien
La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.
Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007
Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.
Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000
Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».
Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001
Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)
Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021
Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface, p. 9.
Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017
J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.
Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004
Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, « La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.
Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme
J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.
Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.
Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale
Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.
Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.
Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil
Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.
Article # 23 – Pour une philothérapie balisée
Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.
Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil
Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »
Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel
Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.
Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur
J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.
Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?
Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.
Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014
J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».
Article # 29 – Je sais parce que je connais
Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».
Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson
J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.
Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018
Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.
Article # 32 – Les émotions en philothérapie
J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.
Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois
Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer
Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation
Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.
Article # 35 – La lumière entre par les failles
Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».
Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie
Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.
Article # 37 – L’impossible pleine conscience
Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.
Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»
Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».
Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société
Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.
Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale
Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.
Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie
Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.
Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995
J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.
Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018
Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.
Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?
Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».
Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob
Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.
Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007
Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.
Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017
La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.
Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000
Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.
Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?
À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…
Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel
Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.
Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell
Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.
Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel
Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.
Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité
Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».
Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022
J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.
Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance
Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.
Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance
La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.
Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?
La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.
Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique
Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.
Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.
J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.
Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?
Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.
Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »
En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.
Article # 62 – Soigner par la philosophie, En marche – Journal de la Mutualité chrétienne (Belgique)
“ Après les succès d’Épicure 500 vous permettant de faire dix repas par jour sans ballonnements, après Spinoza 200 notre inhibiteur de culpabilité, les laboratoires Laron, vous proposent Philonium 3000 Flash, un médicament révolutionnaire capable d’agir sur n’importe quelle souffrance physique ou mentale : une huile essentielle d’Heidegger pour une angoisse existentielle, une substance active de Kant pour une douleur morale…. Retrouvez sagesse et vitalité en un instant ”, s’amusaient les chroniqueurs radio de France Inter dans une parodie publicitaire diffusée à l’occasion d’une émission ayant pour thème : la philosophie peut-elle soigner le corps ?
Article # 63 – Contre le développement personnel. Thiery Jobard, Éditions Rue de l’échiquier, 2021
J’attribue quatre étoiles sur cinq à ce livre. Les lecteurs assidus de mes articles connaissent fort bien ma position plus que défavorable face au développement personnel. À l’instar de Thiery Jobard, je suis contre le développement personnel. Je qualifie le développement personnel d’arnaque extrêmement dangereuse pour ses adeptes et notre société.
Article # 64 – Apocalypse cognitive – La face obscure de notre cerveau, Gérald Bronner, Presses Universitaires de France (PUF), 2021
Le philothérapeute (philosophe consultant ou philosophe praticien) a l’obligation de très bien connaître le contexte dans lequel évolue son client. Le développement de l’esprit critique de ce client passe inévitablement par une prise de conscience de sa cognition en vue de comprendre comment il connaît. Si, dès le départ, le client n’a pas conscience de son mode de pensées, il lui sera difficile de participer activement au dialogue avec son philothérapeute. L’objectif primaire du philosophe consultant demeure de déceler et de corriger les biais cognitifs de son client avant même d’abord une question philosophique. Bref, si la »machine à pensée » du client est corrompu par des «virus cognitifs », une «réinitialisation » s’impose en début de séance de consultation.
Article # 65 – Développement (im)personnel – Le succès d’une imposture, Julia de Funès, Éditions de l’observatoire/Humensis, 2019
Dans son livre « Développement (im) personnel, Julia de Funès, docteure en philosophie, soutient que le développement personnel offre la même recette à tous et qu’à ce titre il ne peut donc pas se qualifier sa démarche de « personnel ». Selon ma compréhension, le développement personnel devrait mettre de l’avant un développement personnalisé, c’est-à-dire adapté à chaque individu intéressé pour se targuer d’être personnel.
Article # 66 – Savoirs, opinions, croyances – Une réponse laïque et didactique aux contestations de la science en classe, Guillaume Lecointre, Édition Belin / Humensis, 2018
Mon intérêt pour la pensée scientifique remonte à plus de 25 ans. Alors âgé d’une quarantaine d’année, PDG d’une firme d’étude des motivations d’achat des consommateurs, je profite des enseignements et de l’étude du processus scientifique de différentes sources. Je me concentre vite sur l’épistémologie…
Article # 67 – À l’école du doute – Apprendre à penser juste en découvrant pourquoi l’on pense faux, Marc Romainville, Presses Universitaires de France / Humensis, 2023
Ce livre m’a déçu en raison de la faiblesse de sa structure indigne de son genre littéraire, l’essai. L’auteur offre aux lecteurs une foule d’information mais elle demeure difficile à suivre en l’absence de sous-titres appropriés et de numérotation utile pour le repérage des énumérations noyés dans un style plus littéraire qu’analytique.
