Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale


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Penser par soi-même

Initiation à la philosophie

Michel Tozzi

Chronique sociale

Dans le cadre de notre dossier

« Consulter un philosopher – Quand la philosophie nous aide »


DONNÉES AU CATALOGUE

Penser par soi-même
Initiation à la philosophie
Auteur(s) : Tozzi Michel
Nombre de pages : 228 p.
Poids : 315 g
Format : 15 x 22 cm
ISBN : 978-2-36717-683-3
Thèmatique : Philosophie
Prix unitaire TTC : 16,80 €
Mots-clés : Sciences de l’éducation
8ème Édition
Préface Philippe Meirieu
Postface de François Huguet

PRÉSENTATION PAR L’ÉDITEUR

Objectif : Ce livre est écrit pour celui qui veut apprendre à penser par lui-même. Il veut aider à prendre du recul par rapport aux préjugés ambiants, à accéder à l’autonomie intellectuelle, à devenir un adulte de la réflexion.

Public visé : Il s’adresse aux lycéens, étudiants qui vont se confronter à cette expérience ou commencent à la vivre, et à tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de rencontrer la philosophie dans leurs études.

Contenu : S’interroger sur le sens et la valeur de son existence, dans le monde et la société, sur les problèmes que posent la vie personnelle et professionnelle, les engagements individuels et collectifs auxquels on est confronté, c’est se mettre en situation philosophique. Il n’y a pas de » petite philosophie « , opposée aux grands philosophes, ces monuments de la pensée : tout questionnement essentiel aiguise en l’homme et en tout homme la passion de comprendre.

Mais les certitudes ou au contraire le relativisme nous détournent de la recherche de la vérité. Il faut donc d’abord une volonté et du courage. Puis de la méthode, pour apprendre à poser correctement ces questions, en saisir le sens profond, se donner intellectuellement les moyens de cheminer vers des réponses. C’est cet apprentissage méthodique de la pensée sur son rapport au monde, à autrui, à soi-même, qui est ici proposé.

Démarche : L’ouvrage a été conçu pour être abordé de façon personnalisée : il peut être lu chapitre après chapitre, il peut aussi être commencé par tel ou tel chapitre ou encore être consulté à partir d’une notion, d’une question, d’un auteur que l’on trouvera en index, ou même au fil des pages, si l’on veut aborder un contenu précis.

Source : Chronique sociale.

AU SUJET DE L’AUTEUR PAR L’ÉDITEUR

Michel Tozzi est professeur de philosophie, formateur et chercheur en didactique de cette discipline.

Docteur ès Sciences de l’Éducation, il a écrit plusieurs ouvrages et de nombreux articles. Il est le coordinateur du livre Apprendre à philosopher dans les lycées d’aujourd’hui (CNDP – Hachette).

Source : Chronique sociale.

SOMMAIRE

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Source : Chronique sociale.

EXTRAIT

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Source : Chronique sociale.

EXTRAITS EN LIGNE

Extrait en ligne sur le site web Philo5

Notes de lecture sur le site web de Ressources pédagogiques de la DSDEN du Nord (PDF)

REVUE DE PRESSE

Tozzi : Expliciter la démarche philosophique

SITE WEB DE L’AUTEUR MICHEL TOZZY

http://www.philotozzi.com/

PRÉSENTATION DE L’AUTEUR SUR SON SITE WEB

Professeur émérite des Universités en sciences de l’éducation à l’université Montpellier 3

Né le 23 février 1945 à Nîmes (Gard-FRANCE).

  • Professeur de philosophie en 1967/1968 et de 1969 à 1995 au lycée technique de Narbonne (aujourd’hui lycée Diderot).
  • Activités d’enseignements croisés en classe terminale :
  • De 1976 à 1993, avec des responsabilités syndicales professionnelles (SGEN) et interprofessionnelles (CFDT)
  • De 1984 à 1995, avec des formations disciplinaires (philosophie) et transversales (pédagogie différenciée, travail d’équipe, apprentissage etc.) à la MAFPEN (Mission Académique à la Formation des Personnels de l’Education Nationale) de Montpellier.
  • DEA en Sciences de l’Education à Lyon II en 1989 : « Enseigner la philosophie aujourd’hui. Vers une didactique de la philosophie. »
  • Doctorat nouveau régime en 1992 à Lyon II (Direction Philippe Meirieu) : « Vers une didactique de l’apprentissage du philosopher. »
  • Maître de Conférences au département des Sciences de l’Education de l’Université Paul Valéry – Montpellier 3 à la rentrée 1995.
  • Habilitation à diriger des recherches en 1998 à Lyon II :  « Eléments pour une didactique de l’apprentissage du philosopher. 1988-1998 : Bilan et perspectives ».
  • Directeur du département des Sciences de l’Education de Montpellier 3 de 1999 à 2002.
  • Nommé Professeur des Universités à Montpellier 3 en 2001.
  • Directeur du CERFEE (Centre d’Etudes et de Recherche sur la Formation, l’Education et l’Enseignement), Centre de Recherche de Montpellier 3, jusqu’en Janvier 2008.
  • Rédacteur en chef de Diotime l’Agora, revue internationale de didactique de la philosophie, publiée depuis mars 1999 à raison de quatre numéros par an par le CRDP de Montpellier. (Edition papier jusqu’au numéro 18).
  • Tous les numéros depuis le numéro 10  sont consultables et téléchargeables gratuitement trois ans avant le dernier numéro publié sur le portail des revues du SCEREN :    www.educ-revues.fr/diotime/   Pour les numéros des trois dernières années, abonnement de 14 euros (et un euro l’article).
  • Membre depuis 1985 du Comité de rédaction des Cahiers Pédagogiques (revue du CRAP, Cercle de Recherche et d’Action Pédagogique). Cahiers Pédagogiques : 10 rue Chevreul – 75011 Paris Tél : 01.43.48.22.30

Site http://www.cahiers-pedagogiques.com

  • Membre du Conseil d’administration de l’ACIREPH (Association pour la Création d’Instituts de Recherche pour l’Enseignement de la Philosophie). ACIREPH:                                                                                       http://www.acireph.org/accueil_027.htm

Revue : http://www.acireph.org/cote_philo_030.htm

  • Responsable du comité d’organisation des colloques 2008, 2009, 2010 et 2011 à l’Unesco sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques.
  • Expert auprès de l’Unesco pour la philosophie à l’école primaire. Voir la première partie de l’ouvrage « La philosophie, une école de liberté », gratuitement téléchargeable sur  http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001536/153601F.pdf
  • Fondateur et animateur du café philo de Narbonne depuis 1996 :  http://cafephilo.unblog.fr/
  • Cofondateur de l’Université populaire de Narbonne en 2003-2004  et animateur de ses ateliers de philo pour adultes et pour enfants

Site: http://leolagrangenarbonne.unblog.fr/

  • Cofondateur de l’Université populaire de Perpignan en 2006
  • Praticien, formateur et chercheur en philosophie avec les enfants et les adolescents

MICHEL TOZZY SUR WIKIPÉDIA

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Michel Tozzi, philosophe et didacticien de la philosophie, professeur des universités. Crédit : Romain Jalabert (Wikipédia). 4 March 2011. This file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.

Michel Tozzi, né le à Nîmes, est un didacticien de la philosophie français, professeur émérite à l’université Paul-Valéry de Montpellier.

Ses travaux portent notamment sur la didactique de l’apprentissage du philosopher (DAP), et en particulier sur l’apprentissage de la philosophie avec les enfants. Il est aussi le créateur du café philosophique de Narbonne, et le coinitiateur de l’Université Populaire de la Narbonnaise, dont il est le Président.

Lire la suite sur le site web Wikipédia.


Sur le site web de l’éditeur

Penser par soi-même : initiation à la philosophie 8e éd. , TOZZI, MICHEL © CHRONIQUE SOCIALE 2020


Mon rapport de lecture

Article # 20 (1/2)

Première partie

Voir aussi la deuxième partie


par

Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
Auteur, J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où un chacun se donne raison, témoignage et essai de gouvernance personnelle


Un livre 5 étoiles à lire absolument

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

CHAPITRE 1

Quelles sont mes opinions?

D’où viennent-elle?

Penser par soi-même, c’est examiner le bien-fondé de ses idées. C’est prendre un recul critique par rapport aux opinions enracinées dans sa personnalité. Il peut donc être utile de constituer « l’état des lieux » de ses pensées, pour en faire le matériau d’une réflexion, d’un retour su soi, afin de savoir vraiment « de quoi on parle et si ce que l’on dit est vrai ».

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 1, p. 19.

Michel Tozzi me rejoint sans détour au cœur même de la réflexion qui m’anime depuis l’adolescence, période de rébellion contre tout ce qui donne raison, contre ceux et celles qui prennent pour vrai ce qu’ils pensent uniquement parce qu’ils le pensent, contre ceux et celles qui laissent croire aux jeunes qu’être adulte est un permis pour avoir toujours raison. Bref, je suis debout et en lutte depuis plus de cinquante ans contre tout système de pensée sans faille car c’est par les failles que la lumière entre et nous éclaire.

Il nous faut tous accepter de douter de nos opinions. Le doute, c’est cette faille par laquelle la lumière peut entrer. Évidemment, si on vit dans un système sans faille depuis des lustres, la lumière aura pour effet de nous aveugler, de nous inciter à fermer les yeux voire à les protéger avec nos mains… Plusieurs s’empresseront de colmater la faille qui laisse entrer la lumière pour se retrouver dans le noir. Ils ne veulent pas douter.

Au moindre doute, ils sont déstabilisés, inconfortable. Ils préfèrent avoir raison ou se donner raison, question de s’assurer d’un maximum de confort. Ils n’ont pas besoin de la lumière du doute. Ils s’auto-éclaire de l’intérieur à la faible lueur de chandelles. Ils classent leurs opinions parmi leurs croyances, leurs dogmes.

Ils n’ont pour valeur que la valeur démesurée qu’ils accordent à leurs opinions. Ils perçoivent toute remise en question de leurs opinions, toute lumière, tout doute, comme une attaque de la valeur qu’ils se reconnaissent sur le fondement de ces mêmes opinions.

Bref, ils ne connaissent rien du bénéfice du doute. Ils ont déjà raison. Pourquoi se questionneraient-ils ? Et si jamais l’une de leurs opinions est victime d’un accident, ils perdent la raison et un grand malheur les afflige. Ils ne sont pas heureux quand ils n’ont pas raison. Ils pensent constamment à se redonner raison.

CHAPITRE 2

Apprendre à mettre en question mes opinions

Nous avons des opinions, par exemple sur la religion, la politique, la sexualité… Mais d’autres, qui ont pourtant beaucoup réfléchi, pensent différemment de nous. Voilà de quoi nous interroger : qui a raison? Il faut donc mettre nos certitudes à la question, pour examiner leur fondement.

Mais comment s’y prendre?

Nous pouvons d’abord nous demander pourquoi douter de ce que nous croyons, puisque précisément nous y croyons! Pourquoi remettrions-nous en question ce dont nous sommes certains? N’est-ce pas « se compliquer la vie », « se tracasser inutilement », et perdre un temps précieux qui pourrait être mieux employé?

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 2, p. 33.

J’aime bien la référence faite par Michel Tozzi au livre «La formation de l’esprit scientifique» de Gaston Bachelard. Concernant la connaissance scientifique de la réalité, Michel Tozzi rapporte ce propos de Gaston Bachelard écrit : «On ne peut rien fonder sur l’opinion; il faut d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en maintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement.»


On ne peut rien fonder sur l’opinion; il faut d’abord la détruire.

BACHELARD, Gaston, La formation de l’esprit scientifique.

En science, la connaissance se bâtit sur la destruction du déjà su. En science, le doute – la remise en question – se déploie comme l’arme ultime de la connaissance. En science, le bénéfice du doute est la certitude tant recherchée pour admettre une connaissance jusqu’à ce qu’elle soit elle-même mise à l’épreuve du doute. N’est certain que ce dont on a douté. En science, la certitude ne vit que le temps d’un nouveau doute. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre vie personnelle et professionnelle? Pourquoi être certain, certain d’avoir raison, certain de connaître? Pourquoi ce besoin d’être certain?

Plus encore, pourquoi ce besoin de détenir la vérité? La vérité n’a d’utilité que si elle est conforme à la réalité et, dans ce cas, pour en comprendre la nature et le fonctionnement.

LE VOYAGE

Vouloir savoir
Être au pouvoir de soi
Est l’ultime avoir
Le Vôyage
Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Tout est toujours à recommencer

Mais dites-moi encore où trouver le chemin
Que je ne cherche plus et que j’aille plus loin

La vérité la vérité la vérité est une poignée de sable fin
La vérité la vérité la vérité qui glisse entre mes doigts

Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Tout est toujours à recommencer

Tu marches au fond de toi et derrière tes pas
Et tu ne bouges pas seul ton regard avance

La vérité la vérité la vérité est une poignée d’eau de la source
La vérité la vérité la vérité qui coule entre mes mains

Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Tout est toujours à recommencer

Il marche sur ses pieds et parfois sur sa tête
Il traîne un gros boulet qui est comme lui-même

La vérité la vérité la vérité est une petite poignée d’air pur
La vérité la vérité la vérité qui siffle entre ses dents

Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Il n’y a de repas que pour celui qui mange
Tout est toujours à recommencer

Nous marchons sur nous-mêmes comme un bétail perdu
Le mensonge est collé aux semelles de nos souliers

La vérité la vérité la vérité est comme la fumée
La vérité la vérité la vérité qui monte dans nos mots

Il n’y a de repos que pour celui qui cherche
Il n’y a d’oasis que pour celui qui boit
Tout est toujours à recommencer
Vous est-il arrivé de voir dedans vos yeux
Le chemin du retour qui coule avec amour

La vérité la vérité la vérité est comme le soulier
La vérité la vérité la vérité que l’on a délacé

Il n’y a de repos que pour celui qui trouve
Il n’y a de retour que pour celui qui part
Tout est toujours à recommencer

Ils ont mis des cailloux dans le bout des souliers

Et puis ils sont montés sur leurs épaules

La vérité la vérité la vérité est comme une lumière
La vérité la vérité la vérité qui point à l’horizon
Il n’y a de repos que pour celui marche
Il n’y a de repos que pour celui qui va

Mais dites-moi encore où est-il ce lui qui ne passe pas

Source : DUGUAY, Raôul, Le voyage, album Alllô tôulmônd, 1975.

CHAPITRE 3

M’interroger sur les problèmes fondamentaux

Nos opinions sont souvent des réponses à des questions fondamentales pour comprendre le monde et y agir. Notre capacité à résoudre ces problèmes essentiels pour l’homme dépend d’abord de notre compétence à les formuler, à les formuler clairement. Car est-ce raisonnable de répondre à une question qui n’a pas été explicitement posée, et comment résoudre un problème mal énoncé? Il s’agit donc d’apprendre à élaborer un questionnement philosophique.