Article # 68 – Ébauche d’un annuaire : philothérapeutes, philosophes consultants, philosophes praticiens
En l’absence d’une association d’accréditation des philothérapeutes, philosophes consultants ou praticiens en francophonie, il est difficile de les repérer. Il ne nous reste plus que de nombreuses recherches à effectuer sur le web pour dresser une liste, aussi préliminaire soit-elle. Les intervenants en philothérapie ne se présentent pas tous sous la même appellation : « philothérapeute », « philosophe consultant » ou « philosophe praticien » « conseiller philosophique » « philosophe en entreprise », « philosophe en management » et autres.
Article # 69 – Guérir l’impossible – Une philosophie pour transformer nos souffrances en forces, Christopher Laquieze, Guy Trédaniel Éditeur, 2023
J’ai lu le livre GUÉRIR L’IMPOSSIBLE en me rappelant à chaque page que son auteur, Christopher Laquieze, est à la fois philosophe et thérapeute spécialisé en analyse comportementale. Pourquoi ? Parce que ce livre nous offre à la fois un voyage psychologique et philosophique, ce à quoi je ne m’attendais pas au départ. Ce livre se présente comme « Une philosophie pour transformer nous souffrances en forces ». Or, cette philosophie se base davantage sur la psychologie que la philosophie. Bref, c’est le « thérapeute spécialisé en analyse comportementale » qui prend le dessus sur le « philosophe ».
Article # 70 – Agir et penser comme Platon – Sage, penseur, philosophe, juste, courageux …, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun
Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.
Article # 71 – 7 règles pour une vie (presque) sans problème, Simon Delannoy, 2022
Ma lecture de ce livre m’a procuré beaucoup de plaisir et de bonheur. Je recherche dans mes lectures les auteurs et les œuvres permettant aux lecteurs d’évoluer de prise de conscience en prise de conscience de la première à la dernière page, de ne plus être le même à la fin de la lecture. Et c’est ce que les lecteurs vivront à la lecture de ce livre.
Article # 72 – Les philo-cognitifs – Ils n’aiment que penser et penser autrement…, Fanny Nusbaum, Olivier Revol, Dominic Sappey-Marinier, Odile Jacob, Paris, 2019
Je n’ai pas aimé ce livre parce que son titre, LES PHILO-COGNITIFS, se réfère à la philosophie sans pour autant faire un traitement philosophique de son sujet. Mon achat reposait entièrement sur le titre de ce livre et je m’attendais à un livre de philosophie. Mais il s’agit d’un livre de psychologie. Mon achat fut intuitif. J’avais pleinement confiance dans l’usage du mot « PHILO » en titre d’un ouvrage pour que ce dernier ne puisse traiter d’un autre sujet que philosophique. Mais ce n’est pas le cas.
Article # 73 – Qu’est-ce que la philosophie ? Michel Meyer, Le livre de poche, Librairie générale française, Paris, 1997
J’aime beaucoup les livres d’introduction et de présentation de la philosophie parce qu’ils ramènent toujours les lecteurs à l’essentiel, aux bases de la discipline. À la question « Qu’est-ce que la philosophie ? », Michel Meyer répond : « La philosophie est depuis toujours questionnement radical. C’est pourquoi il importe aujourd’hui de questionner le questionnement, même si on ne l’a jamais fait auparavant. » MEYER, Michel, Qu’est-ce que la philosophie ? – Les questions ultime de la pensée, Le livre de poche © Librairie Générale Française, Paris, 1997. p. 18.