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 3, p. 53.

Pour ceux et celles qui croient dur comme fer à leurs opinions au point de leurs donner le statut de connaissance objective, la recherche de la question à laquelle répondent leurs opinions représentera une grande difficulté. Le livre de Michel Tozzi propose des exercices pour la surmonter. De telles exercices accompagne chaque chapitre.

L’importance de la formulation

Les réflexion philosophique est critique : elle doute de nos opinion, elle les rend problématiques; elle les met en question, à la question, sous forme de questions (chap.2). Elle passe de l’affirmation d’une vérité à l’interrogation qui est en amont d’une réponse. Son expression privilégiée, c’est la forme interrogative. Penser par soi-même, c’est d’abord se poser des questions. Prenons donc l’habitude de mettre des points d’interrogation à la fin de nos phrases, pour laisser toujours ouverte la médiation et lui permettre de rebondir…

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 3, p. 62.

Le chapitre quatre, « Apprendre à conceptualiser philosophiquement des notions » nous invite à nous soucier de la définition des mots que nous utilisons « … pour savoir de quoi on parle ».

Le chapitre cinq, « Tenter de répondre à un problème philosophique », nous met en garde contre « Le piège de la spontanéité et de l’évidence ». Michel Tozzi écrit :

Questionner la question, et non y répondre spontanément

(…) On ne commence jamais par répondre en philosophie. On diffère la réponse, pour se donner le temps de réflexion. Le « réflexe philosophique », c’est la réflexion, la suspension immédiate d’un jugement, l’auto-interdiction d’affirmer : tenir sa langue, faire silence et se mettre devant la question, s’installer pour l’habiter. Je ne réponds pas à la question mais c’est elle qui m’interroge. Et c’est parce qu’elle m’interroge que je vais l’interroger. Je ne peux pas répondre à une question que je n’ai pas interrogée, parce que le sens philosophique d’une question n’est jamais donné, il est à construire. Et pour comprendre le sens d’une question, il faut d’abord questionner la question, élaborer une problématique. Car comment pourrais-je répondre à une question que je n’ai pas philosophiquement posée ?

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 5, p. 92.

Ça, c’est un peu plus compliqué. Si je comprends aisément le « réflexe philosophique », formuler philosophiquement une question m’apparaît plus difficile. S’efforcer d’abandonner le caractère personnel, souvent subjectif, au profit du caractère universel du sujet de la question et de la question elle-même, exige d’être objectif, ce qui implique un recul face à soi et à ses pensée. Personnellement, je trouve ma motivation pour réaliser cet exercice dans l’espoir de rejoindre l’esprit de tous les hommes par un sujet (une notion) qui nous concerne tous. Il me faut aussi admettre qu’il n’y aura pas une seule et unique réponse mais une multitude de réponses à la question posée.

Cette quête de l’universel exige d’aller en profondeur et, ça tombe à point, car à mes yeux la philosophie est la science des profondeurs. Seul au milieu de l’océan, je peux toujours tenter de calmer les vagues en tapant dessus et ainsi rester à la surface dans le but d’éviter la noyade. Avec la philosophie, je dispose d’un sous-marin pour plonger en profondeur à l’abri de la pression de plus en forte.

CHAPITRE 6

Fonder mes positions

Répondre aux objections

La réflexion philosophique, dans toute la tradition occidentale, est l’usage méthodique de la raison pour tenter de répondre aux problèmes fondamentaux de l’homme. Cette exigence critique implique que toute position qui se veut philosophique soit justifiées, légitimée par une argumentation solide. Celle-ci est d’autant plus crédible qu’elle s’appuie sur des principes, développe une cohérence, résiste aux réfutations. Il faut donc apprendre à argumenter ses thèses, et à repousser leurs objections.

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 6, p. 123.

À ce stade de l’argumentation qui résiste aux réfutations, je me garde de chercher à avoir raison. Personnellement, je demeure très ouvert aux réfutations puisque je dis depuis mon adolescence que si une personne a une meilleure idée que la mienne, je la veux, question de sauver du temps. Tout ce que ma raison peut comprendre ne s’encombre pas de mon ego pour s’assurer d’évoluer, quitte à devoir reculer plus tard à la lumière de l’expérience.

CHAPITRE 7

Apprendre à philosopher c’est quoi? Et comment?

(…)
Philosopher, c’est réfléchir sur son rapport au monde, à autrui, à soi-même, habiter intellectuellement les questions essentielles. C’est, indissolublement, apprendre à :
• conceptualiser des notions (définir l’amour, la mort);
• problématiser des affirmations (Ce que je pense est-il bien vrai!) et formuler des interrogations pertinentes (Peut-on dire que l’homme reste un animal!);
• argumenter, se donner des raisons convaincantes de douter ou d’affirmer.
(…)

TOZZI, Michel, Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Chapitre 7, p. 145.
De la conceptualisation des notions je comprend l’importance de m’en remettre aux définitions objectives du sujet auquel je pense, et ce, dans chacun de ses éléments et dans sont tout. Trop souvent, notre société invente des définitions suivant telle ou telle perception. Trop souvent elle se distance des définitions établies d’autorité et reconnue comme telle.

J’ai lutté de toutes mes forces lors de mon passage dans le domaine de la recherche marketing au cours des années 1990 afin que l’on ne confondent plus « opinions » et « perceptions ». À cette époque, certaines personnes soutenaient que les sondages d’opinion révélaient les perceptions des répondants, ce qui, du point de vue scientifique, est aussi impossible que de relever la pression des pneus d’une automobile avec un ruban à mesurer. Les sondages posent des questions directes et recueillent les opinions des répondants, non pas leurs perceptions. Voici le communiqué de presse émis par mon entreprise :

COMMUNIQUÉ # 1

Les sondages ne mesurent pas les perceptions

Les sondages sont de plus en plus associés aux perceptions des répondants en place et lieu de leurs opinions. Or, les sondages ne mesurent pas les perceptions mais les opinions. L’erreur est à la fois scientifique et technique. D’une part, les perceptions répondent de facultés fondamentalement différentes de celles des opinions dans leurs activités et leurs fonctions respectives. D’autre part, les questions directes utilisées par les sondeurs limitent la cueillette de données aux seules opinions.

Du point de vue scientifique, la perception implique les facultés sensorielles dont l’activité résulte en une représentation mentale instantanée par associations indépendantes de toute réflexion. Au départ, la perception se bâtit sur la base des réactions sensoriel-les purement physiologiques ou physiques et involontaires ; les sens obéissent à la mécanique biologique du corps et réagissent indépendamment de la volonté.

Par la suite, la perception devient psychologique lorsque la réaction des sens est acheminée au cerveau pour prendre la forme d’une sensation. Sensorielle et mentale, la sensation est un phénomène dit «psychophysiologique». La sensation sera «représentative», le stimulus original sera identifié, puis «affective», des émotions (ex.: plaisir, douleur) seront associés en réaction à l’identification du stimulus. Ces associations sont faites en référence à la mémoire affective de l’individu et les récentes découvertes en neurobiologie indiquent que le processus et les émotions s’opèrent hors du champ de la conscience.

C’est tout à fait le contraire dans le cas de l’opinion ; elle s’opère dans les limites de la conscience soit de la faculté de connaître et de comprendre dont l’activité résulte en un jugement par raisonnement. Que ce raisonnement soit juste ou non, objectif ou subjectif, l’individu est libre de prendre pour vrai le jugement produit en sa conscience. Une considération plus approfondie de sa connaissance peut lui procurer une autre compréhension et un jugement différent de ce qu’il avait cru au départ de sa réflexion.

Dans le cas de la perception, l’individu ne jouit pas d’une telle liberté de conscience. Les recherches indiquent que le cerveau pensant est la plupart du temps pris de vitesse par le cerveau émotionnel en raison des circuits neuronaux. L’amygdale, siège des émotions, reçoit les signaux sensoriels codés par le thalamus bien avant le cerveau pensant.

De là, la perception fait sentir son influence sur les attitudes à la base du comportement de l’individu bien avant l’opinion. Autrement dit, l’individu a déjà adopté l’attitude recommandée par son cerveau émotionnel dans le cadre de sa perception avant même d’avoir eu le temps de se faire une opinion. Le fait est que cette dernière vient souvent justifier les attitudes adoptées plus qu’elle ne les engendre. Le fait est aussi que l’opinion diverge souvent des attitudes dont témoigne le comportement de l’individu. Plus encore, le fait est que l’opinion, malgré les efforts de conscience, explique rarement les attitudes adoptées sous l’influence des émotions, ces dernières étant hors de portée du champ de la conscience où est confinée l’opinion.

Bref, la perception se distingue de l’opinion pour des raisons à la fois physiologiques et psychologiques. La perception est instantanée et affective. L’opinion est réfléchie et raisonnée. La perception s’opère indépendamment de l’esprit pensant. L’opinion est le fruit de l’esprit pensant.
Du point de vue technique, les sondeurs doivent appeler le sujet de leurs questions à la conscience des répondants et, ce faisant, ils mesurent bel et bien l’opinion, non pas la perception.

La méprise entre « perception » et « opinion » induit en erreur les intéressés, plus particulièrement, les décideurs du marketing, y compris de la publicité, des biens et des services, et ce, tant dans le secteur privé que public. En effet, il est convenu que le marketing soit une guerre de perceptions, ces dernières étant à la base du positionnement nécessaire pour devancer la concurrence dans l’esprit des prospects. En se référant aux résultats des sondages comme s’ils témoignaient des perceptions, les décideurs augmentent les risques d’imprécision et d’inexactitude de leurs prédictions d’un éventuel succès. Les sondages rapportent ce que les gens pensent, non pas leurs perceptions sur lesquelles fonder le positionnement du bien, du service, de la politique, … à l’étude. Les sondages ne constituent donc pas une base fiable pour sortir vainqueur de cette guerre où les perceptions guident les gestes d’achat ou les changements de comportement familiaux, sociaux, culturels, économiques, politiques ou autres visés.

-30-


Respecter les définitions, surtout lorsque la science est impliquée, se pose comme l’étape préliminaire de l’analyse critique de nos pensées.

Ma lecture du livre « Penser par soi-même » de Michel Tozzi m’a comblé et je vous en recommande la lecture. Il est essentiel à la compréhension du monde, des autres et de soi.

Serge-André Guay, président éditeur, Fondation littéraire Fleur de Lys
Auteur, J’aime penser ou Comment prendre plaisir à penser dans un monde où un chacun se donne raison, témoignage et essai de gouvernance personnelle


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Articles du dossier

Article # 1 : Introduction

Témoignage de ma recherche personnelle au sujet de la philothérapie (philosophie + thérapie) ou, si vous préférez, de la pratique de la philosophie en clinique. Il s’agit de consultation individuel ou de groupe offert par un philosophe praticien pour nous venir en aide. Elle se distingue de la « psychothérapie » (psychologie + thérapie) en ce qu’elle utilise des ressources et des procédés et poursuit de objectifs propres à la philosophie. On peut aussi parler de « philosophie appliquée ».

Article # 2 : Mise en garde contre le copinage entre la philosophie et la psychologie

La philothérapie gagne lentement mais sûrement en popularité grâce à des publications de plus en plus accessibles au grand public (voir l’Introduction de ce dossier).

L’un des titres tout en haut de la liste s’intitule « Platon, pas Prozac! » signé par Lou Marinoff paru en français en l’an 2000 aux Éditions Logiques. Ce livre m’a ouvert à la philothérapie.

L’auteur est professeur de philosophie au City College de New York, fondateur de l’Association américaine des praticiens de la philosophie (American Philosophical Practitioners Association) et auteurs de plusieurs livres.

Article # 3 : Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

Présentation du livre Philothérapie – Libérez-vous par la philosophie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 4 : Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie. Jean-Eudes Arnoux, Éditions Favre

Présentation du livre Sur le divan d’un philosophe – La consultation philosophie : une nouvelle démarche pour se connaître, changer de perspective, repenser sa vie suivie de mes commentaires de lecture.

Article # 5 : Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai, Laurence Bouchet, Éditions Marabout

Cet article présente et relate ma lecture du livre « Philosopher pour se retrouver – La pratique de la philo pour devenir libre et oser être vrai », de Laurence Bouchet aux Éditions Marabout. Malheureusement ce livre n’est plus disponible à la vente tel que mentionné sur le site web de l’éditeur. Heureusement on peut encore le trouver et l’acheter dans différentes librairies en ligne.

Article # 6 : Une danse dangereuse avec le philothérapeute Patrick Sorrel

Cet article se penche sur l’offre du philothérapeute Patrick Sorrel.

Article # 7 : La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence, Eugénie Vegleris

Le livre « La consultation philosophique – L’art d’éclairer l’existence » de Madame Eugénie Vegleris aux Éditions Eyrolles se classe en tête de ma liste des meilleurs essais que j’ai lu à ce jour au sujet de la « philothérapie ».

Article # 8 : Guérir la vie par la philosophie, Laurence Devillairs, Presses universitaires de France

À ce jour, tous les livres dont j’ai fait rapport de ma lecture dans ce dossier sont l’œuvre de philosophes consultants témoignant de leurs pratiques fondées sur le dialogue. Le livre « Guérir la vie par la philosophie » de Laurence Devillairs aux Presses universitaires de France (PUF) diffère des précédents parce que l’auteure offre à ses lecteurs une aide direct à la réflexion sur différents thèmes.

Article # 9 : Du bien-être au marché du malaise – La société du développement personnel – par Nicolas Marquis aux Presses universitaires de France

J’ai lu ce livre à reculons. J’ai appliqué les feins dès les premières pages. L’objectivité sociologique de l’auteur m’a déplu. Ce livre présente aux lecteurs des observations, que des observations. L’auteur n’en tire aucune conclusion.

Article # 10 : Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Eva Illouz et Edgar Cabanas, Premier Parallèle, 2018

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il m’a révélé les coulisses de la quête du bonheur au cœur de notre société néo-libérale. Je savais que cette obsession du bonheur circulait au sein de la population, notamment par le biais des coach de vie et des agents de développement personnel, mais je n’aurais jamais imaginé qu’elle cachait une véritable industrie soutenue par une idéologie psychologisante. Jusque-là, je ne connaissais de cette industrie que le commerce des livres et la montée en puissance des coachs de vie dédiés à la recherche du bonheur.