Article # 74 – Présentations de la philosophie, André Comte-Sponville, Éditions Albin Michel, Le livre de poche, 2000
À l’instar de ma lecture précédente (Qu’est-ce que la philosophie ? de Michel Meyer), le livre PRÉSENTATIONS DE LA PHILOSOPHIE du philosophe ANDRÉ COMTE-SPONVILLE m’a plu parce qu’il met en avant les bases mêmes de la philosophie et, dans ce cas précis, appliquées à une douzaine de sujets…
Article # 75 – Les théories de la connaissance, Jean-Michel Besnier, Que sais-je?, Presses universitaires de France, 2021
J’ai dévoré le livre LES THÉORIES DE LA CONNAISSANCE par JEAN-MICHEL BESNIER avec un grand intérêt puisque la connaissance de la connaissance me captive. Amateur d’épistémologie, ce livre a satisfait une part de ma curiosité. Évidemment, je n’ai pas tout compris et une seule lecture suffit rarement à maîtriser le contenu d’un livre traitant de l’épistémologie, notamment, de son histoire enchevêtrée de différents courants de pensée, parfois complémentaires, par opposés. Jean-Michel Besnier dresse un portrait historique très intéressant de la quête philosophique pour comprendre la connaissance elle-même.
Article # 76 – Philosophie de la connaissance – Croyance, connaissance, justification, textes réunis par Julien Dutant et Pascal Engel, Libraire philosophique J. Vrin, 2005
Ce livre n’était pas pour moi en raison de l’érudition des auteurs au sujet de la philosophie de connaissance. En fait, contrairement à ce que je croyais, il ne s’agit d’un livre de vulgarisation, loin de là. J’ai décroché dès la seizième page de l’Introduction générale lorsque je me suis buté à la première équation logique. Je ne parviens pas à comprendre de telles équations logiques mais je comprends fort bien qu’elles soient essentielles pour un tel livre sur-spécialisé. Et mon problème de compréhension prend racine dans mon adolescence lors des études secondaires à l’occasion du tout premier cours d’algèbre. Littéraire avant tout, je n’ai pas compris pourquoi des « x » et « y » se retrouvaient dans des équations algébriques. Pour moi, toutes lettres de l’alphabet relevaient du littéraire. Même avec des cours privés, je ne comprenais toujours pas. Et alors que je devais choisir une option d’orientation scolaire, j’ai soutenu que je voulais une carrière fondée sur l’alphabet plutôt que sur les nombres. Ce fut un choix fondé sur l’usage des symboles utilisés dans le futur métier ou profession que j’allais exercer. Bref, j’ai choisi les sciences humaines plutôt que les sciences pures.
Article # 77 – Problèmes de philosophie, Bertrand Russell, Nouvelle traduction, Éditions Payot, 1989
Quelle agréable lecture ! J’ai beaucoup aimé ce livre. Les problèmes de philosophie soulevés par Bertrand Russell et les réponses qu’il propose et analyse étonnent. Le livre PROBLÈMES DE PHILOSOPHIE écrit par BERTRAND RUSSELL date de 1912 mais demeure d’une grande actualité, du moins, selon moi, simple amateur de philosophie. Facile à lire et à comprendre, ce livre est un «tourne-page» (page-turner).
Article # 78 – La dictature des ressentis – Sauver la liberté de penser, Eugénie Bastié, Éditions Plon, 2023
La compréhension de ce recueil de chroniques signées EUGÉNIE BASTIÉ dans le quotidien LE FIGARO exige une excellence connaissance de la vie intellectuelle, politique, culturelle, sociale, économique et de l’actualité française. Malheureusement, je ne dispose pas d’une telle connaissance à l’instar de la majorité de mes compatriotes canadiens et québécois. J’éprouve déjà de la difficulté à suivre l’ensemble de l’actualité de la vie politique, culturelle, sociale, et économique québécoise. Quant à la vie intellectuelle québécoise, elle demeure en vase clos et peu de médias en font le suivi. Dans ce contexte, le temps venu de prendre connaissance de la vie intellectuelle française, je ne profite des références utiles pour comprendre aisément. Ma lecture du livre LA DICTATURE DES RESSENTIS d’EUGÉNIE BASTIÉ m’a tout de même donné une bonne occasion de me plonger au cœur de cette vie intellectuelle française.
Article # 79 – À la découverte de la sagesse stoïcienne: L’histoire improbable du stoïcisme suivie du Manuel de la vie bonne, Dr Chuck Chakrapani, Éditions Stoa Gallica, 2023
À titre d’éditeur, je n’ai pas aimé ce livre qui n’en est pas un car il n’en possède aucune des caractéristiques professionnelles de conceptions et de mise en page. Il s’agit de la reproduction d’un texte par Amazon. Si la première de couverture donne l’impression d’un livre standard, ce n’est pas le cas des pages intérieures du… document. La mise en page ne répond pas aux standards de l’édition française, notamment, en ne respectant pas les normes typographiques.