Article # 11 : La consultation philosophique, Oscar Brenifier, Éditions Alcofribas, 2020

J’ai adoré ce livre. Il est dense, très dense. On ne peut pas le lire comme un roman. Me voici enfin devant un auteur qui dit tout, où, quand, comment il observe, comment il pense, comment il chemine, comment il voit, comment il entend, comment il anticipe, comment il tire ses conclusions… Bref, un auteur qui expose son propre système de pensée dans un essai plus que formateur pour le nôtre.

Article # 12 : Fin du chapitre : Oscar Brenifier, philosophe praticien

La lecture du livre «La consultation philosophique» signé par le philosophe praticien Oscar Brenifier (voir article #11 de notre dossier «Consulter un philosophe – Quand la philosophie nous aide») nous apprend qu’il adresse un document à ses clients potentiels. J’ai écrit à monsieur Brenifier pour lui demander s’il pouvait me faire parvenir ce document.

Article # 13 : La philo-thérapie, Éric Suárez, Éditions Eyrolles, 2007

Cet article présente et relate ma lecture du livre du «La philo-thérapie» de Éric Suárez, Docteur en philosophie de l’Université Laval (Québec), philosophe praticien (Lausanne), publié en 2007 aux Éditions Eyrolles. Ce livre traite de la consultation philosophique ou, si vous préférez, de la philo-thérapie, d’un point de vue pratique. En fait, il s’agit d’un guide pour le lecteur intéressé à acquérir sa propre approche du philosopher pour son bénéfice personnel. Éric Suárez rassemble dans son ouvrage vingt exemples de consultation philosophiques regroupés sous cinq grands thèmes : L’amour, L’image de soi, La famille, Le travail et le Deuil.

Article # 14 : Comment choisir son philosophe ? Guide de première urgence à l’usage des angoissés métaphysiques, Oreste Saint-Drôme avec le renfort de Frédéric Pagès, La Découverte, 2000

Ce livre se caractérise par l’humour de son auteur et se révèle ainsi très aisé à lire. D’ailleurs l’éditeur nous prédispose au caractère divertissant de ce livre en quatrième de couverture : «Étudier in extenso la pensée des grands théoriciens et en extraire un mode de réflexion agissant est une mission impossible pour l’honnête homme/femme. C’est pourquoi l’auteur de cet ouvrage aussi divertissant que sérieux propose des voies surprenantes au premier abord, mais qui se révèlent fort praticables à l’usage. L’une passe par la rencontre avec la vie et la personnalité du philosophe : la voie des affinités électives».

Article # 15 : La philosophie comme manière de vivre, Pierre Habot, Entretiens avec Jeanne Cartier et Arnold I Davidson, Le livre de poche – Biblio essais, Albin Michel, 2001

Référencé par un auteur à mon programme de lecture, le livre «La philosophie comme manière de vivre» m’a paru important à lire. Avec un titre aussi accrocheur, je me devais de pousser plus loin ma curiosité. Je ne connaissais pas l’auteur Pierre Hadot : «Pierre Hadot (né à Paris, le 21 février 1922, et mort à Orsay, le 24 avril 20101) est un philosophe, historien et philologue français, spécialiste de l’Antiquité, profond connaisseur de la période hellénistique et en particulier du néoplatonisme et de Plotin. Pierre Hadot est l’auteur d’une œuvre développée notamment autour de la notion d’exercice spirituel et de la philosophie comme manière de vivre.» (Source : Wikipédia)

Article # 16 : La philosophie, un art de vivre de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021

Jeanne Hersch, éminente philosophe genevoise, constate une autre rupture encore, celle entre le langage et la réalité : « Par-delà l’expression verbale, il n’y a pas de réalité et, par conséquent, les problèmes ont cessé de se poser (…). Dans notre société occidentale, l’homme cultivé vit la plus grande partie de sa vie dans le langage. Le résultat est qu’il prend l’expression par le langage pour la vie même. » (L’étonnement philosophique, Jeanne Hersch, Éd. Gallimard.) / On comprend par là qu’aujourd’hui l’exercice du langage se suffit à lui-même et que, par conséquent, la philosophie se soit déconnectée des problèmes de la vie quotidienne.» Source : La philosophie, un art de vivre, Collectif sous la direction de Jean-François Buisson, Les Éditions Cabédita, 2021, Préface,  p. 9.

Article # 17 : Socrate à l’agora : que peut la parole philosophique ?, Collectif sous la direction de Mieke de Moor, Éditions Vrin, 2017

J’ai trouvé mon bonheur dès l’Avant-propos de ce livre : «Laura Candiotto, en insistant sur le rôle joué par les émotions dans le dialogue socratique ancien et sur l’horizon éthique de celui-ci, vise à justifier théoriquement un «dialogue socratique intégral», c’est-à-dire une pratique du dialogue socratique qui prend en compte des émotions pour la connaissance.» Enfin, ai-je pensé, il ne s’agit plus de réprimer les émotions au profit de la raison mais de les respecter dans la pratique du dialogue socratique. Wow ! Je suis réconforté à la suite de ma lecture et de mon expérience avec Oscar Brenifier dont j’ai témoigné dans les articles 11 et 12 de ce dossier.

Article # 18 : La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence, Lou Marinoff, La table ronde, 2004

Lou Marinoff occupe le devant de la scène mondiale de la consultation philosophique depuis la parution de son livre PLATON, PAS PROJAC! en 1999 et devenu presque’intantément un succès de vente. Je l’ai lu dès sa publication avec beaucoup d’intérêt. Ce livre a marqué un tournant dans mon rapport à la philosophie. Aujourd’hui traduit en 27 langues, ce livre est devenu la bible du conseil philosophique partout sur la planète. Le livre dont nous parlons dans cet article, «  La philosophie, c’est la vie – Réponses aux grandes et aux petites questions de l’existence », est l’une des 13 traductions du titre original « The Big Questions – How Philosophy Can Change Your Life » paru en 2003.

Article # 19 : S’aider soi-même – Une psychothérapie par la raison, Lucien Auger, Les Éditions de l’Homme

J’ai acheté et lu « S’aider soi-même » de Lucien Auger parce qu’il fait appel à la raison : « Une psychothérapie par la raison ». Les lecteurs des articles de ce dossier savent que je priorise d’abord et avant tout la philothérapie en place et lieu de la psychothérapie. Mais cette affiliation à la raison dans un livre de psychothérapie m’a intrigué. D’emblée, je me suis dit que la psychologie tentait ici une récupération d’un sujet normalement associé à la philosophie. J’ai accepté le compromis sur la base du statut de l’auteur : « Philosophe, psychologue et professeur ». « Il est également titulaire de deux doctorats, l’un en philosophie et l’autre en psychologie » précise Wikipédia. Lucien Auger était un adepte de la psychothérapie émotivo-rationnelle créée par le Dr Albert Ellis, psychologue américain. Cette méthode trouve son origine chez les stoïciens dans l’antiquité.

Article # 20 (1/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.

Article # 20 (2/2) : Penser par soi-même – Initiation à la philosophie, Michel Tozzi, Chronique sociale

Dans la première partie de ce rapport de lecture du livre « Penser par soi-même – Initiation à la philosophie » de Michel Tozzi, je vous recommandais fortement la lecture de ce livre : « J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq et je peux même en rajouter une de plus, une sixième, pour souligner son importance et sa pertinence. Il faut le lire absolument ! Je le recommande à tous car il nous faut tous sortir de ce monde où l’opinion règne en roi et maître sur nos pensées.» Je suis dans l’obligation d’ajouter cette deuxième partie à mon rapport de lecture de ce livre en raison de ma relecture des chapitres 6 et suivants en raison de quelques affirmations de l’auteur en contradiction avec ma conception de la philosophie.