Article # 80 – Le changement personnel – Histoire Mythes Réalités, sous la direction de Nicolas Marquis, Sciences Humaines Éditions, 2015
J’ai lu avec un grand intérêt le livre LE CHANGEMENT PERSONNEL sous la direction de NICOLAS MARQUIS. «Cet ouvrage a été conçu à partir d’articles tirés du magazine Sciences Humaines, revus et actualisés pour la présente édition ainsi que de contributions inédites. Les encadrés non signés sont de la rédaction.» J’en recommande vivement la lecture pour son éruditions sous les aspects du changement personnel exposé par différents spécialistes et experts tout aussi captivant les uns les autres.
Article # 81 – L’empire des coachs – Une nouvelle forme de contrôle social, Roland Gori et Pierre Le Coz, Éditions Albin Michel, 2006
À la lecture de ce livre fort intéressent, j’ai compris pourquoi j’ai depuis toujours une dent contre le développement personnel et professionnel, connu sous le nom « coaching ». Les intervenants de cette industrie ont réponse à tout, à toutes critiques. Ils évoluent dans un système de pensée circulaire sans cesse en renouvellement créatif voire poétique, système qui, malheureusement, tourne sur lui-même. Et ce type de système est observable dans plusieurs disciplines des sciences humaines au sein de notre société où la foi en de multiples opinions et croyances s’exprime avec une conviction à se donner raison. Les coachs prennent pour vrai ce qu’ils pensent parce qu’ils le pensent. Ils sont dans la caverne de Platon et ils nous invitent à les rejoindre.
Article # 82 – À quoi sert la philosophie ?, Marc Sautet, Éditions Pleins Feux, 1997
Ce petit livre d’une soixantaine de pages nous offre la retranscription de la conférence « À QUOI SERT LA PHILOSOPHIE ? » animée par Marc Sautet, philosophe ayant ouvert le premier cabinet de consultation philosophique en France et également fondateur des Cafés Philo en France.
Article # 83 – Raviver de l’esprit en ce monde – Diagnostic du contemporain, François Jullien, Éditions de l’Observatoire, 2023
L’essai RAVIVER DE L’ESPRIT EN CE MONDE – UN DIAGNOSTIC CONTEMPORAIN par FRANÇOIS JULLIEN chez les Éditions de l’Observatoire, parue en 2023, offre aux lecteurs une prise de recul philosophique révélatrice de notre monde. Un tel recul est rare et fort instructif.
Article # 84 – La philosophie appelle à une révélation suivie d’une conversion
La philosophie a pour but l’adoption d’un mode de vie sain. On parle donc de la philosophie comme un mode de vie ou une manière de vivre. La philosophie ne se possède pas, elle se vit. La philosophie souhaite engendrer un changement de comportement, d’un mode de vie à celui qu’elle propose. Il s’agit ni plus ni moins d’enclencher et de soutenir une conversion à la philosophie.
Article # 85 – La philosophie comme mode de vie, Daniel Desroches, Deuxième édition revue et corrigée, Coll. À propos, Les Presses de l’Université Laval, Québec, 2019
La lecture de cet essai fut très agréable, instructive et formatrice pour l’amateur de philosophie que je suis. Elle s’inscrit fort bien à la suite de ma lecture de « La philosophie comme manière de vivre » de Pierre Habot (Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001).
Article # 86 – Les consolations de la philosophie, Alain De Botton, Mercure de France, 2001, Pocket
La lecture du livre Les consolations de la philosophie, une édition en livre de poche abondamment illustrée, fut très agréable et instructive. L’auteur Alain de Botton, journaliste, philosophe et écrivain suisse, nous adresse son propos dans une langue et un vocabulaire à la portée de tous.
Article # 87 – La philothérapie – Philosophie pratique à l’international
L’Observatoire de la philothérapie a consacré ses deux premières années d’activités à la France, puis à la francophonie. Aujourd’hui, l’Observatoire de la philothérapie s’ouvre à d’autres nations et à la scène internationale.
Article # 88 – L’approche intellectuelle en philothérapie et en philosophie pratique
Certaines personnes croient le conseiller philosophique intervient auprès de son client en tenant un « discours purement intellectuel ». C’est le cas de Dorothy Cantor, ancienne présidente de l’American Psychological Association, dont les propos furent rapportés dans The Philosophers’ Magazine en se référant à un autre article parue dans The New York Times.