Article # 21 – Agir et penser comme Nietzsche, Nathanaël Masselot, Les Éditions de l’Opportun

J’accorde au livre Agir et penser comme Nietzsche de Nathanaël Masselot cinq étoiles sur cinq. Aussi facile à lire qu’à comprendre, ce livre offre aux lecteurs une excellente vulgarisation de la philosophie de Friedricha Wilhelm Nietzsche. On ne peut pas passer sous silence l’originalité et la créativité de l’auteur dans son invitation à parcourir son œuvre en traçant notre propre chemin suivant les thèmes qui nous interpellent.

Article # 22 – La faiblesse du vrai, Myriam Revault d’Allones, Seuil

Tout commence avec une entrevue de Myriam Revault d’Allonnes au sujet de son livre LA FAIBLESSE DU VRAI à l’antenne de la radio et Radio-Canada dans le cadre de l’émission Plus on de fous, plus on lit. Frappé par le titre du livre, j’oublierai le propos de l’auteur pour en faire la commande à mon libraire.

Article # 23 – Pour une philothérapie balisée

Le développement personnel fourmille de personnes de tout acabit qui se sont improvisées conseillers, coachs, thérapeutes, conférenciers, essayistes, formateurs… et auxquelles s’ajoutent des praticiens issus des fausses sciences, notamment, divinatoires et occultes, des médecines et des thérapies alternatives. Bref, le développement personnel attire toute sorte de monde tirant dans toutes les directions.

Article # 24 – Comment nous pensons, John Dewey, Les empêcheurs de penser en rond / Seuil

Je n’aime pas cette traduction française du livre How we think de John Dewey. « Traduit de l’anglais (États-Unis) par Ovide Decroly », Comment nous pensons parait aux Éditions Les empêcheurs de penser en rond / Seuil en 2004. – Le principal point d’appui de mon aversion pour traduction française repose sur le fait que le mot anglais « belief » est traduit par « opinion », une faute majeure impardonnable dans un livre de philosophie, et ce, dès les premiers paragraphes du premier chapitre « Qu’entend-on par penser ? »

Article # 25 – Une philothérapie libre axée sur nos besoins et nos croyances avec Patrick Sorrel

Hier j’ai assisté la conférence Devenir philothérapeute : une conférence de Patrick Sorrel. J’ai beaucoup aimé le conférencier et ses propos. J’ai déjà critiqué l’offre de ce philothérapeute. À la suite de conférence d’hier, j’ai changé d’idée puisque je comprends la référence de Patrick Sorrel au «système de croyance». Il affirme que le «système de croyance» est une autre expression pour le «système de penser». Ce faisant, toute pensée est aussi une croyance.

Article # 26 – Une pratique philosophique sans cœur

J’éprouve un malaise face à la pratique philosophique ayant pour objectif de faire prendre conscience aux gens de leur ignorance, soit le but poursuivi par Socrate. Conduire un dialogue avec une personne avec l’intention inavouée de lui faire prendre conscience qu’elle est ignorante des choses de la vie et de sa vie repose sur un présupposé (Ce qui est supposé et non exposé dans un énoncé, Le Robert), celui à l’effet que la personne ne sait rien sur le sens des choses avant même de dialoguer avec elle. On peut aussi parler d’un préjugé philosophique.

Article # 27 – Êtes-vous prisonnier de vos opinions ?

Si votre opinion est faite et que vous n’êtes pas capable d’en déroger, vous êtes prisonnier de votre opinion. Si votre opinion est faite et que vous êtes ouvert à son évolution ou prêt à l’abandonner pour une autre, vous êtes prisonnier de l’opinion. Si votre opinion compte davantage en valeur et en vérité que les faits, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si votre opinion est la seule manière d’exprimer vos connaissances, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous pensez que l’opinion est le seul résultat de votre faculté de penser, vous êtes prisonnier de vos opinions. Si vous prenez vos opinion pour vraies, vous êtes prisonnier de vos opinions.

Article # 28 – La pratique philosophique – Une méthode contemporaine pour mettre la sagesse au service de votre bien-être, Jérôme Lecoq, Eyrolles, 2014

J’ai mis beaucoup de temps à me décider à lire « La pratique philosophique » de Jérôme Lecoq. L’auteur est un émule d’Oscar Brenifier, un autre praticien philosophe. J’ai vécu l’enfer lors de mes consultations philosophiques avec Oscar Brenifier. Ainsi toute association de près ou de loin avec Oscar Brenifier m’incite à la plus grande des prudences. Jérôme Lecoq souligne l’apport d’Oscar Brenifier dans les Remerciements en première page de son livre « La pratique philosophique ».

Article # 29 – Je sais parce que je connais

Quelle est la différence entre « savoir » et « connaissance » ? J’exprime cette différence dans l’expression « Je sais parce que je connais ». Ainsi, le savoir est fruit de la connaissance. Voici quatre explications en réponse à la question « Quelle est la différence entre savoir et connaissance ? ».

Article # 30 – Les styles interpersonnels selon Larry Wilson

J’ai décidé de publier les informations au sujet des styles interpersonnels selon Larry Wilson parce que je me soucie beaucoup de l’approche de la personne en consultation philosophique. Il m’apparaît important de déterminer, dès le début de la séance de philothérapie, le style interpersonnel de la personne. Il s’agit de respecter la personnalité de la personne plutôt que de la réprimer comme le font les praticiens socratiques dogmatiques. J’ai expérimenté la mise en œuvre de ces styles inter-personnels avec succès.

Article # 31 – La confiance en soi – Une philosophie, Charles Pépin, Allary Éditions, 2018

Le livre « La confiance en soi – Une philosophie » de Charles Pépin se lit avec une grande aisance. Le sujet, habituellement dévolue à la psychologie, nous propose une philosophie de la confiance. Sous entendu, la philosophie peut s’appliquer à tous les sujets concernant notre bien-être avec sa propre perspective.

Article # 32 – Les émotions en philothérapie

J’ai vécu une sévère répression de mes émotions lors deux consultations philosophiques personnelles animées par un philosophe praticien dogmatique de la méthode inventée par Socrate. J’ai témoigné de cette expérience dans deux de mes articles précédents dans ce dossier.

Article # 33 – Chanson « Le voyage » par Raôul Duguay, poète, chanteur, philosophe, peintre… bref, omnicréateur québécois

Vouloir savoir être au pouvoir de soi est l’ultime avoir / Le voyage / Il n’y a de repos que pour celui qui cherche / Il n’y a de repos que pour celui qui trouve / Tout est toujours à recommencer

Article # 34 – « Ah ! Là je comprends » ou quand la pensée se fait révélation

Que se passe-t-il dans notre système de pensée lorsque nous nous exclamons « Ah ! Là je comprends » ? Soit nous avons eu une pensée qui vient finalement nous permettre de comprendre quelque chose. Soit une personne vient de nous expliquer quelque chose d’une façon telle que nous la comprenons enfin. Dans le deux cas, il s’agit d’une révélation à la suite d’une explication.

Article # 35 – La lumière entre par les failles

Âgé de 15 ans, je réservais mes dimanches soirs à mes devoirs scolaires. Puis j’écoutais l’émission Par quatre chemins animée par Jacques Languirand diffusée à l’antenne de la radio de Radio-Canada de 20h00 à 22h00. L’un de ces dimanches, j’ai entendu monsieur Languirand dire à son micro : « La lumière entre par les failles».