Article # 89 – En thérapie avec… Épicure – Combattre votre anxiété – 40 antidotes du philosophe antique, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun, Paris, 2024
Nathaniel Masselot maîtrise fort bien son écriture visiblement axée sur son accessibilité et sa compréhension par tous. Loin de la vulgarisation simpliste, l’auteur nous parle comme nous parlons. Loin de l’écriture hermétique, l’auteur n’a pas la tête dans les nuages et isolé dans une tour surplombant la société; il marche auprès de nous. Avec ses références à l’actualité, il campe son lecteur dans la réalité quotidienne où il évolue.
Article # 90 – Êtes-vous sûr d’avoir raison ?, Gilles Vervisch, Flammarion, 2022
De lecture agréable et truffé d’humour, le livre ÊTES-VOUS SÛR D’AVOIR RAISON ? de GILLES VERVISCH, agrégé de philosophie, pose la question la plus embêtante à tous ceux qui passent leur vie à se donner raison.
Article # 91 – L’approche interrogative et l’approche conversationnelle dans la pratique philosophique
Dans un article intitulé « Se retirer du jeu » et publié sur son site web Dialogon, le philosophe praticien Jérôme Lecoq, témoigne des « résistances simultanées » qu’il rencontre lors de ses ateliers, « surtout dans les équipes en entreprise » : « L’animation d’un atelier de “pratique philosophique” implique que chacun puisse se « retirer de soi-même », i.e. abandonner toute volonté d’avoir raison, d’en imposer aux autres, de convaincre ou persuader autrui, ou même de se “faire valider” par les autres. Vous avez une valeur a priori donc il n’est pas nécessaire de l’obtenir d’autrui. » (LECOQ, Jérôme, Se retirer du jeu, Dialogon, mai 2024.)
Article # 92 – Introduction à la philosophie, Karl Jaspers, Plon, coll. 10-18, 2001
« Jaspers incarne, en Allemagne, l’existentialisme chrétien » peut-on lire en quatrième de couverture de son livre INTRODUCTION À PHILOSOPHIE. Je ne crois plus en Dieu depuis vingt ans. Baptisé et élevé par défaut au sein d’une famille catholique qui finira pas abandonner la religion, marié protestant, aujourd’hui J’adhère à l’affirmation d’un ami philosophe à l’effet que « Toutes les divinités sont des inventions humaines ». Dieu est une idée, un concept, rien de plus, rien de moins. / Dans ce contexte, ma lecture de l’œuvre INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE de KARL JASPERS fut quelque peu contraignante à titre d’incroyant. Je me suis donc concentré sur les propos de JASPERS au sujet de la philosophie elle-même.
Article # 93 – Le rôle social des idées – Esquisse d’une philosophie de l’histoire contemporaine, Max Lamberty, Éditions de la Cité Chrétienne, 1936
« La philosophie a gouverné toute la vie de notre époque dans ses traits les plus typiques et les plus importants » (LAMBERTY, Max, Le rôle social des idées, Chapitre premier – La souveraineté des idées ou La généalogie de notre temps, Les Éditions de la Cité Chrétienne (Bruxelles) / P. Lethielleux (Paris), 1936, p. 41) – la démonstration du rôle social des idées par Max Lamberty doit impérativement se poursuivre de nos jours en raison des défis qui se posent à nous, maintenant et demain, et ce, dans tous les domaines. – Et puisque les idées philosophiques mènent encore et toujours le monde, nous nous devons d’interroger le rôle social des idées en philosophie pratique. Quelle idée du vrai proposent les nouvelles pratiques philosophiques ? Les praticiens ont-ils conscience du rôle social des idées qu’ils véhiculent dans les consultations et les ateliers philosophiques ?
Article # 94 – L’étonnement philosophique – Une histoire de la philosophie, Jeanne Hersch, Gallimard, coll. Folio Essai, 1993
J’aime beaucoup ce livre. Les nombreuses mises en contexte historique en lien avec celui dans lequel nous sommes aujourd’hui permettent de mieux comprendre cette histoire de la philosophie et d’éviter les mésinterprétations. L’auteure Jeanne Hersch nous fait découvrir les différentes étonnements philosophiques de plusieurs grands philosophes à l’origine de leurs quêtes d’une meilleure compréhension de l’Être et du monde.
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