Article # 36 – Les biais cognitifs et la philothérapie

Le succès d’une consultation philosophique (philothérapie) repose en partie sur la prise en compte des biais cognitifs, même si ces derniers relèvent avant tout de la psychologie (thérapie cognitive). Une application dogmatique du dialogue socratique passe outre les biais cognitifs, ce qui augmente les risques d’échec.

Article # 37 – L’impossible pleine conscience

Depuis mon adolescence, il y a plus de 50 ans, je pense qu’il est impossible à l’Homme d’avoir une conscience pleine et entière de soi et du monde parce qu’il ne la supporterait pas et mourrait sur le champ. Avoir une pleine conscience de tout ce qui se passe sur Terre et dans tout l’Univers conduirait à une surchauffe mortelle de notre corps. Il en va de même avec une pleine conscience de soi et de son corps.

Article # 38 – Verbalisation à outrance : «Je ne suis pas la poubelle de tes pensées instantanées.»

Le Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre français, a été interrogé par la journaliste Pascale Senk du quotidien Le Figaro au sujet de son livre Savoir se taire, savoir parler, coécrit avec Laurent Carouana et paru en 2017. Le titre de l’article a retenu mon attention : Psychologie: «il faut sortir de l’hystérie de la parole».

Article # 39 – Comment dialoguer de manière constructive ? par Julien Lecomte, Philosophie, médias et société

Reproduction de l’article « Comment dialoguer de manière constructive ? », un texte de Julien Lecomte publié sur son site web PHILOSOPHIE, MÉDIAS ET SOCIÉTÉ. https://www.philomedia.be/. Echanger sur des sujets de fond est une de mes passions. Cela fait plusieurs années que je m’interroge sur les moyens de faire progresser la connaissance, d’apprendre de nouvelles choses. Dans cet article, je reviens sur le cheminement qui m’anime depuis tout ce temps, pour ensuite donner des pistes sur les manières de le mettre en pratique concrètement.

Article # 40 – Le récit d’initiation en spirale

Dans le récit initiatique, il s’agit de partir du point A pour aller au point B afin que le lecteur ou l’auditeur chemine dans sa pensée vers une révélation permettant une meilleure compréhension de lui-même et/ou du monde. La référence à la spirale indique une progression dans le récit où l’on revient sur le même sujet en l’élargissant de plus en plus de façon à guider la pensée vers une nouvelle prise de conscience. Souvent, l’auteur commence son récit en abordant un sujet d’intérêt personnel (point A) pour évoluer vers son vis-à-vis universel (point B). L’auteur peut aussi se référer à un personnage dont il fait évoluer la pensée.

Article # 41 – La philothérapie – Un état des lieux par Serge-André Guay, Observatoire québécois de la philothérapie

Cet article présente un état des lieux de la philothérapie (consultation philosophique) en Europe et en Amérique du Nord. Après un bref historique, l’auteur se penche sur les pratiques et les débats en cours. Il analyse les différentes publications, conférences et offres de services des philosophes consultants.

Article # 42 – L’erreur de Descartes, Antonio Damasio, Odile Jacob, 1995

J’ai découvert le livre « L’erreur de Descartes » du neuropsychologue Antonio R. Damasio à la lecture d’un autre livre : L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman. L’édition originale de ce livre est parue en 1995 en anglais et j’ai lu la traduction française à l’été 1998 parue un an auparavant chez Robert Laffont. Diplômé de l’université Harvard et docteur en psychologie clinique et développement personnel, puis journaliste au New York Times, où il suit particulièrement les sciences du comportement, Daniel Goleman nous informe dans son livre « L’intelligence émotionnel » au sujet de la découverte spectaculaire pour ne pas dire révolutionnaire de Antonio R. Damasio à l’effet que la raison a toujours besoin d’un coup des émotions pour prendre des décisions. Jusque-là, il était coutume de soutenir que les émotions perturbaient la raison, d’où l’idée de les contrôler.

Article # 43 – Éloge de la pratique philosophique, Sophie Geoffrion, Éditions Uppr, 2018

Ma lecture du livre ÉLOGE DE LA PRATIQUE PHILOSOPHIQUE de la philosophe praticienne SOPHIE GEOFFRION fut agréable et fort utile. Enfin, un ouvrage court ou concis (le texte occupe 65 des 96 pages du livre), très bien écrit, qui va droit au but. La clarté des explications nous implique dans la compréhension de la pratique philosophique. Bref, voilà un éloge bien réussi. Merci madame Geoffrion de me l’avoir fait parvenir.

Article # 44 – Consultation philosophique : s’attarder à l’opinion ou au système de pensée ?

Dans cet article, je m’interroge à savoir la consultation philosophique doit s’attarder à l’opinion ou au système pensée du client. OPINION – Le philosophe praticien cible l’opinion de son client en vue de démontrer l’ignorance sur laquelle elle repose et, par conséquent, l’absence de valeur de vérité qu’elle recèle. Cette pratique repose sur le « questionnement philosophique ».

Article # 45 – Sentir et savoir – Une nouvelle théorie de la conscience, Antonio Damasio, Éditions Odile Jacob

Dans son livre « Sentir et savoir », Antonio Damasio propose « Une nouvelle théorie de la conscience ». Il démontre que la conscience ne peut pas exister sans le corps. Il identifie dans le corps la capacité de sentir comme préalable à la conscience.

Article # 46 – Dépression et philosophie : Du mal du siècle au mal de ce siècle, Robert Redeker, Editions Pleins Feux, 2007

Un si petit livre, seulement 46 pages et en format réduit, mais tellement informatif. Une preuve de plus qu’il ne faut se fier aux apparences. Un livre signé ROBERT REDEKER, agrégé de philosophie originaire de la France, connaît fort bien le sujet en titre de son œuvre : DÉPRESSION ET PHILOSOPHIE.

Article # 47 – Savoir se taire, savoir parler, Dr Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana, InterÉditions, 2017

La plupart des intervenants en psychologie affirment des choses. Ils soutiennent «C’est comme ceci» ou «Vous êtes comme cela». Le lecteur a le choix de croire ou de ne pas croire ce que disent et écrivent les psychologues et psychiatres. Nous ne sommes pas invités à réfléchir, à remettre en cause les propos des professionnels de la psychologie, pour bâtir notre propre psychologie. Le lecteur peut se reconnaître ou pas dans ces affirmations, souvent catégoriques. Enfin, ces affirmations s’apparentent à des jugements. Le livre Savoir se taire, savoir dire de Jean-Christophe Seznec et Laurent Carouana ne fait pas exception.

Article # 48 – Penser sa vie – Une introduction à la philosophie, Fernando Savater, Éditions du Seuil, 2000

Chapitre 1 – La mort pour commencer – Contrairement au philosophe Fernando Savater dans PENSER SA VIE – UNE INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE, je ne définie pas la vie en relation avec la mort, avec son contraire. Je réfléchie et je parle souvent de la mort car il s’agit de l’un de mes sujets préféré depuis mon adolescence. Certaines personnes de mon entourage pensent et affirment que si je parle aussi souvent de la mort, c’est parce que j’ai peur de mourir. Or, je n’ai aucune peur de la mort, de ma mort, de celles de mes proches. Je m’inquiète plutôt des conséquences de la mort sur ceux et celles qui restent, y compris sur moi-même.

Article # 49 – Pourquoi avons-nous des couleurs de peau et des physiques si différents ?

À la lumière du documentaire LE SOLEIL ET DES HOMMES, notamment l’extrait vidéo ci-dessus, je ne crois plus au concept de race. Les différences physiques entre les hommes découlent de l’évolution naturelle et conséquente de nos lointains ancêtres sous l’influence du soleil et de la nature terrestre, et non pas du désir du soleil et de la nature de créer des races. On sait déjà que les races et le concept même de race furent inventés par l’homme en se basant sur nos différences physiques. J’abandonne donc la définition de « race » selon des critères morphologiques…

Article # 50 – Extrait du mémoire de maîtrise «Formation de l’esprit critique et société de consommation» par Stéphanie Déziel

Dans le cadre de notre dossier « Consulter un philosophe », la publication d’un extrait du mémoire de maîtrise « Formation de l’esprit critique et société de consommation » de Stéphanie Déziel s’impose en raison de sa pertinence. Ce mémoire nous aide à comprendre l’importance de l’esprit critique appliqué à la société de consommation dans laquelle évoluent, non seule les jeunes, mais l’ensemble de la population.

Article # 51 – « En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. » Bertrand Russell

Je reproduis ci-dessous une citation bien connue sur le web au sujet de « la valeur de la philosophie » tirée du livre « Problèmes de philosophie » signé par Bertrand Russell en 1912. Mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique, Bertrand Russell soutient que la valeur de la philosophie réside dans son incertitude. À la suite de cette citation, vous trouverez le texte de Caroline Vincent, professeur de philosophie et auteure du site web « Apprendre la philosophie » et celui de Gabriel Gay-Para tiré se son site web ggpphilo. Des informations tirées de l’Encyclopédie Wikipédia au sujet de Bertrand Russell et du livre « Problèmes de philosophie » et mon commentaire complètent cet article.

Article # 52 – Socrate et la formation de l’esprit critique par Stéphanie Déziel

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil; et, s’ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système ni un lit. Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. (…) Lisez, écoutez, discutez, jugez; ne craignez pas d’ébranler des systèmes; marchez sur des ruines, restez enfants. (…) Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui; vous avez compris, en l’écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l’aune, et que les conclusions ne sont pas l’important; restez éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n’est point mort; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s’asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n’est point mort; Socrate n’est point vieux. (…) – Alain, (Emile Charrier), Vigiles de l’esprit.

Article # 53 – J’ai un problème avec la vérité

Tout au long de ma vie, j’ai vu la vérité malmenée, tassée d’un bord puis de l’autre, devenir une propriété personnelle (ma vérité — ta vérité — à chacun sa vérité), tantôt objet de monopôle, tantôt reconnue, tantôt niée et reniée… Ah ! La vérité. Quel chaos ! Je me demande depuis longtemps pourquoi la vérité, si elle existe, ne triomphe pas à tout coup, pourquoi elle ne s’impose à tous d’elle-même. Contestée de toutes parts, la vérité, si elle existe, n’a d’intérêt que pour l’opinion qu’on en a et les débats qui s’ensuivent. On va jusqu’à donner à la vérité une mauvaise réputation eu égard à son influence néfaste sur la société et les civilisations. Et que dire de toutes ces croyances qui se prennent pour la vérité ? Et c’est sans compter l’observation récente à l’effet que nous venons d’entrer dans une « ère de post-vérité ».

Article # 54 – Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs, Iaria Gaspard, Presses Universitaires de France, 2022

J’accorde à ce livre trois étoiles sur cinq. Le titre « Petit manuel philosophique à l’intention des grands émotifs » a attiré mon attention. Et ce passage du texte en quatrième de couverture m’a séduit : «En proposant une voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Iaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos d’états d’âme comme des contrainte ». J’ai décidé de commander et de lire ce livre. Les premières pages m’ont déçu. Et les suivantes aussi. Rendu à la moitié du livre, je me suis rendu à l’évidence qu’il s’agissait d’un témoignage de l’auteure, un témoignage très personnelle de ses propres difficultés avec ses émotions. Je ne m’y attendais pas, d’où ma déception. Je rien contre de tels témoignages personnels qu’ils mettent en cause la philosophie, la psychologie, la religion ou d’autres disciplines. Cependant, je préfère et de loin lorsque l’auteur demeure dans une position d’observateur alors que son analyse se veut la plus objective possible.

Article # 55 – Savoir, connaissance, opinion, croyance

Tout repose sur le Savoir. L’expérience personnelle et/ou professionnelle qu’on fait du Savoir, après en avoir pris conscience, se retrouve à la base des Connaissances que nous possédons. Les Opinions expriment des Jugements des connaissances et inspirent souvent les Croyances.

Article # 56 – Philosophie, science, savoir, connaissance

La philosophie, mère de toutes les sciences, recherche la sagesse et se définie comme l’Amour de la Sagesse. La sagesse peut être atteinte par la pensée critique et s’adopte comme Mode de vie. • La philosophie soutient la Science et contribue à la naissance et au développement de la méthode scientifique, notamment avec l’épistémologie.

Article # 57 – La philosophie encore et toujours prisonnière de son passé ?

La philothérapie, principale pratique de la philosophie de nos jours, met sans cesse de l’avant les philosophes de l’Antiquité et de l’époque Moderne. S’il faut reconnaître l’apport exceptionnel de ces philosophes, j’ai parfois l’impression que la philothérapie est prisonnière du passé de la philosophie, à l’instar de la philosophie elle-même.

Article # 58 – Le Québec, un désert philosophique

Au Québec, la seule province canadienne à majorité francophone, il n’y a pas de tradition philosophique populaire. La philosophie demeure dans sa tour universitaire. Très rares sont les interventions des philosophes québécois dans l’espace public, y compris dans les médias, contrairement, par exemple, à la France. Et plus rares encore sont les bouquins québécois de philosophie en tête des ventes chez nos libraires. Seuls des livres de philosophes étrangers connaissent un certain succès. Bref, l’espace public québécois n’offre pas une terre fertile à la Philosophie.

Article # 59 – La naissance du savoir – Dans la tête des grands scientifiques, Nicolas Martin, Éditions Les Arènes, 2023.

J’accorde à ce livre cinq étoiles sur cinq parce qu’il me permet d’en apprendre beaucoup plus sur la pensée scientifique telle que pratiquée par de grands scientifiques. L’auteur, Nicolas Martin, propose une œuvre originale en adressant les mêmes questions, à quelques variantes près, à 17 grands scientifiques.

Article # 60 – Pourquoi est-il impossible d’atteindre l’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique ?

Cet article répond à ce commentaire lu sur LinkedIn : « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique est indispensable. » Il m’apparaît impossible de viser « L’équilibre entre développement personnel et développement spirituel ou philosophique » et de prétendre que cet équilibre entre les trois disciplines soit « indispensable ». D’une part, le développement personnel est devenu un véritable fourre-tout où l’ivraie et le bon grain se mélangent sans distinction, chacun avançant sa recette à l’aveugle.

Article # 61 – Le commerce extrême de la philosophie avec les « philopreneurs »

En ne s’unissant pas au sein d’une association nationale professionnelle fixant des normes et des standards à l’instar des philosophes consultants ou praticiens en d’autres pays, ceux de la France nous laissent croire qu’ils n’accordent pas à leur disciple tout l’intérêt supérieur qu’elle mérite. Si chacun des philosophes consultants ou praticiens français continuent de s’affairer chacun dans son coin, ils verront leur discipline vite récupérée à mauvais escient par les philopreneurs et la masse des coachs.

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